Y a du baston dans la taule vol1-A4-fil - PDF (2.1 ... - Infokiosques.net
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aison ; il a évité un coup de <strong>la</strong>me de justesse. Son agresseur a disparu <strong>dans</strong><br />
l’ombre et <strong>la</strong> fumée, sans qu’il ait pu l’identifier.<br />
En arrivant à l’unité, on tombe sur un FLNC :<br />
- Où sont passés les gardes demande-t-il.<br />
- Je sais pas.<br />
J’avais un peu négligé mes devoirs.<br />
- Faut pas déconner, dit-il. Je suis revenu ici, y avait plus personne, pas un<br />
seul garde. C’est grave, putain ! Vous vous rendez compte, si une bande de<br />
barjots était montée <br />
Ben oui : heureusement, le C- 3I demeure terre d’asile, où nul ne vient<br />
porter le fer et le feu. Trois heures <strong>du</strong> mat’. La fatigue gagne. Je décide de<br />
stopper le shit, sinon je vais m’endormir. On se chauffe des cafés super serrés.<br />
Les projecteurs sont démolis, les cours de promenade plongées <strong>dans</strong> le<br />
noir. Les « gardes » disparus pioncent <strong>dans</strong> les cellules voisines ; allongés pour<br />
prendre une minute de repos, ils se sont endormis. Aldo en découvre deux <strong>dans</strong><br />
son lit. Réprimandés, certains installent des mate<strong>la</strong>s <strong>dans</strong> le couloir, devant les<br />
portes à surveiller, et se couchent là. On nous informe que <strong>la</strong> douche fonctionne,<br />
bien chaude. Plusieurs amateurs en profitent. L’un des négociateurs souhaite<br />
prendre <strong>du</strong> repos :<br />
- Noël, demande-t-il à l’un de ses amis, monte <strong>la</strong> garde devant <strong>la</strong> porte. Je<br />
vais dormir un peu.<br />
- Monter <strong>la</strong> garde Et pourquoi <br />
- On sait jamais.<br />
- T’es fada. Qui veux-tu qui vienne <br />
- On sait jamais ! Monte <strong>la</strong> garde, enfin ! Tu t’assieds devant <strong>la</strong> porte,<br />
c’est tout.<br />
Il finit par accepter. Mais, au bout de cinq minutes, l’autre réapparaît.<br />
- Je suis trop énervé, j’arrive pas à dormir.<br />
Je lui offre un café, histoire de le calmer. Aux dernières nouvelles, deux<br />
ou trois blessés, accidentés ou comptes réglés, ont été évacués. Deux types, qui<br />
transportaient l’un de ces blessés, ont profité de l’occase pour se rendre aux<br />
forces de l’ordre. Maudits soient-ils. Dans le couloir traînent encore des boîtes<br />
de bière pleines. Question nourriture, c’est déjà <strong>la</strong> pénurie, mais on aurait<br />
facilement pu passer une semaine sans décuiter. Un négociateur se pointe avec<br />
des informations. Il rassemble tous les mecs présents <strong>dans</strong> le couloir :<br />
- Bon, dit-il. Voilà ce qui se passe. Oh ! crie-t-il pour dominer le<br />
brouhaha. Écoutez, merde !<br />
Les bavardages s’éteignent.<br />
- Y a pas moyen d’avoir FR 3. En face, ils veulent pas en entendre parler.<br />
Mais voilà ce qu’ils proposent : ils sont d’accord pour qu’un journaliste vienne<br />
entendre nos revendications, un journaliste de La Nouvelle République. Dès<br />
qu’on commence à relâcher les otages, le journaliste pourra entrer.<br />
- Et pour l’évacuation demande quelqu’un. Comment ça se passera <br />
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