ValdeMarne n°248 / Juin 2008 - Conseil général du Val-de-Marne

Le magazine du Conseil général n° 248 / Juin 2008
© A. Bachellier © J. Moulin
DOSSIER
Cet été, les grands
projets ne prennent pas
de vacances.
Pages 24-29
DÉCOUVERTE
Un réseau de cinémas
de quartier qui défend la
liberté des spectateurs.
Pages 44-45
© Dakota
ÉVÉNEMENT / Pages 4-5
Le plein de
sensations
En juin, le Val-de-Marne fait
ses Jeux. Avec 300 activités
sportives, découvrez de
nouvelles sensations !
TRANSPORT
Fin juin, Voguéo
entre en Seine et
en Marne.
Page 12
© J. Moulin
ENTRETIEN
Des professionnelles sud-africaines
de l’Enfance et de la Petite enfance
étaient en Val-de-Marne.
Pages 18-19

SOMMAIRE DU N°248 – JUIN 2008
ÉDITORIAL
© David Merle
© J. Moulin
VIVRE LE VAL-DE-MARNE
L’ÉVÉNEMENT pages 4-5
Les Jeux
du Val-de-Marne
Du 31 mai au 15 juin,
le Val-de-Marne fait ses Jeux.
Sportifs accomplis ou occasionnels
de tous âges pourront pratiquer
gratuitement près de 300 activités.
L’ACTUALITÉ pages 6 à 17
• Collèges
• Petite enfance
• Assainissement
• Transports
• Les chantiers près de chez vous
© J. Moulin
CONSTRUIRE
LE VAL-DE-MARNE
L’ENTRETIEN pages 18-19
Une délégation sud-africaine
du secteur Enfance et Petite enfance
a visité des structures du Département.
REPORTAGE pages 20-21
L’eau qui coule dans notre territoire nécessite
une surveillance de tous les instants…
ILS FONT LE VAL-DE-MARNE
pages 22-23
● Souleymane Doucouré,
travailleur sans-papier
● Sébastien Berthelot, judoka, Thiais
● Jérémy Clapin, réalisateur,
Villeneuve-le-Roi
DOSSIER pages 24 à 29
LES GRANDS TRAVAUX
ne prennent pas
de vacances
Juillet-août, c’est la période propice
aux interventions du Conseil général
sur les projets d’infrastructures routières
et de transport.
DÉBATTRE
EN VAL-DE-MARNE
C’EST VOUS QUI LE DITES
page 30
Forum, courrier, avis. Vous avez la parole.
EN DIRECT DU CONSEIL GÉNÉRAL
page 31
Les commissions du Conseil général.
TRIBUNES pages 32 à 35
Les groupes politiques du Conseil général
donnent leurs points de vue.
BOUGER EN
VAL-DE-MARNE
À L’AFFICHE pages 36 à 41
FESTIVAL
NOUS N’IRONS PAS
À AVIGNON
Le festival Nous n’irons pas à
Avignon annonce un mois de juillet
riche de rencontres, de croisements
et de curiosités artistiques.
SPORTS pages 42-43
La 15 e édition du marathon relais
se déroulera le 22 juin au parc
interdépartemental des sports
Paris / Val-de-Marne.
DÉCOUVERTE pages 44-45
Cinémas pour tous
dans le quartier
Qualité et diversité de la programmation,
le réseau des cinémas de quartier défend
la liberté du spectateur. Coup de projecteur.
MÉMOIRE page 46
Souvenir du plus grand bidonville
de la région parisienne, plaque tournante
de l’immigration portugaise.
VU PAR… page 47
La commande : la Roseraie du
Val-de-Marne a ouvert ses portes.
Par Jean Moulin.
© D.R.
© M. Aumercier
Le Val-de-Marne et l’avenir de la Région capitale
doivent être avant tout l’affaire des habitants
La nomination par le président de la République d’un secrétaire d’État au développement de
la Région capitale constitue un nouvel élément dans le débat engagé depuis plusieurs mois sur
les contours et l’avenir de la métropole Paris - Île-de-France.
Beaucoup est dit et écrit à ce sujet. Pour ma part, je tiens à souligner trois enjeux qui me semblent
essentiels.
Réfléchir à l’avenir de la Région capitale, c’est d’abord
s’attaquer aux difficultés que rencontrent aujourd’hui
ses habitants : les transports, et tout particulièrement
la nécessaire amélioration des déplacements de banlieue
à banlieue ; le logement, et l’insuffisance de logement
social partout et pour tous ; l’emploi et le développement
économique pour favoriser encore le dynamisme de
nos territoires.
C’est également s’attaquer aux inégalités qui, trop
souvent, rendent la vie de nos concitoyens encore plus
difficile : inégalités sociales et territoriales, inégalités de
ressources fiscales, de développement et d’infrastructures
entre l’ouest et l’est parisien.
Débattre de sujets essentiels pour la vie et l’avenir
des habitants (ici, Orbival).
C’est, enfin, sur de tels sujets essentiels pour la vie quotidienne et l’avenir des habitants, créer les
conditions d’un très large débat, associant l’ensemble des populations concernées. Toute évolution
institutionnelle devra faire l’objet d’un très large accord et, pourquoi pas, au final, d’un référendum.
Priorité donc aux enjeux et aux projets concrets, je pense en particulier à la réalisation de la ligne
de métro Orbival reliant l’est à l’ouest du Val-de-Marne, volonté de réduire les inégalités et d’associer
les habitants au débat. Tels sont, de mon point de vue, les éléments essentiels que le gouvernement
doit s’attacher à prendre en compte.
J’ajoute que l’ambition d’un rayonnement accru pour la Région capitale devra s’accompagner de
moyens nouveaux. C’est bien évidemment incompatible avec le retrait de l’État auquel nous
sommes confrontés au quotidien, tant en matière de services publics qu’en matière de financement
d’infrastructures.
Nous entendons en Val-de-Marne, en étroite concertation avec les autres départements d’Île-de-France,
avec la Ville de Paris, avec la Région, avec l’État, prendre toute notre part à ce débat et à cet
important chantier. Le 16 juin, l’Assemblée départementale engagera un premier débat. Je souhaite
que tous les Val-de-Marnais puissent contribuer à construire et à nourrir ces projets.
CHRISTIAN FAVIER,
PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL DU VAL-DE-MARNE
SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT DE L’ASSEMBLÉE DES DÉPARTEMENTS DE FRANCE
© J. Moulin
Journal imprimé sur
VAL DE
MARNE
LE MAGAZINE
DU CONSEIL GÉNÉRAL
CONNAISSANCE DU VAL-DE-MARNE, LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DU VAL-DE-MARNE, n°248, juin 2008. Hôtel du Département,
94011 Créteil Cedex. Tél. : 39 94. Fax : 01 43 99 40 86. Courriel : cvm@cg94.fr. Internet : www.cg94.fr. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Frédéric Houx.
DIRECTRICE DE LA RÉDACTION : France Jouineau. RÉDACTEUR EN CHEF : Alain Jégou (alain.jegou@cg94.fr). RÉDACTION : Jean-Pierre Delahaye,
Francine Déverines (francine.deverines@cg94.fr), Gladys Lepasteur (gladys.lepasteur@cg94.fr), Ali Aït-Salah (ali.ait-salah@cg94.fr). Avec la collaboration d’Éva Lacoste,
Laurence Gremy-Flamand, Arnaud Balvay. SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Anthony Larchet (anthony.larchet@cg94.fr). SECRÉTARIAT : Joëlle Béroule
(joelle.beroule@cg94.fr). PÔLE PHOTO : responsable : Alain Bachellier (alain.bachellier@cg94.fr), photographe : Jean Moulin (jean.moulin@cg94.fr), photothèque :
Joëlle Javiot. INTERNET : daniel.roussel@cg94.fr et web@cg94.fr INFOGRAPHIE : Stéphane Assad. VAL-INFO94 : val-info94@cg94.fr. CONCEPTION : EuroRSCG C&O.
CRÉATION-RÉALISATION : Pellicam Productions (01 49 08 01 61). IMPRESSION : Grenier (01 46 15 83 00). DISTRIBUTION : Adrexo.
TIRAGE : 498 000 exemplaires. Imprimé sur du papier recyclé. ISSN : 07 58 35 24.
AGENDA
14
juin
INAUGURATION
DU COLLÈGE
VICTOR-HUGO
11 h
à Créteil
16
juin
SÉANCE
EXCEPTIONNELLE
DU CONSEIL
GÉNÉRAL
Hôtel du
Département
à Créteil
21
juin
FÊTE
DE LA SAINT-JEAN
Parc départemental
des Lilas
à Vitry-sur-Seine
28
juin
INAUGURATION
du pôle intermodal
à Villiers-sur-Marne
2
Le magazine du Conseil général / Numéro 248 / Juin 2008 3

VIVRE LE VAL-DE-MARNE
© David Merle
© Dakota
© Djamila Calin
Pour en savoir plus
Le programme complet sur
www.cg94.fr/jeux-du-val-de-marne
© Djamila Calin
Plus de
300
activités
sportives
Du 31 mai au 15 juin, le Val-de-Marne
fait ses Jeux. Durant cette quinzaine,
sportifs accomplis ou occasionnels de tous
âges pourront pratiquer gratuitement
de nombreuses activités. C’est un esprit
de fête et de convivialité qui flotte dans
l’air chaque année à cette période depuis
maintenant 42 ans. Alors que la première
édition en 1967 avait rassemblé un peu
plus de 3 000 personnes, l’événement
attire aujourd’hui plus de
120 000 participants. Cette
grande fête du sport dans
le département est rendue
possible grâce au
partenariat entre le
Comité d’organisation*
et les communes,
les établissements
scolaires, les acteurs
et bénévoles des associations
locales, des clubs
sportifs et des comités départementaux.
Pour Daniel Guérin,
conseiller général délégué chargé des
Sports, l’objectif est toujours le même :
“Encourager la pratique sportive, en
mettant en avant les valeurs qui lui sont
inhérentes : la solidarité, la fraternité et
la citoyenneté.”
Des activités entre amis…
De nombreuses activités, organisées par
l’Union sportive de l’enseignement du
premier degré (Usep), l’Union nationale
du sport scolaire (Unss), la direction de la
Jeunesse et des Sports du Val-de-Marne et
l’Inspection académique, sont dédiées aux
scolaires. Elles se déroulent, soit au sein
de leurs établissements ou au parc interdépartemental
des sports Paris / Val-de-
Marne à Choisy-le-Roi. Les élèves de la
6 e à la 3 e découvriront des disciplines
peu pratiquées lors des Olympiades des
collèges (du 2 au 7 juin) ou lors de matchs
L’ÉVÉNEMENT
42 es Jeux du Val-de-Marne
La fête du sport
pour tous
de football, de volley-ball ou de flag-rugby
dans le cadre des Tournois des collégiens
(4 juin). Les plus jeunes (du Cp au Cm2)
ne sont pas oubliés puisqu’ils pourront
participer aux Scolajeux Patinthlon les
10, 12 et 13 juin. Encadrées par des
enseignants, diverses activités (escrime,
escalade, parcours vélo, etc.) leur seront
proposées, ainsi qu’un triathlon en patins
à roulettes (vitesse, slalom et figures).
… ou en famille.
Mais, les scolaires ne sont pas les seuls à
être de la fête. Tous les habitants du département
sont invités à se rendre en famille
à la journée Sensations sports du 8 juin à
Choisy-le-Roi. Une journée durant laquelle
ils assisteront à de nombreuses démonstrations
sportives et pourront s’initier à
près de 50 disciplines sportives. Comme
chaque année, les enfants prendront part
avec leurs parents au Challenge olympique
des familles au parc interdépartemental
des sports et de loisirs du Tremblay à
Champigny-sur-Marne, le 15 juin. Une
occasion de partager un moment de joie
et d’efforts en “jouant à l’athlé” avant
d’assister à un spectacle en plein air ou
de s’essayer au trampoline, au poney, au
cerf-volant ou bien encore au tir à l’arc.
Durant ces 42 es Jeux du Val-de-Marne,
plus de 300 activités sont proposées aux
Val-de-Marnais, notamment par les communes
participantes et leurs services. Ces
activités s’adressent à la fois aux scolaires
et aux familles. Alors, que ce soit pour le
loisir, la santé ou tout simplement pour le
plaisir, c’est le moment de se prêter aux
Jeux ! ■ Arnaud Balvay
* Composé du Conseil général, du Comité départemental
olympique et sportif, de la direction
départementale de la Jeunesse et des Sports,
de l’Inspection académique, de l’Union nationale
du sport scolaire et de l’Union sportive de
l’enseignement du premier degré.
4
Le magazine du Conseil général / Numéro 248 / Juin 2008 5

L’ACTUALITÉ
L’ACTUALITÉ
© Agnès Deschamps
EMPLOI
60 postes, 60 embauches
C’est l’aboutissement de plusieurs
mois d’efforts partagés. En mai, les
derniers Val-de-Marnais participant à
l’opération d’insertion menée
conjointement par le Département et
l’association d’entreprises de travaux
publics Le Regard ont intégré leurs postes.
Soixante nouveaux salariés qui sont
passés par un circuit désormais bien rôdé.
Examen des fiches de postes transmises
par les entreprises aux référents
d’insertion, par le biais de la délégation
générale à l’Emploi et à l’Insertion ;
envoi des Cv ; simulations d’entretiens ;
entretiens définitifs avec les futurs
employeurs. Avant les embauches
officielles. “Après quatre ans de petits
boulots, cela faisait bien longtemps
que je n’avais pas reçu autant de soutien
dans ma recherche d’emploi”, se souvient
l’un d’entre eux. L’année dernière déjà,
des dizaines d’autres Val-de-Marnais
avaient, eux aussi, incorporé ces
entreprises, décidées à intégrer l’insertion
au cœur de leurs actions.
Cette initiative s’inscrit plus largement
dans une stratégie départementale
en faveur de l’emploi, baptisée
Plan départemental pour l’emploi.
Une palette d’actions mises en oeuvre,
en lien constant avec le monde
économique et celui de l’insertion,
au bénéfice des premiers concernés :
les Val-de-Marnais sans emploi. ■ G. L.
© J. Moulin
Transports, logement social, emploi et
développement économique, autant de sujets
qui devraient être au cœur du débat.
VAL-DE-MARNE / ÎLE-DE-FRANCE
Les Val-de-Marnais
partie prenante
d’un débat Capitale
Quelle place pour le Département dans le processus de réflexion sur l’avenir
de l’agglomération parisienne ? Les conseillers généraux en débattent le 16 juin.
LIEU DE VIE / MATERNITÉ DES HOPITAUX DE SAINT-MAURICE / 13 MAI
Premiers bébés et premiers cris à la nouvelle maternité des hôpitaux de Saint-Maurice, à Esquirol. Spécialisée en obstétrique, chirurgie
gynécologique et néonatologie, la structure devrait progressivement compter 2 300 accouchements et 22 000 consultations annuels.
Les conseillers généraux sont invités,
le 16 juin, à une séance exceptionnelle de
l’Assemblée départementale. Point unique
à l’ordre du jour : la place du Val-de-
Marne et de ses habitants dans l’avenir de
la Région capitale. Une séance qui devrait
permettre aux élus d’exposer et de confronter
leurs avis sur un sujet concernant
l’avenir des Val-de-Marnais, mais aussi celui
de millions de Parisiens et de Franciliens.
Aujourd’hui, le cœur de l’agglomération
parisienne est à la croisée des chemins.
D’énormes besoins, dans le domaine du
logement, de l’attractivité économique,
des déplacements et des transports ou de
la lutte contre les inégalités sociales ou
territoriales, ne sont pas satisfaits. Une
situation, source d’inégalités et de difficultés
pour le quotidien des habitants.
Il est donc nécessaire de réfléchir à la
recherche d’une nouvelle dynamique
de développement et de rééquilibrage, de
nouvelles responsabilités et coopérations
entre toutes les collectivités territoriales :
région, départements, villes…
Depuis près d’un an, les contributions
et les prises de positions sur cette question
se sont multipliées. Beaucoup portent plus
sur l’administration d’une nouvelle entité
territoriale que sur les réponses concrètes
aux besoins des Franciliens (Val-de-Marne
n° 247).
Présentant son esquisse d’un “Projet global
pour l’avenir de la région capitale”, le
14 avril, Christian Blanc, secrétaire d’État,
a annoncé sa volonté de faire émerger de
“grands projets structurants“ dans les deux
ans à venir. Cependant, souhaitant définir
“une vision pour cette région à l’horizon
2030” afin de “permettre à la France de
tenir son rôle dans la compétition des
territoires” à l’échelle mondiale, il a suscité
nombre d’interrogations. Pour Christian
Favier, président du Conseil général : “On
ne peut se limiter à adapter le développement
de nos territoires à des logiques
concurrentielles […] L’Île-de-France n’a pas
vocation à se transformer en espace réservé
aux hommes d’affaires.” L’élu a souligné
l’absence d’ambition pour le rééquilibrage
entre les territoires, le développement du
logement social ou pour l’amélioration
des transports (dont Orbival !). Nul doute
que ces sujets essentiels pour les Val-de-
Marnais seront au cœur du débat du
16 juin prochain. ■
Alain Jégou
© J. Moulin
VITE DIT…
❚ Les conseillers généraux collégiens
se réuniront le 2 juin à l’Hôtel du Département.
La demi-journée sera consacrée à la poursuite
des travaux des six commissions.
Les collégiens y prolongeront leurs réflexions.
Ils présenteront l’état d’avancement de
leurs travaux au terme de leur première année
de mandat.
❚ Les archives départementales de Créteil proposent
jusqu’à la fin de l’année une exposition “Val-de-Marne,
terre d’écriture”. Elle est consacrée à la création littéraire
dans le département, du Moyen-Âge à nos jours.
Archives départementales, 10 rue des Archives. Créteil.
Entrée libre du lundi au vendredi de 9 h à 17 h 30.
❚ Le nouveau Pass du Val-de-Marne 2008,
édité par le comité départemental du tourisme
(Cdt), est à votre disposition. Jusqu’à la fin
septembre, il vous permettra d’accéder à 48 sites
en Val-de-Marne. Diffusé à 50 000 exemplaires,
il est gratuit et disponible dans les mairies,
offices de tourisme, syndicats d’initiatives et
au Cdt : 01 55 09 16 20.
6
Le magazine du Conseil général / Numéro 248 / Juin 2008 7

L’ACTUALITÉ
L’ACTUALITÉ
ADDICTIONS
Un nouveau centre
de référence
❚ Le Centre d’enseignement, recherche
et traitement des addictions (Certa),
baptisé l’Albatros, a été inauguré en
avril sur le site de l’hôpital Paul-Brousse
(Villejuif). Il est aujourd’hui le centre
francilien de référence (niveau 3) en la
matière. Une équipe pluridisciplinaire
dispense des prises en charge
adaptées à chaque patient, aux produits
consommés et aux degrés de
dépendance. Le Certa comprend :
un lieu de consultation spécialisée
(tabac, alcool, cannabis…) ;
un plateau thérapeutique complet ;
un hôpital de jour ; une unité
d’hospitalisation de plus de 24 h (18 lits).
Un centre d’enseignement et de
recherche complète ce dispositif. ■
Tél. : 01 45 59 32 60.
service.addictologie@
pbr.ap-hop-paris.fr
www.centredesaddictions.org
ALLOCATION PERSONNALISÉE
D’AUTONOMIE
Hausse des cotisations
❚ Finies les exonérations de cotisations
dévolues aux accidents du travail et
aux maladies professionnelles dues
par les bénéficiaires de l’Allocation
personnalisée d’autonomie (Apa).
Intervenue au 1 er janvier, cette décision,
entraîne des hausses significatives,
notamment pour les employeurs d’aide
à domicile, alerte Christian Favier,
président du Conseil général :
“Après avoir annoncé l’augmentation
des pensions de retraites de 1,1 %,
on réintègre ces cotisations qui
en augmentent le total de 3,7 % !
Les familles vont être spoliées et les
personnes en perte d’autonomie
contraintes de réduire les prestations
horaires.” Versée par le Département,
l’Apa concerne 11 175 Val-de-Marnais
de plus de 60 ans en perte d’autonomie,
pour un budget total de 4,42 millions
d’euros (mars 2008). ■ G.L.
VITE DIT…
❚ Fête des résidents de l’hôpital Charles-Foix.
Une journée festive pour petits et grands au profit
des personnes âgées hospitalisées : tombola,
vide-greniers, jeux, musique, contes…
Le 8 juin. 7, avenue de la République à Ivry.
Inscription au vide-greniers : 01 49 59 45 48.
Ou association.apa@cfx.aphp.fr
ÉDUCATION
Un Observatoire
pour le monde scolaire
Le conseil général vient de se doter d’un nouveau dispositif pour mieux
appréhender les scolarités.
Le Conseil général a organisé, le
4 juin, une rencontre sur le thème : “Inégalités
sociales, inégalités territoriales,
inégalités d’apprentissage” *. Cette initiative,
en présence d’Alain Desmarest,
1 er vice-président, chargé de l’Éducation
et des Collèges, fut l’occasion de mettre en
place l’Observatoire départemental des
réussites et des inégalités scolaires.
Ce nouveau dispositif est en fait la concrétisation
d’un engagement pris lors
du colloque ”Vers un projet éducatif
départemental partagé, les conditions de
la réussite en débat”, organisé par le
Département en novembre 2006. Lors
de cette rencontre, de nombreux participants
ont, en effet, souhaité “la mise en
œuvre d’un diagnostic partagé, véritable
observatoire des réussites et des inégalités,
s’inscrivant dans la durée”. Élément du
projet éducatif départemental, cet observatoire
sera le lieu privilégié de rencontres
et d’échanges entre le Conseil général et
❚ Vous avez décidé de créer votre entreprise et
avez besoin d’un conseiller ? Vous êtes senior et voulez
partager votre expérience ? Le réseau Entente des
générations pour l’emploi et l’entreprise vient en aide aux
créateurs d’entreprise,Tpe / Pme, jeunes… Immeuble
“Jet Tours”.Agence de développement du Val-de-Marne
– 23, rue Raspail à Ivry.Tél. : 01 43 90 64 00.
ses partenaires du monde éducatif
(enseignants, parents, associations et
l’Éducation nationale). Ses travaux
permettront de mieux appréhender les
problématiques liées aux différents
parcours scolaires de la maternelle à l’université,
avec un regard particulier sur
les collèges. Pour ce faire, il aura pour
mission d’animer, en lien avec des universitaires,
un espace de recherche et d’études.
Ses contributions alimenteront
la réflexion des services départementaux
sur les thèmes de l’éducation, de l’enfance
et de la jeunesse. Enfin, il organisera
régulièrement des rencontres avec des
chercheurs et acteurs de l’enseignement
en direction des Val-de-Marnais. ■ A. J.
* Avec la participation de Stéphane Bonnery,
maître de conférence en sciences de l’Education
à Paris 8-Saint-denis et Yves Careil, maître de
conférence à l’institut universitaire de formation
des maîtres de Bretagne.
❚ Festival Jeunes solidaires, organisé par les
délégations du Secours Catholique d’Île-de-France.
Une importante délégation val-de-marnaise
est attendue. Les 27, 28, 29 juin.
Animations culturelles, débats, conférence…
Renseignements : www.secours-catholique.org.
ou Tél. : 01 45 17 01 70.
© J. Moulin
© A. Bachellier
COLLÈGES
Fin d’année inaugurale
Deux collèges sont à l’honneur
en cette fin de semestre. Le 30 mai, le
collège Jean-Macé de Villeneuve-le-Roi
a été officiellement inauguré. Construit
en 1971, cet établissement a connu
pendant près de dix-neuf mois une
importante opération de réhabilitationextension,
financée par le Conseil
général à hauteur de 20,6 millions
d’euros. Aujourd’hui, c’est un collège
aux couleurs pastel, d’une grande
luminosité, qui accueille 454 élèves.
Désormais accessible aux personnes
handicapées, Il est, notamment, pourvu
d’un gymnase, d’une salle multimédia.
Enfin, l’entrée se fait maintenant du côté
du square Stourport, aménagé pour
l’occasion. Les élèves y gagnent en
sécurité et en confort.
CITOYENNETÉ
À la recherche de délégués
Conformément au renouvellement quadriennal
des délégués départementaux de
l’Éducation nationale (Dden), l’année 2009
est celle où les délégués devront renouveler
leur mandat et présenter de nouvelles
candidatures à l’Inspection académique. Il
faut savoir que depuis 1969, les Dden remplissent
une fonction officielle bénévole
dans l’école primaire où ils sont affectés.
Ils veillent notamment au bien-être de
l’enfant en s’assurant des bonnes conditions
de vie des élèves. Également membres
de droit du conseil d’école, ils peuvent être
médiateurs auprès des parents d’élèves,
Autre collège à connaître les feux
de la rampe : Victor-Hugo à Créteil.
Son inauguration officielle aura lieu
le 14 juin prochain. Engagés en juin
2004 par le Conseil général, les travaux
ont transformé un collège vétuste et
exigu en un établissement moderne.
Début 2006, un bâtiment neuf avait été
ouvert et relié aux anciennes salles de
classes par une passerelle.
Il comprend le Cdi, des salles
d'enseignement général, des salles
de sciences, de musique et d'arts
plastiques. Enfin, depuis février 2007,
le vieux collège est réhabilité :
les salles de cours et les bureaux de
l'administration sont entièrement refaits.
Coût de l’opération :
près de 13 millions d’euros. ■
des maires et de l’Inspection académique.
Tout citoyen, âgé de 25 ans au moins
et jouissant de ses droits civiques, peut
devenir Dden. Il doit cependant s’engager
à défendre la cause de l’enseignement
public, de la laïcité inscrite dans la loi
de 1905 de séparation des Églises et
de l’État. ■
Pour en savoir plus
Union du Val-de-Marne des délégués
départementaux de l’Éducation
nationale : 01 42 07 85 13 ou
dden-ud.94@wanadoo.fr
© A. Bachellier
FESTIVAL DE L’OH !
Rendez-vous
à Saragosse
Après la tenue, les 15, 17 et 18 avril derniers,
des 3 es forums inter-collèges “Pour une nouvelle
culture de l’eau”, organisés dans le cadre du
festival de l’Oh !, près de 200 collégiens se
réunissent une nouvelle fois le 6 juin. Cette année,
les élèves de 25 classes de collèges du
département, avec leurs enseignants et des
médiateurs scientifiques du Conseil général,
effectuent un travail comparatif entre la Seine et
un grand fleuve du monde : l’Amazone
(Amérique du Sud), l’Ebre (Europe), le Niger
(Afrique), le Mékong (Asie) et le Murray Darling
(Australie). “Lors des journées d’avril, les jeunes
se sont regroupés par forums thématiques* pour
confronter leurs enquêtes, indique Linda Abbas,
coordinatrice du projet pédagogique au festival
de l’Oh !. Les échanges ont montré la forte
sensibilisation des collégiens à ces questions.”
Le 6 juin, les 200 jeunes concernés porteront la
contribution de tous les collégiens val-de-marnais
au forum jeunesse de Saragosse (Espagne),
lors de l’Exposition internationale sur la thématique
de l’eau et du développement durable,
du 23 au 28 juin. Cette rencontre internationale
donnera lieu à l’adoption d’un manifeste de
dix recommandations portant notamment la trace
des espoirs et propositions des jeunes citoyens
du Val-de-Marne. ■ A. J.
* “L’eau, ça se partage ?”, “Quels impacts ont nos usages sur l’eau ?”
et “Quels liens a-t-on avec l’eau ?”
8
Le magazine du Conseil général / Numéro 248 / Juin 2008 9

L’ACTUALITÉ / AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
Les chantiers près de chez vous
Ce mois-ci, beaucoup de chantiers de voirie : réalisation de giratoire, rénovation de couche de roulement,
mise en place de feux tricolores… tous ces chantiers pour l’amélioration de la sécurité des usagers. ■
Reportage photo : J. Paisley
IVRY-SUR-SEINE
Voirie
Rd 50 A, rue Jean-Baptiste-Renoult
(entre la rue Huon et la rue Nadaire).
• Renouvellement de la couche de roulement.
• Les travaux se sont déroulés durant le mois de mai.
Coût : 145 000 euros.
SAINT-MANDÉ
Voirie
Rd 38, avenue Joffre, à l’angle de la rue Plisson.
• Mise en sécurité des traversées piétonnes et
ralentissement de la circulation aux abords
de cette intersection accidentogène.
• Les travaux ont débuté à la mi-mai pour une durée
de trois semaines.
Coût : 80 000 euros.
JOINVILLE-LE-PONT
Voirie
Rd 4, rue de Paris.
• Les travaux ont consisté à réaliser un
aménagement de sécurité (plateau surélevé)
avant le déclassement de la voie.
• Les travaux se sont déroulés de la mi-avril
à la mi-mai.
Coût : 100 000 euros.
SUCY-EN-BRIE
Voirie
Rd 33, avenue Georges-Pompidou.
• Les travaux d’aménagement
de cette voie sont maintenant terminés.
MAROLLES-EN-BRIE
Voirie
Carrefour des avenues de Grosbois (Rd 33 E) et de la Belle-Image.
• Création d’un giratoire pour améliorer la sécurité des usagers
et des riverains, rénovation de la couche de roulement.
• Commencés le 10 mars, les travaux sont aujourd’hui terminés.
Coût : 200 000 euros.
Rd 51, avenue Victor-Hugo
(entre le pont Sncf et la rue Mirabeau).
• Renouvellement de la couche de roulement.
• Les travaux se sont déroulés durant le mois de mai.
Coût : 80 000 euros.
VALENTON
Voirie
Rd 94, rue du Colonel-Fabien. Entre la rue Gaston-Monmousseau
et la place Jean-Jaurès / carrefour entre la rue du Colonel-Fabien
et l’avenue Guy-Môquet (Rd 136).
• Requalification complète de la voirie (à l’identique de la section
réalisée dans le centre-ville).
• Rénovation de la couche de roulement, de l’éclairage public.
• Réaménagement complet de la place Jean-Jaurès, avec mise
en place de feux tricolores pour sécuriser les traversées piétonnes.
• Les travaux se termineront en avril 2009.
Coût : 1,85 million d’euros (dont 405 000 euros de la Région au titre
de la sécurité routière).
CRÉTEIL
Voirie
Rd 1.
• Remplacement des glissières de sécurité métalliques
par des bordures en béton.
• Les travaux s’achèvent le 6 juin.
Coût : 320 000 euros.
À consulter
Pour connaître le programme des travaux de voirie sur les routes
du département : www.cg94.fr rubrique Info travaux.
LIMEIL-BRÉVANNES / VALENTON
Voirie
Déviation de la Rd 29.
• Les travaux continuent dans l'optique de l'ouverture
à la circulation d'une première tranche en octobre 2008,
entre l'avenue Salvador-Allende à Valenton et le futur
giratoire de la Zac Ballastière Sud à Limeil-Brévannes.
10
Le magazine du Conseil général / Numéro 248 / Juin 2008 11

L’ACTUALITÉ / AMÉNAGEMENT
TRANSPORTS
Innovation fluviale
en Val-de-Marne
Il faut savoir se faire désirer… C’est
avec quelques semaines de retard que les
toutes nouvelles navettes fluviales Voguéo
vont pouvoir larguer leurs amarres.
Ces retards ont contraint le Syndicat des
transports d’Île-de-France (Stif) a repousser
la date de lancement de ce nouveau
service public de transport - initialement
prévue le 1 er juin - vers la fin de ce même
mois. Ces navettes desserviront cinq
escales entre Gare d’Austerlitz et Maisons-
Alfort / École Vétérinaire*. La ligne sera
composée d’une flotte de quatre catamarans,
pouvant accueillir 70 passagers, et,
elle sera accessible avec le pass Navigo, la
carte Imagine R et les abonnements hebdomadaires
et mensuels. Pour les voyageurs
occasionnels, le billet coûtera 3 euros. Le
temps de trajet est de 40 minutes d’un
bout à l’autre de la ligne. Il faut compter
VITE DIT…
❚ Le 10 e forum de l’entrepreneuriat s’adresse
aux futurs créateurs, repreneurs, dirigeants de jeunes
entreprises, étudiants et représentants des collectivités
locales. Coorganisé par la Chambre de commerce et
d’industrie de Paris, la Chambre des métiers,
l’université Paris 12 et le Conseil général.
Le 5 juin à Créteil. Tél. : 01 49 56 56 64
ou creation94@ccip.fr.
dix minutes entre chaque escale. La
fréquence entre les navettes est d’environ
20 minutes en heures de pointe (de 7 h à
10 h et de 17 h à 20 h 30) et de 30 minutes
en heures creuses, ainsi que le week-end.
L’expérimentation de ce nouveau mode
de transport se poursuivra pendant deux
ans. Un délai nécessaire pour évaluer la
fréquentation, l'offre et la régularité de
cette liaison, en préfiguration d’un service
de transport fluvial plus complet et ambitieux
qui devrait voir le jour vers 2010.
Voté par les élus du Stif il y a un près d’un
an, Voguéo entend répondre aux enjeux
de développement durable, économiques
et écologiques de ces prochaines années.
Il devrait permettre de réduire la circulation
automobile et de compléter l’offre de
transports en commun existante. La mise
en place de cette navette était fortement
❚ Le 15 juin, le Conseil général et “Imagine &
Sens” vous invite à la découverte de l’Arc-Boisé :
observation de la faune et de la flore des zones
forestières et découverte de ces milieux aquatiques.
Rendez-vous à 10h en forêt de Notre-Dame,
N 4 direction Domaine des Marmousets,
La Queue-en-Brie. Inscription obligatoire :
01 45 95 41 98 (Lætitia Ménager).
Un projet qui s’inscrit dans
la volonté du Département de
compléter l’offre de transports
publics existante.
Avec Voguéo, la nouvelle navette fluviale entre Austerlitz et Maisons-Alfort, le département
expérimente un nouveau mode de transport en commun.
attendue dans ce territoire en pleine expansion.
Le choix d’ouvrir cette liaison expérimentale
en Val-de-Marne - longtemps en
concurrence avec les Hauts-de-Seine -
résulte de la forte mobilisation des élus
départementaux et de nombreux chefs
d’entreprise val-de-marnais. Un choix jugé
légitime par Daniel Davisse, vice-président
du Conseil général en charge des Transports
et vice-président du Stif notant que
“le Val-de-Marne et l’Est parisien disposent
d’un réseau de transport beaucoup moins
dense que l’Ouest”. ■
A. J.
* Aller : Gare d’Austerlitz, Bibliothèque nationale
de France, Ivry-Pont Mandela, Maisons-Alfort /
École vétérinaire.
Retour : Maisons-Alfort / École vétérinaire,
Ivry-Pont Mandela, Bercy (rive gauche) et Gare
d’Austerlitz.
❚ Rencontre pique-nique
au parc départemental des Lilas pour marquer
la fête de la Saint-Jean, le 21 juin.
Cette manifestation sera l’occasion d’une
démonstration d’art culinaire et artistique éphémère…
Service accueil et animation dans les parcs :
01 43 99 82 80.
© Stif
© J. Moulin
GESTION DES EAUX
Consultation sur l’amélioration
de la qualité des eaux
Du 15 avril au 15 octobre,
l’agence de l’eau Seine-Normandie,
établissement public qui gère le bassin
dont dépend le Val-de-Marne, lance une
consultation du public sur le Schéma
directeur d’aménagement et de gestion
des eaux (Sdage), le programme de
mesures associées et son coût.
Ainsi, fin mai, les Val-de-Marnais ont
reçu dans leur boîte aux lettres un
questionnaire qui leur a permis de
donner leur avis, à travers sept
questions, sur dix propositions visant
à l’amélioration de l’état de l’eau.
Ce schéma directeur est issu du plan de
gestion des eaux, élaboré par le comité
de bassin regroupant les collectivités,
les agriculteurs, les industriels et les
DEMAIN EN VAL-DE-MARNE
C’est le 2 juin, que la Fnac,
numéro un de la distribution
des produits culturels et
technologiques, s’installe
dans ces nouveaux locaux
à Ivry-sur-seine.
Quelque 1 000 salariés vont
prendre possession de ce
bâtiment de 17 500 m 2 ,
situé dans le quartier
d’Ivry-Port. Ainsi, dans un
même lieu, seront
regroupés le siège social,
Fnac billetterie
et Fnac.com.
© M. Aumercier
associations. Il tient compte de la
modification du système de redevances,
lesquelles alimentent les agences de
l’eau, inscrite dans la Loi de décembre
2006 sur l’eau et les milieux aquatiques
(Lema).
L’objectif est d’atteindre en 2015 un bon
état des eaux pour 2/3 des rivières et
1/3 des nappes souterraines.
Une nouvelle phase de consultation
démarrera le 15 octobre, en direction
des collectivités locales. C’est à cette
occasion que l’assemblée départementale
émettra un avis. Les Val-de-Marnais
seront, par ailleurs, invités à des débats
publics dont le calendrier est disponible
sur www.eau-seine-normandie.fr ■
A. A-S.
ASSAINISSEMENT
Aménagements du
bassin de la Laiterie
Afin de prévenir les inondations, le
Conseil général agrandit le réseau de
récupération des eaux de pluie dans le
quartier du ru de la Lande, à Villiers-sur-
Marne. Baptisé “Catherine”, le tunnelier
goûte, depuis la fin avril, à un repos bien
mérité. Les 280 m de tunnel baptisés
“Estelle”, composés de trois tronçons
creusés pour relier les collecteurs d’orage
des avenues de l’Europe et André-Rouy,
sont achevés. Mais dans le bassin de
rétention d’eau de la Laiterie, d’un volume
total de 20 000 m 3 , les travaux se
poursuivent. Après le terrassement
viendront le ferraillage et le bétonnage
(200 tonnes d’aciers et 1200 m 3 de béton),
puis, la réalisation de la prise d’eau avenue
André-Rouy qui nécessitera une mise
en sens unique de la voie. Enfin, les
aménagements se poursuivront par la pose
de murets “guide flot” et des réservoirs
de chasses, puis des vannes, clapets
de chasse, pompes de relevage et
centrales hydrauliques.
Parallèlement à cela, une fois le gros
œuvre du bâtiment d’exploitation achevé,
l’installation des armoires de commandes
de l’ensemble des équipements
sera effectuée.
Les travaux se termineront, à la fin de
l’année, par la réalisation d’un parc
paysager en surface. ■
A. A-S.
12
Le magazine du Conseil général / Numéro 248 / Juin 2008 13

L’ACTUALITÉ / MÉDIAS
L’ACTUALITÉ / COMMENT ÇA MARCHE
VITE DIT…
❚ le 30 avril
Les arts de vivre.
L’émission est consacrée au “Goût des arts” ;
visite gustative au Mac/Val de Vitry-sur-Seine.
On voit des images du musée et
d’une dégustation d’arêtes de poissons.
Interview de Gilles Stasart, directeur du
Transversal, restaurant du Mac/Val.
Il explique pourquoi il propose des plats
en relation avec les œuvres présentées.
Interviews de visiteurs.
❚
le 4 avril
Ateliers de créativité culinaire
en direction des cuisiniers
du Val-de-Marne.
Dans le cadre d’un partenariat qui lie
Interfel avec une vingtaine de collectivités
(“Collectivités pilotes fruits, légumes et
société”), le Conseil général du Val-de-Marne
et Interfel ont conçu et proposé, pour la
première fois cette année, des ateliers
de créativité culinaire.
❚
le 25 avril
Le département s’inquiète de la baisse
des aides de l’État.
Pour Christian Favier : “Les personnes
en perte d’autonomie vont être contraintes
de réduire les prestations horaires.”
Et l’élu de s’interroger : “Va-t-on une
nouvelle fois demander aux conseils
généraux de se substituer à l’État ?”
❚
le 10 avril
Val-de-Marne : un exemple dans
la promotion des fruits et légumes.
Partant du constat que les initiatives locales,
associées à l’implication des élus sur
le terrain, sont essentiellement conçues
pour faire évoluer les comportements
alimentaires, interfel a proposé un
partenariat étroit à une vingtaine de
collectivités.
REVUE DE PRESSE
Val-de-Marne :
les citoyens de l’eau
En ce mois de mai, de nombreux articles ont été
consacrés à l’eau et à ce qui en est l’événement
annuel, le festival de l’Oh !. Le magazine Géo nous
invite à “une douce dérive dans les îles de la Marne,
entre Saint-Maur et Champigny pour y découvrir
un archipel d’une quinzaine d’îles à la nature protégée,
qui forme une flottille sauvage…”.
L’Echo d’Île-de-France note que “le Plan bleu donne de
la voix”, précisant les objectifs de cette initiative :
“Accompagner la réappropriation citoyenne de la
ressource en eau sur le territoire du Val-de-Marne…
développer la deuxième phase de concertation avant
la présentation au festival de l’Oh ! 2008 et son adoption
en mars 2009.” News Press et L’Afp rappellent
que le Plan bleu “destiné à être construit avec les
habitants et l’ensemble des acteurs de l’eau a été
lancé en juin 2007 et fait l’objet de nombreuses
réunions de travail… qui permettront d’établir un
diagnostic et de poser les priorités”. De son côté,
Le Parisien met l’accent sur les croisières pédagogiques
et la volonté du Conseil général de “sensibiliser les
jeunes aux luttes menées à travers le monde pour
l’accès à l’eau”. “Considéré comme le département
de l’eau, note le quotidien, 7000 élèves participent
à des croisières d’éveil à l’eau.”
Enfin, sous le titre “L’eau, patrimoine du monde
et du Val-de-Marne”, L’Humanité Dimanche note
“l’ambition (du Val-de-Marne) toujours intacte de favoriser
de nouveaux comportements vis-à-vis de l’eau…”. ■
Jean-Pierre Delahaye
© A Bachellier
© J. Moulin
Qu’est ce que c’est ?
Il s’agit d’une aide aux transports, attribuée par le Conseil général
sous forme de chéquier. Elle peut être accordée douze fois au
maximum. Elle ne peut cependant pas être cumulée avec une autre
aide aux transports (comme celle de l’Assedic, celle du Conseil
régional versée par l’intermédiaire des missions locales…).
Pour qui ?
Cette aide peut être accordée à plusieurs catégories de
personnes : les chômeurs percevant l’Allocation de retour à
l’emploi (Are) peuvent en bénéficier pendant douze mois selon
le montant de leur indemnisation brute journalière.
Les 18-25 ans à la recherche d’un premier emploi, inscrits
depuis au moins un mois à l’Anpe et ne percevant aucune
indemnité. Cette aide aux transports peut être accordée pendant
douze mois (éventuellement renouvelable), pour aider à
rechercher un emploi.
Les personnes en attente de Rmi (trois mois non renouvelables).
Les personnes percevant le Rmi et en attente de leur première
carte solidarité transport (un mois).
Tous doivent impérativement résider dans le département du
Val-de-Marne.
TRANSPORTS
Pour en savoir plus...
Chéquiers mobilité
Faciliter le transport pour tous : un engagement
du Conseil général du Val-de-Marne, en particulier
pour les populations les plus en difficulté.
Quelles démarches ?
Pour l’obtenir, il faut se rendre au Centre communal d’action
sociale (Ccas) de sa ville de résidence. Celui-ci informe et distribue
les chéquiers tous les mois.
Tous les demandeurs doivent fournir des justificatifs de leur
situation, et notamment de résidence en Val-de-Marne.
Pour les chômeurs : un avis informatif de l’Assedic est en
outre demandé.
Pour les jeunes de moins de 25 ans : la demande peut
également être instruite auprès des services municipaux de la
jeunesse. L’avis d’inscription à l’Assedic depuis au moins un
mois est demandé.
Délivré pour un mois selon la situation, chaque chéquier comprend
neuf chèques d’une valeur de 8 euros chacun, soit une valeur
totale de 72 euros. Ils doivent être échangés auprès de la Ratp ou
de la Sncf contre des titres de transport.
vv oo ir ir
c e mm oo is is -c -c i
ss uu r… r…
ww ww w w .c .c g 9 4 .fr .fr
• Les photos et vidéos des Jeux du Val-de-Marne
• L’actualité des chantiers réalisés par le Conseil général
sur http://www.cg94.fr/info-travaux
• Participez à la réflexion sur le Plan bleu : http://www.cg94.fr/plan-bleu
• Le festival de l'Oh ! sur la WebTv
LA CARTE SOLIDARITÉ
TRANSPORTS
• Pour les bénéficiaires de
l’Allocation de solidarité
spécifique (Ass) et de l’Allocation
parent isolé (Api) (décision de la
Région du 1 er octobre 2006). Cette
carte (dont bénéficient déjà les
titulaires de la couverture maladie
universelle et de la
complémentaire), leur permet
d’obtenir aux guichets une
réduction de 75 % sur le prix de la
carte Orange et de 50 % sur le prix
des carnets de bus.
• Pour les bénéficiaires du Rmi :
les allocataires du Rmi et leurs
ayants droit peuvent voyager
gratuitement dans les transports
franciliens (décision du Syndicat
des transports d’Île-de-France
du 1 er avril 2007). Pour cela,
ils doivent d'abord se procurer
la carte solidarité transport en
appelant l'agence Solidarité
transport au 0800 948 999, munis
de leur numéro d'allocataire Caf
(du lundi au vendredi de 8 h à 20 h,
appel gratuit depuis un poste fixe).
Ensuite tous les trois mois,
deux semaines avant la fin
de validité du forfait, ils doivent
rappeler l’agence pour demander
leur nouveau forfait gratuité
transport.
SERVICE DES ACTIONS
SOCIALES GÉNÉRALES
Immeuble des Solidarités,
7-9, voie Félix-Éboué,
94009 Créteil cedex.
Tél. : 01 43 99 75 00.
Fax : 01 43 99 78 99.
14
Le magazine du Conseil général / Numéro 248 / Juin 2008
15

RETOUR EN IMAGES
17 mai / Vitry-sur-Seine
Un peu plus de 1 000 noctambules
ont participé à la Nuit des musées au
Mac/Val. Un peu moins de monde que
l’année dernière, mais aux dires de ces
visiteurs du soir, beaucoup de plaisir
dans la découverte des œuvres à ces
heures inhabituelles.
À noter que la sieste musicale,
prévue initialement dans les jardins du
Mac/Val, s’est déroulée à l’intérieur.
© D.R.
© D. Adam
18 mai / Ivry-sur-Seine
3 mai / Choisy-le-Roi / Nogent-sur-Marne / Champigny-sur-Marne
Cette année encore, les passeurs de rives sont de retour. Depuis début
mai, ils permettent entre Nogent et Champigny ou à Choisy-le-Roi,
de traverser gratuitement la Marne ou la Seine et ainsi redécouvrir
nos rivières. On peut emprunter les embarcations avec vélo,
rollers ou poussette, jusqu’au dernier week-end de septembre.
Renseignements : Au fil de l’eau, 01 48 52 22 22 ou
www.aufildeleau.eu
5 mai / Créteil
Le hall et l’entrée de l’Hôtel du Département fleuris avec du lilas,
pavoisés avec des fleurs, pour le plus grand plaisir des visiteurs.
Des bouquets et une exposition ont présenté la collection de lilas
qui fleurit au parc des Lilas à Vitry. Un travail de préservation des
multiples variétés effectué par les jardiniers de la pépinière
départementale. Les maquettes des principaux chantiers de la
direction des Espaces verts et du Paysage étaient exposées. Une
occasion d’en apprendre encore un peu plus sur les activités
printanières dans les parcs départementaux.
© A. Bachellier
Malgré un temps incertain, la première
fête de l’abolition de l’esclavage,
organisée par le Conseil général avec
le concours de l’Association des
descendants d’esclaves noirs et de
leurs amis (Aden) et du monde
associatif, a suscité un vif intérêt. Cette
manifestation était le final
d’une semaine d’initiatives en Val-de-
Marne débutées le 10 mai, journée
nationale de commémoration. Les
débats, les films ou les spectacles
proposés ont permis qu’en cet
après-midi, le parc départemental
des Cormailles soit un lieu de
rencontres et de mémoire partagée.
20 mai / Vitry-sur-Seine
© I. Garand
6 mai / Créteil
Des centaines
de personnes, dont
de nombreux élus
du département et des
membres d’associations
comme Réseau éducation
sans frontière, se sont
regroupées devant
la Préfecture.
Un rassemblement destiné
à accueillir la marche
des sans-papiers, partie
de Lille le 4 avril.
Les manifestants ont exigé
la régularisation de tous
les sans-papiers
© J. Moulin
© Hélène Maubec
“Les batailles de l’eau” s’exposent
depuis début avril sur le quai Jules-Guesde.
Inaugurée le 20 mai, cette exposition de
40 photos et textes de photo-reporters, lancée
par le Conseil général dans le cadre du festival
de l’Oh !, entend contribuer à faire prendre
conscience qu’il est nécessaire et urgent
de préserver l’eau dans le monde.
À partir du 2 juin et jusqu’au 31 juillet,
l’exposition sera installée quai Victor-Hugo
à Champigny-sur-Marne.
16
Le magazine du Conseil général / Numéro 248 / Juin 2008 17

18CONSTRUIRE LE VAL-DE-MARNE
Délégation sud-africaine de professionnelles de la Petite enfance
“La formation, un défi
majeur à relever”
© J. Moulin
De gauche à droite :
En mars dernier, le Département accueillait quatre professionnelles
du secteur Enfance et Petite enfance de la ville de Johannesburg
dans le cadre de la coopération décentralisée. Bilan.
Ellen Thibedi, directrice des opérations, éducatrice ; Cynthia Mazibeni, cadre administratif,
éducatrice ; Priscilla Mpemnyama, directrice adjointe du secteur Enfance et Petite enfance ;
Nomsa Madibogo, cadre administratif, éducatrice.
Johannesburg mène depuis
longtemps des échanges avec le
Val-de-Marne autour du développement
du jeune enfant. Quels défis
devez-vous relever en la matière ?
C. Mazibeni : Ces dernières années,
les enfants sont de plus en plus nombreux
à fréquenter les structures
d’accueil, dans notre ville qui compte
près de 10 millions d’habitants. Les
besoins sont grands et des centres
d’accueil bourgeonnent un peu partout.
Nous avons besoin de normes communes,
d’une base partagée par tous
nos professionnels : intérêt de l’enfant,
sécurité, hygiène… Dans les faits, des
réglementations existent, mais elles
ne s’appliquent pas partout, faute de
contrôles et de disparités économiques,
notamment dans le quartier pauvre du
centre, Inner city. Le premier défi que
nous devons relever est donc l’élaboration
de normes partagées.
Notre seconde priorité est la formation
des personnels travaillant auprès des
moins de 3 ans. Notre séjour ici nous
a aidés à nous familiariser avec ces
enjeux de la formation. C’est essentiel,
notamment pour nous qui sommes
responsables du suivi et du contrôle
des structures de petite enfance.
Nous ne sommes pas venues reproduire
à l’identique vos méthodes, mais
nous inspirer de votre expérience. Ce
sera un processus long mais nécessaire
pour améliorer notre réponse aux
besoins de ce secteur.
De nombreuses structures
d’accueil ouvrent sans autorisation
officielle. Comment exercer un
nécessaire contrôle ?
P. Mpemnyama : C’est effectivement
un souci, car elles se multiplient ces
dernières années. Non enregistrées et
non reconnues, elles n’appliquent pas
les normes élémentaires relatives aux
besoins de l’enfant. Malheureusement,
l’État ne s’implique pas assez pour endiguer
ce phénomène. Il faut admettre
que, chez nous, pour ouvrir une nouvelle
structure, les candidats doivent
s’adresser à une multitude de services
municipaux, ce qui les décourage. Le
Conseil municipal a décidé la création
d’un guichet unique pour faciliter ces
démarches. D’autre part, la multiplication
de ces crèches illégales freine la
mise en place du vaste processus de
formation décidé par la ville. Les personnels
qui y travaillent ne sont pas
toujours formés.
Vous avez visité de nombreux
établissements pendant votre séjour
ici. Qu’en retenez-vous ?
N. Madibogo : D’abord, nous avons pu
apprécier la façon dont une auxiliaire
référente s’occupe d’un groupe bien
défini, qu’elle suit tout au long de
l’année. Les enfants la reconnaissent,
se sentent en sécurité avec elle. Autre
élément remarquable : l’organisation
des crèches basée sur la feuille de
rythme de l’enfant. Croyez-moi, ce ne
sont pas de simples détails ! Enfin, nous
avons été très impressionnées par la gestion
de l’espace en crèche : une section,
ce n’est pas seulement une pièce, mais
plusieurs. Ça, c’est une notion que nous
voudrions voir mettre en œuvre dans
nos structures. L’aménagement, la
sécurité, la relation entre les enfants et
les professionnels… Ce sont des idées
intéressantes.
Est-ce à dire que chez vous,
la notion d’intérêt de l’enfant laisse
moins de place aux questions
de stabilité et de repères ?
E. Thibedi : Disons plutôt, qu’ici, l’ensemble
du système s’articule autour des
besoins de l’enfant d’abord. Ce sont
ses besoins qui créent les normes et pas
l’inverse ! Nous l’appliquions peut-être
Dans les crèches
départementales,
la notion d’intérêt
de l’enfant est
au cœur des
préoccupations
des professionnels.
déjà chez nous mais de manière plus
confuse. Ici, c’est la préoccupation de
chaque professionnel. Quand cette
notion sera partagée par tous chez nous,
politiques et personnels de terrain, tout
le reste se mettra en place plus facilement.
C’est tout l’objet de notre venue :
observer et s’immerger dans le quotidien
des structures du Val-de-Marne
pour mieux accompagner ceux qui
travaillent au contact des enfants. ■
Propos recueillis par Gladys Lepasteur
REPÈRES
UNE COOPÉRATION DE LONGUE DATE
• Fondée sur l’échange et formalisée en
1999, la coopération décentralisée porte
sur les thèmes de l’enfance et de la
petite enfance. Elle a été précédée
d’échanges dès 1996, dans le cadre du
soutien à la société sud-africaine
émergente, suite aux liens tissés
pendant la lutte contre l’apartheid.
• La ville de Johannesburg travaille
actuellement à la mise en place d’un
schéma directeur enfance-petite
enfance dans le district historiquement
défavorisé d’Inner city.
• La délégation a été accueillie du
17 au 21 mars pour une session
échanges-formation, qui fait suite au
forum “Enfance, Petite enfance”
(décembre 2007) à Johannesburg.
Objectif : sensibiliser les cadres
responsables du suivi et du contrôle
des structures, afin qu’ils s’approprient
les enjeux de la formation des
professionnels en charge des 0-3 ans.
PERSPECTIVES RÉCIPROQUES
D’AVENIR
• En juin, une mission technique se rendra
à Johannesburg pour approfondir
les thèmes suivants : aménagement
de l’espace en crèche ; développement
L’ENTRETIEN
de l’enfant et de ses besoins ;
formation de base, sans pré-requis,
des adultes auprès des enfants.
• Les professionnels val-de-marnais,
quant à eux, sont intéressés par
certaines approches sud-africaines :
comment les professionnels
sud-africains de la petite enfance
intègrent-ils au quotidien des
populations aux nombreuses
langues et cultures ?
Comment les pratiques
communautaires sud-africaines
pourraient-elles être un enrichissement
pour le Val-de-Marne ?
Le magazine du Conseil général / Numéro 248 / Juin 2008 19
© J. Moulin

REPORTAGE
On ne peut empêcher le phénomène
de crue, mais notre mission est
de favoriser le retour à la normale
des réseaux d’assainissement dès
la période de décrue.”
Sophie Giacomazzi, responsable du service
Exploitation-Maintenance à la Dsea, situé à Maisons-Alfort.
© J. Moulin
© Emmanuel Gaffard
© A. Bachellier
LÉGENDES
DIRECTION DES SERVICES DE L’ENVIRONNEMENT ET DE L’ASSAINISSEMENT
L’eau sous haute surveillance
Si le risque zéro n’existe pas en matière d’inondation et de pollution, il est réduit
par l’action des agents départementaux, entre gestion du quotidien et défis liés
au développement durable.
Le Val-de-Marne séduit par ses îles, ses
rivières, ses 78 km de berges. L’omniprésence
de l’eau sur notre territoire - à
l’heure où l’on parle de sa préservation
dans le monde - nécessite donc une
attention toute particulière et son cycle fait
l’objet de toutes les surveillances. Répartis
dans le département, plusieurs centaines
d’ouvrages, stations de pompage, bassins
de régulation, et sous nos pieds 900 km
de collecteurs départementaux et interdépartementaux,
sont dédiés à cette
mission. Le Conseil général a fait le choix,
pour protéger ce patrimoine, d’une gestion
publique, par le biais de sa direction
des services de l’Environnement et de
l’Assainissement (Dsea). “Nous sommes à la
fois collecteur et transporteur”, résume
Sophie Giacomazzi, responsable du service
Exploitation-Maintenance à la Dsea, situé
à Maisons-Alfort.
Près de 220 000 m 3 d’eaux usées et d’eaux
pluviales sont rejetés chaque jour dans le
réseau d’égouts du Val-de-Marne, avant
d’être dirigés vers les usines d’épuration.
Mais comment réagir lorsque survient
un orage et que des quantités d’eau
supplémentaires envahissent les réseaux
d’assainissement ? Les bassins de stockage
de Sucy, d’Arcueil, de L’Haÿ-les-Roses, de
Chevilly-Larue ou de Vitry-sur-Seine, par
exemple, recueillent l’eau excédentaire
afin de limiter localement les inondations
et d’éviter le rejet d’eaux pluviales non
traitées en milieu naturel. Décantées,
débarrassées de ses plus gros polluants, les
eaux stockées sont restituées progressivement
dans le réseau d’assainissement
après l’épisode pluvieux afin d’être traitées
en station d’épuration.
La Seine et la Marne sont-elles de longs
fleuves tranquilles ? Assurément non, si
l’on se réfère aux colères de 1658, 1740 et
1910, d’une portée exceptionnelle, ainsi
qu’à celles de 1924, 1955 et 1982. Lorsque
les eaux montent, et afin d’éviter qu’elles ne
refluent vers les quartiers, les canalisations
sont raccordées à des stations de pompage
anti-crue qui procèdent à une évacuation
modulée du flux de ruissellement.
Technique de pointe tout à fait exceptionnelle,
le centre de supervision “Valérie”
- Val (Val-de-Marne), e (exploitation),
r (régulation), i (informatisée) des effluents.
Ici, quatre écrans indiquent en permanence
l’état des équipements, les anomalies, les
niveaux d’eau et lance régulièrement ses
appels sonores. Plus “Calamar”, un système
de supervision météo qui annonce et évalue
les pluies au niveau régional. Toujours
deux agents de permanence et une équipe
d’astreinte de 17 h 30 à 6 h 30 du matin,
appuyés par quelque 80 électro-mécaniciens
© J. Moulin
et égoutiers. Un logiciel de crue donne en
temps réel les mesures de la Seine et de la
Marne. Mercredi 30 avril : au confluent
Seine-Marne de Maisons-Alfort, cote atteinte
27,97 ngf pour un seuil de crue de 27,85, et
au barrage d’Ablon 30,22 ngf* pour un seuil
de crue de 30,10. “Nous les surveillons tout
spécialement, commente Thierry, technicien
territorial, mais nous sommes loin du seuil
d’alerte crue majeure.” Si l’eau montait de
façon trop importante, les stations risqueraient
d’être noyées et ne joueraient alors
plus leur rôle. “En 2007, des travaux de
protection ont été réalisés sur les stations
départementales, avec des portes étanches, des
batardeaux, barrages provisoires amovibles,
et un ensemble de mises aux “normes” crue
1910, reprend Sophie Giacomazzi. On ne
peut empêcher le phénomène de crue, mais
notre mission est de favoriser le retour à la
normale des réseaux d’assainissement dès
la période de décrue.” La maîtrise du transit
de l’eau participe à notre confort, à la protection
du milieu naturel et facilite l’activité
des cinq usines de production d’eau potable
situées sur la Seine et la Marne. Gérer durablement
cette ressource et en faire une
priorité partagée par tous résume l’esprit du
Plan bleu élaboré par le Conseil général, afin
de définir une politique de l’eau dans le
Val-de-Marne dans les quinze prochaines
années. ■
* Niveau géographique français.
Eva Lacoste
1
1 Le centre de supervision “Valérie”, situé à Maisons-Alfort. Un matériel de pointe permet
de surveiller en permanence équipements, niveaux des eaux, anomalies sur le département.
2 Le barrage d’Ablon : lieu stratégique d’observation du niveau des eaux.
3 Les agents de la Dsea, des professionnels qui interviennent au quotidien sur le terrain.
4 Le bassin de rétention de Sucy-en-Brie, inauguré en octobre 2007.
UN SERVICE EN PRATIQUE
Missions de la Dsea
• Exploitation, maintien du bon
fonctionnement et gestion du patrimoine
départemental et interdépartemental.
• Mission de maître d’ouvrage :
définition des nouveaux besoins
et suivi des méthodes de procédure,
autorisations et avis.
• Mission de maître d’œuvre :
conception des nouveaux ouvrages
et suivi de leur réalisation.
En chiffres
• La Dsea gère et entretient le réseau
départemental d’assainissement,
veille à la préservation de l’eau et
de l’environnement. Elle regroupe
344 agents répartis en 15 services.
2
3
4
La Dsea gère et exploite
• 888 km de collecteurs de
réseau.
• 12 bassins de régulation
et de dépollution des eaux.
• 250 chambres diverses,
de dessablement
et de rétention de pollution.
• 52 stations de pompage.
• 34 stations de vannage
automatisées et 73 stations
de vannage mécanisées.
• 19 stations de régularisation.
• 40 stations anti-pollution.
• 39 chambres de rétention de
pollution.
• 177 chambres dessablement.
• 124 rejets dans les cours
et plans d’eau.
© A. Bachellier
20
Le magazine du Conseil général / Numéro 248 / Juin 2008
21

ILS FONT LE VAL-DE-MARNE
SÉBASTIEN BERTHELOT, JUDOKA, THIAIS
Soif de médailles
SOULEYMANE DOUCOURÉ, TRAVAILLEUR SANS-PAPIERS
En pleine lumière
Des centaines de salariés sans-papiers sont en grève en Val-de-Marne, comme en Île-de-
France. Un mouvement d’ampleur inédite.
Sur ses premiers pas en
France, il ne s’étendra
pas. Retour en arrière.
Année 2000 : débarque
de son pays natal, le
Mali. Succession de petits boulots, souvent
mal payés. Bouche-à-oreille qui le
mène vers ces entreprises qui “en”
acceptent. Décroche un contrat de
travailleur à la chaîne en Cdi dans une
entreprise de métallurgie à Bonneuil.
Jusqu’à son licenciement brutal, noyé
dans la vingtaine d’autres, à la suite
d’une visite de l’Inspection du travail.
Motif : travailleur en situation irrégulière.
Pour Souleymane Doucouré, devenu
presque malgré lui la voix de nombreux
sans droits, l’essentiel est ailleurs : il est
aujourd’hui dans ce large mouvement
de sans-papiers grévistes, salariés parfois
depuis plusieurs années. À Villejuif,
au Kremlin-Bicêtre, à Choisy… Plus de
600 grévistes franciliens, décidés à
sortir de l’ombre, qui ont, acte inédit,
pris place dans les cortèges de la fête
du travail, le 1 er mai. Des salariés sans
droits, mais avec pléthore de devoirs :
celui de cotiser, celui de payer des
impôts… Plus d’un an après l’occupation
de son ancienne entreprise, soutenue
par l’Union départementale de la
Cgt dont il est aujourd’hui membre, le
bureau de Souleymane Doucouré ne
désemplit pas : les uns après les autres,
les salariés poussent la porte, à la
recherche de réponses, “prêts à relever
la tête”. Pris en tenaille entre les impé-
ratifs d’une politique d’immigration
aux objectifs chiffrés et les besoins de
main-d’œuvre de l’économie française,
“ces travailleurs doivent savoir que ce
ne sera pas facile. C’est un combat qu’il
faut vivre. Mais il ne doit pas y avoir de
peur, lorsque nous sommes dans notre
droit”, martèle ce jeune homme de
31 ans à peine. “Nous ne sommes pas
des sans-papiers à la rue. Nous sommes
des sans-papiers dans des entreprises et
nous avons fait depuis des années la
démonstration de notre volonté de
travailler.” Officiellement, plus de
1 000 dossiers ont été déposés dans
les préfectures, en attente de régularisation*.
Au cas par cas. ■
* Début mai 2008.
Souleymane Doucouré
(au premier plan). Début mai,
1 000 dossiers en attente
de régularisation avaient été
déposés dans les préfectures.
G. L.
© J. Moulin
De retour des
championnats d’Europe de
judo de Lisbonne, en avril,
Sébastien Berthelot est
déçu. Après un parcours remarqué,
il a perdu le match pour la 3 e place
des moins de 66 kg face au Portugais,
Pedro Dias. Une victoire lui aurait ouvert
les portes de la sélection olympique.
Mais, il n’est pas pour autant abattu.
En concurrence avec le n°1 français,
Benjamin Darbelet, il sait que la
qualification se jouera en juillet lors
du tournoi de Braunschweig
(Allemagne). Pugnace, combattant
dans l’âme, il est prêt.
Membre du Budo club de Thiais,
Sébastien est originaire de
Chambray-les-Tours en Touraine.
Il découvre le judo à
7 ans. Comme tous
les gamins, il
commence par le
foot. “J’ai vite
compris que les
sports d’équipes
n’étaient pas faits
pour moi.”, indique-t-il.
Un trait de caractère ?
Sûrement. De son
propre aveu, il ne
supporte
pas de
se “défoncer” sur le terrain pour, en fin
de compte, perdre le match. “Je suis
mauvais joueur.” Du coup, il recherche
un sport de combat pour canaliser son
énergie. La boxe anglaise ? Pourquoi
pas ? Mais, sa mère refuse. Trop violent.
Ce sera donc le judo. “Je me suis inscrit
dans un club. Ça a tout de suite
marché. C’est un sport où il y a un
véritable échange avec l’adversaire
dans le respect de chacun. Et puis,
l’issue d’un combat ne dépend que de
tes propres qualités, techniques et
mentales.” Dommage pour la maman !
Son engagement est tel qu’il revient
souvent “la tête toute amochée”.
Il rejoint l’Union judo 37 de Tours,
rentre en sport étude puis intègre le
pôle France d’Orléans. Pour celui qui,
depuis le début, rêve d’“être le n°1
français et de gagner des médailles”,
il faut toujours progresser. À 18 ans,
il quitte la Touraine pour rentrer à
l’Insep. Il rejoint un entraîneur de
renom : Georges Mathonnet à
Thiais. Trois années de travail,
et puis cette année, il remporte
trois tournois internationaux.
Le rêve de gosse est en passe
de devenir réalité. Mais, tout se
jouera en juillet en
Allemagne… ■
© Didier Chowanek
Alain Jégou
© D.R.
JÉRÉMY CLAPIN, RÉALISATEUR,
VILLENEUVE-LE-ROI
Un cinéaste à part
Quatre ans après Une histoire
vertébrale, première réalisation
qui avait reçu de bonnes critiques,
Jérémy Clapin présente un
nouveau court-métrage d’animation, Skhizein*,
film d’une grande poésie sur la schizophrénie.
“J’ai pris le parti de représenter les principaux
symptômes de la maladie, tels que l’isolement
ou la perte de repères, sous la forme d’une
distance de 91 cm qui séparent
continuellement mon personnage de la
réalité”, explique Jérémy Clapin. Une idée
singulière, qui lui est venue un peu par hasard
en dessinant sur son carnet, outil de travail
qu’il ne quitte jamais. En mêlant
photographies, images 2D et 3D, il obtient
un ensemble cohérent, réussissant à plonger
son héros ainsi que le spectateur dans
un univers volontairement très riche :
“Je souhaitais noyer mon personnage dans
une profusion de détails pour bien montrer
sa confusion.”
Diplômé des Arts décoratifs de Paris,
Jérémy Clapin s’est lancé dans l’animation
après un passage par l’illustration, travaillant
notamment pour des maisons d’édition.
Appréciant la liberté du travail indépendant,
il a réalisé Skhizein dans son atelier de
Villeneuve-le-Roi. Produit par Darkprince,
ce film a bénéficié du fonds d’aide à la
création cinématographique et audiovisuelle
du Conseil général. Projeté dans le cadre
de la semaine internationale de la critique au
festival de Cannes 2008, il sera aussi présenté
au festival du film d’animation d’Annecy et
diffusé sur Arte.
Plus d’informations : www.skhizein.com/ ■
Arnaud Balvay
* Skhizein (Û¯›˙ˆ): mot grec signifiant fendre, séparer.
22
Le magazine du Conseil général / Numéro 248 / Juin 2008 23

DOSSIER / TRANSPORTS - VOIRIE
Durant l’été, les grands projets
ne prennent pas de vacances
Dossier
réalisé par Ali Aït-Salah
© D.R.
© A. Bachellier
Moderniser et sécuriser la voirie départementale, développer les transports en commun et améliorer les liaisons dans le Val-de-Marne sont parmi les priorités
du Conseil général en matière d’aménagement.
© Thierry Borredon
© J. Moulin
Juillet-août, les vacances ! C’est la période propice
aux interventions du Conseil général sur les grands projets
d’infrastructures routières et de transports.
Objectifs : renforcer la solidarité des territoires, développer
les transports en commun et assurer la sécurité des usagers.
Plusieurs chantiers, démarrés
au cours de l’année 2007
ou 2006, se poursuivront
pendant l’été. Ils concernent
l’aménagement d’infrastructures
de transports en commun. C’est le
cas, par exemple, du prolongement de
la ligne 8 de métro, de la création d’un
site propre de transport en commun
entre le Rer Sucy-Bonneuil et le Carrefour
Pompadour, ou du projet de tramway
sur la Rn 7. En matière d’infrastructures
routières, plusieurs gros chantiers sont
également en cours de réalisation ou
d’achèvement comme la liaison Fresnes-
Rungis, le boulevard urbain Villiers-sur-
Marne-Champigny-sur-Marne (liaison
Rn303-Rn4) ou le chantier de la Rd 29
entre Limeil-Brévannes et Valenton.
Développer les transports
en commun…
Les objectifs de ces travaux s’inscrivent
dans le plan de déplacement du Val-de-
Marne en cours d’élaboration. Ils visent
à répondre aux besoins exprimés par
les Val-de-Marnais dans le schéma départemental
d’aménagement objectif 2020,
en privilégiant les transports en commun.
Seulement 18% des déplacements
en Val-de-Marne se font en transports
collectifs.
À terme, il faut améliorer l’offre de
transport en commun et assurer un
maillage cohérent et performant sur
l’ensemble du territoire par le prolongement
et la création de nouvelles
lignes. Cela passe aussi par l’amélioration
de la fluidité du réseau existant.
D’ici fin 2008, un nouveau système de
régulation des feux tricolores du Val-de-
Marne (3 e génération de Parcival), testé
pendant l’été, permettra de donner la
priorité aux bus, améliorant leur vitesse
commerciale. Enfin, l’effort pour l’accessibilité
des bus aux personnes à mobilité
réduite se poursuivra à un rythme
plus soutenu. Quelque 200 arrêts de
bus ont été aménagés depuis 2003,
800 arrêts seront rendus accessibles d’ici
2013, sur les 2000 que compte le réseau
val-de-marnais.
…les circulations douces et
le développement des territoires
Concernant les routes, le Département
gère aujourd’hui quelque 430 km de
voies dont près de 80 km de routes
nationales, héritées depuis 2006 des Lois
de décentralisation. Là encore, les enjeux
sont multiples : améliorer le maillage et
aider au développement économique et
urbain du territoire à travers la création
d’infrastructures nouvelles. Mais, il s’agit
aussi de développer sur l’ensemble du
réseau un nouveau partage des voies
départementales et promouvoir différents
modes de déplacement et les circulations
douces (piéton, vélos, transports en
commun, voitures). Le plus souvent, ces
projets s’accompagnent d’un objectif
d’amélioration du cadre de vie avec l’aménagement
de nouveaux espaces publics,
espaces verts et plantations d’arbres.
Traduction de cette priorité du Conseil
général, les investissements consacrés
à l’amélioration des déplacements en
Val-de-Marne ont connu une importante
progression, passant de 139,6 millions
d’euros en 2007 à plus de 173 millions
d’euros en 2008, soit + 17 %. ■
24
Le magazine du Conseil général / Numéro 248 / Juin 2008 25

DOSSIER / TRANSPORTS - VOIRIE
DEPLACEMENTS
Améliorer l’offre de transport en commun
Parmi les grands projets d’infrastructures de transports, plusieurs chantiers en cours visent à
prolonger le réseau existant ou à améliorer l’offre de transports en commun.
Prolongement de la ligne 8 du
métro. Après la livraison en juin du pont
dit en “saut de mouton” sur la Rd 1, le
chantier de prolongement de la ligne 8
de métro jusqu’au parc des sports de
Créteil, se poursuit par la réalisation des
travaux d’assainissement et de préparation
de la plate-forme Ratp. Deux gros bassins
d’assainissement permettant une évacuation
à un débit 10 litres/seconde sont
réalisés par le Conseil général, un troisième
étant construit par la Ratp. Cette phase de
travaux comprendra également la pose
de murets d’interface pour assurer la
jonction entre les futures voies du métro
et la chaussée.
Enfin, elle se terminera par la réalisation
des multitubulaires (gros tuyaux en béton),
permettant le passage des câbles électriques
d’une part et des massifs en béton d’autre
part qui accueilleront les panneaux et
feux de signalisation sur les 1 200 m de
voies du nouveau tronçon. Cette phase
de travaux qui a démarré en mai durera
9 mois.
POLE INTERMODAL DE CHOISY-LE-ROI
• 2 e tranche des travaux
Après des dévoiements de réseaux
(gaz et chauffage urbain notamment)
au niveau de la passerelle cet été, les
travaux du pôle intermodal de Choisy
concerneront l’avenue Jean-Jaurès
et le carrefour Rouget-de-Lisle.
Ce réaménagement de la voirie
et des espaces publics vise à faciliter les
correspondances de 14 800 voyageurs
par jour entre les différentes lignes
de transports en commun: le Rer C,
le Trans Val-de-Marne (Tvm), cinq lignes
de bus Ratp, deux lignes de bus du
© J. Moulin
Site propre Sucy-Bonneuil/
Pompadour. De juin à septembre 2008,
seront réalisés les travaux de voirie du
futur site propre pour bus reliant sur
6,5 km la gare Rer A Sucy-Bonneuil au
carrefour Pompadour. Il s’agit du réaménagement
des giratoires des carrefours
du Général-de-Gaulle à Bonneuil (Rn 19)
et d’Europarc à Créteil (Rd 60) pour
permettre le passage axial du futur site
propre et une fluidité de la circulation.
Parallèlement, plusieurs ouvrages d’art
sont en cours. Certains permettront de
franchir l’A 86, la Rn 406 et la ligne 8
à Créteil. D’autres sont réalisés dans
le prolongement d’ouvrages existants
(Zac du Val-Pompadour à Valenton,
Viaduc du stade à Créteil).
Tramway sur la Rn 7. D’ici 2009,
démarreront les travaux du nouveau
tramway sur la Rn 7, après la phase
d’acquisition foncière.
Il reliera sur 11 km et 18 nouvelles
stations Villejuif à Athis-Mons et
desservira les zones d’activités économiques
et commerciales du pôle Orly-
Rungis ainsi que l’aéroport et les villes de
Villejuif, L’Haÿ-les-Roses, Vitry-sur-Seine,
Chevilly-Larue, Thiais, Rungis, Orly et
Athis-Mons. 36 000 voyageurs y sont
attendus chaque jour. ■
réseau Optile et le Choisy Bus.
Il permettra également à terme,
d’améliorer l’accessibilité aux personnes
à mobilité réduite, la sécurité des
piétons et le confort des voyageurs.
La coordination de la maîtrise d’ouvrage
est assurée par le Conseil général
avec la ville de Choisy-le-Roi, la Ratp,
le Réseau ferré de France et la Sncf.
Le coût total de l’opération de 14,5 M €
est financé à 58% par la Région
Île-de-France, à 22% par l’État
et à 20% par le Conseil général. ■
© A. Bachellier
Luc Echtler /
Directeur des Transports, de la Voirie et des Déplacements au Conseil général
“Nos priorités : les transports en commun et
moderniser le réseau existant”
“Pendant longtemps, le
développement urbain et économique
des départements s’est fait sans maîtrise
de la gestion des infrastructures de voirie
et de transports. D’où des insuffisances
et incohérences auxquelles il faut pallier.
Parmi les priorités : améliorer le maillage
et l’offre de transports en commun,
créer de nouvelles routes et moderniser
le réseau existant, en développant
un partage des voies favorisant les
circulations douces.” ■
Christian Pépineau / Président de la Chambre de commerce
et d’industrie du Val-de-Marne (Ccip)
“Orbival est très attendu par les
70 000 entreprises du Val-de-Marne ”
“La Ccip du Val-de-Marne s’est engagée
auprès des pouvoirs publics pour favoriser le
développement des infrastructures de transport,
en veillant au bon équilibre des différents modes.
Nous nous sommes fortement mobilisés pour que
la prolongation de la ligne 7 (du métro) en tramway,
sur le tronçon Villejuif - Athis-Mons, se concrétise
dans des délais raisonnables : bien que sa
construction ne soit pas contestée,
sa mise en service, initialement prévue pour 2009, est sans cesse repoussée
ce qui pénalise les 3 000 entreprises implantées le long de la Rn 7. Nous apportons
également notre soutien actif à l’association Orbival (ndlr, “Un métro pour le
Val-de-Marne”), créée à l’initiative du Conseil général, aux côtés des autres
décideurs (Région, Stif et État) pour que les études soient engagées le plus
rapidement possible. Ce projet est en effet particulièrement attendu par les
70 000 entreprises et 450 000 salariés que compte notre département.” ■
Karine Prévost-Thiaffey / Chargée de mission Internet
“Info travaux, une information rapide et utile”
“Les Val-de-Marnais ont besoin d’informations.
Si les travaux sont utiles, ils occasionnent également
des désagréments. Aussi, Depuis le 15 mai,
en quelques clics, les Val-de-Marnais peuvent
accéder à une information détaillée sur les
chantiers en cours et à venir du Conseil
général. Il s’agit de donner une information
rapide et utile. Les chantiers les plus
gênants, les incidents et modifications de
dernière minute sont signalés et des
liens permettent de visualiser les
déviations ou de s’informer sur la
nature des travaux.”
www.cg94.fr/info-travaux ■
© A. Bachellier
© CCIP
© D.R.
Gilles Delbos /
Conseiller général délégué aux Circulations
et aux Infrastructures routières
“Une dynamique
nouvelle pour la voirie
départementale”
“Depuis les dernières lois de décentralisation,
le Conseil général a des compétences nouvelles
en matière d’infrastructures routières avec des
dépenses qui n’ont pas toujours été compensées
par un transfert de recettes. Malgré cela, le
Département a décidé d’investir beaucoup
dans la voirie départementale pour répondre
aux besoins de la population. Cette dépense
accompagne une politique d’amélioration des
déplacements et des transports. Elle intègre une
vision plus fine du partage de l’espace public
entre les différentes fonctions et usages,
mais aussi plus globale grâce à l’intervention
de différents services départementaux (voirie,
déplacements, transports, assainissement,
espaces verts) et à l’utilisation de matériaux
respectant l’environnement. Cet investissement
vise un développement urbain et économique,
mais génère également une activité économique
directe très positive en terme d’emploi pour
le Val-de-Marne. Cette nouvelle dynamique liée
aux projets mis en œuvre comme le Site propre
pour bus (Pompadour / Sucy-Bonneuil) se poursuit
par une démarche prospective, par exemple
avec la requalification de la Rn 7 jusqu’à la porte
d’Italie, pour mieux répondre aux attentes
de la population.” ■
26
Le magazine du Conseil général / Numéro 248 / Juin 2008
27

DOSSIER / TRANSPORTS - VOIRIE
REQUALIFICATION
La liaison Fresnes-Rungis
Accompagnant le prolongement du
Trans Val-de-Marne (Tvm) à l’ouest vers La
Croix-de-Berny, les travaux de voirie
reliant la voie des Laitières (Fresnes) au
giratoire des Halliers (Rungis) via l’avenue
du parc Médicis, ont démarré en avril
2008. Ils concernent le rééquilibrage de la
chaussée avec une voie en double sens, le
réaménagement du giratoire des Halliers
et l’élargissement des trottoirs. Assurant
les sorties est de Rungis vers le carrefour
de l’Europe (Rd 65) et les accès à l’A 86 et
l’A 106, ce tronçon d’environ 1 km sera,
par ailleurs, doté d’un écran acoustique,
afin de protéger les riverains des nuisances
liées à la circulation, d’un nouvel éclairage
public et d’arbres d’alignement sur la voie
des Laitières. Durant les travaux, la voie
des Laitières et l’avenue du Parc Médicis
seront mises en sens unique, une déviation
étant créée par la rue des Halliers.
Cet aménagement dont le coût, 1,6 million
d’euros, est financé intégralement
par le Conseil général, sera livré en
décembre 2008. ■
A 6
Giratoire Médicis
AA cq u edu c
Ch emin des OO tag es
Parc Médicis
AA v en u e du Parc Médicis
Castorama
VV oie des LL aiti" res
RN1 8 6
RUNGIS
Carref ou r
de
l l '' EE u rop e
© D.R.
VOIRIE DÉPARTEMENTALE
Les gros chantiers de l’été
Création de nouveaux tronçons, réaménagement et requalification… ces grands projets d’infrastructures
routières visent à améliorer les liaisons dans le département et à développer le partage des voies entre
voitures, vélos et piétons. Exemples.
Voiries nouvelles : boulevard urbain
Villiers-Champigny.
Démarrés en avril 2007, les travaux de
liaison de la Rn 303 à Villiers-sur-Marne à
la Rn 4 à Champigny-sur-Marne font suite
à l’abandon du projet de l’État de liaison
A 4 - Rn 4, malgré un engagement auprès
des habitants et des collectivités concernées.
Cette nouvelle rocade permettra, à terme,
de faciliter l’accès au secteur est de Champigny
et ouest de Villiers pour favoriser
le développement économique et urbain.
Les travaux actuels, qui se poursuivront
tout au long de l’été, concernent la
première section, entre le giratoire de
Boutaraines (Villiers) et la rue Alexandre-
Fourny (Champigny). Sur une longueur de
650 m et une emprise totale de 21 m, les
aménagements prévus comprennent une
voie en double sens pour la chaussée, des
trottoirs pour le cheminement piétonnier
et une piste cyclable latérale bidirectionnelle
de 2,70 m, ainsi que des plantations
d’arbres et d’arbustes et l’éclairage public.
Deux ouvrages d’art, en cours d’achèvement,
permettront d’enjamber les voies
du Rer E et du Paris-Mulhouse d’une part,
et de la Grande Ceinture, d’autre part,
sur une longueur totale de 140 m. Originalité
de ce pont : le choix d’un parement
en pierre, posée une à une, améliorera
l’esthétique de l’ensemble !
Cette première phase, livrée fin octobre
2008, sera prolongée par la requalification
de la rue Alexandre-Fourny rejoignant la
Rn 4 à Champigny. Le coût total de l’opération,
financée à parts égales par la Région
et le Conseil général, est de 18 M € .
Liaison Valenton-Limeil-Brevannes
La création d’une déviation de la Rd 29
entre la Rd 94 et la Rd 30 vise à soulager le
trafic important de cette voie reliant le
réseau rapide de la Rn 406 et à favoriser le
développement et urbain du secteur. Elle
prolonge ainsi la Rd 2 inaugurée en octobre
2007, qui relie le sud de Créteil (Rd 60).
Longue d’1 km, elle permettra une desserte
du parc de la Plage bleue, du collège
Fernande-Flagon à Valenton et de la Zac
de la Ballastière à Limeil-Brévannes. Les
aménagements prévus intègrent le cadre
de la Coulée verte avec la création d’une
piste cyclable, de plateaux ralentisseurs,
de feux tricolores pour les traversées
piétonnes et de plantations d’arbres.
Démarrée en septembre 2007, la première
tranche de travaux, de la rue du 11 novembre
1918 (Valenton) à la Zac des Ballastières,
durera jusqu’en septembre 2008. Financée
par la Région et le Conseil général, pour
un coût de 4,5 M €, cette déviation sera
mise en service début 2009. ■
© I. Garand
TRAVAUX
Chantiers de voirie cet été
Plusieurs autres chantiers d’aménagement ou de requalification de voirie démarreront
ou se poursuivront en juillet et août.
Réfection de la partie nord du pont de Choisy
Du 1 er juillet au 30 septembre 2008.
Nature des travaux : remplacement des
joints chaussée et trottoirs, renouvellement
de la couche de roulement et de
l’étanchéité, mise en étanchéité des bacs
à fleurs. Impact pour les usagers :
fermeture de la bretelle d’accès au pont
de Choisy au carrefour de la Rd 38,
circulation sur une voie dans le sens
Créteil-Versailles.
Coût : 1,175 M€ - Conseil général.
Création d’un quai pour la ligne de bus 103
(Rd 38)
De juillet à Septembre 2008.
Nature des travaux : transformation en
quai de bus aux normes Pmr (personnes à
mobilité réduite). Redistribution des voies
de la bretelle d’accès sous forme d’une
voie de bus “sas” et une voie de circulation
générale. Impact pour les usagers :
fermeture de la bretelle d’accès.
Coût : 220 000€ - Conseil général,
Région Île-de-France, et Stif.
Requalification de la rue de Chateaudun
à Ivry (Rd 50)
D’avril à septembre 2008.
Nature des travaux : réfection des trottoirs
et de la chaussée, renouvellement
de l’éclairage public, plantations
d’alignement, itinéraire cyclable.
Impact pour les usagers : voie de
circulation et cheminement piétons
maintenus.
Coût : 1 M€ - Conseil général et Région.
Requalification de la rue du Colonel-Fabien
à Valenton (Rd 94)
De mai 2008 à avril 2009.
Nature des travaux : rénovation de la
couche de roulement, de l’éclairage public,
réaménagement de la place Jean-Jaurès,
avec mise en place de feux tricolores
pour sécuriser les traversées piétonnes.
Impact pour les usagers : alternat sur la
place Jean-Jaurès, mise en sens unique sur
l’avenue du Colonel-Fabien uniquement.
Coût : 1,85 M€ - Conseil général du
Val-de-Marne et Région Île-de-France
(405 000€ au titre de la sécurité routière).
Requalification du boulevard de Stalingrad
à Vitry (Rnil 305)
De novembre 2007 à août 2008.
Nature des travaux : réalisation d’un site
propre pour bus, travaux d’assainissement,
rénovation de l’éclairage public,
plantations.
Coût : 3,2 M€ - Conseil général.
28
Le magazine du Conseil général / Numéro 248 / Juin 2008 29

DÉBATTRE EN VAL-DE-MARNE
C’EST VOUS QUI LE DITES
Cette page est la vôtre…
Vous avez un point de vue sur le
département, un avis ou une critique sur
un article, une suggestion, une envie de
répondre à un courrier d’un autre lecteur.
Alors, n’hésitez pas, “c’est vous qui le dites”.
Contactez-nous, soit par courriel :
cvm@cg94.fr, soit par courrier :
Val-de-Marne, magazine du Conseil général,
Hôtel du Département, 94011 Créteil Cedex.
Si vous ne recevez pas notre magazine
Val-de-Marne, vous pouvez nous l’indiquer en
remplissant un formulaire sur le www.cg94.fr,
rubrique Kiosque/Val-de-Marne.
Vous pouvez également contacter
Jean-Jacques Suzanne au 01 43 99 71 48 ou
par mail à jean-jacques.suzanne@cg94.fr
Merci
Suite à la parution d’un petit encart
annonçant la tenue de notre
assemblée générale à Choisy-le-Roi,
dans votre magazine, je tiens à vous
adresser tous nos remerciements.”
Christian Beaujean /
Association des membres de l’ordre
des palmes académiques
Recherche Tnt…
Fidèle lecteur du magazine, j’utilise le courrier
des lecteurs pour éclaircir le problème de réception
de la Tnt dans l’Est parisien à partir de l’émetteur de
Chennevières. En effet, je reçois très correctement
les chaînes analogiques standards (1,2,3,5, et 6).
Mais comme elles doivent s’arrêter en 2010,
j’ai essayé de capter le bouquet des chaînes Tnt.
Le résultat est décevant, les images se déchirent ou
se figent. […] J’ai découvert que l’émetteur de
Chennevières analogique avait une puissance (Par)
de 6 000 watts alors que pour la Tnt il ne fait que 620
© D. Adam
Les parents élus au Conseil de crèche* / Villejuif
Café parents
À l’initiative de la directrice
de la crèche du docteur Lamaze
et en commun accord avec les
trois parents délégués de la
crèche, des “cafés crèche” ou
“cafés parents” sont organisés
une fois par mois avec le soutien
logistique et sympathique de
l’équipe de direction.
Ces rencontres informelles ont
pour objectif de favoriser les
discussions entre parents.
Après avoir accompagné leur
enfant dans la section, ils sont
invités à prendre un café, thé
ou jus de fruits et grignoter des
viennoiseries, préparés à leur
intention dans le hall de l’entrée.
C’est l’occasion de parler
quelques minutes, d’évoquer le
quotidien, celui des enfants, de
l’établissement, non seulement
avec les parents délégués,
mais aussi avec les autres que,
d’habitude, on croise rapidement
le matin ou en fin de journée.
Spontanés, ces échanges
entre parents, avec le personnel,
mais également avec des
responsables de la direction des
crèches, permettent d’entrevoir
et de croiser les différents
aspects et problèmes du monde
de la petite enfance, tant du côté
des parents que de celui des
professionnels.
Après un premier café crèche
le 11 mars au matin, le second
s’est déroulé le 10 avril dernier
de 7 h 30 à 10 h, en présence de
la directrice et de la puéricultrice
coordinatrice Pmi.
Certaines auxiliaires de
puériculture sont également
venues prendre un café et
parler avec nous.
Il nous semble que les parents
ont bien accueilli cette initiative
puisqu’ils étaient nombreux à y
consacrer un moment.
Nous avons pu ainsi évoquer
les difficultés actuelles liées au
fonctionnement de la structure,
suite à un manque de personnel.
Nous renouvellerons cette
expérience tous les mois jusqu’à
l’été et ferons au maximum pour
que ces “cafés crèche” se
poursuivent l’année prochaine.
Histoire à suivre…
*Saad Ben Barka, Bénédicte Hache, Céline Geoffroy
watts […]. Je pense que d’autres Val-de-Marnais
seraient intéressés par les résultats de vos
investigations et interventions auprès du Csa.
Alain S / @
Nous pensons que votre interrogation
peut évidemment concerner beaucoup de
Val-de-Marnais. Nous avons pris contact avec
le Conseil supérieur de l’audiovisuel (Csa).
Dès que nous aurons la réponse, nous vous
en informerons.
La rédaction
1 re commission : Finances,
Personnel, Affaires générales et
Relations internationales.
- Budgets et comptes du département
- Personnel et tous rapports à incidence
financière
- Rapports et vœux d’ordre général
- Relations internationales et coopération
décentralisée
• Maurice Ouzoulias - Président,
• Christian Fournier - Vice-président,
• Jacques Leroy – Vice-président,
• Pierre Coilbault,
• Danielle Maréchal,
• Jacques J. P. Martin,
• Georges Nerin,
• Pascal Savoldelli.
2 e commission : Aménagement.
- Programmes concourant à l’aménagement
du territoire
- Développement économique
- Logement
- Politique de la ville
- Voirie
- Équipements routiers
- Circulation et transports
• Luc Carvounas - Président,
• Laurent Garnier - Vice-président,
• Dominique Roblin - Vice-président,
• Jean-Marie Brétillon,
• Marie-Carole Ciuntu,
• Daniel Davisse,
• Laurent Dutheil,
• Joseph Rossignol.
EN DIRECT DU CONSEIL GÉNÉRAL
SÉANCE DU 14 AVRIL
Les commissions du Conseil général
Suite à une malencontreuse “coquille” dans notre dernier numéro, nous vous informons à
nouveau de la composition des commissions du Conseil général. Nous vous prions de bien
vouloir nous excuser.
3 e commission : Droits sociaux,
Solidarités et Santé.
- Action sociale et sanitaire
- Petite enfance
- Enfance
- Famille
- Personnes handicapées
- Personnes âgées
- Prévention sanitaire
- Insertion
- Droits des femmes
- Anciens combattants et victimes de guerre
• Chantal Bourvic - Présidente,
• Bernard Boutboul - Vice-président,
• Bruno Tran - Vice-président,
• Pierre Bell-Lloch,
• Jean Eroukhmanoff,
• Daniel Guérin,
• Marie Kennedy,
• Jean-Michel Seux.
4 e commission : Affaires culturelles,
Jeunesse et Sport.
- Affaires culturelles
- Archives
- Archéologie
- Sports
- Loisirs
- Tourisme
- Jeunesse
• Gilles Saint-Gall - Président,
• Simonne Abraham-Tisse - Vice-présidente,
• François Duluc - Vice-président,
• Sylvain Berrios,
• Daniel Breuiller,
• Jean-Pierre Moranchel,
• Henri Plagnol,
• Évelyne Rabardel
Une commission ad hoc, chargée des relations internationales et
de la coopération décentralisée, est créée et composée ainsi :
• Simonne Abraham-Tisse,
• Daniel Breuiller,
• Alain Blavat,
• Chantal Bourvic,
• Jean-Marie Brétillon,
• Alain Desmarest,
• Guy Le Doeuff,
• Jacques Perreux,
• Dominique Roblin.
5 e commission : Environnement et
Développement durable
- Espaces verts
- Assainissement
- Lutte contre les nuisances et les pollutions
- Protection des sites
- Agriculture
• Brigitte Jeanvoine – Présidente,
• Christian Hervy - Vice-président,
• Pierre-Jean Gravelle – Vice-président,
• Alain Blavat,
• Gilles Delbos,
• Guy Le Doeuff,
• Jacques Loison,
• Jacques Perreux.
6 e commission : Enseignement et
Formation.
- Collèges
- Affaires scolaires, universitaires
et Recherche
- Formation
• Liliane Pierre – Présidente,
• Christine Janodet - Vice-présidente,
• Catherine Proccacia – Vice-présidente,
• Jean-Jacques Bridey,
• Olivier Capitanio,
• Alain Desmarest,
• Lucien Lavigne,
• Daniel Toussaint.
30
Le magazine du Conseil général / Numéro 248 / Juin 2008 31

TRIBUNES
TRIBUNES
Groupe Gauche Citoyenne
Groupe Majorité Présidentielle
© D.R.
Des employeurs demandent
la régularisation de leurs salariés
“sans-papiers”
Ils occupent sept sites dans le Val-de-Marne et demandent
leur régularisation : des salariés décident ainsi de mettre au grand
jour le fait qu’ils sont “sans-papiers”.
Dans de nombreux secteurs de
l’activité économique, les travailleurs
“sans papiers” sont nombreux
et indispensables au fonctionnement
des entreprises,
notamment dans la restauration,
le nettoiement, le bâtiment, la
sécurité. Ils paient leurs impôts
que ne refuse pas le fisc.
Monsieur Hortefeux a obligé
les employeurs à transmettre
les copies des titres de séjour,
ce qui a révélé l’ampleur du phénomène
et incité de très nombreux
employeurs à demander la
régularisation de leurs salariés
sans papiers qui ont, souvent
depuis des années, fait preuve de
leurs compétences.
Cette régularisation est bien sûr
humainement indispensable car
on ne peut traiter politiquement
la circulation des êtres humains
moins bien que celle des marchandises
ou des capitaux, se
moquant de leur histoire personnelle,
de leur implication positive
dans notre société et ignorant
ce qui les a amenés à quitter
leur pays.
Le drame de Baba Traoré, ce
jeune homme venu en France
pour donner un rein à sa sœur
très malade, décédé par noyade
en fuyant un contrôle de police,
montre l’inhumanité de cette
politique.
Laisser des salariés sans papiers,
c’est aussi encourager l’esclavage
moderne d’un petit nombre
d’employeurs peu scrupuleux
qui, sachant cette “main-d’œuvre”
fragilisée, la considère
comme corvéable à merci.
Mais la régularisation est aussi
indispensable au plan économique,
comme le prouve la réaction
de nombreux employeurs.
Si on expulsait tous les sans
papiers salariés, combien de
chantiers s’arrêteraient, combien
de restaurants devraient fermer,
combien de contrats d’entretien
ne seraient plus assurés ?
Cela altère un peu plus le droit
du travail et le niveau des salaires
au détriment de tous les
demandeurs d’emploi et des
salariés.
Pour toutes ces raisons, messieurs
Hortefeux et Sarkozy
doivent abandonner leur posture
idéologique anti sans-papiers, et
répondre à la demande d’un
“Matignon des travailleurs sanspapiers”
réclamé par la Cgt, la
Cfdt, la Cimade et la Ligue des
droits de l’homme. Car la régularisation
doit être prononcée
pour toutes les personnes ayant
fait la preuve de leur insertion
dans notre société, puisqu’elles
y travaillent. ■
Joseph Rossignol
Président du groupe
Conseiller général de Boissy
et maire de Limeil-Brévannes
et les conseillers du groupe :
Daniel Breuiller
Conseiller général
et maire d’Arcueil
Christine Janodet
Conseiller général d’Orly
Le Syndicat mixte Marne
Vive, une structure d’études
et de conseils pour la Marne
“On se mouille tous pour
la Marne !”
Quelle est son histoire et comment fonctionne-t-il ?
Créé en 1993, le Syndicat Marne Vive a pour origine la volonté de
riverains des bords de Marne d’améliorer la qualité de leur rivière.
L’idée est alors née de créer un syndicat mixte qui permettrait à ses
membres de mutualiser les connaissances et les efforts sur la rivière,
de s’orienter vers une gestion territoriale plus cohérente, d’encourager
les actions communes et la concrétisation d’une solidarité
amont-aval pour aboutir à une Marne de qualité : baignable.
Il regroupe aujourd’hui 12 membres :
• Bonneuil-sur-Marne • Bry-sur-Marne • Charenton-le-Pont
• Gournay-sur-Marne • Joinville-le-Pont • Saint-Maur-des-Fossés
• Saint-Maurice • Villiers-sur-Marne • Communauté d’Agglomération
de la Plaine Centrale • Communauté d’Agglomération de
la Vallée de la Marne • Port Autonome de Paris à Bonneuil
• Chambre de métiers du Val-de- Marne.
Quelles sont ses actions ?
• Le Syndicat Marne Vive est avant tout une structure d’études et
de conseils sur les thématiques liées à l’amélioration de la qualité
de la Marne, si chère aux habitants. Ses statuts lui permettent
d’assurer une mission d’aide et de soutien aux membres, pour
tout projet lié à la ressource (aménagement écologique des
berges et des îles, assainissement, plans de désherbage, sensibilisation,
etc). Il les assiste aussi dans le montage des dossiers
techniques et financiers, la centralisation des données et la mise
en relation des partenaires. Ces différents aspects concourent à
la réussite de projets tels que la valorisation des bras de Marne,
la protection des îles, les études d’assainissement …
• Le Syndicat mène également une action directe sur la Marne :
campagnes de nettoyage des déchets flottants et piégeage des
ragondins, reconnus nuisibles car porteurs de la leptospirose,
À vos agendas : le “Big Jump 2008”, le 6 juillet !
Jacques Leroy
Conseiller général
Canton de Saint-Maur-des-Fossés Ouest
Depuis sa création, la présidence avait été confiée à M. Jean-Louis
Beaumont, initiateur du Syndicat et représentant de Saint-Maur.
Le 7 mai dernier, le comité syndical a reconstitué son bureau et
élu son Président M. Jacques Leroy, titulaire de Saint-Maur. Les
quatre Vice-Présidences ont été confiées à M. Jean-Pierre Arnault
(Bry-sur-Marne), M. Jean Chagny (Bonneuil-sur-Marne), M. Axel
Urgin (Communauté d’Agglomération de la Plaine Centrale) et
M. Alain Guétrot (Saint-Maurice).
Notez que le rassemblement des entités autour de la préservation
de l’environnement, thème lui-même nécessairement
fédérateur, est une valeur forte du Syndicat : la représentation
des grandes tendances politiques au sein du bureau est ainsi volontairement
équilibrée depuis toujours.
Les membres participent au financement de l’organisme en versant
une cotisation et toute décision entrant dans le cadre des missions
du Syndicat est prise par délibération du comité syndical.
maladie mortelle. De plus, via une centralisation de données
auprès des partenaires locaux, le Syndicat édite régulièrement
l’état de la qualité de la Marne sur le secteur.
• Enfin, il contribue à l’émergence de l’outil défini par l’Etat pour
améliorer la qualité de nos rivières : le Schéma d’aménagement
et de gestion des eaux (Sage) “Marne Confluence”.
L’objectif : rassembler les acteurs de la Marne, dans sa partie
confluence avec la Seine, pour déterminer les enjeux du territoire
et mettre en place un programme d’actions reconnu par tous
(collectivités, État, associations, particuliers, entreprises). Par
ailleurs, conscient de l’intérêt de cet outil de concertation pour
le territoire et pour la Marne, le Syndicat est chargé par l’État
de monter l’étude de définition du périmètre et le dossier de
consultation aux acteurs.
Le retour à une baignade en Marne est un objectif fort que s’est
fixé statutairement le Syndicat Marne Vive. Depuis 15 ans, la
qualité de l’eau s’améliore, sans être suffisante aujourd’hui pour
autoriser la baignade, elle s’en approche chaque année un peu
plus. Depuis 3 ans, le Syndicat s’implique dans l’événement
européen “Big Jump” et invite donc le grand public à se réapproprier
la Marne en assistant à des animations nautiques et en échangeant
avec les acteurs de l’eau. Alors, le 6 juillet, petits et grands,
rendez-vous au Beach de la Varenne à Saint-Maur, pour œuvrer
ensemble vers la reconquête de la baignade en Marne !
Renseignements : 01 45 11 65 72 ou www.marne-vive.com
© D.R.
32
Le magazine du Conseil général / Numéro 248 / Juin 2008 33

TRIBUNES
Groupe communiste
Groupe des élus socialistes et républicains
Le service public
est notre richesse,
Mobilisons-nous !
150 000 jeunes qui sortent chaque année sans diplôme du système
scolaire, une crise du logement sans précédent depuis les années 1950,
des inégalités qui se creusent de façon dramatique, des enjeux
environnementaux colossaux, le défi démographique, l’innovation
et la croissance à la traîne… Dans un tel contexte, chercher à accroître
l’efficacité de l’action publique, c’est mieux mettre en œuvre les valeurs
de liberté, d’égalité et de fraternité.
Danielle Maréchal
Vice-présidente du Conseil général
du Val-de-Marne
Chargée du Développement
du service public départemental
et des Ressources humaines
© D.R.
Démantèlement
du service public :
un cas d’école…
Depuis déjà de trop nombreuses années, l’école publique
est constamment attaquée par la droite. Elle est régulièrement
dépossédée de ses moyens et est aujourd’hui la première victime
de la réduction massive des emplois dans la fonction publique.
Ceci ne va faire que s’aggraver dans les années à venir puisque,
d’ici 2012, la diminution du nombre d’enseignants est prévue à
plus de 100 000.
Jean-Pierre Moranchel
Conseiller général
Canton d’Alfortville Sud
© D.R.
“Cela exige que la satisfaction
des besoins essentiels soit
reconnue comme droit fondamental.
Cela implique le choix
d’une société solidaire, la maîtrise
des biens communs et
l’activité efficace de Services
public indispensables au développement
économique, social
et culturel. Face à la montée des
inégalités, ils sont garants de
l’exercice effectif des droits.
L’intérêt général a besoin de personnels
dont la qualification soit
reconnue, présents sur tout le
territoire et non de salariés interchangeables
et corvéables à
merci ; de solidarité et non de
concurrence ; de stabilité et non
de précarité ; de sens des responsabilités
et non de docilité ;
d’indépendance et non de soumission
aux intérêts particuliers.
Toutes choses que le statut des
fonctionnaires, mis en œuvre
depuis la Libération, a contribué
à réaliser.
Mais ce n’est pas du tout ce à
quoi nous assistons actuellement…
Comme l’a clairement
résumé le Premier ministre le
10 octobre 2007, “La réforme de
l’État supposera que chacun
d’entre nous accepte qu’il y ait
moins de services, moins de
personnels, moins d’État sur son
territoire.”
Le mouvement des lycéens, les
fortes manifestations des 15 et
22 mai derniers témoignent du
mécontentement des citoyens
et de la nécessité de poursuivre
la mobilisation exigeant auprès
du gouvernement le nécessaire
développement du service public
comme réponse efficace des
besoins des populations. Nous
sommes déjà nombreux, de tous
horizons, à avoir signé la pétition*
“Le service public est notre
richesse”, dont est extrait le texte
ci-dessus.
Au sein de la majorité départementale,
les élus communistes
du Conseil général mettent
tout en œuvre, avec la population,
avec les agents départementaux,
pour imposer une
autre logique basée sur la solidarité
et la réponse aux besoins
des gens sur tout le territoire
val-de-marnais, pour resserrer
toujours plus les liens entre les
collectivités et le conseil général,
pour apporter des réponses
concrètes aux attentes formulées
par les Val-de-Marnais, fondées
sur des services publics renforcés
et démocratiques.
L’aménagement du territoire
est une donnée fondamentale
et la défense des services
publics est au cœur d’une
mobilisation de partenaires
exigeants et mettant le bienêtre
de l’homme au cœur
de leurs préoccupations sur
les grands dossiers que sont
l’économie, son développement,
les zones d’activité, l’emploi,
l’action sociale, l’éducation…
Les crèches, les collèges, le service
départemental de l’assainissement,
Proj’aid, Filival, le
Mac/Val sont quelques-unes des
réalisations de notre collectivité
qui sont assorties de politiques
ambitieuses : elles symbolisent,
déjà à elles seules, les efforts
entrepris pour que la population
dans toute sa diversité s’approprie
des biens et des lieux communs.
■
*Lire et signer l’appel :
http://service-public-notre-richesse.fr
Dès la rentrée prochaine, ce sont
déjà 1 200 postes qui vont disparaître
dans l’Éducation nationale. Cela signifie
concrètement moins d’encadrement
et plus d’élèves par classe.
En Val-de-Marne, la répartition des
moyens d’enseignements dans le
second degré communiquée aux
établissements est dramatiquement en
baisse dans de très nombreux collèges
et la quasi-totalité des 38 lycées d’enseignement
général et professionnel
que compte le département. Ainsi, ce
sont près de 50 postes d’enseignants
dans les collèges et 209 dans les lycées
qui risquent de disparaître.
Aussi, un peu partout en France,
enseignants, parents d’élèves et
lycéens se mobilisent contre ces
suppressions de postes en bloquant
l’accès aux établissements et en manifestant
massivement, comme lors de
la journée du 15 mai dernier. Le
groupe des élus socialistes et républicains
du Conseil général du Val-de-
Marne s’associe pleinement et apporte
un soutien franc et entier à ceux qui
se sont mobilisés pour défendre
l’école de la République et à travers
elle, tout le service public.
À cette casse organisée s’ajoute l’empilement
de réformes successives,
ni jamais complètement appliquées,
ni jamais évaluées. La perpétuelle
réforme des programmes en est un
exemple frappant. Colère et incompréhension
ont atteint aujourd’hui
leur apogée d’autant que le gouvernement
exclut toutes formes de
négociation et pratique une politique
autoritariste, restant sourd aux
mécontentements. Xavier Darcos a
présenté le 20 février dernier de
nouveaux programmes scolaires pour
l’école primaire. Comme d’habitude,
on y trouve de louables objectifs,
comme mettre fin à la baisse du
niveau scolaire français. C’est le
contenu qui est, lui, nettement plus
alarmant et révélateur de la conception
passéiste que la droite a de l’école.
Prévus pour se substituer aux programmes
élaborés en 2002, les nouveaux
programmes devraient servir à
enrayer la baisse du niveau des élèves
français et contribuer à ce que les élèves
les plus faibles apprennent mieux.
Rappelons que près de 15% des
enfants quittent aujourd’hui l’école
primaire sans maîtriser les bases pour
suivre correctement les cours de collège.
Ce que recommande le ministre
de l’Éducation pour la réussite de
tous, c’est de remettre au goût du jour
répétition et “par cœur”. Malheureusement,
il a souvent été démontré que
ces méthodes restent inefficaces
auprès des élèves en difficulté.
Par ailleurs, l’épineux sujet de la carte
scolaire refait surface et l’on reparle
en hauts lieux de son abandon. Avec
cette mesure, qui figurait clairement
dans son programme, Sarkozy trompe
les parents d’élèves en arguant du
“libre choix”. En effet, sous couvert
de mixité, il façonne une inégalité de
fait, au profit exclusif des plus avantagés.
Seuls quelques rares élèves boursiers
arriveront à se frayer un chemin
dans ce labyrinthe, mais ils ne pourront
pas dissimuler le caractère
profondément injuste et inégalitaire
d’une telle mesure. Dans un autre
temps, il est prévu de consentir aux
parents qui le désirent de scolariser
leurs enfants dans l’établissement
privé de leur choix. L’équilibre de
l’école publique et laïque que la
Gauche a toujours défendu âprement
est désormais clairement menacé.
Enfin, l’annonce d’un service minimum
d’accueil à l’école, faite par le
président de la République, le jour
même où les enseignants exprimaient
dans la rue leurs inquiétudes, n’est
que le triste reflet de la politique
démagogique menée actuellement et
qui n’a pour objectif que de diviser
et d’opposer nos concitoyens et de
déstabiliser les différents corps de la
fonction publique.
Le groupe des élus socialistes et républicains
et plus généralement ceux de
la majorité de Gauche du Conseil
général du Val-de-Marne sont et
resteront soucieux de donner les
conditions nécessaires à la réussite de
tous les élèves en menant, comme
c’est le cas depuis de nombreuses
années, une politique volontariste
pour l’éducation et pour la réduction
des inégalités scolaires. ■
34
Le magazine du Conseil général / Numéro 248 / Juin 2008 35

BOUGER EN VAL-DE-MARNE
36
© D. Adam
LÉGENDES
Festival Nous n’irons pas à Avignon
Les compagnies entrent en gare
3
1 2 5
4
1 Un festival à découvrir aussi pour son lieu. Une grande halle
comme un espace vierge à investir avec des spectacles
n’excédant pas une heure.
2 La poésie aérienne du cirque contemporain, pour une histoire
grave de son rêve sans “faim” dans un monde dominé par l’image
de la beauté : L'Éphémère (compagnie Miss O’ Youk).
3 Un dortoir qui pourrait être un asile, une maison de retraite ou
une colonie de vacances. On joue, on danse, on tue le temps
comme on peut : Vieille nuit (compagnie Les Semeurs).
4 Comme chaque soir, Sami va se coucher et comme chaque soir,
il est triste. Mais un étrange personnage vient lui rendre visite :
Le Barbouilleur de rêves, (compagnie L’Échaffaudage).
5 Quel lien entre le statut de l’étranger et l’étrange, l’obscénité
de l’art et la subversion : Alpe, alpe (compagnie Etcha Dvornik).
6 “Un mois dédié aux compagnies indépendantes,
aux projets artistiques en mouvement, aux écritures
contemporaines, à l’invention de nouveaux rapports au public.”
Mustapha Aouar, directeur artistique.
7 Blanche neige ayant échappé à la mort cherche un autre sens
à sa vie. Une drôle de parabole sur la beauté, la vérité et la mort,
signée Elfiede Jelinek : Drame des Princesses (compagnie
21.29.7).
7
6
Danse, musique, théâtre, performances, débats... le festival
Nous n’irons pas à Avignon annonce un mois de juillet riche
de rencontres, de croisements et de curiosités artistiques.
Il y a dix ans, en mai 1998, Gare au
théâtre naissait à Vitry-sur-Seine à l’initiative
de la compagnie de la Goutte d’eau,
devenue Compagnie de la Gare en 2002.
Au départ, un réseau de personnalités
diverses, des plasticiens, comédiens, metteurs
en scène, musiciens, éclairagistes,
ingénieurs du son... Réunis par la volonté
d’ouvrir un espace de liberté où concevoir
une façon différente de penser le
spectacle vivant. La même année était créé
son festival Nous n’irons pas à Avignon,
alternative au Festival Off d’Avignon et
manifestation estivale en banlieue parisienne
désormais reconnue. Dans un lieu
unique, un peu magique, une ancienne
halle de fret qui porte la mémoire de la
première ligne de chemin de fer Paris-
Orléans. Le pays des trains ignore les
frontières et parce qu’il parle de voyages,
il éveille des émotions, ravive les couleurs
du monde et aiguille vers des destinations
insolites.
En juillet, pas moins de vingt-quatre compagnies
seront à quai dans la diversité de
leurs propositions artistiques. Pour les dix
ans du festival, une place importante sera
réservée à celles qui ont participé à le faire
naître. On retrouvera la compagnie de
Cécile Saint-Paul et ses théâtreux-musiciens
iconoclastes, les plasticiens surréa-
listes val-de-marnais Odile Darbelley
et Michel Jacquelin - dont les formes
singulières associent théâtre, danse, arts
plastiques et nouveaux médias -, les chorégraphes
italiens Damiano Foà et Laura
Simi... Il y aura aussi la Théta Compagnie
et son Chicken Troy, recueil de fables hyper
bodybuildées à ressort comique, Isabelle
Esposito et son étrange théâtre gestuel
redécouvert il y a trois ans par la Biennale
de danse, et d’autres encore qui méritent
une halte, comme la compagnie les
Kœurs purs, encore des iconoclastes dont
les performances sonores et corporelles
défraient la chronique. Toujours des transports
artistiques avec la Compagnie de la
Gare, créée et dirigée par Mustapha
Aouar, dont le travail théâtral est fondé
sur les relations entre image et musique.
Parmi les nouvelles compagnies, Eponyme
dont Le Cri de l’humanité est un
voyage chorégraphié dans l’œuvre du
peintre contemporain Marcel Hasquin ;
la compagnie Miss O’Youk qui déroule
dans L’Ephémère le lyrisme aérien du
cirque, ou la compagnie Amorfini à
découvrir dans Le Treizième, jaillissement
de voix et de cris sur le parcours de
ceux qui travaillent dans l’ombre de la
représentation. Quatre spectacles traversés
de poésie, véritables petits bijoux
© David Monjou
d’inventivité, sont plus spécialement
dédiés au jeune public : L’Inconnue de la
Seine, inspiré du conte de Jules Supervielle,
à la rencontre du monde fantastique des
fonds sous-marins ; Le Barbouilleur de rêves,
un étrange personnage qui visite les
enfants endormis ; Madame Semoule qui
ouvre sa boîte à souvenirs ; Le Fiancé
sauvage, ou le passage de l’enfance au
monde des adultes.
La soirée inaugurale du 28 juin sera un
temps de rencontre avec les comédiens,
où les petites formes seront
conçues comme une mise en
bouche, prélude à la grande
table dressée au pied de la
scène sur laquelle chacun
est invité à déposer une spécialité
culinaire.
Vous aimez l’inattendu,
les moments d’échanges et
de plaisir...
Pour en savoir plus
© D.R. © D.R.
© D.R.
Alors ne ratez pas les soirées animées par
les compagnies, à partir de 22 h. C’est
entrée libre, toujours une surprise, et une
occasion de (re)découvrir le Cabaret de la
Gare dont les repas-spectacles poétiques
et musicaux du jeudi, hors festival,
titillent l’esprit autant que les papilles.
Vous n’irez pas à Avignon ? Qu’à cela ne
tienne, empruntez les voies de Gare
au théâtre, prenez un pot dans son bar
ferroviaire entre cric de loco et
vieux caténaire, ou attardezvous
sur la longue terrasse
pour prolonger le voyage. ■
Eva Lacoste
Du 2 au 27 juillet. Six spectacles par jour du mercredi au dimanche. Plein tarif 12 €,
tarif réduit 9 €, pass 5 entrées 30 €. Avec le comité départemental du tourisme,
pour une place achetée, une place est offerte sur présentation du Pass Val-de-Marne :
www.tourisme-valdemarne.com
Le 21 juin, moment de réflexion sur les échanges européens et soirée festive.
Gare au théâtre à Vitry-sur-Seine. Tél. : 01 55 53 22 26.
contact@gareautheatre.com www.gareautheatre.com
© D.R.
© D. Adam
© D.R.
À L’AFFICHE
Mustapha Aouar / directeur artistique
Le mot de l’aiguilleur
“Dix ans que nous
n’allons pas à Avignon...
Créé en 1998 de l’initiative
d’une dizaine de compagnies
qui se sont retroussé les
manches, bientôt rejointes
par une trentaine d’autres,
le festival a vu le jour dans
l’enthousiasme,
dans une inconscience joyeuse. Mais aussi dans
une grande conscience politique qui nous a fait
ressentir la nécessité de réfléchir à ce que
représentait notre métier. Nous ne ressentons
aucune animosité pour le festival d’Avignon,
mais nous avons voulu offrir un espace à des
compagnies indépendantes, des jeunes
compagnies qui s’endettent dans l’espoir d’être
repérées. Pour cet anniversaire, nous avons reçu
une aide exceptionnelle du Conseil général.
Une place particulière est donnée aux artistes
de la première heure avec lesquels nous avons
inventé les premières rencontres, dont certains
ont été invités depuis au Festival In d’Avignon,
et à de nouvelles compagnies qui feront découvrir
leurs créations. Dix ans, c’est l’âge de déraison,
que nous fêterons un brin de folie au cœur.” ■
Le magazine du Conseil général / Numéro 248 / Juin 2008 37

À L’AFFICHE
© Pashalis
Oneira, six jeunes
musiciens
du pourtour
méditerranéen.
Concerts
Voyage musical
à la Roseraie
Au Théâtre de verdure, le chant breton flirte avec le jazz, le répertoire
gascon avec l’électronique, le Cap vert avec le Brésil et toutes les
musiques de la Méditerranée entre elles.
Désir de soleil et de bon air ? Les
Parfums de musique de la Roseraie, c’est
le dépaysement garanti. Ces concerts en
plein air, organisés par l’Adiam, mettent
le cap chaque année sur des destinations
nouvelles, en parcourant le monde ou
en revisitant les répertoires.
Musiques trad, musiques contemporaines,
rock, jazz, musiques du monde…
tout se croise aujourd’hui, s’explore et
vient se renouveler au contact des autres.
On le verra dès l’ouverture le 7 juin avec
Annie Ebrel. Cette ambassadrice de la
culture du Centre Bretagne avec ses
chants à danser (kan ha diskan), à écouter
(sonioù) et ses complaintes (gwerzioù),
elle se présente ici en quartet avec
un harmoniciste né à la Réunion,
Olivier Ker Ourio, un guitariste breton
proche de la chanteuse indienne Luzmila
Carpio, et un percussionniste iranien,
Bijan Chemirani. Elle sera suivie le lendemain
par la Familha Artus, cinq autres
sorciers du son, qui revendiquent à la
fois leur répertoire gascon et l’univers
des musiques actuelles. Après la Bretagne
et la Gascogne, on pendra le large avec
Teofilo Chantre, poète, chanteur, compositeur
fétiche de Cesaria Evora et le
musicien cap-verdien le plus brésilien de
l’archipel, avec son style chaloupé et sa
voix chaleureuse. Pour finir avec Oneira,
un groupe de six jeunes musiciens
de Marseille, Athènes et Thessalonique,
réunis autour du percussionniste iranien
Bijan Chemiran pour célébrer les musiques
de la Méditerranée.
C’est le moment de vous offrir un beau
voyage immobile dans le théâtre de
verdure de l’un des plus beaux jardins
de roses. ■
Pour en savoir plus
“Parfums de musique”, les samedis
et dimanches à 17 h.
Le 7 juin : Annie Ebrel.
Le 8 : la Familha Artus.
Le 14 : Teofilo Chantre.
Le 15 : le groupe Oneira.
À la Roseraie du Val-de-Marne, rue
Albert-Watel à L’Haÿ-les-Roses.
Tél. : 01 43 99 82 80 ou 01 41 73 11 79.
www.adiam94.org et wwwcg94.fr
© I. Garand
Parc départemental
Les Lilas en fête tout l’été
Il fait beau, allez, on sort de chez
soi, on va prendre l’air ! Sur les vingtdeux
parcs départementaux, il y en a
forcément un près de chez vous.
Et rien ne vous empêche d’aller
découvrir les autres. Imaginez par
exemple votre Saint-Jean, la nuit la
plus courte de l’année, avec piquenique
et conteurs autour d’un bon
feu de camp. C’est le premier rendezvous
de l’été auquel le parc des Lilas
vous convie. Une fête des moissons y
est annoncée pour le 31 août et celle
du Lilabyrinthe débutera le 6 juillet.
Ce jour-là, des animations,
rencontres, lâchers de ballons,
balades en poney et bien sûr
l’ouverture du très attendu
labyrinthe végétal, où se perdre
et se retrouver en famille,
permettront de découvrir autrement
ce parc qui s’agrandit et change au fil
des saisons. Sans rien perdre de son
caractère champêtre, avec ses
prairies, vergers, potagers, vaches et
moutons, collections de lilas et de
roses... et en prime ses grands mails
plantés et ses jeux d’enfants. ■ F. D.
21 juin : fête de la Saint-Jean (dès 18 h).
6 juillet : ouverture du Lilabyrinthe (dès 14 h).
31 août : fête des moissons (dès 11h).
Parc départemental des Lilas à Vitry.
Tél. : 01 43 99 82 80 ou 39 94 (n° abrégé)
ou sur www.cg94.fr/espacesverts et
vie-des-parcs@cg94.fr
La fête
des moissons
au parc des Lilas.
© D.R.
Musique
Isabelle Carpentier,
la séduction jazz
Elle chante Gershwin, Horace Silver, Coltrane,
Jobim… et l’amour sous toutes ses formes. “Love as it
is” est son troisième album. Rien de convenu dans ces
belles reprises, arrangées et joliment dérangées par une
vision très personnelle du jazz. Interprète subtile et
d’une grande musicalité, la Sucyenne Isabelle
Carpentier (prix Sacem en 1996) en savoure chaque
note portée par le trio qui l’accompagne, Pierre
Dayraud, Serge Merlaud et Eric Surmenian. Cet univers
tout de poésie, de tendresse et d’humour, est à
découvrir au festival jazz de Saint-Maur. ■ F. D.
Son concert : le 21 juin au festival jazz de Saint-Maur.
Son album “Love as it is” chez Sergent Major /
Nocturne, sortie avec le soutien de la ville de Sucy.
Programme complet du festival jazz (du 19 au 22 juin)
au 01 48 89 22 11.
AGENDA
THÉÂTRE/
DANSE
Courtes
Des tranches de vie coupées très
fin, un texte à la fois tragique et
drôle de Jean-Claude Grumbert,
par la compagnie du Midi.
7 juin, salle Prinçay à Valenton.
Tél. : 01 43 86 37 58.
Aristophane
Dans Lysistrata, les femmes
décident d’une grève du sexe,
pour obliger les hommes à cesser
la guerre. Dans L’assemblée des
femmes, elles prennent le pouvoir
pour administrer la cité mal
gouvernée par les hommes.
Les deux pièces réunies en une
seule sont mises en scène par
Ramzi Choukair. Exposition,
conférences et débats
accompagnent cette création.
Les 7 et 8 juin, théâtre Jean-
Vilar à Vitry. Tél. : 01 55 53 10 60.
Arrêt de jeu
En clôture de saison : l’humour et
la cruauté d’Harold Pinter, par la
compagnie des Dramaticules.
Représentation suivie d’un
échange autour du jeu et de la
mise en scène et d’un pique-nique :
apportez un plat à partager !
15 juin, La Grange Dîmière à
Fresnes. Tél. : 01 49 84 56 91.
MUSIQUE/
CHANSON
Soutien au forum Léo-Ferré
Un lieu rare, farouchement
indépendant, qui ne vit que de la
fréquentation du public et de la
fidélité d’une pléiade d’artistes. À
soutenir, avec en scène :
• le 6 juin, Michel Boutet, Delphine
Coutant, Hélène Maurice, Nathalie
Fortin, Véronique Pestel, Jean-
Michel Piton, Paul-André Maby ;
• le 7 juin, Le Cirque des Mirages,
Yvan Dautin, Elie Maalouf, Manu
Galure, Michel Hermon, Christophe
Brillaud ;
• et aussi “La rive gauche en
chantant” par Pignot et Depoix
(le 13), Yannick Le Nagard en solo
(le 14), Muz'Nouch (le 20), Clément
Bertrand en solo (le 27) Olivier
Trévidy accompagné de Patrick
Le Gall - piano et accordéon - et
de Manu Le Roy - guitare et basse
- (le 28).
Forum Léo-Ferré à Ivry.
Tél. : 01 46 72 64 68.
Folk à la ferme
Rock, folk, funky, jazz, trad…
2 e édition d’un festival qui mêle
musiques actuelles et
traditionnelles. Avec la Chèvre
rouge, la Machine et l’Esquisse.
7 juin, ferme du Grand Val
à Sucy. Tél. : 01 45 90 25 12.
Wladimir Anselme,
Fano Frisano
En solo, l’univers du premier,
tout en romances sauvages,
épiques et dérisoires, polars
extatiques et carnavals glamoureux.
Le second, en trio, avec le
contrebassiste Sylvain Poslaniec et
le guitariste Léo Teillard. Des
chansons drôlatiques, caustiques,
où l'émotion prime toujours.
8 juin, théâtre de l’Abbaye à
Saint-Maur. Tél. : 01 55 12 11 80.
The After Beat
Le Beatles Tribute Band de Freddy
Hanouna, en hommage au “plus
grand groupe de tous les temps”.
15 juin, théâtre Roger-Lafaille
à Chennevières.
Tél. : 01 45 93 38 41.
Plein d’airs
Blues, gospel, jazz, rock sur une
scène plein air, tous les musiciens
de l’école Climats. Entrée libre.
15 juin, à Sucy.
Tél. : 01 45 90 00 85.
Offenbach’mania
Le monde de l’opérette vu par
Jacques Offenbach. Un voyage
féerique, emmené par le chœur
Tutte Voci.
29 juin, centre Olivier-Messiaen
à Champigny.
Tél. : 01 45 16 91 07.
FÊTE
DE LA MUSIQUE
Soirée Blues all stars
12 e festival de jazz avec
notamment le Big Band du
conservatoire Robert Lamoureux.
21 juin, parvis de l’hôtel
de ville à Saint Mandé.
Tél. : 01 49 57 78 00.
Chanson française
L'univers des chansons
imaginaires et un peu folles du
groupe Fata Morgana.
21 juin, médiathèque
d’Alfortville.
Tél. : 01 43 75 10 01.
Chœur Francis Poulenc
Concert piano et chœur, sous la
direction de Colette Chauvet.
21 juin, église Saint-Léger à
Boissy. Tél. : 01 45 69 06 64.
Jazz-rock
L’atelier rock de Jean-Paul Boquet
et l’atelier jazz de Stéphane
Maurage.
21 juin, Sud-Est théâtre à
Villeneuve-St-Georges.
Tél. : 01 43 89 76 40.
Zodiacales
Une version vivante et ludique,
avec textes et images, des
mélodies Tierkreis de Stockhausen
par l’ensemble Laborintus et les
élèves du conservatoire de
Maisons-Alfort. Un projet artistique
et pédagogique coordonné par
l’Adiam, avec le soutien du Conseil
général. Entrée libre.
21 juin, théâtre Claude-
Debussy à Maisons-Alfort.
Tél. : 01 53 48 10 17.
BONNE IDÉE
Bal Country Western
En groupe, en couple, en piste
pour une plongée dans
l’Amérique profonde. Avant le bal,
stage d’initiation et repas.
Puis danse country jusqu’à l’aube.
14 juin, à Boissy.
Tél. : 01 45 10 26 99.
Sos Planète en détresse
2060, le réchauffement climatique
a fait des dégâts. La planète en
colère n’a pas fini de se révolter.
De Lisa Charnay par la compagnie
du Val-de-Scène et sa troupe
d’enfants.
20 juin, salle Prinçay
à Valenton.
Tél. : 01 43 86 37 58.
Déjeuner musical
Chanson française et tubes
internationaux au menu du duo
Plus Minus : Ève Brachu et
Philippe Rey.
20 juin, espace Dispan-de-
Floran à L'Haÿ-les-Roses.
Tél. : 01 46 15 78 78.
Clôture surprise
Dans une saison, il y a un début et
une fin. Stéphanie Chévarra vous
en prepare une, annoncée comme
inimaginable !
28 juin,
Plateau 31 à Gentilly.
Tél. : 01 45 46 92 02.
Ciné plein air
Pour découvrir ou redécouvrir un
film récent en famille avec le ciel
étoilé au-dessus de la tête.
3 juillet,
hôtel de ville à Joinville.
Tél. : 01 49 76 60 00.
Stage
de cirque
Clown, magie, acrobatie,
trapèze, jonglage, fil… Sous le
chapiteau, une initiation aux arts du
cirque avec Willie Zavatta et son
équipe. De 8 à 17 ans.
Du 7 au 25 juillet,
ferme de Grand Val à Sucy.
Tél. : 01 45 90 25 12.
EXPOSITION
Les voyages
de Corto Maltese
De Rhodes à la Chine, sur les
traces du célèbre marin d’Hugo
Pratt, à travers aquarelles,
photographies et illustrations,
tirées de ses albums. Entrée libre.
Du 5 au 29 juin,
Cœur de Ville à Vincennes.
Tél. : 01 43 98 65 80.
11 e Salon du Crac 2008
Peinture, gravure, photographie,
sculpture et installation, une
soixantaine d’artistes d’Île-de-
France présentent leur travail à un
jury de professionnels. Entrée libre
selon l’ouverture des salles.
Jusqu’au 9 juin,
hôtel de ville de Champigny.
Le Mali de
Sébastien Cailleux
Depuis les villages de brousse les
plus reculés jusqu’au cœur de
Bamako, la bouillonnante capitale,
Cailleux se coule dans le quotidien
du pays qu’il découvre. Plus qu’un
38
Le magazine du Conseil général / Numéro 248 / Juin 2008
39

À L’AFFICHE
© D.R.
Musique
Le talent
en partage
C’est le plus grand violoniste de ces vingt
dernières années. Maxim Vengerov est invité
à clore en beauté la saison de Prima La Musica à
Vincennes. Pendant quatre jours, avec la
générosité qu’on lui connaît, il viendra travailler
et partager son talent avec les trente-huit jeunes
musiciens de l’orchestre OstinatO, créé il y a dix
ans par Jean-Luc Tingaud et Gilles Demonet,
à l'initiative de Manuel Rosenthal, pour la
formation des musiciens.
Au programme, la symphonie n°41 Jupiter et
l'ouverture des Noces de Figaro de Mozart. ■ F. D.
Le 14 juin, Coeur de Ville à Vincennes.
Tél. : 01 43 98 68 33 ou resa@primalamusica.fr
www.primalamusica.fr
AGENDA
reportage, une immersion culturelle
et humaine. Entrée libre.
Jusqu’au 15 juin, à Vincennes.
Tél. : 01 43 98 65 80.
Urbaines ellipses
Une exposition qui invite trois
artistes d’horizons différents,
Katinka Bock, Erwan Mahéo et
Stefan Shankland, à se confronter
à la fois à l’espace intérieur d’une
galerie et à la complexité de
territoires précis dans la ville
qui les accueillent.
Jusqu’au 15 juin, galerie
Fernand-Léger à Ivry.
Tél. : 01 49 60 25 06.
France-Japon
Peintures, calligraphies, sculptures,
kimonos… 50 artistes japonais et 50
artistes français invités de cette
exposition biennale de l’association
en hommage à Jean-François Millet.
Du 20 au 29 juin
à l’hôtel de ville de Vincennes.
Tél. : 01 43 98 65 80.
12 e Prix Antoine Marin
Les grands formats sont à
l’honneur de cette manifestation
d’art consacrée à la jeune création.
Théâtre
1968-2008, la lutte continue
Premier groupe de création
collective à aller chercher le public là où
il était, dans les usines, le théâtre Aleph
est né en 1968 dans l’élan de l’Unité
populaire, à Santiago du Chili. Ils étaient
étudiants en droit, en médecine,
en architecture, en journalisme et
ignoraient tout ou presque du théâtre.
Qu’importe ! Les rêves, il faut se les
inventer : telle est la devise d’Oscar
Castro, la figure historique de la troupe.
Quarante ans plus tard, le drapeau de
la liberté flotte toujours au-dessus de sa
tête, mais de ce côté-ci de l’Atlantique,
à Ivry où après la tragédie chilienne,
Castro a repris son combat contre toutes
les dictatures et pour la vie. Le 8 mai
dernier, il a donné à sa manière le coup
d’envoi de la célébration de 68 en
compagnie de Benigno (Daniel Alarcon
Ramirez), dernier compagnon de
combat de Guevara. Au programme
ce soir-là : une de ses toutes premières
pièces, “Et la Démocratie, bordel !”,
une fable satirique écrite en 1973 au
Chili. Son festival, sous-titré “2008,
début d’une lutte prolongée”, se
poursuit avec dix autres pièces
Jusqu’au 28 juin
Galerie J.-Gonzalez à Arcueil.
Tél. : 01 46 15 09 75.
Les Batailles de l’eau
De l’Australie au Cambodge,
des greens arrosés de Las Vegas
aux camps de réfugiés en
Afghanistan, des oasis de Souf
aux canons à neige des stations
de ski, 40 photos grand format
signées Samantha Appleton,
Patrick Bard, Zeng Nian, John
Stanmeyer… témoignent de
l’inégalité d’accès à l’eau. Une
exposition présentée en plein air
dans le cadre du festival de l’Oh !.
Jusqu’au 31 juillet,
quai Victor-Hugo à Champigny,
face à la guinguette de
l’île du martin-pêcheur.
Les nus interdits
Loin des peintures et dessins
d’un art décoratif ou officiel,
200 nus de Tamara Chilovskaïa,
originaux classés “non autorisés”
par le régime soviétique, et par
lesquels l’artiste transmet, dans
un hommage charnel au corps
de la femme, la liberté dont
elle a été privée.
Jusqu’au 4 juillet, galerie
Frémeaux à Vincennes.
Tél : 01 43 74 90 24
Quand le travail
ne paie plus
Les travailleurs pauvres sont parmi
nous. Définition de la pauvreté,
historique, cause du travail
précaire, statistiques, paroles
d’habitants du Val-de-Bièvre,
analyses de spécialistes…
Un formidable travail réalisé par
l’écomusée de Fresnes.
Jusqu’au 14 décembre,
exposition à l’écomusée
du Val-de-Bièvre à Fresnes.
Tél. : 01 49 84 57 37.
Val-de-Marne,
terre d’écriture
Rabelais, Malot, Sade, Flaubert,
Hugo, Radiguet, Vildrac, Cavanna,
Chambaz, Besnier… écrivains
d’hier et d’aujourd’hui, ils sont
nombreux à avoir écrit en
Val-de-Marne. Tantôt témoins,
interprètes et passeurs d’histoires
et de l’Histoire, ces auteurs ont été
pour certains de véritables acteurs
de la vie locale. Les Archives
départementales en proposent
(La coupe est pleine, Le 11 septembre
de Salvador Allende, Il était une fois la
République, Le Che que j’aime, Hasta la vida
siempre…) et un concert annoncé
d’Isabel Para. ■ F. D.
Jusqu’au 11 juillet :
“Mai 68, Aleph festival”, à Ivry.
Tél. : 01 49 60 92 50.
www.theatrealeph.com
un beau panorama couvrant tous
les genres littéraires et à travers
leurs regards, offrent une
passionnante relecture de notre
banlieue. Entrée libre.
Aux Archives
départementales à Créteil.
Tél. : 01 45 13 80 50.
CA SE PASSE
AU MAC/VAL
Les expos
• Jusqu’au 22 juin,
rétrospective Claude Closky
“8002-9891” et “State Britain”
de Mark Wallinger.
• Jusqu’au 30 juin,
“Être présent au monde”,
parcours dans la collection.
• Jusqu’au 7 juillet,
saison finlandaise avec “Village”
de Pirjetta Brander et “Assume”
d’Adel Abidin.
• À partir du 4 juillet,
l’ensemble de la collection
du fonds régional d’art
contemporain, à l’occasion de
son 25 e anniversaire.
© D.R.
Spectacle
La voix sous l’écorce
“Chaque fois que j’ouvre la bouche, j’entends la voix de nos
pères… Chaque fois que je crie, j’entends le cri de nos
mères…”. Martiniquais de Bobigny, le slameur D’ de Kabal
a grandi loin des chaînes et des champs de coton. Mais la
mémoire de l’esclavage est en lui, tout autant que la réalité
des banlieues qu’explore son art. Écorce de peines, sa dernière
création, inscrit l’esclavage dans cette culture urbaine qui lui
est chère. Convoquant le slam, la danse hip-hop et le rap,
ce conte en deux parties nous entraîne au 18 e siècle, dans
l’univers de l’ancêtre esclave, puis dans le quotidien d’un
quartier populaire de banlieue. Un spectacle fort, suivi d’une
soirée-hommage au peintre et musicien martiniquais Henri
Guédon, orchestrée par l’Ensemble Archimusic et l’Atelier du
Plateau. ■ F. D.
14 juin au théâtre Antoine-Vitez à Ivry. Tél. : 01 46 70 21 55.
Un colloque
Sur le thème “Postures,
impostures”, avec Léa Gauthier,
Gaspard Delanoé, Thomas Clerc,
Lisa Ouss, Isabelle Launay,
Sammy Engrammer.
13 et 14 juin.
Une carte blanche
En écho à l’exposition de Claude
Closky, le critique et poète Pierre
Giquel avec Vincent Madame,
Lily Renaud-Dewar, Barbara
Carlotti, Vladimir Léon. 15 juin.
Une conférence
imaginaire
“Vox artisti : la voix de ses maîtres”,
de Guillaume Désanges. 22 juin.
Un dimanche
dans la collection
Programme vidéo pour découvrir
autrement l’exposition du Frac
Île-de-France. 6 juillet.
Des Filmophages
Films fantastiques, gores et
séries Z sont à l'honneur de ce
cycle de projections et de menus
concoctés par Le Transversal.
• 5 juin : Le Retour des tomates
tueuses, de John de Bello.
• 12 juin : L'Attaque de la
moussaka géante, de Panos
Koutras.
• 19 juin : Purée quelle horreur !,
programme de courts-métrages.
• 26 juin : Le Blob, de Chuck
Russel.
AU PROGRAMME
Au vidéo Club
Vidéos, films d’animation ou de
fiction, en résonance avec les
expositions. Les 11 et 25 juin,
sur le thème de l’imposture
“Vis ma vie”.
Les ateliers
• Les 4, 11 et 18 juin :
à partir du Catalogue de
Claude Closky, Magali Dubois
propose de réinventer un monde
d’objets où le sens n’a rien de
commun avec les encyclopédies
(à partir de 8 ans).
• Les 21 et 22 juin :
un atelier de Véronique Hubert
pour expérimenter, monter et
mixer les images du corps en
mouvement (pour adultes).
Musée d’art contemporain
à Vitry, tél. : 01 43 91 64 20.
Plus d’infos sur
www.cg94.fr
© Éric Legrand
“La Coupe du monde déborde”, 1978, B. Rancillac. © Claude Gaspari.
Bernard Rancillac
Le retour critique de l’Histoire
À quelques semaines de
l’ouverture des J. O. de Pékin,
il faut voir au Mac/Val “La Coupe
du monde déborde”, une grande
toile de Bernard Rancillac, datée
de 1978. Cette année-là, se
déroulait une très controversée
Coupe du monde de football en
Argentine, en pleine dictature.
Version moderne des jeux du
cirque, le tableau, cadré comme
une image de télévision, montre
des joueurs dribblant avec une tête
de mort. Dans leur dos, la masse
colorée, anonyme et indistincte
du public, venu là pour un
divertissement. Au premier plan,
le vide des orbites. À côté du stade,
tout le monde sait que l’on
torture. Le style est direct, clair,
l’artiste va droit au but :
“L’histoire, chaque matin, me
rattrape de sa horde d’événements
sauvages et sanglants. On ne peut
peindre que sur le canevas de
ses émotions personnelles,
de ses hantises, de ses angoisses.
Les miennes, plus j’avance, sont
d’ordre politique.” C’est au milieu
des années soixante, en réaction
à l’Abstraction, qui semblait
ne plus rien avoir à dire aux
hommes, qu’avec Télémaque,
Monory et quelques autres,
Bernard Rancillac lance le
mouvement de la Figuration
narrative. Leur objectif : renouer
avec la figure et le récit en
peinture et aussi se positionner
de manière critique face à la
société et au monde. Trois autres
œuvres de Rancillac témoignant
bien de cet engagement, sont
également présentées au Mac/Val :
“Nous sommes tous des Juifs et des
Allemands”, une des nombreuses
affiches de mai 68, issue de
l’atelier des Beaux-Arts ; “Israël et
ses juges”, un impressionnant
triptyque sur la guerre de 1967 ;
et “Midi Cuba”, heure la plus
vibrante et la plus chaude, qui
rappelle que la révolution est
toujours permanente. ■ F. D.
À voir au Mac/Val jusqu’au 6 juillet.
Et aussi : l’expo du Grand Palais
“Figuration narrative-Paris,
1960-1972”, jusqu’au 13 juillet.
40
Le magazine du Conseil général / Numéro 248 / Juin 2008 41

SPORT
42
© D.R.
Marathon relais
Pour le plaisir d’être ensemble
La 15 e édition du marathon relais se déroulera le 22 juin au parc des sports Paris / Val-de-
Marne. Une course pas comme les autres, sous le thème du plaisir d’être ensemble.
Après le succès de l’édition 2007
(367 équipes et près de 1 500 coureurs), le
marathon-relais s’apprête à investir, une
nouvelle fois, le parc interdépartemental
des sports Paris / Val-de-Marne à Choisy-le-
Roi, le 22 juin prochain. Cette manifestation,
soutenue par le Conseil général, s’est
affirmée comme le premier relais sur route
en France. Une notoriété due en grande partie
à son originalité. Il est vrai que ce genre
de course attire un public aujourd’hui plus
attaché au plaisir qu’à la performance.
Comme le note Didier Lobo, vice-président
du comité d’organisation, membre de
l’association Asphalte 94 : “Nous enregistrons
beaucoup d’inscriptions de bandes
de copains ou de collègues de travail. La
plupart d’entre eux se préparent pendant
leur pose déjeuner et viennent pour
l’esprit de fête.” Des propos relayés dans
les messages reçus par les organisateurs
après l’édition 2007. Ainsi, Laurent, Denis,
Sébastien et Loic ont “apprécié […] courir
en équipe. Étant totalement amateurs
et hors club, nous avons également aimé
le côté non élitiste de la course”.
“Courir ensemble”, “Prendre du plaisir”
sont les maîtres mots de ce relais effectué
par des équipes de quatre athlètes sur
42,195 km. Le premier parcourt 12,360 km,
les suivants 8,460 km chacun. Les 4,455 km
restants devant être effectués par les quatre
coureurs, avec l’impératif de franchir
la ligne d’arrivée main dans la main. “Une
manière de marquer l’aspect convivial
de cette course”, indique Didier Lobo.
Côté pratique, Le parcours empruntera les
petites routes champêtres qui entourent
la base nautique du parc interdépartemental
des sports. Un cadre idéal. Les équipes
peuvent se constituer de plusieurs façons :
unisexe, mixtes… Les classements sont
effectués de la manière suivante : hommes,
femmes, vétérans hommes, vétérans
femmes, mixte, entreprises, services
publics. Et puis, autre aspect convivial
de ce rendez-vous, l’après course, grâce à
l’organisation d’un repas avec animation.
Enfin, en parallèle, une course en relais
est également organisée pour les jeunes sur
2 km (4 x 500 m). Alors bonne course ! ■
Renseignements et inscriptions :
www.asphalte94.com ou www.cg94.fr
A. J.
Taekwondo
Habituée des
podiums
Membre du Djonson Tkd Saint-Maur,
vice-championne du monde 2005 des moins de
67 kg, vice-championne d’Europe 2008 et sept
fois championne de France, Gwladys Epangue
est une des chances de médailles françaises.
Qu’attendez-vous de ces Jeux olympiques ?
Gwladys Epangue : C’est l’aboutissement de trois
longues années de travail. Il est évident qu’à Pékin,
je vise la première place. Je vous le dis sans aucune
prétention, mais, je ne vais pas me préparer en
ne visant que la 2 e ou la 3 e place. Si je suis sur
le podium olympique, ce sera déjà énorme car
la concurrence sera rude.
Quelles sont les prochaines étapes
de votre préparation ?
G. E. : Nous allons faire sept stages d’ici août.
Ce sera l’occasion d’effectuer un travail plus individualisé
en fonction des caractéristiques propres
à chaque athlète. Foncier, musculation, technique
et psychologie, tout y passe pour que nous soyons
au top à Pékin.
Comment avez-vous découvert le Taekwondo ?
G. E. : J’ai toujours été très sportive. Mais, c’est en
accompagnant une amie que j’ai découvert ce sport.
J’avais 11 ans et à l’époque nous étions une bande
de copines. On se copiait les unes par rapport
aux autres. Quand je l’ai accompagnée pour voir
ce qu’elle faisait, j’ai tout de suite craqué. De plus,
avec mes frères, nous regardions beaucoup les films
de Bruce Lee.
Vous aimez partager votre expérience
avec les jeunes.
G. E. : Ca me fait plaisir de donner un peu de mon
temps pour les jeunes qui pratiquent le Taekwondo.
J’essaye de leur transmettre un peu de mes connaissances.
Ça me fait du bien de voir qu’ils répondent
présents. C’est hyper agréable de savoir que vous
avez tout un club qui vous soutient. C’est une
véritable richesse.
Vous aurez 25 ans le 15 août, durant les Jeux
olympiques. Que peut-on vous souhaiter ?
G. E. : À votre avis ? (rires). ■
Propos recueillis par Alain Jégou
www.gwladysepangue.com
© Mamedy Doucara
© J. Moulin
Athlétisme
Meeting d’athlétisme
sous un soleil estival
Temps estival pour cette 11 e édition du meeting national d’athlétisme
de Bonneuil-sur-Marne. Les centaines de spectateurs présents
dans les tribunes ont eu à cœur d’encourager les athlètes. Parmi eux,
Ladji Doucouré, ancien champion du monde du 110 m haies et du
4 x 100 m. À noter la très bonne performance du champion de
France espoirs du 110 m haies, Garfield Darien, 2 e en 13’’64.
EN BREF
COURSE
L’Étoile Marollaise organise le 8 juin
la 15 e édition de la Foulée verte, une course
à pied se déroulant en majeure partie
dans les allées de la forêt de Notre-Dame.
Au programme, quatre courses
(15 km, 5 km, 1,8 km et 800 m).
Mais aussi, les 1,8 km et le 800 m
plus spécialement réservés aux enfants.
Renseignements : 06 07 16 32 33.
FOOTBALL
Le Club sportif et athlétique du Kremlin-
Bicêtre organise, les 21 et 22 juin, un tournoi
international de football Poussins et
Benjamins (8 à 12 ans). Une superbe affiche
avec la présence des équipes du Psg,de
l’As Monaco, de l’Olympique Lyonnais, de
l’Ogc Nice, mais aussi du Steaua Bucarest
(Roumanie), de Casablanca (Maroc), de la
Lazio de Rome et de Yoff Dakar (Sénégal).
Deux jours pour découvrir les futurs espoirs
du foot national et étranger. Du beau jeu en
prévision. Renseignements : 0871 18 94 97
ou www.football-kremlin-bicetre.com
HANDBALL
Un tournoi départemental de handball,
regroupant tous les clubs du Val-de-Marne
pour les catégories mini-handball et moins
de 12 ans se déroulera le 22 juin au Stade
Barran à La Queue-en-Brie.
Renseignements : Entente sportive
caudacienne, 01 45 76 72 97.
BOXE
Xavier Noël est, depuis le 12 avril,
champion de France de boxe en poids
welter, pour la 7 e fois de suite !
Félicitations à ce champion de la Vga.
RUGBY
La Vga rugby jouera la saison prochaine
en deuxième division fédérale.
En s'imposant contre Saint-Denis (8-30),
l’équipe val-de-marnaise devrait terminer
première de sa poule. Félicitations.
CANOË
Déception pour nos deux canoéistes
Mathieu Voyemant et Damien Troquenet,
Ck club France de Bry-sur-Marne,
qui ont terminé deuxième des sélections
olympiques (29 mars au 1 er avril).
Aujourd’hui, remplaçants olympiques en C2,
ils se préparent pour de nouvelles
compétitions : Coupe du monde en Slovénie
(28 et 29 juin). Coupe du monde à Augsburg
en Allemagne (5 et 6 juillet).
JUDO
Dimitri Dragin, athlète du judo club
de Maisons-Alfort (moins de 60 kg) a été
retenu pour le stage pré-olympique qui s’est
déroulé au Brésil en mai. Dans cette
catégorie, la concurrence s’annonce rude
pour les J. O. La sélection devrait se décider
après le tournoi de Braunschweig en
Allemagne début juillet.
Le magazine du Conseil général / Numéro 248 / Juin 2008 43
BOUGER EN VAL-DE-MARNE

DÉCOUVERTE
Le Luxy, La Lucarne, le cinéma Paul-Éluard, des repères culturels forts dans leurs quartiers et au-delà.
© J. Moulin
© J. Moulin
© D.R. © M. Aumercier
© M. Aumercier
©
©
Des lieux ouverts aux débats, au jeune public et aux réalisateurs (ci-contre, Bertrand Tavernier).
© J. Moulin
BOUGER EN VAL-DE-MARNE
7 e Art
Cinémas pour tous dans le quartier
1
En misant sur la qualité et la diversité de leur programmation, l’accueil personnalisé et l’accompagnement
des films, le réseau des cinémas de quartier défend votre liberté de spectateur.
Mardi 14 heures au Mont Mesly à
Créteil : les enfants sont à l’école, les
mères sont au cinéma. Dans ce quartier
de 10 000 habitants où cohabitent une
bonne vingtaine de communautés, on
donne au cinéma La Lucarne “Caramel”,
un film de la Libanaise Nadine Labadi.
L’histoire se déroule dans un institut de
beauté où plusieurs générations se rencontrent,
se parlent et se confient. Le film
s’achève une semaine avant le bombardement
de Beyrouth. La séance proposée
par le festival international de films de
femmes sera suivie d’un débat. C’est pour
des après-midi comme celle-là qu’on aime
les cinémas de quartier. On recense une
trentaine d’écrans publics en Val-de-
Marne. Une quinzaine d’entre eux, labellisés
art et essai, travaillent en réseau.
Ces salles, municipales ou associatives,
sont adhérentes aux associations Cinéma
public, Cinémas de recherche en Île-de-
France, Cinémas d’art et d’essai ; elles
accueillent ou organisent des festivals
départementaux (Ciné Junior, Films de
femmes, L’Oeil vers, les Écrans documentaires)
; elles s’impliquent dans la vie
locale (partenariats avec les associations,
les médiathèques, les conservatoires, les
théâtres) ; elles jouent un rôle déterminant
dans les dispositifs d’éducation à
l’image (écoles au cinéma, collèges au
cinéma, lycéens et apprentis au cinéma).
On y vient pour la diversité de leur programmation,
pour leur souci du jeune
public, pour leur conviction à défendre
leurs choix, pour les rencontres et débats
qu’elles organisent, et pour leur grande
convivialité... Des atouts précieux pour
ceux qui attendent autre chose du cinéma
qu’un simple rapport de consommation.
Ce réseau a une histoire. On en trouve
l’origine dans les théâtres des années 1970
où se déroulent en pleine décentralisation
culturelle les premières séances publiques
(Villejuif, Orly, Chevilly...). D’emblée
le cinéma comme art à partager avec tous
est affirmé. Deuxième étape, les années
1980 et l’arrivée des multiplexes : beaucoup
d’indépendants sont contraints
de fermer, les villes (Ivry, Fontenay...)
décident de prendre le relais. Un formidable
effort collectif dont on devrait se
souvenir avant de remettre en cause
aujourd’hui l’intervention publique au
nom de la concurrence, le créneau occupé
par ces salles étant sans équivalent dans
le privé.
L’engagement se poursuit. Depuis 2000,
on réaménage et modernise (cinéma
La Tournelle à L’Haÿ-les-Roses, Le Palais
à Créteil, Le Luxy à Ivry), on construit
(cinéma Paul-Éluard à Choisy, Jean-Marie-
Poirier à Sucy, le centre des Bords de
Marne au Perreux, Le Casino à Villiers).
On continue aussi de sauver les cinémas
menacés comme à Champigny où la ville
a repris en Sem (société d’économie mixte)
l’ancien Club 5, devenu sous le parrainage
de Bertrand Tavernier, Pierre Richard
et Juliette Binoche, le Studio 66.
Aucune de ces salles ne se ressemble. Elles
ont leur histoire et leur personnalité
ancrées dans la réalité de leur ville.
Toutes se retrouvent sur la notion de
service public, la défense de la diversité
et cette passion d’offrir à tous de vrais
plaisirs de cinéma. ■
Pour en savoir plus
www.cg94.fr
www.cinemapublic.org
www.art-et-essai.org
www.acrif.org
Francine Déverines
1
LÉGENDES
Arcueil, cinéma Jean-Vilar, 01 41 24 25 55. 2 Bonneuil, cinéma Gérard-Philipe, 01 45 13 88 24. 3 Champigny, Studio 66,
01 45 16 18 00. 4 Chevilly-Larue, centre culturel, 01 41 80 69 54. 5 Choisy-le-Roi, cinéma Paul-Éluard , 01 48 90 01 70.
6 Créteil, cinéma La Lucarne, 01 45 13 17 00. 7 Fontenay, cinéma Le Kosmos , 01 48 76 80 97. 8 Ivry, cinéma Le Luxy,
01 72 04 64 60. 9 L’Haÿ-les-Roses, cinéma La Tournelle, 01 49 08 50 70. 10 Le Perreux, centre des Bords de Marne,
01 43 24 54 28. 11 Orly, salle Aragon, 01 48 90 24 24. 12 Villejuif, théâtre Romain-Rolland, 01 49 58 17 00.
13 Villiers, cinéma Le Casino, 01 49 41 31 70. 14 Vitry, Les 3 Cinés Robespierre, 01 46 82 51 12. 15 Sucy, J.M. Poirier,
01 45 90 25 12.
9
4
12
8
14
5
6
7
2
10
3
15
13
11
À NE PAS MANQUER
La lucarne à Créteil
Salle intimiste dans une Mjc du Mont
Mesly, ouverte sur son quartier et
sur le monde, coordonnatrice de L’Œil
vers (festival de découverte du cinéma
d’autres pays), pionnière sur les dispositifs
d’éducation à l’image et sur les sections
bac artistique. Les 6 et 7 juin, projection du
1 er long métrage d’animation au monde :
Les aventures du Prince Ahmed.
Le cinéma Paul-Éluard à Choisy
Construit en 2000 en trait d’union avec
le théâtre, le cinéma invente de
nouveaux rapports avec le public avec
des “parcours pluriels” (cinéma et arts
plastiques, cinéma et théâtre, cinéma
et lecture...). Le 15 juin, journée “Images
et terre” : visite de l’expo d’une
céramiste, atelier “terre” et projection
de Opéra Jawa.
Le Studio 66 à Champigny
Cinq écrans ouverts tous les jours,
c’est l’archétype du cinéma populaire.
Il pose un challenge au nouveau
directeur : “Envoyer un signe fort
aux cinéphiles sans perdre le public
familial”. Les 6 et 13 juin autour de
Mai 68, des films de Doillon, Thorn,
courts-métrages, débats...
Le Luxy à Ivry
Deux salles, trois labels art et essai
(jeune public, répertoire et recherche),
un classement Europacinéma,
un foyer-bar pour des rencontres
conviviales, où les 6 et 7 juin se
dérouleront un ciné-thé dansant autour
du film Le Bal d’Étore Scola et des
projections de films de danse.
Mai 68 sur nos écrans
Lancé par onze salles adhérentes à
Cinéma Public, le programme “Mai 68,
rêve général” est encore à l’affiche à
Arcueil, Champigny, Choisy avec :
Oser lutter, oser vaincre ;
Zabriskie Point ; L’an 01 ;
Algériennes 30 ans après.
Projections accompagnées
de courts-métrages et de débats.
44
Le magazine du Conseil général / Numéro 248 / Juin 2008 45

HISTOIRE
Photos © Archives municipales de Champigny-sur-Marne.
Champigny, 1956-1970
Le temps des baraques
15 000 personnes étaient rassemblées dans ce bidonville. Des travailleurs portugais avec leurs familles, vivant dans des conditions
particulièrement difficiles.
Un monument inauguré le 22 juin marquera le souvenir du plus grand
bidonville de la région parisienne, plaque tournante de l’immigration
portugaise. Moment d’intense émotion qui rassemblera largement.
Le bidonville se forme véritablement
à partir de 1956, mais la venue des Portugais
en France est plus ancienne. Elle
remonte aux survivants de la Première
Guerre mondiale. Dès 1961, après le
début des guerres coloniales portugaises
en Angola, Mozambique et Guinée-Bissau,
l’exil s’accélère. Le passage a salto,
“en sautant” par-dessus les frontières,
devient presque la règle. Demander un
passeport d’émigrant revenait à attirer
l’attention sur soi, d’autant que la dictature
en place veillait à envoyer le moins
possible de Portugais au contact des
démocraties européennes. C’est ainsi que
s’installe sur le plateau de Champigny
jusqu’à 15 000 personnes, dans des conditions
particulièrement difficiles. Ils se
tournent massivement vers le bâtiment
et les travaux publics, secteurs déjà très
demandeurs de main-d’œuvre étrangère.
En 1964, lors de ses interventions au
Sénat, Louis Talamoni, alors maire de
Champigny, dénonce la surexploitation
dont sont victimes les Portugais et le manque
de mesures prises pour leur hébergement.
Le conseiller général Roland
Foucard intervient dans le même sens
devant l’instance départementale. D’autres
soutiens se manifesteront, comme celui
du rédemptoriste Henri-Marie Le Boursicaud,
dont une avenue de Champigny
porte le nom depuis 1991.
Les derniers baraquements seront détruits
au début des années 1970, avant de laisser
place à une zone industrielle et à
l’aménagement progressif du parc départemental
du Plateau. Souhait exprimé
par les associations portugaises, l’œuvre
du sculpteur Rui Chafes est financée par
des mécènes, à l’initiative de l’ambassade
du Portugal. Le Conseil général, pour
sa part, prend en charge les travaux de
soubassement pour marquer son amitié
et sa solidarité. ■
Eva Lacoste
En savoir plus
La commande : depuis le 7 mai et jusqu’à 21 septembre, la Roseraie du Val-de-Marne a ouvert ses portes.
De 10 h à 20 h, sept jours sur sept, elle accueille des milliers de passionnés. Ces visites peuvent se faire
individuellement, mais nous vous conseillons également les visites guidées du dimanche après-midi.
Renseignements et réservations : 01 47 40 04 04 ou 01 43 99 82 80.
PAR JEAN MOULIN.
VU PAR…
BOUGER EN VAL-DE-MARNE
Inauguration le 22 juin à 16 h.
Croisement de la rue de Bernau
et de l’avenue Ambroise-Croizat,
Champigny-sur-Marne.
À lire :
Portugais à Champigny, Le Temps
des baraques, de Marie-Christine
Volovitch-Tavares, éd. Autrement 1995.
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Le magazine du Conseil général / Numéro 248 / Juin 2008
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Vous êtes riverains ou usagers...
!
Info travaux
> www.cg94.fr
Illustration : S. Assad
L’actualité des chantiers réalisés par le Département