Sport - Saint-Nazaire

L’école Ernest Renan :
une centaine d’années
sépare ces deux photos.
Méan-Penhoët :
le quartier qui fit l’histoire de S
L’évocation de Méan-Penhoët est associée à celle des navires, au
fameux terre-plein des chantiers navals. Histoire d’un quartier de
Montoir marié à un promontoire rocheux dédié à la construction
navale.
La première entrée de Saint-Nazaire
se situait à Méan. L’existence d’un pont afin
de franchir le Brivet est attestée à Bellevue
dès 1464. Edifice stratégique, ce pont est
détruit en 1793 pendant la Révolution française,
empêchant les royalistes de prendre
Saint-Nazaire. En 1940, il sera à nouveau détruit
pour freiner l’avancée allemande. On peut
encore en apercevoir les ruines.
Méan et Penhoët étaient à l’origine séparés
mais ces deux quartiers ne font qu’un depuis
longtemps. Leur fusion est le produit d’une
ancienne paroisse catholique de Montoir,
Méan, dont le nom provient du Breton Maen
(pierre) ou Maez (campagne). Ce bourg était
renommé pour la qualité des navires en bois
qui s’y construisaient et a donné de nombreux
capitaines et armateurs. A l’heure du creusement
des bassins du port de Saint-Nazaire et
de l’essor de la construction navale, Méan est
rattaché en 1865 à Penhoët, du Breton
« Pen -tête- et Hoët -bois ».
Une mémoire sauvegardée
Effectuons maintenant un voyage dans le
bourg. Les halles actuelles de Penhoët sont en
fait construites en 1877 au centre de Saint-
Nazaire. De fabrication type Baltard, elles sont
jugées avant-guerre démodées, trop petites et
laissent place à un nouveau marché en 1936.
C’est ainsi qu’elles sont transférées à Penhoët
et qu’elles échappent à la destruction. À noter
les superbes armoiries et la devise de la ville
rajoutées à cette occasion. À proximité, les bainsdouches
inaugurés en 1924 enregistrent plus
de 10000 douches par an en moyenne dans
16 Mars 2008 Saint-Nazaire magazine N° 209