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2007 MESSAGE DU PRÉSIDENT 2008
Christian REYNAUD
Président
Fin de cycle
Mi-2007, l’émergence de la crise des « subprimes » (crédits hypothécaires
américains risqués) laissait augurer d’une pause, d’un
ralentissement du cycle durable (5 ans) et porteur de notre métier.
Cette crise s’est confirmée mais surtout amplifiée dans des
proportions insoupçonnées par sa diffusion à tout le système
financier, via le canal de la titrisation, cette technique consistant à
transformer des prêts bancaires en obligations, en « papier » acheté
par les investisseurs du monde entier. La sphère financière a été
contaminée par cette « exportation » de risques toxiques. Faute
de visibilité et de transparence sur l’exposition des banques à ces
risques, un climat de défiance puis d’illiquidité s’est installé, grippant
l’ensemble du système financier.
D’origine financière, la crise est devenue économique, sur fond de
krach boursier. Les indicateurs conjoncturels confirment (hélas)
l’entrée en récession de l’économie mondiale. La planète boursière,
imparfaitement rassurée par les efforts des dirigeants politiques
pour consolider les banques (après avoir accepté la faillite de
Lehmann Brothers !!…) et le crédit, pour restaurer confiance et
liquidités, a pris conscience des difficultés à venir.
Les seules bonnes nouvelles actuelles viennent de la baisse du prix
des matières premières (fruit de la baisse de la demande industrielle)
et de celui du baril de pétrole. Mais pour l’heure, ce sont bien les
anticipations négatives des investisseurs et des consommateurs qui
nourrissent la déprime générale sur les marchés mondiaux.
Dans cet exceptionnel contexte, notre métier ne saurait être
épargné… mais conserve de sérieux atouts.
Bien sûr les valorisations des portefeuilles vont chuter, sous le
double impact boursier et économique, bien sûr l’activité des LBO
va se ressentir des problèmes de liquidités, bien sûr les levées de
fonds deviennent plus aléatoires… pour autant, les deal-flow s’il se
sont réduits ne sont pas asséchés, les ressources levées ces derniers
mois sont abondantes et s’avèrent un formidable potentiel, le
capital-développement retrouve des couleurs…
Et si, dans cette nouvelle donne, le capital-investissement devenait
un acteur contracyclique à la crise… il en a les moyens et la volonté.
C’est ce rôle, à l’aune de ses capacités, que doit s’assigner le Groupe
IRDI dans ce ciel de traîne et conjuguer ainsi l’adage « small is
beautiful ».
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2007 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2008