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L'EVEIL DU PRINTEMPS - Maison de la Culture d'Amiens

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dossier <strong>de</strong> presse<br />

théâtre<br />

L’EVEIL <strong>DU</strong> <strong>PRINTEMPS</strong><br />

<strong>de</strong> Frank We<strong>de</strong>kind<br />

mise en scène et adaptation : Omar Porras<br />

Teatro Ma<strong>la</strong>ndro<br />

Photo <strong>de</strong> répétition / © Marc Vanappelghem<br />

jeudi 24 novembre / 19h30<br />

vendredi 25 novembre / 20h30<br />

à <strong>la</strong> <strong>Maison</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Culture</strong> d’Amiens<br />

contact presse régionale : Sylvie Compère : s.compere@mca-amiens.com<br />

renseignements, location : 03 22 97 79 77<br />

prix <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ces <strong>de</strong> 11 à 26 euros<br />

<strong>Maison</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Culture</strong> d’Amiens - Centre <strong>de</strong> création et <strong>de</strong> production - Direction : Gilbert Fillinger<br />

P<strong>la</strong>ce Léon Gontier - CS 60631 - 80006 Amiens ce<strong>de</strong>x1 - Tél. 33 (0)3 22 97 79 79 – Fax 33 (0)3 22 97 79 90<br />

e-mail : accueil@mca-amiens.com - site : www.maison<strong>de</strong><strong>la</strong>culture-amiens.com


L’EVEIL <strong>DU</strong> <strong>PRINTEMPS</strong><br />

mise en scène et adaptation : Omar Porras<br />

traduction et adaptation : Marco Sabbatini<br />

assistant à <strong>la</strong> mise en scène : Jean-Baptiste Arnal<br />

compositeur et direction musicale : Alessandro Ratoci<br />

scénographie : Amélie Kiritzé-Topor<br />

costumes : Irène Sch<strong>la</strong>tter<br />

perruques /maquil<strong>la</strong>ge : Véronique Nguyen<br />

direction technique : Olivier Lorétan<br />

accessoires : Laurent Bou<strong>la</strong>nger<br />

création son : Emmanuel Nappey<br />

création lumière : Mathias Roche<br />

administration : Florence Crettol<br />

communication : Sara Dominguez<br />

avec :<br />

Sophie Botte Madame Gabor, Ilse et une jeune fille<br />

Olivia Dalric Madame Bergmann, Frau Fliegentod et une jeune fille<br />

Peggy Dias <strong>la</strong> Directrice et une jeune fille<br />

Alexandre Ethève Hans et un professeur<br />

Adrien Gygax Otto et Monsieur Gabor<br />

Paul Jeanson Melchior<br />

Jeanne Pasquier Wend<strong>la</strong>, Frau Knuppeldick et une jeune fille<br />

François Praud Moritz et le Pasteur<br />

Anna-Lena Strasse Martha et Frau Habebald<br />

Production : Teatro Ma<strong>la</strong>ndro, Genève, Suisse.<br />

avec le soutien <strong>de</strong> : <strong>la</strong> Ville <strong>de</strong> Genève / Département <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Culture</strong>, République et Canton <strong>de</strong> Genève, Commune <strong>de</strong> Meyrin,<br />

Pro Helvetia, Fondation suisse pour <strong>la</strong> <strong>Culture</strong>, Fondation meyrinoise pour <strong>la</strong> promotion culturelle, sportive et sociale, Fondation<br />

Hans Wilsdorf, Fondation Leenaards<br />

saison 11/12 - dossier <strong>de</strong> presse L’ÉVEIL <strong>DU</strong> <strong>PRINTEMPS</strong> – p. 2


PRÉSENTATION<br />

Censurée lors <strong>de</strong> sa parution en 1890, attaquant <strong>de</strong> front l’hypocrisie morale et un puritanisme<br />

exacerbé, L’Eveil du printemps <strong>de</strong> Frank We<strong>de</strong>kind est une œuvre prodigieusement actuelle. Explorant<br />

les frustrations, désirs et révoltes <strong>de</strong> l’adolescent appelé à <strong>de</strong>venir adulte, Omar Porras, dont les escales<br />

amiénoises sont toujours une jubi<strong>la</strong>tion (on se souvient <strong>de</strong>s Fourberies <strong>de</strong> Scapin <strong>la</strong> saison <strong>de</strong>rnière),<br />

nous entraîne dans un conte initiatique à <strong>la</strong> portée universelle.<br />

Certainement l’une <strong>de</strong>s œuvres les plus incontournables <strong>de</strong> l’histoire du théâtre, L’éveil du printemps <strong>de</strong><br />

Frank We<strong>de</strong>kind est une peinture mi-réaliste, mi-fantastique <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> <strong>la</strong> sexualité naissante chez<br />

un groupe d’adolescents. Premier à faire <strong>de</strong> <strong>la</strong> découverte <strong>de</strong> <strong>la</strong> sexualité un thème central, We<strong>de</strong>kind<br />

parle <strong>de</strong> ce temps où l’enfant se mue en adulte. Les questions sont concrètes. Les fleurs sont là, pas les<br />

fruits. Le printemps n’épargne pas les personnages <strong>de</strong> cette «tragédie enfantine» : au cœur <strong>de</strong><br />

l’éclosion érotique, certains trouveront <strong>la</strong> mort... En 1891, cette mise à mal du puritanisme <strong>de</strong> l’éducation<br />

prussienne a fait scandale. La pièce montre <strong>la</strong> jeunesse telle qu’elle est et pas telle qu’on voudrait<br />

qu’elle soit, une jeunesse avec ses désirs, ses pulsions : sado-masochisme, onanisme, homosexualité,<br />

débauche et même avortement et suici<strong>de</strong>. Omar Porras, dont les escales amiénoise sont toujours une<br />

jubi<strong>la</strong>tion – rappelons-nous ses Fourberies <strong>de</strong> Scapin <strong>la</strong> saison <strong>de</strong>rnière qui ont suscité l’ovation du<br />

public –, <strong>de</strong> son art si singulier, s’empare <strong>de</strong> cette histoire en rien datée en fondant sa mise en scène<br />

sur <strong>la</strong> jeunesse <strong>de</strong> son équipe et <strong>la</strong> musique, le <strong>la</strong>ngage qui mieux que tout autre traduit les émotions<br />

<strong>de</strong>s adolescents. L’éveil du printemps est une fable initiatique à <strong>la</strong> portée universelle, l’apprentissage du<br />

désir au sein <strong>de</strong> l’ordre collectif, le passage <strong>de</strong> l’adolescence à l’âge adulte tel qu’il est vécu par chaque<br />

être humain. Un grand bouleversement, en somme.<br />

« Notre époque est celle du mé<strong>la</strong>nge : notre culture, notre théâtre sont métissés. C’est l’amalgame <strong>de</strong>s<br />

cultures qui fait <strong>la</strong> richesse du travail artistique. » Omar Porras<br />

Hervé Pons<br />

Une fable initiatique...<br />

Paru en 1891, mais créé non sans scandale en 1906, L'Eveil du printemps (Frühling Erwachen) <strong>de</strong>meure une<br />

œuvre incontournable dans l'histoire du théâtre. Sa peinture <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> <strong>la</strong> sexualité naissante chez un groupe<br />

d'adolescents, son réalisme psychologique et <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> ses intuitions seront admirés par Freud lui-même.<br />

We<strong>de</strong>kind porte en effet très loin pour son époque <strong>la</strong> réflexion sur le problème sexuel dans une société<br />

foncièrement puritaine.<br />

Brocardant joyeusement les instances religieuses, pédagogiques et parentales, le dramaturge allemand n'hésite<br />

pas à attaquer frontalement l'hypocrisie morale <strong>de</strong> son époque, qui règle le problème posé par l'éveil à <strong>la</strong> sexualité<br />

en ignorant purement et simplement celui-ci ! Ainsi, Frau Bergmann évite soigneusement d'expliquer à sa fille<br />

Wend<strong>la</strong>, tiraillée entre l'innocence et <strong>la</strong> curiosité, comment naissent les enfants, <strong>la</strong> condamnant à perdre d'abord<br />

sa virginité avec Melchior, puis sa vie lors d’un avortement forcé. Moritz, quant à lui, a <strong>de</strong> <strong>la</strong> peine à se concentrer<br />

sur ses étu<strong>de</strong>s et finit par se suici<strong>de</strong>r d’une balle dans <strong>la</strong> tête. Hans et Otto découvrent <strong>de</strong> leur côté leur attirance<br />

mutuelle. Melchior, enfin, le plus téméraire et le mieux informé sur les mécanismes du sexe, est envoyé en maison<br />

<strong>de</strong> correction, avant <strong>de</strong> rencontrer un mystérieux personnage qui va changer le cours <strong>de</strong> son <strong>de</strong>stin...<br />

La pièce <strong>de</strong> We<strong>de</strong>kind est une fable initiatique à <strong>la</strong> portée universelle. Elle explore <strong>de</strong> façon à <strong>la</strong> fois symbolique et<br />

poétique l'apprentissage du désir au sein <strong>de</strong> l'ordre collectif, le passage <strong>de</strong> l'adolescence à l'âge adulte tel qu'il est<br />

vécu par chaque être humain.<br />

saison 11/12 - dossier <strong>de</strong> presse L’ÉVEIL <strong>DU</strong> <strong>PRINTEMPS</strong> – p. 3


PRÉSENTATION<br />

Entretien avec Omar Porras - adaptation et mise en scène<br />

Qu'est-ce qui a motivé votre choix <strong>de</strong> mettre en scène L'éveil du printemps ?<br />

Ce texte apparaît comme incroyablement actuel. Il explore les peurs et les désirs, les angoisses et les<br />

découvertes qui jalonnent <strong>la</strong> parabole <strong>de</strong> l'enfant appelé à <strong>de</strong>venir adulte: <strong>la</strong> difficulté <strong>de</strong> grandir, <strong>la</strong><br />

tentation d'éterniser l'enfance, le rêve d'en préserver <strong>la</strong> richesse émotionnelle, <strong>de</strong> continuer à explorer<br />

les territoires du rêve et du fantasme. Ce sont là <strong>de</strong>s thèmes qui nourrissent <strong>de</strong>puis longtemps ma<br />

recherche théâtrale : l'enfance vue comme un univers fantastique, <strong>la</strong> nostalgie <strong>de</strong> cette beauté que le<br />

mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s adultes semble <strong>de</strong>voir détruire impitoyablement, frustrant les adolescents <strong>de</strong> leurs rêves. J’y<br />

retrouve aussi l'idée propre aux artistes et aux poètes que cette fantaisie peut et doit être conservée, car<br />

l'art, comme le rappelle Bau<strong>de</strong><strong>la</strong>ire, est justement « l'enfance retrouvée à volonté ».<br />

Quels sont les axes principaux <strong>de</strong> cette nouvelle mise en scène ?<br />

Cette mise en scène se fon<strong>de</strong> sur ces <strong>de</strong>ux éléments essentiels: <strong>la</strong> jeunesse et <strong>la</strong> musique. La<br />

jeunesse: celle <strong>de</strong> l'équipe <strong>de</strong>stinée à interpréter une pièce dont c'est justement le sujet. Les comédiens<br />

ne jouent pas <strong>de</strong>s enfants, mais l’idée que l’on se fait d’eux. L’idée au sens p<strong>la</strong>tonicien du terme, c’est à<br />

dire l’absence <strong>de</strong> l’enfance. Quant à <strong>la</strong> musique, c’est l’expression artistique qui traduit selon moi, le<br />

mieux les émotions, les rêves et les révoltes, l'angoisse et <strong>la</strong> nostalgie du passage à l'état adulte. Le<br />

spectacle se construit sur un mo<strong>de</strong> musical où les scènes s’enchaînent selon une harmonie secrète qui<br />

crée parfois une fluidité qui a quelque chose d’insaisissable et aérien.<br />

Comment se construit le jeu <strong>de</strong>s comédiens ?<br />

Dans <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> travail du Teatro Ma<strong>la</strong>ndro, une p<strong>la</strong>ce prépondérante est accordée aux<br />

improvisations <strong>de</strong>s acteurs. Ce sont eux qui produisent les états d’âme. Pour ma part, c’est comme si je<br />

donnais <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> baguette qui provoquent <strong>de</strong>s étincelles. Ces étincelles représentent leur<br />

spontanéité, c’est là <strong>la</strong> matière avec <strong>la</strong>quelle je travaille. Je les accompagne pour qu’ils prennent<br />

conscience <strong>de</strong> leur corps dans l’espace. Je leur parle d’un mouvement et d’un rythme qui déclenchent<br />

<strong>de</strong>s situations et <strong>de</strong>s événements inespérés et surprenants. La mise en scène<br />

n’est pas préméditée. C’est l’inconscient qui dirige. Au fil <strong>de</strong>s<br />

répétitions, un univers poétique se <strong>de</strong>ssine, je suis moi-même surpris et ému <strong>de</strong> voir l’évolution <strong>de</strong> notre<br />

travail. Les acteurs sont souvent très étonnés d’eux-mêmes. Les improvisations et <strong>la</strong> liberté que je leur<br />

donne leur permettent d’aller dans <strong>de</strong>s directions inattendues et découvrir <strong>de</strong>s voies<br />

incroyablement fécon<strong>de</strong>s.<br />

saison 11/12 - dossier <strong>de</strong> presse L’ÉVEIL <strong>DU</strong> <strong>PRINTEMPS</strong> – p. 4


PRÉSENTATION<br />

Entretien avec Amélie Kiritzé-Topor - scénographie<br />

« Un terrain comme une peau aux multiples mues, une écorce »<br />

Brigitte Prost : L’Eveil du printemps est une pièce dont les didascalies ne donnent que peu <strong>de</strong><br />

précisions spatiales : l’action <strong>de</strong> déroule dans une chambre, une rue, sous un chêne, dans un jardin ou<br />

un cimetière. Ce qui apparaît <strong>de</strong> façon plus évi<strong>de</strong>nte, ce sont peut-être <strong>de</strong>s ambiances ?<br />

Amélie Kiritzé-Topor : Oui. Et <strong>la</strong> symbolique <strong>de</strong> ces ambiances importe plus que <strong>la</strong> réalité concrète<br />

<strong>de</strong>s espaces. Les espaces intérieurs sont <strong>de</strong>s murs clos, comme autant d’indicateurs du mon<strong>de</strong><br />

autoritaire <strong>de</strong>s adultes (notamment dans <strong>la</strong> scène avec les professeurs <strong>de</strong>vant lesquels Melchior<br />

comparait comme <strong>de</strong>vant un tribunal).<br />

BP : Les espaces extérieurs, quant à eux, ouvrent sur une parole poétique et libre : ce sont <strong>de</strong>s chemins<br />

qui reflètent <strong>la</strong> vie intérieure <strong>de</strong>s personnages. Cette dimension est très présente dans votre travail.<br />

AKT : C’est vrai, c’est un fil rouge. La déambu<strong>la</strong>tion physique <strong>de</strong>s adolescents dans <strong>la</strong> nature est un<br />

cheminement intérieur. Ce<strong>la</strong>, je l’ai appréhendé très tôt. J’ai cherché aussi à transposer les lieux <strong>de</strong><br />

prédilection <strong>de</strong> l’adolescence aujourd’hui. Les espaces <strong>de</strong> liberté où <strong>la</strong> parole est sans tabou et où<br />

l’imaginaire peut se débri<strong>de</strong>r, ce sont peut-être les espaces que l’on peut dire « entre- <strong>de</strong>ux », comme<br />

les parkings, les escaliers, les terrains vagues, les chantiers d’accès interdit ou les espaces désaffectés.<br />

Des espaces entre ville et nature, comme les adolescents sont entre l’enfance et l’âge adulte.<br />

BP : Comment définiriez-vous in fine votre scénographie ?<br />

AKT : Comme un terrain <strong>de</strong> jeu pour les comédiens et les personnages <strong>de</strong> l'histoire, un terrain<br />

suffisamment neutre, mais assez riche <strong>de</strong> recoins pour suggérer grâce aux corps, aux costumes, et au<br />

texte le temps <strong>de</strong> l'intrigue, le mythologique, le réaliste, <strong>la</strong> violence, et l'amour. Un terrain comme une<br />

peau aux multiples mues, une écorce.<br />

Propos recueillis par Brigitte Prost, Maître <strong>de</strong> Conférences à Rennes 2-Université européenne <strong>de</strong> Bretagne. Elle enseigne<br />

également au Conservatoire <strong>de</strong> Rennes ainsi qu’à l’Ecole du Théâtre National <strong>de</strong> Bretagne (TNB). Elle est Experte à <strong>la</strong><br />

Direction générale <strong>de</strong>s Affaires culturelles (DRAC) et à <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Rennes pour le spectacle vivant.<br />

saison 11/12 - dossier <strong>de</strong> presse L’ÉVEIL <strong>DU</strong> <strong>PRINTEMPS</strong> – p. 5


PARCOURS<br />

Frank We<strong>de</strong>kind - auteur dramatique<br />

Né à Hanovre en 1864, Frank We<strong>de</strong>kind, auteur dramatique allemand, décè<strong>de</strong> à Münich en 1918. D’un père<br />

mé<strong>de</strong>cin et d’une mère cantatrice ayant fui l’Allemagne pour leurs idées politiques et leurs activités<br />

révolutionnaires, Frank We<strong>de</strong>kind mène une vie voyageant à travers les gran<strong>de</strong>s métropoles européennes<br />

fréquentant les cercles littéraires, les artistes bohême, les gens du cirque. Il s’intéresse aux figures excentriques et<br />

marginales qui s’opposent à l’hypocrisie qui caractérise <strong>la</strong> société bourgeoise.<br />

De son temps, Frank We<strong>de</strong>kind fait figure <strong>de</strong> provocateur, briseur <strong>de</strong> tabous, toujours prêt à violer les conventions<br />

esthétiques et à contester les prescriptions <strong>de</strong> <strong>la</strong> morale. En 1890, installé à Munich, il écrit L’Eveil du printemps,<br />

une pièce longtemps considérée comme scandaleuse, décrivant l’avènement <strong>de</strong> <strong>la</strong> sexualité chez un groupe<br />

d’adolescents. Un texte provocateur qui ne manque pas <strong>de</strong> révéler chez l’auteur le caractère précurseur <strong>de</strong> son<br />

génie et <strong>de</strong> l’apparenter aux grands éducateurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> nouvelle Europe.<br />

Le diptyque Lulu, composé <strong>de</strong> L'Esprit <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre (1895) et <strong>de</strong> La Boîte <strong>de</strong> Pandore (1902), adapté au cinéma par<br />

G. W. Pabst et à l'opéra par Alban Berg, est l'autre chef-d'œuvre sulfureux d'une production théâtrale qui compte<br />

une vingtaine <strong>de</strong> titres, parmi lesquels il faut aussi citer Le chanteur d'opéra (1897) et Le Marquis <strong>de</strong> Keith (1901).<br />

Omar Porras - mise en scène et adaptation<br />

Né en Colombie, il se forme à <strong>la</strong> danse et au théâtre en Europe. En 1990, Il fon<strong>de</strong> à Genève, le Teatro Ma<strong>la</strong>ndro,<br />

centre <strong>de</strong> création, <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong> recherche. Sa technique théâtrale, axée sur le corps du comédien, <strong>la</strong><br />

segmentation <strong>de</strong> ses mouvements dans l’espace et l’utilisation <strong>de</strong>s masques allie le geste chorégraphique à <strong>la</strong><br />

musique et, ce faisant, s’inspire à <strong>la</strong> fois <strong>de</strong>s traditions occi<strong>de</strong>ntales et orientales.<br />

Dans ses spectacles, Omar Porras explore <strong>de</strong>s textes c<strong>la</strong>ssiques avec Ubu Roi (Théâtre du Garage, 1991), Faust<br />

<strong>de</strong> Marlowe (Théâtre du Garage, en 1993), Othello <strong>de</strong> Shakespeare (Comédie <strong>de</strong> Genève, en 1995), Les<br />

Bakkantes d’après Euripi<strong>de</strong> (Forum <strong>de</strong> Meyrin, en 2000), Ay ! QuiXote d’après Cervantès (Théâtre Vidy, en 2001),<br />

Pedro et le comman<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> Lope <strong>de</strong> Vega (Comédie- Française, en 2006) et Les Fourberies <strong>de</strong> Scapin (Théâtre<br />

<strong>de</strong> Carouge, en 2009), mais aussi les textes mo<strong>de</strong>rnes et contemporains avec La Visite <strong>de</strong> <strong>la</strong> vieille dame <strong>de</strong><br />

Friedrich Dürrenmatt (Théâtre du Garage, en 1993 pour une première version et au Forum <strong>de</strong> Meyrin, en 2004<br />

pour une secon<strong>de</strong> version), Striptease <strong>de</strong> S<strong>la</strong>womir Mrozek et Noces <strong>de</strong> sang <strong>de</strong> Garcia Lorca (respectivement<br />

dans les Ateliers <strong>de</strong> Sécheron et à <strong>la</strong> Comédie <strong>de</strong> Genève, en 1997) ou encore Maître Punti<strong>la</strong> et son valet Matti <strong>de</strong><br />

Bertolt Brecht (Théâtre Forum Meyrin, en 2007). En tant qu’acteur, il a joué dans plusieurs <strong>de</strong> ses créations<br />

comme sous <strong>la</strong> direction d’autres metteurs en scène.<br />

En 2006, Omar Porras abor<strong>de</strong> l’univers <strong>de</strong> l’opéra avec L’Elisir d’amore <strong>de</strong> Donizetti à l’Opéra National <strong>de</strong> Lorraine<br />

; Il Barbiere di Siviglia <strong>de</strong> Paisiello au Théâtre Royal <strong>de</strong> <strong>la</strong> Monnaie puis à Lausanne en 2007. Cette même année,<br />

il met en scène Die Zauberflöte au Grand Théâtre <strong>de</strong> Genève et en 2009 La Périchole à l’Opéra <strong>de</strong> Lausanne.<br />

En parallèle, Omar Porras organise et dirige <strong>de</strong> nombreux ateliers pour comédiens et danseurs, notamment dans<br />

les Ateliers <strong>de</strong> Paris avec Carolyn Carlson, au Théâtre du Grand T à Nantes et au SPAC à Shizuoka.<br />

Sa Visite <strong>de</strong> <strong>la</strong> vieille dame <strong>de</strong> Friedrich Dürenmatt a été récompensée par le Prix romand <strong>de</strong>s spectacles<br />

indépendants en 1994 et Pedro et le comman<strong>de</strong>ur a été doublement nominé aux Molières 2007 - pour <strong>la</strong> mise en<br />

scène et l’adaptation. Enfin, <strong>la</strong> Colombie lui a décerné l’Ordre National du Mérite en 2007 ainsi que <strong>la</strong> Médaille du<br />

Mérite <strong>Culture</strong>l en 2008.<br />

Il vient par ailleurs <strong>de</strong> célébrer les vingt ans <strong>de</strong> sa Compagnie, le Teatro Ma<strong>la</strong>ndro, avec Bolivar : fragments d’un<br />

rêve (Chateauvallon, 2010), et a également signé au Japon, en janvier 2011, une reprise <strong>de</strong> El Don Juan <strong>de</strong> Tirso<br />

<strong>de</strong> Molina avec <strong>la</strong> troupe du SPAC (Shizuoka Performing Art Center).<br />

Pour <strong>la</strong> saison 2011-2012, outre L’Eveil du printemps, il prépare Les Cabots une pièce chorégraphique menée<br />

avec Guilherme Bothelo, Compagnie Alias.<br />

Marco Sabbatini - traduction et adaptation<br />

Il enseigne <strong>la</strong> stylistique française à l’École <strong>de</strong> traduction et d’interprétation, et <strong>la</strong> littérature italienne à l’Université<br />

<strong>de</strong> Genève, après avoir été critique littéraire au Journal <strong>de</strong> Genève (1993-1997) et au Temps (<strong>de</strong>puis 1998).<br />

Tout en étant aux côtés d’Omar Porras comme dramaturge <strong>de</strong>puis près <strong>de</strong> dix ans Marco Sabbatini en est à sa<br />

quatrième col<strong>la</strong>boration comme traducteur ou adaptateur. En 2000, il l’a accompagné sur Les Bakkhantes d’après<br />

Euripi<strong>de</strong>, suivi par Ay ! Quixote, un spectacle inspiré <strong>de</strong> Cervantès, avant <strong>de</strong> se confronter à El Don Juan en 2005.<br />

Depuis plus d’un an, il travaille à cette nouvelle création, L’Eveil du printemps.<br />

Marco Sabbatini est aussi l’auteur d’un livre sur Alberto Savinio, L’Argonauta, l’anatomico, il funambulo, publié à<br />

Rome par Salerno. Il a traduit, pour Les Belles Lettres, l’œuvre poétique complète <strong>de</strong> l’humaniste italien Leon<br />

Battista Alberti.<br />

Suisse d’origine italienne, il est très attaché à <strong>la</strong> culture <strong>de</strong> <strong>la</strong> Péninsule qu’il s’évertue à faire découvrir. En 1996, il<br />

organise Futurismo, une manifestation autour du futurisme italien à Genève, puis, l’année suivante, une exposition<br />

pluridisciplinaire intitulée Dante/Pasolini. Il donne aussi <strong>de</strong> nombreuses lectures publiques <strong>de</strong> textes <strong>de</strong> futuristes<br />

italiens, <strong>de</strong> Dante, <strong>de</strong> Pasolini ou du poète Mario Luzi. Il fon<strong>de</strong>, en 1989, le Groupe universitaire <strong>de</strong> théâtre italien Il<br />

Ghiribizzo pour lequel il écrit, traduit, adapte, joue et met en scène <strong>de</strong>s pièces <strong>de</strong> théâtre.<br />

saison 11/12 - dossier <strong>de</strong> presse L’ÉVEIL <strong>DU</strong> <strong>PRINTEMPS</strong> – p. 6


Les comédiens<br />

Sophie Botte - Madame Gabor, Ilse et une jeune fille<br />

Elle a travaillé sous <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> Fabrice Melquiot dès 1996 et entamé ensuite une formation à l’école C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Mathieu. En<br />

tant que comédienne, elle col<strong>la</strong>bore avec plusieurs compagnies et explore <strong>de</strong>s textes c<strong>la</strong>ssiques, en passant aussi bien par <strong>de</strong>s<br />

formes clownesques, le jeu masqué ou le cabaret. Elle joue au côté <strong>de</strong> Michel Bouquet dans L’Avare avant <strong>de</strong> rencontrer Omar<br />

Porras à Genève pour <strong>la</strong> création <strong>de</strong>s Fourberies <strong>de</strong> Scapin.<br />

Olivia Dalric - Madame Bergmann, Frau Fliegentod et une jeune fille<br />

Elle entre au Studio Théâtre sous <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> Jean-Louis Martin-Barbaz en 1997. Formée à l’Ecole Jacques Lecoq, elle<br />

expérimente le masque dans un <strong>la</strong>rge répertoire al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> Brecht à Shakespeare. Après <strong>de</strong>s col<strong>la</strong>borations régulières avec le<br />

Théâtre régional <strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire et plusieurs compagnies telles que L’Omnibus, Ba<strong>la</strong>gan et La Mandarine b<strong>la</strong>nche, elle<br />

intègre en 2009 le Teatro Ma<strong>la</strong>ndro pour <strong>la</strong> création <strong>de</strong>s Fourberies <strong>de</strong> Scapin.<br />

Peggy Dias - La Directrice, Madame Schmidt et une jeune fille<br />

Elle se forme à l’Ecole Parenthèses dès 1993, puis à celle du Théâtre National <strong>de</strong> Chaillot et se passionne pour le jeu masqué.<br />

Elle suit alors l’enseignement <strong>de</strong> Christophe Patty et <strong>de</strong> Mario Gonzalez avec qui elle col<strong>la</strong>borera dans plusieurs créations. Elle<br />

participe à <strong>de</strong>s stages avec Ariane Mnouchkine. Elle travaille avec diverses compagnies notamment avec Annibal et ses<br />

éléphants et Oposito. En 2004, elle crée sa propre compagnie La Ban<strong>de</strong> à Lulu. Elle fera partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong>s<br />

Fourberies <strong>de</strong> Scapin mises en scène par Omar Porras.<br />

Alexandre Ethève - Hans, Un professeur<br />

Né à <strong>la</strong> Réunion, il s’installe à Paris en 2002 pour suivre <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> théâtre. Il intègre diverses compagnies dont <strong>la</strong> troupe<br />

parisienne Viva <strong>la</strong> commedia et <strong>la</strong> compagnie Tutti quanti. Parallèlement il se forme à l’école Florent tout en assistant<br />

Christophe Patty, maître <strong>de</strong> masque au conservatoire national <strong>de</strong> Paris. En 2008, il rencontre Omar Porras et joue dans Les<br />

Fourberies <strong>de</strong> Scapin. Depuis il a rejoint le Théâtre Noma<strong>de</strong> et enseigne le masque au Laboratoire <strong>de</strong> Formation au Théâtre<br />

Physique.<br />

Adrien Gygax - Otto, Monsieur Gabor<br />

Diplômé <strong>de</strong> l’AICOM et <strong>de</strong> l’Ecole Philippe Gaulier, il participe à <strong>de</strong> nombreux spectacles musicaux tels que Le Livre <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

jungle en France ou Starmania en Suisse. Col<strong>la</strong>borateur régulier <strong>de</strong> <strong>la</strong> compagnie Evaprod, il participe aux côtés <strong>de</strong> Floriane<br />

Iseli et Jacint Margarit à <strong>la</strong> création <strong>de</strong> plusieurs pièces, tant comme comédien qu'auteur. Il est cofondateur <strong>de</strong> <strong>la</strong> compagnie<br />

The Last Baguette.<br />

Paul Jeanson - Melchior<br />

Il se forme auprès <strong>de</strong> Jean-Louis Martin Barbaz, au Studio Théâtre d’Asnières. En 2004, il crée <strong>la</strong> compagnie <strong>de</strong>s Sans cou et<br />

fait graviter son travail autour <strong>de</strong> l'improvisation et l'écriture. Il développe entre autre un concept <strong>de</strong> Cabaret alternatif. Ses <strong>de</strong>ux<br />

<strong>de</strong>rniers projets sont Masques et nez et J’ai couru comme dans un rêve. A <strong>la</strong> Comédie-Française, il travaille sous <strong>la</strong> direction<br />

<strong>de</strong> metteurs en scène tels que Denis Podalydès et Benno Besson. En 2009 dans le rôle d'Octave, il col<strong>la</strong>bore au spectacle <strong>de</strong>s<br />

Fourberies <strong>de</strong> Scapin mises en scène par Omar Porras.<br />

Jeanne Pasquier - Wend<strong>la</strong>, Frau Knuppeldick et une jeune fille<br />

Formée à l’Ecole Internationale <strong>de</strong> Théâtre Lassaad à Bruxelles, une école où le corps occupe une p<strong>la</strong>ce centrale, elle y étudie<br />

divers styles <strong>de</strong> théâtre, comme <strong>la</strong> Commedia <strong>de</strong>ll’Arte, <strong>la</strong> tragédie, <strong>la</strong> pantomime et le clown. A sa sortie <strong>de</strong> l’école en juin<br />

2010, elle participe à <strong>de</strong>ux créations musicales <strong>de</strong> Michèle Millner, Sicily Jump en Sicile, puis Albahaca, au Théâtre <strong>de</strong> Poche à<br />

Genève. En juin 2011, elle a chanté dans Rabe<strong>la</strong>is <strong>la</strong> nuit <strong>de</strong> Serge Martin.<br />

François Praud - Moritz et le Pasteur<br />

Elève à l’ESTBA en 2008, il suit parallèlement une formation en chant lyrique au Conservatoire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. Pianiste, il<br />

développe une activité <strong>de</strong> compositeur. Il entre à <strong>la</strong> Comédie- Française en septembre 2010 en qualité d’élève-comédien et<br />

participe à <strong>la</strong> création <strong>de</strong> L'Opéra <strong>de</strong> quat' sous sous <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> Laurent Pelly, mais travaille aussi avec Alfredo Arrias,<br />

Jacques Al<strong>la</strong>ire, Jérôme Deschamps, Catherine Hiegel et Marie-Sophie Ferdane. En juillet 2011, il a présenté un concert <strong>de</strong><br />

ses propres compositions (piano-voix) au Théâtre du Vieux Colombier <strong>de</strong> <strong>la</strong> Comédie-Française.<br />

Anna-Lena Strasse - Martha et Frau Habebald<br />

Formée au chant et en musique à Hambourg, où elle fit partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> troupe <strong>de</strong> l’Opéra, puis au Conservatoire National d’Art<br />

Dramatique <strong>de</strong> Paris, elle joue sous <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> plusieurs metteurs en scène et réalisateurs, notamment <strong>de</strong> Tom Stromberg<br />

et Miguel Alexandre. On a pu <strong>la</strong> voir <strong>de</strong>rnièrement dans un film <strong>de</strong> Philippe Le Guay, V comme Vian au côté <strong>de</strong> Julie Gayet et<br />

Laurent Lucas.<br />

saison 11/12 - dossier <strong>de</strong> presse L’ÉVEIL <strong>DU</strong> <strong>PRINTEMPS</strong> – p. 7

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