CDOS Magazine - Le sport en Ille-et-Vilaine

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Dossier Avant 6 ans, une activité physique et sportive doit rester ludique et synonyme de plaisir. La pédagogie employée par les éducateurs ne doit pas être laissée au hasard et doit correspondre également à des choix éducatifs. Chaque exercice doit être accepté par votre enfant. Si vous sentez qu’il a peur, n’insistez pas. Essayez cependant de le rassurer par des gestes ou des mots et d’établir une vraie relation de confiance avec lui. L’important est de l’encourager et de croire en lui, en ses capacités. C’est avant tout une activité de complicité entre le parent et l’enfant. L’accompagner, le voir évoluer, grandir, s’intéresser à ses progrès font également partie de sa nouvelle activité et ce, à tout âge ! Côté médecine Il n’y a pas de contre-indications spécifiques pour les jeunes enfants. Lors de la visite médicale, le médecin s’attache à examiner le rachis ainsi que les articulations. Par contre, certaines contre-indications peuvent être temporaires : mal de dos, affection cutanée transmissible, blessures… L’activité physique ne doit pas avoir pour objectif la performance musculaire et doit prendre en compte des postures physiologiques adaptées. La fatigabilité neuromusculaire suivant l’âge et la condition physique de votre enfant doivent être prises en compte. Si votre enfant a un handicap, il pourra tout de même participer à une activité en club. Le tout est de choisir une activité qui ne le mette pas en difficulté vis-à-vis du groupe mais favorise plutôt ses réussites, pour le mettre en confiance. Votre médecin sera à même de vous guider dans vos choix. Vous pouvez également vous renseigner auprès du Comité Départemental Handisport ou de Sport Adapté pour connaître les clubs qui proposent des activités pour votre enfant. >>Après 60 ans, quel intérêt ? Pratiquer un sport ou décider de reprendre une activité sportive après 60 ans est une bonne idée. Les bénéfices du sport sur la santé physique et mentale ne sont plus à démontrer, mais il faut tout de même être vigilant quant à l’activité à choisir. Le cœur de la personne âgée et ses vaisseaux s’adaptent moins bien à l’effort. Tous les 10 ans, on perd environ 5% de notre fréquence cardiaque maximale. Le cœur s’accélère moins à l’exercice et présente plus de troubles du rythme. La pression artérielle pulmonaire augmente après 50 ans ce qui entraîne une baisse des performances à l’exercice. L’entraînement reste par contre bénéfique à la personne âgée. Il permet d’augmenter les performances (si la personne s’entraîne depuis peu) ou alors de limiter leur diminution, si la personne est un ancien sportif. L’âge n’est pas une limite à l’exercice physique qui reste toujours bénéfique, mais plus on vieillit et plus il faut être suivi et écouter les signaux de son organisme. Dans le cas d’une personne âgée voulant se mettre à l’exercice, on conseillera des efforts plus ou moins doux selon votre âge et votre condition physique. L’important est la régularité, 20 à 30 minutes d’exercices plusieurs fois par semaine. Le but est de travailler 4 aspects : endurance, souplesse, force musculaire et équilibre. Côté psychique Le sport, comme toute autre activité, permet à la personne d’avoir un contact social régulier. Il lui permet de garder un rythme et des objectifs dans sa vie, qui la maintiennent dans le réseau des personnes actives, sans lequel on se sent parfois seul. L’activité physique contribue à diminuer la dépression, la démence et les déficits cognitifs, elle permettra également à la personne de sentir que son corps est encore capable de beaucoup de choses et saura donc la valoriser. Côté physique La pratique d’une activité sportive régulière est bénéfique sur de nombreux plans : • pour le cœur et le système cardiovasculaire (prévention de l’hyper-tension et des maladies coronariennes) • les os (pour aider au maintien de la densité de l’os) • la masse musculaire (prévention de la fonte musculaire) • le sens de l’équilibre et la coordination des mouvements (prévention des chutes) • les articulations 12 Comité Départemental Olympique et Sportif d’Ille-et-Vilaine
Dossier Pour autant, il importe de ne pas se lancer dans un sport ou même de poursuivre une activité sportive à cet âge sans un bilan médical préalable. Votre médecin traitant pourra procéder aux examens nécessaires, recherchera une maladie contre-indiquant la pratique de certains sports et pourra vous orienter si besoin vers un cardiologue pour un bilan cardiaque et une épreuve d’effort. Cet examen simple consiste à mesurer le pouls et la tension artérielle et à surveiller l’électrocardiogramme durant un exercice. Il permettra alors de juger de l’aptitude de l’organisme à l’effort. Les maladies ne contre-indiquent pas la pratique sportive qui peut même s’avérer bénéfique mais imposent certaines précautions : Le diabète : l’exercice physique est souvent recommandé en cas de diabète et permet parfois d’en alléger le traitement. Toutefois, en particulier en cas de diabète traité par l’insuline, il convient de faire extrêmement attention aux accidents hypoglycémiques, l’activité physique étant grande consommatrice de sucres. En cas de diabète insulino-dépendant au-delà de 60 ans, il convient de privilégier les activités physiques d’intensité modérée et de demander conseil à son diabétologue sur la modification des doses d’insuline avant l’effort. L’hypertension : une hypertension modérée bien contrôlée par le traitement ne pose a priori pas de problème. Il est préférable de s’abstenir d’activité sportive lors de la mise en route d’un traitement anti-hypertenseur. Arthrose : le sport stimule les cellules cartilagineuses des articulations mais ce bénéfice s’annule si les articulations sont sollicitées de manière excessive : les sports «portés» (natation, vélo) sont donc préférables. Sport et ménopause : le sport est tout indiqué à la ménopause car les changements hormonaux à cette période de la vie tendent à faire prendre du poids, perdre des muscles et fragiliser les os. crédit photo : CD 35 Randonnée Pédestre Les activités sportives à privilégier • La marche, praticable partout, est adaptée à quasiment tous les cas de figure. Les seules contreindications sont l’arthrose des genoux et des hanches et l’insuffisance respiratoire ou cardiaque grave pour les marches plus rapides ou sur des terrains plus montagneux • La natation qui permet de développer les capacités respiratoires et les muscles. Ce sport «porté» est particulièrement approprié en cas d’arthrose car les articulations travaillent sans supporter le poids du corps. • La gymnastique douce est bénéfique pour l’équilibre, la conservation d’une certaine souplesse et elle a peu de contre-indications. • Le vélo est bénéfique pour la circulation, la respiration, l’équilibre et la coordination. Il fait aussi travailler les grosses articulations des hanches sans les effets du poids du corps. Il est à éviter en cas d’arthrose du genou évoluée. D’autres activités physiques telles que le tai-chi, l’aquagym, le yoga sont particulièrement adaptées à une personne « âgée ». Le golf, l’équitation, le tennis, le ski ... peuvent être également pratiqués lorsque l’état physique général est bon. Cependant, compte tenu de la nécessité d’une bonne maîtrise de la technique pour ce type d’activités et des risques de chutes pour certaines d’entre-elles, il n’est pas conseillé de débuter ces sports après 60 ans. Quelques conseils pour se préserver et rester un sportif en bonne forme • Echauffez-vous doucement avant l’effort • Quelques étirements et mouvements de relaxation en fin d’exercice aideront à récupérer et éviter les crampes • Essayer autant que possible de répartir vos efforts sur 2 à 3 séances de 30 minutes par semaine, plutôt qu’une séance intensive • Dosez vos efforts : si vous ne pouvez plus parler normalement pendant l’exercice c’est qu’il est trop intense, ralentissez ! • Surveillez votre fréquence cardiaque (prise du pouls) • Sachez vous interrompre immédiatement en cas d’anomalie : douleur (en particulier dans la poitrine), essoufflement exagéré, palpitations, fatigue intense, … et consultez un médecin avant de reprendre vos activités. • Pour éviter la déshydratation, il faut boire régulièrement avant, pendant et après l’exercice. Pourquoi s’en priver, il n’y a pas d’âge pour commencer et ensuite il ne faut plus arrêter. Mais soyez prudent, n’oubliez pas de faire un bilan médical complet avant de vous lancer ! Réalisé par Delphine MORIN Comité Départemental Olympique et Sportif d’Ille-et-Vilaine 13
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