CDOS Magazine - Le sport en Ille-et-Vilaine

Graine de champion
Quentin Richard, 18 ans, élève de terminale scientifique au lycée René Descartes à Rennes vit à Saint-Erblon au sein
d’une famille très sportive. Ses dernières prestations avec l’équipe de France de volley-ball cadets ont retenu notre
attention. C’est pourquoi nous vous proposons de découvrir cet espoir à travers une présentation réalisée par l’une
de ses camarades de lycée et les quelques questions que notre équipe rédactionnelle lui a posées.
Quentin, volleyeur !
>>Débuts au volley
Quentin, 10 ans, fait du foot. La volleyeuse
de la famille, c’est sa grande
sœur. Il est d’ailleurs obligé d’aller
voir ses matches le weekend avec
ses parents. Pendant qu’elle joue, il
tape des balles dans un coin du gymnase.
Il est remarqué par Dominique
Duvivier, conseiller technique du comité
d’Ille-et-Vilaine de volley-ball,
qui lui conseille d’arrêter le football
pour se mettre au volley.
Il rentre dans le club d’Orgères, où
Rodolphe Brière, éducateur sportif
départemental du secteur de Saint-
Erblon, lui enseigne les bases du
jeu. Deux ans plus tard, il est sacré
meilleur joueur de France à l’issue
des championnats de France interdépartementaux.
Peu après, son coach
lui conseille de changer de club et de
signer à Rennes.
>>Après le titre de champion de
France avec l’équipe UNSS du
collège, place aux compétitions
internationales !
Quentin s’entraîne donc au Rennes
Volley 35 depuis quelques années.
L’année dernière, il est détecté par
l’entraîneur de l’équipe de France
des moins de 19 ans. Il passe des
tests et entre dans la sélection.
Il gagne avec elle le tournoi des 8
nations en Belgique en 2010. En avril
2011, il est à nouveau sélectionné
pour disputer les Championnats d’Europe.
L’équipe termine deuxième.
Elle se qualifie pour le Festival Olympique
de la Jeunesse Européenne de
Trabzon où elle décroche le bronze
et pour les championnats du Monde
de volley de Buenos Aires où elle se
classe quatrième, Quentin est élu
meilleur libéro* du tournoi.
L’Argentine, c’est un peu l’autre bout
du monde, non ? Quentin ne réalise
pas vraiment ce qu’il lui arrive : « Je
me suis rendu compte que l’on participait
à une compétition de niveau
international quand on a joué contre
la Corée du Sud ». Les compétitions
à l’étranger sont aussi l’occasion
d’apprendre plein de choses : « J’ai
énormément progressé en langues
cet été. On a beaucoup échangé avec
les joueurs des autres équipes. Les
mentalités sont vraiment différentes
selon les pays. Certaines nations
sont beaucoup moins fair-play que
d’autres. Leur rapport au résultat
n’est pas du tout le même qu’ici ».
L’équipe est restée un mois en Argentine,
ce qui lui a permis de visiter
le pays. « En fait, ce n’est pas
un pays très riche. Dès que l’on sort
de Buenos Aires, ville moderne américanisée,
on se rend compte que le
reste du pays est différent et surtout
plus pauvre ». L’équipe participe à
des matches de gala pour récolter de
l’argent au bénéfice des mairies qui
l’accueillent.
Et le Festival Olympique en Turquie
alors ? « La cérémonie olympique
était très impressionnante. On était
200 athlètes français parmi plusieurs
milliers d’athlètes. La France s’est
classée huitième au tableau des médailles.
Ce sont plein de bons souvenirs
! »
>>Retour en France : métro, philo,
dodo (et quelques balles quand
même !)
Mais bon, il y a un jour où il faut retourner
en cours, même quand on
joue aux quatre coins du monde tout
l’été... La rentrée quoi ! Et ce n’est
pas toujours facile d’allier sport et
lycée : « Heureusement, j’ai la chance
d’avoir des coaches compréhensifs
qui me permettent d’avoir un emploi
du temps souple, en fonction du travail
au lycée. J’évolue dans un bon
environnement». Quentin fait 6 heures
de volley par semaine, parfois plus
quand l’agenda n’est pas trop rempli
et des matches tous les dimanches,
un peu partout en France.
Quant à l’orientation, c’est (comme
pour tout le monde en fait !) le moment
inévitable où il faut prendre
des décisions : volley ou études ? « Je
veux concilier le volley et les cours le
plus longtemps possible, mais je sais
qu’un jour je devrai faire un choix.
Surtout que le volley, ce n’est pas le
foot.
4
crédit photo : FIVB
Comité Départemental Olympique et Sportif d’Ille-et-Vilaine