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Balades aux jardins - Laval

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CULTURE(S)<br />

De nouvelles œuvres d’Eva Lallement<br />

au Musée d’art naïf<br />

Trois table<strong>aux</strong>, une sculpture en bronze et trente-sept sculptures en terre crue d’Eva Lallement<br />

font leur entrée dans les collections du musée d’Art naïf de la Ville de <strong>Laval</strong>.<br />

Marc Girard<br />

Peintre en résidence<br />

à la Maison Rigolote<br />

Eva Lallement était déjà présente dans les collections<br />

du musée d’Art naïf de <strong>Laval</strong> avec quelques œuvres.<br />

Depuis le mois de mars, un ensemble de table<strong>aux</strong> et<br />

de sculptures vient les compléter grâce à des donations<br />

d’Henry-Claude Cousseau et de l’Association des Amis<br />

du musée. Au total ce sont trois table<strong>aux</strong>, une sculpture<br />

en bronze et 37 sculptures en terre crue qui complètent<br />

le fonds des collections du musée d’Art naïf.<br />

Une artiste présente dans de nombreux musées<br />

Henry-Claude Cousseau, directeur de l’École nationale<br />

supérieure des Be<strong>aux</strong>-Arts de Paris jusqu’en<br />

2011, a été précédemment conservateur du musée<br />

de l’Abbaye Sainte-Croix des Sables d’Olonne. À ce<br />

titre, il a été amené à côtoyer et à soutenir Eva Lallement,<br />

artiste qui selon lui « ne cessera d’affronter<br />

son rêve solitaire à travers la peinture du Cri et du<br />

Silence… parmi des visages crispés au bord du sanglot,<br />

au milieu d’effigies dressées et tragiques au<br />

regard aveuglé ». Il a beaucoup œuvré pour la reconnaissance<br />

de l’artiste et la diffusion de ses œuvres<br />

présentées aujourd’hui dans de nombreux musées<br />

(Lille- Métropole, Nantes, La Rochelle, Nice, <strong>Laval</strong>…).<br />

En tant qu’exécuteur testamentaire, il avait déjà, en<br />

1991, fait don au musée de <strong>Laval</strong> de deux table<strong>aux</strong><br />

et de deux sculptures en terre crue, œuvres venues<br />

se rajouter <strong>aux</strong> précédentes déjà acquises par le musée<br />

auprès de l’artiste. Aujourd’hui, il fait don des<br />

« Émigrés », un tableau daté de 1973, d’une sculpture<br />

en bronze et de trente-sept sculptures en terre crue.<br />

Un don des Amis du Musée<br />

De son côté, la Ville a acquis pour 4 000 € « La Batellière<br />

», un tableau daté de 1968. Parallèlement, l’Association<br />

des Amis du musée de <strong>Laval</strong> a fait l’acquisition<br />

du tableau « Le Berger à la barque » (1969,<br />

huile sur toile) et l’a officiellement donné à la Ville de<br />

<strong>Laval</strong> le 22 mars. « Cet ensemble important permet<br />

de constituer un fonds cohérent d’œuvres achevées<br />

Zoom<br />

sur…<br />

Expérience nouvelle pour l’association AAA53 qui accueille depuis le début du<br />

mois de décembre le peintre Marc Girard pour une résidence de création. Depuis<br />

quatre mois, l’artiste mayennais vit et travaille rue du Hameau en vue d’une<br />

exposition à partir du 21 avril. L’originalité de la démarche tient dans le sujet<br />

des œuvres créées. Les treize toiles réalisées représentent des vues du lieu<br />

d’exposition lui-même, à partir du point d’accroche du tableau. Petits et grands<br />

formats se mêlent pour un regard nouveau sur l’espace d’exposition. Marc<br />

Girard a commencé par disposer ses toiles vierges sur les murs, puis il a peint<br />

ce qui était dans son dos, le point de vue depuis l’emplacement de la toile ellemême.<br />

Dans le cadre de sa résidence, l’artiste accueille régulièrement des<br />

groupes scolaires pour des échanges sur son travail et sera bien sûr présent<br />

pendant l’exposition du 21 avril au 13 mai. AAA 53, Association pour la promotion<br />

de l’Art d’Aujourd’hui en Mayenne, poursuit ainsi son objectif de découverte<br />

des différentes approches des arts plastiques et de soutien <strong>aux</strong> artistes loc<strong>aux</strong>.<br />

La Maison Rigolote, 58 ter rue du hameau<br />

Vernissage de l’exposition de Marc Girard le 21 avril à 18h<br />

et d’œuvres préparatoires. Il doit permettre de renouveler<br />

le parcours du musée et prépare son extension<br />

à l’Art Singulier », explique Emmanuel Doreau,<br />

adjoint à la culture et au patrimoine. À<br />

l’occasion de ces donations, les <strong>Laval</strong>lois étaient invités,<br />

le 22 mars, à un échange sur l’artiste, et la place<br />

de l’Art naïf dans l’art moderne. Une rencontre qui<br />

réunissait Henri-Claude Cousseau, Jacques Cailleteau,<br />

conservateur et fondateur de la revue 303, Éric<br />

Moinet, Directeur du patrimoine et des collections<br />

de Sèvres-Cité de la Céramique et Charles Schaettel,<br />

conseiller musée à la DRAC Midi-Pyrénées.<br />

Eva Lallement, une artiste qui échappe<br />

<strong>aux</strong> classifications<br />

Roumaine d’origine, Eva Lallement a 8 ans lorsqu’elle<br />

arrive à Paris en 1924. Elle s’installe en Vendée en<br />

1949, séduite par « la lumière et la beauté » de cette<br />

région. Elle y ouvre, avec Gilbert son compagnon,<br />

une auberge qui devient un lieu de rendez-vous apprécié<br />

des artistes loc<strong>aux</strong>. En 1959, elle peint son<br />

premier tableau et est encouragée par le peintre naïf<br />

Jules Lefranc. L’année suivante, elle réalise ses premiers<br />

modelages puis multiplie les rencontres avec<br />

le sculpteur Martel qui séjourne régulièrement à<br />

Saint-Jean-de-Monts. Elle expose plusieurs fois au<br />

musée d’Art moderne de Paris et le musée des<br />

Sables d’Olonne lui organise sa première exposition<br />

personnelle en 1976. Le catalogue qui accompagne<br />

cette exposition est signé par ses amis conservateurs<br />

: Henry-Claude Cousseau, Charles Schaettel,<br />

Claude Souviron… Elle expose ensuite à Nice,<br />

St Paul de Vence, Villeneuve d’Acsq, <strong>Laval</strong>… Autodidacte,<br />

l’artiste n’est ni naïve, ni brute et échappe <strong>aux</strong><br />

classifications. Elle peint des personnages étranges<br />

<strong>aux</strong> regards mélancoliques qui racontent son<br />

monde, simple et campagnard mais également ses<br />

peines et ses deuils. Eva Lallement est décédée en<br />

1991 <strong>aux</strong> Sables d’Olonne à l’âge de 75 ans.<br />

culture(s)<br />

n°37 - avril 2012<br />

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