Swiss Bands - Schweizer Blasmusikverband SBV

20 unisono 12-2008
Le magazine suisse de musique pour vents
Un quintette de cuivres romand
à la rencontre de l’Afrique du Sud
Cinq jeunes musiciens de Suisse romande viennent d’expérimenter comment l’art peut tisser
des liens d’amitié entre les peuples et les continents. Reportage sur les deux semaines de la
tournée sud-africaine du Geneva Brass Quintet. lionel walter
En tenue décontractée avec des jeunes représentatifs de la population «arc-en-ciel» de l’Afrique du Sud.
deux musiciens du Geneva Brass Quintet
(GBQ – lire l’encadré), les frères Eric et David
Rey, ont été engagés voici cinq ans par le
KwaZulu Natal Philharmonic Orchestra
(KZNPO), dont le siège est à Durban, au bord
de l’océan Indien. Après de nombreux mois
de travail au sein de cet orchestre sudafricain,
ils sont rentrés au pays, non sans
avoir tissé des liens solides avec l’Afrique du
Sud. A tel point que David Rey a nourri
pendant deux ans le projet d’organiser une
tournée du quintette suisse dans sa seconde
patrie. Et le 15 février dernier, les cinq
musiciens s’envolaient pour Johannesburg.
Leur périple de quinze jours s’est articulé
autour de quatre axes: récitals, master class,
démonstrations dans les écoles et pour fi nir
un concert en soliste avec le KZNPO.
Avec des écoliers
Leur premier public a été les enfants de l’école
primaire Tsebelelo, près de Bloemfontein.
Chants de bienvenue, yeux rieurs et sourires
éclatants, les écoliers en uniforme ont
découvert que chaque membre de la famille
des cuivres a son caractère propre: la brillance
de la trompette, le mystère du cor aux sons si
variés, la drôlerie du trombone et de son jeu de
coulisse. Mais la vedette incontestée est restée
à chaque fois le tuba, «so big», capable de
rivaliser avec les infrasons d’un troupeau
d’éléphants!
Quand enfin le quintette a entonné les
premiers accords du chant «Mashiti Amen», un
choral sud-africain connu de tous, 300 voix l’ont
submergé… Ce fut encore plus
grandiose avec l’hymne national, qui rassemble
l’ancien hymne du temps de l’apartheid et celui
de l’ANC, le parti de Nelson Mandela. Le point
de convergence des deux airs est «South Africa»,
chantés à l’unisson et à pleins poumons.
A l’Université du Cap
Le premier récital eut lieu à l’Université de
Cape Town. Le quintette a eu à cœur de
jouer les œuvres de compositeurs suisses,
tels Étienne Crausaz, Jean-François Michel,
Kurt et Christophe Sturzenegger. Pour la