Un projet éducatif pour tous - Ville de Montreuil

TOUS MONTREUIL / N°9 / DU 20 MARS AU 2 AVRIL 2009
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Je me souviens
de mon enfance…
Un nouveau partenariat entre le service culturel, le service
municipal de la jeunesse et la maison de production Entre deux
prises a vu le jour pendant les vacances de février. Il débouche
sur la réalisation d’un court métrage documentaire réalisé par
quatre jeunes Montreuillois. Sujet : le quartier.
Entre deux prises
Il y avait eu, à la
Toussaint, un atelier
similaire à l’issue
duquel un film avait
été réalisé, traitant de
la problématique du sida. Cette
fois-ci, les jeunes documenta -
ristes parlent avec tendresse et
nostalgie de leurs quartiers, de la
manière dont ils les ont vus changer
tandis qu’ils parcouraient le
temps de leur enfance, puis de
leur adolescence. « Nous voulons
montrer la vraie face de nos quartiers
à travers des images positives,
pour aller à contre-courant de
celles que l’on montre trop souvent
à la télévision », précise Kévin.
Le 28 mars, on éteint tout
Climat
Le 28 mars 2009, à
20 h 30, près d'un milliard
de personnes éteindront
les lumières pendant une
heure à l’appel de WWF
(World Wildlife Fund).
Citoyens, associations,
villes et entreprises
entendent ainsi montrer
de façon symbolique et
visible leur implication et
leur demande de changement,
avant le prochain
Sommet sur le climat qui
se tiendra en novembre
2009 à Copenhague.
« La crise économique a
montré que le monde peut
s’unir et prendre des
mesures en temps de crise.
Nous avons besoin de mettre
la même énergie et les
mêmes moyens face à la
crise climatique qui est
devant nous », a déclaré
Serge Orru, directeur général
du WWF-France.
Soixante-deux pays, dont
la France, se sont déjà
engagés. À Montreuil la
municipalité donnera le top
en éteignant l’éclairage
Pour ce travail artistique et
sociologique, pas de synopsis, ni
de note d’intention filmique.
« C’est un travail d’écriture
permanent, explique Damien
Froidevaux, qui encadre l’atelier
pour Entre deux prises. On écrit,
on filme, on monte… et on recommence.
Ce qui nous permet de réagir
face au réel. »
de la façade de la mairie.
De grands monuments
comme la plus grande Tour
d’hôtel du monde à Dubaï,
la tour CN à Toronto, la
Tour du Ciel à Auckland,
la Tour de la Fédération de
Moscou, ou l’opéra de
Sydney seront plongés
dans l'obscurité.
Montreuil partenaire de
60 minutes pour la planète
Soutenue par Yann Arthus-
Bertrand, Isabelle Autissier
ou encore Bixente Lizarazu,
© GILLES DELBOS
Les jeunes savent déjà que le film
sera projeté en avant-première
d’un long métrage au cinéma
l’Étoile de la Courneuve et à
l’Ecran de Saint-Denis. Et peutêtre,
plus tard, au Méliès.
Un concours sur le thème :
« L’Europe, c’est nous !»
Car l’atelier n’aurait pas eu la
même finalité sans l’invention
des « Actualités démocratiques »
lancées en 2006 par le cinéma
Georges-Méliès et la Maison
populaire, une initiative au -
jourd’hui développée dans toute
la Seine-Saint-Denis. Des actualités
réalisées sous la forme d’un
petit film tourné en vidéo légère,
de 2 à 8 minutes, dans le cadre
d’un atelier, entre amis ou en
solo. Et qui propose une vision
personnelle du réel ou la lecture
d’un fait d’actualité local, national,
voire international.
En 2009, le projet a pris de l’ampleur
géographique. À l’occasion
des rencontres de la jeunesse
européenne qui auront lieu à
Montreuil, du 3 au 10 mai, c’est
un concours de vidéo d’actualité
qui a été lancé sur le thème :
« L’Europe, c’est nous ! » Avec,
à la clef, un an d’accès libre au
cinéma Georges-Méliès et la diffusion
du film en première partie
d’un programme cinématographique…
• J.C.
h SAVOIR PLUS :
Pour les cinéastes amateurs,
il est encore possible de télécharger
la fiche d’inscription au concours
sur www.montreuil.fr ou de la retirer
au cinéma Georges-Méliès.
La date limite d’envoi des projets
est fixée au 15 avril, à la Direction
de l’action culturelle,
65, rue du Capitaine-Dreyfus.
Renseignements au 01 48 70 67 55.
l’opération « 60 minutes
pour la planète » a reçu
l’appui de plus de 1 000 villes
à travers le monde. Le
28 mars, à 20 h 30, les
lumières seront donc
éteintes, afin qu’en chacun
s’allume la flamme…
de l’engagement. •
© GILLES DELBOS
C’est
mon
métier
Fatoumata Siama
Auxiliaire de vie sociale
Chaque jour de la semaine,
Fatoumata Siama se rend trois
heures chez Serge Julien.
La proximité, la régularité,
sont quelques-uns des credo
de l’association dont elle est
salariée depuis 2004 : LA DO MI FA.
Un acronyme à l’image de sa
prestation : l’aide à domicile
et à la famille. « Chez M. Julien,
je prends certes en charge
l’hygiène du domicile, les courses,
les démarches administratives…
mais je lui tiens compagnie, aussi.
On discute beaucoup. Tous les
après-midi, nous buvons le thé.
Lorsque nous ne pouvons pas
nous promener, il nous arrive
de jouer aux dominos pour nous
changer les idées. » M. Julien,
lui, avoue, que sans Fatoumata,
il se sentirait plus isolé. Le métier
d’auxiliaire de vie sociale est
un « choix personnel », précise la
jeune femme de 34 ans. « J’aime
ce travail car nous, les Africains,
on garde les anciens dans nos
familles. J’ai vu ma grand-mère
puis ma mère s’occuper de leurs
parents, alors pour moi, c’est
naturel de faire le relais et
de prendre en charge nos aînés. »
Selon Sylvie Montel, la directrice
de l’association qui a récemment
obtenu le label Qualité Adessa*,
« le métier se professionnalise.
Il n’est plus uniquement
alimentaire. D’ailleurs, de plus en
plus de jeunes s’engagent dans
cette voie avec un vrai projet
professionnel. » Un peu à l’image
de Fatoumata qui aspire à devenir
aide-soignante : l’aboutissement
logique de son parcours en
somme. • Anne Locqueneaux
*L’Adessa est la première fédération
nationale d’employeurs des services
à la personne et aide à domicile
h SAVOIR PLUS :
LA DO MI FA, 42, rue Alexis-Lepère,
Tél. : 01 48 58 60 60 ou
ladomifa@gmail.com.