Swiss Bands - Schweizer Blasmusikverband SBV

22 unisono 12-2008
Le magazine suisse de musique pour vents
Le Swiss army big band
au Montreux Jazz Festival
Grand honneur: le Swiss army big band va jouer au légendaire Montreux Jazz Festival. Le 14 juillet,
avec une impressionnante palette de stars, il va fêter le 75 e anniversaire de Quincy Jones.
Par ailleurs, l’an prochain, le Swiss army central band se produira pour la première fois au Tattoo
d’Edimbourg. markus niederhauser
il y a deux ans, Pepe Lienhard avait déjà eu
l’occasion de se produire à Montreux avec le
Swiss army gala band dans le cadre d’un
concert open air gratuit. «C’était une party
géante», se souvient le colonel Robert Grob,
commandant de la Musique militaire suisse.
«Non seulement le public, mais aussi Claude
Nobs, le directeur du Festival étaient enthousiasmés.
C’est ainsi que nous avons été
conviés à intégrer le programme principal.»
Fantastique gala d’anniversaire
Le 14 juillet, le Swiss army big band accompagnera
Quincy Jones à l’occasion de son gala
d’anniversaire, avec d’autres stars telles qu’Al
Jarreau, Angélique Kidjo ou Herbie Hancock,
pour ne donner que quelques noms. Deux
jours auparavant, le Band, conduit par Pepe
Lienhard, participera comme il y a deux ans à
un concert en plein air gratuit à Montreux.
Avec le lac Léman comme coulisse et le climat
méditerranéen de Montreux, ce concert
promet d’être un spectacle estival hors classe.
Central Band à l’Edinburgh Military Tattoo
Le Swiss army central band prépare lui aussi
un projet important: pour la première fois, il
participera, en 2009 au Military Tattoo
d’Edimbourg. Cette manifestation est l’une
des parades militaires les plus spectaculaires
au monde. Pour l’orchestre, son apparition à
Edimbourg constitue un immense succès,
comme l’accession à la Champions League
pour un club de football. Pendant les trois
semaines que dure le spectacle en Ecosse,
quelque 217 000 spectateurs y assistent.
Pepe Lienhard, à la tête du Swiss army big band,
animera le Montreux Jazz Festival.
Pour plus d’informations sur ces deux
événements importants, consulter les sites
Internet sous www.montreuxjazz.com et
www.edinburgh-tattoo.co.uk.
■
Interview du colonel Robert Grob: «La Musique militaire jouit d’une solide réputation!»
Premier commandant du Centre de compétence
de la Musique militaire, le colonel
Robert Grob prendra sa retraite à fi n juillet
2009. Sous sa houlette, les musiciens
militaires se sont hissés au sommet mondial
des formations d’armée. Avant qu’il ne
remette son commandement, il raconte
comment ce succès s’est bâti et comment l’on
devient trompette militaire.
La Musique militaire a toujours été réputée pour
sa qualité. Pourquoi connaît-elle justement
maintenant de si brillants succès?
La création du Centre de compétence a
joué un grand rôle. La formation est concentrée
en un seul lieu qui peut se vouer entièrement
à sa mission avec des méthodes bien
ciblées. Cet «institut» professionnel constitue
en outre une plate-forme qui permet aux
jeunes musiciens et directeurs d’effectuer des
échanges avec les institutions civiles. Ils peuvent
ainsi planifier concrètement leur carrière
musicale, ce qui les motive en conséquence.
Quelles sont les exigences pour entrer dans la
Musique militaire et quels instruments sont
acceptés?
Pour devenir musicien militaire, il faut
une solide formation musicale de base, une
bonne oreille et, évidemment, maîtriser un
instrument. Lequel n’est pas très important.
Quand le ou la candidate a réussi l’examen
mené par des spécialistes civils et militaires, il
n’y a plus d’obstacle.
Faut-il être capable de jouer de plus d’un
instrument?
Pas forcément. Même si beaucoup maîtrisent
plusieurs instruments. Les jeunes sont
aujourd’hui plus mobiles et ne se fi xent plus
sur un instrument ou un style.
Est-ce difficile de trouver la relève?
Cela dépend. Nous avons aujourd’hui
moins de postulations, mais les candidats
Le colonel Robert Grob quittera l’an prochain la
tête de la Musique militaire helvétique.
sont mieux formés. Nous avons des problèmes
avec les instruments dits typiquement
«féminins» comme par exemple la fl ûte.
D’une manière générale nous aimerions avoir
plus de femmes dans nos corps de musique.
Même si la musique militaire compte plusieurs
orchestres et formations, le nom de Pepe Lienhard
revient toujours. Quelle est son importance et, à 62
ans, combien de temps vous restera-t-il fi dèle?
Pour moi, tous sont importants et pas une
seule personne. Mais il faut des exemples et
Pepe en est un. Il est unique en tant que spécialiste
et personnalité. Comme VIP, c’est une
locomotive. Au moins tant que je dirigerai la
Musique militaire, Pepe nous restera acquis. Je
ne peux en revanche pas juger combien de
temps il restera encore ensuite. Ce sera la tâche
de mon successeur de trouver «ses» parangons.
En juillet 2009, vous prenez votre retraite. Entendra-t-on
encore par la suite parler de Robert Grob?
Certainement. A ma retraite, je vais
participer au Comité d’organisation du
Jungfrau Music Festival et m’engager pour la
promotion de la jeunesse. Je n’ai pas encore
d’autres projets concrets. Je ferai sans stress, ni
contrainte des choses qui me plaisent. Et cela
inclura à coup sûr toujours la musique.