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La définition d'une stratégie d'intervention - ICOMOS Open Archive

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<strong>La</strong> définition d’une stratégie d’intervention.<br />

<strong>La</strong> definición de una estrategia de intervención<br />

Defining a strategy for intervention<br />

Culturels met en relief; les interventions de sauvegarde et valorisation<br />

des architectures traditionnelles se montrent être le levier décisif pour<br />

permettre non seulement la conservation d’un patrimoine historique,<br />

mais aussi la revitalisation des économies locales et la reconstruction<br />

d’un tissu social souvent désagrégé<br />

De la culture de “projet” à la détermination de “systèmes” de biens<br />

culturels<br />

Le secteur des biens culturels présente sa forme physique intrinsèque,<br />

lié au territoire et à son histoire au point de sous-entendre aujourd’hui<br />

un ensemble de relations contextuelles à déterminer. Il présente une<br />

“forme relationnelle” qui concerne l’usage qui s’en fait. Si le sens du<br />

“système de support” apparaît évident quand on pense à la jouissance<br />

du patrimoine (jouissance touristique, didactique, apport cognitif ),<br />

moins évidents sont les effets d’une “industrie” qui offre aujourd’hui un<br />

usage différé dans le lieu et dans le temps des biens culturels.<br />

Nous anticipons ici une proposition de système intégrant, en premier<br />

lieu, la reconnaissance du système des émergences culturelles à<br />

rayonnement transnational, celles ensuite à la grande échelle territoriale<br />

comme les émergences de consistance “interrégionale”. Enfin, à l’échelle<br />

régionale ou sous- régionale, les pôles de réseaux culturels. Système<br />

représentant en fait une lecture organique du territoire, conformément<br />

à la philosophie et à la pratique de l’entretien programmé de son<br />

patrimoine diffus.<br />

Les fortifications d’Alger comme système (de biens culturels)<br />

<strong>La</strong> pérennité des éléments qui témoignent du rapport séculaire entre<br />

implantations humaines et morphologie de la baie d’Alger permet de<br />

redécouvrir les relations qui ont permis d’implanter et de donner un sens<br />

au système de côte que forme Alger avec sa baie depuis des millénaires.<br />

Parmi tous les autres témoignages d’une structure territoriale élaborée<br />

à travers le temps par sédimentation lente d’une utilisation incessante<br />

de l’espace de la ligne de côte le système de fortification ottoman dont<br />

les éléments disséminés le long de la côte trahit le lien étroit entre<br />

Alger et sa baie.<br />

Ces postes de défense, fort ou batteries que l’on voit émerger de place<br />

en place au milieu des habitations, doivent, pour être reconnus être<br />

replacés dans le contexte relationnel dans lequel ils furent construits et<br />

suivant lequel ils évoluèrent.<br />

<strong>La</strong> conscience des relations qu’engendre celui-ci permet de mieux<br />

lire, sauvegarder et mettre en valeur les différents éléments qui le<br />

composent. Ainsi la reconstitution des relations affaiblies ou effacées<br />

de chaque fort avec les autres composants du double système auquel<br />

il est lié, constitue une condition indispensable pour son identification,<br />

son rôle et sa faculté d’être reconnu.<br />

les forts s’organisant à deux ou à trois pour défendre des lieux bien<br />

déterminés.<br />

L’urbanisation de la baie d’Alger détermina par la suite de nouvelles<br />

composantes territoriales autour des forts qui changèrent leur rapport<br />

à leur environnement. Les fortifications furent détruites ou préservées<br />

selon le rôle qui leur fut attribué dans cette nouvelle gestion des lieux.<br />

Aujourd’hui malgré les multiples destructions qu’a subit le système<br />

défensif ottoman d’Alger depuis 1830, il reste une structure historique<br />

presque intacte en particulier en ce qui concerne la chaîne des forts<br />

établis le long de la baie et les fortifications du port. Sur un total de 19<br />

forts, on en dénombre encore 14 dont 8 pour le port sans oublier les<br />

fortifications de la Citadelle, deux batteries extra muros et deux intramuros.<br />

<strong>La</strong> mise en valeur de l’ensemble des forts ne peut être effective que si<br />

elle prenait en compte trois échelles d’intervention:<br />

<br />

<br />

<br />

Chaque fort doit en premier lieu faire l’objet d’une mise en valeur<br />

à l’échelle de l’édifice lui-même en tant qu’objet empreint de<br />

valeurs historique et esthétique qui le différencient des autres<br />

constructions.<br />

à l’échelle du quartier la mise en valeur du fort en tant que<br />

composante particulière ne pourrait être effective que si les<br />

opérations urbaines tiennent compte du sens du lieu tel qu’il est<br />

donné par la présence physique de la forteresse.<br />

à l’échelle de la baie, la prise en charge de la structure défensive<br />

historique territoriale comprenant les forts et batteries extérieurs, les<br />

fortifications du port, ainsi que tous les lieux et parcours portant la<br />

mémoire des remparts, portes, batteries et forts aujourd’hui disparus<br />

entreraient dans un projet global de mise en valeur de toute la<br />

bande côtière d’Alger en liaison avec les autres valeurs historiques,<br />

paysagères à travers les parcours historiques.<br />

Plusieurs fortifications, un seul système : quelle mise en valeur ?<br />

Chaque fort est lié au système historique des fortifications ottomanes<br />

d’Alger et au système urbain du quartier dans lequel il se trouve. Le<br />

premier qui est interne ou bien spécialisé parce que spécifique à la<br />

nature de ses composants, à leur type, à leur caractère historique, est<br />

lui-même divisé en sous systèmes suivant la situation territoriale de ses<br />

éléments le long de la baie.<br />

En effet malgré l’apparente organisation en trois niveaux de défense<br />

(interne, rapprochée, éloignée), la défense de la baie était plus<br />

affinée car elle subdivisait ces niveaux en fronts de défense suivant<br />

la morphologie des micro sites qui se présentaient le long de la baie,<br />

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