Untitled - Brücke - Le pont

Amérique du Sud
Une formation professionnelle ciblée
En Bolivie, la formation professionnelle est axée sur la transmission de compétences bien définies.
Les organisations partenaires de Brücke · Le pont participent à ce processus.
En 2008, Brücke · Le pont a financé pour
ses organisations partenaires en Bolivie
des cours de perfectionnement visant
à améliorer leur offre de formation professionnelle.
Pourquoi et comment? En
Bolivie, la formation professionnelle n’est
pas uniforme, chaque institut ayant ses
propres concepts et modules didactiques.
L’évaluation des différentes étapes
de la formation ne dépend pas des compétences
transmises mais du nombre
d’heures d’enseignement, une politique
qui ne favorise pas la qualité de la formation.
Les métiers manuels et techniques
étant considérés comme du travail de
manœuvre indigne, ils n’attirent guère les
jeunes. Un changement s’impose.
La qualité avant tout
La fondation AUTAPO a développé un
concept de formation professionnelle
destiné à transmettre des compétences
précises. Elle a notamment fait du lobbying
auprès du gouvernement bolivien
pour l’adoption de ce concept dans tous
les instituts de formation, le but étant
d’améliorer et d’uniformiser les forma-
tions et de pouvoir ainsi les comparer. Résultat:
fin 2008, le gouvernement bolivien
a émis un décret adoptant ce concept et
visant à uniformiser la formation professionnelle.
La fondation initie par ailleurs
les instituts de formation, dont les organisations
partenaires de Brücke · Le
pont, à ce concept et les aide à le mettre
en œuvre. Si cette procédure est longue
et ardue, certains modules ont déjà été
adaptés et sont en cours d’application.
La Bolivie connaît
une pénurie de
travailleurs qualifiés.
Dans le cadre du
projet Emborozú,
de jeunes hommes
et femmes améliorent
leurs perspectives
d’avenir grâce
à une formation en
électricité et en traitement
des métaux.
Les bases du développement
Les organisations partenaires de Brücke ·
Le pont voient dans ce nouveau concept
un atout majeur pour elles, pour les étudiants
et pour les employeurs. En tant
qu’instituts de formation, elles disposent
de directives précises quant aux compétences
à transmettre et sont encouragées
à s’y conformer. Les étudiants
connaissent précisément le profil, des
exigences et les perspectives des différents
métiers et bénéficient d’une formation
mieux ciblée. Lors de l’engagement
d’un travailleur, les employeurs savent
qu’ils peuvent se fier aux certificats désormais
uniformes. Le nouvel attrait des
professions manuelles profite par ailleurs
au pays qui peut ainsi combler la pénurie
de main d’œuvre. A long terme, la Bolivie
sera en mesure de traiter ses ressources
plutôt que de les exporter à l’état brut, et
pourra ainsi engranger une plus-value.
José Balmer, responsable du programme
Amérique du Sud
Bolivie: en 2008, la politique du
pays a été marquée par trois thèmes
conflictuels, la nouvelle constitution,
l’autonomie et la réforme agraire. En
septembre, l’opposition a provoqué
le gouvernement en détruisant des
installations de l’Etat et des ONG et
en bloquant le centre des villes et
les marchés. La mort violente de 15
paysans a profondément choqué la
population et provisoirement rétabli le
calme. A la fin de l’année, les masses
populaires ont contraint le Congrès à
instaurer un référendum pour la nouvelle
constitution.
Brésil: selon un sondage de septembre
2008, 68,8% de la population
soutient le président Luis Inácio
da Silva. Une popularité imputable à
la prospérité du pays, à la création
d’emplois, à l’accroissement des
exportations et à la hausse des salaires.
Sans oublier l’aide alimentaire
octroyée à 4 millions de familles et
le fait que 50% des travailleurs sont
intégrés au réseau social. Mais les
inégalités sociales demeurent, voire
s’aggravent dans certains domaines.
La pénurie d’emplois se chiffre par
millions.