Armadillo Box - Urbamet

Data collected by the SDE monitoring 

Données collectées par le service de monitoring du SDE 

page 448 loving planet, living... Solar Decathlon europe Madrid 2010 - Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble

Epreuve de conditions de confort sur la semaine de compétition 

Comfort conditions 

This contest is not judged by a jury. 

Results are provided by the analysis 

of different datas recorded during 

the competition week. 

Sensors (temperature and humidity 

in two locations, light level on the 

desk, temperature in the refrigerator, 

the oven, the freezer, the 

washing machine and the drier) are 

installed in the house. They allow 

the SDE organization to monitor 

the house and record its behaviour 

24/24 hours. 

Armadillo Box® received 99,173 

points out of 120 and ranked 4 th in 

this contest. 

The fine analysis of this result 

shows that Armadillo Box® HVAC 

system (NILAN VP18 + WEM earth 

panels) enabled the house to maintain 

the best comfort conditions as 

far as temperature, the humidity 

and the air quality are concerned. 

The team scored 66,58 points out of 

80 for hygrothermal conditions and 

rancked 1 st in this particuliar subcontest 

ahead of Rosenheim (65,76) 

and Virginia Tech (60,31). 

The team scored 4,87 points out of 

5 for air quality and rancked 2 nd in 

this particuliar subcontest behind 

Stuttgart (4,90) but ahead of Rosenheim 

(4,71) and Virginia Tech 

(4,39). 

Photo © Ensag 

Cette épreuve ne fait pas l’objet 

d’une présentation à un jury. Elle 

est jugée sur la base de données 

enregistrées par le SDE durant la 

semaine de compétition. 

Des capteurs (mesure de température 

et d’humidité en deux endroits 

différents dans la maison, mesure 

du niveau d’éclairement sur le bureau) 

sont installés dans la maison 

et permettent à l’Organisation du 

SDE de monitorer chaque maison 

et d’enregistrer son comportement 

vingt-quatre heures sur vingtquatre. 

Armadillo Box® a reçu une note de 

99,173/120 points (16,53/20) et 

s’est classé 4 ème dans cette épreuve. 

Une analyse fine des résultats 

montre que les systèmes actifs de 

CVC Armadillo Box® (NILAN VP18 + 

panneaux radiants en terre WEM) 

lui ont permis de maintenir les 

meilleures conditions de confort au 

niveau de la température, de l’humidité 

et de la qualité de l’air. 

L’équipe a en effet obtenu 66,58 

points sur 80 (soit une note de 

16,645/20) pour les conditions 

hygrothermiques, se classant au 

premier rang devant Rosenheim 

(65,76) et Viginia Tech (60,31). 

Elle a obtenu 4,87 points sur 5 (soit 

une note de 19,48/20) pour la qualité 

de l’air, se classant ainsi au second 

rang derrière Stuttgart (4,90) 

mais devant Rosenheim (4,71) et 

Virginia tech (4,39). 


Laurent is in charge of the active systems control and of the comfort conditions control 

Laurent Tochon (Polytech’) assure le pilotage des systèmes actifs de l’Armadillo Box® et le maintien des conditions de confort 

INES - Grands Ateliers - Mai - 2011 ..................................Armadillo Box® page 449 

www.solardecathlon.fr




Maxime, Laurent and Olivier performing a towels drying task under SDE observer control. 

Maxime Bonnevie, Laurent Tochon et Olivier Des Rieux exécutent une séance de séchage de linge sous le contrôle de l’observateur SDE. 


Epreuve des équipements électro-ménager 

Appliances 

This contest is not judged by a jury. 

Results are provided by the analysis 

of different datas recorded during 

the competition week. 

Sensors (temperature in the refrigerator, 

the oven, the freezer, the 

washing machine and the drier) are 

installed in the house. They allow 

the SDE organization to record the 

appliances’ performances while in 

use. Each team has a series of tasks 

to perform ranging from a towels 

washings and dryings to dinner parties 

organized for other competiting 

teams. Two dinners have to 

be cooked in the house using the 

appliances while performing good 

comfort conditions. 


points out of 120 and ranked only 

13 th in this contest. 

The fine analysis of this result shows 

that the team did very well for the 

dinner parties (getting 29,67 out 

of the 30 available points) but did 

quite poorly on the oven and the 

refrigerator temperature. Moreover 

a specific SDE rule limitating the 

washing and drying tasks to a total 

amount of three hours created a 

difficult objective to meet since the 

A++ high energy efficiency equipments 

chosen by the team were all 

computer driven and did not allow 

for any short program fitting in this 

period of time... We lost a great 

deal of points in this contest. It has 

been analyzed since that the refrigerator 

was not ventilated enough 

in order to produce the right temperature. 

Its integration in the kitchen 

cabinet has to be redesigned. 


Cette épreuve ne fait l’objet d’aucune 

présentation à un jury. Elle 

est jugée sur la base de données 

enregistrées par le SDE durant la 

semaine de compétition. 

Des capteurs (mesure de la température 

dans le réfrigérateur, le 

congélateur, la machine à laver, le 

sèche-linge et le four) sont installés 

dans les appareils et permettent à 

l’Organisation du SDE d’enregistrer 

les performances de chaque appareil. 

Chaque équipe doit également 

accomplir une série de tâches ménagères 

allant du lavage et séchage 

de linge à l’organisation de deux dîners 

pour les équipes concurrentes. 

Armadillo Box® a reçu une note 

de 93,372/120 points (15,562/20) 

et s’est classé 13 ème dans cette 

épreuve. 

Une analyse fine des résultats 

montre que l’équipe a très bien 

réussi ses deux invitations en récoltant 

29,67 points sur les 30 disponibles, 

mais qu’elle a produit 

d’assez mauvaises performances au 

niveau du réfrigérateur et du four. 

De plus, la règle du SDE imposant 

que les tâches de lavage et de séchage 

doivent se dérouler dans un 

délai maximum de trois heures, est 

devenue un objectif très difficile à 

atteindre du fait que les équipements 

A++ très économes en énergie 

choisis par l’équipe étaient pilotés 

par des ordinateurs intégrés 

et qu’ils ne disposaient d’aucun 

programme court permettant de 

respecter cette durée... Nous avons 

donc perdu beaucoup de points 

dans cette épreuve. L’analyse du 

défaut du frigo a montré que son 

encastrement ne laissait pas assez 

de ventilation pour qu’il fonctionne 

correctement. 


Olivier, Laurianne, Dorothée et Quentin are in charge of the two dinner parties 

Olivier Des Rieux, Laurianne Thienneau, Dorothée Martin et Quentin Chansavang 



First dinner party with Nottingham, Berlin and Seville teams. Arrival of guests under the eye of ARTE camera. 

Première soirée avec les équipes de Nottingham, Berlin et Seville. Arrivée des invités sous l’œil de la caméra d’ARTE. 



Fruit cocktail and Burgandy Crémant on the outdoor terrace. 

Cocktails de fruits et Crémant de Bourgogne sur la terrasse extérieure. 


Equipements et fonctionnement de la maison 

Appliances and functions 

Laurianne and Oliver are cooking. Camille and Jeremie are playing the hosts. 

Olivier des Rieux et Laurianne Thienneau sont aux fourneaux. Camille Eemann et Jeremie Henry sont les hôtes. 



After midnight, the all party finishes on the Puente del Segovia because the houses have to be evacuated for monitoring. 

Après minuit, la soirée se finit sur le Pont de Ségovie car les maisons doivent être évacuées pour permettre le monitoring. 



Second dinner party with Rosenheim, Barcelona and Tianji teams. 

Dorothée and Quentin are cooking. Anaïs and Josselin are playing the hosts. 

Deuxième soirée avec les équipes de Rosenheim, Barcelone et Tianji. 

Dorothée Martin et Quentin Chansavang sont aux fourneaux. Anaïs Rollet et Josselin Guillo sont les hôtes. 



Flowers for the ladies and bayerische bear for men ! 

Des fleurs pour les dames et de la bière bavaroise pour les hommes ! 




The all party in the house... the organization left more time to finish the dinner this time. 

La soirée s’achève dans la maison car l’organisation a laissé plus de temps cette fois ci, suite aux réclamations de tous les participants. 



Production 

Consommation 




Epreuve d’équilibre énergétique 

Energy balance 

This contest is judged on the basis 

of an analysis of the global electrical 

consumption and the photovoltaïc 

production datas recorded all 

along the competition week. 

Two meters installed at the PV 

grid connexion point measure each 

house’s electrical production and 

consumption. These meters datas 

are collected every morning by the 

SDE observers. 

The final punctuation takes into account 

the correlation between production 

and consumption. 

In this respect the project did well 

due to its lateral PV brise-soleil 

which provided a quite constant 

production from early morning untill 

late afternoon. 


points out of 120 and was awarded 

3 rd prize in this contest. 

Photo © Avivian 

Cette épreuve est jugée sur la base 

des données globales de production 

photovoltaïque et de consommation 

électrique enregistrées par le SDE à 

la fin de la semaine de compétition. 

Deux compteurs sont placés au 

point de connexion entre la maison 

et le réseau électrique du SDE. 

ces compteurs sont relevés chaque 

matin par les observateurs de l’organisation. 

La notation finale prend en compte 

la corrélation entre consommation 

et production et valorise la simultanéité. 

De ce point de vue, Armadillo 

Box® est un projet performant qui 

propose une production assez équilibrée 

depuis le petit matin jusqu’à 

la fin d’aprés-midi. 

Armadillo Box® a reçu une note 

de 116,549/120 points (19,43/20) 

et a reçu le 3 ème prix dans cette 

épreuve. 



Laurent and Gregory are in charge of the PV production systems control. 

Laurent Tochon (Polytech’) and Gregory (Energissimo) assurent le pilotage des systèmes de production photovoltaïque. 





The refresshing radiant earth walls struck all visitors. 

Les murs en terre frais impressionnent tous les visiteurs. 


Innovation 

Innovation 

Evaluation of innovation is provided 

by a transversal analysis of all aspects 

of the project, be it architectural, 

technical or conceptual. 

For Armadillo Box®, the jury specially 

acknowledged the use of 

raw earth material serving as thermal 

mass in a radiant wall systems 

well integrated in a light-weight 

industrial structure. This innovative 

system coupled with the HVAC 

compact machine provided a really 

good control of hygrothermal comfort 

and was specially appreciated 

by all visitors. The freshness of 

walls and the comfortable temperatures 

carried along all the competition 

week, even during the public 

tours, has impressed everybody. 

The rolling shutters prototypes with 

clever and smooth louvers operated 

by solar energy have also been 

considered as an important innovative 

feature which call for further 

developments since it brings a innovative 

answer to solar protection, 

natural ventilation and home 

safety. 

The integration of outdoor living 

spaces and urban agriculture special 

devices in the design constitutes an 

innovative approach of architecture 

which is seen as an interesting track 

for the future. 


points out of 60 and was awarded 

3 rd prize in this contest. 

L’évaluation du caractère innovant 

des projets est basée sur une analyse 

transversale de tous ses aspects, 

sur le plan architectural autant 

que technique ou conceptuel. 

Pour Armadillo Box®, le jury a particulièrement 

apprécié l’utilisation 

de la terre crue comme matériau 

apportant une certaine inertie thermique 

pour des panneaux radiants 

bien intégrés dans une structure industrielle 

légère. Ce système innovant, 

couplé avec la machine CVC 

compacte a permis d’obtenir un excellent 

contrôle du confort hygrothermique 

et a particulièrement 

été apprécié par tous les visiteurs. 

La fraîcheur des murs, ainsi que le 

maintien d’un niveau de température 

confortable tout au long de la 

semaine de compétition, y compris 

durant les heures de visite du public, 

a impressionné tout le monde. 

Les prototypes de volets roulants à 

lames orientables mûes par l’énergie 

solaire ont aussi été considérés 

comme un dispositif qui appelle des 

développements futurs car il apporte 

une réponse innovante à la 

question de la protection solaire, 

de la ventilation naturelle et de la 

sécurité des habitations. 

L’intégration d’espaces de vie extérieurs 

et de dispositifs de cultures 

maraîchères en milieu urbain au 

sein du projet même constitue une 

approche de l’architecture représentant 

une piste intéressante pour 

le futur. 

Armadillo Box® a reçu une note de 

47,3/60 points (15,77/20) et a reçu 

le 3 ème prix dans cette épreuve. 




Résultats et cérémonie de clôture 

Results and closing ceremony 




Engineering 3 rd Prize, tie with Rosenheim 

3 ème Prix d’Ingénierie, ex æquo avec Rosenheim 

Photo © Sde 

Photo © Sde 

Innovation 3 rd Prize 

3 ème Prix d’Innovation 


Cérémonies de remise des prix durant la semaine 

Awards ceremonies during the week 

Architecture 2nd Prize, tie with Wupperthal 

2ème Prix d’architecture, ex æquo avec Wupperthal 


Photo © Sde 

Energy balance 3 rd Prize 

3 ème Prix pour la balance énergétique 




Classement général final 

Final classification 



General view of the closing ceremony 

Vue générale de la cérémonie de clôture 

Photo © Sde 


Richard King’s speech, and SDE 2010 participation medals presentation. 

Discours de M.Richard King et remise des médailles de participation au SDE 2010. 


Cérémonie de clôture - 28 juin 2010 

Closing ceremony June 28-2010 

Faculty advisors final declaration 

Déclaration finale des responsables pédagogiques de chaque équipe 

Photo © Sde 


ENSAG-GAIA-INES Armadillo Box® french team. 

L’équipe française ENSAG-GAIA-INES de l’Armadillo Box® au complet. 



Claire Gauthier (TOTAL) thanks all the team members for the quality of their work and confirms TOTAL group involvement in 

solar research and developement project such as the Solar Decathlon Europe. 

Claire Gauthier (TOTAL) remercie tous les membres de l’équipe pour la qualité de leur travail et confirme l’engagement du groupe TOTAL 

dans les projets de R&D sur le solaire tel que le Solar Decathlon Europe. 




Pascal Rollet (faculty advisor) thanks all the students for their commitment. Paul Leandri (ENSAG director) tells his pride of 

seeing a French school of architecture holding this position in such a top level international competition. Vincent Jacques Le 

Seigneur speaks about INES commitment to spread solar technologies in architecture and engineering French schools. 

Pascal Rollet remercie les étudiants pour leur engagement. Paul Leandri dit sa fierté de voir une école d’architecture française tenir ce rang 

dans une compétition internationale aussi relevée. Vincent Jacques Le Seigneur évoque l’engagement de l’INES auprès des écoles françaises 

d’architecture et d’ingénieurs. 


Dernière réunion d’équipe - 28 juin 2010 

Final team meeting June 28-2010 




Laurent Arnaud (GAIA director) confirms that GAIA are ready for SDE 2012. Pascal Rollet thanks Laurent Tochon for his 

outstanding performance as NILAN VP18 and UVP105 «pilote» scoring first place for hygrothermal comfort conditions. 

Laurent Arnaud confirme que les GAIA sont prêts pour le SDE 2012. Pascal Rollet remercie spécialement Laurent Tochon pour son extraordinaire 

performance en tant que pilote de la NILAN VP18 et de l’UVP105 ayant placé l’Armadillo Box® à la première place du contrôle des 

conditions de confort hygrothermique. 




6 - APRES LA COMPETITION 

AFTER THE COMPETITION 



Five days to disassemble everything... 

Cinq jours pour tout démonter... 


Démontage à Madrid 

Disassembly phase in Madrid 

Par l’ensemble de l’équipe 


... probably the toughest part of all the operation. 

... certainement la partie la plus difficile de toute l’opération. 




Le remontage aux Grands Ateliers 

Reassembly phase in GAIA 

Par Maxime Bonnevie, Benjamin Camerino, Charlotte Cany, Lucie Cretin, Quentin Chansavang, 

Olivier Des Rieux, Cédric Gaillard, Hugo Gasnier, Josselin Guillo, Luc Lacroix, Gregory 

Landraud, Dorothée Martin, Aurélien Messa, Elsa Pillon, Guillaume Pradelle, Marie Roméas, 




Armadillo Box® back from Madrid... 

Armadillo Box® de retour de Madrid... 



The sitting platform next to GAIA. 

La plateforme d’implantation à côté des Grands Ateliers. 


Le remontage aux Grands Ateliers 

Reassembly phase in GAIA 

View of assembly phase in GAIA. 

Vue du remontage aux GAIA. 





Armadillo Box® now sits in its final location. 

Armadillo Box® est maintenant installée sur son site définitif. 




Qu’avons-nous appris ? 

What have we learned ? 

Par Pascal Rollet 



Teaching method: 

The very first thing that the SDE 

2010 operation has demonstrated is 

that teaching architecture through 

experimentation is efficient because 

it prepares students to good 

professional connections with industrial 

and technical knowhows 

and because it helps them to integrate 

social and political issues 

linked to the questions of housing 

of energy and city planning. It has 

also shown that we can create a 

new type of professional training 

which mixes architects, engineers 

builders and managers without 

creating new curricula. Working on 

a common project with different 

specialists is the best solution to 

achieve real cross disciplinarity rather 

than inventing mixed degree 

courses. 

Experimentation tools: 

The second thing that has been demonstrated 

- if it needed to be so 

- is that the Grands Ateliers are a 

perfectly appropriate tool for this 

kind of project. Without this place 

the two Armadillo Boxes® could 

have never been produced in such 

a short period of time. Only three 

months have been necessary to 

built the two houses... For the first 

time we have conducted experimentations 

at a professional level 

by producing real buildings with 

complete technical functions. This 

was made possible only because 

the GAIA exist. 

Nevertheless, the operation has 

shown that the limits of the actual 

building’s potential have been 

reached. The height and the capacity 

of the rolling crane as well as 

the size of the main hall need to 

be expanded in order to carry more 

complex experimentations on multi-storey 

buildings. The project of 

a new Prototype Hall included in 

the larger project of the City of 

Sustainable Construction is now essential. 

We also need some new tools to 

Méthode pédagogique : 

La toute première chose que le 

projet pour le SDE 2010 a démontrée 

est qu’enseigner l’architecture 

par l’expérimentation est une 

méthode efficace qui prépare les 

étudiants à construire des relations 

professionnelles avec le milieu 

industriel et les savoir-fairetechniques 

autant qu’à prendre en 

compte les enjeux socio-politiques 

liés à la question de l’habitat, de 

l’énergie et de l’aménagement des 

villes et du territoire. Cette opération 

nous a aussi confirmé qu’il 

est possible de créer des mises 

en situations professionnelles qui 

rassemblent les divers filières de 

formation du secteur sans créer 

de double cursus. Travailler sur 

un projet commun avec différents 

spécialistes est la meilleure solution 

pour établir une réelle interdisciplinarité 

plutôt que d’inventer 

des doubles diplômes. 

Les outils de l’expérimentation : 

La seconde éclatante démonstration 

- si elle était nécessaire - est 

que les Grands Ateliers sont l’outil 

parfaitement adapté à ce type 

de projet. Sans ce lieu, les deux 

Armadillo Box® n’auraient sans 

doute jamais vu le jour dans une 

période de temps aussi courte. 

Seulement trois mois ont en effet 

été nécessaires pour produire les 

deux maisons... 

Pour la première fois nous avons 

mené des expérimentations 

jusqu’au stade professionnel en 

produisant de vrais bâtiments opérationnels 

; et ceci grâce aux GAIA. 

Néanmoins, l’opération a montré 

que nous avions atteint les limites 

des possibilités des installations 

actuelles. La hauteur et la capacité 

de charge du pont roulant ainsi 

que les dimensions de la grande 

halle de montage doivent être augmentées 

afin de mener des expérimentations 

plus complexes sur 

les bâtiments à étages. Le projet 

d’un nouvel Atelier des Prototypes 

inclus dans le grand projet de la 

Cité de la Construction Durable est 

devenu indispensable. 

Nous avons également besoin que 

de nouveaux équipements soient 

disponibles aux GAIA. Une grande 


Qu’avons nous appris ? 


be installed at GAIA. Large metal 

sheets cutter and folder as well as 

a painting cabin and a CNC laser 

cutter are necessary. A larger place 

for storage is needed. Platforms 

for prototypes with connections to 

the power network as well to the 

sewage and the water networks are 

also essential. The possibility of 

protecting some of these platforms 

with large temporary sheds which 

can be dismantled after completion 

of the construction are also 

on the agenda. This would allow us 

to create large temporarly protected 

assembly halls for experimentations 

without being bothered by 

climatic hazards. The installation 

of all these equipments constitute 

the next step toward the creation 

of a top class experimental center 

for architecture, urban planning 

and building sciences. The full 

scale/full function spatial experiments 

is definitely the future for 

these field of knowledge. 

neral orientations of the research 

program are well set and ought to 

be pursued. We have learned in 

Madrid that our goals and means 

set to reach them have been correctly 

defined since the beginning. 

All weaknesses that have been revealed 

and that need to be improved 

are coming either from a lack 

of time in the tuning of the equipments, 

either from a certain lack 

of consistency with the fundamental 

concept of affordability. 

Affordability: 

Affordability set in page one of our 

agenda has been discussed a lot in 

Madrid. In the heart of the septem- 

cisaille et une plieuse de tôles 

métalliques ainsi qu’une cabine 

de peinture et une machine de 

découpe à commande numérique 

(CNC) sont nécessaires. Les zones 

de stockage doivent être agrandies. 

Des plateformes d’assemblage 

de prototypes comportant 

toutes les connexions aux réseaux 

(électricité, eau, EU-EV) sont essentielles. 

La possibilité de couvrir 

et protéger momentanément 

certaines de ces plateformes avec 

des structures légères démontables 

est aussi au programme. 

Ceci nous permettrait de créer 

des halles d’expérimentation modulables 

selon les projets et protégées 

des intempéries. L’installation 

de ces équipements constitue 

la prochaine étape vers la création 

d’un centre d’expérimentation de 

premier rang dans le domaine de 

l’architecture, de l’aménagement 

du territoire et des sciences de la 

construction. L’expérimentation 

spatiale à l’échelle un est définitivement 

la piste d’avenir pour ces 

disciplines. 

Concept général du projet : 

Les évaluations de l’Armadillo 

Box® par les jurys du SDE ont montré 

que, même si certaines dispositions 

architecturales et techniques 

demandaient une amélioration, 

les fondements du projet étaient 

solides. Cette conclusion est d’une 

importance majeure pour un programme 

de R&D car elle signifie 

General concepts: 

The juries’ appraisals of the Armadillo 

Box® have shown that, 

even if some of the architectural 

and technical features can be improved, 

the basic concepts of the 

project are solid. This conclusion is 

very important for a R&D approach 

because it confirms that the geque 

d’une manière générale, la 

recherche est correctement orientée 

et qu’elle doit être poursuivie. 

Nous avons eu la confirmation 

à Madrid que nos objectifs, et les 

moyens pour y parvenir, étaient 

correctement définis depuis le 

début. Toutes les faiblesses qui 

sont apparues et qui nécessitent 

une amélioration proviennent soit 

d’un manque de temps préparatoire 

pour effectuer les réglages 

des équipements de la maison, 

soit d’une certain écart de cohérence 

par rapport au principe de 

recherche d’économie. 

Habitat économique : 

Cet objectif affiché clairement dès 

le départ dans notre programme, 



er 2009 financial crisis aftermath, 

the building industry is, more 

than ever, seeking for affordable 

solutions. All projects presented 

in the Villa Solar - and Armadillo 

Box® built for Madrid among them 

- have been considered by all experts 

as too expensive. Beside the 

LOW 3 project (Universidad Politechnica 

de Cataluña) which has 

been awarded a first Architecture 

Prize for adressing successfully this 

issue, and beside the H.O.U.S.E 

project (University of Nottingham) 

which produced a rather cheap 

construction, most of the projects 

have favoured technology over 

costs. We did the same in order to 

be as energy efficient as possible 

in the range of the 15 kW installed 

power limit imposed by the SDE 

Rules to remain competitive and 

get a chance to be among the medal-winners. 

There lies the contradiction 

of the Solar Decathlon principle 

and it cannot be solved but 

only faced. In a competition, you 

cannot make your point if you stick 

at the bottom of the ranking ! In 

that respect, the 2010 competition 

rules orient the winning strategy 

too much toward power and the final 

ranking confirms this fact. All 

winning teams are equiped with 

highly expensive solar systems and 

heavy duty HVAC systems... We 

think that the SDE Rules should 

evoluate and impose a lower limit 

closer to 10 kW installed PV power 

limit so that a better balance 

between technology and affordability 

can be achieved. 

The question of limitating the 

budget remains opened. Solar Decathon 

US 2011 will reward projects 

which do not cost more than 

$ 250 000. Beside the fact that it 

will be very difficult for the organizers 

to control costs, this option 

seems a good one in order to keep 

the competition between reasonable 

and pragmatic boundaries. 

The downside of it remains the fact 

that this might prevent the coma 

fait l’objet de nombreuses discussions 

à Madrid. Touchée de 

plein fouet par l’onde de choc de 

la crise financière de septembre 

2009, toute l’industrie du bâtiment 

recherche, plus que jamais, 

des solutions à bas coût. Tous les 

projets présentés dans le cadre du 

Villa Solar - et l’Armadillo Box® 

construit pour Madrid parmi eux - 

ont été considérés par les experts 

comme trop coûteux. Excepté le 

projet LOW 3 (de l’Université Polytechnique 

de Catalogne) qui 

s’est vu décerner un premier prix 

d’architecture pour avoir aborder 

la question avec succès, et le 

projet H.O.U.S.E (de l’Université 

de Nottingham) qui a produit une 

construction assez économique, la 

plupart des projets ont privilégié 

une technologie coûteuse par rapport 

à l’économie du projet. Nous 

avons fait de même afin d’être le 

plus performant possible dans le 

domaine de la production d’énergie 

et dans la limite de 15 kW de 

puissance photovoltaïque installée 

fixée par le règlement du SDE. Le 

but était d’être compétitif et de 

pouvoir prétendre briguer un podium. 

Là réside toute la contradiction 

du principe même du Solar 

Decathlon. Celle-ci ne peut être 

résolue et doit être assumée. Dans 

une compétition, seuls les vainqueurs 

ont une chance de faire valoir 

leur point de vue ! Dans cette 

perspective, il apparaît que le règlement 

2010 fixant les critères 

d’évaluation oriente encore de manière 

trop décisive les stratégies 

de compétition vers une course à 

la puissance comme le confirme le 

classement final. Toutes les équipes 

gagnantes sont équipées de systèmes 

solaires très coûteux et de 

systèmes de ventilation, chauffage 

et climatisation très lourds. Nous 

pensons que le règlement devrait 

évoluer sur ce point en imposant 

une limite plus basse proche des 

10 kW de puissance photovoltaïque 

installée afin de permettre un 

meilleur compromis entre technologie 

et économie. 

La question de la limitation des 

budgets de construction reste ouverte. 

Le Solar Decathlon 2011 recompensera 

les projets qui s’inscri- 




petition from any very innovative 

- but costly - input. 

Core-Skin-Shell: 

The CORE-SKIN-SHELL principle and 

the production organization that 

goes with it, constitute a stable 

basement on which to build further. 

The aim is now to achieve efficiency 

in the standard industrialization 

+ high tech custom prefab 

+ self construction combination in 

order to cut costs and show more 

consistency with our research program’s 

fundamental orientation. 

Collective housing: 

The work about multi-storey collective 

buildings initiated by the 

Armadillo Box® Variations team is 

definitely a research that is worth 

pursuing. In his speech pronounced 

during the Architecture Prize ceremony, 

Glenn Murcutt himself 

stressed this point out: the future 

of european architecture is certainly 

not oriented toward single 

housing scattered in the country 

side but rather toward urban collective 

housing adressing the issue 

of density. The question is to define 

what scale is the best in order 

to achieve a global balance 

between spatial quality and energy 

efficiency. 

This direction for a new urban architecture 

calls for a new definition 

of the competition footprint 

as well as a new outline of the building 

envelope (the height being a 

real issue in this respect). 

The idea of a two layers envelope, 

with an envelope for the actual 

living space and another one for 

active and passive solar systems, 

is worth being looked at closely 

because it could create a great 

opportunity for a new solar architecture. 

We hope that the SDE organization 

will explore this option which 

has been discussed during faculty 

meetings by the end of the competition. 

vent dans un budget de 250 000 $. 

0utre le fait qu’il sera très difficile 

de contrôler et comparer les coûts, 

cette option semble un bon moyen 

pour fixer des limites raisonnables 

et pragmatiques à la compétition. 

Le mauvais côté de cette solution 

réside dans le fait qu’elle risque 

de priver les projets de tout investissement 

innovant forcément 

coûteux dans sa phase de développement. 

Core-Skin-Shell : 

Le principe CORE-SKIN-SHELL et le 

mode de production qui l’accompagne 

constituent une base solide 

sur laquelle continuer à construire. 

L’objectif est maintenant de 

rendre efficace la trilogie production 

industrielle standard + préfabrication 

high tech à la demande 

+ auto-construction afin d’abaisser 

les coûts et de recoller à notre 

problématique fondamentale de 

recherche. 

Habitat collectif : 

Le travail sur les immeubles d’habitat 

collectif à étages engagé par 

l’équipe Armadillo Box® Variations 

constitue une orientation de 

recherche qu’il faut absolument 

poursuivre. Dans son discours prononcé 

lors de la remise des prix 

d’Architecture, Glenn Murcutt 

lui-même a insisté sur le fait que 

le futur de l’architecture européenne 

ne lui paraissait pas passer 

par le développement de maisons 

individuelles à la campagne mais 

dans plutôt par des projets d’habitat 

collectif en milieu urbain se 

confrontant avec la question de la 

densité. L’enjeu est désormais la 

définition de la bonne échelle de 

densité permettant d’atteindre un 

équilibre global entre les qualités 

spatiales et l’efficacité énergétique. 

Cette orientation vers une architecture 

plus urbaine implique une 

redéfinition du gabarit enveloppe 

constructible - au sol comme en 

volume - des projets du SDE (la 

hauteur constituant un point clé). 

L’idée d’un gabarit enveloppe décomposé 

en deux parties avec une 

enveloppe pour la construction 

habitée et une enveloppe pour les 



Housing & Mobility: 

The idea of linking housing and mobility 

is also confirmed as a forceful 

argument for design orientations. 

Richard King (SD Director) 

told us that he would like to see 

this idea reintroduced in the next 

SDE US chart since it appears to be 

more and more obvious that buildings 

should provide energy for 

vehicles too. He mentioned that 

the idea was originally included in 

the first Solar Decathlon sessions 

and that it has been removed since 

because of the lack of solutions in 

electric car design. Recent evolutions 

in the car industry strategies 

show a strong move toward an integration 

between the question of 

housing and that of mobility. The 

concept of a car becoming more 

like a shuttle attached to a bigger 

spaceship (the house) operating 

in a interactive milieu is growing 

strong. We shall keep working in 

this direction. 

Passive design and outdoor living 

spaces: 

Before being a positive energy 

house, a solar house has to take 

advantage of all architectural and 

technical passive features. Armadillo 

Box® turned out to be very 

efficient in that respect and we are 

convinced that the options chosen 

for the general layout of the project 

are correct. The combination 

of a small - very well protected - 

living space with a large outdoor 

open deck shadowed by a large 

velum (Armadillo Box® Madrid) or 

by an open porch (Armadillo Box® 

Variation) surrounded by autonomous 

gardens is a track worth to 

be followed. The challenge is to 

decline this spatial solution in a 

collective housing building. Even 

though Armadillo Box® Eastern 

textile facade and velum embryo 

has costed us some 4,5 penalty 

points because of a stupid mistake 

of shadow simulation, the idea was 

worth being developed and shows a 

systèmes solaires actifs et passifs, 

est une piste très intéressante à 

étudier car elle ouvre la porte à 

une toute nouvelle architecture 

solaire. Nous espérons que l’organisation 

du SDE examinera cette 

option discutée lors des dernières 

réunions de travail des responsables 

pédagogiques à la fin de la 

compétition 2010. 

Habitat/transport: 

L’idée de lier l’habitat et la question 

de la mobilité est également 

confirmée comme une orientation 

forte de la conception de l’habitat 

du futur. Richard King (Directeur 

du Solar Decathlon) nous a 

dit vouloir réintroduire cette idée 

dans les prochains SD américains 

tant il devenait évident que l’habitat 

serait la source productrice 

d’énergie pour les véhicules. A 

cette occasion, il a rappelé qu’elle 

était inclue dans les premières 

sessions du Solar Decathlon mais 

qu’elle avait été abandonnée du 

fait de l’absence de solution pour 

les voitures électriques. Les récentes 

évolutions dans les stratégies 

de l’industrie automobile 

montre un mouvement fort vers 

une intégration cohérente entre 

habitat et transports. Le concept 

de la voiture conçue plus comme 

une navette attachée à une vaisseau 

spatial mère (la maison) intégré 

dans un milieu interactif fait 

son chemin. 

Nous devons donc continuer à travailler 

dans ce sens. 

Espace extérieurs et conception 

passive: 

Avant d’être un bâtiment à énergie 

positive, un habitat solaire doit tirer 

parti de toutes les dispositions 

architecturales passives possibles. 

Armadillo Box® s’est révélé assez 

performant ce ce point de vue et 

nous sommes convaincus que les 

options choisies pour les dispositions 

générales du projet sont les 

bonnes. L’assemblage complémentaire 

d’un module d’habitat très 

protégé de petite dimension avec 

un espace extérieur aménagé généreux, 

protégé par un vélum et 

entouré des bacs de plantations 

autonomes est une piste qu’il faut 

continuer à explorer. L’enjeu est 




great potential for the future. The 

«generosity of space» mentioned 

by the Architecture jury - as well 

as the more critical comments of 

the Sustainability jury about this 

proposition - confirm our feeling 

that we need to keep working on 

this option in order to find a better 

match between the architectural 

concept, the formal realization 

and the economical balance. It is 

of great concern for us to develope 

further on our research - called 

«Learning to live outside again» - 

about transitional spaces in sustainable 

architecture. We have been 

very happy to see that a californian 

team participating to the next 

2011 Washington Solar Decathlon 

is developing very similar ideas. 

They confirmed that the US rules 

are now allowing to create velums 

shadowing the house facade 

in order to protect the envelope 

from heavy solar heat gains... This 

makes so much sense that it should 

be allowed in the SDE Rules too. 

We hope that the spanish organization 

will hear this call and will 

therefore give more sense to the 

competition by introducing inexpensive 

and obvious systems that 

have been extensively used in traditional 

constructions and should 

be reinterpreted in contemporary 

architecture. 

Solar systems: 

What the competition has shown is 

that we have to reach much better 

performances in that specific field. 

The integration of a specialized 

school of engineering is mandatory 

for the next project. Contacts are 

in process with National Polytechnic 

Institute of Grenoble (INPG) in 

order to have a team of students 

specialized in electrical systems 

able to actively participate in the 

design from the beginning. Connections 

with industrial partners in 

that field will then be made easier. 

The question of PV panels’ performances 

is also at stake. Our 

special partnership with TOTAL 

désormais de décliner ce principe 

à l’échelle d’un habitat collectif. 

Même si la façade textile orientale 

de l’Armadillo Box® et son embryon 

de vélum nous a coûté quelques 4,5 

points de pénalité à cause d’une 

bête erreur dans la simulation des 

ombres portées, l’idée doit être 

développée et représente un grand 

potentiel pour l’avenir. La générosité 

de l’espace soulignée par le 

jury du prix d’Architecture - aussi 

bien que les appréciations plus critiques 

du jury du prix de Soutenabilité 

- confirment que nous devons 

continuer à travailler ce sujet afin 

d’aboutir à une meilleure adéquation 

entre le concept et sa concrétisation 

physique dans un équilibre 

économique bien compris. Il est de 

la plus haute importance que nous 

poursuivions notre programme de 

recherche - intitulé «Réapprendre 

à vivre dehors» - sur le rôle des 

espaces de transition dans l’architecture 

éco-responsable. A ce 

titre, nous avons été très heureux 

de rencontrer à Madrid une équipe 

californienne, participant aux SD 

2011, qui travaille sur des très 

proches. Ses membres nous ont 

confirmé que le règlement 2011 

autorisent désormais l’utilisation 

de dispositifs passifs portant ombre 

sur la construction principale afin 

de la protéger des apports solaires 

extérieurs... Il paraît évident que 

cela soit autorisé dans le règlement 

européen également. Nous 

espérons que l’organisation espagnole 

retiendra cette suggestion. 

Ceci permettra de donner plus de 

sens à la compétition en utilisant 

des dispositifs passifs économiques 

qui ont fait leur preuve dans l’architecture 

traditionnelle et qui 

doivent être réinterprétés dans 

une architecture solaire contemporaine. 

Systèmes solaires : 

La compétition a montré que nous 

avons de gros progrès à faire dans 

ce domaine. L’intégration dans 

l’équipe d’une école d’ingénieurs 

spécialisés dans le domaine est 

indispensable pour une prochaine 

participation. Des contacts sont en 

cours avec l’INPG afin d’intégrer 

une équipe d’étudiants spécialisés 



and SCHNEIDER has allowed us to 

work with the most powerful PV 

panels produced in France (TE 

2500) and very efficient inverters 

(SunEzy 600E). As far as production 

is concerned, the result of the 

competition has been quite good 

since we achieved a third place in 

the energy balance contest. Nevertheless, 

if we aim at a better ranking 

next time, the actual power of 

the PV panels used on the project 

has to be improved so that the architecture 

could be freed of some 

photovoltaic surfaces which would 

allow for a better integration as 

well as a direct cuts in costs. The 

ideal being that we can reach the 

20% efficiency so that the roof surface 

could be sufficient to provide 

all the necessary energy. Evolutions 

of the project would therefore 

gain much lightness by simplifying 

the SHELL structure. 

The jury’s comments also show 

that we have not been able to 

communicate correctly the idea 

that, given our «all in one» NILAN 

compact machine performances 

in Madrid conditions, the use of 

thermal solar panels to produce 

hot water was not interesting in 

the specific conditions of the competition. 

Neither were we able to 

convince them that the 5° tilt of 

the PV roof panels oriented South 

and North is more efficient in an 

urban setting when a urban code 

defines a limited footprint and a 

limited height for a construction 

than a classical 30° tilt with a full 

South orientation with shadow 

masks. Jurors may argue that the 

SDE Rules define such an envelope 

and that some of the SDE 2010 projects 

did use this configuration and 

performed well in this contest. We 

can only argue back that these projects 

were not designed as a compact 

module part of a multistorey 

building but as single family suburban 

«stand alone» houses with very 

little concern for the density issue. 

The question raised by the archien 

systèmes électriques dès le début 

de la conception. Les relations 

avec les industriels spécialisés dans 

ce domaine en serainet facilitées. 

La question du rendement des 

panneaux photovoltaïques est un 

enjeu crucial. Le partenariat privilégié 

que nous avons pu nouer avec 

TOTAL et SCHNEIDER nous a permis 

de disposer des panneaux les plus 

performants disponibles en France 

(TE 2500) couplés avec des onduleurs 

très efficaces (SunEzy 600E). 

En ce qui concerne la production 

photovoltaïque brute, les résultats 

de la compétition ont été plutôt 

satisfaisants puisque nous avons 

remporté le 3 ème prix de la balance 

énergétique. Néanmoins, si nous 

voulons réaliser un meilleur classement 

général, la puissance actuelle 

des PV utilisés sur le projet doit 

être améliorée afin de libérer l’architecture 

de certaines surfaces 

photovoltaïques ce qui permettrait 

une bien meilleure intégration en 

même temps qu’une réduction directe 

des coûts de construction. 

L’idéal serait de pouvoir atteindre 

un rendement de l’ordre des 20% 

de manière à pouvoir limiter les PV 

à la seule surface du toit pour assurer 

toute la production d’énergie 

nécessaire (10kW). Cela permettrait 

des évolutions vers plus de 

légèreté et une simplification de la 

structure de la SHELL. 

Les commentaires du jury montra 

par ailleurs que nous n’avons 

pas été capables de communiquer 

correctement l’idée que, dans les 

conditions spécifiques de Madrid, 

les performances de la machine 

compacte NILAN «trois en un» permettait 

de se passer d’un système 

de production d’eau chaude solaire. 

De même n’avons-nous pas 

été suffisamment convaincants sur 

le fait que, dans le cadre d’un environnement 

urbain contraint en 

surface et en hauteur, une toiture 

inclinée à 5° et orientée au Sud et 

au Nord était plus efficace qu’une 

toiture inclinée à 30° face au Sud. 

Le règlement du SDE 2010 définit 

effectivement un gabarit enveloppe 

de ce type et certains des 

projets proposés utilisant cette 

dernière disposition se sont bien 

comportés durant la compétition, 




tecture jury comes here right back 

in the picture ! 

The next project will have to make 

this point very clear and convincing 

or it should reconsider the problem 

from another point of view. 

Comfort conditions and ambiances’ 

control: 

The competition put a specific 

stress on ambiances control and we 

paid much attention to this subcontest. 

The HVAC system based on 

the VP18 NILAN compact machine 

associated with earth radiant walls 

performed very well and allowed 

Armadillo Box® to rank first in the 

hygrothermal comfort conditions 

control. This specific association 

between high tech and low tech 

has prooved to be very interesting 

and we shall keep developing the 

concept. Tests conducted by the 

end of the competition period have 

shown that earth panels have a very 

strong ability to absorb, store and 

release humidity. Even with very 

cold water run into the pipes, no 

condensation appeared behind the 

earth panels. This kind of «hygroinertia» 

was also patent during 

all public visits. The hygrothermal 

conditions have been correctly 

maintained most of the time, even 

when ten to twenty people were 

constantly inside the house. 

Quality of air was also found to 

be very good thanks to the NILAN 

HVAC solution. 

It is only because of an unexpected 

weakness in windows’ acoustic 

insulation and because of uneaven 

artificial lighting performances 

that we ranked only 4th in that 

contest. Loosing 3,75 points because 

of a 34 dBA acoustic performance 

measured in place instead 

of 35 dBA required and measured 

in GAIA, and loosing 5 points because 

of an uneaven light level 

performance through the week of 

competition, finally means a lot 

when only 14 points separate Armadillo 

Box® from the medal-winmais 

ces projets n’étaient pas 

conçus comme des modules d’habitat 

collectif mais bien comme 

des maisons individuelles ne prenant 

pas en compte la question de 

la densité urbaine. C’est précisément 

là que la question des options 

d’aménagement du territoire 

soulevée par le jury d’Architecture 

rencontre la problématique des 

technologies solaires. Notre prochaine 

proposition devra être des 

plus explicite sur ce point ou devra 

reconsidérer le problème sous un 

autre angle. 

Conditions de confort et contrôle 

des ambiances : 

La compétition porte une attention 

soutenue à ces questions 

et nous avons été spécialement 

concentrés sur cette épreuve. Le 

système de chauffage, ventilation 

et climatisation basé sur la NILAN 

VP18 couplée avec des murs radiants 

en terre s’est comporté de 

manière magnifique et nous a permis 

de nous classer premier dans 

l’épreuve de maintien des conditions 

de température et d’humidité. 

L’association spécifique entre 

high tech et low tech s’est ici révélée 

très performante et nous devons 

continuer à travailler sur ce 

concept. Des tests conduits à la fin 

de la compétition ont révélé la très 

haute capacité de la terre à absorber 

et réguler l’humidité. Même 

lorsque nous avons fait circuler 

de l’eau glacée dans les circuits, 

ucune condensation n’est apparue 

à l’arrière des panneaux en terre. 

Cette sorte «d’hygro-inertie» a été 

également mise en évidence lors 

des visites du public. Les conditions 

hygrothermiques requises ont 

pu en effet être quasiment maintenues 

de façon constante tout au 

long de la semaine de compétition, 

malgré la présence de dix à vingt 

personnes dans la maison. Grâce 

à l’installation NILAN, la qualité 

de l’air s’est avérée également de 

très bon niveau. 

C’est uniquement à cause d’une 

faiblesse dans l’isolation acoustique 

des baies vitrées de la façade 

Sud et d’un défaut dans l’homogénéité 

de l’éclairage artificiel que 

nous n’avons atteint que la qua- 



ner teams. 

Appliances: 

The arshest conclusion of the competition 

is that, if we have had 

enough time to tune the house 

before going to Madrid, we would 

have probably achieved a much 

better ranking. We stupidly lost 

some points in subcontests such as 

the Appliances tasks. 

Due to a bad installation providing 

not enough ventilation of the back 

radiant grill, the refrigerator has 

never produced the 4°C temperature 

required by the SDE rules 

when all other winning teams’ 

equipment performed correctly... 

The oven had the same kind of problem 

and did not reach the proper 

temperature required by the Rules. 

Neither did we score the full points 

for the shower subcontest because 

of a small mistake in the hot water 

withdrawal procedure. Some 

cold water was mixed with the hot 

water on the second shower task 

and the required temperature was 

not obtained once... (All in all, we 

lost about 8 points in these subcontests!) 

In the same range of small problems 

having huge consequences, 

the energy saving A++ washer and 

dryer driven by a computer which 

recalculates constantly the best 

compromise between the task’s 

duration and the total energy 

consumption do not run any program 

shorter than 3 hours and 20 

minutes when the SDE Organization 

asked this task to be accomplished 

in less than 3 hours*... (We 

could never make it and we lost 17 

points in this subcontest). 

On this specific subcontest, we 

suggest that only the task’s completion 

should be considered and 

not the period of time needed to 

complete it, or that the «specified 

period of time» mentioned in the 

Rules should be clearly defined before 

the contest so that all teams 

can eventually customize the aptrième 

place dans cette épreuve. 

Perdre 3,75 points pour une mesure 

à 34 dBA alors que l’objectif 

était à 35 dBA et qu’il était atteint 

aux GAIA au mois de mai, et perdre 

5 points à cause d’une mauvaise 

répartition du niveau d’éclairement 

sur le bureau est lourd de 

conséquence lorsque l’on sait que 

seulement 14 points nous séparent 

des équipes gagnantes... 

Electro-ménager : 

L’enseignement le plus rude de la 

compétition est que, si nous avions 

pu disposer d’un temps de réglage 

correct de nos équipements 

électro-ménagers avant d’aller à 

Madrid, nous aurions probablement 

réalisé une bien meilleure performance. 

Nous avons stupidement 

perdu des points importants dans 

l’épreuve des tâches ménagères. 

A cause d’une mauvaise ventilation 

du volume arrière du frigo encastré, 

celui-ci n’a jamais atteint la 

température de 4°C imposée par 

le règlement alors que toutes les 

équipes médaillées on effectué 

un sans faute sur cette épreuve. 

Le four a connu le même genre 

de problème et a eu des difficultés 

à atteindre la température 

requise. Une erreur de procédure 

dans l’épreuve de la douche nous a 

coûté quelques points supplémentaires. 

De l’eau froide mélangée à 

l’eau chaude au moment du second 

prélèvement nous a privé d’un 

score complet. L’un dans l’autre, 

ce sont environ 8 points que nous 

n’avons pas marqués dans cette 

épreuve. 




pliances available in their respective 

markets. It appears that, as 

far as laundry culture is concerned, 

variations are quite important according 

to each european country. 

The american Solar Decathlon 

Rules based on a north american 

common use of machines generates 

an homogeneous production 

of appliances on a wide territory. 

Large, powerful, simple and quick 

machines are commonly available 

on this market. The different european 

cultures have developped 

a large variety of relationships 

to cleanliness and housekeeping. 

These differences result in very 

different appliances’ performances 

according to each national market. 

For example, French people are 

not so used to dryers and favour 

washing machines providing a large 

variety of programs as well as the 

small size of appliances over the 

time a laundry can take. Therefore, 

washing machine and dryers 

are designed with a completely different 

agenda than the american 

ones. Because of historical specific 

reasons, it happens that the 

spanish culture developped in the 

second half of the twentieth century 

is very much influenced by the 

american culture when it comes 

to machines and home appliances. 

This probably explains why the SDE 

Rules are following so closely the 

SD US ones. We think that this issue 

should be adressed in the next SDE 

2012 Rules set and that the reality 

of the european market’s diversity 

should be taken into account. 

Beside these problems, the freezer 

the diswasher, the TV, the computer 

and the DVD player worked perfectly 

and scored full points. 

We cannot end this conclusion without 

talking about the dinner parties 

which were just perfect even 

if a last minute switch of dessert 

caused by difficulties in finding in 

Madrid the proper ingredients for a 

raspberry «mille-feuille» induced a 

small penalty... People had a good 

* They are Anaïs Rollet’s parents - a master student at Ensag - and are just homonyms with Armadillo Box® faculty advisor. 

Ce sont les parents d’Anaïs Rollet (étudiante en Master à l’ENSAG), parfaits homonymes du responsable pédagogique du projet. 



time and we honoured the reputation 

of French cuisine thanks to St 

James & Albany’s Chef who trained 

our «brigades» and thanks to Pascal 

and Catherine Rollet* who are 

making such good wine. 

Construction site: 

Solar Decathlon is a huge construction 

site which involves a lot of energy 

and a lot af wastes. This issue 

should also be adressed in the next 

sessions. There was some kind of 

irony at working so hard on sustainable 

solutions for solar housing 

during two years and wasting some 

much gasoline in power generators 

to provide light and electricity on 

the construction site during ten 

days... Neither was the waste management 

correctly taken into account 

by a lot of teams. We suggest 

that this dimension should be 

integrated in the next competition 

in order to reinforce approaches 

which are now mandatory at a professional 

level in Europe. 

Communication: 

This aspect of the project is critical 

and needs to be improved. We 

did all what we could with the modest 

means that we were able to 

gather. But if we want the SDE to 

really reach a maximum of people 

in France, we need to mobilize a 

much larger crew. This means that 

a school specialized in that field 

needs to join the team so that students 

in communication can work 

intensively on the website and on 

all communication material. 

Next time: 

What we have learned in Madrid is 

that we are able to keep up with 

our european neighbours when it 

comes to design sustainable solar 

architecture. After being naturally 

a bit disappointed of getting so 

close to become a medal-winner, 

we look at the competition as a 

great collective adventure and we 

are looking forward at participa- 




ting to the next 2012 Solar Decathlon 

Europe. 

This nevertheless depends on the 

possibility to find fundings and 

sponsorship very quickly in order 

to organize a precise working schedule. 

Learning from this first experience 

has shown that the critical 

phase of the project is the rapidity 

with which we are able to get the 

process started. Time lost at the 

beginning of the operation can never 

be regained after. 

The next time we definetely need 

to finish construction by April 2012 

so that we can tune the house and 

rehearse tours and general organization... 




Les développements du projet 

Future plans 

Par Pascal Rollet 

Two Armadillo Boxes® are now 

built in France. They constitute 

the memory of our collective adventure. 

They will also serve as a 

base for new researches and further 

training sessions on sustainable 

housing. Solar Decathlon Europe 

2010 is over and some of us 

are already making plans for the 

2012 session while others are working 

on the SDE 2014 issues. All the 

work that has been done to awaken 

conciousnesses about sustainable 

development in our country as well 

as all the energy that has been 

put into new generations’ training 

should not be wasted. The next 

graduating Masters’ classes of EN- 

Deux ArmadilloBox® sont désormais 

construites en France. Elles 

constituent la mémoire de notre 

aventure collective. Elles serviront 

aussi de support pour de nouvelles 

activités de recherche et de formation 

dans le domaine de l’habitat 

durable. La compétition 2010 est 

terminée et nous envisageons déjà 

l’avenir pour que cette expérience 

très enrichissante ne soit pas sans 

lendemain. Certains planifient déjà 

la prochaine session de 2012 tandis 

que d’autres sont à la manœuvre 

afin que la France accueille la compétition 

en 2014. Tout le travail de 

sensibilisation et de formation à la 

question de l’habitat durable qui a 

été fait, ainsi que toute l’énergie 

qui a été mobilisée pour la formation 

des nouvelles générations, 



SAG, GEM, Polytech’Savoie, Heigvd 

and UJF are coming up and they 

have accumulated experiences 

that nobody have had a chance 

to live before. They are prepared 

to carry the task further on. They 

must be given the opportunity to 

put this knowledge into action. 

It is our duty, as faculty, to build 

the conditions for them to usefully 

participate to the mutation in progress 

in the construction industry 

and in the energy business identified 

by the Grenelle Environmental 

French Law. Through the richness 

of the collective adventure as well 

as the results of the competition, 

the 2010 project has prooved to be 

good. 2012 ought to be better. It 

has to root deeper and deeper in 

a thickening layer of architectural, 

technical and practical solar 

culture. The R&D in architecture 

notion is slowly making its way in 

people’s minds. It is still a very fragile 

flame but the light has been 

ignited. Our role is to keep it alive 

and to make it grow so that it becomes 

a shared culture among architects, 

engineers, designers, 

urban planners, landscape architects, 

developers, building companies 

and craftmen. 

The mutualization of our means 

and the sharing of knowledge is 

getting started at a region scale. 

It must be kept going on so that a 

pool of excellence on sustainable 

habitat can emerge here. We must 

work in this direction. 

If we set our view on a not so far 

horizon we also think about 2014. 

After Spain, what a better place 

than France to organize a Solar 

Decathlon Europe ? The country is 

said to be late on sustainable development 

issues. That is precisely 

a good reason then: such an event 

would have a real impact on a large 

population and would therefore be 

very efficient. It would meet all 

efforts that have been initiated by 

the French government’s Grenelle 

Environmental Plan and the Euro- 

ne doivent pas être perdus. Les 

nouvelles promotions d’étudiants 

diplômables de l’ENSAG, de GEM, 

de Polytech’Savoie, de l’Heig-vd et 

de l’UJF, arrivent. En participant 

au SDE 2010 elles ont accumulé 

une expérience unique dont il faudra 

faire aussi bénéficier d’autres 

écoles et centres de recherche de 

la région. Ces étudiants sont préparés 

pour affronter la tâche et développer 

la recherche plus avant. Il 

est de notre responsabilité de leur 

fournir l’opportunité de mettre 

en application toutes les connaissances 

acquises. Nous devons donc 

construire les conditions nécessaires 

pour qu’ils puissent mettre à 

profit leurs compétences pour accompagner 

les mutations qui sont 

à l’œuvre tant dans le secteur du 

BTP que dans celui de l’énergie qui 

ont été bien identifiées par le Grenelle 

de l’environnement. 

Par la richesse de cette aventure 

collective comme par les résultats 

obtenus pendant la compétition, 

le projet 2010 a prouvé qu’il était 

bon. Le projet de 2012 devra être 

encore meilleur. Il devra s’ancrer 

toujours plus profondément dans 

la culture architecturale, technique 

et manageuriale en pleine 

sédimentation. La notion de R&D 

en architecture commence à faire 

son chemin dans les esprits et les 

grands enjeux de l’architecture 

font irruption dans les écoles d’ingénieurs. 

C’est une flamme encore 

vacillante, mais l’étincelle initiale 

a été décisive. C’est notre rôle de 

la faire grandir afin qu’elle devienne 

une véritable culture partagée 

entre les architectes, les ingénieurs, 

les designers, les urbanistes 

et les paysagistes, les promoteurs, 

les constructeurs et les artisans. 

La mutualisation des savoirs et des 

compétences à l’échelle de notre 

région est amorcée. Elle doit se 

poursuivre pour aboutir à la création 

d’un pôle d’excellence sur la 

conception de l’habitat de demain. 

Nous devons continuer à œuvrer 

dans ce sens. 

Si nous regardons un peu plus loin, 

nous pensons à 2014. Après l’Espagne, 

quel meilleur choix que la 

France pour organiser le Solar Decathlon 

Europe ? On dit notre pays 

en retard sur les questions du développement 

durable... C’est précisément 

pour cette raison que ce 


Les développements du proejt 

Future plans 

pean Global Climate Change Plan. 

Northern Europe countries and Germany 

are already very much aware 

of all the problems and, it has to 

be acknowledged, have been working 

hard on it since. They could 

be rewarded for this responsible 

attitude and this would be fair. 

But profitably speaking - on a mass 

educational point of view of course 

- France is a far better investment. 

Therefore, the French Minister of 

Housing, M.Benoit Apparu, has visited 

the Villa Solar in Madrid. He 

has seen what european universities 

are able to produce and what 

the competition level is. He has visited 

both French pavilions (Napevomo 

and Armadillo Box®). He has 

been impressed by the quality of 

the projects and by how the French 

teams were able to perform in such 

a competition. Members of his administration 

have analyzed the Solar 

Decathlon Europe opportunity 

and it has been decided to support 

a French candidacy for a possible 

2014 SDE event in Paris. Before the 

end of the competition, an official 

annoucement has been made 

in The French Ambassy in Madrid. 

Contacts have been made with the 

spanish and the american administrations 

in order to negotiate a 

MOU signature. 

We, as academic institutions, are 

are very happy that the idea that 

we had launched find such a positive 

echo. We wish to participate 

to this ambitious project as experienced 

consultants. We, as european 

citizens determined to fight 

for sustainable development at all 

possible levels, wish that this seed 

can grow under the sun... exactly ! 

serait le bon choix : l’événement 

aurait un tel impact sur un grand 

nombre d’esprits qu’il en deviendrait 

particulièrement efficace. 

Il viendrait à point nommé pour 

soutenir les démarches initiées 

dans le cadre du Grenelle de l’environnement 

et des engagements 

européens sur le changement climatique. 

L’Europe du nord et l’Allemagne, 

il faut le reconnaître, sont en 

avance sur ces questons et mériteraient 

de se voir récompensées 

pour cette attitude responsable. 

Mais du point de vue de la seule 

efficacité - en termes d’éducation 

et de formation des futurs prescripteurs 

et maîtres d’œuvre, mais 

aussi de sensibilisation des usagers 

- la France se révèlerait un bien 

meilleur «placement». 

C’est pourquoi le ministre français 

du logement, Benoit Apparu, a visité 

le Villa Solar de Madrid. Il a 

pu constater ce que les universités 

européennes sont capables de produire 

et à quel niveau la compétition 

se situe. Il a visité les deux 

pavillons français (Napévomo et 

Armadillo Box®) et a été impressionné 

par la qualité des projets 

comme par celle des équipes françaises 

engagées dans la compétrition. 

Son administration a analysé 

l’opportunité que représente le 

Solar Decathlon Europe et il a été 

décidé de lancer une candidature 

française pour organiser le SDE en 

2014 à Paris. L’annonce en a été 

faite à l’Ambassade de France à 

Madrid, avant même la fin de la 

compétition. Des contacts ont été 

pris avec les gouvernements espagnol 

et américain en vue de signer 

un Memorandum of Understanding 

à cet effet. 

En tant qu’établissements d’enseignement 

supérieur et de recherche, 

nous sommes très heureux 

que cette idée que nous avons 

initiée trouve un tel écho. Nous 

serons attachés à participer à ce 

projet en tant que consultants expérimentés 

et avertis. En tant que 

citoyens européens déterminés à 

agir en faveur du développement 

durable à tous les niveaux - et pour 

reprendre le leitmotiv qui fût le 

nôtre durant ces vingt-quatre derniers 

mois - nous espérons qu’il 

fleurira sous le soleil... exactement 

! 




7 - RETOUR SUR EXPERIENCE 

FEEDBACK OF EXPERIENCE 

Par Anne-Monique Bardagot 

Précisions méthodologiques 

Ce retour sur expérience s’appuie 

essentiellement sur : 

- des entretiens individuels ; 

- une réunion organisée le 13 

juillet 2010 par Pascal Rollet aux 

Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau 

rassemblant 31 personnes, principalement 

des étudiants et des enseignants 

ayant participés au Solar 

Decathlon Europe ; 

- une réunion avec tous les participants 

et tous les partenaires qui 

s’est déroulée à l’INES les 23 et 24 

septembre 2010 ; 

- et ma connaissance, en tant que 

membre de l’équipe pédagogique 

de la thématique de master de 

l’ENSAG « Architecture et cultures 

constructives », du déroulement et 

du contenu de l’enseignement assuré 

et des retombées de la participation 

au Solar Decathlon. 

Ce retour sur expérience tente de 

tirer des enseignements de cette 

première participation au Solar 

Decathlon. Faire le point a permis 

la poursuite de la réflexion collective 

et l’expression des points de 

vue croisés. Des premières pistes 

d’amélioration ont pu être dégagées 

tant du côté de l’enseignement 

que du côté de l’organisation 

d’une telle compétition. 



L’engagement dans la compétition 

En octobre 2008 quand Pascal Rollet 

et Patrice Doat,tous deux professeurs 

à l’ensag, ont monté un 

dossier de candidature pour le Solar 

Decathlon Europe, ils se sont 

rapprochés des Grands Ateliers de 

l’Isle d’Abeau et de l’Institut National 

de l’Energie Solaire pour, 

qu’avec l’ensag, ils portent le projet. 

Patrice Doat explique les grandes 

raisons de cet engagement : « La 

première raison de notre engagement 

dans la compétition tient au 

fait qu’elle offrait la possibilité 

de se mesurer aux établissements 

d’enseignement supérieur qui y 

participaient, c’est-à-dire vingt 

écoles du monde entier, d’Europe, 

d’Asie, des Etats-Unis... Cela nous 

mettait, nous école d’architecture 

de Grenoble, en position de 

concurrence, en position de se 

mesurer avec des écoles qui ont 

sur le développement durable pas 

mal d’avance. C’était hyper intéressant 

de participer. On en avait 

déjà entendu parlé. Répondre, 

alors que les directeurs des écoles 

d’architecture n’étaient pas vraiment 

favorables, était un peu un 

pari. Finalement on a eu raison, on 

a été classé 1er au niveau français, 

2ème au niveau européen et 3ème 

au niveau mondial, car ce sont 

deux écoles allemandes qui étaient 

classées devant nous, et 4ème au 

classement final. C’était un sacré 

pari de construire un prototype à 

Madrid car, autant on était habitué 

à répondre de façon très rapide à 

d’autres projets, mais là avec le 

niveau de finition, de contraintes… 

Mais on s’est lancé, car on sentait 

qu’il y avait tout a gagné. 

La deuxième raison, qui est importante, 

c’était de montrer que les 

Grands Ateliers, par leur grande 

halle, leur outillage, leur pont roulant, 

etc. et la logistique mise en 

place, permettaient de faciliter 

cette opération là. Non seulement 

ça valorisait l’école d’architecture 

de Grenoble, mais ça valorisait 

aussi les Grands Ateliers. Les 

Grands Ateliers ont été indispensables 

dans la réalisation du projet. 

Le troisième raison et atout, qu’on 

savait essentiel, c’est que pour 

monter des projets comme ça, il 

faut constituer des équipes, des 

équipes d’enseignants, des équipes 

d’étudiants prêts à participer et 

surtout créer une liaison entre des 

architectes, des ingénieurs, des 

thermiciens, un mélange entre des 

cultures, ce qui est une plus-value. 

» 

Les enseignants de l’ensag avaient 

conscience de se lancer dans une 

aventure ambitieuse, ils ne se 

doutaient pas que les exigences 

de cette compétition allaient tant 

demander en temps et en financements. 

Cette enthousiasmante 

aventure s’est révélée plus semée 

d’embûches que prévues, avec des 

difficultés à surmonter tout au long 

de ces deux années et un très fort 

investissement de tous ceux qui se 

sont engagés. Mais cette participation 

s’est révélée aussi être une 

expérience exceptionnelle très formatrice, 

stimulant l’enseignement 

encore plus qu’imaginé, et surtout 

ouvrant des pistes d’amélioration 

de l’enseignement en architecture 

et des pistes de recherche en architecture 

s’inscrivant dans une 

démarche de recherche et développement. 

« Le Solar Decathlon nous a explosé 

physiquement et intellectuellement 

aussi, ça ouvert des perspectives 

phénoménales d’un futur 

possible où l’interaction entre architecte, 

ingénieur, paysagiste, 

urbaniste se révèle incontournable 

dans la formation au niveau master. 

» confirme Pascal Rollet. 


Un engagement correspondant à un 

objectif prioritaire : renforcer la 

formation des futurs architectes 

Pascal Rollet et Patrice Doat ont 

tout de suite eu l’intuition qu’engager 

des étudiants du master dans 

la compétition du Solar Decathlon 

Europe allait dynamiser l’enseignement. 

Du point de vue pédagogique, se 

lancer dans l’aventure du Solar Decathlon 

était cohérent. En effet, 

depuis 2004, Pascal Rollet est responsable 

pédagogique de la thématique 

de master Architecture et 

cultures constructives, avec une 

équipe enseignante pluridisciplinaire. 

Cette thématique a comme 

objectif essentiel d’inciter les 

étudiants à penser de façon prospective 

et créative de nouvelles 

formes d’habitat et à proposer des 

projets de logements « légers (pour 

la planète) et pas chers », efficaces 

énergétiquement et accessibles financièrement 

à tous, en intégrant, 

très fortement les notions d’économie 

(faire le plus avec le moins, 

atteindre une meilleure maîtrise 

énergétique, anticiper pour réduire 

les charges de fonctionnement 

et d’entretien). 

En première année de Master la 

connaissance des matériaux et des 

systèmes constructifs sont privilégiés 

pour appréhender de manière 

théorique et pratique, avec 

des temps d’expérimentation aux 

Grands Ateliers, les liens entre 

logique de conception et logique 

constructive à l’échelle de l’objet 

architectural. En deuxième année 

de Master l’accent est mis sur la 

complexité et la nécessité de penser 

les différentes échelles d’un 

projet d’habitat en liaison avec 

son territoire d’implantation et ses 

modes de production. Au premier 

semestre, les étudiants conçoivent 

un projet de logements économique. 

Les questions du mode de 

développement urbain, de l’intégration 

dans le paysage, de la gestion 

des énergies et des matériaux 

locaux et des filières de construction, 

sont traitées dans le cadre 

spécifique de chaque situation, urbaine, 

périurbai ne ou rurale. 

En 2008-2009, « Architecture et 

Cultures Constructives » a été 

choisi par la Cité de l’Architecture 

et du Patrimoine pour organiser au 

premier semestre un atelier dans 

le cadre de l’exposition « Habiter 

écologique, quelles architectures 

pour la ville durable ?» qui a eu lieu 

du 13 mai au 1er novembre 2009. 

Les étudiants de deuxième année 

de master impliqués dans cet événement 

ont conçu une quinzaine 

de projets d’habitat éco-responsable 

très économique et ont remporté 

le premier prix, le troisième 

et une mention. Ces trois projets 

ont été présentés à l’exposition et 

dans le n°8 d’avril/mai 2009 de la 

revue Ecologik. 

Et c’est au second semestre de 

cette même année que la majeure 

partie de ces étudiants s’engouffre 

dans la participation à la compétition 

universitaire internationale du 

Solar Decathlon Europe. Cette première 

année du Solar Decathlon, 

est proche d’une phase de conception 

« traditionnelle », les étudiants 

répartis en petites équipes 

conçoivent une dizaine de projets 

d’architecture susceptibles de devenir 

le prototype adapté à la compétition 

de Madrid. Ces étudiants 

sont encadrés par une équipe pédagogique 

pluridisciplinaire élargie 

composée d’architectes, d’ingénieurs, 

d’un urbaniste, d’une 

ethno-sociologue, de paysagistes 

et de spécialistes de la communication 

et du management. 

Ces deux opérations, tout particulièrement 

le Solar Decathlon, ont 

fourni l’occasion de solliciter de 

nouveaux partenaires extérieurs, 

dont la participation vient depuis 

enrichir la formation (INES, CSTB, 

Polytech-université de Savoie, UJF, 

GEM) et permet d’envisager avec 

des connaissances scientifiques et 

techniques récentes, des réponses 

plus prospectives. L’équipe enseignante, 

se rendant compte que ce 

type d’événements stimule l’investissement 

des étudiants et facilite 

la sollicitation et la participation 

de différents spécialistes en écoconception, 

a décidé d’introduire 

dans sa pédagogie une implication 

dans des événements ou des 



gnement. 

Même pour les étudiants qui ont 

effectué leur année de master 2 

en 2008-2009 et ont donc conçu 

des projets n’aboutissant pas à la 

construction d’un prototype, la 

dynamique mise en place a déjà 

constitué un plus dans leur formation, 

comme en témoignent les 

deux extraits suivants de commentaires 

d’étudiants. 

« A travers cette année, nous avons 

été bien préparés au métier d’architecte 

et à ce qu’il englobe. 

Nous avons notamment mieux appréhendé 

son rôle et sa place dans 

le domaine de la conception et 

de la construction. En effet, nous 

avons abordé avec notre Projet de 

Fin d’Etudes une bonne partie des 

processus qui composent la réalité 

de ce métier.» Anaïs Romand et 

Francis Terraz, étudiants en master 

2 en 2008-2009 

« Après deux années de formation 

au sein du master Architecture et 

cultures constructives sur le thème 

de l’habitat éco-responsable, nous 

avons acquis un certain nombre de 

connaissances sur les matériaux, les 

logiques constructives, la question 

du logement, le développement 

durable, ainsi que sur d’autres 

domaines de connaissances indispensables 

pour pratiquer l’architecture 

en pensant la société mais 

aussi le devenir des villes, du territoire 

et de la planète. Avec une 

première année centrée sur l’ap- 

partenariats spécifiques, comme 

les deux précités et également 

celui établi avec le Conseil Général 

de Saône-et-Loire qui offre 

une accroche avec un territoire et 

un travail avec des élus de différentes 

communes (Cluny, Louhans, 

Tournus…). Les projets ainsi développés 

sont propices à la création 

de synergies avec les milieux professionnels, 

des industriels et des 

élus, ce qui est en définitive très 

bénéfiques pour les étudiants. 

C’est ainsi qu’en 2008-2009 

quelques étudiants ont centrés 

leur Projet de fin d’études sur une 

opération de logement à Louhans, 

des logements étudiants à Cluny 

et qu’en 2009-2010 quatre projets 

de fin d’études étaient axés 

sur la conception d’un écoquartier 

à Tournus. Maintenir des projets 

ancrés dans un territoire et accordant 

de l’attention aux différentes 

échelles du développement durable 

demeure important. 

Mais la participation au Solar decathlon 

s’est pleinement concrétisée 

durant la deuxième année et 

en particulier avec le moment très 

intense de la compétition à Madrid, 

impliquant tous les étudiants 

du master 2 et une dizaine d’étudiants 

de master 1, voire même 

quelques étudiants de première et 

deuxième année du cycle licence, 

comme l’expérience la plus exceptionnelle 

et la plus porteuse de 

changements au niveau de l’enseiproche 

des matériaux et de leurs 

mises en œuvre, et une deuxième 

année plus axée sur la recherche 

d’un habitat respectueux de l’environnement 

mais également soucieux 

des attentes et moyens des 

habitants, nous avons beaucoup 

appris. Ces travaux nous ont donné 

un bagage non négligeable pour 

entrer dans la vie professionnelle 

dans de bonnes conditions. » Eve- 

Marie Delqué, Bérangère Monnet et 

Delphine Uguen 

De plus, la participation au Solar 

Decathlon a eu des retombées 

directes, non seulement au niveau 

du master mais encore dans 

l’enseignement général dispensé 

à l’ENSAG, comme le précise Patrice 

Doat. « La participation au 

Solar Decathlon a été une expérience 

intéressante pour tous les 

étudiants du master grâce à Thomas 

Jusselme, Laurent Tochon, 

Jean-Christophe Fluhr, toutes les 

personnes qui, en complément 

de l’équipe pédagogique, ont entouré 

les étudiants. Ces conseillers 

scientifiques et techniques participent 

depuis à l’enseignement, en 

particulier Thomas Jusselme qui, 

comme enseignant associé, donne 

des cours dès le cycle licence. » 

Pour Stéphane Sadoux, urbaniste, 

enseignant faisant partie de 

l’équipe pédagogique Architecture 

et cultures constructives : 


Un engagement correspondant à un objectif prioritaire : renforcer 

la formation des futurs architectes 

« Au-delà de l’Armadillo Box présentée 

sous toutes ses coutures à 

Madrid se cache un potentiel immense 

: celui de la transposition 

des principes qui sous tendent sa 

conception – je parlerai ici de la 

philosophie qui motive ses concepteurs 

– à une plus grande échelle. 

Bien entendu, cela ne relève pas 

du concours à proprement parler 

mais il me semble que la participation 

au SDE n’est pas une fin en 

soi : le rôle de ce type d’événement 

est avant tout d’impulser ou 

d’encourager une démarche dans 

les différents établissements d’enseignement 

supérieur qui y participent. 

Cette vision du concours 

prend tout son sens dans un cadre 

pédagogique. » 



Une belle aventure et une expérience 

exceptionnelle 

Pour les étudiants, il est certain 

que la participation au Solar Decathlon 

a été globalement une 

belle aventure, mais surtout cette 

participation leur a offert l’opportunité 

d’un renforcement considérable 

de leurs compétences. 

Cédric Gaillard, étudiant qui s’est 

investi dans la compétition dès 

sa première année de master, va 

jusqu’à dire : « Nous avons à travers 

cette expérience été propulsés 

au rang d’architectes à part 

entière vis-à-vis des entreprises 

et partenaires avec les responsabilités 

qui vont avec, ce qui nous 

a permis d’acquérir une véritable 

expérience, en étant confrontés 

réellement à notre futur métier 

d’architecte avant même d’être 

diplômés. » 

Pascal Rollet résume très clairement 

l’impact de cette participation 

ainsi : « Le fait de devoir 

construire la maison et de tester 

son comportement afin de la préparer 

pour la compétition a changé 

radicalement l’approche que nous 

pouvions avoir de la conduite d’un 

projet d’architecture dans un cadre 

pédagogique. Pendant la deuxième 

année de développement du projet, 

les étudiants se sont trouvés 

confrontés à une phase de mise au 

point architecturale et technique 

qu’il ne leur est habituellement 

pas donnée de connaître dans le 

cadre des écoles d’architecture. 

La discussion directe avec des dirigeants 

d’entreprises ou avec des 

techniciens des bureaux d’étude 

intégrés, accompagnée de l’expérience 

de la construction complète 

d’un bâtiment les a projeté au 

cœur de la réalité professionnelle 

et les a placés face à la lourde responsabilité 

d’assurer la cohérence 

globale du projet sous tous ses aspects, 

de l’esthétique aux difficultés 

de la logistique. Même si elle 

fut éprouvante, cette expérience 

très intense leur a permis de faire 

un pas de géant dans l’acquisition 

de compétences qui ont élargi leur 

horizon du savoir spécifique de 

l’architecte pour les uns, de l’ingénieur 

pour les autres. Elle leur aura 

surtout montré comment mettre 

en place le processus de conception 

partagée indispensable dès 

lors que l’on aborde la question 

des bâtiments écologiques à énergie 

positive. Elle leur aura aussi 

montré comment des partenaires 

industriels gèrent le développement 

d’un projet de recherche appliquée, 

c’est-à-dire comment le 

réel se « fabrique » autour d’eux. 

Ils ont ainsi pu participer à la mise 

au point de panneaux solaires photovoltaïques 

à haute performance 

montés avec un système mécanique 

de brise-soleil orientable 

motorisé, à celle de volets roulants 

à lames orientables autonomes en 

énergie, à la fabrication spécifique 

de menuiseries très isolantes, à 

l’optimisation d’un système de 

pompe à chaleur, à la mise en application 

d’un dispositif innovant 

de brumisation, ou encore à la fabrication 

de panneaux radiants en 

terre. Ils ont pu voir les itérations 

de la conception industrielle et la 

confrontation des a priori techniques 

des divers intervenants. Ils 

ont mesuré le poids des contraintes 

économiques et du respect d’un 

budget. Ils ont joué le rôle d’arbitres 

dans le choix de certains 

matériaux, parfois au grand dam 

de certains fournisseurs. Ils ont 

vécu les angoisses des délais d’approvisionnement, 

du planning de 

fabrication en deux mois et de l’organisation 

des transports des GAIA 

à Madrid en trois jours. Ils ont pu 

évaluer l’impact des composants 

industriels sur la forme architecturale. 

Ils ont assuré l’intégration 

de tous ces systèmes pour qu’ils se 

fondent en un tout qui fonctionne 

et atteigne un certain niveau de 

performance prédéfini : une maison 

solaire autosuffisante en énergie, 

démontable et remontable en 

dix jours... » 

Nicolas Dubus, architecte, maîtreassistant 

associé, enseignant dans 

le master Architecture et cultures 

constructives, qui s’est très impliqué 

dans les différentes étapes 

de la réalisation d’Armadillo Box : 

fabrication et prémontage aux 

Grands Ateliers, montage à Ma 


drid, puis démontage et installation 

du prototype à côté des 

Grands Ateliers, met en avant la 

transformation du rapport enseignant-étudiant. 

« Globalement, la 

participation au Solar Decathlon 

Europe a été pour moi un moment 

extraordinaire, sortant vraiment 

de l’ordinaire. On a vécu des moments 

forts, durs parfois, mais 

très forts. Je pense que pour les 

étudiants c’est un peu la même 

chose, ils sont passés par des moments 

assez difficiles de remises 

en cause, de grandes périodes de 

doute, c’est certain. Aujourd’hui 

avec un petit peu de recul, les 

étudiants sont unanimes pour dire 

qu’en effet ça a été des moments 

extrêmement enrichissants, notamment 

au niveau pédagogique. 

L’aventure, car ça a été vraiment 

une aventure ce solar decathlon, 

une aventure humaine en premier 

lieu pour les étudiants et pour les 

enseignants. Ca nous a permis de 

nous rapprocher, de mieux nous 

connaître, de travailler encore 

plus ensemble. Entre certains enseignants 

de l’équipe pédagogique 

les relations étaient très ponctuelles, 

la même chose j’imagine 

pour les étudiants. Une aventure 

humaine de relations fortes entre 

enseignants et étudiants, en tout 

cas pour ma part, particulièrement 

proche avec un dépassement encore 

plus important que les autres 

années de la relation enseignantsélèves 

pour aller vers une espèce 

de progression mutuelle. C’est un 

point particulièrement positif de 

ce type d’intervention. Je parle 

d’aventure pédagogique aussi évidemment 

parce que c’est complètement 

inhabituel, en tout cas 

jusqu’à présent pour nous, d’aller 

aussi loin dans la recherche et dans 

l’application de cette recherche. 

En tant que professionnel ça m’a 

apporté beaucoup de choses parce 

qu’on a travaillé sur des sujets très 

pointus que je n’ai pas forcément 

l’occasion d’aborder si loin en tout 

cas. C’est un enrichissement. Les 

étudiants nous apportent aussi 

beaucoup, par leurs propres réflexions. 

On dépasse complètement 

la position de l’enseignant 

derrière son bureau qui dispense 

son savoir. Et le savoir que l’on acquière 

là, se construit au fur et à 

mesure de l’avancement de l’expérience.» 

Nicolas Dubus 

Pour Thomas Jusselme, ingénieur 

en éco-conception, cette participation 

présentait plusieurs avantages 

puisqu’elle apportait aux 

étudiants : « la motivation par 

la compétition ; une expérience 

unique de suivre toutes les étapes 

du métier de l’architecte de la 

conception à la réalisation ; la 

possibilité de découvrir les techniques 

et compétences d’une vingtaine 

d’autres universités dans le 

monde. » 

« Le bilan de deux ans est un bilan 

absolument exceptionnel, à 

tous niveaux. Le fait de travailler 

sur un projet commun entre architectes, 

ingénieurs, techniciens, 

commerciaux, c’est fort, on peut 

apprendre beaucoup plus. Il y a des 

échanges tant côté étudiants que 

côté enseignants, parce qu’il s’agit 

d’un vrai projet, un projet en compétition 

et ça c’est l’apport de la 

participation au Solar Decathlon. 

Et puis, le comité scientifique que 

nous avons constitué nous a finalement 

fait connaître et ça a permis 

surtout à Pascal de coordonner 

le projet au niveau national aussi 

bien avec L’INES, qu’avec le CSTB 

et avec des tas d’autres partenaires 

universitaires, institutionnels, 

professionnels et industriels 

que l’équipe a su fédérer. » Patrice 

Doat 



Vers une approche R&D en architecture 

Toutes les activités réalisées dans 

le cadre de la compétition du Solar 

Decathlon se situent bien dans 

la thématique habitat éco-responsable 

(Solar Decathlon), mais ouvrent 

en plus des perspectives que 

Pascal Rollet, et quasi l’ensemble 

des participants, trouvent « phénoménales 

: recherche et développement 

(R&D) en architecture en 

interaction entre architectes, ingénieurs, 

urbanistes, paysagistes. 

L’opération qui a été réalisée à 

Madrid et tout le travail amont 

montre toute la richesse potentielle 

de ce travail interdisciplinaire 

et interprofessionnel. » 

Pour Pascal Rollet « Le Solar Decathlon 

Europe 2010 accélère 

l’évolution de la recherche en architecture 

qui va de paire avec 

une évolution de notre conception 

de l’architecture même. Elle 

constitue une opportunité unique 

d’élargissement du rôle des architectes 

dans la société en ce 

qui concerne l’aménagement des 

milieux de vie des établissements 

humains puisqu’elle fait du projet 

d’architecture un véritable 

outil de recherche fédérateur des 

résultats d’autres recherches appliquées. 

[…] La participation au 

Solar Decathlon nous a appris que 

dès qu’on se pose la question de 

l’habitat éco-responsable, tout 

compte. Il faut être d’une vigilance 

absolue sur tout. On constate 

que l’on n’est pas loin du podium. 

Mais pour y accéder, Il s’agit d’être 

pointu et coordonné sur tous les 

paramètres, chaque élément est 

déterminant. On ne peut rien négliger 

et l’intuition ne suffit pas. 

Chaque décision doit être prise de 

manière extrêmement informée, 

les choix doivent être extrêmement 

raisonnés. Il faut se doter 

d’outils de contrôle, de recherche, 

d’approfondissement dans tous les 

domaines. Il faut plus d’interaction 

entre les disciplines. 

Il faut aussi fabriquer le lieu de cet 

enseignement pluridisciplinaire, 

polytechnique. On a mis en place 

les bases, les rudiments. Reste à 

créer ce lieu avec les gens les plus 

compétents. 

Le Solar Decathlon a été une expérience 

humaine très enrichissante 

pour les étudiants : une « belle 

aventure » pédagogique pour comprendre 

ce qu’est la R&D. C’est un 

outil de formation exceptionnel. Il 

faut recommencer tout de suite, 

car c’est un moment décisif pour 

se positionner sur ce créneau et 

il ne faut absolument pas le manquer. 

» 

Pour donner un exemple de piste 

de Recherche et Développement 

mise en évidence par les résultats 

obtenus avec le prototype Armadillo 

Box, on peut retenir celle 

d’une exploration plus approfondie 

des qualités thermiques du maté- 

riau terre. « On doit continuer à 

travailler sur les murs en terre, aux 

qualités largement supérieures à 

que ce que l’on pensait. C’est impressionnant, 

pas de condensation 

comme sur d’autres matériaux, 

la terre régule la condensation. » 

déclare Laurent Tochon, ingénieur 

conseil énergie renouvelable du 

bâtiment. Pascal Rollet confirme : 

« C’est une piste de R&D que l’on 

tient là et qui est très solide, mais 

on manque encore de données. 

Une thèse serait à engager. » 


Le Solar Decathlon, excellent catalyseur 

des rapports entre architectes et 

ingénieurs 

L’équipe enseignante d’Architecture 

et cultures constructives, déplorant 

la faiblesse de l’enseignement 

en éco-conception à l’ensag, 

s’est appuyé sur la participation 

au Solar Decathlon pour « attirer 

» des ingénieurs. Leur conviction 

était que, sans l’apport d’experts/chercheurs 

et le croisement 

des connaissances récentes et 

l’échange d’expériences entre architectes 

et ingénieurs, il est vain 

d’imaginer concevoir des habitats 

atteignant une autonomie énergétique 

de façon économique, voire 

simplement les objectifs prévus 

par le Grenelle de l’environnement 

en termes d’efficacité énergétique 

et de limitation des émissions de 

gaz à effet de serre, à un prix abordable 

pour le plus grand nombre. 

Après deux années d’ouverture de 

l’enseignement aux ingénieurs, 

il est devenu impensable pour 

l’équipe enseignante de ne pas 

pérenniser et développer encore 

plus les apports des ingénieurs et 

également les collaborations entre 

étudiants en architecture et élèves 

ingénieurs. 

« Avant, à ma connaissance, les relations 

étaient proches de zéro. Je 

dirai plutôt qu’il y a une création 

de relations entre architectes et 

ingénieurs. De mon point de vue, 

un maître d’œuvre est au confluent 

de toutes les disciplines du bâtiment. 

Ainsi, qu’il soit confronté 

lors de ses études aux futurs acteurs 

dont il aura la responsabilité 

est impératif et indispensable 

à sa formation. Pour cela, le solar 

decathlon est un excellent catalyseur. 

» Thomas Jusselme 

Un début de collaboration entre 

étudiants en architecture et 

élèves ingénieurs d’une richesse 

exceptionnelle 

En décembre 2008 Polytech-Université 

de Savoie a proposé à deux 

de ses étudiants Jean-Christophe 

Fluhr et Laurent Tochon, en formation 

continue au sein de la spécialisation 

Energies renouvelables 

et bâtiment, dans le cadre d’une 

reconversion professionnelle, de 

prendre en charge la conception 

énergétique et les calculs de simulation 

du projet Armadillo-Box. 

Leurs apports ont eu des retombées 

importantes sur la formation 

des futurs architectes. Cela est du 

en grande partie à leur capacité à 

très vite s’adapter au faible niveau 

de connaissances en thermique 

des étudiants en architecture et 

à transmettre des notions de base 

fondamentales en thermique, des 

définitions et des données pour que 

les étudiant puissent comprendre 

l’essentiel. Cela tient aussi beaucoup 

à leurs profils atypiques. En 

effet, il est important de souligner 

qu’à la différence de la grande 

majorité des élèves ingénieurs qui 

sortent de classes préparatoires, 

voire pour quelques uns du lycée, 

ils possédaient une expérience 

de travail professionnel de plusieurs 

années et une maturité plus 

grande qui ont favorisé leur implication. 

Leurs contributions, associant 

conseils et formation, ont 

facilité à un tel point l’acquisition 

des connaissances en thermique, 

que l’équipe pédagogique leur a 

demandé de prolonger leur participation 

en 2009-2010 après l’obtention 

de leur diplôme et les a intégrés 

dans l’équipe de conception 

du projet Armadillo-Box. A côté de 

cours et TD abordant les questions 

énergétiques et l’intégration des 

systèmes ENR dans la conception 

architecturale qu’ils ont assurés 

cette année, ils ont pu être chargés 

grâce à un financement de la 

Région Rhône-Alpes de l’élaboration 

d’une base de données que 

les étudiants de master des années 

suivantes pourront utiliser pour 

éclairer leurs connaissances et, de 

là, leurs choix. 

Des tensions et incompréhensions 

à lever 

Début 2010, l’Université de Savoie 

et l’ENSAG ont signée une convention 

de partenariat pour que plus 

d’élèves ingénieurs s’engagent 

dans la compétition du Solar Décathlon 

et participent éventuellement 

à la candidature 2012. 

Mais, les quatre élèves ingénieurs 

de Polytech-Université de Savoie, 

au-delà de leur satisfaction d’avoir 



travaillé sur « un réel projet transversal 

qui regroupe l’architecture 

et l’ingénierie, et de se trouver 

confrontés à un vrai projet de A à 

Z, ne pas rester que sur le papier. » 

comme le dit l’un d’entre eux, ont 

révélé avoir eu du mal à collaborer, 

sans tensions et frustrations, avec 

les étudiants en architecture. Les 

difficultés qu’ils ont rencontrées 

et pu exprimer, conduisent à être 

plus vigilant sur le départ de toute 

nouvelle implication d’élèves ingénieurs. 

Pascal Perrotin, enseignantchercheur 

à Polytech-Université de 

Savoie nous a permis de prendre 

très clairement conscience des 

difficultés éprouvées par ses étudiants. 

« Mes élèves, les quatre qui ont 

été affectés sur Armadillo Box, 

ont été extrêmement frustrés. Ils 

travaillaient sur des éléments, ils 

avaient des résultats, mais lors des 

échanges en visioconférence (c’est 

pas le mieux non plus) ils étaient 

confrontés à l’évolution du projet, 

leurs résultats donc devenaient caducs. 

Il y avait un décalage entre 

les calculs réalisés et les évolutions 

du projet. 

Or on peut avoir, de leur part, un 

apport très important Le problème 

est du à des fonctionnements différents. 

Les étudiants en architecture 

reviennent sur les solutions 

proposées, alors que les élèves 

ingénieurs travaillent sur une solution 

définitive. Il y a eu des phases 

de remise en question importantes. 

Il s’agit en fait de vérifier la faisabilité 

et les problèmes, plus que 

d’effectuer des calculs très poussés. 

Il faut impérativement savoir 

qu’il y a des étapes d’esquisse. 

C’est très important que les étudiants 

l’entendent. 

Quand on prend une esquisse d’architecte, 

l’architecte n’est plus 

là, il n’intervient plus. L’idéal serait 

qu’on arrive ensemble à faire 

évoluer les solutions et à stabiliser 

plus vite le projet. Il faudrait pouvoir 

déclarer dès le début que l’on 

ne travaille pas sur des solutions 

finalisées, bien préciser que ce 

n’est pas l’objectif de la démarche 

et qu’il y a des phases de remises 

en question très importantes. Il 

faudrait plutôt travailler sur la faisabilité 

de telle ou telle option et 

impliquer les étudiants dès le début 

du projet, ce qui permettrait 

peut-être aussi de stabiliser le projet 

plus rapidement. La démarche 

itérative devrait servir à stabiliser 

le projet progressivement. 

Il est important de bien déclarer 

les règles et le mode de fonctionnement 

en collaboration en amont. 

Par ailleurs, les visioconférences 

ça ne fonctionnent que si les gens 

se connaissent au préalable. Il est 

donc indispensable de prévoir aussi 

des rencontres, des échanges plus 

directs. » 

Après ces explications, Guillaume 

Pradelle, étudiant en master 2 puis 

jeune diplômé en architecture, qui 

suit depuis le début le projet Armadillo 

Box, donne un exemple d’incompréhension 

mutuelle. « Après 

avoir émis différentes hypothèses 

de structures, nous leur transmettons 

celle que nous souhaitons 

développer, afin qu’ils puissent 

vérifier la faisabilité. Après deux 

semaines sans nouvelle, ils finissent 

par nous présenter des calculs 

détaillés avec les dimensionnements 

précis de l’hypothèse que 

nous leur avions proposée, sans 

remettre en question le schéma 

structurel, ni proposer d’améliorations. 

Les sections de la structure 

métallique étant trop importantes, 

nous cherchons alors des solutions 

techniques permettant de réduire 

l’emploi de matière au cours de 

longues séances de visioconférences. 

A chaque hypothèse, ils 

nous transmettent les mêmes notes 

de calculs extrêmement détaillées 

et complètes. Bien entendu, tout 

le monde commence à perdre patiente 

: nous parce que nous les 

trouvons lents à calculer, eux 

parce que les résultats qu’ils nous 

communiquent ne nous conviennent 

pas. Derrière cette tension, 

se cachait en réalité un problème 

de compréhension et de culture. 

Eux sont habitués à fournir une solution 

directe à un problème posé, 

avec l’enjeu que la structure soit 

techniquement viable. Nous, nous 


Le Solar Decathlon, excellent catalyseur des rapports entre 

architectes et ingénieurs 

étions dans un processus destiné à 

affiner la structure pour la rendre 

plus légère visuellement, pour réduire 

l’emploi de matériaux, donc 

le poids, les coûts et l’impact environnemental. 

A chaque échange, 

ils pensaient donc nous fournir la 

note de calcul finale, quand nous 

ne voulions que des prédimensionnements 

réguliers pour valider ou 

faire évoluer les solutions envisagées. 

Un processus créatif itératif 

contre un processus cartésien. En 

partageant dès le début les objectifs 

et le processus d’avancement, 

nos relations auraient été plus 

simples et plus fructueuses. » 

Samuel Nemoz étudiant en architecture, 

en master 2 en 2009-2010, 

mais aussi diplômé INSA, qui a axé 

son travail sur la conception des 

variations de l’Armadillo Box, a 

saisi immédiatement tout l’enjeu 

d’un travail en collaboration avec 

les élèves ingénieurs de Polytech. 

Cependant, ayant intégré les deux 

cultures de par sa double formation, 

il a également bien perçu 

quelques uns des problèmes. 

« Les objectifs initiaux de l’Armadillo 

Box de performances d’autosuffisance 

énergétique à l’échelle 

de l’habitat rendent indispensable 

la conception de variations plus 

denses conditionnées par ces enjeux 

de production et de consommation 

énergétique. Étant à l’aise 

avec ces sujets, j’ai pu fournir au 

groupe rapidement les éléments 

directeurs orientant la conception 

de ces densifications, notamment 

en ce qui concerne la densité compatible 

avec l’autosuffisance énergétique 

du projet et les lignes directrices 

pour optimiser les parois 

et réduire la consommation du projet. 

J’ai également travaillé avec 

une ingénieure thermicienne de 

l’université Polytech Savoie sur la 

simulation thermique-dynamique 

des différentes variations afin d’en 

faire ressortir les différentes pistes 

pour l’optimisation des projets. Ce 

travail m’a beaucoup plu car une 

collaboration étroite entre la thermique 

et l’architecture permet 

d’enrichir le projet, chaque discipline 

renforçant l’importance de 

l’autre. Par contre, il m’a semblé 

qu’au niveau du travail d’esquisse, 

s’il n’est pas nécessaire de passer 

trop de temps à développer des 

calculs trop précis, il est essentiel 

de choisir pour le projet de grandes 

orientations compatibles avec les 

objectifs énergétiques du projet. 

Si ces orientations ne sont pas 

prises dès cette phase, le risque 

est de devoir mettre en place des 

dispositifs de compensations actifs 

pour corriger les incidences d’une 

mauvaise conception initiale. Et 

cela à mon avis n’est pas un gage 

de réussite, ni de durabilité, dans 

le temps. Pour cela je pense qu’il 

est important pour l’architecte de 

s’entourer de spécialistes compétents 

et expérimentés avec qui la 

communication lui est facile. Il me 

semble que c’est à ce niveau que 

se pose le plus de problèmes entre 

ces acteurs dont la bonne collaboration 

est une condition nécessaire 

au développement d’un projet 

réussi. Pour cela chacun doit 

y mettre du sien et faire l’effort 

de s’approprier le langage et les 

concepts que manie son interlocuteur. 

» 

Même si les rapprochements entre 

disciplines, différentes mais complémentaires, 

exigent des efforts, 

il sont à développer impérativement. 

Car comme le souligne 

Guillaume Pradelle : « L’architecture 

est une pratique d’échange 

entre des partenaires. Or, paradoxalement, 

les formations sont extrêmement 

cloisonnées. Au cours 

des études, chacun évolue dans sa 

propre école ou université, sans 

lien avec les acteurs qu’il sera 

amené à côtoyer dans sa pratique 

professionnelle, sans connaître le 

fonctionnement et la culture de 

ces futurs partenaires. Rien dans la 

formation ne prépare à une collaboration 

productive avec les futurs 

membres de l’équipe de projet, à 

l’exception de quelques initiatives 

marginales, qui sont peut être l’espoir 

d’un changement à venir. Le 

Solar Decathlon fait partie de ces 

initiatives ayant amenés différentes 

formations à se réunir, voire 



à s’unir, pour un projet commun. 

Et ces relations n’ont évidement 

pas toujours été faciles, car c’est 

le moment de découvrir l’autre et 

son fonctionnement. Au début les 

incompréhensions sont grandes et 

il est alors plus facile de penser 

que l’autre est idiot et que c’est 

lui qui ne comprend rien. Mais 

lorsque enfin on commence à dialoguer, 

et qu’on peut échanger sur 

nos cultures, nos savoirs, nos projet… 

alors s’installe une véritable 

émulation qui enrichit chacun, 

et qui en architecture enrichit le 

projet. Bien sûr il reste parfois 

difficile de se mettre d’accord sur 

des points de vue très spécifiques, 

mais une fois le dialogue en place 

et les appréhensions tombées, les 

relations deviennent plus simples 

et plus productives.» 

Les étudiants de Polytech-Savoie 

impliqués dans le Solar Decathlon 

en 2009-2010 reconnaissent que 

« C’est bien d’avoir une première 

expérience. Avoir participé au montage 

du prototype à Madrid nous a 

permis de connaître quelques master1 

avec qui on va être amené 

à travailler l’année prochaine. » 

« On n’était pas assez investis sur 

la compétition, on n’a pas assez 

participé, mais on saura comment 

ça marche pour la prochaine. Par 

ailleurs, on s’est trouvé dans l’embarras 

avec les questions précises 

des visiteurs. Il est important de 

connaître vraiment le projet. » 

Un accord unanime pour améliorer 

et renforcer la collaboration 

entre étudiants en architecture 

et élèves ingénieurs 

Ce qui est certain c’est qu’un rapprochement 

entre étudiants en architecture 

et élèves ingénieurs est 

souhaitable, au-delà de mettre au 

point un projet, pour améliorer et 

rendre plus fructueuses les relations 

professionnelles à venir. 

« L’alliance avec les ingénieurs 

nous positionne plus dans le monde 

du travail, et dans ce que ce travail 

d’architecte demande comme 

réflexion et comme médiation dans 

la conception d’un projet. Cela 

nous met face à nos responsabilités, 

nos qualités et nos lacunes de 

maître d’œuvre.» extrait d’une 

fiche d’évaluation des enseignements 

(un étudiant en architecture 

de master 2, en 2008-2009) 

Et pour la compétition du Solar 

Decathlon, cette alliance est inévitable, 

ce qu’exprime bien Elsa 

Pillon, étudiante en master 1 en 

2009-2010, qui a participé aux 

phases chantier de l’Armadillo 

Box aux Grands Ateliers et à Madrid. 

« Pour pouvoir réaliser ce 

prototype, il a fallu que tous les 

membres de l’équipe s’investissent 

dans le projet. Cela m’a montré 

qu’une équipe soudée est bien 

plus productive que si chacun fait 

ce qu’il veut dans son coin. Cela 

rejoint donc ce que je pensais du 

travail des architectes entre eux 

et avec les autres corps de métier. 

Le partenariat créé avec Polytech-Savoie 

renforce d’ailleurs 

cette idée de travail en commun et 

d’échanges. L’architecture n’est 

pas un métier qui peut s’exercer 

en solo mais qui demande de nombreux 

échanges pour mener à bien 

un projet, de sa conception à sa livraison, 

en passant par sa mise au 

point et sa construction. » 

D’où l’importance de prévoir un 

peu de temps, au début, pour faciliter 

une compréhension mutuelle 

des cultures et savoirs respectifs, 

des compétences, des pratiques, 

des logiques, du vocabulaire, des 

attentes des uns et des autres. 

C’est une des clés de la qualité de 

la collaboration et un atout pour 

leurs futures pratiques professionnelles. 

Des pistes pour améliorer le travail 

en collaboration architectesingénieurs 

émergent, comme celle 

de prévoir très vite, à la rentrée 

prochaine, une rencontre avec les 

étudiants de Polytech – Université 

de Savoie, tout comme il y en a 

eu avec les étudiants de l’Ecole 

de management de Grenoble. Il a 

été convenu également, et cela est 

très important d’un point de vue 

pédagogique, d’avancer ensemble 

dans l’élaboration du projet, bref 

de mieux collaborer. 


Le Solar Decathlon, excellent catalyseur des rapports entre 

architectes et ingénieurs 

Faire travailler ensemble, de façon 

complémentaire sur le même 

projet des étudiants en architecture 

et des étudiants ingénieurs a 

révélé à quel point il est indispensable, 

pour éviter les incompréhensions 

et donc les frustrations, 

de passer un peu de temps à la découverte 

mutuelle des cultures et 

savoirs respectifs, du processus de 

conception architecturale avec ses 

remises en cause, mises au point, 

modifications et réajustements fréquents 

et le fonctionnement plus 

« linéaire » des ingénieurs n’ayant 

pas encore été confrontés au travail 

des architectes. Ce constat 

oblige à repenser dans les enseignements 

de part et d’autre une 

« introduction», une préparation. 

Il ne faut pas négliger le temps 

de la rencontre, de la découverte 

mutuelle, de l’échange entre étudiants 

(avec accompagnement et 

commentaires de la part des enseignants) 

pour se comprendre, comprendre 

les logiques, la culture, la 

façon de procéder de chacun pour 

pouvoir travailler efficacement et 

avec plaisir ensemble. Il convient 

de permettre à chacun de comprendre 

la place qu’il tient dans le 

processus de conception et la responsabilité 

qu’elle engage. Cela 

ouvre une réflexion intéressante et 

formatrice sur les rôles professionnels 

des deux métiers. 

Pour Thomas Jusselme, il faut que 

les ingénieurs en éco-conception 

soient à même d’intervenir en tant 

que conseillers avant l’esquisse 

d’un projet. « Ce qui est très important 

c’est de valider, pas à pas, 

l’architecture et de bien partir du 

macro au micro et de na pas faire 

l’inverse. On part bien d’une optimisation 

du plan masse sur des critères 

bioclimatiques, de transport, 

de nuisances, de relation au climat, 

etc., à la volumétrie du bâtiment, 

aux façades, ensuite on entre à 

l’intérieur du bâtiment pour définir 

les systèmes constructifs, l’inertie 

et on va jusqu’à la couleur des matériaux, 

l’acoustique, etc. C’est 

cette approche là d’entonnoir du 

macro au micro qui va faire qu’on a 

un détail du projet de plus en plus 

fin et une cohérence d’un point de 

vue environnemental. » L’esquisse 

faite, il faut admettre qu’il y aura 

des ajustements, des remises en 

cause. Le rôle de l’ingénieur est 

donc d’aider à la définition progressive 

du projet et de savoir 

jusqu’où aller selon la phase d’élaboration 

du projet, analyser rapidement 

la première esquisse sans 

faire de calculs très poussés, pour 

indiquer les points qui semblent 

poser problème, puis de bien vérifier 

de plus en plus précisément 

les choix et leur cohérence avec 

les objectifs de performance visés. 

Il ne faut pas que les étudiants de 

Polytech-Université de Savoie se 

lancent dans des calculs complets 

dès la première esquisse. Il est essentiel 

qu’ils se rendent comptent 

de l’importance du rôle d’aide à la 

décision qu’ils peuvent jouer dans 

les allers retours qui vont se répéter 

tout le long de la conception. 

Patrice Doat suggère l’ajout d’un 

enseignement spécifique : « L’atout 

de travailler avec des écoles d’ingénieurs, 

c’est important mais 

dans les écoles d’ingénieurs il devrait 

y avoir aussi un enseignement 

du projet, pour la compréhension 

de la logique du métier d’architecte. 

» 

Les rencontres avec les ingénieurs 

du Comité des experts 

Les différentes rencontres avec le 

Comité des experts, à l’école d’architecture, 

aux Grands Ateliers et 

à l’INES, où les étudiants présentaient 

l’avancée de leur travail, 

auraient du, presque à chaque 

fois, être suivies d’un « débriefing 

» tant elles laissaient un certain 

nombre d’étudiants perplexes 

et désorientés. Il faut dire que les 

étudiants en architecture, qui ont 

dans l’ensemble une représentation 

floue des compétences et du 

rôle des ingénieurs, pensaient que 

les ingénieurs experts seraient à 

même de suggérer des choix techniques, 

des solutions raisonnées 

et raisonnables, pertinentes, rationnelles. 

Ils ont découvert que 

ce n’était pas forcément le cas, ils 

en ont été assez déconcertés. Par 

contre, cela leur a permis de 



prendre pleinement conscience 

des responsabilités de l’architecte, 

de son obligation de maîtriser la 

cohérence d’ensemble du projet, 

de dialoguer avec des ingénieurs 

et autres partenaires, d’arbitrer 

entre des solutions différentes et 

d’assumer des choix. Ils ont également 

pris conscience de la vigilance 

qu’il faut maintenir au niveau 

de chacun de leurs choix qui 

peut toujours avoir un impact sur 

les dépenses énergétiques, et donc 

sur la performance énergétique du 

bâtiment. 

Un des enseignants recommande 

la diminution du nombre des rencontres 

avec les experts. «Il faudra 

restreindre le travail avec le 

comité des experts ou travailler 

avec un comité plus petit pour 

prendre des décisions avec des 

personnes qui vont s’investir dans 

le projet et assumer jusqu’à la 

fin leurs choix… On pourrait se 

servir du comité d’experts pour 

nourrir les réflexions et ainsi rester 

moins confiné. Cette période 

là nous a fait perdre beaucoup de 

temps, mais il fallait tester. Ponctuellement 

quelques idées ont pu 

apporter des choses, mais d’une 

manière générale ça a surtout mis 

les étudiants dans un engrenage de 

production de documents de communication, 

présentations, corrections. 

Les points de vue très divers 

exprimés ont plutôt introduit un 

flou artistique conséquent sur les 

divers sujets traités, que ce soit au 

niveau de la thermique, du génie 

climatique, qui a fait perdre plus 

de six mois au développement du 

projet. Quand on a enfin abordé la 

question de la construction, on a 

encore perdu du temps, que l’on a 

pu rattraper quand on a commencé 

à s’investir de manière totale sur 

la partie opérationnelle en prenant 

des décisions tout simplement. » 

Nicolas Dubus 

Il ne s’agit pas de supprimer ces 

séances avec les experts, mais de 

mieux les utiliser et de diminuer 

leur fréquence. Par ailleurs la remarque 

d’un étudiant, Maxime 

Bonnevie : « Ces séances nous ont 

donné l’occasion de défendre et argumenter 

l’architecture du projet. 

Mais quelques fois, les ingénieurs 

ne comprenaient pas que l’on 

puisse privilégier l’architecture et 

le design d’un bâtiment au détriment 

des performances. » révèle 

que des débats à un niveau plus 

stratégique menés par les enseignants 

du projet avec les experts 

et dont profiteraient les étudiants 

seraient à prévoir. 


Une condition incontournable : former 

les futurs architectes à l’éco-conception 

Pour qu’il y ait véritablement travail 

collaboratif et que les étudiants 

en architecture tirent les 

bénéfices d’une interrelation 

réussie, il faut de leur côté qu’ils 

assimilent rapidement les fondamentaux 

de la conception bioclimatique 

et acquièrent un minimum 

de vocabulaire. 

Le Solar Decathlon, un bon levier 

pour consolider la formation 

Pour Thomas Jusselme, engagé en 

2008 en tant que maître-assistant 

associé, il s’agit d’enseigner, non 

seulement les enjeux de l’écoconception 

dans la production du 

cadre bâti, mais encore de mettre 

en oeuvre des outils numériques 

permettant aux étudiants de quantifier 

la performance énergétique 

de leurs projet et de valider leurs 

options de conception. Il considère 

comme important que les étudiants 

en architecture acquièrent le langage 

de la performance technique 

et de la qualité environnementale 

et apprennent à canaliser la créativité 

architecturale pour avancer 

dans un objectif de performance 

dès les premières esquisses. Pour 

lui, « en tant qu’enseignant sur 

les domaines de la thermique, du 

bioclimatisme et de la qualité environnementale, 

j’ai vu dans l’expérience 

du Solar Decathlon une 

formidable opportunité pédagogique 

de placer les étudiants dans 

une position professionnelle où ils 

pourront acquérir par la pratique 

la base nécessaire à toutes collaboration 

avec une équipe d’ingénieurs 

: 

- la compréhension de leur langage, 

- la compréhension de leurs compétences, 

- l’aptitude à gérer une équipe pluridisciplinaire. 

En tant que professionnel du bâtiment, 

ce genre d’expérience permet 

de s’affranchir du contexte 

normatif et de proposer/tester des 

solutions innovantes qui dépassent 

les règles de l’art. » 

Les étudiants du master ont énormément 

apprécié l’enseignement 

de cet ingénieur qui a une grande 

pratique de travail en collaboration 

avec des architectes. En 

effet, Thomas Jusselme, spécialisé 

en éco-conception bâtiment, 

exerce en tant que professionnel 

à Lyon au sein d’exNdo. Travaillant 

très souvent avec des architectes 

et appliquant ses connaissances de 

la conception environnementale au 

bâtiment, il a su immédiatement 

ce qu’il fallait enseigner à de futurs 

architectes. Il connaît parfaitement 

les manières de travailler 

des architectes, le processus de 

conception du projet architectural 

et prône une intervention des ingénieurs 

le plus en amont possible. Il 

sait à quel point un dialogue entre 

l’architecte et l’ingénieur permet 

d’aboutir à des résultats bénéfiques 

pour le projet. 

Grâce à la compétition du Solar Decathlon, 

les progrès des étudiants 

ont été remarquables. 

« La complexité du cahier des 

charges de la compétition implique 

un positionnement central de l’enseignement 

de ma discipline, avec 

belle opportunité d’intégrer fortement 

les valeurs du développement 

durable dans la totalité du processus 

de conception. La montée en 

compétence des étudiants, surtout 

en termes de maîtrise du langage 

technique et des mécanismes thermiques 

a été impressionnante au 

cours des deux années de ce projet. 

» Thomas Jusselme 

Plusieurs experts du CSTB ont également 

fait le même type de remarques 

et ont reconnus avoir été 

également impressionnés par les 

progrès qu’ils ont pu constater lors 

des rencontres entre étudiants et 

comité des experts. Que de différences 

dans la rigueur de leurs 

présentation en deux ans, entre les 

erreurs de vocabulaire ou de compréhension 

du début et la maîtrise 

de la deuxième année ! 

En 2008-2009 puis en 2009-2010, 

l’ensemble des étudiants du master 

impliqués directement ou non 

dans le Projet Armadillo Box ont, 

non seulement, bénéficié des cours 



et des conseils assurés par Thomas 

Jusselme, mais encore ont pu enrichir 

leurs connaissances grâce à 

la dizaine d’interventions d’une 

heure trente de cours et de travaux 

dirigés appliqués à leurs projets. 

Ces interventions intitulées Archi- 

Tech, co-animées par Laurent Tochon 

et de Jean-Christophe Fluhr, 

ont constitué un appui important : 

les étudiants ont pu assimiler des 

données de base indispensables 

pour comprendre les technologies 

associées au bâtiment, réaliser le 

pré dimensionnement des principaux 

systèmes et communiquer 

avec les experts. Laurent Tochon 

et de Jean-Christophe Fluhr ont, 

en outre, assuré un service de réponse 

aux questions des étudiants 

concernant leur projet par le biais 

d’une HotLine. Par contre, en 2009- 

2010 les interventions, enrichies et 

plus formalisées, se sont étalées 

dans le temps, ce qui s’est révélé 

un inconvénient. Il a été convenu 

que, dès la rentrée prochaine, ces 

cours seront concentrés en tout 

début d’année universitaire pour 

donner toutes leurs chances aux 

étudiants d’appliquer dès leurs esquisses 

les connaissances acquises. 

Ce problème n’avait pas surgit 

en 2008-2009, car leurs apports 

étaient principalement liés aux 

projets conçus dans le cadre du 

concours de la Cité de l’architecture 

et du patrimoine, au premier 

semestre avec un calendrier très 

serré. 

Quant à la base de données qu’ils 

ont mise au point, elle regroupe 

l’ensemble des outils nécessaires 

au pré dimensionnement des systèmes. 

Elle intègre les liens, les 

logiciels en accès libre, les guides 

d’utilisation. Les thèmes traités 

sont les suivants : 

- Définition des grandeurs utiles, 

et unités associées (énergie, puissance,...) 

- Solaire photovoltaïque (dimensionnement, 

technologies, perspectives) 

- Solaire thermique (dimensionnement, 

technologies, contraintes) 

- l’eau chaude sanitaire (règlementation, 

dimensionnement, réseaux) 

- La ventilation (systèmes et distribution) 

- Réglementation et labels (RT2005, 

Effinergie, Minergie Passiv’Haus) 

- Les pompes à chaleur (aérothermie, 

géothermie, géosolaire) 

- Les systèmes de chauffage (bois 

énergie, gaz, électricité, cogénération...) 

- L’eau (pluviale, réseaux, 

grises,...) 

- L’éclairage (naturel, artificiel, vitrage) 

- Les outils de contrôle (l’étanchéité 

à l’air et la thermographie) 

- Les outils de simulations thermiques 

(statiques et dynamiques). 

Les étudiants, en master 2 en 2008- 

2009 et en 2009-2010, ont tous 

fortement apprécié les apports 

des ingénieurs que ce soit pour les 

connaissances acquises ou pour 

leur nouvelle capacité à dialoguer 

et travailler avec des ingénieurs. 

« Notre vision d’architecte a été 

confrontée en permanence à celle 

d’ingénieurs. Que ce soit au niveau 

des performances thermiques, de 

l’énergie solaire ou de la construction 

en bois, nous avons appris à 

dialoguer avec des spécialistes 

d’une autre discipline que l’architecture, 

ayant d’autres connaissances 

et d’autres logiques. Nous 

avons du améliorer nos capacités 

de communication pour arriver à 

bien faire comprendre nos choix 

et à partir de là vraiment bénéficier 

des conseils qui ont permis le 

développement du projet. Ces rencontres 

ont été très enrichissantes 

et nous ont permis de mieux cerner 

la place de l’architecte. Elles nous 

ont en outre permis d’appréhender 

la diversité et le potentiel de 

l’énergie solaire et des nouvelles 

technologies du bâtiment (chauffage, 

rafraîchissement, etc.). Si 

nous avons pu mieux expliquer 

notre projet et définir nos attentes 

et nos objectifs auprès des ingénieurs, 

lors des différentes présentations 

à l’INES ou aux Grands Ateliers, 

devant des publics à chaque 

fois différents, c’est notamment 

grâce à l’intervention d’ingénieurs, 

en particulier Thomas Jusselme ou 


Une condition incontournable : former les futurs architectes à 

l’éco-conception 

Laurent Tochon et jean-Christophe 

Fluhr, qui nous ont permis de mieux 

maîtriser les outils des ingénieurs 

et d’apprendre à parler le même 

langage. » Anaïs Romand et Francis 

Terraz, étudiants en master 2 en 

2008-20O9 

« Le travail en collaboration avec 

des ingénieurs professionnels a été 

un aspect très formateur de la deuxième 

année de master. Il nous a 

permis de faire évoluer le projet 

vers un stade plus avancé sur des 

points techniques comme le fonctionnement 

et le dimensionnement 

des systèmes d’énergies renouvelables. 

Les échanges avec eux nous 

ont appris à communiquer avec des 

professionnels d’autres branches 

et avec un vocabulaire technique 

dont il a fallu intégrer précisément 

le sens. » Eve-Marie Delqué, Bérangère 

Monnet, Delphine Uguen, étudiantes 

en master 2 en 2008-20O9 

« Les interventions de Thomas 

Jusselme, jean-Christophe Fluhr et 

Laurent Tochon ont été une source 

d’enrichissement et nous ont poussé 

à développer de nouvelles manières 

de concevoir en intégrant 

les critères spécifiques aux questions 

énergétiques. Aujourd’hui, 

les problèmes environnementaux 

nous obligent à repenser l’architecture 

ainsi que le rôle de l’architecte 

et sa fonction sociale. Il 

s’agit notamment de penser global 

et agir local.» Elsa Garin et Olivia 

Bournay, étudiantes en master 2 en 

2008-20O9 

« En plus des notions de conception 

passive que l’on a pu découvrir 

pendant la licence (gestion 

des entrées lumineuses, ventilation 

naturelle, compacité, etc.), 

les tableaux de calculs des besoins 

énergétiques du bâtiment, 

donnés par Thomas Jusselme, ont 

été très utiles. Ils nous ont aidé 

à nous rendre compte des points à 

travailler pour améliorer la performance 

thermique du bâtiment. Ils 

nous ont permis de faire évoluer 

la composition des parois proposées 

dans le système constructif. 

La conception bioclimatique est un 

mode de conception que l’on devra 

prendre en compte plus tard 

dans notre vie professionnelle. Les 

cours de Laurent Tochon, Jean- 

Christophe Fluhr et Thomas Jusselme 

nous ont permis d’acquérir 

des connaissances de base sur ces 

questions. Nous avons pu réaliser 

que d’entrer dans les labels ne 

relève pas seulement de l’installation 

de panneaux solaires sur le 

toit. En fait, il n’existe pas de solution 

unique, idéale, c’est pourquoi 

il a été très intéressant d’être en 

relation avec des professionnels, 

ingénieurs et thermiciens, afin de 

trouver la solution optimale pour 

le projet. » Anaïs Rollet et Jeanne 

Denier, étudiantes en master 2 en 

2009-2010, qui ont choisi de travailler 

sur la conception d’un quartier 

durable à Tournus. 

Des moments de doute, un enseignement 

à développer plus en 

amont 

A chaque promotion d’étudiants, 

le travail de rapprochement entre 

savoirs des disciplines architecture 

et ingénierie est à recommencer. 

Il faut du temps pour que les étudiants 

en architecture intègrent 

l’avantage de dimensionner correctement 

et rapidement leur 

projet, comprennent l’intérêt des 

calculs pour optimiser leur projet 

et donc celui de faire des allersretours 

entre le projet et ses performances. 

Pour Thomas Jusselme « il est clair 

que les différents calculs doivent 

apporter une plus-value dans la 

conception. » Dans son enseignement, 

il vise l’essentiel et incite 

les étudiants à intégrer en phase 

esquisse : calculs d’indicateurs de 

compacité, orientation, Ubat et 

BBio, conclusions et recommandations, 

et en phase avant projet: 

calcul archiwizard, optimisation 

des systèmes énergétiques, 

conclusions et recommandations. 

Mais il lui arrive, par moment, 

de douter de ce qu’il peut transmettre 

et s’interroge sur le mode 

pédagogique à adopter, car il a pu 

constater et déplorer que trop souvent 

dans les présentations intermédiaires 

des étudiants : 

« On est dans un schéma caricatural 

: 



- Je conçois, 

- Je calcule ensuite avec les outils 

que l’on m’a donnés, mais je ne 

sais pas quoi faire du résultat, 

- J’affiche quand même des 

consommations, mais vu qu’il n’y 

a pas d’objectifs, c’est difficile de 

les commenter… » 

Aussi, se demande-t-il si «Ces outils 

ne devraient-ils pas être maîtrisés 

dès le master 1 pour se libérer 

du temps à la réflexion et non à 

l’apprentissage en master 2 ? » 

Commencer cet apprentissage en 

première année de master n’est 

sans doute pas la meilleure solution, 

leur emploi du temps est déjà 

bien chargé. L’idéal serait plutôt 

de l’intégrer plus en amont, dans 

le cycle licence. L’avantage serait 

que tous les étudiants de l’école 

pourraient recevoir un enseignement 

de base et bénéficier d’un 

temps plus long d’assimilation et 

d’application. C’est ce que l’EN- 

SAG essaie de mettre en place. 

« La formation développement 

durable, avec un apport extérieur 

technique beaucoup plus important, 

est en train de se faire en 

cycle licence par des cours, pas 

encore assez bien coordonnés avec 

l’enseignement du projet, mais on 

sent déjà des changements, évidemment 

tout ne va pas être bouleversé… 

» Patrice Doat 

Cela devrait permettre, qu’en 

cycle master, les étudiants soient 

à même de se concentrer sur le 

maniement architectural des principes 

du développement durable et 

non sur les fondamentaux, comme 

c’est encore trop souvent le cas. 

Nous avons pu, en effet et malheureusement, 

constater l’inconvénient 

d’un apprentissage tardif : 

certains étudiants se focalisent sur 

les aspects énergétiques et plus 

encore sur des détails techniques 

au détriment de l’architecture et 

de la qualité des espaces. D’après 

Patrice Doat « Cela tient au règlement 

du Solar Decathlon, mais pas 

seulement. Une part des difficultés 

sont vraiment liées à la complexité 

de la réglementation avec énormément 

de détails, donc souvent on 

peut perdre les étudiants dans des 

détails et des sous détails par rapport 

au projet lui-même, aux qualités 

spatiales, ça peut effectivement 

les pousser à s’enfermer. On 

a besoin de recul par rapport à ça 

et c’est important de comprendre 

comment ça se fait que les étudiants 

s’enferment dans l’aspect 

technique, et ne soient pas assez 

sur l’espace, sur l’architecture et 

sur l’économie. C’est forcément 

du à l’encadrement, obligatoirement. 

Peut-être, pour ne pas oublier 

le fondamental, faudrait-il 

organiser une ou deux réunions 

avec les étudiants, non pas sur les 

aspects techniques mais sur les aspects 

politiques et stratégiques, 

pour réfléchir un peu mieux sur 

ce qu’on fait, pourquoi on le fait, 

dans quel objectif on le fait.» Ces 

réunions auraient l’avantage d’offrir 

un temps d’un recul critique. 


Le Solar Decathlon, une opportunité pour 

confronter les étudiants au chantier 

L’équipe enseignante d’Architecture 

et cultures constructives 

considère depuis longtemps l’intérêt 

de l’expérimentation dans 

la pédagogie, la preuve en est que 

quelques uns de ses enseignants 

« les plus âgés » ont été à l’initiative 

du projet des Grands Ateliers. 

Par contre, avec la compétition du 

Solar Decathlon l’expérimentation 

prend une autre dimension, de par 

ses exigences de finition à un niveau 

professionnel et la taille du 

projet à réaliser. 

L’étape de la fabrication du prototype, 

comme celle du suivi de 

chantier de la variante INES fut 

longue, prenante, voire épuisante, 

mais très formatrice. 

Avant de laisser la parole aux étudiants, 

il est important d’avoir le 

point de vue de Pascal Rollet qui 

réagit en tant qu’architecte et enseignant 

responsable de la filière 

de master Architecture et cultures 

constructives : « Sur le plan pédagogique, 

on retiendra le fait que la 

formation par l’expérimentation 

revêt un caractère initiatique qui 

permet à chacun de se révéler dans 

l’action en complétant les capacités 

réflexives développées au cours 

des études par la mise en évidence 

des aptitudes, ou des difficultés, 

de chacun à mettre en pratique 

des idées. Cette étape permet de 

passer un cap de maturité grâce 

à la confrontation avec le réel. 

Après des années d’apprentissage 

presque exclusivement intellectuel 

et théorique, cette étape est indispensable 

pour ancrer les connaissances 

acquises dans le concret. 

Cela constitue un passage vers le 

monde professionnel qui permet 

aux jeunes adultes de mesurer la 

nature de leur rôle dans la société 

et de prendre conscience de leurs 

responsabilités. Les écoles d’enseignement 

supérieur qui ont pour 

vocation de former des intellectuels 

praticiens – comme c’est le 

cas pour les écoles d’architecture - 

doivent impérativement mettre en 

place ce type de formation. Au-delà 

de ce constat, il faut ici bien relever 

le caractère double de l’expérience 

puisqu’il s’agit, en même 

temps que d’une mise en situation 

d’expérimentation à l’échelle 1, 

d’une utilisation coordonnée de 

résultats de recherches appliquées 

développées par divers partenaires 

qui ont rejoint le projet. L’espace 

académique devient alors un lieu 

où l’énergie de jeunes adultes en 

formation, canalisée par des enseignants-chercheurs 

conscients 

des enjeux socio-économiques qui 

traversent leur domaine de compétence, 

se combinent avec l’intérêt 

d’entreprises et d’acteurs économiques 

qui sont des employeurs 

potentiels ou de futurs partenaires 

de la vie professionnelle de ces 

nouvelles générations. Il se tisse 

un réseau d’échanges équilibrés 

qui permet aux premiers d’apprendre 

plus et progresser plus vite 

dans le cadre d’une situation extra 

quotidienne rendue possible grâce 

à l’appui matériel et financier 

des seconds. En retour, ces derniers 

profitent du surplus d’énergie 

disponible pour emmener plus 

loin leurs propres travaux et les 

confronter à des situations et des 

idées neuves dans le cadre d’un 

projet architectural expérimental 

qui rassemble tous les acteurs du 

BTP. Cet équilibre subtil, duquel 

l’exploitation et le profit sont bannis 

sous peine d’échec immédiat, 

est difficile à établir mais il est le 

creuset des idées de demain. Une 

fois l’équilibre trouvé, cet échange 

doit s’approfondir sous la forme de 

travaux de recherche menés dans 

le cadre de doctorats et de mises 

en situation professionnelle. Ces 

travaux prolongent l’expérimentation 

initiale et permettent de 

développer une piste de recherche 

identifiée comme intéressante à 

creuser. » 

A l’unanimité, les étudiants ont 

conscience de la richesse de cette 

expérience du passage à la réalité 

concrète avec l’expérimentation 

et le chantier. 

« L’expérimentation permet d’apporter 

un aspect concret à ce que 

nous dessinons, la transition entre 

le dessin et la réalité n’étant pas 

aussi simple qu’on le pense, c’est 

dans ce sens qu’il y a un véritable 



intérêt à aller réaliser, tester ce 

que l’on a conçu. Le manque de 

connaissances techniques et pratiques 

des architectes est un fait, 

favoriser la recherche et le développement 

au travers d’expériences 

concrètes tout au long du 

cursus et surtout de façon pluridisciplinaire 

en travaillant conjointement 

avec d’autres acteurs de la 

discipline permettrait d’enrichir 

les connaissances de chacun et 

de professionnaliser la formation 

d’architecte. » Cédrid Gaillard, 

étudiant investi dans la compétition 

durant les deux années de 

master 

Le Solar Decathlon a fourni l’occasion 

aux étudiants d’organiser la 

fabrication des deux prototypes, 

celui d’Armadillo Box destiné à 

la compétition du Solar Decathlon 

et celui de la variante destiné 

à L’INES. Ils ont du se répartir les 

tâches, prendre des responsabilités, 

dialoguer avec des partenaires 

extrêmement variés. Progressivement, 

ils ont développé leur aptitude 

à communiquer de façon 

claire leur projet, à expliquer, formuler 

leurs demandes, négocier. 

Ils en sont ressortis avec de réelles 

compétences testées sur le « terrain 

», ce qui a également contribué 

à renforcer fortement leur 

confiance en eux. « Mon rôle et ma 

responsabilité a été de développer 

et de finaliser la skin jusqu’à son 

transport à Madrid, ce qui m’a demandé 

beaucoup d’investissement 

personnel pendant cette année, 

investissement largement compensé 

par la richesse de l’expérience 

acquise. Pendant cette année, 

nous avons travaillé conjointement 

avec des étudiants ingénieurs, 

des professionnels thermiciens, 

acousticiens, paysagistes, des entreprises… 

toujours de façon pluridisciplinaire. 

La recherche et 

développement, réalisée sur ce 

projet, a été l’opportunité de pouvoir 

travailler avec d’autres corps 

de métiers, d’échanger et de diversifier 

les approches sur un projet 

commun. Epaulés par ces différents 

professionnels nous avons 

régulièrement fait, dès la phase 

de conception, des journées d’expérimentations 

aux GAIA, ou dans 

les ateliers de l’école d’architecture, 

afin de valider ou d’infirmer 

certaines solutions techniques 

déterminantes pour la suite du 

projet. Ces allers-retours entre 

conception et construction, ou 

plutôt entre théorie et pratique se 

sont vite révélés indispensables. A 

titre d’exemple, nous avons choisi 

de changer le type d’ossature bois, 

suite aux tests effectués aux GAIA. 

En effet, le principe de poutre que 

nous avions conçu présentait une 

flèche qui s’est finalement révélée 

trop importante, de même nous 

avons constaté que le temps de 

montage était trop long pour tenir 

les délais de construction. Suite à 

ces tests nous avons opté pour des 

poutres déjà préfabriquées. D’un 

point de vue structurel les deux 

étant semblables, ce test grandeur 

nature nous a permis de trancher. 

Sans cela, nous serions certainement 

restés sur le premier type 

d’ossature et aurions perdu énormément 

de temps sur le chantier 

à fabriquer des éléments, avec des 

marges d’erreur plus conséquentes 

qu’avec des éléments industrialisés.» 

Cédric Gaillard 

Une réalisation assurée par les 

étudiants 

Comme le précise Guillaume Pradelle 

: « La particularité du projet 

était que nous devions le 

construire nous-mêmes. Il est évident 

que nous avons fait appel à 

des entreprises pour les points 

trop techniques de la construction, 

tels la plomberie, l’électricité 

et la domotique, ou l’installation 

solaire photovoltaïque, mais 

tout le reste a été réalisé par les 

membres de l’équipe. Le chantier 

fut donc mené en grande partie en 

auto construction. Bien que nous 

étions une équipe permanente de 

douze personnes sur le chantier, 

nous avons été rejoints ponctuellement 

par des aides extérieures 

d’étudiants en architecture principalement. 

Cette aide nous a été 

extrêmement précieuse pendant le 

chantier aux Grands Ateliers, mais 


Le Solar Decathlon, une opportunité pour confronter les étudiants 

au chantier 

s’est parfois montrée difficile à gérer 

lorsque ce sont des groupes entiers 

qui arrivaient sans prévenir. 

Etre trop nombreux devient alors 

contre productif ; tout le monde 

se marche dessus, on s’appuie les 

uns sur les autres, on a du mal à 

maîtriser l’ensemble de ce qui se 

passe et on n’est moins vigilant 

sur ses responsabilités, le chantier 

n’avance donc plus suffisamment. 

» Par contre, il souhaite un 

élargissement des collaborations : 

« Nous sommes étudiants en architecture, 

côté technique il nous 

manque des étudiants d’autres 

écoles ou des partenaires d’autres 

métiers : électriciens, plombiers, 

menuisiers, etc. On a pu constater, 

par exemple, que sur la structure, 

on a piétiné pendant un an et au 

moment où on a travaillé avec les 

compagnons, les solutions sont venues 

avec eux. » 

L’étape de la fabrication du prototype 

a, notamment, été précédée 

par une recherche de partenaires. 

« L’équipe de projet a mené un 

travail précis de définition des détails 

de la maison et de l’ensemble 

des matériaux afin de cibler et démarcher 

les entreprises et les fournisseurs 

nécessaires. Cette étape 

primordiale a alors clairement mis 

en évidence l’importance d’une 

base de connaissance et de références 

fournie. En effet, ce travail 

de détail s’annonçait particulièrement 

laborieux en raison de notre 

manque de connaissances dans les 

techniques de construction et les 

matériaux existants. Nous nous 

sommes alors tournés vers deux 

types de ressources : nos partenaires 

dans l’équipe de maîtrise 

d’œuvre et la veille documentaire. 

Il nous fallait nouer des partenariats 

avec les entreprises et 

des industriels pour une fourniture 

gracieuse. Pour cela bien entendu, 

nous avons du réaliser des dossiers 

de consultation, non pas pour des 

devis, mais pour des propositions 

de dons de temps, de matériaux et 

de main d’œuvre ! Dans cette recherche 

de partenaires, nous avons 

largement bénéficié de l’aide et 

de l’appui de l’Institut National de 

l’Energie Solaire, dont Pascal Gantet, 

qui à lui seul a su trouver et 

créer plus de la moitié des partenariats 

du projet. Cette rencontre 

avec les entreprises et les fournisseurs 

a alors permis de répondre 

aux dernières questions restées 

floues en apportant des solutions 

techniques précises et mieux adaptées, 

permettant ainsi de dessiner 

les derniers plans d’exécution et 

une partie des plans de fabrication. 

» Guillaume Pradelle 

L’appui remarquable des bureaux 

d’études, entreprises et professionnels 

La participation au Solar Decathlon 

a offert une opportunité très rare 

pour les étudiants de collaborer 

avec des bureaux d’études, des entreprises 

et des professionnels du 

bâtiment, qui ont épaulés les étudiants 

avec efficacité et générosité. 

Ces relations ont responsabilisé 

fortement les étudiants, jouant un 

rôle moteur dans leur acquisition 

d’une plus grande autonomie. 

« Nous avons fonctionné à la manière 

d’une agence d’architecture, 

en côtoyant des BET et ingénieurs, 

en se penchant sur des problématiques 

constructives, architecturales 

et économiques. Chaque 

membre de l’équipe avait un rôle, 

une pièce du projet entre ses 

mains qu’il fallait mener à bien. 

Les délais de rendus, le volume de 

travail, nous ont forcés très vite 

à nous organiser pour fonctionner 

de manière autonome, chacun 

prenant ses propres responsabilités 

et initiatives, en accord avec 

la logique du projet. Il n’y a pas 

eu d’intermédiaires entre les différents 

partenaires, entreprises et 

BET, il ne s’agissait donc pas d’agir 

en étudiants mais véritablement 

en architectes. » Cédric Gaillard 

L’apport des bureaux d’études 

Les étudiants, en se rapprochant 

des bureaux d’études spécialisés 

dans différents domaines, ont 

non seulement appris beaucoup, 

mais surtout ont pris concrètement 

conscience de l’importance de la 

phase d’études dans la concrétisation 

et l’évolution du projet. 



tion avec Hugo Gasnier, consistait 

à faire évoluer le projet, et mettre 

au point les plans d’EXE. La complexité 

de cette mission résidait 

dans la mise au point de plans dans 

des délais réduits. Ce fut également 

d’arriver à synthétiser en 

plans nos échanges avec les bureaux 

d’études et assimiler toutes 

les données nouvelles ressortant 

de ces réunions. Ces réunions de 

travail nous ont donné l’occasion 

de côtoyer des acteurs du bâtiment, 

qui, par leurs domaines de 

compétences, complémentaires, 

nous ont montré qu’il était primordial 

de les intégrer au projet 

dès la phase conception pour une 

meilleure cohésion globale du projet. 

La manière dont nous avons 

travaillé avec les BET nous a fait 

prendre conscience du travail et 

de la relation entre les architectes 

et les bureaux d’études. Cette relation 

ne peut être profitable et 

fertile que si les deux parties entendent 

et comprennent l’objectif 

commun qui les lie : le projet.» 

Maxime Bonnevie, étudiant investi 

dans la compétition durant les 

deux années de master 

« Nous avons eu plusieurs séances 

de travail avec le BET Nicolas - 

fluides basé à Dardilly, en région 

lyonnaise. Ils nous ont aidés à 

concevoir les plans et schéma électrique, 

PV, de plomberie, lumière, 

HVAC… Ce travail nous a permis 

de mieux appréhender la manière 

de concevoir un bâtiment en prenant 

en compte les différentes 

installations relatives aux réseaux 

au moment de la conception pour 

que cela fasse partie intégrante 

du projet. Nous avons appris à travailler 

avec les règles relatives au 

bâtiment NF C15-100 (répartitions 

des prises, points lumineux dans 

les pièces - répartition des disjoncteurs, 

interrupteurs différentiels 

sur le tableau électrique - dimensionnement 

des câbles électriques, 

gaines de soufflage…)». Maxime 

Bonnevie et Hugo Gasnier 

« Raoul Nicolas, gérant du bureau 

d’étude fluide Nicolas Ingénieries, 

qui nous a suivi sur l’ensemble des 

plans de réseaux de la maison a 

joué aussi un rôle de pédagogue. 

Constatant notre ignorance dans le 

domaine, il a apporté à chaque entretien 

des explications techniques 

précises sur le dimensionnement 

et la représentation, puis la mise 

en œuvre des réseaux d’électricité, 

d’eau et de ventilation. » 

Guillaume Pradelle 

«Ce travail fut enrichissant tant 

dans l’apport en connaissance 

provenant des ingénieurs que la 

confrontation de nos différents 

points de vue dans le but d’arriver 

à un optimum du projet. Au départ, 

nous avions véritablement du 

mal à entrevoir les possibilités, les 

techniques et les matériaux existants 

qui auraient pu répondre à 

nos problèmes. Or très vite dans 

les réunions, les ingénieurs nous 

ont proposé une foule de possibilités 

facilitant le montage, réduisant 

les coûts, simplifiant les chemins 

de câbles, ou améliorant les 

performances. Cette force de proposition 

est un véritable atout dans 

la mise au point d’un projet. Elle 

permet bien souvent de concrétiser 

des intentions encore abstraites, 

et d’affiner le dessin. Nous avons 

également pris conscience de la 

dimension des choses. En effet, le 

diamètre d’une évacuation sanitaire, 

la taille d’un tableau électrique, 

les dimensions des gaines… 

ce sont toutes ces choses que nous 

ne dessinons pas et qui peuvent 

avoir une incidence prépondérante 

sur les dimensions du projet. Les 

ingénieurs structures ont travaillé 

avec nous sur le redimensionnement 

du CORE, de la SKIN et de 

la SHELL. Nous avons étudié différents 

types de fondations, défini 

les éléments porteurs, réfléchi aux 

systèmes constructifs de la SKIN 

pour faciliter le transport et le 

montage du projet lors de la compétition… 

La prise en compte de 

ces nouveaux paramètres ont amené 

au re-dessin d’éléments du projet 

(la SHELL repose désormais sur 

l’acrotère de la SKIN, le principe 

constructif de la SKIN a changé). » 

Maxime Bonnevie 

L’apport des entreprises 

« Les entreprises : j’ignore encore 



au chantier 

si nous avons été particulièrement 

gâtés, mais les entreprises et les 

professionnels du bâtiment ayant 

participés ont tous été extrêmement 

enthousiastes et moteurs 

dans le développement du projet, 

aussi bien en étude pour la mise au 

point des détails, que sur le chantier 

en qualité d’exécution. Aucun 

rapport de force ne s’est engagé 

avec eux, les dialogues allaient 

toujours dans le sens d’une recherche 

de solutions dans l’intérêt 

du projet. Avec le recul, je réalise 

aujourd’hui que ces entreprises 

ont sans doute été intégrées trop 

tardivement au projet. Bien sûr, il 

faut prendre en compte la question 

difficile de la recherche de partenariat 

: on n’intègre pas une entreprise 

aussi facilement en sponsoring 

qu’en contrat rémunéré, 

mais une intervention plus tôt dans 

le projet aurait sans doute permis 

de gagner du temps sur la mise au 

point des solutions techniques. Le 

travail avec les bureaux d’études 

est fondamental pour le choix et le 

dimensionnement des systèmes à 

un niveau théorique, mais dès lors 

qu’il nous faut finaliser des choix 

ou mettre au point les détails en 

les associant à des choix de matériaux 

et de fournisseurs précis, un 

dialogue avec les entreprises ayant 

le savoir-faire pratique permet de 

garantir une réalisation en accord 

avec les intentions initiales. » G. 

Pradelle 

Six étudiants en architecture sont 

allés, en 2010, travailler un mois 

au sein du bureau d’étude des 

établissements Constructions Métalliques 

Bouchet, entreprise de 

charpente métallique implantée à 

Pringy en Haute-Savoie, pour dessiner 

tous les composants acier 

des deux prototypes projet sur 

le logiciel adapté à la production 

CNC qui a suivie en atelier pour 

les deux prototypes. L’un d’entre 

eux, Samuel Nemoz fait part de ce 

qu’il a retiré de cette expérience : 

« Pour l’étude et la fabrication de 

la shell, j’ai eu la chance de partir 

travailler un mois dans l’entreprise 

de construction métallique Bouchet. 

J’ai pu découvrir, ainsi, les 

méthodes de travail des constructeurs 

acier et apprendre à concevoir 

et à apprécier les bâtiments 

à charpente métallique, matériau 

avec lequel je n’avais jusqu’à présent 

que peu d’affinités. Le travail 

d’architecte auprès des gens de 

cette entreprise m’a convaincu 

de l’intérêt d’une grande collaboration 

et communication entre 

les concepteurs et les entreprises 

de fabrication. Le bénéfice pour 

le projet et les intervenants y est 

extrêmement grand car chacun, 

par sa vision et son expérience 

spécifique, apporte de nouvelles 

solutions dans la cohérence du 

projet. Cette étape de fabrication 

qui s’est poursuivi par le suivi de 

la pose de la Shell m’a également 

permis de visualiser le temps et les 

difficultés que représente la réalisation 

de cet élément du projet. 

La présence du concepteur-projeteur 

s’est également révélée déterminante 

pour éviter les erreurs 

de montage et gagner du temps. » 

Samuel Nemoz 

Vivian Vial, étudiant de master 2 

qui a également travaillé sur le 

prototype de la variation de l’Armadillo 

Box destiné à l’INES, a 

fait un constat proche sur les incidences 

positives de ces collaborations. 

« M’étant occupé de la Skin 

en phase DCE, j’ai poursuivi mon 

travail en collaboration directe 

avec J. Didier du bureau d’étude 

de l’entreprise Cobs. Ce travail, 

enrichi de réunions de chantier 

ou en entreprise et des échanges, 

par téléphone, quasi journaliers, 

m’ont amené à entièrement repenser 

le système constructif et les 

détails de la Skin afin de l’adapter 

à ce que les entreprises préconisent 

de mieux par rapport à leurs 

savoir-faire. Cette expérience m’a 

appris à prendre en compte le savoir-faire 

des entreprises dès le 

début de la conception car elles 

connaissent bien mieux les problèmes 

techniques. Leurs conseils 

deviennent alors essentiels au projet, 

mais il faut aussi savoir être 

ferme sur certains points pour garder 

la maîtrise de nos choix architecturaux. 

» 



tier et formateur, nous lui avons 

tout d’abord exposé l’ensemble 

des contraintes auxquelles devait 

répondre le projet, puis les différentes 

solutions que nous envisagions 

sur la structure bois. Pour la 

première fois depuis longtemps, 

nous avons alors été surpris de la 

rapidité avec laquelle un partenaire 

intégrait les données spécifiques 

du projet, et sa capacité à 

nous apporter une réponse pragmatique 

précise et très directe 

sur ce qu’il est possible de faire 

ou non. Avec son aide, nous avons 

donc modifié le système constructif 

de l’enveloppe thermique en 

nous orientant vers la solution 

d’un découpage de la maison en 

quatre « tranches », permettant 

ainsi un grand niveau de préfabrication 

dans la maison (parquet et 

le faux plafond à poser une fois les 

tranches réunies). C’est également 

grâce à son aide que nous élaborons 

les premiers plans de fabrication 

ayant servi à lancer le chantier 

aux Grands Ateliers de l’Isle 

d’Abeau. Des Compagnons du Tour 

de France sont venu nous former 

sur les techniques de découpe et 

de montage, et nous fournissant 

ponctuellement une aide directe 

sur le chantier. Lors de la réception 

des baies vitrées fournies par 

les menuiseries André, nous avons 

une nouvelle fois fait appel à leur 

savoir-faire, non pas pour la pose 

directe, mais au moins pour nous 

L’apport des Compagnons du Tour 

de France 

« L’accompagnement, de certaines 

phases de mises au point lors du 

montage du prototype aux Grands 

Ateliers, assuré par des compagnons 

a été très apprécié par les 

étudiants. Les relations avec les 

professionnels, dont les compagnons, 

sont des relations qu’il faut 

absolument maintenir. Travailler 

ainsi avec des personnes qui allaient 

au charbon et assumaient 

les solutions techniques qu’ils proposaient 

est très riche.» Nicolas 

Dubus 

L’intervention des compagnons 

a permis de résoudre quelques 

blocages, comme l’explique 

Guillaume Pradelle. « Pris entre 

les contraintes très spécifiques du 

concours, et la diversité des propositions 

et des possibilités, nous 

avons passé de long mois à dialoguer 

avec les bureaux d’étude pour 

mettre au point la charpente bois 

de l’enveloppe thermique. Si l’expérimentation 

a permis de trancher 

sur le type de structure (poteau-poutre 

en I type Steico), les 

hypothèses restaient nombreuses 

quant aux détails d’assemblage et 

au type de préfabrication. Après 

quelques semaines supplémentaires 

de recherche sur le sujet, 

nous avons alors noué des liens 

avec les Compagnons du Tour du 

France. Lors d’un premier rendez 

vous avec François Rozay, charpenexpliquer 

comment poser ces baies 

vitrées que nous avions sur les bras 

sans savoir quoi en faire ! » 

Le suivi du chantier du prototype 

de démonstration destiné à l’INES 

Cinq étudiants en architecture 

ont coordonné de manière plus 

classique la construction, par des 

entreprises locales, d’un second 

prototype sur le site de l’Institut 

National de l’Energie Solaire, au 

Bourget-du-Lac. Ils ont pu faire 

part de l’impact sur leur formation 

de cette mission de suivi de chantier 

qu’ils ont pris en charge. 

Ce second prototype, variante de 

l’Armadillo Box, est équipé de 

nombreux appareils de mesure 

pour vérifier ses performances, sur 

une longue durée, et au cours des 

différentes saisons. Posé sur un radier 

et adapté aux contraintes climatiques 

de la région notamment 

par une isolation renforcée, le bâtiment 

a été construit par des entreprises 

avec un suivi assuré par 

les étudiants. Une terrasse protégée, 

véritable pièce extérieure, 

vient compléter et compenser la 

taille réduite de l’intérieur. Ce 

choix d’offrir un logement de taille 

réduite mais bien isolé associé à un 

généreux espace extérieur est une 

des pistes explorées par les étudiants 

du master pour maîtriser les 

coûts. Contrairement au prototype 

présenté à Madrid qui doit produire 

le plus d’électricité possible, 



au chantier 

l’installation photovoltaïque est ici 

dimensionnée pour ne prendre en 

compte que les besoins du logement 

et ceux d’un véhicule électrique. 

« Ce projet commandé par l’INES 

pour le Solar Event 2010 sur son 

site de Technolac Savoie fut d’emblée 

conçue comme la variation la 

plus proche du projet de Madrid. 

Malgré son échéance rapide, avec 

une inauguration en Juin 2010, et 

ses difficiles enjeux techniques 

et architecturaux (trouver des solutions 

adaptées au climat d’une 

vallée alpine), le projet démarra 

lentement et dans le flou le plus 

complet. Aucune réunion de définition 

du programme ni de travail 

avec le partenaire principal INES 

ne furent programmées durant le 

premier semestre et aucun contact 

référent ne nous fut transmis. Cela 

est sans doute regrettable car une 

meilleure organisation aurait eu 

sans doute des conséquences bénéfiques 

sur le résultat final. Aujourd’hui 

je pense que le groupe 

et moi même auraient du prendre 

l’initiative de provoquer cette organisation 

de l’équipe de l’Armadillo 

INES. Ce projet m’a très vite 

passionné car il représentait pour 

moi la variation la plus essentielle 

du projet qui justifiait de nombreux 

choix adoptés par le prototype 

de Madrid. Initialement il 

était prévu que notre contribution 

au projet s’arrête au stade du DCE, 

pour par la suite, suivre de manière 

classique un chantier sous la 

responsabilité d’un coordonnateur. 

Mais notre rôle s’est trouvé étendu 

à de multiples autres tâches. Cela 

m’a paru extrêmement enrichissant 

par la diversité des connaissances 

que nous avons pu assimiler 

en jouant d’autres rôles que celui 

auquel nous sommes formés. Cela 

s’est également révélé crucial pour 

l’avancement du chantier dans les 

délais. Cependant ce travail souleva 

chez moi des interrogations 

concernant la viabilité économique 

du bâtiment et je m’interroge sur 

les évolutions de notre société 

qui permettrait la construction de 

type de projet. En effet quel coût 

l’énergie doit elle atteindre pour 

justifier les surinvestissements 

générés par les modules photovoltaïques 

mis en place dans ce travail 

prospectif? Cette forte montée du 

coût de l’énergie ne provoquerait 

elle pas d’autres changements plus 

profonds qui conduirait à la production 

d’autres types d’habitats? 

Aujourd’hui aucune réponse ne 

peut être donnée à cette question 

et l’exploration de ce type d’alternative 

dans ce travail prospectif 

me semble nécessaire et à encourager 

pour trouver des solutions 

possibles aux changements que 

nous devrons affronter dans notre 

rôle d’architecte.» Samuel Nemoz 

« Lorsqu’on rentre dans la phase 

exécutive, une deuxième phase de 

conception profondément différente 

de la première débute. Une 

phase dans laquelle le détail, la 

matière et l’entreprise prennent 

le dessus sur l’espace et les stratégies. 

Par l’intermédiaire de la 

réalisation du prototype INES, nous 

avons eu la chance de rencontrer 

une grande diversité d’acteurs de 

la construction, et nous avons acquis 

une expérience riche et surtout 

une vision moins nombrilisme 

de l’architecture. Il est difficile 

après une aventure comme celle du 

Solar Decathlon de penser que l’architecte 

peut, à lui seul, maîtriser 

le projet dans son ensemble. Le 

projet est le fruit d’un travail collectif 

qui fait appel à un champ de 

connaissances extrêmement vaste. 

A contrario, il est très difficile 

d’appréhender cette complexité 

surtout pour notre première réalisation. 

Je me suis efforcé, tout au 

long de l’aventure, de conserver un 

regard d’ensemble suffisamment 

distant pour pouvoir exprimer des 

objectifs clairs et un discours cohérent. 

Je me suis rendu compte 

à quel point cette vision globale 

est primordiale si l’on veut que 

le projet soit correctement réalisé. 

Que ce soit dans les réunions 

de chantier ou sur le chantier luimême, 

nous sommes le seul garant 

de la concordance entre projet et 

réalisation. Pour cela, il faut être 

alerte, réactif et surtout anticiper 

un maximum afin d’éliminer toutes 



ité de l’enseignement couplée aux 

échanges avec les différents corps 

d’état m’a offert une vision plus en 

phase avec la réalité. Je suis persuadé 

que pour faire la synthèse 

et coordonner un projet il faut 

connaître le vocabulaire, les objectifs 

et les contraintes de chacun 

de nos interlocuteurs. Pour cela, il 

est nécessaire d’apprendre au sein 

de notre discipline mais également 

de s’ouvrir aux autres. Il est d’autant 

plus facile de le faire durant 

les études au moment où nous 

pouvons bénéficier d’un peu plus 

d’indulgence. Ce projet a donc été 

le vecteur d’enseignements multiples 

par forcément prodigués au 

sein d’un cursus traditionnel en 

architecture. Difficile de tirer des 

conclusions aujourd’hui puisqu’il 

faut, je pense, prendre le temps 

d’établir des bilans et de prendre 

du recul pour bénéficier pleinement 

de cette expérience. Cependant, 

nous pouvons d’ores et déjà 

dire que sur le plan pédagogique 

c’est un catalyseur d’apprentissages.» 

Romain Berdiel 

« La conception et la fabrication 

des prototypes Armadillo Box 

Madrid et INES viennent achever 

cette formation comme outils pédagogiques 

d’excellence dans les 

études d’architecture. Ils permettent 

de faire avancer la recherche 

et développement dans le domaine 

de la maison passive et d’autant 

mieux nous faire connaître et maîtriser 

les outils indispensables à 

notre future pratique professionnelle. 

En parallèle de l’observation 

de l’avancement de l’Armadillo 

Box, la conception et le suivi 

du projet Armadillo Box INES ont 

été pour moi l’expérience la plus 

enrichissante au cours de cette 

année. Ce fut en effet une occasion 

extraordinaire de pouvoir 

développer un projet jusqu’à sa 

réalisation comme un premier pas 

vers la maîtrise d’œuvre. Cette expérience 

s’est déroulée en quatre 

temps : esquisse, DCE, EXE et suivi 

de chantier. L’esquisse a été une 

phase de recherche assez longue 

et hésitante par manque d’objectifs 

précis, qui nous a mené vers 

les grands choix d’orientation et 

de clarification du projet. L’élaboration 

du Dossier de Consultation 

des Entreprises a été une phase 

importante de conception dans 

laquelle le projet a pris sa forme 

quasi définitive. Les deux phases 

suivantes ont été pour moi les plus 

intenses, fatigantes mais passionnantes 

car totalement nouvelles. 

La phase d’Exécution m’a réellement 

fait prendre conscience de 

l’écart entre la conception architecturale 

et celle des entreprises. 

Le projet étant en majorité basé 

sur des partenariats, il a fallu jongler 

entre nos choix, nos désirs et 

ce que conseillaient, souhaitaient 

ou disposaient les entreprises par- 

tenaires, d’où une difficulté - liée 

à notre manque d’expérience - à 

mener à bien cette phase. Etant 

donné que le projet INES devait se 

réaliser non pas en auto-construction 

mais par des entreprises, nous 

nous devions d’être rapidement 

clairs sur nos choix et fixer définitivement 

certains points. Tous les 

vendredis, s’effectuaient les réunions 

de chantier qui m’ont fait 

réellement prendre conscience de 

la complexité insoupçonnée d’un 

chantier. Ces réunions sont difficiles 

pour les architectes, car dès 

qu’une question comme « qui fait 

ça ?» reste sans réponse, ou qu’un 

problème surgit, tout le monde se 

retourne vers l’architecte en attendant 

la solution. Au fil des réunions, 

nous sommes arrivés, petit 

à petit, à maîtriser la globalité du 

projet et la majorité des questions 

techniques. 

Les choses se sont enchaînées 

étonnamment vite dès le début 

du chantier, mais malgré la présence 

d’un coordinateur, nous nous 

sommes aperçus très vite qu’il 

était nécessaire qu ‘au moins l’un 

l’entre nous soit présent continuellement 

pour le suivi de chantier. Je 

me suis donc entièrement occupé 

du suivi du montage de la Skin, des 

menuiseries, des intérieurs. Au vu 

du nombre de problèmes à régler, 

je n’ai quasiment jamais quitté le 

chantier. Il faut dire aussi que l’expérience 

de voir 



au chantier 

son premier projet être réalisé est 

captivante, on ne veut rien rater, 

prendre conscience de ce qu’on a 

dessiné et maîtriser tous les problèmes 

qui surviennent. Cette présence 

constante sur le chantier 

m’a permis beaucoup d’échanges 

avec les professionnels et ainsi 

une acquisition de connaissances 

sur leurs métiers et une meilleure 

compréhension de ce qu’impliquent 

les objectifs et exigences 

du projet. Par ailleurs, la disponibilité 

de l’architecte pour expliquer, 

résoudre les problèmes sur 

l’instant et même donner un coup 

de main en temps utile, même si 

je n’en avais pas le droit, a effacé 

l’image du donneur d’ordres détaché 

des problèmes du chantier. 

Ainsi une certaine confiance s’est 

établie et a permis de prendre les 

meilleures décisions pour tous et 

faire un chantier serein. Toutes ces 

étapes m’ont apporté une quantité 

de nouvelles connaissances et les 

erreurs que nous avons commises 

ne pourront nous donner que plus 

d’assurance à chaque phase de nos 

futurs projets. 

Du fait aussi que nous ayons été un 

petit groupe, même si chacun s’est 

spécialisé, tout le monde a pu participer 

pleinement à chacune des 

prises de décisions et des interactions 

avec les entreprises. Cette 

large autonomie et cette confiance 

qui nous ont été accordées furent 

quelques fois déstabilisantes mais 

essentielles pour développer notre 

capacité d’adaptation, de prise de 

décisions rapides et de responsabilités 

face aux entreprises.» Vivian 

Vial 

Si ces deux chantiers ont été très 

formateurs pour les étudiants, il 

est à noter que le fait d’avoir du 

mener à bien simultanément deux 

projets, deux prototypes, n’a pas 

été simple à gérer et a posé des 

problèmes. 



L’apprentissage par le projet, un enjeu 

pédagogique pour Grenoble Ecole de 

Management 

L’apprentissage par le projet 

« Beaucoup de cours à l’école sont 

théoriques et l’aspect pratique 

passe en général par des études 

de cas où les étudiants ne sont 

pas forcément confrontés à de 

l’opérationnel, mais où ils réfléchissent. 

Si l’aspect pratique est 

abordé, peu de cours se déroulent 

dans le cadre de la pédagogie par 

l’apprentissage, par l’action. C’est 

quelque chose qui nous motive 

beaucoup. On est persuadé que 

cet apprentissage par la manipulation, 

par le projet concret, en 

testant sur le réel les dimensions 

vues en cours apporte beaucoup. 

Donc, en complément des stages 

que les étudiants doivent faire, le 

projet du Solar leur a permis de se 

confronter au réel, d’appréhender 

des situations concrètes et d’utilitueuses 

que nouent architectes et 

managers. » 

Des centres d’intérêt qui se rejoignent 

L’innovation, le développement 

durable et l’habitat sont pour 

Grenoble Ecole de Management 

des domaines importants autant 

pour la pédagogie que pour la recherche. 

« Cela nous a semblé très intéressant 

de pouvoir participer à ce 

projet pour plusieurs raisons. La 

première c’est que l’école est très 

attirée par l’innovation, l’innovation 

quel que soit les domaines 

d’activité. Vis-à-vis du positionnement 

de l’école et de la pédagogie, 

il nous semblait vraiment intéressant 

de pouvoir contribuer à un 

projet d’innovation. 

Ensuite l’aspect développement 

durable, énergie renouvelable et 

habitat. L’école est en train de 

monter des axes de recherche et 

aussi de pédagogie, autour de ces 

thématiques là, parce que quand 

on parle management de manière 

générale c’est important de 

prendre en compte ces considérations 

d’écologie et d’énergies 

renouvelables. Dans les scénarios 

pour les entreprises ce sont des 

éléments à prendre en compte, 

donc on forme nos étudiants, on 

les sensibilise à ces thématiques. 

Cet ancrage nous a semblé tellement 

naturel, qu’on ne pouvait 

« Quand Pascal Rollet est venu voir 

Vincent Mangematin, c’était pour 

mandater l’école de prendre en 

charge tout l’aspect économique, 

industrialisation, valorisation du 

prototype de la maison solaire qui 

allait être proposée au Solar Decathlon 

». Amélie Boutinot, enseignante 

à Genoble Ecole de Management 

«Mieux percevoir l’environnement, 

les demandes explicites et implicites 

des clients, les potentialités 

offertes par l’innovation des 

fournisseurs ou des concurrents, 

trouver ou négocier des marges 

de liberté pour créer de nouveaux 

espaces plus adaptés, plus respectueux 

de l’environnement, telle est 

la logique dans laquelle Grenoble 

Ecole de Management s’est engagée 

dans le projet Solar Decathlon. 

» affirme Vincent Mangematin, 

qui ajoute : « Développer une 

activité viable pour un architecte 

en concevant des maisons économiques 

et à des coûts raisonnables, 

qui peuvent être construites par 

des artisans locaux à partir des matériaux 

disponibles dans la région, 

est l’un des paris auxquels le manager 

peut répondre. De la même 

manière, concevoir des critères 

et des mesures pour suivre l’empreinte 

environnementale d’une 

maison en fonction des modes de 

vie, des modes de déplacement et 

des pratiques de consommation, 

telles sont les collaborations frucque 

dire oui. 

Le dernier point, c’est que en lien 

avec tout ce qui est activité créative, 

énergie et architecture, il 

y a un pôle de recherche situé à 

l’école de commerce de Grenoble. 

Et dans ce cadre là, on espère pouvoir 

contribuer à alimenter les débats 

sur ces thématiques. » Amélie 

Boutinot 

« Managers et architectes ont une 

perception complémentaire du 

respect de l’environnement, chacun 

appréhendant le réel au travers 

d’un prisme donné. » Vincent 

Mangematin 


ser les concepts vus en cours. Au 

niveau pédagogique c’était une 

superbe opportunité dans notre 

quête de l’apprentissage par le 

projet. » Amélie Boutinot 

L’hybridation des compétences, 

un réel intérêt pédagogique 

« Hybrider les compétences, 

prendre en compte plusieurs points 

de vue, construire une vision externe 

de l’activité de chacun pour 

confronter les angles de vue et se 

nourrir mutuellement, tels sont les 

enjeux de faire travailler ensemble 

des étudiants des écoles d’architecture 

et de management. » Vincent 

Mangematin 

Le principe du volontariat 

« Concernant nos étudiants, l’année 

dernière on a fait un appel à 

qui voulait participer assez large 

pour récupérer les étudiants les 

plus motivés possible, sensibles 

aux dimensions de milieu de vie, 

de développement durable, d’écologie. 

On a eu six étudiants comme 

ça qui se sont présentés à nous, 

Vincent Mangematin et moi, et 

qui nous ont décrit leur sensibilité 

vis-à-vis de ce projet. Beaucoup 

d’entre eux avaient pour projet 

de travailler dans le milieu de la 

culture de manière générale, de 

travailler autour de la notion de 

développement durable. Donc pour 

eux, ça faisait partie de leur plan 

d’insertion professionnelle. Ils ont 

très bien travaillés. » Amélie Boutinot 

Le retour critique des étudiants 

« Et pour avoir discutés avec eux 

de leur retour d’expérience, les 

points forts : 

ils ont adorés collaborer avec 

des étudiants et des milieux qui 

n’étaient pas les leurs, dans le sens 

où collaborer avec des étudiants 

de l’école d’architecture ou des 

élèves ingénieurs c’est pas du tout 

pareil que travailler avec d’autres 

étudiants de l’école de commerce. 

Le fait de devoir être responsables 

d’un certain nombre de choses sur 

un projet concret, ça les a vraiment 

responsabilisés et ils ont apprécié 

ça parce que c’est eux qui 

menaient la barque. On était derrière 

pour les accompagner, pour 

répondre à leurs questions. Bien sûr 

au début on était là avec Vincent, 

mais c’était leur bébé, c’était leur 

projet. Ils se sont sentis complètement 

impliqués dans ce projet. Et 

contrairement à un stage en entreprise, 

plus classique, où l’étudiant 

a une mission, mais il y a un tel 

poids hiérarchique au dessus qu’il 

ne peut pas s’approprier complètement 

un projet, là c’est ce qu’ils 

ont vraiment apprécié. Et l’aspect 

de travail collaboratif, que ce soit 

entre eux car il y a eu une vrai dynamique 

de groupe, et aussi avec 

des compétence autres que les 

leurs, devoir se comprendre, mener 

un projet ensemble alors que 

tous ont des contraintes différentes. 

En terme de difficultés, là 

où ils ont trouvé que c’était difficile 

à mener c’était que tout devait 

être fait très rapidement, dans 

l’urgence. Ils avaient peu de temps 

pour se retourner. On leur donnait 

trois heures de cours, les trois 

heures suivantes il fallait qu’ils appliquent 

parce qu’il y avait un rendu 

pour la compétition qui arrivait. 

C’est ça qui les a un peu déstabilisés 

l’année dernière. Ce qui les a 

déstabilisés aussi c’était qu’ils ne 

savaient pas trop à quel moment 

ils pouvaient s’exprimer ou pas, 

à quel moment ils pouvaient venir 

aux réunions ou pas, parce qu’ils 

ne voulaient pas s’imposer, parce 

que ça leur semblait qu’en même 

important de dire ce qu’ils avaient 

à dire, parce qu’il a eu des désaccords 

à certains moments sur tel 

ou tel élément de la maison, sur 

les scénarios d’usage... Mais au final, 

un vrai dialogue s’est instauré 

entre les étudiants, mais c’est toujours 

peur de vexer, alors qu’ils ne 

le veulent pas. Ils avaient l’impression 

de marcher un petit peu sur 

des œufs, en se disant nous nous 

sommes de l’école de commerce, 

il peut y avoir certains a priori sur 

nous, alors qu’on n’est pas des 

étudiants classiques. Je simplifie, 

je caricature, mais ils ne voulaient 

pas que transparaisse une étiquette 

qui ne leur correspondait 



pas. 

Le dernier point c’est sur la gestion 

du projet, sur l’organisation, sur 

la transmission d’informations sur 

l’avancement du projet. De temps 

en temps, ils ne savaient pas trop 

les nouveautés en lien avec la maison, 

et donc s’inquiétaient : si on 

part sur des pistes obsolètes comment 

ça va se passer ? C’est la mise 

en place du dialogue et la gestion 

de l’information qui ont été un peu 

délicates.» Amélie Boutinot 


Le Solar Décathlon, déclencheur d’une 

réflexion sur l’enseignement des langues 

étrangères 

Le Solar Decathlon a révélé également 

que peu d’étudiants maîtrisaient 

au moins l’une des deux langues 

exigées par la compétition, à 

savoir l’anglais pour une compréhension 

correcte des règlements 

et pour la rédaction des nombreux 

documents à fournir, et l’anglais 

et l’espagnol pour le workshop de 

préparation à Madrid en mai 2009, 

et surtout pour les présentations 

aux différents jurys et les visites 

du public en juin 2010. Il convenait 

donc de repenser l’enseignement 

des langues étrangères à l’ENSAG, 

ce qui a été entrepris, avec entre 

autre l’ouverture d’un centre de 

ressources. 

Stéphane Sadoux, urbaniste, 

maître assistant à l’ENSAG, notamment 

sollicité pour participer au 

Solar Décathlon en tant qu’anglophone, 

a fait part de son point de 

vue à ce sujet : 

« Comme la plupart des concours 

internationaux, les documents rédigés 

pour le SDE devaient être en 

anglais. Cet aspect du règlement du 

concours ne pose aucun problème 

à des équipes basées dans des pays 

anglophones ou dans d’autres où 

l’apprentissage de l’anglais se fait 

dès le plus jeune âge – par exemple 

dans les pays nordiques ou en Allemagne. 

Mais en France, force est 

de constater que les langues étrangères 

sont encore souvent considérées 

à juste titre comme une bar- 

rière plutôt que comme un outil de 

travail et de communication. Cette 

situation est assez préoccupante. 

J’ai dans le passé eu l’occasion 

d’encadrer des étudiants architectes 

ou urbanistes dans le cadre 

d’autres concours pour lesquels 

le rendu, sous forme de planches, 

faisait avant tout appel à un langage 

que nous pourrions qualifier 

de graphique. La part de texte 

était relativement réduite. La rédaction 

des quelques légendes et 

textes en anglais ne posait pas de 

problème car cette dimension du 

travail était somme toute marginale. 

Le Solar Decathlon requiert a 

contrario la rédaction d’un grand 

nombre de documents techniques 

en anglais, qui permettent notamment 

aux membres du jury 

d’évaluer le projet sur la base des 

critères définis par les organisateurs 

du concours. Je parle ici de 

plusieurs centaines de pages. Nous 

avons la chance d’avoir parmi les 

membres de l’équipe Pascal Rollet, 

dont les compétences en anglais 

lui permettent de rédiger des 

documents d’une grande qualité. 

Mais nous savons tous qu’un travail 

d’équipe est avant tout fondé sur 

la répartition des tâches en fonction 

des compétences de chacun. 

J’ai donc apporté mon aide pour 

la traduction de documents que 

Pascal Rollet n’avait pas pu rédiger 

en anglais faute de temps, ou 

pour relire des documents rédigés 

en anglais par les étudiants voire 

les retraduire ou réécrire lorsque 

la qualité de la langue était insuffisante. 

Il me semble que cette dimension 

du travail réalisé au cours 

de l’année pour le SDE mérite 

d’être évaluée et débattue pour 

nous permettre d’être encore plus 

efficace à l’avenir. Les étudiants 

ont accompli quelque chose d’exceptionnelle 

cette année. Au-delà 

de leur travail en termes d’architecture 

et d’ingénierie, ils ont, 

dans des délais très courts, rédigé 

un grand nombre de textes en anglais. 

Cela démontre une impressionnante 

capacité d’adaptation 

et une grande volonté car aux yeux 

de la majorité des étudiants en 

architecture, les langues restent 

relativement marginales dans leurs 

études, ne serait-ce que par le volume 

horaire qu’elles représentent 

au sein de leur cursus, du début de 

la licence à la fin du master. Là est, 

me semble-t-il, l’un des problèmes 

que le Solar Decathlon a mis en lumière. 

Bien entendu, les écoles d’architecture 

n’ont pas pour vocation de 

former des linguistes ou des interprètes, 

mais à l’image de la plupart 

des établissements d’enseignement 

supérieur, il me semble 

essentiel qu’elles réfléchissent aux 

implications du retard qu’a pris la 

France depuis des dizaines d’années 

dans l’enseignement des langues 

et à ses conséquences dans un 



monde où la concurrence est internationale, 

rude et bien réelle. 

De mon point de vue, deux questions 

doivent être posées : comment 

en sommes nous arrivés là et 

comment et pourquoi devons nous 

renverser la tendance ? 

Il s’agit de réfléchir aux moyens à 

mettre en œuvre pour permettre 

aux étudiants de répondre à des 

concours comme le Solar Decathlon 

comme le feraient des équipes des 

Pays-Bas, d’Allemagne, de Suède 

ou de Norvège qui maîtrisent l’anglais 

et qui ne perdent donc pas 

un temps précieux qui pourrait 

être consacré à l’architecture. En 

d’autres termes, de leur permettre 

de réussir grâce à leur projet, et 

non malgré la langue. 

L’expérience du Solar Décathlon a 

été très importante pour l’ENSAG, 

notamment parce qu’elle a permis 

d’engager une vraie réflexion 

sur la place des langues dans 

l’école. L’enseignement de l’anglais 

sera restructuré dès l’année 

prochaine dans le cadre du nouveau 

programme pédagogique de 

l’école, et privilégiera l’approche 

« EMILE » pour citer les termes 

employés par Bruxelles : l’Enseignement 

d’une Matière par l’Intégration 

d’une Langue Etrangère. 

En d’autre termes, il ne s’agit plus 

d’enseigner la langue per se, mais 

d’enseigner l’architecture, le paysage, 

l’urbanisme en anglais. Je 

suis convaincu que cela permettra 

à moyen terme d’améliorer le niveau 

en langue de nos étudiants de 

manière considérable, notamment 

parce que le cadre de l’apprentissage, 

centré sur la discipline plutôt 

que sur la langue elle-même, suscite 

l’intérêt de l’apprenant. Ce 

n’est qu’en améliorant l’enseignement 

de l’anglais que nous pourrons 

continuer à participer à ce 

genre de concours sans perdre un 

temps considérable dans la rédaction 

ou la traduction de documents 

techniques ou de communication. 

Il est bien entendu fondamental 

de défendre notre propre langue, 

mais pas aux dépens de notre capacité 

à nous adapter au contexte 

international. » 


Une organisation complexe 

La deuxième année du projet est 

celle où se posent, de façon cruciale, 

les questions d’organisation 

et d’association des compétences. 

Quant à la compétition, elle exige 

une organisation hyper précise, 

avec la responsabilisation de tous 

les acteurs à toutes les échelles. 

Rappelons que la présentation du 

prototype Armadillo Box à Madrid 

est l’aboutissement de deux ans 

d’un travail qui a mêlé un grand 

nombre d’étudiants de l’école 

nationale supérieure d’architecture 

de Grenoble, en particulier 

du master Architecture et cultures 

constructives, et également des 

élèves ingénieurs de Polytech - 

Université de Savoie et des étudiants 

de l’Ecole de management 

de Grenoble. 

Un planning contraignant et un 

problème de synchronisation 

entre écoles 

Le planning du Solar Decathlon est 

très contraignant, d’autant plus 

que l’équipe se heurte au problème 

des temps qui ne coïncident 

pas : ceux de l’enseignement, ceux 

de la compétition, ceux des écoles 

partenaires. Ce problème n’est pas 

simple à résoudre. « La non uniformisation 

des temps pédagogiques 

est un problème majeur car selon 

les écoles on est sur des temps 

pédagogiques différents.» Pascal 

Rollet 

En outre, « le rapprochement 

entre les étudiants d’autres cursus 

ne sera jamais évident, les investissements 

sont différents, le déroulement 

de leurs études ne leur 

permettra pas. Alors, comment ne 

pas engendrer des frustrations ? 

Comment arriver à les intégrer 

plus en amont ?» se demande Nicolas 

Dubus. Cela a aussi des incidences 

sur le travail collaboratif, 

Guillaume Pradelle en donne un 

exemple : «Les partenaires comme 

l’école Polytech-Savoie, ainsi que 

la Haute Ecole d’Ingénierie et de 

Gestion du Canton de Vaud, ne 

pouvaient évidemment pas assurer 

l’ensemble des études énergétiques. 

L’enjeu était donc de 

répartir et de coordonner les différentes 

parties des études thermiques 

entre les partenaires afin 

d’obtenir des éléments complémentaires, 

ou dans certains cas de 

faire des études comparatives afin 

de croiser différents résultats obtenus 

par des logiciels et des méthodes 

d’évaluation variables.» 

Mais, il y a unanimité côté enseignants 

et côté étudiants pour affirmer 

avec Patrice Doat que : « dans 

les points très positifs de l’expérience, 

figurent les échanges avec 

les autres disciplines, que ce soit 

avec l’école de commerce ou avec 

les écoles d’ingénieurs et autres 

types d’écoles. » 

« Il est important de souligner que 

ce projet est le fruit d’un travail 

collectif intense, un mode de travail 

répandu dans la sphère professionnelle 

mais rare dans le cadre 

des études. Si le mode collectif est 

parfois éprouvant car nous devons 

discuter, partager et évidemment 

toujours négocier je me suis rendu 

compte à quel point j’ai besoin 

des autres pour porter des projets. 

Nous n’avons pas tous les mêmes 

compétences ni les mêmes idées. 

C’est pour cette raison que c’est 

enrichissant de travailler à plusieurs. 

De plus, ça m’a appris à 

argumenter chacune de mes idées 

et à les défendre. A contrario, ça 

apprend aussi à faire des compromis 

et parfois, à être un peu moins 

têtu. Par ailleurs, au regard de 

l’autonomie qui nous a été accordée, 

c’est un moyen efficace de 

prendre du recul et de s’autocontrôler.» 

Romain Berdiel, étudiant 

en master 2 

L’implication des étudiants des 

différentes promotions 

Plusieurs rendus exigés par la compétition 

sont fixés à des dates hors 

temps scolaire, d’où l’obligation 

de recourir aux stages et également 

de demander aux étudiants 

de renoncer à certaines périodes 

de vacances. En contre partie ces 

stages fournissent l’occasion d’un 

passage de relais entre les master 

2 et les master 1. Ainsi, la mise en 

place d’un stage durant l’été 2009, 

auquel ont participé huit étudiants 

de master 1, leur a permis de s’ap- 



proprier le projet, de comprendre 

qu’il n’était pas figé mais au 

contraire devait évoluer, et donc 

d’entrevoir le travail qui restait à 

faire et tout son intérêt. « Un stage 

de deux mois effectué l’été 2009 

au sein de l’école, qui rassemblait 

une dizaine d’étudiants de master 

1 et master 2 a marqué le commencement 

de l’aventure Solar Decathlon. 

L’objectif du stage était 

de rendre en septembre l’équivalent 

de l’Avant Projet Détaillé 

(APD) du projet Armadillo Box aux 

organisateurs du concours, étape 

palier pour pouvoir poursuivre le 

projet ». Cédric Gaillard, alors en 

master 1. Ce stage était en partie 

encadré par deux des cinq étudiants 

ayant conçu, au cours de 

l’année universitaire 2008-2009, 

le projet Armadillo Box, Guillaume 

Pradelle et Quentin Chansavang. 

Le fait qu’ils choisissent l’opportunité 

de poursuivre leur implication 

dans la compétition en effectuant, 

dans le cadre de la formation Habilitation 

à la Maîtrise d’œuvre en 

Nom Propre, une mise en situation 

professionnelle intégrant la 

réalisation du projet, a facilité la 

poursuite du travail. Ils ont assurés 

jusqu’à la fin un rôle de chefs de 

projet. 

Par ailleurs, avant de se rendre 

à Madrid, tous les étudiants de 

master 1 ont participé au Solar 

Decathlon en réfléchissant sur 

certains points précis du projet 

et ont contribué à la vérification 

de solutions. « Nous avons également 

mené conjointement avec les 

masters 1 des expérimentations à 

l’échelle 1 dans le cadre de leurs 

propédeutiques matériaux, et 

avons ainsi pu bénéficier d’un prototype 

de la Skin, (l’ossature bois) 

et de la Shell, (l’ossature métallique) 

afin de mieux appréhender 

le volume du projet, et pouvoir 

tester de nouvelles solutions techniques. 

Le fait d’avoir fait intervenir 

des masters 1 nous a aussi 

permis de bénéficier d’idées nouvelles, 

d’autres points de vue, et 

le projet final achevé tire parti de 

ces expérimentations grandeur nature 

puisqu’il s’inspire de plusieurs 

des solutions testées aux GAIA.» 

Cédric Gaillard, alors en master 2 

Si ces collaborations entre étudiants 

des deux années de master 

ont bien fonctionnées, les étudiants 

ont été dans l’ensemble 

un peu déçus par le manque de 

communication sur l’évolution du 

projet. « Il est essentiel de mieux 

communiquer entre les deux années 

car c’est dommage de ne pas 

mieux connaître le projet avant 

d’engager la compétition. Pour que 

les M1 s’investissent, il faut mieux 

les mettre dans le bain, pour une 

meilleure cohésion. Il faut des 

retours plus tôt dans l’année, on 

s’est sentis largués. » Anaïde de 

Pachtère 

La compétition à Madrid 

« Les étudiants ont pu voir qu’un 

cahier des charges épais n’empêchait 

pas les grandes différences 

entre les prototypes. Ca été une 

vraie leçon d’architecture » Patrice 

Doat 

Cette étape finale a été pleine 

de travail, de fatigue, de joie et 

d’émotions, de satisfactions et 

de déceptions, de rencontres et 

d’échanges, bref un temps très 

fort. Sur cette étape les étudiants 

et les étudiants ont donnés leurs 

avis sur de multiples points. J’ai 

fait le choix de n’en retenir que 

quelques uns. 

La nécessité absolue d’avoir une 

phase test avant Madrid : 

« On a été très bons sur toutes les 

épreuves, mais on n’a pas assez 

porté d’efforts sur certains points. 

L’éclairage, par exemple, on aura 

beau le penser…. tant qu’on n’a pas 

« vécu » le projet, on ne pourra pas 

faire le constat des insuffisances. 

Il faut une phase de vécu qui dure 

au moins un mois pour avoir un objet 

qui marche. On avait un prototype 

qui n’avait jamais vécu. On ne 

pouvait pas rivaliser avec d’autres 

prototypes. » estime Thomas Jusselme. 

« On avait pourtant prévu 

du temps pour voir fonctionner Armadillo 

Box, mais on a accumulé 

des retards et on s’est retrouvé 

en charrette.» rappelle Guillaume 

Pradelle. Laurent Tochon ajoute : 



« On a progressé sur place, après 

les deux/trois premiers jours un 

peu rock and roll, où on maîtrisait 

rien sur les stores, l’éclairage, 

l’équipement. En même temps, 

à l’abri des Grands Ateliers ce 

n’étaient pas les mêmes conditions 

qu’à Madrid. Les conditions locales 

ne seront jamais celles qui auront 

pu être testées en amont.» 

La question de la compétition : 

« Est-ce que tout le monde a vraiment 

saisi que c’est une compétition 

? Il fallait en prendre 

conscience très tôt. Il faut bien 

connaître le règlement et vouloir 

la jouer point par point. Il y avait 

des règles établies, il fallait en 

avoir conscience pour, sur place, 

en tirer le maximum de profit, un 

maximum de résultats.» Laurent 

Tochon 

Olivier Des Rieux, étudiant en master 

2, est d’accord : « On a survolé 

certains points du règlement. On 

s’est focalisé sur les points qui nous 

paraissaient importants. On n’a pas 

fait assez attention à des aspects 

peut-être apparemment moins 

importants et c’est peut-être làdessus 

que l’on a achoppé. » Nicolas 

Dubus fait une suggestion :« Il 

faudrait mettre en place des pôles 

renforcés par domaine particulier 

et un pôle réinterprétation des 

règles, bien en amont et pas quinze 

jours avant. Il est important d’assimiler 

en amont le règlement. » 

Côté chantier : « On a fait trop peu 

de mise au point « ensemble » dans 

cette organisation de la construction 

en 3/8, même s’il y avait 

une liaison entre les deux groupes 

qui se croisaient. Au niveau du 

chantier, il aurait été intéressant 

d’avoir un étudiant qui joue le rôle 

d’un OCP, assure un suivi, sache où 

on en est, à quelle phase, qu’est ce 

qui manque comme outil, qu’estce 

qu’il faut aller acheter comme 

matériel, etc. On n’était pas aussi 

bien organisés que les allemands. » 

Yvan Mazel, étudiant en master 2 

Les présentations orales aux différents 

jurys : 

« Il est très important de mieux 

comprendre comment fonctionne 

la compétition. Un décathlon c’est 

dix épreuves et pour chaque critère 

ce sont des personnes différentes 

qui composent le jury et 

qui n’échangent pas entre elles. Il 

faudrait s’organiser différemment 

pour présenter les choses de façon 

plus générale à chaque fois, valoriser 

l’intelligence mise en place 

depuis deux ans et plus la prospection 

à long terme. Avoir du recul 

pour chacune des présentations de 

vingt minutes. » recommande Patrice 

Doat 

« En effet ça se jouait beaucoup 

sur les vingt minutes. Des jurys 

avaient lu les documents, d’autres 

non, en tout cas il n’est pas sûr que 

les membres des jurys aient tous lu 

les documents. Les vingt minutes 

sont hyper importantes, il n’est 

pas question de se perdre dans des 

détails.» renchérit Laurent Tochon 

Mais comme le dit un étudiant, 

Hugo Gasnier : « On n’a pas été 

si mauvais dans les présentations. 

Ca a fonctionné sur les critères 

principaux mais des points nous 

ont échappé, comme l’innovation 

photovoltaïque (2/20). » Par 

ailleurs, « certaines épreuves ne 

prévoyaient pas d’oral, et là on a 

beaucoup perdu. Ainsi par exemple 

sur le bien-être, le confort. On se 

rendait compte qu’une épreuve 

sans jury avait commencée deux 

heures avant ! Le gros problème 

c’est une insuffisante connaissance 

du règlement. Personne n’était 

précisément au courant du planning, 

problème de préparation et 

d’organisation, dans le doute il aurait 

fallu être présent. L’équipe du 

projet aurait du être là en permanence 

et suivre de près le planning 

des épreuves et être pile poil au 

bon moment pour mettre la machine 

à laver en route ou exécuter 

une autre tâche devant être effectuée. 

» explique un autre étudiant. 

Cela est lié à un problème 

de responsabilisation, ce dont on 

se rend compte avec la remarque 

suivante : « Lire le tableau des 

épreuves n’était pas évident. On 

pensait toujours que quelqu’un 

d’autre allait venir mettre en 

route la machine à laver. Il aurait 



fallu impliquer un mois avant une 

équipe qui aurait décidé qui fait 

quoi, qui aurait motivé, responsabilisé 

tel ou tel pour faire telle ou 

telle tâche. » Elsa Pillon, étudiante 

en master 1 

La question de l’accessibilité économique 

de l’habitat 

Tout au long de ces deux années, 

l’équipe pédagogique et les étudiants 

se sont trouvés confrontés 

à la difficulté de rester fidèles à 

leur volonté de concevoir des logements 

pour tous, accessibles financièrement. 

Spontanément et d’un 

point de vue éthique, une partie 

des enseignants et la majorité des 

étudiants désirent le maintien, 

voire le renforcement, de ce pari 

qui est au cœur de l’enseignement 

du master Architecture et cultures 

constructives. 

« La question du rapport entre la 

technique et l’économie est cruciale. 

On a perdu un peu notre 

objectif en route, si les fondamentaux 

du projet ont été posés et validés, 

on n’a pas été assez radical 

sur la question de l’économie. Il 

importe de faire en sorte de trouver 

une adéquation parfaite. » reconnaît 

Pascal Rollet 

« On regrette d’avoir pris le virage 

technologique. On l’a vu en architecture. 

Pour la prochaine participation 

au Solar Decathlon, je 

comprendrais que les étudiants qui 

vont prendre le relais ne veuillent 

pas faire la même chose. Revenir 

aux fondamentaux est important. 

» Grégory Landraud, étudiant 

en master 2 

« Quand on a changé notre fusil 

d’épaule, on n’a plus été low-cost, 

on a essayé de jouer la gagne. Le 

jour où on a décidé de changer de 

cap, on a perdu quelque chose sur 

le message que l’on voulait véhiculer.» 

Guillaume Pradelle 

Les étudiants de première année 

de master, impliqués dans la compétition, 

ont a l’unanimité manifesté 

le désir que « l’éthique soit 

maintenue : répondre au défi du 

plus grand nombre en offrant des 

logements écologiques de qualité 

et accessibles financièrement, de 

l’habitat éco-responsable économique.» 

« Le fait que le projets soit très 

high tech c’est un avantage, mais 

ça fait une dérive par rapport à nos 

objectifs de formation, habiter pas 

cher, simple, accessible aux populations 

modestes. Là on est sur 

de l’habitat destiné à une autre 

tranche de population. Il nous faut 

réfléchir, on a du mal à faire du 

projet économique, ça devrait se 

faire en parallèle : d’un côté un 

projet high tech et d’un autre côté 

un projet hyper économique. C’est 

ce qu’on essaie, non seulement on 

a fait un solar decathlon à Madrid 

qui est revenu aux Grands Ateliers, 

on en a fait un à Technolac 

(au Bourget du Lac en Savoie) sur 

un terrain de l’INES, et une opération 

est actuellement en cours en 

Saône et Loire, créant ainsi un lien 

entre la compétition high tech et 

des opérations aux solutions plus 

économiques. Mais il faut progresser.» 

patrice Doat 

Nicolas Dubus va dans le même 

sens : « Je comprends l’orientation 

prise par le comité de pilotage 

mais je n’y souscris pas totalement. 

Cette orientation a amené le 

projet vers un prototype affûté notamment 

au niveau performances 

énergétiques avec pour but de se 

mesurer aux meilleurs, au détriment 

de l’accessibilité financière 

et d’une certaine simplicité de 

construction. Je le comprends parfaitement. 

Après d’un point de vue 

plus philosophique je suis plutôt 

dans la nuance inverse à défendre 

le maintien de l’éthique initiale 

que l’on porte dans le master. Je 

prônerais plus la voie de l’éthique, 

mais il ne faut pas se leurrer. Ce 

qui est positif c’est qu’on a continué 

à travailler sur une version plus 

économique. L’idéal serait d’arriver 

à mener à terme le prototype 

« de série » et le prototype « de 

course », la formule 1. Le projet 

INES était ambigu. Le résultat est 

plutôt pas mal, mais on communique 

sur son accessibilité, or il y a 

moyen de faire mieux à ce niveau 

là, en outre je n’ai pas eu le prix 

au m2 et je doute qu’il soit si intéressant, 

car c’est aussi une vitrine 



pour l’INES. » Sur ce point, voilà le 

commentaire fait par Vivian Vial : 

« Notre travail, sur la variante de 

l’Armadillo Box pour l’INES, était 

important pour légitimer la possibilité 

de faire des variations plus 

économiques. Cette recherche de 

l’économie, à la fois par l’optimisation 

de l’espace et des matériaux, 

et la comparaison des coûts, 

des performances énergétiques et 

de la complexité technique et architecturale 

des variations, nous a 

réellement questionné sur la pertinence 

de certains concepts et 

des systèmes actifs. Notamment le 

principe de sur-toiture captrice et 

protectrice de la shell s’est avéré 

dans tous les cas d’une complexité 

structurelle coûteuse pour l’ajout 

de panneaux photovoltaïques et 

thermiques. Il est clair que cette 

toiture amène une réelle qualité 

de l’espace extérieur, mais elle 

pose question quant aux gains 

réels sur investissements.» 

D’après Pascal Rollet : « Il est impossible 

d’atteindre la simplicité 

si on n’est pas passé par la complexité, 

par toutes les étapes de 

la compétitivité. On ne peut pas 

arriver à un prototype low-cost du 

premier coup ! Il faut en discuter 

plus. Quelle est la complexité qui 

nous a fait avancer ? Quelle est la 

complexité qui au contraire nous a 

fait reculer et perdre du temps ? 

Il faut avoir testé des solutions 

pour se rendre compte, même en 

se trompant on apprend.» Thomas 

Jusselme pense que : « C’est difficile 

de travailler sur du low-cost 

dans le cadre d’une compétition où 

les objectifs sont aussi contraints. 

Le studio souhaite travailler sur le 

low-cost, mais il y a à mon avis un 

manque de compétences/interventions 

pour identifier très clairement 

les clés d’une conception à 

bas prix. Une analyse de type « Lyfe 

Cycle Cost » permettrait d’identifier 

les gisements d’économie et 

travailler dans le sens de la réduction 

des coûts. Les coûts, comme 

l’énergie grise, peuvent être dus 

à la fabrication au montage, au 

transport, à la transformation, etc. 

Ainsi, sans cette connaissance, il 

n’est pas possible de travailler sur 

la thématique low-cost. » Thomas 

Jusselme 

Le renfort d’un économiste de 

la construction dans l’équipe pédagogique 

serait nécessaire, ce 

que confirme Nicolas Dubus : « Ce 

qui nous manque beaucoup, c’est 

une grande compétence en économie 

de la construction, qui nous 

permettrait de mieux faire coïncider 

nos objectifs éthiques avec 

la réalité de ce qu’on pourrait 

construire, le prototype que l’on 

pourrait réaliser. Il y a des coûts 

que l’on n’arrive pas bien à anticiper. 

On est incapable de certifier 

les coûts qu’on annonce avec les 

projets des Projets de Fin d’Etudes, 

c’est dangereux. Cette compétence 

complémentaire en économie 

est aussi indispensable que 

l’appui trouvé en génie thermique. 

Il faudrait trouver quelqu’un qui 

pourrait suivre les étudiants et capable 

d’amener d’autres solutions, 

comme Michel Forgue, mais il n’est 

pas disponible.» 

Thomas Jusselme suggère la mise 

en place d’une « cellule Cycle de 

vie » : « Il serait très intéressant 

de monter une cellule Cycle de Vie 

et raisonner sur les critères économiques 

et environnementaux 

pour la conception architecturale 

en créant une base de données au 

fil des études liées aux projets en 

cours. Je pense qu’on a là un réel 

sujet de thèse : économie et environnement, 

caractérisation de 

deux leviers de la conception architecturale.» 



Un vrai « tour de force » ou les limites 

d’une transposition 

La participation au Solar Decathlon 

a créé une émulation, dynamisant 

l’implication des étudiants qui se 

sont investis énormément dans leur 

travail, y consacrant même des 

temps de vacances et de nombreux 

week-end. « Pour les étudiants, ce 

n’est pas facile, ça demande un 

énorme investissement. Le projet 

exige une quantité de travail, 

correspondant à 10/12 heures par 

jour à certaines périodes. » Patrice 

Doat 

Cela exige aussi de la part de 

l’équipe enseignante un temps de 

préparation et d’accompagnement 

considérable, dépassant de loin 

celui d’un enseignement « classique 

». Mais tous reconnaissent 

que c’est passionnant. Elargir les 

capacités des étudiants, mieux les 

« armer » pour faciliter leur insertion 

professionnelle et répondre au 

défi posé par le développement durable 

vaut bien qu’on y accorde un 

surcroît d’énergie. 

La conviction partagée est, cependant, 

que pour poursuivre il est primordial 

que les efforts consentis, 

en particulier, durant la deuxième 

année de participation au Solar 

Decathlon soient moindres, que 

l’équipe soit renforcée et que les 

soutiens financiers soient plus rapidement 

et plus facilement trouvés. 

Thomas Jusselme exprime bien les 

risques liés au renouvellement de 

cette aventure d’une participation 

au Solar Decathlon dans les mêmes 

conditions : « Cette participation 

est extrêmement consommatrice 

en temps et en énergie, cela se fait 

forcément au détriment d’autres 

activités, et elle demande un engagement 

étudiants/professeurs si 

fort qu’il peut emmener l’équipe à 

la rupture (physique, morale…) ». 

Il ajoute : « En l’état, le projet 

Solar Decathlon est à mon sens 

trop volumineux pour l’équipe en 

place. Ce tour de force ne pourra 

se pérenniser dans le temps si des 

fonctions supports (logistique, financement, 

méthodologie…) ne 

sont pas créées. » 

Il est hautement souhaitable 

que l’équipe ne se retrouve pas 

confrontée aux mêmes difficultés 

de gestion administrative et financière, 

compliquées à résoudre. « 

Avec le Solar Decathlon, on entre 

dans des projets à 500 000 €, 

même plus. Or, les écoles ne sont 

pas forcément prêtes à gérer de 

façon simple. Il faut arriver à simplifier 

la gestion administrative et 

financière. » Patrice Doat 

« La logistique des Grands Ateliers 

n’est pas non plus évidente. Les 

Grands Ateliers ne sont pas prévus 

pour le déroulement d’une opération 

aussi importante, bloquant un 

espace aussi longtemps, presque 

une année, et pour une seule école 

alors qu’ils travaillent avec environ 

une dizaine d’établissements.» 

Patrice Doat 

Sans nier les difficultés et l’investissement 

hors normes que sous 

entend une participation au Solar 

Decathlon, Nicolas Dubus, comme 

la plupart des enseignants, est 

malgré tout favorable à une nouvelle 

candidature : « En ayant pris 

que le côté positif des choses, c’est 

une expérience que je serais prêt à 

renouveler. L’apport est suffisamment 

positif, pour s’investir à nouveau. 

Toutes les exigences qui vont 

avec ce projet, par l’opération en 

elle-même, se situent à un niveau 

bien plus important, bien plus haut 

que ce qu’on demande habituellement. 

Avec ce type d’opération, 

il y a du risque et de l’action, ça 

pousse plus qu’un enseignement 

classique. Du côté plus égoïste en 

tant qu’enseignement, ça nous 

donne envie d’aller plus loin. La 

relation des étudiants au projet 

est différente, ils se motivent plus. 

Ca apporte les conditions qui permettent 

aux étudiants d’aller plus 

loin, à nous de les accompagner 

et d’être vigilants. C’est à toute 

l’équipe d’être vigilante. Les étudiants 

sont capables de s’investir 

énormément, d’avoir de l’autonomie, 

mais ils restent en position de 

fragilité, ils sont en construction 

personnelle. Il faut être attentif à 

ne pas les laisser prendre la tasse, 

c’est de notre responsabilité.» 


De nouveau dans la compétition, avec 

une équipe élargie 

L’équipe élargie à de nouveaux 

partenaires s’est, à nouveau, lancée 

dans l’aventure, elle a en effet 

posé sa candidature au Solar 

Decathlon Europe 2014 et a été 

retenue. 

La nouvelle édition de la compétition 

du Solar Decathlon aura lieu à 

Madrid en juin 2012. 

Elle verra s’affronter des équipes, 

d’Allemagne, du Brésil, de Chine, 

du Danemark, d’Egypte, d’Espagne, 

de France, d’Italie, du Japon, 

de Hongrie, de Norvège, des 

Pays-Bas, du Portugal, de Roumanie 

et du Royaume Uni. 

Parmi les 20 équipes internationales 

retenues, Team Rhône- 

Alpes, notre nouvelle équipe 

comprend tous les membres de 

l’équipe constituée pour le Solar 

Decathlon 2010 : l’école nationale 

supérieure d’architecture de Grenoble, 

l’INES, Les Grands Ateliers, 

Polytech- Université de Savoie, 

Grenoble Ecole de Management, 

la Haute Ecole d’Ingénierie et de 

Gestion du Canton de Vaud, auxquels 

viennent se joindre : l’école 

nationale supérieure d’architecture 

de Lyon, ENSE3 de l’Institut 

Polytechnique de Grenoble et aussi 

l’IUT Génie Electrique de l’Université 

Joseph Fourier de Grenoble. 

Le comité scientifique est toujours 

présent. Des laboratoires de 

recherche et des centres scientifiques 

et techniques poursuivent 

leur appui comme le CRAterre, 

le CSTB de Grenoble, le LESBA, le 

CETHIL, le CRESSON, le département 

génie civil de l’ENTPE, l’INSA 

de Lyon. Un club des partenaires 

réunit des industriels de l’énergie 

et du bâtiment et des entreprises. 

Et dans le comité de pilotage : 

« Au lieu d’être trois l’ENSAG, les 

Grands Ateliers et l’INES, il y a aujourd’hui 

environ une dizaine de 

participants aussi bien du côté de 

Grenoble, de Lyon, de Chambèry 

ou de la Suisse. La création de 

cette dynamique qui d’abord s’est 

faite au sein de l’école d’architecture 

de Grenoble, s’est amplifiée 

au niveau de la région. La nouvelle 

équipe est beaucoup plus grande. 

Maintenant aux réunions, au lieu 

d’être six ou sept, ce sont vingt 

personnes autour de la table pour 

coordonner l’ensemble.» Patrice 

Doat 

Un rapprochement facilité et un 

plus grand nombre d’étudiants 

impliqués 

Ayant constaté lors de notre première 

participation au Solar Decathlon 

Europe que les visio-conférences 

ne remplaçaient pas les 

échanges sur un même lieu, les huit 

élèves ingénieurs de Polytech’Savoie, 

les sept de ENSE3 de l’Institut 

Polytechnique de Grenoble et 

les étudiants de l’IUT Génie Electrique 

de l’Université Joseph Fourier 

viennent régulièrement à l’EN- 

SAG. Les sept étudiants de l’ENSAG 

ainsi que les quatre de l’ENSAL, qui 

se sont investis dans la conception 

du projet, se rendent souvent sur 

le campus de Grenoble à l’ENSE3. 

Pour faciliter le travail collectif, les 

quatre étudiants de Lyon logent à 

Grenoble. Et les élèves ingénieurs 

de Polytech feront de même, durant 

les périodes de travail intensives. 

Quant aux huit étudiants de 

Grenoble Ecole de Management, ils 

viennent régulièrement à l’ENSAG. 

A ces étudiants, plus particulièrement 

investis dans la compétition, 

il faut ajouter l’ensemble des étudiants 

du master partagé mis en 

place cette année universitaire 

2010-2011, par les deux écoles 

d’architecture. Ces étudiants, environ 

une centaine, se retrouvent 

très souvent aux Grands Ateliers 

de l’Isle d’Abeau, à Grenoble ou 

à Lyon pour bénéficier tous d’une 

formation quasi identique, consolidée 

par l’expérience pédagogique 

de l’équipe enseignante de l’école 

d’architecture de Grenoble et sa 

première participation au Solar 

Decathlon 2010. Ces étudiants, 

ainsi que la cinquantaine supplémentaire 

qui va s’inscrire en master 

1 en 2011-2012, vont, selon les 

étapes de la compétition, être plus 

ou moins impliqués dans le Solar 

Decathlon 2012. De même, du côté 

des écoles d’ingénieurs et de management, 

de nouveaux étudiants 

s’engageront dans la compétition 

en 2011-2012. 



Plus de temps accordé aux débats 

Pour une meilleure compréhension 

mutuelle et donc améliorer le travail 

collaboratif, nous avons décidé 

de prendre le temps d’organiser 

des moments de rencontre, non 

consacrées directement à l’avancée 

du projet, mais d’échanges, 

de débats auxquels assistent également 

l’ensemble des étudiants du 

master 2 Architecture et cultures 

constructives. Nous avons jugé 

importants ces débats sur certains 

termes ou notions employés 

par les architectes, les ingénieurs 

et les managers mais recouvrant 

des sens différents selon les disciplines. 

Ainsi, par exemple, nous 

avons organisé le 24 mars 2011 une 

rencontre/débat que j’ai ouverte 

par une intervention d’une quarantaine 

de minutes, puis animée sur 

la notion de « scénario d’usage » 

dont le sens diffère fortement selon 

qu’elle est employée par un 

architecte, un ingénieur ou un manager… 

et également l’ethnologuesociologue 

enseignante en sciences 

humaine et sociale pour l’architecture 

que je suis. En simplifiant 

(caricaturant ?), les enseignants 

et élèves ingénieurs d’ENSE3 sont 

intéressés par les « socio-types » 

pour « modéliser le comportement 

humain dans l’habitat ». Pour eux, 

les scénarios d’usage servent à 

explorer et valider des modèles 

d’ « habitat intelligent ». Pour les 

étudiants de Grenoble Ecole de 

Management, qui ont tendance 

à considérer le logement comme 

un produit assez semblable à un 

autre, les scénarios d’usage renvoient 

à des études de marché sur 

les styles de vie en identifiant des 

grandes familles aux attitudes et 

attentes différentes à l’égard du 

logement. Ils vont définir des tendances 

qui, d’après eux, devraient 

éclairer les choix des architectes. 

Du côté des ingénieurs comme 

du côté des managers ce sont plutôt 

des modes de consommation 

qui sont saisis, valables à moyens 

terme et concernant plus les produits 

et les équipements du logement. 

Cette vision est très éloignée 

de la pensée des architectes 

qui cherchent à concevoir des logements 

pouvant accueillir des 

aménagements différents et donc 

des manières d’habiter diverses, 

correspondant dans l’immédiat 

aux besoins et aspirations des habitants, 

mais également susceptibles 

de conserver dans le temps 

leurs qualités d’usage. Pour eux 

la qualité des espaces, le plaisir 

d’habiter, l’appropriation et l’anticipation 

sur l’évolution des usages 

liée à l’évolution et à la diversité 

des familles et des pratiques quotidiennes 

des habitants sont des 

aspects à prendre en compte impérativement. 

Il n’empêche que 

pour envisager et concevoir de 

nouvelles formes d’habitat, il faut 

ensemble arriver à tirer parti de 

nos différentes approches et compétences 

complémentaires. 

Ces rencontres, qui permettent 

d’échanger, de mieux se comprendre, 

de découvrir les logiques, 

les objectifs et les façons 

de travailler des uns et des autres, 

sont primordiales pour dépasser 

les divergences et travailler en 

meilleure intelligence. 

Par contre, elles exigent un effort 

de tous, car pour que les enseignants 

des différentes écoles partenaires 

et leurs étudiants impliqués 

dans la compétition puissent 

se réunir elles doivent commencer 

aux alentours de 19h et se prolonger 

jusqu’à environ vingt-trois 

heures. 

Malgré cette difficulté, on 

constate, de plus en plus nettement, 

l’importance d’échanger sur 

nos différentes approches concernant 

le logement et l’habitat. Cela 

a une incidence directe sur le travail 

collaboratif et favorise aussi 

le surgissement de questions qui 

vont au-delà de la compétition. La 

preuve en est, mais ce n’est qu’un 

exemple parmi d’autres, qu’un 

premier prolongement de la rencontre 

sur les scénarios d’usage 

s’est concrétisé par une réunion 

avec trois enseignants chercheurs 

et deux doctorants d’ENSE3 pour 

avoir mon point de vue sur leur 

travail de thèse. 


Du nouveau dans la compétition, avec une équipe élargie 

Une mobilisation renforcée de 

Polytech-Savoie et de Grenoble 

Ecole de Management 

On assiste à une mobilisation plus 

importante de Polytech- université 

de Savoie et de Grenoble Ecole de 

Management, suite à leur première 

participation au Solar Decathlon. 

Les enseignants engagés dans 

l’aventure s’efforcent d’anticiper 

sur le déroulement du travail 

jusqu’en septembre 2012 où se 

déroulera le temps de la compétition 

à Madrid. Des aménagements 

pédagogiques ont été prévus ainsi 

qu’une organisation un peu spécifique 

pour que les étudiants de leur 

école puissent mieux s’investir sur 

les deux années de la compétition. 

Ce n’est pas simple car le calendrier 

du Solar Decathlon, ponctué 

de nombreux rendus, nécessite 

de tenir compte des étapes de la 

compétition dans l’organisation 

des programmes pédagogiques spécifiques 

à chaque école. Ainsi, par 

exemple, voici ce que mettent en 

place les enseignants de Grenoble 

Ecole de Management. 

« C’est vrai que du point de vue 

pédagogique, on est en train de réfléchir 

pour les étudiants engagés 

cette année 2011 pour le prochain 

Solar Decathlon comment planifier 

au plus tôt, mais sans trop se donner 

de contraintes non plus parce 

que les choses vont changer de 

toute façon. 

Cette année on s’est relancé fin dé- 

cembre/début janvier avec six nouveaux 

étudiants. Deux de l’année 

précédente continuent de suivre 

un peu le projet avec nous, mais 

sans participer aux cours parce que 

soit ils sont en entreprise soit ils 

sont à l’étranger. Sur les quelques 

mois de travail avec les six nouveaux 

étudiants, puisqu’on les a 

que jusqu’en mai, la manière dont 

on essayé d’organiser ça c’est de 

se concentrer sur les premiers rendus 

très rapidement pour la compétition 

et de définir les objectifs 

réalistes qu’on peut fixer, parce 

que les étudiants n’ont que trois 

heures de cours par semaine sur le 

Solar Decathlon. Donc, tout le mois 

de février, on les a mobilisés sur ce 

qu’est un plan de communication 

et comment on peut réfléchir à valoriser 

en jouant sur le local, avant 

le national, la pédagogie de l’école 

a été aménagée durant ces quatre 

mois du début 2011 pour ces étudiants 

en fonction des rendus, car 

deux rendus en quatre mois ça fait 

pas mal. Le premier rendu consiste 

en un plan de communication, ce 

qui permet d’apprendre ce qu’est 

la communication. Le deuxième 

rendu va être à la fois de continuer, 

suite aux changements qu’il 

va y avoir avec l’évolution du projet, 

ce plan de communication et 

démarrer une étude de marché, 

dans le sens où quand on réalise un 

plan de communication on détecte 

des cibles. Des premières cibles 

on été pressenties et là l’objectif 

ça va être d’aller comprendre un 

peu mieux ces populations. Pour 

l’instant, on se garde des marges, 

l’objectif va être de davantage de 

comprendre les premiers ressentis 

de ces cibles vis-à-vis de l’habitat 

écologique, d’une meilleure utilisation 

de l’énergie dans la maison, 

des nouveaux scénarios peut-être 

d’usage, qu’on pourra déceler en 

discutant avec les gens. Il s’agit 

vraiment d’essayer de comprendre 

comment les gens peuvent se comporter 

vis-à-vis de ces nouveaux 

types d’habitat pour alimenter des 

réflexions avec la création d’habitat 

écologique. Ce sont ces éléments 

là qui vont être vus pour le 

deuxième rendu. 

Par contre, pour septembre 2011 à 

juin 2012, on a réussi à négocier 

avec la direction de l’école une 

spécialisation pour le Solar Decathlon. 

Au premier semestre de 

l’année 2011-2012, les étudiants 

auront une journée par semaine à 

consacrer au Solar Decathlon. Le 

recrutement pour cette spécialisation 

va se dérouler au mois d’avril. 

On va partir sur la motivation, 

de la même manière que l’année 

dernière pour récupérer des étudiants 

voulant s’approprier le projet 

et sur lesquels on peut compter 

comme force vraiment motrice. 

Entre septembre 2011 et juin 2012, 

l’objectif va être de caler des thématiques 

générales à aborder avec 



les étudiants, tout en laissant une 

marge de manœuvre en cas de besoin. 

Ca veut dire aussi sensibiliser 

les intervenants à cette marge de 

manœuvre là, ça va être une partie 

de l’aspect pédagogique sur l’automne/hiver 

de l’année prochaine, 

tout en avançant sur les deux critères 

important identifiés : la communication 

et l’industrialisation. A 

partir de janvier, pour la communication 

ça va être la mise en œuvre 

des événements où le projet architectural 

devrait être présenté. Là 

les étudiants sont quasiment dégagés 

de tous leurs autres cours. 

Les étudiants de l’école partent, 

en effet, en stage aux alentours 

de mi-mai. Ils vont donc avoir du 

temps pour agir au niveau de la 

communication, et peaufiner les 

scénarios d’industrialisation par la 

rencontre d’industriels, l’examen 

de la réalité professionnelle de la 

production… » Amélie Boutinot 

On peut donc constater que la Team 

Rhône-Alpes, en route vers le Solar 

Decathlon 2012, a commencé à tirer 

parti du retour d’expérience de 

la première participation. 


INES - Grands Ateliers - Mai - 2011 page 539 

..................................Armadillo Box® 



8 - ACTIONS DE COMMUNICATION 

COMMUNICATION ACTIONS 

Par Estelle Bonhomme, Vincent Jacques le Seigneur, Pascal Gantet, Dorothée Martin, Lauriane 

Thienneau 

Photo © Ensag-Gaia-Ines 




«Habiter écologique» exposition 

Mai 13-2009 / Nov 1-2009 

Cité de l’Architecture et du Patrimoine - Paris 

In December 2009, the team participated 

in the «Habitat écologique 

& économique» competition organized 

by the Cité de l’Architecture 

in Paris. 

ENSAG students won 1 st and 3 rd 

Prize and a distinguished award for 

radical architecture. 

The three projects are been displayed 

in the «Habiter écologique» 

exhibition that was opened in Paris 

between May 13-2009 and November 

1-2009 and that is now 

touring around France (Marseille, 

Grenoble, Montpellier, Nancy, 

Strasbourg). 

© Ensag 

© Ensag 

En Décembre 2009, l’équipe a participé 

au concours «Habitat écologique 

& économique» organisé par 

la Cité de l’Architecture à Paris. 

Les étudiants de l’ENSAG ont remporté 

le premier et le troisième 

prix, ainsi qu’une mention spéciale 

pour la radicalité architecturale. 

Les trois projets ont été présentés 

dans l’exposition «Habiter écologique» 

qui s’est tenue à la Cité 

de l’Architecture du 13 mai au 1 er 

novembre 2009 et qui fait actuellement 

le tour des régions (Marseille, 

Grenoble, Strasbourg, Nancy, 

Lille,Bordeaux). 

© Ensag 

© Ensag 



«Habitat éco-responsable économique» 

exposition - Fev-2009 

Galerie européenne de la forêt et du bois 


In February 2009, CG71 and EN- 

SAG signed an agreement to develop 

«Outsider» - CAPA competition 

winner - in Saône-et-Loire. ENSAG 

representatives and Arnaud Montebourg 

President of Saône-et-Loire 

General Council (CG71) and Pierre 

Martinerie, General Councellor in 

charge of environmental and industrial 

sustainable development in 

Saône-et-Loire. 

En février 2009, le Conseil Général 

71 et l’ENSAG signe un accord 

de partenariat pour développer, en 

Saône-et-Loire, le projet Outsider, 

vainqueur de la compétition de la 

Cité de l’Architecture. 

Les représentants de l’ENSAG, les 

étudiants lauréats, Arnaud Montebourg, 

président du CG71, et Pierre 

Martinerie conseiller général chargé 

du développement durable et 

économique 

A&CC students projects presentation 

in European Gallery of Forest 

and Wood, Dompierre-les-Ormes, 

on March 20-2009 in front of local 

politicians, building companies, 

contractors and real estate developers. 


Le 20 mars 2009, les étudiants du 

studio A&CC présentent leurs travaux 

à un public d’élus, d’entrepreneurs, 

de bailleurs sociaux et 

d’artisans à la Galerie Européenne 

de la Forêt et du Bois, à Dompierreles-Ormes. 


SDe conférence de presse 

Juin-1-2009 

Cité de l’Architecture et du Patrimoine - Paris 

Armadillo Box® press conference, 

May-2009 in Cité de l’Architecture 

- Paris. 

Mai 2009, conférence de presse de 

du Solar Event et du Solar Decathlon 

à Paris, à la Cité de l’Architecture. 


Armadillo Box® project presentation 

on TV Grenoble, June 23-2009 

L’équipe d’Armadillo Box® sur le 

plateau de TV Grenoble, le 23 juin 

2009 




PFE présentation Juin-18-2009 

ENSAG - Grenoble 

Public presentation of «Sous le soleil...exactement» 

final thesis, at 

ENSAG June 18-2009. Pierre Martinerie 

(CG71) commenting projects. 


Presentation publique des résultats 

du programme «Sous le soleil... 

exactement» à l’ENSAG le 18 juin 

2009. Pierre Martinerie (CG71) commente 

les projets. 

Solar Event - Le Bourget du Lac 

June 25/26/27-2009 - Presentation 

of ENSAG-GAIA-INES project for 

the Madrid 2010 Solar Decathlon 

Europe 

The event has received more than 

100 000 visitors in 2009. 


Solar Event - Le Bourget du Lac 

25/26/27 juin 2009 - 

Présentation du Solar Decathlon 

Europe et du projet ENSAG-GAIA- 

INES. L’événement a reçu plus de 

100 000 visiteurs. 


Solar Event Juin-26-27-28-2009 

INES-Technolac- Le Bourget du Lac 

Solar Event June 26/27/28 2009. 

Maxime explains the Solar Decathlon 

and Armadillo Box® to a visitor. 

Solar Event 26/27/28 juin 2009. 

Maxime explique le projet Solar 

Decathlon et l’Armadillo Box® à un 

visiteur. 


Solar Event June 26/27/28 2009. 

Aurélien and Laurent presenting 

some «Sous le soleil...exactement!» 

projects to kids. 

Solar Event 26/27/28 juin 2009. 

Aurélien et Laurent presentent les 

projets «Sous le soleil...exactement!» 

à un public scolaire. 




BATIMAT Nov-2/7-2009 

Paris-Porte de Versailles 

Photo © Batimat 

BATIMAT Armadillo Box ® project displayed 

on INES stand November 2/7- 

2009 

Armadillo Box ® à BATIMAT sur le stand 

INES du 2 au 7 novembre 2009 



Armadillo Box ® Nov-06-2009 


All these actions have contributed 

to make the Solar Decathlon Europe 

better and better known in France. 

More and more people are getting 

interested in the event. There is 

still a lot to do and our communication 

plan is focused on making a 

real buzz about it. 

Solar Decathlon presentation to M. Xavier 

Bertrand UMP President. GAIA, November 

06-2009. 

Présentation du Solar Decathlon à 

M.Xavier Bertrand President de l’UMP, 

GAIA, 6 novembre 2009 


Toutes ces actions de communication 

ont contribué à faire connaître 

de mieux en mieux le Solar Decathlon 

Europe en France. De plus 

en plus de gens s’y intéressent. Il 

reste cependant beaucoup à faire 

et notre plan de communication 

se concentre sur la création d’un 

mouvement d’intérêt de grande 

ampleur. 

Solar Decathlon Europe and Armadillo 

Box ® presentation on SAMSE during Grenoble 

Sustainable Habitat Biennale, 

March 18/28-2010. 

Présentation du Solar Decathlon Europe 

et du projet Armadillo Box ® sur le stand 

SAMSE durant la Biennale de l’habitat 

durable. Grenoble, 18 au 28 mars 2010. 



Armadillo Box ® sur les ondes 

Armadillo Box ® on radio and TV 

Local and regional TV are now following 

the event and come regularly 

at the GAIA to film the Armadillo 

Box ® construction. 

On December 18-2009 FRANCE 3 TV 

Rhône-Alpes regional channel evening 

news, Isabelle Guyader reports 

on Armadillo Box® first 1:1 scale 

mock up built in GAIA by Master 1 

students. 

On April 01-2010 FRANCE 3 TV Rhône- 

Alpes regional channel evening 

news, Joëlle Ceroni reports on Ar- 

December 18 -2009 FR3 TV report 

can be seen on web at :http:// 

jt.france3.fr/regions/popup. 

php?id=c38a_1920&video_number=0 

Un temps de Pauchon 

«Aujourd’hui il va encore faire un temps de Pauchon, mais parfois avec 

quelques éclaircies...» 

Les télés locales et régionales parlent 

maintenant régulièrement du 

Solar Decathon et suivent de près 

la réalisation de l’Armadillo Box ® . 

Le 18 Décembre 2009, dans le journal 

télévisé 19/20 France 3 Rhône- 

Alpes, Isabelle Guyader présente 

la première maquette à l’échelle 

1:1 du projet Armadillo Box® réalisée 

par les étudiants de Master 1 de 

l’ENSAG-Filière A&CC. 

Le 1 er avril 2010 - FR3-TV - dans 

le journal télévisé 19/20 France 3 

18 décembre 2009 - 19/20 France 3 

Rhône-Alpes. Le reportage peut être vu 

sur le web à l’adresse suivante : 

http://jt.france3.fr/regions/popup. 

php?id=c38a_1920&video_number=0 


madillo Box ® construction’s begining 

in Les Grands Ateliers de l’Isle 

d’Abeau. 

On April 14 and 15-2010, Hervé 

Pauchon broadcasts an interview 

of Pascal Rollet on France Inter national 

radio in his radio talk show 

«Un temps de Pauchon». The interview 

focuses on the Solar Decathlon 

Europe competition and explains 

what the Armadillo Box ® project is 

and what an ecological architecture 

could be. 

April 01-2010 FR3 TV report can be seen 

on web at : 

http://info.francetelevisions.fr/videoinfo/index-fr.php?id-video=2BF53BA 

55AB445408FA537D26FC48483_cafe_ 

raa_010420101932_F3&timecode=1022 

&endtimecode=1258/ 

Rhône-Alpes, Joëlle Ceroni montre 

le début de la construction de l’ Armadillo 

Box ® aux Grands Ateliers de 

l’Isle d’Abeau. 

Les 14 et 15 avril 2010, France Inter 

diffuse une interview de Pascal Rollet 

dans l’émission «Un temps de 

Pauchon». L’interview explique ce 

que sont le Solar Decathlon Europe 

et le projet Armadillo Box ® et fait 

le point sur les grandes orientations 

d’une architecture écologique. 

1er avril 2010 - 19/20 France 3 Rhône- 

Alpes. Le reportage peut être vu sur le 

web à l’adresse suivante : 

http://info.francetelevisions.fr/videoinfo/index-fr.php?id-video=2BF53BA 

55AB445408FA537D26FC48483_cafe_ 

raa_010420101932_F3&timecode=1022 

&endtimecode=1258/ 



Armadillo Box ® dans la presse 

Armadillo Box ® press review 

The communication plan of the project 

is based on two major publication 

in specialized journals. 

In May 2010, the «Journal des 

énergies renouvelables» - the 

first French journal specialized on 

renewable energies technologies 

- publishes a 8 pages special issue 

focusing on the SDE and the Armadillo 

Box ® project. 

In June 2010, « Le Moniteur des Travaux 

Publics», civil engineering and 

building industry most read French 

review, publishes another 8 pages 

special issue focusing on the SDE 

and the Armadillo Box ® project. 

http://www.lemoniteur.fr/195-bati- 

ment/article/etudes-de-cas/691406- 

une-architecture-inspiree-de-la-morphologie-du-tatou-pour-regulerla-temperature-interieure 

http://www.lemoniteur.fr/195-bati- 

ment/article/etudes-de-cas/691406- 

une-architecture-inspiree-de-la-morphologie-du-tatou-pour-regulerla-temperature-interieure 

Le plan de communication du projet 

est basé sur deux publications majeures 

dans la presse spécialisée. 

En mai 2010, le «Journal des énergies 

renouvelables» - première 

revue française spécialisée sur le 

sujet des technologies solaires, publie 

un tiré-à-part de 8 pages traitant 

uniquement du Solar Decathlon 

Europe et du projet Armadillo Box ® . 

En juin 2010, «Le Moniteur des travaux 

publics», principale revue du 

BTP en France, publie un deuxième 

tiré-à-part de 8 pages sur le même 

sujet. 




SYSTEMES SOLAIRES 

«Journal des 

énergies renouvelables» 

n° 194 - 2009 



ESSOR-BTP. 

Région Rhône-Alpes 

18 septembre 2009 




«Plein Soleil» 

n°24 - décembre 2009 



http://www.photonics.com/Article.aspx?AID=40637 online since December 2009 

http://www.photonics.com/Article.aspx?AID=40637 en ligne depuis décembre 2009 




http://www.maisonapart.com/edito/immobilier-coup-de-projecteur-sur-les-maisons-solaires-de-dem-3535.php 

online since November 16-2010 

http://www.maisonapart.com/edito/immobilier-coup-de-projecteur-sur-les-maisons-solaires-de-dem-3535.php 

en ligne depuis le 16 novembre 2010 






«L’écho du solaire» 

February 10 - 2010 

«Home Exterior Interior» 

http://www.homeexteriorinterior. 

com/solar-decathloneurope-twofrench-teams-selected/armadillobox-eco-architecture/ 

online since March 2010 

«Blog Tecsol.fr» March 4 - 2010 

http://tecsol.blogs.com/mon_weblog/2010/03/la-production-solaire-point-fort-de-larmadillo-box. 

html 

«dd magazine» 

h t t p : / / w w w. d d m a g a z i n e . 

com/1707-Maison-solaire-zero-energie-de-competition.html 

en ligne depuis le 4 mars 2010 

«L’écho du solaire» 

10 février 2010 

«Home Exterior Interior» 

http://www.homeexteriorinterior. 

com/solar-decathloneurope-twofrench-teams-selected/armadillo-boxeco-architecture/ 

online since March 2010 

«Blog Tecsol.fr» du 4 mars 2010 

http://tecsol.blogs.com/mon_weblog/2010/03/la-production-solairepoint-fort-de-larmadillo-box.html 

«dd magazine» 

http://www.ddmagazine.com/1707- 

Maison-solaire-zero-energie-de-competition.html 

en ligne depuis le 4 mars 2010 



Le Dauphiné Libéré 

25 mai 2010 




Le 20 minutes 

16 juin 2010 

Les echos 

15 juin 2010 



Ecologik 

septembre 2010 





















Mai 20/21-2010 conférence de 

presse 


On May 20-2010 ENSAG Master 2 

A&CC students will present their 

final thesis work in the Armadillo 

Box® built house. They will speak 

about their SDE personal experience 

and focuse on what the future 

of solar architecture should 

be according to them. This will be 

an important moment since it will 

constitute the academical climax 

of the SDE ENSAG-GAIA-INES experience. 

On May 21-2010 the ENSAG-GAIA- 

INES team will present the Armadillo 

Box® built house to all industrial 

and institutional partners. 

This moment will be used for a 

final press conference so that the 

project can be extensively relayed 

among the medias. 

Le 20 mai 2010, les étudiants de 

Master 2 de la filière Architecture & 

Cultures Constructives de l’ENSAG 

ont présenté leurs Projets de Fin 

d’Etudes (PFE) dans la maison achevée. 

Ils ont parlé de leur expérience 

personnelle et de l’avenir qu’ils 

envisagent pour l’architecture solaire. 

Cet évènement a constitué 

un moment très important de toute 

l’expérience Solar Decathlon Europe 

puisqu’il correspond à l’aboutissement 

de toute la démarche 

pédagogique initiée il y a deux ans. 

Le 21 mai 2010, l’équipe ENSAG- 

GAIA-INES a présenté l’Armadillo 

Box® à tous ses partenaires industriels 

et institutionnels. Cet 

événement a été l’occasion d’une 

conférence de presse afin que l’événement 

soit relayé par les médias. 

PROJETS DE FIN d’ETUDE 

Architecture 

& Cultures Constructives 

Jeudi 20 mai 2010 de 9h00 à 18h00 


Jury : 

Olivier Balaÿ, architecte, professeur ENSAL 

Nicolas Dubus, architecte, maître-assistant associé ENSAG 

Vincent Jacques Le Seigneur, secrétaire général INES 

Philippe Liveneau, architecte, maître-assistant ENSAG 

Daniel Quenard, ingénieur CSTB 

Pascal Rollet, architecte, professeur ENSAG 

Enseignants invités : 

Anne-Monique Bardagot (ENSAG), Olivier Baverel (ENSAG), 

Amélie Boutinot (GEM), Anne Coste (ENSAG), Patrice Doat 

(ENSAG), Jean-Christophe Flurh (ENSAG), Philippe Garnier 

(ENSAG), Hubert Guillaud (ENSAG), Thierry Joffroy (CRAterre), 

Thomas Jusselme (ENSAG), Vincent Mangematin (GEM), Pascal 

Perrotin (Polytech’ Savoie), Stéphane Sadoux (ENSAG), Laurent 

Tochon(ENSAG), Etienne Wurtz (INES) 

Autres invités : 

Laetitia Arantes (CSTB), Henri Bonniau (CG71), Mathilde 

Chamodot (CG71), Quentin Chansavang (ENSAG), Basile Cloquet 

(CG71), Robert Copé (CSTB), Andreas Krewet (AKTerre), Pierre 

Martinerie (CG71), Guillaume Pradelle (ENSAG), 

En présence de tous les étudiants de première année de Master A&CC 

Un écoquartier à Tournus 

9h00 à 9h45 

«CycleO 2 

» 

Sylvain EUSTACHE, Yvan MAZEL, Basile PUECH 

10h à 10h45 

«Contour et détour d’un jardin» 

Marine POTONNIER 

11h00 à 11h45 

«Habiter le bois : une nouvelle forme d’habitat 

écoresponsable à Tournus 

Jeanne DENIER, Anaïs ROLLET 

12h00 à 12h45 

«Le soleil (RE)source d’habiter» 

Camille EEMANN, Elvire LEYLAVERGNE, 

Léa VIRICEL 

Armadillo Box® 

14h00 à 15h30 

«Armadillo Box® : un projet d’habitat solaire 

autosuffisant » 

Maxime BONNEVIE, Olivier DES RIEUX, Cédric 

GAILLARD, Hugo GASNIER, Josselin GUILLO, 

Grégory LANDRAUD, Dorothée MARTIN, Marie 

ROMEAS, Lauriane THIENNEAU 

15h30 à 17h00 

«Armadillo Box® : Variations économiques» 

Romain BERDIEL, Odette FUENTES URRUTIA, 

Javier HERRERO RODRIGO, Camilo HICHE 

SCHWARZHAUPT, Samuel NEMOZ, Vivian VIAL 

17h00 à 18h00 

Délibération du jury 

Solar Decathlon Europe 2010 

Vendredi 21 mai 2010 

Présentation du prototype au club 

des partenaires 

suivi d’une conférence de presse 

10h00 à 16h00 aux Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau 

en présence de : 

M.Alain Maugard, président du comité scientifique 

M.Daniel Lincot, M.Henri Van Damme, M.Real Jantzen, 

M. Gilles Clément 







Solar Event Juin 4/5/6-2010 

INES - Technolac - Le Bourget du Lac 

During 2010 Solar Event that will 

take place at INES on June 4-5-6 

week-end, people will be invited 

to visit the Armadillo Box® INES 

Variation built by the SDE team in 

Le-Bourget-du-Lac, in INES demonstration 

village. 


à l’occasion du Solar Event 2010 

qui se tiendra au Bourget-du-Lac le 

week-end du 5, 6 et 7 juin 2009 le 

public a été invité à visiter la Variation 

INES de l’Armadillo Box® 

construite par l’équipe du Solar Decathlon 

Europe de Grenoble dans le 

village de démonstration de l’INES. 


Juin 25-2010 conférence de 

presse 

Madrid - Gran Hotel Colón 





Boulevard de Villefontaine. 

BP43. 38092. Villefontaine Cedex 

T : +33 (0)474 968 870 - F : +33 (0)474 968 871 

www.lesgrandsateliers.fr 

Laurent Arnaud, Director 

Marc Laurent, General Secretary 

Bruno Vincent, Coordinator 

Joël Gourgand, Communication 

Maurice Nicolas, Technical Support 

Roland Matthieu, Technical Support 

Orlane Béchet, Finances 

Françoise Aubry , Secretary 

  

Technolac. Bâtiment Lynx. 50, avenue Lac Léman. 

BP258. 73375 Bourget-du-Lac Cedex. 

T : +33 (0)479 265 591 - F : +33 (0)479 253 690 

www.ines-solaire.cm 

Vincent Jacques Le Seigneur, General Secretary 

Estelle Bonhomme, Communication & PR 

Christelle Ferry, General Secretary Coordination 

Pascal Gantet, Fund Raising and Partnership 


L’équipe 

Team members 

Urban Planning 

Stéphane Sadoux, Assistant Professor in Regional & City 

Planning 

ENSAG, 60, avenue de Constantine. 

BP36. 38036. Grenoble Cedex 

T : +33 (0)476 698 365 - F : +33 (0)476 698 385 

www.grenoble.arch.fr 

Jean-Michel Knop, Director 

Hélène Casalta, Research Department Administration 

Philippe Lequenne, Studies Administration 

Marc Desplanches, Sylvia Bardos, Anne-Lyse Hubert, 

Pierre Queiroga, Laurence Rousseau-Dubourg, Financial 

Administration 

Brigitte Champsavoir, Communication and P&R 

Frederic Nougier, Martin Kunstler, Stephane Pantaleo, Inna 

Petrenko, Mathieu Tardieu, Computers & Network 

Alain Louet, Coordination with Grands Ateliers 

Bernard Ruffin, Aziz Atid, Lucien Géré, Technical Support 

Architecture & Cultures Constructives 

SDe Faculty Advisor 

Pascal Rollet, Professor of Architecture 

Architects 

Patrice Doat, Professor in Building Sciences 

Nicolas Dubus, Associate Professor of Architecture 

Sébastien Freitas, Lecturer in Architecture 

Philippe Garnier, Associate Professor of Architecture 

Hubert Guillaud, Professor in Building Sciences 

Jean-Marie Le Tiec, Lecturer in Architecture 

Bruno Marielle, Associate Professor of Architecture 

François Vitoux, Associate Professor of Design 

Structural engineer 

Olivier Baverel, Assistant Professor in Building Sciences 

Energy & Ecodesign engineer 

Thomas Jusselme, Associate Professor in Building Sciences 

Jean-Christophe Flurh, Laurent Tochon, lecturer 

Social housing specialist 

Anne-Monique Bardagot, Assistant Professor in Social Sciences 

  

History of Architecture 

Anne Coste, Professor of History and Theory of 

Architecture 

Landscape Architecture 

Annie Tardivon, Associate Professor in Landscape 

Architecture 

Masters program in Architecture students 

Class A - 2008-2009 : 

Laetitia Arantes, Marc Auzet, Pierre Belleoud, 

Aurélien Berlioux, Eve Bernard, Olivia Bournay, Emilie 

Braudo, Elodie Chalancon, Fabien Charleau, Quentin 

Chansavang, Marie Delaunay, Eve-Marie Delqué, 

Alice Deplace, Simon Dereymaeker, Johan Despres, 

Léa Dillard, Elsa Garin, Juliette Goudy, Yacine Hadj 

Hassine, Clothilde Hogrel, Elena LLorio Brieva, 

Bérangère Monnet, Guillaume Pradelle, Vincent Robin, 

Anaïs Romand, Francis Terraz, Delphine Uguen 

Class B - 2009-2010 : 

Romain Berdiel, Maxime Bonnevie, Ana Karina Bueno 

Romero, Senday Caory, Jeanne Denier, Olivier Des 

Rieux, Camille Eeman, Sylvain Eustache, Odette 

Fuentes Urrutia, Cédric Gaillard, Hugo Gasnier, 

Josselin Guillo, Javier Herrero Rodrigo, Camilo Hiche- 

Schwartzhaupt, Grégory Landraud, Elvire Leylavergne, 

Dorothée Martin, Ivan Mazel, Samuel Nemoz, Marine 

Potonnier, Basile Puech, Anaïs Rollet, Marie Romeas, 

Lauriane Thienneau, Vivian Vial, Léa Viricel 

Class C - 2010-2011 

Laura Bect, Mathieu Biberon, Samuel Chapuis-Breyton, 

Yoann Chaussinand, Anaïs Chesneau 

Natalia Costa, Anaïde De Pachtere, Christophe De 

Tricaud, Justine Dufour, Raphaella Ferreira, Yolaine 

Giovan,ini, Mariana Gomez Bentos, Virginie Granger, 

Manuel Henry, Caroline Impergre, Fanny Lapertot, 

Christophe Legendre, Claudia Leone, Cristian Eugen 

Manea, Stéphanie Materne, Aurélien Messa, Dita 

Mrazakova, Vanessa Nirlo, Elsa Pillon, Alexandre Vial- 

Tissot 

PhD program students 

Mathilde Chamodot, Basile Cloquet, Laetitia Arantes, 

Elodie Chalancon 



61, Dorim-ri, Chungkye-myun 

Muan-gun, Jeollanam-do 

Republic of Korea 

Heyzoo Hwang 

Professor of Architecture 

DESA Terre students : 

Gunshik Shin, architect 

Minchol Cho, engineer 

Kang Namyi, engineer 

Sunwooung Kim, architect 

BP127 - 12, rue Pierre Semard 

38000 Grenoble cedex 01- France 

T : +33 4 76 70 60 60 - F : +33 4 76 70 60 99 

www.grenoble-em.com 

Jean-François Fiorina 

ESC Director 

Vincent Mangematin 

Professor of Management 

Amélie Boutinot, 

PHD student, Lecturer 

Management of Innovation Masters 

program students 

Josiane Asmane, David Bastable, 

Natacha Blasquez Y Gomez, Jeremie 

Henry, Nadia Khalid-Naciri, Frédéric 

Picard, David Reymond, Hélène 

Verdier 

BP 80439 

74944 Annecy-Le-Vieux Cedex- France 

T : +33 450 096 600 - F : +33 450 096 649 

www.polytech-savoie.fr 

Gilbert Angénieux 

University of Savoie President 

Laurent Foulloy 

Director of Polytech’ Savoie 

Etienne Wurtz 

Professor of thermal engineery. 

Director of Research at LOCIE-CNRS 

Pascal Perrotin 

Assistant Professor - LOCIE 

Building technologies engineer 

Environment, Energy & Building 

Engineering Masters program students 

2008-2009 M2 : Jean-Christophe Fluhr, 

Laurent Tochon. 

2009-2010 M2 : Boris Bosdevigie, 

François Guyot, Sarah Kerdraon, 

Thomas Kuentz, Sébastien Marchand, 

Anthony Sintes. 

2009-2010 M1 : Jean-Luc Beauseigle, 

Benjamin Camerino, Charlotte Cany, 

Lucie Cretin, Luc Lacroix. 


IUT 1 de Grenoble 

Domaine Universitaire 

151, rue de la Papeterie 

BP 67 - 38402 Saint-Martin-d’Hères Cedex 

T : +33 4 76 82 53 00 

Yannick Sieffert 

Assistant Professor of structural 

engineery. 

Mechanic and Structures Masters 

Program students 2009-2010 : 

Guillaume Guignier, Antoine Marce, 

Laurent Piantoni, Jéremy Servage 

Route de Cheseaux 1 

CH-1401 Yverdon 

T : +41 24 557 63 30 

F : +41 24 557 64 04 

Stéphane Citherlet 

Professor of Building Physics 

Building Physics Masters Program 

student 2009-2010 

Didier Favre 

24, rue Joseph Fourier 

38400 Saint-Martin-d’Hères 

T : +33 4 76 76 25 25 

F : +33 4 76 44 20 46 

Christian Cochet, Director 

Daniel Quenard 

engineer, building envelope researcher 

Julien Hans 

engineer, Chief of Environment Division 

Alexandra Lebert 

ELODIE program developer 

Yves Marcoux 

engineer, Chief of Building-Transportation 

Systems Convergence Program 

Robert Copé 

former National Director of Research 



Comité de pilotage 

Steering commitee 

Vincent Michel, 

ENSAG Director 2008-2009 

Vincent Jacques Le Seigneur, 

INES General Secretary 

Communication and Fund Raising 

Coordination 

Paul Leandri, 

ENSAG Director 2009-2010 

Patrice Doat 

Architect 

Professor at ENSAG 

Financial coordination 

Pascal Rollet 

Architect 

Professor at ENSAG 

Faculty Advisor 

Laurent Arnaud 

TPE and P&C Engineer 

GAIA Director 


Comité scientifique 

Scientific commitee 

In order to advise the academical 

program and the SDe project, a 

scientific commitee has been set up 

and met three times in 2009 (april 

10, june 24, october 30-2009) 

The committee members are : 

Alain Maugard 

Chairman 

Engineer of Ponts 

& Chaussées. After 

fifteen years 

as President of 

Centre Scientifique et Technique 

du Bâtiment (CSTB) Mr Maugard 

is now member of the General 

Council for Environment and President 

of the « Risks, Security & Safety 

» section. 

Daniel Lincot 

chemist. French specialist 

of photovoltaïc effect. 

Director of Electrochemistry 

and Analytical 

Chemistry Laboratory (LECA UMR 

7575 CNRS/ENSCP/UPMC), at École 

Nationale Supérieure de Chimie de 

Paris (ENSCP). Adjunct Director of 

Research and Development Institute 

on Photovolatïc Energy (IRDEP 

UMR 7174 CNRS/EDF/ENSCP). 

Henri Van Damme 

physicist. Professor at 

École Supérieure de 

Physique et de Chimie 

Industrielles de la 

Ville de Paris since 

1999. He is a specialist of very 

high performance concrete. Works 

with CRAterre on the « Matière en 

Grains » program. 

Gilles Clément 

gardener, botanist, 

entomologist, landscape 

architect. Grand 

Prix National du Paysage 

1998. 

Real Jantzen 

Special Councellor of 

the President at Cité 

des Sciences et de 

l’Industrie, Paris 

Un Conseil scientifique chargé 

d’orienter les grands choix du projet 

s’est réuni trois fois en 2009 (10 

avril, 24 juin et 30 octobre). Il est 

composé de : 

Alain Maugard, président, ingénieur 

des Ponts & Chaussée, exprésident 

du CSTB et actuellement 

Président de la Commission 

«Risques, sécurité et santé» du 

Conseil Général pour l’Environnement. 

Daniel Lincot, chimiste, spécialiste 

fançais de l’effet photovoltaïque. 

Directeur du Laboratoire 

d’Electro-chimie Analytique 

(LECA) à l’Ecole Nationale Supérieure 

de Chimie de Paris (ENSCP). 

Henri Van Damme, physisicen. 

Professeur à l’ENSPCI Paris. Président 

de la commision matériaux 

de l’Agence Nationale pour la Recherche 

(ANR). Spécialiste des 

bétons à très haute performance. 

Travaille avec CRATerre sur le programme 

«la matière en grains». 

Gilles Clément, jardinier, botaniste, 

entomologiste, paysagiste. 

Grand Prix National du Paysage 

1998. 

Real Jantzen, conseiller de la Présidence 

de la Cité des Sciences et 

de l’Industrie. Paris La Villette. 




Comité d’experts 

Experts commitee 

In order to advise the Solar Decathlon 

project teams, a commitee 

composed of solar technology and 

building physics experts has been 

set up. This commitee has reviewed 

all « Sous le Soleil...exactement! » 

projects six times in 2009 and will 

meet three times in 2010. 

The experts are : 

Jean-Louis Six, Smart Building Program 

Director at INES. 

Olivier Fléchon, Solar Integration 

Laboratory at INES. 

Cathie Barthélémy, Solar Integration 

Laboratory at INES. 

Xavier Cholin, Solar thermic Laboratory 

at INES. 

Jean-Marc Bernard, Compagnons 

du Solaire. 

Daniel Quenard, Head of Materials 

and Caracterization Division. Envelope 

and façades researcher at 

CSTB. 

Robert Copé, former Director of 

Research at CSTB. 

Julien Hans, Head of Environment 

Division. Elodie program manager 

at CSTB. 

Yves Marcoux, Chief project of 

«Building - Transportation Systems 

Convergence» at CSTB. 

Etienne Würtz, CNRS research director 

at Polytech’Savoie and LO- 

CIE. INES 

Alain Ricaud, Professor at Polytech’ 

Savoie, solar energy in buildings. 

Pierre Jaboyedoff , Engineer at 

the polytechnical school of Lausanne 

Marc Fontoynont, Professor at 

ENTPE, research expert in lightings 

at LASH 

Olivier Balaÿ, Professor at ENSA- 

Lyon, researcher at Cresson, acoustic 

and sonic ambiances experts. 

Jean-Pierre Charbonneau, urbanist, 

sustainable urbanity special 

consultant for the City of Lyon. 

Daniel Boulens, director of City 

of Lyon Parks & Gardens Administration 

Frederic Pautz, director of Lyon 

Botanical Garden. 

Un comité d’experts en technologies 

solaires et en physique du bâtiment 

et en paysage végétal a été 

constitué pour conseiller les étudiants 

tout au long du déroulement 

du projet. Il s’est réuni six fois en 

2009 et 3 fois en 2010. 

Il est composé de : 

Jean-Louis Six, directeur du programme 

Smart Building à l’INES. 

Olivier Fléchon, Laboratoire d’Intégration 

Solaire de l’INES. 

Cathie Barthélémy, Laboratoire 

d’Intégration Solaire de l’INES. 

Xavier Cholin, Retour d’expérience 

solaire thermique de l’INES. 

Jean-Marc Bernard, Compagnons 

du Solaire. 

Daniel Quenard, chercheur sur les 

enveloppes et les façades des bâtiments 

au CSTB. 

Robert Copé, ex-directeur de la 

recherche du CSTB. 

Julien Hans, Chef de la Division 

Environnement. Responsable du 

programme ELODIE au CSTB. 

Yves Marcoux, chef de projet 

Convergence Bâtiment-Transport 

au CSTB. 

Etienne Würtz, directeur de recherche 

CNRS à Polytech Savoie, 

laboratoire LOCIE. INES. 

Alain Ricaud, enseignant à Polytech’ 

Savoie, spécialiste de l’intégration 

de l’énergie solaire dans le 

bâtiment. 

Pierre Jaboyedoff, ingénieur 

chercheur à l’Ecole Polytechnique 

Fédérale de Lausanne. 

Marc Fontoynont, enseignant 

chercheur à l’ENTPE, Laboratoire 

LASH. 

Olivier Balaÿ, professeur à l’ENSA- 

Lyon, chercheur au Cresson, spécialisé 

en acoustique et ambiances 

sonores. 

Jean-Pierre Charbonneau, urbaniste, 

conseiller technique sur la 

ville durable pour la Ville de Lyon 

Daniel Boulens, directeur des Espaces 

Verts de la Ville de Lyon 

Frederic Pautz directeur du Jardin 

Botanique de la Ville de Lyon. 



ENSAG Administration 

www.grenoble.archi.fr 

60 avenue de Constantine - BP 2636 - 38036 Grenoble cedex 2 

T : +33 (0)4 76 69 83 00 - F : +33 (0)4 76 69 83 40 

Paul Leandri 

Director 

paul.leandri@grenoble.archi.fr 

Philippe LEQUENNE 

Head of Studies Department 

philippe.lequenne@grenoble.archi.fr 

Bernard RUFFIN 

Head of Technical Support 

bernard.ruffin@grenoble.archi.fr 

Hélène CASALTA 

Research, Developments et Partnership 

helene.casalta@grenoble.archi.fr 

Danièle RUFFIN 

Studies Department - International Affairs 

daniele.ruffin@grenoble.archi.fr 

Aziz ATAD 

Technical Support 

aziz.atad@grenoble.archi.fr 

Marc DESPLANCHES 

Head of Finances Department 

marc.desplanches@grenoble.archi.fr 

Martine HALOTIER 

Studies Department - Master, PFE and 

internship 

martine.halotier@grenoble.archi.fr 

Lucien GERE 


aziz.atad@grenoble.archi.fr 

Sylvia BARDOS 

Finances Department 

sylvia.bardos@grenoble.archi.fr 

Colette IOAN 

Studies Department - HMOnp, DSA, DPEA 

colette.ioan@grenoble.archi.fr 

José FARIA 


jose.faria@grenoble.archi.fr 

Anne-Lyse HUBERT 


anne-lyse.hubert@grenoble.archi.fr 

Alain LOUET 

GAIA Coordination 

alain.louet@grenoble.archi.fr 

Paolo SCARAPPA 


paolo.scarappa@grenoble.archi.fr 

Pierre QUEIROGA 


pierre.queiroga@grenoble.archi.fr 

Frederic NOUGIER 

Computer and Network Resources 

frederic.nougier@grenoble.archi.fr 

Martin KUNSTLER 


martin.kunstler@grenoble.archi.fr 

Laurence ROUSSEAU-DUBOURG 


laurence.rousseau-dubourg@grenoble. 

archi.fr 

Stephane PANTALEO 


stephane.pantaleo@grenoble.archi.fr 

Inna PETRENKO 


inna.petrenko@grenoble.archi.fr 

Brigitte CHAMPSAVOIR 

Head of Communication Department 

brigitte.champsavoir@grenoble.archi.fr 

Mathieu TARDIEU 


mathieu.tardieu@grenoble.archi.fr 


Trombinoscope 

Photos ID 

ENSAG faculty 

www.grenoble.archi.fr 

60 avenue de Constantine - BP 2636 - 38036 Grenoble cedex 2 

T : +33 (0)4 76 69 83 00 - F : +33 (0)4 76 69 83 40 

Pascal ROLLET 

Architect - SDE Faculty Advisor 

Professor of Architecture 

pascal@lipsky-rollet.com 

Thomas JUSSELME 

Ecodesign Engineer 

Visiting Professor of Building Sciences 

tjusselme@exndo.com 

Laetitia FONTAINE 

Building Physics Engineer (INSA Lyon) 

PhD in progress at CRAterre and INSA 

lfontaine78@yahoo.fr 

Patrice DOAT 

Architect 

Professor of Building Sciences 

patricedoat@voila.fr 

Sébastien FREITAS 

Architect 

Lecturer in Architecture 

sebastien_freitas@yahoo.fr 

Mathilde CHAMODOT 

Architect 

PhD in progress at CG71 

mathildechamodot@gmail.com 

Nicolas DUBUS 

Architect 

Visiting Professor of Architecture 

nicolas.dubus@equilibre38.com 

Jean-Marie LE TIEC 

Architect 

Lecturer in Architecture 

jmletiec@yahoo.fr 

Basile CLOQUET 

Architect 

PhD in progress at CG71 

basile.cloquet@gmail.com 

Hubert GUILLAUD 

Architect 

Professor of Building Sciences (HDR) 

CRAterre Scientific Director 

hubert.guillaud@grenoble.archi.fr 

Suzannah o’Carroll 

Associate Professor of Language for 

Architecture (English) 

socarroll1@yahoo.fr 

Mar AUZET 

Architect 

PhD in progress at ENSAG 

marcstevenauzet@yahoo.fr 

Anne-Monique BARDAGOT 

Ethnologist 

Assistant Professor of Sociology 

bardagot.a@grenoble.archi.fr 

Annie TARDIVON 

Landscape Architect 

Visiting Professor of Landscape 

Architecture and Environmental Planning 

a.tardivon@in-situ.fr 

Juliette GOUDY 

Architect 

PhD in progress at ENSAG 

juliette.goudy@hotmail.fr 

Stéphane SADOUX 

Urban Planner 

Assistant Professor of Urban Planning 

sadoux.s@grenoble.archi.fr 

Jean-Christophe FLUHR 

Energetic Engineer 

Lecturer in Building Physics 

jcf74@neuf.fr 

Quentin CHANSAVANG 

Architect 

HMONP at ENSAG on SDE project 

chansavang.quentin@hotmail.fr 

Hugo HOUBEN 

Engineer-Researcher CRAterre 

craterre.hhouben@club-internet.fr 

Laurent TOCHON 

Energetic Engineer 

Lecturer in Building Physics 

ltmail@aol.com 

Guillaume PRADELLE 

Architect 

HMONP at ENSAG on SDE project 

guillaume@pradelle.net 

Anne COSTE 

Architect 

Professor of Theory and History of Architecture 

(HDR). «Cultures Constructives» 

Laboratory Scientific Director 

anne.coste@grenoble.archi.fr 

Philippe GARNIER 

Architect 

Visiting Professor of Architecture 

craterre.pgarnier@club-internet.fr 

Léa DILLARD 

Architect 

HMONP at CG71 on Outsider project 

lea.dillard@hotmail.fr 

Olivier BAVEREL 

Structural Engineer 

Assistant Professor of Building Sciences 

baverel@hotmail.com 

Romain ANGER 

Building Physics Engineer (INSA Lyon) 

PhD in progress at CRAterre and INSA 

romainanger@yahoo.fr 

Vincent ROBIN 

Architect 

HMONP at CG71 on Outsider project 

vincent.bigbaby@gmail.com 



ENSAG Master class A - Primary design development 

Master 2 2008-2009 students 

Architecture, Environnement et Cultures Constructives 

Lætitia ARANTES 

laetitia.arantes@gmail.com 

Quentin CHANSAVANG 

chansavang.quentin@hotmail.fr 

Yacine HADJ HASSINE 

hadj_hassine_yacine@hotmail.fr 

Marc AUZET 

marcstevenauzet@yahoo.fr 

Marie DELAUNAY 

mariedelaunay44@orange.fr 

Clotilde HOGREL 

clotilde.hogrel@yahoo.fr 

Pierre BELLEOUD 

pierre.belleoud@free.fr 

Eve-Marie DELQUE 

lilieve39@hotmail.com 

Helena LLORIO BREVA 

ele_lb11@hotmail.com 

Aurélien BERLIOUX 

aurelien.berlioux@aliceadsl.fr 

Alice DEPLACE 

alice.deplace@orange.fr 

Berangère MONNET 

beran.monnet@yahoo.fr 

Eve BERNARD 

eve.summer@wanadoo.fr 

Simon DEREYMAEKER 

simonderey@hotmail.com 

Guillaume PRADELLE 

guisekka@hotmail.com 

Olivia BOURNAY 

oliviabournay@hotmail.com 

Johan DESPRES 

johandespres@yahoo.fr 

Vincent ROBIN 

vincent.bigbaby@gmail.com 

Emilie BRAUDO 

mimidegranada@hotmail.fr 

Léa DILLARD 

lea.dillard@hotmail.fr 

Anaïs ROMAND 

anna.romand@hotmail.fr 

Elodie CHALENCON 

elodie.chalencon@hotmail.fr 

Elsa GARIN 

garinelsa@yahoo.fr 

Francis TERRAZ 

siskosisko@msn.com 

Fabien CHARLEAU 

canarlakai@hotmail.com 

Juliette GOUDY 

juliette.goudy@hotmail.fr 

Delphine UGUEN 

delphine_uguen@hotmail.fr 


Trombinoscope 

Photos ID 

ENSAG Master class B - Design development and construction 


Architecture, Environnement et Cultures Constructives 

Romain BERDIEL 

romainberdiel@live.fr 

Javier HERRERO RODRIGO 

jherrerovlc@gmail.com 

Marie ROMEAS 

mary_s007@hotmail.com 

Maxime BONNEVIE 

maxi_larchi@hotmail.fr 

Camilo HICHE SCHWARZHAUPT 

c.hiche@hotmail.com 

Lauriane THIENNEAU 

lolothie@wanadoo.fr 

Jeanne DENIER 

jane8@hotmail.fr 

Grégory LANDRAUD 

gregory.landraud@hotmail.fr 

Vivian VIAL 

triplev07@msn.com 

Olivier DES RIEUX 

odesrieux@free.fr 

Elvire LEYLAVERGNE 

elvireley@gmail.com 

Léa VIRICEL 

leaviricel@hotmail.com 

Camille EEMAN 

camille_eeman@hotmail.com 

Dorothée MARTIN 

doro_martin@hotmail.com 

Pauline SUHR 

pauline.suhr@gmail.com 

Sylvain EUSTACHE 

tatash@hotmail.fr 

Ivan MAZEL 

ivan.mazel@gmail.com 

Odette FUENTES 

fuentesodette@gmail.com 

Samuel NEMOZ 

samuel.nemoz@yahoo.fr 

Cédric GAILLARD 

djcedman@hotmail.com 

Marine POTONNIER 

potonnier.marine@free.fr 

Hugo GASNIER 

gasnier.h@hotmail.fr 

Basile PUECH 

tabazze@yahoo.fr 

Josselin GUILLO 

guillo.j@orange.fr 

Anaïs ROLLET 

anais.rollet@orange.fr 



ENSAG Master class C - Experimentations and construction 


Architecture Environnement et Cultures Constructives 

Laura BECT 

laurarchi@hotmail.fr 

Rafaela FERREIRA 

rafaela.ferreira@orange.fr 

Cristian Eugen MANEA 

cefere@yahoo.com 

Mathieu BIBERON 

mathieu.biberon@gmail.com 

Yolaine GIOVANNINI 

gabyo8@hotmail.fr 

Stéphanie MATERNE 

stephmat0602@hotmail.com 

Samuel CHAPUIS-BREYTON 

samuel.chbr@gmail.com 

Mariana GOMEZ BENTOS 

lasaha@gmail.com 

Aurélien MESSA 

aurelienm71@hotmail.fr 

Yoann CHAUSSINAND 

yo.chau@cegetel.net 

Virginie GRANGER 

v.granger@live.fr 

Dita MRAZAKOVA 

snowflakes@seznam.cz 

Anaïs CHESNEAU 

anais.chesneau@hotmail.com 

Manuel HENRY 

cestnormalca@gmail.com 

Vanessa NIRLO 

vnirlo@hotmail.com 

Nathalia COSTA 

nataliaac87@gmail.com 

Caroline IMPERGRE 

caroline.impergre@neuf.fr 

Gian Franco NORIEGA 

gfranco.noriega@gmail.com 

Anaïde DE PACHTERE 

adepacht@wanadoo.fr 

Fanny LAPERTOT 

fannylapertot@gmail.com 

Elsa PILLON 

elsapillon@orange.fr 

Christophe DE TRICAUD 

christophe_detricaud@hotmail.fr 

Christophe LEGENDRE 

clegendre@hotmail.fr 

Alexandre VIAL-TISSOT 

alexandre.vial-tissot@hotmail.fr 

Justine DUFOUR 

dufour.j@bvra.grenoble.archi.fr 

Claudia LEONE 

claudichiza@hotmail.it 


Trombinoscope 

Photos ID 

ENSAG SDE trainees - Armadillo Box® construction 

Licence 1 2009-2010 students 


Paul BALAŸ 

Juliette BAILLY 

Frederic BOUVIER 

Lola BOYAU 

Sourya CHANSAVANG 

Rémy CLARET 

Nathanaël LARONCHE 

Margot LEFEBVRE-BUILLET 

Shuxian LIN 

ENSAG SDE trainees - Armadillo Box® construction 

Licence 2 2009-2010 students 


Maud LARONZE 

Valentine VAUPRE 

UJF 

Université Joseph Fourier - BP 53- 38041 Grenoble Cedex 9 

T : 33 4 76 51 46 00 - F : 33 4 76 51 48 48 

service.communication@ujf-grenoble.fr 

Guillaume GUIGNIER 

guillaume.guignier@orange.fr 

Antoine MARCE 

antoinemarce@hotmail.com 

Yannick SIEFFERT 

Assistant Professor of Building Sciences 

yannick.sieffert@univjfourier.fr 

Laurent PIANTONI 

piantoni3@hotmail.com 

jereservage@hotmail.com 



POLYTECH Savoie 

Polytech Annecy-Chambéry 

BP 80439 - 74944 ANNECY LE VIEUX Cedex- France 

T : +33 (0)450 096 600 - F : +33 (0)450 096 649 

Étienne WURTZ 

Building Physics Engineer 

Professor of Thermal Physics 

CNRS Research Director 

etienne.wurtz@univ-savoie.fr 

Pascal PERROTIN 

Structural Engineer 

Assistant Professor in Building Sciences 

pascal.perrotin@univ-savoie.fr 

Jean-Christophe FLUHR 

jcf74@neuf.fr 

Sébastien MARCHAND 

sebastien.marchand@etu.univ-savoie.fr 

Anthony SINTES 

anthony.sintes@etu.univ-savoie.fr 

Laurent TOCHON 

ltmail@aol.com 

Thomas KUENTZ 

thomas.kuentz@etu.univ-savoie.fr 

Boris BOSDEVIGIE 

bosdevigie@gmail.com 

Sarah KERDRAON 

sarah.kerdraon@etu.univ-savoie.fr 

Jean-Luc BEAUSEIGLE 

Jean-Luc.Beauseigle@etu.univ-savoie.fr 

Benjamin CAMERINO 

Benjamin.Camerino@etu.univ-savoie.fr 

Charlotte CANY 

charlotte.cany@etu.univ-savoie.fr 

Lucie CRETIN 

Lucie.Cretin@etu.univ-savoie.fr 

Luc LACROIX 

Benjamin.Camerino@etu.univ-savoie.fr 


Trombinoscope 

Photos ID 

Grenoble Ecole de Management 

12 rue Pierre Sémard - BP 127 - 38003 Grenoble Cedex 01 

T : +33 (0)4 76 70 60 60 - F : +33 (0)4 76 70 60 99 

info@em-grenoble.com 

Vincent MANGEMATIN 

Professor of Management 

Vincent.MANGEMATIN@grenoble-em.com 

Natacha BLAZQUEZ Y GOMEZ 

natacha.blazquezygomez@grenoble-em. 

com 

Frédéric PICARD 

frederic.picard@grenoble-em.com 

Amélie BOUTINOT 

PhD in progress at GEM 

Lecturer in Management 

Amelie.BOUTINOT@grenoble-em.com 

Jérémie HENRY 

jeremie.henry@grenoble-em.com 

David REYMOND 

david.reymond@grenoble-em.com 

Josiane ASMANE 

josiane.asmane@grenoble-em.com 

Nadia KHALID NACIRI 

nadia.khalid-naciri@grenoble-em.com 

Hélène VERDIER 

helene.verdier@grenoble-em.com 

David BASTABLE 

david.bastable@grenoble-em.com 



Institut National de l’Energie Solaire 

Parc technologique de Savoie Technolac 

50 av. du Lac Léman, bâtiment Lynx - BP 2573375 - Le Bourget du Lac cedex 

T : +33 (0)4 79 26 55 91 - F : +33 (0)4 79 25 36 90 

www.ines-solaire.com 

Vincent JACQUES-LE-SEIGNEUR 

General Secretary 

vincent.jacques-le-seigneur@ines-solaire.fr 

Estelle BONHOMME 

Communication & PR 

estelle.bonhomme@ines-solaire.fr 

Pascal GANTET 

Partnership and sponsoring 

pascal.gantet@ines-solaire.fr 

Jean-Louis SIX 

Head of Smart Building Program - CEA 

jean-louis.six@cea.fr 

Christelle FERRY 

Secretary and Finances 

christelle.ferry@ines-solaire.fr 

Olivier FLECHON 

Integration of solar systems in buildings 

olivier.flechon@cea.fr 

Françoise BURGUN 

Head of Integration of solar systems in 

buildings Program 

francoise.burgun@cea.fr 

Cathy BARTHELEMY 

Integration of solar systems in buildings 

cathy.barthelemy@cea.fr 

Centre Scientifique et Technique du Bâtiment 

24 rue Joseph Fourier - 38400 St Martin d’Hères 

T : +33 (0)4 76 76 25 25 - F : +33 (0)4 76 44 20 46 

Daniel QUÉNARD 

Head of Physics and Caracterization of 

Materials Division 

daniel.quenard@cstb.fr 

Julien HANS 

Head of Environment Division 

julien.hans@cstb.fr 

Alexandra LEBERT 

ELODIE Program Manager 

alexandra.lebert@cstb.fr 

Robert COPÉ 

Former Director of CSTB Research 

robert.cope@cstb.fr 

Yves MARCOUX 

Housing and Transportation Convergence 

Program Manager 

yves.marcoux@cstb.fr 

Lætitia ARANTES 

PhD in progress at CSTB 

ENSAG/CSTB joint research program on 

«energetic behaviour of Core-Skin-Shell 

design for highrise buildings» 

laetitia.arantes@cstb.fr 


Trombinoscope 

Photos ID 

Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau 

Boulevard de Villefontaine 38 092 Villefontaine 

T : +33 (0)4 74 96 88 70 - F : +33 (0)4 74 96 88 71 

info@lesgrandsateliers.fr 

Laurent ARNAUD 

Director 

laurent.arnaud@lesgrandsateliers.fr 

Michel VINCENT 

Experimentations Coordination 

michel.vincent@lesgrandsateliers.fr 

Roland MATHIEU 


roland.mathieu@lesgrandsateliers.fr 

Marc LAURENT 

General Secretary 

marc.laurent@lesgrandsateliers.fr 

Joël GOURGAND 

Communication 

joel.gourgand@lesgrandsateliers.fr 

Maurice NICOLAS 


maurice.nicolas@lesgrandsateliers.fr 

Françoise AUBRY 

Secretary 

francoise.aubry@lesgrandsateliers.fr 

Orlane BECHET 

Finances 

orlane.bechet@lesgrandsateliers.fr 



LES COMPAGNONS DU TOUR DE FRANCE 

CFA Compagnonnique - Echirolles 

15 avenue de Grugliasco. 38130 Echirolles 

T : +33 (0)4 76 23 06 19 - F : +33 (0)4 76 22 73 49 

Jean-Christophe VERNAY 

Head of Compagnons du Tour de France 

Training Program in Rhône-Alpes Area 

F.C.M.B. 

fcmb.vernay.jc@wanadoo.fr 

François ROZAY 

Wood carpentry Training Officer 

F.C.M.B. 

fcmb-echirolles-charpente2@orange.fr 

Clément RAMOUSSE 

Wood carpentry Training Officer 

F.C.M.B. 

fcmb-echirolles-charpente2@orange.fr 

HEIG-VD 

Haute Ecole d’Ingénierie et de Gestion du Canton de Vaud 

Route de Cheseaux 1 - CH-1401 Yverdon 

T : +41 24 557 63 30 - F : +41 24 557 64 04 

Stéphane CITHERLET 

Professor of Buildings Energetics 

LESBAT researcher 

Didier FAVRE 

Ph.D student at Heig-vd 


Trombinoscope 

Photos ID 

CG 71 

Rue de Lingendes - 71026 Mâcon Cedex 9 

T : 03 85 39 66 00 - F : 03 85 39 66 94 

www.cg71.fr 

Arnaud MONTEBOURG, 

Président du Conseil Général 

Pierre SALOMON 

Direction Générale Adjointe 

Aménagement et Développement Durable 

p.salomon@cg71 

Nadine VERJAT 

Direction de l’architecture 

n.verjat@cg71.fr 

Pierre MARTINERIE 

Vice-président du CG, cant. Mâcon-Sud 

contact@pierre-martinerie.com 

Julien BOULLIER 

Direction de l’environnement 

j.boullier@cg71.fr 

Noëlle FONTAINE 

DRH 

n.fontaine@cg71.fr 

Boris VALLAUD 

Direction générale des services 

départementaux 

b.vallaud@cg71.fr 

GALERIE EUROPENNE DE LA FORET ET DU BOIS 

71520 DOMPIERRE-LES-ORMES 

T : +33 (0)3 85 50 37 10 - F : +33 (0)3 85 50 37 20 

www.gefb-cg71.com - galerie-du-bois@cg71.fr 

Henri BONIAU 

Directeur 

h.boniau@cg71.fr 

Sophie BRUBACH 

gestion organisation communication 

s.brubach@cg71.fr 

Christine RONDET 

Secrétaire 

c.rondet@cg71.fr 

François PAQUELIER 

technique 

f.paquelier@cg71.fr 











Loving planet, living ... 

Armadillo Box 

www.solardecathlon.fr 

® 

Intégral Lipsky + Rollet architectes 

www.lipsky-rollet.com

Armadillo Box - Urbamet

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