Algorythme n°65.pdf - Ceva

N°65 1° trimestre 2004
LES OUTILS D’EVALUATION
ET DE SUIVI DES POPULATIONS
DE MACROALGUES
sommaire
P1 Sommaire
P2 Les actualités de l’algue
P3-4-5-6 Dossier technique :
Les outils d’évaluation et de
suivi des populations de
macroalgues
P7 Page Veille :
Brevets
Sites Internet
P8 Les actualités du CEVA
Une fois n’est pas coutume,
il nous a semblé intéressant
de présenter dans ce
numéro d’ALGORYTHME,
une facette moins connue du
CEVA.
Cette facette est celle des
activités menées au
quotidien par notre service
Ressources Naturelles et
Environnement. Ce service
du CEVA dirigé par Patrick
DION travaille au quotidien
pour les collectivités
principalement dans le
domaine de
l’environnement, mais aussi
et ceci est moins connu,
pour les entreprises pour
tout ce qui concerne les
métiers et la gestion de la
ressource algale.
taxifolia en Méditerranée.
En Bretagne l’expertise et le suivi long
terme de l’évolution des marées vertes
fait l’objet d’une action importante
dans le cadre du Programme Prolittoral.
Conservation de formations végétales
marines d’intérêt biologique ou
patrimonial (forêts de Laminaires,
grandes ceintures de Fucales de la zone
de balancement des marées, herbiers
de phanérogames marines…),
particulièrement typiques et
nombreuses en Bretagne. Elles
constituent des milieux attractifs pour
le tourisme et la pêche à pied. Elles
sont aussi situées en première ligne
face aux pollutions continentales et
susceptibles d’évolution dans le
changement climatique global…Le
programme Rebent initié, depuis deux
ans par l’Ifremer et auquel est associé le
Ces besoins sont affichés dans le
nouveau plan de relance de la filière
algue en Bretagne.
Concernant les deux premiers domaines
qui relèvent de l’environnement, il
s’agira plus précisément de :
- répondre à une demande sociétale de
plus en plus large en matière
d’information sur la qualité de
l’environnement (et plus
particulièrement sur la qualité de
l’eau en ce qui concerne la Bretagne),
- contribuer, d’une manière générale, à
la caractérisation biologique des
milieux littoraux riches en algues et à
la réglementation de leurs usages,
- aider, par l’évaluation objective, à
l’arbitrage de conflits et contestations
locales sur l’observation et
l’interprétation de divers types de
proliférations, échouages ou
LES OUTILS D’ÉVALUATION
ET DE SUIVI DES POPULATIONS
DE MACROALGUES
Ceva, a pour ambition de mettre en
place un suivi long terme des
formations biologiques benthiques,
incluant les grandes algues.
disparitions d’algues,
- sensibiliser les acteurs impliqués dans
les processus de pollution à la base de
ces proliférations ou régressions de
Le développement et l’emploi d’outils
ces populations algales,
d’estimation et de suivi des populations
Evaluation et gestion de ressources
- définir des besoins et dimensionner
grandes des algues marines répondent
végétales marines exploitées
des réponses en matière de lutte et de
à des besoins actuellement identifiables
(Laminaria digitata, Fucus et
prévention contre ces phénomènes
dans trois domaines :
Ascophyllum). Les alginatiers et
(dans les domaines préventifs comme
fabricants de farines d’algues sont plus
curatifs),
Proliférations algales liées à
que jamais à la recherche de nouvelles
- évaluer enfin les résultats des actions
l’eutrophisation des eaux côtières,
ressources comme de nouveaux moyens
conduites sur le long terme, par
dont les marées vertes sont l’exemple le
techniques pour les exploiter. La
exemple dans les bassins versants pour
plus connu, ou liées à des invasions
profession sera de plus en plus tenue
les marées vertes.
d’espèces introduites telles que
de mettre en place des plans de gestion
Sargassum muticum ou Caulerpa
pour l’exploitation de ces ressources.
(Suite du dossier pages 3 à 6)

actualités
ACTUALITES
DE LA FILIERE
PRIX INTERNATIONAL DE
L’INNOVATION ET DE LA
RECHERCHE 2004
usine de Milizac afin de doubler ses
capacités de micronisation (de 300 à
600 tonnes). Elle proposera à ses
clients non seulement la
micronisation des algues, mais aussi
celle d’autres végétaux variés
NOUVEAUX
PRODUITS
NOUVEAU SUBSTITUT AUX
GELATINES ANIMALES
CARITA INCLUS DES ALGUES
DANS UN SOIN CONTOUR DES
YEUX
Contour yeux, gel hydratation
totale (ligne : Aux 3 sources)
(thé vert, écorce d’agrumes,
Mis au point par Selt Marine,
contient un complexe
Secma Biotechnologies Marines a
bouleau…). L’objectif est
Seltagum EP est fabriqué à base de
hydrorétenteur, constitué entre
ouvert le 3 novembre 2003 son 3 ème
de doubler le chiffre
carraghénanes. Il se substitut à la
autres d’alginate et de collagène
concours aux jeunes chercheurs et
d’affaires, et d’atteindre
gélatine animale (bovine et
d’origine maine. L’extrait de Codium
laboratoires de recherche (français
1,6 millions d’euros.
porcine), sans nécessiter de
permet une hydratation de
et étranger). Il se termine le 28 mai
Source : Bretagne économique
modification des procédés de
l’intérieur de la peau.
2004, avec remise des prix en fin
d’année. Il permet de financer le
jeune chercheur sur un an, ainsi que
le coût de fonctionnement du
ECHOS DES
HYDROCOLLOIDIERS
fabrication. Ses caractéristiques
rhéologiques permettent
d’augmenter le volume de
fabrication, d’améliorer la texture et
Source : PCA, 174
DES ALGUES CHEZ MARIA
GALLAND
laboratoire d’accueil. Plus de
CP Kelco investit, afin d’augmenter
l’homogénéité des meringues, îles
précisions (thèmes, sélection,
sa capacité de production de
flottantes et macarons.
Dans un soin de nuit, l’extrait de
constitution du dossier) sur le site
carraghénanes, ainsi que celle de
Source : RIA, 642, janvier 2004
Palmaria palmata agit sur la
internet de Secma.
Source : SECMA
http://www.secmabio.com
mélange de produits finis,
sur son site de production
de Cebu aux Philippines.
SUBSTANCE ANTI-VIRALE
DANS LA SARGASSE
régénération, en améliorant
l’oxygénation des tissus, et en
apportant minéraux et acides
DU CHANGEMENT A LA TETE
DE SCIENCE ET MER
Changements effectifs :
2 ème trimestre 2004.
Source : Arômes, ingrédients,
Baptisée MC26, la substance a une
activité anti-grippale 3 fois plus
aminés.
Dans la ligne Pureté, c’est le Fluide
matifiant qui contient une extrait
additifs, 48
importante que les actifs
de Laminaria saccharina ayant des
Gérard Glémin (groupe Saint Algue,
dont il a cédé le contrôle) entre au
capital de l’entreprise. Didier Le
Tannou (ex-directeur de Saint-
COSM & OUEST, NOUVELLE
VENUE EN COSMETIQUE
MARINE
actuellement sur le marché, tout en
étant 80% moins toxique. C’est
l’équipe du professeur Yuto Kamei,
de l’université de Saga, qui l’a
propriétés assainissantes.
Source : PCA, 174
NATESSENCE
Algue), devient président du
extraite de Sargassum piluliferum,
directoire. Christine Bodeau Bellion
L’entreprise a été créée en juin 2003
une algue brune commune
La gamme Cosmétologie marine est
(Présidente) et Philippe Saint-Léger
par 3 jeunes diplômés de l’ESC Brest :
japonaise. Son mode d’action, en
constituée de 10 soins du visage et
(Directeur général) restent
Mathieu Péron, Marc Raoul et
stoppant la prolifération des virus,
du corps, et de 3 sels de bain. Leurs
actionnaires.
Gwenaël Roux (capital : 6 000
pourrait en faire un candidat
vertus reminéralisantes prodiguent
Source : Lettre économique de
euros). Leur objectif : vendre
efficace contre des maladies virales,
les bienfaits de la thalassothérapie à
Bretagne, 8 janvier 2004
des produits de thalassothérapie
comme le SIDA.
domicile, comme l’enveloppement
DEGUSSA LANNILIS : LA
DIRECTION CHANGE
Jean-Yves Rolland prend la direction
au grand public, par l’intermédiaire
des parapharmacies dans un
premier temps. Baptisée Algoa, la
nouvelle ligne de soin aux actifs
marins qu’ils distribuent est
Source : The Japan times, 23 octobre
2003/Japon n°298
CLINIQUE INCLUS LAMINARIA
DANS UN SOIN ECLAIRCISSANT
d’algues par exemple.
Source : Natessance
NOUVELLE LIGNE THALASSO
de l’usine, tandis, que Jean-Pierre
constituée de 4 gammes (bain,
Peggy Sage propose 15 nouvelles
Lhonneur, qu’il remplace, devient
visage, corps et minceur), et a été
Clinique (groupe Estée Lauder) a
références pour la thalassothérapie.
responsable du développement des
mise au point par Science et Mer.
développé une ligne de soin
Composée d’un gamme visage
produits industriels des usines du
Elle comporte pour l’instant 11
éclaircissante, Active white,
(5 produits comme l’algomasque),
groupe.
références. Chiffre d’affaires
destinée au marché asiatique.
une gamme corps (10 produits, dont
Source : Télégramme, 19 janvier
espéré pour juin 2004 :
Elle comprend pour l‘instant
les sels de bain, la gelée d’algues…),
2004
150 000 euros
2 produits : une émulsion
elle est composée d’éléments
LESSONIA SE DEVELOPPE
(pour une centaine de points de
distribution dans le Grand Ouest).
hydratante de jour et un stick
correcteur. L’extrait de Laminaria
marins : algues, sel de mer.
Source : Cosmétique hebdo, 170
Source : Bretagne économique,
saccharina permet de contrôler
Lessonia, filiale de Technature,
154, février 2004/Ouest-France,
les excès de sébum.
investit 150 000 euros dans son
16/01/2004
Source : International cosmetic news
2
N°65 1° trimestre 2004

DOSSIER
page technique
LES OUTILS D’EVALUATION
ET DE SUIVI DES POPULATIONS
DE MACROALGUES (suite)
Dans le domaine des espèces
industrielles, il s’agira de :
- estimer la ressource exploitable
dans tel ou tel nouveau secteur,
- suivre l’évolution des stocks sur
ces secteurs exploités, dans une
perspective de durabilité des
activités goémonières.
Le CEVA a développé des outils de
diagnostic et de suivi des marées
vertes permettant d’identifier le
phénomène dans les nouveaux sites
ou de contrôler à grande échelle son
évolution pluriannuelle de façon
objective. De même il a utilisé et
développé des méthodes modernes
pour la détection et la cartographie
des stocks d’algues d’intérêt
patrimonial et /ou exploitables.
Différentes méthodes sont
applicables à ces suivis
environnementaux et,
éventuellement, d’exploitation des
populations de grandes algues :
photos aériennes, photos satellites,
détection sous marine, par vidéo,
échosondeur, gestion des données
sous SIG.
Deux des outils particulièrement
utilisés au CEVA pour les études de
ressource et en environnement sont
présentés ci-dessous.
1. LES SYSTÈMES
D’INFORMATION
GÉOGRAPHIQUE
Un Système d’Information
Géographique (SIG) désigne à la fois
un ensemble de données
géoréférencées et le logiciel qui
permet de les utiliser. Au sein d’un
SIG sont rassemblées des données
dites géoréférencées
(géographiquement référencées) et
des données dites attributaires qui
s’y rapportent. Les SIG sont donc à la
fois des logiciels de cartographie et
de gestion de données. Ils
permettent de stocker, de gérer,
d’analyser puis de restituer les
informations géographiques. Les
informations géographiques se
classent en deux grands ensembles :
- les données Raster qui sont des
données maillées (par exemple des
images aériennes ou satellitaires,
les modèles numériques de terrain
qui, à chaque maille, présentent
une valeur d’altimétrie ou de
bathymétrie). Ces données sont
souvent utilisées comme base de
référence mais peuvent aussi servir
à des calculs,
- les données vecteurs : des points,
des lignes ou des polygones
auxquels peuvent être associées des
informations attributaires décrivant
ces objets. Ces informations
vectorielles peuvent faire l’objet de
traitements : sur les informations
attributaires (requête de sélection
des objets sur des critères comme
dans une base de donnée) ou sur
les informations géographiques
(croisement de couches, requêtes
spatiales, calculs de trajet,
d’altitude, ….)
De ce fait, ce sont des outils d’aides à
la décision. Quelques applications de
SIG mises en œuvre au CEVA sont
présentées ci-après :
SIG " Marées vertes "
Le CEVA est chargé par les
collectivités bretonnes (la Région et
les quatre départements bretons) et
l’Agence de l’Eau Loire Bretagne de
suivre le phénomène de marées
vertes à l’échelle régionale. Dans le
cadre de ce suivi, le CEVA recueille
depuis des années des données : sites
touchés par les marées vertes, lieu
des dépôts d’algues, espèces
recensées, surface et biomasse de
dépôt, quantité et coût des
ramassages des algues, indice
d’eutrophisation des sites …Toutes
ces données sont rassemblées au sein
d’un même SIG, en permanence
actualisé ce qui permet de
rapidement présenter le phénomène
à travers des requêtes : sites ayant
été touchés au moins deux années
entre 1997 et 2003, sites présentant
des dépôts sur plage de plus d’un
hectare, commune ayant ramassé
plus de 10 000 m 3 en 2002,…
L’outil dans ce cadre permet donc la
gestion, le traitement et la
représentation des données sur cette
thématique.
Le SIG permet également d’acquérir
(de créer) de nouvelles données : une
fois par mois entre avril et octobre,
tous les sites présentant des dépôts
d’algues vertes sont photographiés
par le CEVA, à marée basse, à partir
d’un avion de tourisme. Les photos
prises sont pour la plupart obliques
et même souvent très obliques (les
plafonds nuageux fréquemment bas
en Bretagne n’autorisent pas des
survols à haute altitude permettant
de prendre des photos verticales des
sites). Sans traitement, il est
impossible d’utiliser de telles photos
pour estimer des surfaces couvertes
N°65 1° trimestre 2004
3

page technique
par les algues. Pour
compenser l’obliquité des
prises de vue et pouvoir
travailler à bonne échelle en
assemblant plusieurs clichés
par site, il est nécessaire de
passer par un
géoréférencement des
photos. Pour cela, les photos
sont scannées, puis
importées dans le SIG pour
ensuite être calées sur des
données de référence
(orthophotoplan de
l’ensemble du littoral breton,
scan25 de l’IGN, divers
amers…). Le logiciel recalcule
l’image pour l’adapter aux
références et la déforme en
conséquence. Il est alors
possible d’utiliser plusieurs
photos pour un même site en
une mosaïque y compris pour
des photos prises avec des
angles de vue et des niveaux
de zoom différents. Les
dépôts d’algues sont ensuite
tracés à l’écran (photo
interprétation assistée par
ordinateur) ; les taux de
couverture pour chaque type
de dépôts sont déterminés et
saisis. Le SIG calcule ensuite
pour un même site
l’ensemble des surfaces
couvertes en lui affectant
l’indice de couverture estimé
ce qui permet de calculer
une couverture en
équivalent 100 % de
couverture que l’on peut
exprimer en différentes
unités (classiquement en
hectares). Toutes les données
par site sont ensuite
exportées dans une base de
données externe qui par un
simple lien avec le SIG "
marées vertes " permet de
représenter de façon
synthétique les résultats des
estimations au niveau
régional. Le SIG est alors un
réel outil de création de
données.
SIG " territorial "
Le SIG est également utilisé
pour rassembler toutes les
données géographiques d’un
territoire donné. Le territoire
du pays du " Trégor-Goëlo "
peut être pris en exemple. Le
SIG permet d’intégrer des
informations de provenances
diverses, quel que soit le
système de coordonnées
utilisé. Afin d’améliorer la
connaissance puis la gestion
du territoire et plus
particulièrement de sa
façade littorale un SIG est en
cours de montage. Ce SIG
doit rassembler toutes les
données existantes sur ce
lieu et au besoin en créer de
nouvelles en fonction des
manques mis en évidence.
Les principales données sont
relatives à la géologie, la
sédimentologie, les
ressources en algues, les
récoltes d’algues, la
bathymétrie fine,
l’occupation de l’espace et
les activités qui s’y déroulent,
les informations cadastrales,
les limites de communes,
populations riveraines, de
bassins versants, les points de
rejet au littoral, les points
d’accès, … et toute autre
donnée qui sera définie
comme utile à la bonne
connaissance de la zone. Le
SIG sera enrichi par des
données raster comme par
exemple les photos aériennes
des zones (à différentes
dates), des images
satellitaires, un modèle
numérique de terrain, les
cartes IGN,… Là encore, les
données une fois
rassemblées permettent de
construire des analyses, tout
d’abord, visuelles par
superposition des
informations mais aussi par
croisement des couches. Un
tel outil devrait devenir une
fois complété un réel outil de
gestion du territoire. Pour
cela des technologies de
partage du SIG par plusieurs
utilisateurs distants
(communauté de communes,
communes ou le grand
public) seront développées.
SIG " culture d’algue "
Le SIG, par les croisements
d’informations qu’il permet,
peut être utilisé dans
d’autres études comme par
exemple la détermination
d’implantations favorables
pour de la culture d’algue.
Pour cela, il faut tout
d’abord bien connaître les
éléments qui rentrent en
compte pour le choix d’un
site. Classiquement, les
informations primordiales
vont être relatives aux
conditions de lumière
(turbidité), de température
de l’eau, de vitesse de
courant, de bathymétrie,
d’exposition à la houle, de
substrat, d’éloignement de la
côte, d’utilisation de l’espace
par les autres activités
(pêche, trafic maritime,…).
Une fois toutes ces données
rassemblées dans le SIG, il est
utilisé pour croiser ces
informations, en fonction du
poids donné à chaque
paramètre et faire apparaître
les sites les plus favorables.
Le SIG prend ici toute sa
dimension d’outil d’aide à la
décision.
2. LA TÉLÉDÉTECTION
La télédétection concerne
toutes les informations
acquises à distance par un
capteur. Ces informations
peuvent être dans le spectre
du visible ou plus large et
notamment dans l’infra
rouge. Les images Radar font
également partie des sources
pour la télédétection, tout
comme les images LIDAR
(laser pour déterminer
l’altimétrie). On peut
distinguer plusieurs types de
vecteur pour ces capteurs
dont les plus classiques sont
les avions et les satellites.
La résolution spectrale
Outre les photos aériennes
classiques qui ne contiennent
que des informations visibles
par notre œil, certaines
images disposent en plus
d’informations spectrales
plus fines. Les capteurs en ce
cas, au lieu de viser
l’ensemble des
rayonnements du spectre
visible, filtrent la lumière
pour ne garder que les
informations de longueur
d’onde bien définies. Ainsi
les capteurs SPOT 4
distinguent-ils 3 canaux
correspondant aux
longueurs d’onde : XS1 dans
le vert (0.5 à 0.59 mm), XS2
dans le rouge (0.61 à 0.68
mm) et XS3 dans le proche
infra rouge (0.79 à
0.89 mm). D’autres satellites
disposent de canaux
différents.
Certains capteurs aéroportés
autorisent même un choix
par l’opérateur des
longueurs d’ondes à cibler et
peuvent en stocker un très
grand nombre (c’est le cas du
système CASI : Compact
Airborn Spectrographic
Imager). Ces capteurs
élaborés ne se contentent
pas d’une seule image de la
zone parcourue mais de
4
N°65 1° trimestre 2004

page technique
plusieurs qui se superposent.
Ces caractéristiques rendent
possibles des traitements
différentiels des informations
contenues dans chaque canal
pour mettre en évidence
certains traits particuliers.
La résolution spatiale
Les images provenant des
satellites ont chacune des
caractéristiques
géographiques appréciées
par la résolution spatiale. Les
éléments constitutifs de
l’image numérique appelés
pixels (pour Picture Element)
déterminent ce que l’on
appelle la résolution de
l’image, souvent présentée
comme étant le plus petit
élément visible de l’image
même si c’est inexact. Pour
citer les images les plus
classiquement utilisées, la
résolution spatiale de SPOT 4
était de 20 m en mode
multispectral, celle de SPOT 5
est de 10 m. Certains
traitements permettent
maintenant sur ces images
d’obtenir des images
multispectrales à 5 m de
résolution. D’autres satellites
ont des résolutions encore
plus fines. Pour les capteurs
aéroportés (comme pour les
images aériennes papier), la
résolution dépend de
l’altitude de vol et peut
classiquement être de 1 m
voire 50 cm ce qui se fait au
détriment de la dimension
de l’image obtenue.
Les traitements d’images
Les traitements d’images ont
pour but de mettre en
évidence certains objets de
l’image en fonction de ses
caractéristiques spectrales. La
principale caractéristique qui
est utilisée en traitement
d’images est la réponse très
différente des éléments
végétaux et des éléments
minéraux.
La végétation (d’autant plus
quelle est " poussante ")
REFLECTANCE
%
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
EAU
NEIGE FRAICHE
BANDE 1 BANDE 2
PANCHRO
SABLE
répond très fortement dans
le proche infra rouge et très
peu dans les longueurs
d’ondes visibles.
BANDE 3
CALCAIRE BLANC
VEGETATION
SOL SEC
0
0,40 0,45 0,50 0,55 0,60 0,65 0,70 0,75 0,80 0,85 0,90 0,95
LONGUEUR D'ONDE m
30
Sites bretons les plus fréquemment touchés
par une marrée verte à ulves entre 1997 et 2002
25
10
26 2220 19 16
29
28
14
11
21
12
27 2423 18 1513
17
31 32
33
34
36
35 Finistère
38 37
39
41 40
43
Nombre d'année d'inventaire : 6
Sites touchés 6 fois sur 6
Sites touchés 5 fois sur 6
Sites touchés 4 fois sur 6
N° Nom du site
1 LANCIEUX
2 ARGUENON
3 FRESNAYE
4 ERQUY
5 MORIEUX
6 YFFINIAC
7 BINIC-ETABLE/MER
8 BREHEC
9 LEDANO
10 TRESTEL
11 BEG LEGER
12 ST MICHEL-EN-GRÈVE
13 LOCQUIREC
14 PORZ BILIEC
15 MOULIN-DE-LA-RIVE
16 DIBEN
17 TY NOD/RADE DE MORLAIX
18 PENZE
19 PEMPOUL
42
44 45 46
47
9
8
7
6
Côtes d'Armor
Morbihan
51
52
N° Nom du site
20 HORN/GUILLEC
21 PORT NEUF
22 KERVALIOU/KERFISSIEN
23 PORS-GUEN/PORS-MEUR
24 KEREMMA
25 GOULVEN
26 BRIGNOGAN
27 GUISSENY
28 MOGUERAN/COREJOU
29 ABER WRACH
30 PORTSALL
31 MOULIN-BLANC
32 ELORN
33 DAOULAS
34 HOPITAL CAMFROUT
35 AULNE/FOND DE RADE
36 MORGAT
PROLITTORAL
5
48
49
4
50
3
2 1
Ille & Vilaine
Loire-Atlantique
0 10 20 30 40 50
km
N° Nom du site
37 LIEUE DE GRÈVE
38 KERVIJEN/TY AN QUER
39 SAINTE ANNE LA PALUD
40 KERVEL/TREZMALAOUEN
41 RY
42 CAP COZ
43 KERLEVEN/SAINT LAURENT
44 CABELLOU
45 PORT MANECH
46 LARMOR PLAGE
47 PORT LOUIS
48 NORD EST GOLFE 56
49 POINTE DU BILE
50 PEN BE
51 MESQUER
52 LERAT
Par calcul entre les différents
canaux, on arrive à mettre en
évidence les zones
végétalisées. Le CEVA, en
collaboration avec l’IFREMER
a mis en place une chaîne de
traitement des images SPOT
pour déterminer les surfaces
couvertes par les algues
(fucales plus
particulièrement) qui,
croisées avec des données de
terrain sur les biomasses par
unité de surface, permet de
quantifier les tonnages
exploitables des zones
d’estran.
Ces informations sont
ensuite intégrées dans un SIG
ce qui permet de mettre au
point une gestion de la
ressource.
D’autres traitements peuvent
être mis en œuvre sur les
images comme par exemple
des algorithmes de
reconnaissance de forme, de
rehaussement de structures
linéaires,….
Le CEVA a également mis au
point une méthodologie de
quantification des biomasses
en algues non accessibles à
l’observation aérienne,
notamment pour les
estimations des gisements en
laminaires. L’utilisation d’un
écho sondeur multifaisceaux
combiné à un
positionnement au GPS
différentiel pour recueillir les
données ; puis traitement
des données par écho
intégration du signal de la
tranche d’eau
immédiatement au-dessus du
fond. Ce procédé permet la
cartographie de vaste
secteurs en réalisant des
transects réguliers ; les
données sont ensuite
interpolées à l’ensemble de
la zone de prospection.
N°65 1° trimestre 2004
5

page technique
LA COURANTOLOGIE
Grâce au progrès récent des
moyens de calcul
informatique, la
modélisation
mathématique est devenue
ces dernières années un
outil indispensable
d’expertise et d’aide à la
décision au service des
collectivités, des maîtres
d’ouvrage et des
entreprises. Plus
précisément, dans le
domaine de
l’environnement marin, les
sources d’applications sont
nombreuses et s’étendent
de l’étude des mouvements
d’eau à l’étude de la dérive
d’objets type macro-déchets
et de leur échouage sur les
côtes et les secteurs de
plage, de la dispersion en
mer de rejets agricoles,
urbains ou industriels à
l’étude d’impact des
ouvrages en mer et à la
côte, de la préservation et
de l’aménagement de
l’environnement pour que
puissent coexister des
activités diverses jusqu’à la
gestion de crises… D’autre
part, le phénomène
montant de
l’eutrophisation côtière
amenant sur les côtes
européennes à des
proliférations massives de
micro-algues toxiques et de
macro-algues indésirables
type algues vertes apparaît
comme un autre champ
important d’application des
modèles mathématiques.
Ces proliférations, liées à
une dégradation
généralisée de la qualité
des eaux côtières
apparaissent sous
conditions
courantologiques
particulières : confinement
local des sels nutritifs
rejetés en mer, phénomènes
d’accumulations et
d’échouage pour les algues
vertes sur les plages. Pour
de nombreuses communes
littorales, il s’agit d’un
handicap pouvant affecter
l’économie locale
(ramassages coûteux pour
les collectivités, impacts sur
les professionnels du
tourisme et les activités de
Le canal hycobenthos de Dinard
pêche).
Définition – objectifs du
modèle de transport :
Un modèle mathématique
ou hydrodynamique est un
algorithme de calcul des
courants marins, des
hauteurs d’eau, et des
concentrations en éléments
solubles (ou en suspension
temporaire) transportés par
les courants. Comme les
courants marins près des
côtes bretonnes sont
essentiellement des
courants de marée et qu’ils
intéressent par conséquent
toute la masse d’eau, on
peut les étudier dans une
schématisation dite
bidimensionnelle. Chaque
grandeur se trouve alors
décrite par sa valeur
moyenne sur la hauteur
d’eau (vitesse, salinité,
turbidité…). Un exemple de
modèle hydrodynamique
est le modèle MARS 2D
(version bidimensionnelle)
développé par l’Ifremer et
qui a fait l’objet en 2001
d’une implantation au
CEVA sur un calculateur de
type PC. A ce modèle de
courantologie, le CEVA a
couplé un module
spécifique de transport et
d’échouage des algues
vertes à l’issue de mesures
sur le comportement
hydrodynamique des ulves
dans les canaux
hydrauliques du CEDRE et
de Dinard. Les principaux
objectifs d’un tel modèle
sont d’apporter des
réponses et des solutions
pertinentes sur le plan
préventif et curatif sur le
phénomène de la
prolifération des algues
vertes. Il s’agit plus
particulièrement de
comprendre les
interférences entre
indicateurs de suivis de sites
par l’étude des possibilités
de transfert de biomasses
infralittorales, de
comprendre la sensibilité
différentielle des plages
bretonnes au phénomène
de stockage et d’échouage
des algues produites et
d’aider à la mise en place
de stratégies de ramassage.
Perspectives :
D’autre part, toujours dans
le cadre de ses activités en
ressource et environnement
marin, le CEVA a débuté en
janvier 2004 en
collaboration étroite avec la
Direction de
l’Environnement Littoral de
l’Ifremer Brest une action
visant à la mise en place
d’un modèle écologique en
version bidimensionnelle
capable entre autres de
simuler le comportement et
la production du
phénomène de
prolifération algale. Ce type
de modèle doit permettre
de chiffrer pour un site
donné la contribution
relative des divers apports
en nutriments d’origine
anthropique à
l’alimentation de la marée
verte. Il doit aussi permettre
d’évaluer l’impact de
changements des apports
en nutriments sur
l’initiation et le
développement de la
prolifération algale :
détermination pour un site
donné d’objectifs de qualité
Etude du transport et de l’échouage des
algues en baie de St-Brieuc
Carte des courants maximum en baie de
St-Brieuc
Dispersion de l’azote dissous en baie de
St-Brieuc - Basse mer sans vent
6
N°65 1° trimestre 2004

veille
BREVETS
BREVETS FRANÇAIS
PROCEDE DE PREPARATION
D'ACIDES GRAS POLYINSATURES
LIBRES ET DE LEURS
METABOLITES D'OXYDATION
Déposant : LABORATOIRES
GOEMAR SA
Résumé :
L'invention concerne un procédé
de préparation d'acides gras
polyinsaturés libres et de leurs
métabolites d'oxydation
caractérisé par le fait que
successivement
- on stimule, dans une algue
rouge, la production d'acides
gras polyinsaturés et de leurs
métabolites d'oxydation par
action d'un éliciteur de nature
peptidique, lipidique ou
saccharidique, puis
- on extrait les acides gras
polyinsaturés produits ainsi que
leurs métabolites d'oxydation.
FR2843124 publié le 06/02/2004
EP1386969 publié le 04/02/2004
UTILISATION D'UN EXTRAIT
D'ALGUE BRUNE DANS LES
DOMAINES COSMETIQUE ET
DERMATOLOGIQUE
Déposant : GELYMA
Résumé :
La présente invention concerne
l'utilisation d'un extrait de
l'algue brune Pelvetia
canaliculata, seul ou en
association avec au moins un
autre principe actif pour la
préparation de compositions
cosmétiques et dermatologiques
à usage topique pour la peau, les
muqueuses et/ ou les phanères.
Ces compositions concernent des
applications impliquant la
protection du matériel
génétique vis-à-vis par exemple
des rayonnements ultraviolets et
des radicaux libres. Ces
compositions s'avèrent aussi
N°65 1° trimestre 2004
particulièrement utiles pour
lutter contre le vieillissement
intrinsèque et/ ou extrinsèque de
la peau, contre les phénomènes
d'inflammations et d'allergie et
contre les phénomènes
d'hyperpigmentation de la peau.
FR2838340 publié le 17/10/2003
PRODUIT ALIMENTAIRE
AMINCISSANT A BASE DE
FARINE ET D'EAU ET SON
PROCEDE DE FABRICATION
Déposant : PAYET DANIEL
Résumé :
L'invention concerne un produit
alimentaire obtenu par cuisson
d'un mélange à base de farine et
d'eau, ce produit comprenant
des extraits d'algues lui
conférant des propriétés
amincissantes et un procédé
de fabrication d'un
produit selon l'invention. Elle
s'applique notamment aux
produits de boulangerie
tels que le pain mais aussi à des
pâtes d'Italie dites pâtes
alimentaires.
FR2842994 publié le 06/02/2004
BREVETS MONDIAUX
METHODE DE PRODUCTION DE
CARRAGHENANE ET D'UN
ENGRAIS LIQUIDE A PARTIR
D'ALGUES FRAICHES
Déposant : COUNCIL OF
SCIENTIFIC AND INDUSTRIAL
RESEARCH ET LES AUTEURS
Résumé :
L'invention concerne une
méthode intégrée permettant
d'exploiter au maximum la
biomasse d'algues fraîches, telles
que Kappaphycus alvarezii.
Cette méthode consiste à broyer
des algues fraîches pour libérer
la sève qui peut être utilisée
ensuite comme puissant
engrais liquide après avoir été
soumise à un traitement
adéquat faisant intervenir des
additifs et une dilution, le résidu
obtenu étant composé d'une
matière première de haute
qualité servant à l'extraction de
-carraghénane, augmentant
ainsi la valeur de l'algue.
L'invention se caractérise
également par certains
avantages : un temps et une
surface de séchage réduits pour
obtenir la matière première pour
la production de -carraghénane
sous forme sèche et stockable ;
un coût de transport et de
stockage réduits pour cette
matière première, grâce à son
faible encombrement ; une
matière plus facile à manipuler
grâce à sa nature granulaire à
écoulement facile ; et une
utilisation directe pour la
préparation d'un gel dans
certaines applications.
WO2004016656 publié le
26/02/2004
PROCEDE DE FABRICATION D'UN
CARRAGAHEEN HETEROGENE A
PARTIR D'UNE ALGUE A
MONOCOMPOSANT
PRESENTANT UN NIVEAU
D'UTILISATION REDUIT
D'HYDROXYDE DE POTASSIUM
Déposant : CP KELCO ApS /
THERKELSEN, Georg
Résumé :
L'invention concerne
un procédé amélioré de
fabrication de carragaheens de
gélification à partir d'une
algue, cette algue étant
soumise à une étape de
réaction hétérogène, à au moins
une étape de lavage. La
poursuite du procédé permet
d'économiser les coûts en
alcalins en utilisant des alcalins à
bon prix, tels que
NaOH, Na 2 CO 3 ,
phosphates de sodium et de
potassium, K 2 CO 3 , phosphates,
hydroxyde d'ammonium qui
peuvent être utilisés dans l'étape
de réaction hétérogène.
WO03059956 publié le
24/04/2003
7
AGENDA
SEAWEEDS : BIOLOGY,
CHEMISTRY AND TECHNOLOGY
18th ISS (Internatinal Seaweed
Symposium)
20-25 juin 2004, Bergen
(Norvège)
Contact : PLUS Convention
Norway AS (Kari Holmedal)
iss2004@plus-convention.no
www.niva.no/iss2004/
MARINE BIOPOLYMERS
(satellite to the 18th ISS)
Structure, functionality and
applications
27-29 juin 2004, Trondheim
(Norvège)
Contact : Marine-
Biopolymers@adm.ntnu.no
JOURNEES ALIMENTS & SANTE
5 ème édition, convention
d'affaires agro-alimentaire
9-10 juin 2004, La Rochelle
Contact : Caroline JOMIER
c.jomier@crittiaa.com
www.crittiaa.com
NATURAL PRODUCTS EXPO
EUROPE
Salon professionnel de la santé
et de la nutrition en Europe
15-17 juin 2004, Amsterdam
Contact : Penton House
Tél : +44 (0)20 8232 1600
IFIA JAPAN 2004
International Food Ingredients &
Additives exhibition and
conference
HFE JAPAN 2004
Health Food Exhibition &
conference
26-28 mai 2004, Tokyo (Japon)
Contact : E.J.Krause & Associates
ifia-info@ejkjapan.co.jp
www.ifiajapan.com

actualité
ARRIVEE
Luc LURTON vient
de rejoindre le
CEVA en tant
que responsable
du service
valorisation. Il prend
ainsi la suite de Vincent LOGNONE.
Ingénieur Agronome (ENSA Toulouse)
et Docteur en Sciences des Aliments, il a
travaillé pendant plus de 15 ans comme
chercheur et responsable d’équipes
R&D dans les domaines de la
technologie alimentaire et de
l’agriculture. Il a également été
pendant trois ans Directeur Technique
et Scientifique d’une PME productrice
d’extraits végétaux à usages alimentaire
et cosmétique. Il aura pour mission de
coordonner l’ensemble des
programmes touchant à la valorisation
des algues : cosmétique, ingrédients,
alimentation humaine et animale,
santé, utilisations agricoles, matériaux...
Luc LURTON sera également
responsable qualité du CEVA.
AGENDA DU CEVA
Le CEVA participera au cours de l’année
2004 à plusieurs manifestations où vous
pourrez venir découvrir ses activités et
les produits nouveaux développés pour
le compte de ses clients :
- IN COSMETIC’S, salon des ingrédients
cosmétiques. Milan (Italie), du 27 au
29 Avril 2004.
- SEAFOOD, salon des produits de la
mer. Bruxelles (Belgique), du 4 au 6
Mai 2004.
- VITAFOODS, salon des ingrédients
nutraceutiques. Genève (Suisse), du 11
au 13 Mai 2004.
- JOURNEES ALIMENTS ET SANTE,
convention d’affaires. La Rochelle, du
9 au 10 Juin 2004.
- COSMING, symposium sur les
ingrédients cosmétiques. Rennes, du
30 juin au 1er juillet 2004.
- SIAL, salon international de
l’alimentation. Paris, du 17 au 21
Octobre 2004.
-HIE, salon des ingrédients diététiques.
Amsterdam (Pays-Bas), du 16 au 18
Novembre 2004.
DECISION DE LA COMMISSION
EUROPENNE
LA COMMISSION DES
COMMUNAUTES EUROPEENNES,
Vu le traité instituant la Communauté
Européenne,
Vu le règlement 5CE) n°258/97 du
Parlement européen et du Conseil du
27 janvier 1997 relatif aux nouveaux
aliments et aux nouveaux ingrédients
alimentaires (1), et notamment son
article 7, Vu la demande présentée par
Martek Biosciences Corporation,
anciennement OmegaTech GmbH, aux
autorités compétentes du Royaume
Uni le 13 février 2001 aux fins de
mettre sur le marché une huile extraite
de la microalgue Schizochytrium sp. à
teneur élevée en DHA (acide
docosahexaénoïque) en tant que
nouvel ingrédient alimentaire,
Vu le rapport d’évaluation établi par
les autorités compétentes du Royaume
Uni, Considérant ce qui suit :
1/ Le premier rapport d’évaluation
établi par les autorités britanniques
compétentes conclut que l’huile
extraite de la microalgue
Schizochytrium sp. à teneur élevée en
DHA (acide docosahexaénoïque) est
propre à la consommation humaine.
2/La Commission a transmis ce premier
rapport d’évaluation à tous les Etats
membres le 20 juin 2002
3/Dans le délai de soixante jours prévus
à l’article 6, paragraphe 4, du
règlement (CE) n°258/97, des
objections motivées à la
commercialisation du produit ont été
formulées conformément à cette
disposition.
4/En réponse aux observations et aux
objections formulées, OmégaTech
GmbH a modifié les spécifications et
les utilisations de l’huile extraite de la
microalgue Schizochytrium sp., à
teneur élevée en DHA. Ces
modifications ont fait l’objet d’une
discussion avec des experts des Etats
membres le 21 octobre 2002.
5/Compte tenu du premier rapport
d’évaluation, il est établi que l’huile
extraite de la microalgue
Schizochytrium sp. à teneur élevée en
DHA (acide docosahexaénoïque) est
conforme aux critères définis à l’article
3, paragraphe 1, du règlement.
6/Les mesures prévues par la présente
décision sont conformes à l’avis du
comité permanent de la chaîne
alimentaire et de la santé animale.
A ARRETE LA PRESENTE DECISION :
Article premier : L’huile extraite de la
microalgue Schizochytrium sp.
à teneur élevée en DHA
(acide docosahexaénoïque),
spécifiée dans l’annexe 1,
peut être mise sur le marché
communautaire en tant
que nouvel ingrédient
alimentaire.
Article 2 : La dénomination huile
extrait de la microalgue
Schizochytrium sp. à teneur élevée en
DHA figure sur l’étiquette
du produit lui-même ou
dans la liste d’ingrédients
des denrées alimentaires
qui en contiennent.
Article 3 : Martek Biosciences
Corporation, 6480 Dobbin Road,
Columbia, Maryland 21045,
Etats-Unis est destinataire
de la présente décision.
Fait à Bruxelles, le 5 juin 2003.
Annexe 1 :
SPECIFICATIONS DE L’HUILE A
TENEUR ELEVEE EN DHA (ACIDE
DOCOSAHEXAENOIQUE)
OBTENUE PAR EXTRACTION A
L’HEXANE DE LA MICROALGUE
SCHIZOCHYTRIUM SP.
Test : Spécification
Acidité : < 0,5 mg de KOH/g
Indice de peroxyde : < 5,0 méq/kg
d’huile
Humidité et volatilité : < 0,05 %
Insaponifiable : < 4,5 %
Acides gras trans : < 1 %
Teneur en DHA : Au moins 32,0 %
Proposition de partenariat
Particulier de 53 ans, ancien chef
d’entreprise, propose participation
financière minoritaire avec
entreprise d’origine géographique
indifférente. Idéalement PME de
type familial d’une dizaine de personnes
avec un minimum de 10 ans
d’ancienneté. Elle maîtrise parfaitement
son savoir-faire et jouit
d’une bonne notoriété. Ses dirigeants
sont ouverts à l’international.
Il s’agit de la production d’ingrédients.
Les secteurs ciblés :
industrie agro-alimentaire, nutrition
animale.
Ce partenariat aurait pour objectif
de concourir à la mise en place
d’une croissance externe à l’étranger
dans la région la plus propice
aux produits définis. Il peut s’agir,
soit d’une augmentation de capital
avec un professionnel dûment
confirmé, soit de la création d’une
nouvelle entité sur le site choisi à
l’international avec ce même professionnel.
L’annonceur se réserve une participation
active à l’exploitation de
l’entreprise à l’étranger dans la
fonction commerciale (importexport).
Pour toute information,
contactez Monsieur D. BRAULT.
Maquette XLC - Imprimerie Publi Trégor 02 96 48 41 66
Directeur de la publication : Dominique Brault • Rédacteur en chef : Guillermino Martins
Rédacteurs : Karine Vincent, Guillermino Martins, Patrick Dion, Thierry Perrot, Sylvain Ballu
• Editeur : Karine Vincent • Abonnement : 80 euros/an
Dépôt légal : 1 er trimestre 2004 • N°commission paritaire : en cours • N°ISSN 1241-6983 - Tous droits réservés France et Étranger
CEVA - Presqu’île de Pen Lan - BP 3, 22610 Pleubian - Côtes-d’Armor • Tél.+33(0)296229350-Fax+33(0)296228438
E-mail : algue@ceva. fr
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