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Chapitre 2 - Trajectoires, altitudes et fréquences de survol - Partie 1

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<strong>Chapitre</strong> 2<strong>Trajectoires</strong>, <strong>altitu<strong>de</strong>s</strong> <strong>et</strong> fréquences <strong>de</strong> <strong>survol</strong>L’essentiel à r<strong>et</strong>enirEn complément <strong>de</strong>s indicateurs acoustiques <strong>et</strong> <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> trajectographie, les cartes <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> <strong>survol</strong> constituentune source précieuse <strong>de</strong> caractérisation <strong>de</strong> la charge environnementale reçue par les populations, plus proche du ressenti <strong>de</strong>spersonnes. Elles perm<strong>et</strong>tent d’i<strong>de</strong>ntifier les territoires particulièrement exposés aux nuisances aériennes.Dans une ban<strong>de</strong> qui s’étend sur 25 à 30 km dans l’axe <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux pistes principales, les normes <strong>de</strong> la navigationaérienne interdisent toute possibilité d’amélioration <strong>de</strong> la situation sonore, les seules progrès étant à attendre du côté durenouvellement <strong>de</strong> la flotte, <strong>et</strong> non <strong>de</strong> celui <strong>de</strong>s procédures à moindre bruit.Concernant les zones où la navigation aérienne peut éventuellement intervenir, le principal “point noir” <strong>de</strong> la circulationaérienne au voisinage d’Orly correspond aux arrivées face à l’Est : c<strong>et</strong>te situation cumule <strong>de</strong>s avions à relativement bassealtitu<strong>de</strong>, concentrés sur une trajectoire étroite <strong>et</strong> à une distance éloignée <strong>de</strong> l’aéroport. Les approches en <strong>de</strong>scente lisseconstituent une source possible d’amélioration <strong>de</strong> ce c<strong>et</strong>te situation <strong>de</strong> <strong>survol</strong>. Ce registre d’action étant uniquementvertical, elles présentent l’avantage <strong>de</strong> ne pas occasionner <strong>de</strong> transfert <strong>de</strong> nuisance. En revanche, pour relever l’altitu<strong>de</strong> <strong>de</strong><strong>survol</strong> dans la zone du <strong>de</strong>rnier virage avant l’interception <strong>de</strong> l’axe <strong>de</strong> piste, au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’Essonne, il faudrait releverl’altitu<strong>de</strong> d’interception du plan <strong>de</strong> <strong>de</strong>scente, donc modifier la procédure, ce qui, à ces <strong>altitu<strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> <strong>survol</strong>, suppose uneenquête publique.Les quadriréacteurs à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s Antilles au départ face à l’Est ont fait l’obj<strong>et</strong> d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faisabilité d’une courbe<strong>de</strong> vol <strong>de</strong>stinée à amener les avions plus haut. Un bilan sera présenté à la prochaine réunion <strong>de</strong> la CCE d’Orly. En premièreanalyse, l’objectif initial <strong>de</strong> remonter l’altitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s avions est atteint, mais ce ne sont pas les mêmes populations qui sont<strong>survol</strong>ées.Le flux <strong>de</strong>s arrivées provenant du Sud-Ouest, dit “couloir Eurocontrol”, traverse l’Essonne d’Ouest en Est. Ce nouveau couloira permis <strong>de</strong> supprimer le <strong>survol</strong> <strong>de</strong>s zones fortement urbanisées du sud <strong>de</strong>s Hauts-<strong>de</strong>-Seine <strong>et</strong> du nord du Val-<strong>de</strong>-Marne. Bienque nouvellement <strong>survol</strong>ées, les populations essonniennes semblent avoir bien accepté c<strong>et</strong>te nouvelle procédure ; il faut direque ce flux <strong>survol</strong>e l’Essonne à plus <strong>de</strong> 3000 mètres d’altitu<strong>de</strong>.Concernant les trajectoires en provenance du Sud-Est, il a été possible d’améliorer la situation sonore en travaillantuniquement dans le plan vertical : au niveau du point d’échange avec le centre <strong>de</strong> contrôle en route, situé à l’aplomb <strong>de</strong> lacommune <strong>de</strong> Saint-Aignan (77), les trajectoires ont été relevées d’environ 300 mètres, ce qui bénéficie également, par vent<strong>de</strong> secteur Est, aux populations <strong>de</strong> l’Essonne.ETAT DES LIEUX DE L’IMPACT SONORE DE L’ACTIVITE AEROPORTUAIRE D’ORLY – RAPPORT FINAL – CIDB — MARS 2005 PAGE 17


2. Riverain<strong>et</strong>é immédiateComme on l’a vu précé<strong>de</strong>mment, <strong>de</strong>s normes internationales extrêmement rigoureuses régissent les procéduresaéronautiques au départ <strong>et</strong> à l’approche <strong>de</strong>s aéroports. C’est pourquoi, dans une ban<strong>de</strong> qui s’étend sur 25 à 30 km dans l’axe<strong>de</strong> la piste, la marge <strong>de</strong> manœuvre est si faible que les seules possibilités d’amélioration sont à attendre du côté durenouvellement <strong>de</strong> la flotte, <strong>et</strong> non <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> la navigation aérienne. Les zones d’intervention <strong>de</strong> la DGAC correspon<strong>de</strong>ntd’ailleurs plutôt à <strong>de</strong>s territoires où L<strong>de</strong>n <strong>et</strong> niveaux sonores maximaux sont faibles.Ces <strong>de</strong>rnières années, les restrictions d’exploitation dictées par la directive européenne <strong>et</strong> les politiques volontaristes <strong>de</strong>r<strong>et</strong>rait d’avions bruyants menées par certaines compagnies se sont traduites par la disparition d’un grand nombre d’avionsbruyants, en activité <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> trente ans. La disparition <strong>de</strong>s générations <strong>de</strong>s MD80 <strong>et</strong> MD83, en particulier sur lesdéparts, a notamment constitué un gain substantiel. C’est aujourd’hui le tour <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s Boeing 747-200 <strong>et</strong> 747-300d’être progressivement remplacés par <strong>de</strong>s avions au moindre impact sonore. Par le remplacement <strong>de</strong> certains appareilsanciens, les empreintes au sol <strong>de</strong>s avions sont diminuées d’un facteur <strong>de</strong>ux, trois ou même quatre.Si le renouvellement <strong>de</strong> la flotte constitue donc une amélioration indiscutable, il n’en reste pas moins que dans la ban<strong>de</strong> <strong>de</strong>s25 à 30 km dans l’axe <strong>de</strong>s pistes, au problème du niveau sonore, s’ajoute celui <strong>de</strong> la fréquence <strong>de</strong>s <strong>survol</strong>s, qui atteint 200,300 à 400 vols quotidiennement, sans possibilité <strong>de</strong> modification <strong>de</strong>s procédures aériennes.3. Les Volumes <strong>de</strong> protection environnementaleEntrés en vigueur le 20 mars 2003 à Orly <strong>et</strong> Roissy-CDG, les volumes<strong>de</strong> protection environnementale (VPE) sont <strong>de</strong>s volumes, applicablesau décollage comme à l’atterrissage, à l’intérieur <strong>de</strong>squels les avionsdoivent se trouver, sous peine d’amen<strong>de</strong> pour les compagniesaériennes, sauf en cas <strong>de</strong> déviation imposée pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong>sécurité.Instaurés à l’initiative <strong>de</strong> l’ACNUSA à l’issue d’une concertation avecles élus <strong>et</strong> les associations, les VPE ont pour vocation une plus grand<strong>et</strong>ransparence quant à l’utilisation du ciel au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s zonesfortement urbanisées. Avec <strong>de</strong>s trajectoires plus concentrées, lesriverains sont mieux informés sur les lieux <strong>de</strong> <strong>survol</strong>s <strong>et</strong> parconséquent d’autant plus à même d’adapter leurs choix immobiliers.L’objectif du VPE est donc double : d’une part, garantir que lesavions sont bien là où il a été prescrit qu’ils seraient <strong>et</strong>, d’autrepart, s’affranchir, dans les limites techniques <strong>et</strong> opérationnelles <strong>de</strong>la conduite <strong>de</strong>s aéronefs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s exigences <strong>de</strong> sécurité, du <strong>survol</strong> <strong>de</strong>szones les plus urbanisées.Les VPE ont été conçus à partir <strong>de</strong>s normes réglementaires <strong>de</strong>construction <strong>de</strong>s procédures <strong>et</strong> <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> guidage radar. Si lepilote <strong>et</strong> le contrôleur respectent la réglementation, l’avion ne doitpas se trouver en <strong>de</strong>hors du VPE. Tels qu’ils existent aujourd’hui,avec leur étendue actuelle <strong>et</strong> leur absence <strong>de</strong> contrainte sur leguidage radar, les VPE n’ont aucun impact sur la capacitéd’écoulement du trafic. Tout au plus peut on leur reprocherd’accentuer les contraintes pesant sur les contrôleurs, notammentpar la possibilité <strong>de</strong> visualiser les VPE sur les écrans radars.Les VPE : une mesure améliorant la qualité du service renduDans leur mémoire <strong>de</strong> fin d’étu<strong>de</strong>s 2 , Maud Darbois <strong>et</strong> Julien Paire estiment que les VPE contribuent à la qualité <strong>de</strong>sapproches. Ils qualifient même les VPE <strong>de</strong> « mesure améliorant la qualité du service rendu ». Il leur est reconnu dans cerapport un véritable rôle <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s sorties <strong>de</strong> trajectoires, telles que les interceptions basses du plan <strong>de</strong> <strong>de</strong>scente (à2 Concilier respect <strong>de</strong> l’environnement <strong>et</strong> sécurité <strong>de</strong>s vols : un objectif pour Orly" - Ecole nationale <strong>de</strong> l’aviation civile – ICNA 99C – avril 2003ETAT DES LIEUX DE L’IMPACT SONORE DE L’ACTIVITE AEROPORTUAIRE D’ORLY – RAPPORT FINAL – CIDB — MARS 2005 PAGE 19


2000 pieds), réellement gênantes. De plus, ces volumes tiennent compte dans leur conception <strong>de</strong> recommandationsformulées par l’OACI pour favoriser <strong>de</strong>s interceptions convenables du plan <strong>de</strong> <strong>de</strong>scente. Ils incluent notamment le segmenthorizontal <strong>de</strong> 30 secon<strong>de</strong>s correspondant à l’approche intermédiaire, contrainte souvent oubliée pour le premier appareild’une séquence d’arrivée. Enfin, par leur conformité avec les recommandations OACI pour la <strong>de</strong>scente, les VPE contribuent àune meilleure gestion <strong>de</strong>s appareils que dans le cas d’une approche raccourcie. Selon les auteurs, les VPE posent le problème<strong>de</strong>s sanctions, leur inquiétu<strong>de</strong> tenant à ce que les avions en approche sortent en général du volume attendu lors <strong>de</strong>l’interception du plan <strong>de</strong> <strong>de</strong>scente.Les recommandations <strong>de</strong> l’ACNUSA sur les VPEDans son rapport d’activité 2003 3 , l’Autorité <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s nuisances aéroportuaires rappelle que, en décembre 2002, elleavait rendu un avis défavorable sur les proj<strong>et</strong>s d’arrêtés présentés, en considérant que “sous le vocable VPE sont uniquementreprises les règles minimales <strong>de</strong> la circulation aérienne sans amélioration <strong>de</strong> la situation actuelle”.En outre, les associations ont <strong>de</strong>mandé, sans succès, que soit confortée par un décr<strong>et</strong> ministériel la consigne permanente <strong>de</strong>la DGAC qui interdit <strong>de</strong>puis le 1er juill<strong>et</strong> 2002 les approches à vue sur Orly <strong>et</strong> Roissy. En eff<strong>et</strong>, les VPE n’étant pas applicablesaux approches à vue, beaucoup regr<strong>et</strong>tent que soit exclu du champ d’application <strong>de</strong> l’arrêté le seul cas où le tracé <strong>de</strong> cesVPE pouvait avoir une réelle utilité pour la protection <strong>de</strong> l’environnement.Suite à l’avis défavorable <strong>de</strong> l’ACNUSA, les proj<strong>et</strong>s d’arrêtés furent très légèrement modifiés :• concernant les départs, l’avis <strong>de</strong> l’Autorité a été suivi : la pente à partir <strong>de</strong> l’extrémité <strong>de</strong> fin <strong>de</strong> piste qui définit la limiteinférieure <strong>de</strong>s VPE, a été relevée <strong>de</strong> 3,3% à 5,5% ;• les limites latérales proposées n’ont pas été modifiées alors qu’elles ne présentent pas d’avancée notable au regard <strong>de</strong> laprotection environnementale (il avait été <strong>de</strong>mandé par l’ACNUSA <strong>de</strong>s zones d’entrée plus contraignantes pour lesatterrissages, sous forme d’un cône d’entrée vers l’axe <strong>de</strong> <strong>de</strong>scente, <strong>de</strong> 45° <strong>de</strong> part <strong>et</strong> d’autre <strong>de</strong> l’axe <strong>de</strong> la piste, quis’ajouterait au cône étroit prévu par l’arrêté) ;• <strong>de</strong> même, la limite supérieure pour les décollages, fixée au niveau <strong>de</strong> vol 60 4 (environ 1800 mètres) n’a pas été relevée ;• i<strong>de</strong>m pour les arrivées, les limites verticales inférieures r<strong>et</strong>enues n’apportent aucune amélioration.En outre, la recommandation générale sur l’altitu<strong>de</strong> minimum garantie au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 1800 mètres, s’impose également pour lesplateformes parisiennes.Par un arrêté modificatif en date du 2 février 2005, une amélioration du dispositif <strong>de</strong>s VPE est intervenue pour les départsface à l’Est à Orly : ce texte perm<strong>et</strong> désormais <strong>de</strong> sanctionner administrativement les décollages qui quittent l’axe <strong>de</strong> lapiste 08 avant la distance <strong>de</strong> 6,5 miles nautiques (voir plus loin “Départs face à l’est”).Contrôle du respect <strong>de</strong>s VPEA compter du 20 mars 2003, l’infraction pour déviation <strong>de</strong> trajectoire à fait place au volume <strong>de</strong> protectionenvironnementale. Même limités au strict minimum, les VPE existent <strong>et</strong> leur non-respect peut donner lieu à <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>sadministratives. L’ACNUSA recomman<strong>de</strong> donc <strong>de</strong> vérifier si :• les “sorties” du volume par déviation <strong>de</strong> trajectoire sont relevées <strong>et</strong> analysées ;• les limites supérieures <strong>et</strong> inférieures sont bien respectées.Il est apparu à l’ACNUSA, au gré <strong>de</strong> ses contrôles périodiques, que les services <strong>de</strong> la circulation aérienne nord <strong>et</strong> sud <strong>de</strong>splateformes parisiennes connaissaient quelques difficultés dans leur tâche <strong>de</strong> vérification du respect <strong>de</strong>s arrêtés. Par manque<strong>de</strong> moyens humains, un arbitrage doit être fait entre le relevé <strong>de</strong>s infractions aux décollages <strong>et</strong> celui afférent auxatterrissages, plus contraignant en terme <strong>de</strong> temps (1/2 heure par atterrissage). Début 2004, l’autorité indépendante a donc<strong>de</strong>mandé que les services <strong>de</strong> circulation aérienne chargés d’instruire les dossiers correspondants disposent <strong>de</strong>s ressourceshumaines <strong>et</strong> techniques nécessaires.Par ailleurs, dès lors que le pilote agit sur instruction <strong>de</strong>s services du contrôle <strong>de</strong> la circulation aérienne, les manquementsaux procédures <strong>de</strong> décollage <strong>et</strong> d’atterrissage ne peuvent pas être relevés, <strong>et</strong> donc ne donnent jamais lieu à une amen<strong>de</strong> (enfait ces cas sont analysés dans le cadre d’un système <strong>de</strong> r<strong>et</strong>our d’expérience qui se m<strong>et</strong> en place progressivement). Dans sonrapport 2003, l’Autorité renouvelle donc sa recommandation 2001 : «les inci<strong>de</strong>nts “environnement” du mois ou du trimestredoivent donner lieu à une analyse commune <strong>de</strong>s causes <strong>et</strong> <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> solutions entre agents verbalisateurs <strong>et</strong> ingénieursdu contrôle <strong>de</strong> la circulation aérienne».L’analyse du rapport d’activité 2003 <strong>de</strong> la Commission nationale <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s nuisances (CNPN) ne fait état d’aucuneproposition <strong>de</strong> sanction concernant les procédures d’arrivée sur Orly. Sur les quinze infractions (dont une exonérée)instruites par la CNPN en 2003 pour déviation <strong>de</strong> VPE à Orly, toutes concernent la procédure <strong>de</strong> départ. Sans doute r<strong>et</strong>rouv<strong>et</strong>-onici l’eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> la plus gran<strong>de</strong> difficulté à arbitrer les infractions à l’atterrissage, relevée par l’ACNUSA. En 2004, 55infractions, pour un montant <strong>de</strong> 488 500 €, ont été proposées. Depuis 2000, 192 infractions, pour un montant <strong>de</strong> 10 790 281 €ont été proposées.3 ACNUSA - Rapport d’activité 2003 – ISBN 2-11-094740-34 niveau 100 = 10 000 pieds, à la pression atmosphérique standard <strong>de</strong> 1013 hPa – niveau 60 = 6000 pieds, soit 1800 mètres environPAGE 20ETAT DES LIEUX DE L’IMPACT SONORE DE L’ACTIVITE AEROPORTUAIRE D’ORLY – RAPPORT FINAL – CIDB — MARS 2005


5. Les trajectoiresArrivées face à l’EstFlux provenant du Sud-EstMis à part, bien sûr, le <strong>survol</strong>, dans l’axe <strong>de</strong>s pistes, <strong>de</strong>s communes <strong>de</strong> la riverain<strong>et</strong>é immédiate, les arrivées face à l’Est,tout particulièrement le flux en provenance du Sud-Est, constituent le principal “point noir” <strong>de</strong> la circulation aérienne liée àOrly en matière d’expression <strong>de</strong> la gêne ressentie. C<strong>et</strong>te situation cumule en eff<strong>et</strong> <strong>de</strong>s avions à relativement basse altitu<strong>de</strong>,concentrés sur une trajectoire étroite <strong>et</strong> à une distance éloignée <strong>de</strong> l’aéroport : à partir du point MOLEK, à la limite dudépartement <strong>de</strong> l’Yonne, c’est-à-dire quasiment à 80 km <strong>de</strong> l’aéroport, certains <strong>survol</strong>s sont déjà en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 2000 m.C’est l’héritage d’une configuration adoptée <strong>de</strong> longue date <strong>et</strong> que la réorganisation <strong>de</strong> mars 2002 a très peu modifié. Lechoix ayant été fait <strong>de</strong> faire passer les départs au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s arrivées, ces <strong>de</strong>rnières sont forcément basses en altitu<strong>de</strong>. Amoins d’un bouleversement compl<strong>et</strong> <strong>de</strong> la circulation aérienne, il n’existe aucune alternative simple. Par ailleurs, si cecouloir est si concentré — il fait moins d’un kilomètre <strong>de</strong> large, dans une zone non concernée par le guidage radar —, c’estque les équipements <strong>de</strong> navigation <strong>de</strong> <strong>de</strong>rnière génération (technologies GPS <strong>de</strong> type RNAV <strong>et</strong> P-RNAV) ont permis uneconcentration <strong>de</strong>s vols encore inconcevable il y a peu. Cinq ans plus tôt, d’ailleurs, le couloir faisait 2, voire 3 km <strong>de</strong> large.Concernant les fréquences <strong>de</strong> <strong>survol</strong>, pour le seul flux en provenance du Sud-Est, on atteint 150 à 200 mouvementsquotidiens.Cela fait <strong>de</strong>ux ans que la DGAC étudie diverses façons d’améliorer c<strong>et</strong>te situation. Deux mo<strong>de</strong>s d’action sont possibles : soitfaire remonter les avions, en conservant l’enveloppe <strong>de</strong>s trajectoires <strong>et</strong> la procédure actuelles, soit remonter <strong>de</strong> 3000 à 4000pieds l’altitu<strong>de</strong> d’interception du plan <strong>de</strong> <strong>de</strong>scente, comme cela se fait pour 60% <strong>de</strong>s atterrissages en configuration face àl’Ouest.Exemple <strong>de</strong> gain possible en intervenant dans le seul plan vertical, au niveau du point MOLEK (point d’échange avec le centre<strong>de</strong> contrôle en route, situé à l’aplomb <strong>de</strong> la commune <strong>de</strong> Saint-Aignan, en Seine-<strong>et</strong>-Marne), l’altitu<strong>de</strong> d’échange à été relevéeau niveau <strong>de</strong> vol FL100 (3300 m), au lieu du niveau FL90 (3000 m) en vigueur auparavant. C<strong>et</strong>te mesure bénéficie également,par vent <strong>de</strong> secteur Est, aux populations <strong>de</strong> l’Essonne.A trajectoire constante, <strong>et</strong> à contraintes <strong>de</strong> contrôle constantes, on entre alors dans le vaste mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la <strong>de</strong>scente continue,qui offre d’importantes perspectives d’amélioration. En faisant évoluer les avions sur <strong>de</strong>s plans plus lisses, plus lents,traînées rentrées, l’on pourra éviter une partie <strong>de</strong> ces longs paliers. Mais le bénéfice ne vaudra que pour les populations<strong>survol</strong>ées <strong>de</strong> Seine-<strong>et</strong>-Marne <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’est <strong>de</strong> l’Essonne.On a vu au paragraphe 4 que le relèvement, <strong>de</strong> 3000 à 4000 pieds, <strong>de</strong> l’altitu<strong>de</strong> d’interception du plan <strong>de</strong> <strong>de</strong>scente, faitimmanquablement reculer <strong>de</strong> 6 km le point à partir duquel l’appareil commence sa <strong>de</strong>scente finale (suivant une pente <strong>de</strong>3°). Pour relever l’altitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>survol</strong> au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’Essonne, il faut donc modifier la trajectoire — elle se trouve déviée versle Sud-Est — ce qui, à ces <strong>altitu<strong>de</strong>s</strong>, est synonyme d’enquête publique (obligatoire dès lors que <strong>de</strong> nouvelles populations sont<strong>survol</strong>ées en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 2000 mètres).Enfin, l’aménagement dans le plan vertical <strong>de</strong>s atterrissages face à l’Est doit notamment tenir compte <strong>de</strong> l’interaction avecles flux vers Villacoublay <strong>et</strong> Toussus-le-Noble, mais qui restent assez marginaux.La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> correspondant au relèvement à 4000 pieds <strong>de</strong> l’altitu<strong>de</strong> d’interception du plan <strong>de</strong> <strong>de</strong>scente a, en outre, étévotée jeudi 20 janvier 2005 lors d’une réunion <strong>de</strong> concertation à Forges-les-Bains, en présence notamment <strong>de</strong> NathalieKosciusko-Moriz<strong>et</strong> (députée <strong>de</strong> l’Essonne).PAGE 22ETAT DES LIEUX DE L’IMPACT SONORE DE L’ACTIVITE AEROPORTUAIRE D’ORLY – RAPPORT FINAL – CIDB — MARS 2005


Flux <strong>de</strong> trajectoires à l’arrivée sur Orlyen configuration face à l’Est –Journée du 14 juin 2004ETAT DES LIEUX DE L’IMPACT SONORE DE L’ACTIVITE AEROPORTUAIRE D’ORLY – RAPPORT FINAL – CIDB — MARS 2005 PAGE 23Source : ADP – Direction <strong>de</strong>s opérations aériennes

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