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Semiologie Cardiologique compressé

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(1) TABAGISME<br />

La consommation de tabac est responsable d’un nombre considérable d’accidents cardiovasculaires. Cela tient au risque<br />

ajouté qu’elle entraîne et aussi à l’importance de sa prévalence. Globalement autour de 30%, elle a varié à la baisse dans les<br />

dernières années mais avec une augmentation du tabagisme des jeunes et du tabagisme féminin.<br />

C’est surtout la consommation de cigarettes qui a été étudiée. Il faut, dans le questionnement des malades, s’enquérir au<br />

minimum de l’ancienneté du tabagisme et de la quantité de cigarettes consommées par jour. L’arrêt du tabac s’accompagne<br />

d’une diminution rapide du risque de complication cardio-vasculaire.<br />

(2) LIPIDES SANGUINS<br />

Le cholestérol total dans le sang circulant est un facteur de risque majeur. En fait il faut distinguer l’effet opposé de 2 sousfractions<br />

:<br />

• Le LDL-cholestérol : son élévation s’accompagne d’une augmentation du risque cardio-vasculaire, et particulièrement<br />

coronaire. En moyenne, une augmentation de 10% du LDL-cholestérol s’accompagne d’une augmentation de 20% du<br />

risque coronaire. Idéalement le LDL-cholestérol devrait être 1 mmol/l.<br />

• Les triglycérides : leur effet sur le risque cardio-vasculaire semble surtout lié à une corrélation inverse avec le taux de<br />

HDL-cholestérol.<br />

Les traitements hypolipémiants par les statines ont fait la preuve de leur efficacité pour réduire le risque de complication<br />

cardio-vasculaire, aussi bien avant qu’après un premier accident.<br />

(3) PRESSION ARTERIELLE<br />

A tous les âges et dans les deux sexes, l’élévation de la pression artérielle s’accompagne d’une augmentation du risque<br />

cardio-vasculaire, au prorata du niveau tensionnel. Cela est vrai pour la pression systolique comme pour la pression<br />

diastolique, et s’applique à l’HTA systolique isolée, très fréquente après 70 ans. De nombreux essais cliniques ont montré<br />

l’efficacité préventive des traitements antihypertenseurs.<br />

(4) DIABETE<br />

Le diabète de type 1 augmente beaucoup le risque cardio-vasculaire. Mais c’est surtout le diabète de type 2 qui pose<br />

problème par sa fréquence déjà importante et en augmentation rapide en France. Il a ses complications propres<br />

microvasculaires (rétinopathie, néphropathie). Mais il s’accompagne aussi d’une série de facteurs de risque liés à<br />

l’insulinorésistance : taux bas de HDL-cholestérol, taux élevé de triglycérides, hypertension artérielle, obésité androïde. La<br />

présence d’un diabète constitue donc un surcroît de risque majeur. On admet la présence d’un diabète lorsque la glycémie<br />

atteint 7 mmol/l (1,26 g/l).<br />

c) Surcharge pondérale, obésité, syndrome métabolique<br />

Pendant longtemps, la surcharge pondérale n’a pas été considérée comme un facteur majeur, surtout parce que sa valeur<br />

pronostique indépendante était incertaine. Cela signifie que sa valeur pronostique est due, pour l’essentiel, aux facteurs de<br />

risque qui lui sont fréquemment associés (augmentation de la pression artérielle, des lipides sanguins et de la fréquence du<br />

diabète). Cependant, d’un point de vue pragmatique, la lutte contre la surcharge pondérale est primordiale pour prévenir<br />

l’athérothrombose puisqu’elle en favorise les facteurs de risque principaux. Puisqu’elle est liée au style alimentaire<br />

hypercalorique et/ou à la sédentarité, il n’est pas illégitime de la classer dans les habitudes de vie, comme dans le tableau cidessus,.<br />

Elle est quantifiée par<br />

• l’indice de masse corporelle (IMC) : IMC=poids (kg)/taille 2 (m). Surcharge pondérale si IMC >25, obésité si IMC >30.<br />

• le périmètre abdominal dont l’augmentation caractérise l’obésité androïde : anormal si >94 cm chez l’homme, >80 cm<br />

chez la femme (pour les personnes de type Européen).<br />

L’association mentionnée ci-dessus de l’obésité (surtout abdominale) avec d’autres facteurs de risque cardio-vasculaire a été<br />

dénommée « syndrome métabolique ». Sa plus récente définition (2005) 1 associe une augmentation du périmètre abdominal<br />

(critères ci-dessus) et 2 au moins des anomalies suivantes : triglycérides ≥ 1,5 g/l, pression artérielle > 130/85 mmHg,<br />

glycémie > 1g/l ou diabète de type 2. La pathogénie de ce syndrome est incertaine mais la résistance à l’insuline en serait<br />

l’élément central. En fait, on discute de savoir si la présence d’un tel syndrome a une signification pronostique supérieure à<br />

celle de la somme des facteurs qui le composent. Quoi qu’il en soit la présence du syndrome métabolique n’implique pas de<br />

la part du médecin de mesures autres que celles actuellement préconisées sur chacun des facteurs qui le composent.<br />

1 International Diabetes Federation, 2005<br />

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