Contribution à l'étude des Chiroptères de la Guadeloupe
Contribution à l'étude des Chiroptères de la Guadeloupe
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A Marie-Ga<strong>la</strong>nte, Masson et al. (1992) l’ont capturé dans les filets bordant<br />
un étang situé en lisière <strong>de</strong> champs <strong>de</strong> canne à sucre et <strong>de</strong> bois <strong>de</strong><br />
manguiers.<br />
Des prospections acoustiques permettraient sans doute <strong>de</strong> mieux<br />
connaître les habitats et stratégies <strong>de</strong> chasse <strong>de</strong> l’espèce à Marie-Ga<strong>la</strong>nte.<br />
Gîtes. L’espèce est cavernicole. Elle semble préférer les grottes sombres,<br />
chau<strong><strong>de</strong>s</strong> et humi<strong><strong>de</strong>s</strong>. Elle gîte également dans les mines.<br />
Les colonies sont généralement très importantes et peuvent compter<br />
jusqu’à <strong><strong>de</strong>s</strong> centaines <strong>de</strong> milliers d’individus (Adams, 1989).<br />
Issartel et Leb<strong>la</strong>nc (2004) estiment à au moins 10 000 individus <strong>la</strong> colonie<br />
<strong>de</strong> Pteronotus davyi <strong>de</strong> <strong>la</strong> Grotte <strong>de</strong> Bellefontaine en Martinique (1 <strong><strong>de</strong>s</strong> 2<br />
seuls gîtes connus sur cette île).<br />
Le seul gîte connu pour cette espèce en Gua<strong>de</strong>loupe est le Grand Trou à<br />
Diable à Marie-Ga<strong>la</strong>nte qu’elle partage avec 4 autres espèces. Masson et<br />
al. (1990) estiment que <strong>la</strong> colonie <strong>de</strong> Pteronotus davyi comporte plusieurs<br />
centaines d’individus.<br />
La <strong>de</strong>rnière capture réalisée au Grand Trou à Diable (2000) a montré que<br />
les Ptéronotes sont les premiers à sortir du gîte au crépuscule. Des<br />
observations réalisées en sortie <strong>de</strong> gîte nous <strong>la</strong>issent à penser que <strong>la</strong><br />
colonie est plus nombreuse. Une estimation plus précise est donc à<br />
réaliser.<br />
‣ Alimentation<br />
Le régime alimentaire <strong>de</strong> cette espèce insectivore comprendrait<br />
principalement <strong><strong>de</strong>s</strong> Lépidoptères et <strong><strong>de</strong>s</strong> Diptères.<br />
‣ Reproduction<br />
Les femelles n’ont qu’un œstrus annuel.<br />
Très peu <strong>de</strong> données disponibles pour les popu<strong>la</strong>tions <strong><strong>de</strong>s</strong> Petites Antilles.<br />
A <strong>la</strong> Dominique, <strong><strong>de</strong>s</strong> femelles gestantes ont été capturées en mars et une<br />
al<strong>la</strong>itante fin juillet (Genoways et al., 2001).<br />
‣ Conservation<br />
L’espèce n’est pas considérée comme menacée au niveau mondial.<br />
La connaissance plus précise <strong><strong>de</strong>s</strong> habitats et comportements <strong>de</strong> chasse<br />
<strong>de</strong> l’espèce (milieux boisés ? milieux ouverts ? zones humi<strong><strong>de</strong>s</strong> ? chasse en<br />
lisière forestière ? diversité <strong><strong>de</strong>s</strong> habitats trophiques, …) permettra <strong>de</strong> mieux<br />
évaluer les risques qui pèsent sur l’espèce à Marie-Ga<strong>la</strong>nte.<br />
<strong>Contribution</strong> à l’étu<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> Chiroptères <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe – B. Ibéné et al., 2007 - Rapport final 2006. DIREN - L’ASFA -<br />
Groupe Chiroptères Gua<strong>de</strong>loupe.