La salle d'injection de King Cross

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Des taux massifs d’overdoses…pourquoi ? La salle d’injection a un taux extraordinaire d’overdoses – 9,6 overdoses pour 1 000 injections. Cependant son rapport d’évaluation omet curieusement de comparer ce taux d’overdose à d’autres taux d’overdoses connus. En effet, il existe trois autres taux d’overdoses auxquelles celui de la salle d’injection pourrait être comparé: 1. Le taux d’overdoses dans le reste de Kings Cross. 2. Le taux d’overdoses des usagers de la salle d’injection avant leur entrée dans l’établissement. 3. Les estimations nationales australiennes du taux d’overdoses. 36 fois plus d’overdoses que dans les rues de Kings Cross L’évaluation financée par le gouvernement a enregistré 329 overdoses à l’héroïne dans les 18 premiers mois d’activité de la salle d’injection. Durant cette même période, environ 35 000 injections ont été effectuées, ce qui correspond à une overdose pour 106 injections d’héroïne. La même évaluation a estimé qu’il y a 6 000 injections d’héroïne tous les jours à Kings Cross (soit 3,2 million d’injections pendant la période d’évaluation de 18 mois). En utilisant le nombre d’appels des ambulances de Kings Cross pour des overdoses à l’héroïne, il y a été estimé sur la même période à 845 le nombre d’overdoses en dehors de l’établissement pour tous ces millions d’injections. Le taux d’overdose pour Kings Cross est de ce fait d’une overdose pour 3 820 injections. Par conséquent, la salle d’injection a 36 fois plus d’overdoses que dans les rues de Kings Cross – un taux d’overdoses stupéfiant. Un taux d’overdoses au moins 40 fois plus élevé que celui des clients avant leur entrée au MSIC Les questionnaires d’enregistrement remplis par tous les clients après leur première entrée dans l’établissement, indiquent une moyenne de 3 overdoses par client (page 16 paragraphe 1) sur une période moyenne de 12 ans de consommation de drogue (Tableau 2.1 p 15), correspondant en moyenne à une overdose non fatale pour 4 années d’usage de drogue. Encore une fois, à l’intérieur de la salle d’injection, ces mêmes heroïnomanes ont un taux moyen d’overdoses de 10 par an et par usager. Ceci est 40 plus fois plus élevé que leur taux d’overdoses enregistré avant leur entrée dans l’établissement. Un taux d’overdoses 49 fois plus élevé que les moyennes nationales estimées d’overdoses La dernière estimation officielle qui comptabilise 74 000 usagers dépendant d’héroïne à travers l’Australie date de 1997. La même année, une estimation de 15 600 overdoses a été réalisée, parmi lesquelles exactement 600 furent fatales. Avec un nombre constant de 3 injections par jour, 74 000 usagers d’héroïne s’injecteraient 81 030 000 fois par an soit une overdose pour 5 200 injections. Une fois de plus, la salle d’injection avec une overdose pour 106 injections a un taux 49 fois plus élevé. Pourquoi tant d’overdoses ? L’évaluation de la salle d’injection mentionne à la page 62 : “Dans cette étude du MSIC de Sydney il se produit 9,2 overdoses à l’héroïne pour 1000 injections, et ce taux d’overdose est vraisemblablement plus élevé que chez les usagers d’héroïne en général. Les clients du MSIC semblent être un groupe à haut risque avec un plus fort taux d’injections d’héroïne que les usagers d’héroïne qui n’utilisent pas le MSIC, lesquels s’injectent le plus souvent dans les rues, et ont probablement pris plus de risques et utilisé plus d’héroïne que dans le MSIC.” L’explication de ces clients à haut risque n’est pas en accord avec les faits (voir page 9) mais l’explication alternative de clients utilisant de fortes doses d’héroïne veut dire que la salle d’injection profite significativement aux dealers locaux. Ceci devrait constituer une inquiétude majeure pour les résidents de Nouvelle Galles du Sud).
- Seulement 38% des injections sont d’héroïne - Utilisé en dessous des 2/3 de sa capacité - Statistiquement, pas une vie n’a été sauvée par an. Les mythes concernant les overdoses et la salle d’injection. Mythe 1 - Toutes les overdoses à l’héroïne sont fatales (utilisé par la salle d’injection pour obtenir l’adhésion de l’opinion publique) “Darke et al. (1996) montre qu’une ambulance porte assistance à 51% d’overdoses non fatales et Darke et al. (article de presse) rapporte une estimation de 4,1 overdoses fatales pour 100 overdoses non-fatales dans la communauté” 1 Mythe 2 - La plupart des overdoses à l’héroïne ont lieu dans des lieux publics (utilisé par le lobby pour la légalisation de la drogue pour justifier l’existence de salles d’injection) “La majorité des morts se produisent dans des lieux privés. Des études rapportent qu’environ la moitié des overdoses fatales se produit dans la propre maison des victimes, alors qu’un quart se produit dans la maison d’un ami ou d’une connaissance.” 2 Mythe 3 - Les overdoses à l’héroïne sont causées par de l’héroïne coupée dans la rue avec des contaminants toxiques (utilisé par le lobby pour la légalisation de la drogue afin de justifier l’essai de prescription d’héroïne) Deux idées fausses répandues parmi les utilisateurs d’héroïne et le grand public consistent à dire que les causes principales d’overdose aux opioïdes sont dues à une héroïne soit fortement dosée, soit contenant des produits particulièrement toxiques. Les preuves venant étayer ces idées sont, au mieux, rares.3. Mythe 4 - Le MSIC assure qu’aucun usager “débutant“ ou femmes enceintes ne fréquente l’établissement La salle d’injection procède à un entretien de 20 minutes à l’inscription qui compte sur la divulgation volontaire de son âge, d’une grossesse ou de son statut d’utilisateur. Si vous êtes un bon menteur, vous pourrez probablement vous inscrire. Mythe 5 - La seule façon que les professionnels de santé ont pour atteindre les drogués à haut risque par est via la salle d’injection Des services dédiés aux échanges de seringues ont opéré pendant des années à Kings Cross dans le but de fournir l’accès sans jugement aux aiguilles et seringues et permettre au personnel de santé de nouer des relations qui encourageraient les consommateurs à aller vers un traitement. 1 MSIC Evaluation p 59 2 ANCD Research Paper No 1 ‘Heroin Overdose – Prevalence, Correlates, Consequences and Interventions p xi 3 ANCD Research Paper No 1 ‘Heroin Overdose p xiii Principales causes d’overdose à l’héroïne “La preuve de l’usage de plusieurs drogues dans les overdoses fatales est en accord avec les expériences portant sur les victimes d’overdoses non-fatales, particulièrement en terme d’alcool et d’utilisation de benzodiazépine. Globalement, les overdoses impliquant l’usage unique d’héroïne sont une minorité. L’alcool apparaît être spécialement impliqué, la fréquence de consommation d’alcool s’avérant un signe prédictif d’overdose.” “Une diminution récente de la tolérance aux opioïdes a été proposée comme une explication possible des faibles niveaux sanguins de morphine retrouvés typiquement chez les victimes d’overdose.”
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