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Soleo 23 - Agence Europe-Education-Formation France

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So<br />

L'esprit<br />

Zoom<br />

Reconnaître<br />

les compétences<br />

acquises en mobilité<br />

Nouveau métier<br />

"Référent mobilité"<br />

leo<br />

Juin 2010. N°<strong>23</strong>.<br />

Magazine<br />

de l'<strong>Agence</strong> <strong>Europe</strong>-<strong>Education</strong>-<strong>Formation</strong>-<br />

<strong>France</strong><br />

L'esprit mobilité !<br />

ENTRETIEN<br />

LUC<br />

CHATEL<br />

Point de vue<br />

Un Erasmus de l'alternance<br />

LAURENT<br />

WAUQUIEZ<br />

Plus d'<strong>Europe</strong><br />

& d'international<br />

Espagne<br />

Russie<br />

Belgique<br />

<strong>Agence</strong> de la mobilité internationale et européenne<br />

2e<br />

<strong>Soleo</strong> 2f.fr 1


Sommaire<br />

3 L’Édito<br />

4<br />

6<br />

8<br />

10<br />

12<br />

Jean Bertsch, directeur de l’<strong>Agence</strong> <strong>Europe</strong>-<strong>Education</strong>-<strong>Formation</strong>-<strong>France</strong><br />

L’entretien<br />

« Les programmes européens sont une porte ouverte à l’initiative…<br />

»<br />

Luc Chatel, Ministre de l’Éducation nationale, Porte-parole du<br />

gouvernement<br />

Rendez-vous<br />

L’essentiel<br />

« Parmi les compétences-clé : les compétences sociales et<br />

civiques, d’autonomie et d’initiative ». Isabelle Cubières<br />

Point de vue<br />

« Créer un Erasmus de l’alternance pour les apprentis est<br />

un enjeu majeur pour nos politiques publiques », par Laurent<br />

Wauquiez, Secrétaire d’Etat à l’Emploi auprès de la Ministre<br />

de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi<br />

Zoom<br />

Reconnaissance des compétences acquises en mobilité<br />

Reconnaître les compétences transversales. Eric Cattelain<br />

Frédéric Lagarrigue<br />

Comprendre les ECVET. Estelle Duprat<br />

Articulation entre ECVET et ECTS : le projet Be-Twin par la<br />

CCIP de Paris. Marie Azuelos. Lilian Cadet<br />

Expérimenter les ECVET en Rhônes-Alpes<br />

17<br />

18<br />

27<br />

29<br />

Orientation-Métiers<br />

Le référent mobilité : de l’âge de pierre à l’ère de la professionnalisation.<br />

Sébastien Thierry<br />

Plus d’<strong>Europe</strong> & d’international<br />

Espagne. Présidence espagnole, politiques éducatives et universités.<br />

Dominique Bodin<br />

Avancée du processus de Bologne en Espagne. Maria Josée Carion<br />

Russie. « Année <strong>France</strong>-Russie » : pour une coopération universitaire<br />

renforcée entre nos deux pays. Rencontre avec Jean de<br />

Gliniasty, ambassadeur de <strong>France</strong> en Fédération de Russie<br />

Belgique : L’approche par les compétences du système éducatif<br />

belge. Dominique Simonet, Ministre de l’enseignement obligatoire.<br />

Communauté française de Belgique<br />

Étudier en <strong>Europe</strong> : Débrouille et effi cacité. Témoignage de Sandra<br />

Gaborit, ex-étudiante Erasmus<br />

Partenaires<br />

Les DAREIC, des relais académiques pour la mobilité internationale.<br />

Elisabeth Heitz<br />

Académie de Nice et <strong>Agence</strong> 2e2f : signature d’une charte pour<br />

les mobilités transnationales. Herminia Daeden<br />

<strong>Formation</strong> à l’international des cadres de l’éducation. Corinne Bronn<br />

Les lecteurs s’expriment<br />

Georges Viala, président de l’Alliance Française de Bordeaux répond<br />

à Tristan Klein du Centre d’analyse stratégique<br />

30<br />

Brèves d’agence<br />

<strong>Soleo</strong><br />

2<br />

Prochaine parution de <strong>Soleo</strong> n° 24 :<br />

le 21 septembre 2010


Édito<br />

N°<strong>23</strong>-Juin 2010<br />

D<br />

Jean Bertsch,<br />

directeur national de<br />

l’agence <strong>Europe</strong>-<br />

Eucation-<strong>Formation</strong>-<br />

<strong>France</strong><br />

Valérie Pecresse,<br />

Ministre de<br />

l’Enseignement supérieur<br />

et de la Recherche<br />

Dans le dernier numéro du magazine<br />

<strong>Soleo</strong> (n°22, mars 2010),<br />

Valérie Pécresse, Ministre de<br />

l’Enseignement supérieur et de<br />

la Recherche, fixait le cap du développement<br />

de la mobilité pour tous les étudiants : 20%<br />

en 2020. Dans le numéro <strong>23</strong>, ce sont les deux<br />

autres Ministres de tutelle qui expriment leurs<br />

projets de développement dans les secteurs<br />

dont ils ont la charge : les apprentis pour<br />

Laurent Wauquiez et les scolaires pour Luc<br />

Chatel.<br />

Simultanément, Valérie Pécresse vient de<br />

confirmer la conclusion de son article précédent<br />

en me confiant, le 1er juin dernier, une<br />

mission de réflexion sur les guichets uniques<br />

de la mobilité.<br />

Parallèlement, les chiffres de la mobilité du<br />

programme-phare Erasmus viennent de tomber<br />

: 28283 étudiants en <strong>France</strong> sont partis<br />

en mobilité, soit une progression de près de<br />

10% en un an. Et la <strong>France</strong> prend, de surcroît,<br />

le leadership européen de la mobilité étudiante,<br />

devant l’Allemagne et l’Espagne. La<br />

<strong>France</strong> est par ailleurs la deuxième destination<br />

la plus prisée pour l’accueil de la mobilité des<br />

étudiants étrangers, après l’Espagne.<br />

Incontestablement, « l’esprit mobilité » gagne<br />

du terrain. N’est-ce pas Michel Tournier, Prix<br />

Goncourt en 1970 pour le Roi des Aulnes, qui<br />

rappelait :<br />

Un conseil : si vous avez un enfant, donnez-lui<br />

une seconde patrie. Envoyez le plus souvent<br />

possible au même endroit. Il doit avoir un pied<br />

en Angleterre, au Portugal, aux États-Unis, en<br />

Italie, qu’il y creuse son trou, qu’il y ait des<br />

amitiés, en tout cas des souvenirs.<br />

(Entretien, l’Express du 19 mai 2010).<br />

Belle prophétie pour la mobilité !<br />

Professeur Jean Bertsch,<br />

Directeur national de l’agence <strong>Europe</strong>-<br />

<strong>Education</strong>-<strong>Formation</strong>-<strong>France</strong><br />

<strong>Soleo</strong><br />

3


Entretien<br />

Les programmes européens sont<br />

une porte ouverte à l’initiative<br />

Luc CHATEL,<br />

Ministre de l’Éducation nationale, Porte-parole du gouvernement<br />

Les programmes européens sont une porte ouverte à l’initiative pour tous<br />

les acteurs de l’éducation en particulier pour lutter contre le décrochage<br />

scolaire. Ils viennent en soutien à deux réformes essentielles mises en place<br />

en 2010, celle du lycée et celle de la formation des enseignants. Le Ministre réaffirme<br />

ici l’importance d’une mobilité transnationale accrue pour les enseignants et les élèves,<br />

du développement des usages numériques à l’école, de l’apprentissage de plusieurs<br />

langues et du rôle précieux joué par l’<strong>Agence</strong> nationale pour rendre les programmes<br />

européens lisibles auprès du plus grand nombre.<br />

Monsieur le Ministre, quel regard portez-vous<br />

sur les programmes européens de mobilité<br />

pour l’enseignement scolaire <br />

Le Président de la République a rappelé en début<br />

d’année, lors de ses vœux au monde de l’éducation<br />

et de la recherche, que nous avions le devoir<br />

d’être innovants dans la lutte contre l’échec<br />

scolaire et les décrochages. Dans ce contexte, les<br />

programmes européens dont est chargée l’agence<br />

<strong>Europe</strong>-<strong>Education</strong>-<strong>Formation</strong>-<strong>France</strong> me semblent<br />

une porte ouverte à des initiatives pour tous<br />

les acteurs de l’éducation. J’ai ainsi demandé aux<br />

recteurs d’académie d’inciter vivement tous leurs<br />

établissements à établir des projets de partenariats<br />

éducatifs et culturels.<br />

2010 est aussi l’année de la mise en place de<br />

deux réformes essentielles, celle du lycée et celle<br />

de la formation des enseignants. La coopération<br />

entre Européens, les activités qui permettent<br />

leurs rencontres, sont des atouts importants pour<br />

leur réussite. L’accroissement de la mobilité<br />

des enseignants et des chefs d’établissement<br />

constitue une autre clé de succès. C’est le meilleur<br />

moyen d’observer et de se confronter à des<br />

pratiques éducatives étrangères et de compléter<br />

leur formation.<br />

En 2010, pour la première fois, le programme<br />

Comenius va permettre à des élèves d’effectuer<br />

plusieurs mois de leur scolarité à l’étranger,<br />

Comment jugez-vous cette évolution <br />

Je me réjouis que l’expérience acquise depuis<br />

des années dans les programmes francoallemands<br />

distingue la <strong>France</strong> parmi les premiers<br />

pays qui s’engagent dans cette expérience.<br />

J’ai pour objectif que chaque élève arrivant au<br />

baccalauréat ait pu se rendre au moins une fois<br />

dans un établissement à l’étranger. J’accorderai<br />

donc une attention particulière aux résultats de<br />

cette nouvelle action.<br />

<strong>Soleo</strong><br />

4


second degré <br />

Je suis très attaché au développement des usages<br />

numériques à l’école. Je souhaite que ce soit<br />

l’occasion pour les enseignants de réfléchir à<br />

la meilleure utilisation qu’ils peuvent en faire.<br />

Je tiens à souligner la participation active de la<br />

<strong>France</strong>, au côté de la Commission européenne,<br />

dans le programme eTwinning, opération de<br />

jumelage électronique entre établissements<br />

scolaires européens des premier et second<br />

degrés.<br />

Au lycée, les partenariats entre les établissements<br />

européens comme la mobilité accrue des<br />

élèves doivent participer à la réussite de la réforme<br />

mise en place progressivement à partir<br />

de 2010. L’objectif, qu’après la terminale, une<br />

part importante des élèves soit bilingue, voire<br />

trilingue, ne doit plus être une utopie réservée à<br />

d’autres pays, comme d’ailleurs celui de la responsabilisation<br />

des lycéens, si important pour<br />

l’apprentissage de la vie citoyenne. Ces priorités<br />

s’inscrivent d’ailleurs très bien dans les objectifs<br />

européens assignés au programme d’éducation<br />

et de formation tout au long de la vie<br />

(EFTLV), confié pour la <strong>France</strong> à l’agence <strong>Europe</strong>-<strong>Education</strong>-<strong>Formation</strong>-<strong>France</strong>.<br />

Je souhaite<br />

qu’elles soient prises en considération dans la<br />

sélection des projets auxquels participent les lycées<br />

français.<br />

Entretien<br />

Luc Chatel,<br />

Ministre de l’<strong>Education</strong><br />

nationale, Porte-parole<br />

du gouvernement.<br />

Que pensez-vous de la coopération européenne<br />

dans le champ de l’éducation <br />

Les ministres en charge de l’éducation se<br />

réunissent régulièrement au sein du Conseil<br />

européen. La <strong>France</strong> a joué un rôle de premier<br />

plan, à l’occasion de la Présidence de l’Union<br />

Européenne, en plaçant la question de<br />

l’orientation au cœur des enjeux partagés par les<br />

différents pays. Comme pour les compétencesclés<br />

et l’apprentissage tout au long de la vie,<br />

je pense que le niveau européen peut s’avérer<br />

très efficace pour progresser en matière<br />

d’orientation, un domaine qui est pour moi<br />

essentiel. S’ils sont bien menés, les chantiers<br />

partagés entre les États membres doivent<br />

conduire à des références claires qui facilitent<br />

les échanges entre enseignants et élèves.<br />

Qu’attendez-vous des actions européennes<br />

dans les écoles et les établissements du<br />

Qu’attendez-vous tout particulièrement de<br />

l’agence <br />

L’ensemble des moyens mis à disposition pour<br />

les programmes d’action européens et pour la<br />

mobilité des élèves est à faire mieux connaître.<br />

L’agence doit mettre en œuvre tous les moyens<br />

de communication possibles pour les rendre<br />

plus visibles, plus accessibles et en montrer la<br />

plus-value.<br />

Elle doit valoriser la mobilité, toutes les formes<br />

de mobilité ; elle doit promouvoir « l’esprit<br />

mobilité » : si je ne me trompe, c’est d’ailleurs le<br />

slogan de l’agence pour 2010. C’est en effet dès<br />

le lycée, et pourquoi pas dès le collège, qu’il faut<br />

développer l’attrait pour cette forme originale<br />

d’apprentissage qu’est la confrontation avec des<br />

jeunes d’autres langues, d’autres cultures.<br />

L’agence joue pour moi un rôle extrêmement<br />

précieux : il est donc déterminant qu’elle<br />

poursuive ses efforts pour être chaque jour mieux<br />

connue. Je souhaite qu’elle s’emploie à rester un<br />

vecteur essentiel de ce bel idéal européen que<br />

notre jeunesse cultive toujours avec passion ■<br />

Propos recueillis par Patrice Delègue, responsable<br />

programme Comenius, <strong>Agence</strong> <strong>Europe</strong>-<strong>Education</strong>-<br />

<strong>Formation</strong>-<strong>France</strong>.


Rendez-vous<br />

Grands<br />

rendez-vous<br />

2010<br />

Congrès<br />

« Mobilité internationale :<br />

la lettre et l’esprit »<br />

28-29 juin<br />

Bordeaux<br />

Cité Mondiale<br />

Congrès organisé par l’<strong>Agence</strong><br />

<strong>Europe</strong>-<strong>Education</strong>-<strong>Formation</strong><br />

<strong>France</strong>, sous le parrainage<br />

de Luc Chatel, Ministre de<br />

l’Éducation nationale, Valérie<br />

Pecresse, Ministre de l’Enseignement<br />

supérieur et de la Recherche,<br />

et Laurent Wauquiez,<br />

Secrétaire d’État à l’Emploi.<br />

Pourquoi veut-on faire de la mobilité<br />

internationale « la règle et<br />

non plus l’exception » Quelles<br />

sont les plus-values constatées<br />

ou supposées d’une expérience<br />

de mobilité Quel est l’impact<br />

mesurable sur les parcours<br />

éducatifs et professionnels, sur<br />

l’acquisition de compétencesclés<br />

et sur le développement de<br />

la personne <br />

Le congrès s’adresse à tous les<br />

professionnels prescripteurs de<br />

la formation et de l’éducation<br />

qui envisagent la mobilité<br />

internationale comme une<br />

réponse à un besoin de<br />

formation, d’orientation et<br />

d’insertion et ont besoin d’en<br />

mesurer la plus-value.<br />

Conférence de valorisation<br />

« Prévention du<br />

décrochage, de<br />

l’illettrisme et de la<br />

mauvaise orientation :<br />

l’apport de la mobilité<br />

européenne »<br />

18-19 novembre 2010<br />

Paris<br />

C’est Luc Ferry qui viendra<br />

conclure cette conférence réunissant<br />

sur cette thématique,<br />

des représentants de projets<br />

gérés par l’<strong>Agence</strong> 2e2f et différents<br />

acteurs de l’éducation et<br />

de la formation tout au long de<br />

la vie.<br />

Au cours de ces deux journées<br />

les participants travailleront en<br />

8 sessions pour s’interroger,<br />

notamment, sur la question des<br />

rythmes scolaires, de l’individualisation<br />

des parcours, de<br />

l’adaptation des systèmes et des<br />

approches pédagogiques.<br />

Cette conférence s’inscrit dans<br />

le cadre de l’année européenne<br />

2010 de « lutte contre la pauvreté<br />

et l’exclusion sociale ».<br />

En savoir plus :<br />

sandrine.dickel@2e2f.fr<br />

« Youth on the Move » :<br />

Des milliers de jeunes<br />

européens à Bordeaux<br />

14, 15, 16 octobre 2010<br />

Bordeaux<br />

Dans le cadre de l’initiative<br />

« Jeunesse en Action », la<br />

Commission européenne, par<br />

la voix de son Président José<br />

Manuel Barroso, lance une<br />

vaste campagne de promotion<br />

de la mobilité, destinée au<br />

grand public, en organisant une<br />

manifestation de 2 jours et demi<br />

dans deux pays européenspilote,<br />

la Hongrie et la <strong>France</strong>.<br />

Cet événement devrait<br />

attirer, à Bordeaux, 10000<br />

jeunes dans une ambiance<br />

festive. L’<strong>Agence</strong> <strong>Europe</strong>-<br />

<strong>Education</strong>-<strong>Formation</strong> <strong>France</strong><br />

est chargée de coordonner les<br />

relations entre les partenaires<br />

institutionnels, associatifs,<br />

éducatifs et économiques<br />

de la région Aquitaine. Une<br />

campagne de même type se<br />

déroulera à Budapest (Hongrie)<br />

les 6, 7, 8 octobre. En 2011,<br />

la campagne Youth on the<br />

Move devrait être généralisée<br />

à l’ensemble des 27 pays de<br />

l’Union européenne.<br />

Contact pour l’événement :<br />

youthonthemove@2e2f.fr<br />

À Shanghai<br />

Forum mondial de<br />

l’éducation et de la<br />

formation tout au long de<br />

la vie<br />

22 et <strong>23</strong> juillet 2010<br />

L’<strong>Agence</strong> nationale est partenaire<br />

de ce rendez-vous international<br />

sous la présidence<br />

d’honneur d’Edgard Morin qui<br />

se tiendra dans le cadre de l’exposition<br />

universelle de Shanghai.<br />

Cet événement s’adresse à<br />

tous les acteurs et décideurs<br />

de chaque pays directement en<br />

charge de l’éducation et de la<br />

formation tout au long de la vie.<br />

Jean Bertsch, directeur de<br />

l’agence participera comme<br />

conférencier à une session du<br />

forum intitulée « Apprentissages<br />

tout au long de la vie :<br />

quels réseaux »<br />

En savoir plus :<br />

worldcommittee@yahoo.com<br />

www.wcfel.org<br />

En savoir plus :<br />

www.2e2f.fr<br />

<strong>Soleo</strong><br />

6


<strong>Soleo</strong><br />

7


L’essentiel<br />

Union européenne<br />

La pire servitude,<br />

disait Condorcet dans son<br />

rapport sur l’Instruction<br />

publique, celle qui permet<br />

toutes les autres,<br />

est l’ignorance<br />

Les compétences sociales et civiques, d’autonomie et d’initiative sont reconnues dans le socle<br />

commun des connaissances et des compétences indispensables à maîtriser pour réussir une<br />

scolarité. Ces compétences se construisent aussi par une expérience de mobilité qui offre un<br />

contexte à ces acquisitions.<br />

Le point de vue d’Isabelle Cubières, Présidente de l’Association Européenne des Enseignants<br />

d’Aquitaine (AEDEA).<br />

L’<br />

école connaît dans cette 1ère décennie du<br />

XXIe siècle une profonde mutation. Elle<br />

accompagne et prépare l’évolution de nos<br />

sociétés qui demandent à leurs membres,<br />

dans tous les domaines, que ce soit le travail, les loisirs ou<br />

la vie familiale, une maîtrise toujours plus grande de leur<br />

environnement.<br />

D’une école qui sélectionnait et orientait sur la base du mérite,<br />

émerge une école qui doit qualifier tous les élèves qui<br />

lui sont confiés.<br />

Cette évolution n’est pas hexagonale ; en effet, le Conseil<br />

européen a défini des priorités communes aux systèmes<br />

d’éducation et de formation afin de faire de l’<strong>Europe</strong><br />

l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus<br />

dynamique du monde, capable d’une croissance économique<br />

durable accompagnée d’une amélioration quantitative<br />

et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion<br />

sociale ainsi que de promouvoir les valeurs humanistes<br />

communes à nos sociétés.<br />

La loi d’orientation d’avril 2005 définit le socle commun de<br />

connaissances et de compétences. Ce socle est « constitué<br />

d’un ensemble de connaissances et de compétences qu’il<br />

est indispensable de maîtriser pour accomplir avec succès<br />

sa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir<br />

personnel et professionnel et réussir sa vie en société ».<br />

Les compétences 5 et 6 du socle commun de connaissances<br />

et de compétences affirment le rôle de l’école dans la<br />

construction du futur citoyen<br />

Le socle commun s’organise autour de sept compétences ;<br />

les compétences 1, 2, 3 et 5 se réfèrent explicitement ou<br />

implicitement à des enseignements disciplinaires : maîtrise<br />

de la langue française (compétence 1), pratique d’une langue<br />

vivante étrangère (compétence 2), principaux éléments<br />

de mathématiques et culture scientifi que et technologique<br />

(compétence 3), culture humaniste (compétence 5). La<br />

maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la<br />

communication (compétence 4) est acquise dans le cadre<br />

d’activités relevant de différents champs disciplinaires. Elle<br />

correspond au B2i collège, Brevet informatique et internet.<br />

Les compétences sociales et civiques (compétence 6) et<br />

l’autonomie et l’initiative affirment le rôle de l’école dans la<br />

construction du futur citoyen ; celle-ci accompagne et prolonge<br />

le travail éducatif de la famille.<br />

Ces compétences transversales débordent du champ scolaire<br />

traditionnel français, tant au plan de leur acquisition qu’à<br />

celui de leur évaluation.<br />

Les compétences sociales et civiques s’organisent autour de<br />

deux axes : connaître les principes fondamentaux de la vie<br />

civique et sociale et avoir un comportement responsable.<br />

L’acquisition de ces compétences vise à former des citoyens<br />

capables de faire société dans leur pays, dans l’U.E., de res-<br />

<strong>Soleo</strong><br />

8


3 000<br />

projets de coopération<br />

82 000<br />

étudiants,<br />

apprentis,<br />

demandeurs<br />

d’emploi, élèves,<br />

enseignants,<br />

formateurs, etc.<br />

Le saviez-vous <br />

L’agence nationale initie le projet DATA<br />

Grâce aux programmes européens, l’agence a financé en 2009 plus de 3000<br />

projets de coopération et permis à plus 82.000 étudiants, apprentis, demandeurs<br />

d’emploi, élèves, enseignants, formateurs, etc. d’effectuer un séjour en <strong>Europe</strong>,<br />

de quelques jours à plusieurs mois. Ces données d’apparence si évidente sont<br />

pourtant difficiles à collecter et interpréter. L’agence a donc lancé une démarche<br />

interne pour produire une information statistique régulière : elle répond au nom de<br />

code « projet DATA ». À partir de l’automne 2011, l’agence publiera régulièrement<br />

des notes d’analyse et de synthèse concernant l’activité des programmes et de<br />

leurs différents publics.<br />

L’essentiel<br />

pecter et de protéger les autres et soi-même.<br />

La compétence 7, autonomie et initiative, se construit sur<br />

la découverte des métiers et des formations et sur la capacité<br />

à mobiliser ses ressources intellectuelles. Éveiller<br />

la curiosité, encourager le dynamisme, se donner les outils<br />

pour choisir et décider : l’élève d’aujourd’hui doit devenir<br />

un citoyen actif, lucide, capable de s’adapter à un<br />

environnement mouvant.<br />

La mobilité favorise la connaissance de son propre<br />

potentiel, l’autoévaluation, l’autonomie<br />

Dès lors, l’éducateur peut interroger les compétences<br />

dites transversales et les mettre en œuvre dans le contexte<br />

particulier de la mobilité, souhaitée par la Commission<br />

européenne et fortement encouragée par notre système<br />

éducatif et les systèmes éducatifs européens.<br />

En effet, la mobilité des collégiens<br />

et des lycéens est à la fois<br />

un vecteur d’apprentissage de ces<br />

compétences, dans le temps de<br />

leur formation, de la construction<br />

de leur vie professionnelle et de<br />

leur apprentissage de la citoyenneté<br />

européenne et une mise en<br />

situation contextualisée de ces<br />

mêmes compétences.<br />

Poursuivre une partie de ses études<br />

dans un autre pays européen ouvre<br />

une fenêtre sur un autre système<br />

d’éducation et de formation, crée<br />

la distance nécessaire pour appréhender<br />

l’altérité, tout en approfondissant<br />

la connaissance de sa propre culture. Dès lors,<br />

au travers même des différences, les valeurs communes<br />

apparaissent plus nettement ; faire société prend son sens<br />

quels que soient les codes qui permettent d’y accéder.<br />

Dans le cadre d’une expérience de mobilité en <strong>Europe</strong>,<br />

ne peut-on développer l’esprit critique, comprendre et<br />

accepter les différences, mieux connaître les institutions<br />

nationales et européennes, gérer un budget, découvrir,<br />

ne serait-ce qu’empiriquement, quelques notions économiques<br />

En fait, acquérir et valider la compétence 6.<br />

Cette immersion dans un autre contexte n’est-elle pas<br />

favorable à la connaissance de son propre potentiel, à<br />

son autoévaluation, à son autonomie, au développement<br />

de la confiance en soi et à la compréhension de la<br />

nécessaire maîtrise de la communication verbale et non<br />

verbale C’est-à-dire l’acquisition et la validation de la<br />

compétence 7.<br />

Nos sociétés européennes voient se transformer lentement<br />

mais régulièrement les modes éducatifs qu’elles valorisent<br />

(débat sur l’autorité, par exemple). L’École doit donc<br />

ajuster régulièrement, tant ses méthodes pédagogiques<br />

que ses objectifs, à l’idéal sociétal qu’elle cherche à<br />

atteindre.<br />

La stabilité et la cohérence de nos sociétés dépendent de<br />

leur capacité à faciliter le changement social ■<br />

Isabelle Cubières<br />

Présidente de l’Association<br />

Européenne des Enseignants<br />

d’Aquitaine (AEDEA)<br />

<strong>Soleo</strong><br />

9


Point de vue<br />

« Créer un Erasmus de l’alternance<br />

pour les apprentis est un enjeu majeur<br />

pour nos politiques publiques »<br />

Par Laurent Wauquiez<br />

Secrétaire d’État à l’Emploi auprès<br />

de la ministre de l’Économie,<br />

de l’Industrie et de l’Emploi<br />

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : alors<br />

que 4 % des étudiants ont déjà profité des<br />

opportunités d’échanges à l’étranger, c’est<br />

le cas pour seulement 1 % des apprentis.<br />

Or, pour un apprenti, comme pour un étudiant,<br />

partir étudier dans un pays européen, c’est s’ouvrir<br />

à une autre culture, apprendre à s’adapter, découvrir<br />

d’autres techniques, diversifier son expérience, et<br />

donc augmenter ses chances d’attirer l’attention<br />

d’un employeur et de s’insérer dans l’entreprise.<br />

C’est essentiel lorsque l’on sait que l’alternance est<br />

le meilleur passeport pour l’emploi, avec 70 % des<br />

apprentis qui trouvent un emploi durable à l’issue<br />

de leur formation.<br />

La mobilité européenne des jeunes en alternance est<br />

donc un enjeu majeur pour nos politiques publiques,<br />

comme le défend au quotidien l’<strong>Agence</strong> <strong>Europe</strong>-<br />

<strong>Education</strong>-<strong>Formation</strong>-<strong>France</strong>. Allier alternance et<br />

mobilité, ce n’est pas une option, mais un impératif :<br />

les apprentis doivent avoir les mêmes chances de<br />

partir à l’étranger que les étudiants.<br />

La mobilité pour tous était un objectif phare de<br />

la Présidence française de l’Union européenne.<br />

L’investissement constant de la <strong>France</strong> a conduit<br />

la Commission européenne à s’emparer du sujet,<br />

et en premier lieu à simplifier les démarches pour<br />

les apprentis qui souhaitent partir étudier quelques<br />

mois à l’étranger. L’étape suivante est claire :<br />

créer un Erasmus de l’alternance.<br />

En parallèle avec son action au niveau européen,<br />

la <strong>France</strong> active différents leviers pour donner<br />

aux apprentis toute leur place dans les flux<br />

internationaux.<br />

La mise en place d’un modèle de convention<br />

« mobilité de l’apprenti » permet de mieux encadrer<br />

et de sécuriser le parcours des apprentis qui sont mis<br />

à la disposition d’une entreprise établie dans un pays<br />

membre.<br />

« 1 jeune sur 5 en<br />

alternance en 2015 » :<br />

participez au débat<br />

sur www.ateliersapprentissage.emploi.<br />

gouv.fr<br />

La subvention Leonardo da<br />

Vinci pour l’apprentissage<br />

a quintuplé entre 2005<br />

et 2009 passant de<br />

754 000 euros à 3,8<br />

millions. Le nombre de<br />

projets déposés et en<br />

particulier le volume de<br />

mobilités « apprentis » sont<br />

en augmentation sensible<br />

depuis 2005.<br />

Le nombre de bourses<br />

accordées a été multiplié<br />

par 4 en cinq années et<br />

suit la forte montée en<br />

puissance de la demande<br />

concernant ce public.<br />

Projets de mobilité des apprentis<br />

Projets déposés<br />

Projets acceptés<br />

Nombre de bourses demandées<br />

Nombre de bourses accordées<br />

Nombre de semaines<br />

Budget Leonardo accordé<br />

Montant moyen par de la bourse<br />

par apprenti<br />

2005<br />

25<br />

20<br />

1185<br />

6<strong>23</strong><br />

2157 semaines<br />

Moyenne = 3,4<br />

semaines/apprent<br />

754 636 €<br />

1211 €<br />

<strong>Soleo</strong> 10


Donner aux apprentis<br />

les mêmes droits qu’aux<br />

étudiants, c’est prouver<br />

que l’alternance n’est<br />

pas une voie secondaire,<br />

mais bien un choix<br />

d’études assumé<br />

Depuis 2005, les subventions dédiées aux<br />

contrats d’apprentissage et de professionnalisation<br />

au sein du programme Leonardo ont été<br />

multipliées par 5, pour atteindre un montant annuel<br />

de 3,8 millions d’euros. Malgré cette avancée<br />

considérable, le programme « l’éducation et<br />

la formation tout au long de la vie » n’est pas<br />

capable de répondre à l’afflux des candidatures.<br />

C’est pourquoi le ministère en charge de l’Emploi<br />

incite les conseils régionaux à compléter<br />

financièrement les actions conduites par l’État,<br />

à travers des contrats d’objectifs et de moyens.<br />

Point de vue<br />

i<br />

2006 2007 2008 2009<br />

25<br />

25<br />

1613<br />

1271<br />

4755 semaines<br />

Moyenne = 3,7<br />

semaines/apprenti<br />

1 359 752 €<br />

1069 €<br />

Laurent Wauquiez<br />

Secrétaire d’État à l’Emploi auprès de la Ministre de l’Économie,<br />

de l’Industrie et de l’Emploi<br />

33<br />

30<br />

2453<br />

2190<br />

6287 semaines<br />

Moyenne = 2,9<br />

semaines/apprenti<br />

2 876 467 €<br />

1313 €<br />

25<br />

<strong>23</strong><br />

4297<br />

1827<br />

5340 semaines<br />

Moyenne = 2,9<br />

semaines/apprenti<br />

3 025 890 €<br />

1656 €<br />

30<br />

29<br />

6600<br />

2473<br />

3 805 516 €<br />

1539 €<br />

Par ailleurs, le programme d’échange francoallemand<br />

en formation professionnelle, géré<br />

par un Secrétariat franco-allemand permet de<br />

financer des échanges de jeunes apprentis et<br />

personnes en contrat de professionnalisation, et<br />

financé à hauteur de 850 000 euros par le ministère<br />

de l’emploi.<br />

Les progrès réalisés sont considérables, mais il<br />

nous reste un chemin important à parcourir. Les<br />

ateliers de l’apprentissage et de l’alternance que<br />

j’ai lancés début 2010 dans l’objectif de faire<br />

franchir un palier supplémentaire à notre politique<br />

en faveur de l’alternance ont clairement<br />

identifié le sujet de la mobilité européenne et<br />

du statut des jeunes travailleurs comme un axe<br />

prioritaire.<br />

Donner aux apprentis les mêmes droits qu’aux<br />

étudiants, c’est prouver que l’alternance n’est<br />

pas une voie secondaire, mais bien un choix<br />

d’études assumé, qui permet de financer ses<br />

études tout en acquérant des qualifications cruciales<br />

pour s’insérer sur le marché de l’emploi.<br />

Aider les apprentis à pouvoir bénéficier comme<br />

les autres d’une expérience à l’étranger, c’est<br />

contribuer à relancer l’ascenseur social pour<br />

les classes moyennes et agir concrètement en<br />

faveur de l’égalité des chances au sein de nos<br />

entreprises ■<br />

<strong>Soleo</strong><br />

11


Zoom<br />

Reconnaissance<br />

des compétences<br />

acquises en mobilité<br />

Des experts en parleront au congrès initié par l’agence à Bordeaux<br />

Reconnaître les compétences transversales<br />

Des explications sur les systèmes ECVET de la formation<br />

professionnelle et ECTS de l’enseignement supérieur<br />

Expérimentation ECVET en Rhône-Alpes<br />

Aquoi sert la mobilité internationale Pourquoi veut-on en faire la règle et non<br />

l’exception Que sait-on de l’impact et de sa plus-value sur le développement<br />

de la personne Nombreuses sont les interrogations sur lesquelles des<br />

intervenants de haut niveau, français et européens apporteront leur éclairage sur les<br />

grandes thématiques de la mobilité : enjeux, contextes (européen, national, régional et<br />

sectoriel) durant 2 jours à Bordeaux, les 28 et 29 juin.<br />

Le Congrès « Mobilité internationale : La Lettre et L’Esprit » sous le haut patronage<br />

de Luc Chatel, Ministre de l’Éducation nationale et Porte-parole du gouvernement,<br />

de Valérie Pécresse, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et de<br />

Laurent Wauquiez, Secrétaire d’État à l’Emploi, accueillera 350 participants qui auront<br />

la possibilité de participer aux sessions thématiques, d’assister aux interventions en<br />

plate-forme centrale, d’échanger, de visionner en projection continue des vidéos. Cet<br />

événement sera également l’occasion de fêter les 10 ans de l’<strong>Agence</strong>-<strong>Europe</strong>-<strong>Education</strong><br />

<strong>Formation</strong> <strong>France</strong>.<br />

Reconnaître les compétences<br />

transversales et les inscrire<br />

dans les programmes d’études<br />

Au cours d’une mobilité internationale, quelles sont les compétences plus<br />

particulièrement travaillées En premier lieu, celles liées à la discipline ou à la<br />

filière professionnelle de l’apprenant qui, avec la prise de distance qu’offre une<br />

mobilité, donne plus de signification à ses acquis. Mais qu’en est-il des compétences<br />

transversales acquises lors de mobilités et de partenariats européens et qui sont<br />

plus difficilement mesurables <br />

Deux universitaires ayant mené des travaux sur ces compétences, reviennent sur<br />

l’utilité de les valoriser dans leur enseignement.<br />

<strong>Soleo</strong> 12


Eric Cattelain, Maître de Conférences associé à<br />

l’Université Bordeaux 3 – Services et Réseaux de<br />

Communication - Expert en langues et cultures :<br />

« Dans les cours que nous dispensons, nous mettons<br />

l’accent sur les enjeux de la diversité et sur l’approche<br />

du dialogue interculturel en contexte, en proposant<br />

trois axes : un axe dit des « fondamentaux de<br />

l’interculturalité » en relation avec les stéréotypes,<br />

l’ethnocentrisme, les préjugés, le multilinguisme,<br />

etc. ; un axe « territoires », faisant écho à l’extrême<br />

variation des représentations urbaines ou rurales,<br />

locales, régionales, nationales, internationales ;<br />

enfin un axe des « dimensions culturelles ». Nous y<br />

intégrons bien sûr la dimension langagière, dynamisée<br />

par la diversité linguistique et culturelle européenne.<br />

Toutes ces composantes sont au cœur d’un processus<br />

pédagogique susceptible d’accompagner les étudiants<br />

dans la découverte de la complexité interculturelle et<br />

de la manière de la penser et la vivre complètement ».<br />

Frédéric Lagarrigue, professeur agrégé en Arts<br />

Appliqués, Université Toulouse-Le-Mirail :<br />

« Nous avons construit un projet d’échanges européens,<br />

design en réseaux, avec l’intuition qu’ils favoriseraient<br />

le développement de la créativité de nos étudiants en<br />

design. Sa mise en œuvre et l’étude d’impact réalisée<br />

pour l’<strong>Agence</strong> nationale* ont confirmé que les<br />

compétences liées à l’imagination, les compétences<br />

collaboratives, celles de distanciation et d’adaptabilité<br />

et enfin de communication s’acquièrent mieux par la<br />

coopération et la mobilité européennes. Si la mobilité<br />

dans la formation des artistes n’est pas nouvelle (les<br />

jeunes peintres et sculpteurs du 17° siècle partaient<br />

pour Rome copier les marbres antiques, et plus proches<br />

de nous, les voyages de la période romantique), la<br />

spécificité des projets européens est liée à la coopération<br />

entre institutions. Les étudiants partent chercher une<br />

formation différente, mais équivalente à leur formation<br />

initiale. Parallèlement, les institutions s’enrichissent<br />

des différences au sein du partenariat. Ainsi en <strong>France</strong>,<br />

nous avons pour habitude de faire travailler les<br />

étudiants individuellement et de considérer la création<br />

comme émanant de l’individu. La plus-value des projets<br />

européens se joue dans le dépassement de ce paradigme<br />

par un travail collectif. L’acte créatif, comme l’œuvre<br />

porteuse, sont enrichis de ces références culturelles<br />

multiples ».<br />

DES COMPÉTENCES RECONNUES ET VALORISÉES LORS<br />

DE L’INSERTION PROFESSIONNELLE DES ÉTUDIANTS.<br />

E. Cattelain :<br />

« Toutes les dimensions que nous avons citées, font<br />

aujourd’hui l’objet d’une validation importante de<br />

la part des acteurs économiques et sociaux. Sans les<br />

reprendre intégralement, on comprendra aisément que la<br />

capacité à dépasser les stéréotypes, à animer une équipe<br />

multiculturelle, l’aptitude à conduire un projet ou à<br />

créer des outils adaptés, sont hautement recherchées en<br />

matière de communication ».<br />

F. Lagarrigue :<br />

« Ce qui nous apparaît important aujourd’hui, c’est que les<br />

expériences de mobilité et de coopération européennes<br />

permettent de s’insérer dans un travail d’équipe pour<br />

mettre en œuvre des synergies multi-partenariales. Les<br />

étudiants peuvent aborder les différentes situations<br />

de travail avec beaucoup plus de souplesse, rendre<br />

effectifs les mécanismes de résolution de problèmes.<br />

Enfin, les compétences liées à la communication leur<br />

permettent de prétendre à certaines fonctions tournées<br />

vers l’international » ■<br />

* Résultats de l’étude d’impact menée en 2009 au cours de l’année européenne<br />

de la créativité et de l’innovation sur le développement des compétences liées<br />

à la créativité des personnes dans les programmes européens d’éducation et de<br />

formation tout au long de la vie (EFTLV 2007-2013), par Fréderic Lagarrigue<br />

et Séverine Rouillan : http://www.2e2f.fr/docs/<strong>Agence</strong>/synthese-30nov09.pdf<br />

Zoom<br />

<strong>Soleo</strong><br />

13


Zoom<br />

& ECTS<br />

Deux systèmes<br />

de reconnaissance des acquis<br />

ECVET<br />

ECVET (Système de crédits d’apprentissage pour l’enseignement et<br />

la formation professionnels)<br />

ECTS (Système de crédits européens capitalisables et transférables)<br />

Quel rôle jouent les ECVET dans les enjeux de la<br />

reconnaissance des compétences <br />

Cet instrument, encore peu connu, sera applicable en <strong>Europe</strong> à partir<br />

de 2012<br />

Chaque année, un cinquième à un quart des travailleurs européens<br />

change de travail ; les mutations qui interviennent dans le contenu<br />

des tâches s’accélèrent, la période de vie active s’allonge. Face à ces<br />

mutations, des arguments de poids plaident en faveur d’un soutien<br />

aux politiques du marché de l’emploi facilitant les transitions.<br />

Les Européens doivent être en mesure d’accéder à l’éducation et à<br />

la formation tout au long de leur vie professionnelle afi n de mettre à<br />

niveau leurs compétences ou d’en acquérir de nouvelles.<br />

L’Union européenne a mis au point, dans cette perspective, un<br />

certain nombre d’instruments parmi lesquels le système européen<br />

de transfert de crédits pour l’enseignement et la formation<br />

professionnels (ECVET). En cours d’élaboration, ce système est<br />

destiné au transfert, à l’accumulation et à la reconnaissance des<br />

acquis de la formation et de l’éducation en <strong>Europe</strong>, y compris en<br />

dehors du système formel de formation. Et c’est un véritable défi en<br />

matière de reconnaissance.<br />

L’objectif est de développer un vocabulaire commun au niveau de<br />

l’<strong>Europe</strong> pour la capitalisation et la reconnaissance des acquis de<br />

l’apprentissage.<br />

Le système ECVET ne cherche pas à remplacer les systèmes<br />

nationaux mais à faciliter la perméabilité entre ces systèmes.<br />

Il cherche à développer un vocabulaire commun pour améliorer<br />

la transparence, le transfert et la reconnaissance des résultats<br />

d’apprentissage, en facilitant ainsi le renforcement d’une confi ance<br />

mutuelle entre les acteurs de la formation et des certifi cations<br />

professionnelles en <strong>Europe</strong>.<br />

Les apprenants ayant passé une période de formation dans un autre<br />

pays européen auront la possibilité de faire reconnaître/certifi er<br />

celle-ci dans leur pays d’origine, comme faisant partie intégrante<br />

de leur formation. Le système ECVET permet de documenter,<br />

attester, transférer et capitaliser des acquis d’apprentissage ayant<br />

fait l’objet d’une évaluation, obtenus dans des contextes divers et<br />

variés. L’apprenant peut donc obtenir une certifi cation de multiples<br />

manières, à différentes<br />

étapes de la vie et à<br />

différents stades du parcours<br />

professionnel ou du parcours<br />

d’éducation et de formation,<br />

tout au long de la vie.<br />

Estelle Duprat<br />

Programme Leonardo da Vinci<br />

<strong>Agence</strong> <strong>Europe</strong>-<strong>Education</strong>-<br />

<strong>Formation</strong>-<strong>France</strong><br />

En novembre 2006, la Commission<br />

européenne lance une vaste consultation<br />

sur la mise en place d’un système de crédits<br />

d’apprentissage pour l’enseignement et la<br />

formation professionnels (ECVET). La Chambre de<br />

commerce et d’industrie de Paris (CCIP) répond à cette<br />

consultation en attirant l’attention sur l’importance<br />

de réfléchir aux liens entre ce nouveau système de<br />

crédits et le système ECTS, déjà mis en place dans<br />

l’enseignement supérieur. En effet, la CCIP, qui<br />

délivre des formations professionnelles au niveau<br />

supérieur (BTS, Licence et Master professionnels),<br />

sera confrontée à la coexistence de deux systèmes<br />

différents. Cette prise de position originale retient<br />

l’attention de la Commission européenne.<br />

En juin 2009, la recommandation adoptée par le<br />

Parlement européen et le Conseil rappelle le triple<br />

objectif du système ECVET : favoriser la mobilité en<br />

<strong>Europe</strong> des apprenants et des travailleurs, développer<br />

l’éducation et la formation tout au long de la vie et<br />

améliorer la transparence et la comparabilité des<br />

systèmes nationaux d’enseignement et de formation<br />

professionnels. Concrètement, il permettra de valider et<br />

de reconnaître les acquis d’apprentissage capitalisés par<br />

un individu, lors d’un séjour à l’étranger notamment.<br />

Afin de favoriser la mise en place progressive du<br />

<strong>Soleo</strong><br />

14


Pour comprendre<br />

l’articulation entre<br />

ECVET et ECTS,<br />

le projet BE-Twin<br />

Zoom<br />

Pour tester la faisabilité d’ECVET, la CCIP de Paris et treize<br />

partenaires européens s’unissent dans un projet pilote unique<br />

en <strong>Europe</strong>, le projet Be-Twin.<br />

Projet ambitieux qui prévoit de mettre en place une<br />

méthodologie articulant deux systèmes de reconnaissance<br />

des acquis issus d’une période d’étude ou de formation en<br />

<strong>Europe</strong> : les ECTS de l’enseignement supérieur d’un côté, et<br />

les ECVET de la formation professionnelle de l’autre.<br />

Explications.<br />

système à l’horizon 2012, la Commission décide de<br />

financer plusieurs projets pilotes dont l’objectif est de<br />

tester la faisabilité d’ECVET. L’une des dix propositions<br />

sélectionnées, « Be-TWIN, Testing a joint ECVET -<br />

ECTS Implementation », a été soumise par la CCIP et<br />

ses 13 partenaires européens représentant le monde de<br />

l’enseignement supérieur et professionnel. Be-TWIN,<br />

lancé en mars 2009 pour une durée de 3 ans, incarne une<br />

volonté commune d’expérimenter ECVET et de réfléchir<br />

à ses liens et à sa compatibilité avec le système ECTS.<br />

Pour répondre à cet ambitieux challenge, Be-TWIN<br />

prévoit tout d’abord de mettre en place une méthodologie<br />

articulant les deux systèmes de crédits. La principale<br />

difficulté de l’articulation entre ECTS et ECVET<br />

réside dans le fait qu’ils fonctionnent sur deux bases<br />

méthodologiques différentes. Le premier attribue des<br />

crédits au parcours de formation et à ses contenus (cours,<br />

activités pédagogiques, mémoires, stages) selon la charge<br />

de travail de l’étudiant pour atteindre les résultats attendus.<br />

Le second, basé sur l’approche par compétences, affecte<br />

des crédits aux acquis de l’apprentissage, sans prendre<br />

en compte la manière dont ceux-ci ont été acquis, ni le<br />

temps investi. Malgré ces différences, ECTS et ECVET<br />

poursuivent les mêmes objectifs d’accumulation et de<br />

transfert de crédits, de mobilité et de transparence entre<br />

les systèmes nationaux au sein de l’espace européen de<br />

l’éducation.<br />

L’innovation de Be-TWIN est ainsi de mettre en relation<br />

les deux systèmes en croisant les activités de formation<br />

avec les acquis de l’apprentissage. Cette matrice devrait<br />

permettre de présenter l’offre de formation de manière<br />

plus transparente et lisible. À terme, c’est le moyen de<br />

faciliter la reconnaissance des acquis d’apprentissage et<br />

la mobilité, qu’elle soit géographique ou verticale. Le<br />

fruit de ces travaux, menés à bien depuis un an et demi,<br />

sera publié sous la forme d’un guide méthodologique* en<br />

juin 2010.<br />

Parallèlement, le projet permet de tester cette méthodologie<br />

à travers des schémas de mobilité au sein de trois<br />

formations existantes. Cette mise en pratique a commencé<br />

fin 2009 et se poursuivra jusqu’en 2011 ■<br />

* Ce guide méthodologique sera consultable sur le site du<br />

projet Be-Twin : www.betwin.eu.com<br />

Lilian Cadet<br />

Responsable <strong>Europe</strong> et<br />

International<br />

Direction des relations<br />

internationales de<br />

l’enseignement<br />

Chambre de commerce<br />

et d’industrie de Paris<br />

Marie Azuelos<br />

Chef de projets<br />

européens<br />

Direction des relations<br />

internationales de<br />

l’enseignement<br />

Chambre de commerce<br />

et d’industrie de Paris<br />

<strong>Soleo</strong><br />

15


Zoom<br />

& ECTS<br />

ECVETS<br />

En Rhône-Alpes, la Région et le rectorat de Grenoble<br />

s’associent pour expérimenter les ECVET<br />

Depuis mars 2009, la Direction de l’apprentissage du<br />

Conseil régional Rhône-Alpes et le Rectorat de Grenoble<br />

sont partenaires du projet européen OPIR (« outils<br />

pratiques interrégionaux pour ECVET »). Réunissant<br />

des partenaires belges, italiens, roumains, espagnols<br />

ainsi que la FREREF*, ce projet de deux ans vise à<br />

développer une reconnaissance offi cielle de la mobilité<br />

internationale dans les cursus d’origine pour deux<br />

formations en apprentissage : coiffeur et automaticien.<br />

Encore expérimental, ce processus a déjà donné lieu à un<br />

néologisme : l’ecvétisation.<br />

« Ecvétiser », dans le cas d’OPIR, ne consiste pas à<br />

créer des certifi cations communes mais à en assurer la<br />

transparence. Les certifi cations seront donc, en tout ou<br />

en partie, organisées en unités communes au consortium.<br />

Ceci implique de préciser les acquis d’apprentissage et<br />

les standards d’évaluation spécifi ques à chaque unité. Un<br />

long travail pour lequel les partenaires se sont investis<br />

tout au long de la première année du projet.<br />

> Plus d’info sur<br />

OPIR :<br />

www.freref.eu<br />

*Fondation des<br />

Régions Européennes<br />

pour la Recherche<br />

en <strong>Education</strong> et<br />

en <strong>Formation</strong><br />

Professionnelle<br />

Des mobilités expérimentales dès le mois septembre 2010<br />

La seconde année sera consacrée à des mobilités-test : le projet prévoit en<br />

effet d’organiser dès septembre prochain des échanges de jeunes apprentis.<br />

Ces jeunes fi gureront ainsi parmi les tous premiers détenteurs de crédits<br />

ECVET en <strong>Europe</strong> et bénéfi cieront d’une reconnaissance de leur stage dans leur<br />

certifi cation – à l’image du système « ECTS » à l’œuvre dans l’enseignement<br />

supérieur.<br />

Pour le Conseil régional et le rectorat, OPIR est un moyen d’investir un<br />

domaine promis à un important développement à<br />

l’échelle européenne. Mais surtout, ECVET devient<br />

un moyen innovant de promouvoir l’image des<br />

fi lières en apprentissage.<br />

<strong>Soleo</strong>, abonnez-vous !<br />

> Sur internet à l’adresse suivante :<br />

www.2e2f.fr/publications.php > par voie postale à l’adresse suivante :<br />

<strong>Agence</strong> <strong>Europe</strong>-<strong>Education</strong>-<strong>Formation</strong>-<strong>France</strong><br />

<strong>Soleo</strong> magazine<br />

25, quai des Chartrons<br />

33080 Bordeaux Cedex<br />

Civilité<br />

Nom<br />

Prénom<br />

Fonction<br />

Nom de l’organisme<br />

Adresse<br />

CP<br />

Ville<br />

Adresse email<br />

<strong>Soleo</strong><br />

16


Le « Référent mobilité » :<br />

de l’âge de pierre à l’ère<br />

de la professionnalisation<br />

Hubert Vignal est enseignant en techniques<br />

forestières au lycée agricole de Brioude-Saugues<br />

en Haute-Loire. Il s’est intéressé depuis<br />

quelques années aux échanges internationaux<br />

des jeunes et possède déjà une petite expérience en la matière.<br />

C’est à la suite d’une réunion d’information à Clermont-Ferrand<br />

en 2007 où il intervenait pour en témoigner<br />

qu’il a été contacté par la Région Auvergne pour devenir<br />

référent mobilité.<br />

Le Conseil Régional Auvergne, lors des assises territoriales<br />

organisées en 2006, a en effet souhaité ouvrir le territoire<br />

et ses habitants à l’international. Les freins identifiés dans<br />

le montage de projets de mobilité européenne sont connus :<br />

principalement le manque d’accompagnement dans la recherche<br />

de financement, le montage de projets, la question<br />

de l’accompagnement des élèves. En partant du modèle de<br />

« référent handicap » déjà opérant en Auvergne, le Conseil<br />

régional a conçu le Schéma régional de la mobilité internationale<br />

et imaginé la fonction de « référent mobilité ».<br />

Pour Sophie Ari, chargée de mission mobilité internationale<br />

au Conseil régional et qui anime le schéma, le référent mobilité<br />

agit comme un intermédiaire entre les établissements,<br />

les élèves et les partenaires extérieurs, il coordonne les projets<br />

et « met en musique la mobilité » en s’appuyant sur ses<br />

collègues. Il donne un « visage à la mobilité ».<br />

La Région Auvergne a passé un véritable engagement<br />

réciproque avec les établissements qui s’est traduit<br />

concrètement par la signature d’une charte de partenariat<br />

par laquelle ils s’engagent à nommer un référent et lui<br />

donner les moyens de fonctionner : notamment du temps<br />

laissé disponible pour assurer cette fonction au sein de<br />

l’établissement, mais aussi pour participer aux sessions de<br />

formation organisées par le Conseil régional (8 jours sur<br />

l’année 2008-2009). Pour Hubert Vignal et plusieurs de ses<br />

collègues référents, les 30 heures de formation en anglais<br />

auront aussi été d’un précieux secours à l’usage.<br />

Ce modèle du référent, c’est-à-dire d’une personne qui a en<br />

charge d’incarner et d’animer la mobilité internationale au<br />

plus près du terrain, n’est pas propre à l’Auvergne. Parmi<br />

d’autres, le Conseil National des Missions Locales (CNML)<br />

ou encore l’Assemblée Permanente des Chambres des Métiers<br />

et de l’Artisanat (APCM) travaillent à la mise en place<br />

de dispositifs similaires.<br />

apprentis qui en bénéficient,<br />

mais aussi pour les formateurs<br />

et les CFA.<br />

Selon le directeur adjoint de<br />

la <strong>Formation</strong> et de l’Emploi<br />

de l’APCM, Philippe Perfetti,<br />

le référent <strong>Europe</strong> n’est<br />

pas qu’une affaire de conviction<br />

: il y a un réel besoin<br />

de professionnalisation. Un<br />

constat que partage Karine<br />

Guillet, chargée de mission<br />

au CNML. Le CNML dispose<br />

d’ailleurs déjà d’une<br />

formation à son catalogue,<br />

qui participe de la professionnalisation<br />

des conseillers<br />

de missions locales.<br />

Philippe Perfetti souligne aussi l’importance<br />

d’un accompagnement et d’une<br />

animation des référents <strong>Europe</strong>. La formation<br />

des référents s’effectue par le<br />

biais du Centre de formation des CMA**<br />

avec un module de 2 jours au catalogue.<br />

Une réunion annuelle permet une mise à jour<br />

Conseils régionaux, missions<br />

locales, chambres de<br />

métiers et de l’artisanat,<br />

établissements scolaires<br />

travaillent ensemble pour<br />

donner les moyens de fonctionner<br />

à ces hommes et à<br />

ces femmes qui accompagnent<br />

les projets de mobilité :<br />

temps dédié, temps de formation,<br />

cours de langues…<br />

Une vraie reconnaissance qui<br />

donne légitimité et crédibilité<br />

à cette nouvelle fonction.<br />

Tour d’horizon au départ de<br />

la Région Auvergne qui fait<br />

figure de précurseur.<br />

des connaissances sur les financements disponibles et une<br />

mutualisation des expériences.<br />

« Les jeunes sont très demandeurs car la mobilité est perçue<br />

comme un vrai plus dans un processus d’embauche »<br />

La mobilité internationale se développe. Comme le souligne<br />

Karine Guillet, les jeunes sont très demandeurs car la<br />

mobilité est perçue comme un vrai plus dans un processus<br />

d’embauche. En fait, « le problème est de gérer la frustration<br />

des jeunes », les missions locales devant faire avec une<br />

pénurie des financements. Ainsi, le conseiller peut parfois<br />

s’autocensurer sur la prescription de périodes de mobilité<br />

car le risque que le financement ne soit pas disponible est<br />

réel.<br />

Hubert Vignal a d’ailleurs intégré cet aspect de sa nouvelle<br />

fonction : en plus de la conception, du montage et de la gestion<br />

des projets, le Référent mobilité est censé mener une<br />

action de sensibilisation en direction des élèves. Mais dans<br />

ce cas, il s’agit plutôt de freiner les ardeurs tant la demande<br />

est forte ! ■<br />

Orientation-métiers<br />

« Référent mobilité » ou « référent <strong>Europe</strong> », le « métier »<br />

a maintenant ses formations<br />

Dans le réseau des chambres des métiers et de l’artisanat, on<br />

parle de « référent <strong>Europe</strong> » – une notion a priori plus large<br />

que la mobilité. La mobilité est effectivement vue comme<br />

un élément de la coopération européenne en matière de développement<br />

de l’apprentissage. Elle est importante pour les<br />

Sébastien Thierry<br />

Directeur adjoint<br />

<strong>Agence</strong> <strong>Europe</strong>-<br />

<strong>Education</strong>-<strong>Formation</strong>-<br />

<strong>France</strong><br />

* ACFCI : Assemblée des Chambres Françaises de Commerce et d’Industrie<br />

** Chambre des Métiers et de l’Artisanat<br />

<strong>Soleo</strong><br />

17


Plus d’<strong>Europe</strong><br />

Espagne<br />

Présidence espagnole,<br />

politiques éducatives<br />

et universités<br />

❚ Le point de vue de Dominique<br />

Bodin, profesor Catedràtico<br />

internacional de la Universidad<br />

Politécnica de Madrid (INEF),<br />

Experto del Consejo de Europa y<br />

de las naciones unidas,<br />

Professeur à l’Université de<br />

Rennes 2.<br />

La présidence européenne<br />

espagnole a clairement<br />

affiché sa volonté de faire<br />

des politiques éducatives,<br />

au sens large du terme, un axe fort de<br />

sa présidence tournante. Le 25 janvier<br />

2010, le Ministre espagnol de l’Éducation,<br />

Ángel Gabilondo, rappelait devant<br />

le Comité de la culture, de l’éducation<br />

et de la jeunesse du Parlement<br />

européen, que « la meilleure politique<br />

sociale est l’éducation […] » 1 et<br />

constituerait une des lignes forces de<br />

la présidence espagnole des six prochains<br />

mois. Au-delà des politiques<br />

éducatives, la modernisation des universités<br />

et l’internationalisation de<br />

l’enseignement supérieur, constituent<br />

une ligne directrice qui vise à mettre<br />

en œuvre les politiques définies dans<br />

le processus de Bologne 2 . Pour le<br />

ministre espagnol de l’éducation la<br />

convergence exige l’harmonie des<br />

politiques universitaires : plus d’autonomie<br />

pour les universités ; des<br />

systèmes d’évaluation exigeants ;<br />

une croissance et une diversifi cation<br />

des sources de fi nancement universitaire,<br />

une gestion universitaire plus<br />

transparente ; plus de mobilité des<br />

étudiants et des professeurs ; une plus<br />

grande égalité du système et une ouverture<br />

des universités à la société 3 .<br />

Un discours qui s’inscrit<br />

dans une volonté politique<br />

Les déclarations de la présidence<br />

espagnole s’inscrivent dans une réelle<br />

volonté politique. Il s’agit d’abord<br />

d’un positionnement idéologique<br />

et politique qui vise à faciliter, à<br />

travers l’accès et l’éducation de tous,<br />

la cohésion sociale. Ce discours ne<br />

peut qu’être reçu favorablement<br />

à l’échelon européen. La plupart<br />

des pays insistant sur l’éducation<br />

pour faciliter l’intégration sociale,<br />

l’insertion professionnelle, voire<br />

comme l’a rappelé récemment Luc<br />

Chatel, Ministre de l’<strong>Education</strong><br />

nationale, lors des États Généraux de<br />

la Sécurité à l’École, l’un des axes<br />

pour lutter ou prévenir la violence à<br />

l’école 4 .<br />

Ensuite, parce que ces déclarations<br />

prolongent la politique intérieure espagnole<br />

de relance de l’économie. La<br />

formation supérieure et les universités<br />

sont en effet intégrées comme un élément<br />

essentiel du changement économique.<br />

La recherche, l’innovation par<br />

la recherche, l’internationalisation des<br />

équipes la mobilité des enseignants et<br />

des étudiants constituant un des axes<br />

structurant d’une politique de développement<br />

économique durable 5 .<br />

Encore, parce qu’elles coïncident<br />

pleinement avec les objectifs définis<br />

dans la Loi Organique des Universi-<br />

<strong>Soleo</strong><br />

18


tés 6 introduisant, du moins au plan légal,<br />

dès 2001, de nouvelles bases d’organisation,<br />

de gouvernance, de construction<br />

des filières, etc. qui s’intègrent dans le<br />

processus de Bologne.<br />

Enfin, parce que l’<strong>Europe</strong> constitue un<br />

levier fondamental de programmation<br />

des politiques universitaires en Espagne.<br />

Il ne faut pas oublier la partition des responsabilités<br />

entre Gouvernement central,<br />

qui rédige les grandes lignes forces, et<br />

Communautés autonomes (régions) qui<br />

assurent l’essentiel du financement mais<br />

organisent et régulent concrètement le<br />

système universitaire sur leur territoire.<br />

Une politique européenne forte en la matière<br />

ne peut donc qu’aider, d’une part,<br />

l’état espagnol en interne et, d’autre part,<br />

insuffler une nouvelle énergie à l’échelon<br />

européen.<br />

Plus d’<strong>Europe</strong><br />

Un discours qui s’inscrit<br />

dans les actes<br />

Si les universités espagnoles connaissent<br />

d’importantes restrictions budgétaires,<br />

résultat de la crise économique, les politiques<br />

du Gouvernement central, des<br />

Communautés autonomes et des Universités,<br />

se poursuivent très fortement tout<br />

à la fois :<br />

◗ dans la (re)structuration du système<br />

(L/M/D), la « licenciatura » passant de<br />

5 à 3 ans progressivement, la distribution<br />

des ECTS, etc.,<br />

◗ dans une volonté de structuration des<br />

équipes de recherches et d’évaluation des<br />

systèmes d’enseignements par l’ANECA<br />

(Agencia Nacional de Evaluación de la<br />

Calidad y Acreditación) 7 ,<br />

◗ mais surtout dans une volonté affichée<br />

et répétée à tous les niveaux de l’institution<br />

de favoriser l’internationalisation<br />

des diplômes, des étudiants et des chercheurs.<br />

Ce dernier point passe par la construction<br />

de masters internationaux (Masters<br />

Européens/Mundus) avec des universités<br />

possédant des équipes de recherches<br />

reconnues, de développement des thèses<br />

européennes et des thèses en cotutelles<br />

mais surtout par la mise en œuvre de financements<br />

très importants pour la mobilité<br />

internationale des chercheurs et<br />

des étudiants.<br />

De l’intérieur, l’enseignant « expatrié »<br />

que je suis à l’Université Politecnica de<br />

Madrid, ne peut qu’être admiratif devant<br />

les moyens déployés par le Gouvernement<br />

central, les Communautés et les<br />

Universités pour construire l’Espagne de<br />

demain, rêvant d’une pareille volonté et<br />

stratégie politique en <strong>France</strong>. Les mots<br />

d’ordre sont simples « Queremos ». « No<br />

hay problemas solamente soluciones 8 ».<br />

Il ne faut pas croire cependant que cette<br />

volonté ressemble à de la précipitation.<br />

L’internationalisation est réfléchie,<br />

choisie, évaluée pour aller vers davantage<br />

de cohérence et de performance. Mais<br />

comme cette volonté existe à tous<br />

les étages décisionnels, tout semble<br />

tellement plus facile ! ■<br />

Dominique Bodin.<br />

1 - http://www.eutrio.es/fr/eventos_noticias/noticias/noticia026.html<br />

2 - http://europa.eu/legislation_summaries/<br />

education_training_youth/general_framework/<br />

c11088_fr.htm<br />

3 - Ibid.<br />

4 - http://les-etats-generaux-de-la-securite-a-lecole.education.gouv.fr<br />

5 - http://www.educacion.es/portada.html<br />

6 - http://noticias.juridicas.com/base_datos/Admin/lo6-2001.html<br />

7 - Équivalent de l’AERES en <strong>France</strong> http://<br />

www.aneca.es<br />

8 - Nous le voulons. Il n’y a pas de problème, il<br />

n’y a que des solutions<br />

<strong>Soleo</strong><br />

19


Plus d’<strong>Europe</strong><br />

❚ L’ensemble des étudiants espagnols intégreront<br />

désormais le processus de Bologne dès leur<br />

première année d’études.<br />

Alors que prend fi n la Présidence espagnole<br />

de l’Union européenne, Maria Josée Carion,<br />

Conseillère technique à l’offi ce d’éducation de<br />

l’Ambassade d’Espagne à Paris fait un bilan de<br />

la restructuration du système d’enseignement<br />

supérieur espagnol qui diffère sensiblement de<br />

celui de la <strong>France</strong>.<br />

Licence en 4 ans, master en 1 ou 2 ans<br />

Le 12 mars 2010, Monsieur Ángel Gabilondo, Ministre<br />

de l’Éducation, présentait devant le Conseil des Ministres<br />

espagnol son rapport « Convergence des enseignements<br />

universitaires en Espagne relevant de l’Espace Européen<br />

de l’Éducation Supérieure (EEES), année universitaire<br />

2010-2011 ». Ce rapport passe en revue les principales<br />

mesures et réformes mises en route dans le contexte de la<br />

construction de cet Espace, tout en fournissant une analyse<br />

poussée des résultats et surtout des enjeux à venir.<br />

La mise en œuvre du processus commencé il y a vingt<br />

ans par les 29 pays européens signataires des accords de<br />

Bologne, a connu une importante accélération en Espagne<br />

depuis 2005, mais c’est surtout à partir de 2007 que la<br />

nouvelle architecture des études universitaires est<br />

mise en place par la Loi Organique du 12 avril<br />

2007.<br />

Le nombre d’étudiants inscrits à un cursus de<br />

licence est passé de 18.000 en 2008-2009 à<br />

161.000 en 2009-2010. C’est ainsi que 50%<br />

des étudiants ayant commencé leurs études<br />

universitaires cette année l’ont fait dans des<br />

formations relevant du nouveau système,<br />

l’objectif pour l’année 2010-2011 étant l’intégration<br />

dans le système Bologne de tous les étudiants<br />

qui entament leurs études en première<br />

année.<br />

1.109 diplômes de<br />

« grado » (équivalent à<br />

la licence en 4 ans)<br />

et 2.097 masters<br />

(1 à 2 ans),<br />

s’inscrivent<br />

L’Espagne préside<br />

l’Union européenne :<br />

janvier juin 2010<br />

Le processus de<br />

Bologne en Espagne<br />

actuellement dans le nouveau système. Ils font partie<br />

des formations qui doivent obligatoirement être<br />

examinées et évaluées par l’ANECA (Agencia Nacional<br />

de la Evaluación y la Acreditación), organisme chargé<br />

d’évaluer la pertinence et la qualité des cursus et les plans<br />

de formation proposés par les universités, ainsi que d’en<br />

garantir l’adéquation avec l’EEES (équivalent à l’AERES<br />

en <strong>France</strong>).<br />

Suivre les progrès réalisés dans le cadre de<br />

Bologne, évaluer, réajuster, garantir le respect de<br />

l’équité sociale en matière de bourses d’études<br />

Si le processus de Bologne prévoit une architecture commune<br />

des diplômes, il laisse une liberté dans sa mise en<br />

place. En Espagne, le premier niveau correspond au « grado<br />

» en 4 ans (équivalent à 240 ects), alors qu’en <strong>France</strong> le<br />

premier correspond à la licence en 3 ans (180 ects).<br />

L’Espagne a opté pour la première possibilité dans la plupart<br />

des formations, pour des raisons relatives à l’adaptation<br />

de la durée moyenne des études, notamment dans<br />

le cas de pratiques professionnelles en alternance. De la<br />

même façon, la structure de grado en quatre ans est censée<br />

faciliter l’insertion dans le monde du travail à travers une<br />

« visibilité » accrue du diplôme obtenu.<br />

En complément à la mise en place de tous ces dispositifs,<br />

une commission de suivi formée par des représentants du<br />

Ministère de l’Éducation et des syndicats, des étudiants,<br />

des experts universitaires et des Recteurs, a été créée en<br />

2008 dans le but d’informer des progrès de la mise en<br />

œuvre du système Bologne, mais aussi d’apporter des<br />

suggestions et des idées ou de rapporter des inquiétudes<br />

émanant de la communauté éducative. C’est ainsi qu’ont<br />

été proposées des actions et des mesures visant à garantir,<br />

entre autres, le respect de l’équité sociale (nécessité d’un<br />

système important de bourses et d’aides aux études), l’encouragement<br />

à la mobilité internationale (20% au moins<br />

de séjours à l’étranger souhaités pour 2020), ainsi que<br />

l’impulsion d’une rénovation méthodologique qui situe<br />

l’étudiant au centre du processus d’apprentissage ■<br />

Maria Josée Carion<br />

Conseillère<br />

technique à l’offi ce<br />

d’éducation de<br />

l’Ambassade<br />

d’Espagne à Paris<br />

<strong>Soleo</strong><br />

20


Russie<br />

L’année <strong>France</strong>-Russie 2010 lance de<br />

nouveaux projets pour une coopération<br />

universitaire renforcée entre nos deux pays<br />

Plus d’<strong>Europe</strong><br />

Avec la signature récente de plus de 50 nouveaux<br />

accords-cadre de coopération et la création d’une dizaine<br />

de cursus à double diplôme, la coopération universitaire<br />

franco-russe est en plein devenir. Il faut ajouter à cette<br />

coopération bilatérale le rapprochement de la Russie<br />

aux normes de l’Union européenne avec son adhésion<br />

au système LMD de l’enseignement supérieur et son<br />

implication dans des projets Tempus.<br />

La <strong>France</strong> est en effet le deuxième pays européen le plus<br />

représenté dans les projets Tempus acceptés en Russie<br />

en 2009, après l’Allemagne.<br />

Rencontre avec<br />

Jean de Gliniasty,<br />

ambassadeur<br />

de <strong>France</strong> en<br />

Fédération de<br />

Russie<br />

A mi-parcours de cette année croisée, Jean de Gliniasty,<br />

ambassadeur de <strong>France</strong> en Fédération de Russie a<br />

accepté de s’exprimer sur les avancées de la coopération<br />

universitaire entre nos deux pays :<br />

«D<br />

epuis 2009 et en<br />

vue de l’année<br />

<strong>France</strong>-Russie<br />

2010, l’ambassade<br />

a engagé une politique de coopération<br />

ciblée sur quatre filières définies<br />

en concertation avec nos partenaires<br />

russes : tourisme-hôtellerie-restauration,<br />

ingénierie de l’environnement<br />

et développement durable, sciences<br />

politiques, économie et gestion, agriculture.<br />

Ces priorités correspondent<br />

à l’agenda de modernisation du pays<br />

établi par les pouvoirs publics russes,<br />

et il est important que la <strong>France</strong> prenne<br />

toute sa place dans ce processus de<br />

modernisation de la Russie. Quatre<br />

rencontres entre universités russes et<br />

françaises sur ces thèmes ont au total<br />

rassemblé plus de 60 établissements<br />

français et plus de 200 établissements<br />

russes, et ont permis la signature de<br />

plus de 50 nouveaux accords-cadre<br />

de coopération et la création d’une dizaine<br />

de cursus à double diplôme.<br />

De telles rencontres universitaires auront<br />

également lieu en <strong>France</strong>. Elles<br />

s’inscrivent dans un contexte de rapprochement<br />

des normes de l’enseignement<br />

entre la Fédération de Russie<br />

et l’Union européenne. Enfin, la semaine<br />

de la coopération universitaire<br />

franco-russe qui se tiendra à Moscou<br />

du 7 au 10 octobre marquera le point<br />

d’orgue de l’année <strong>France</strong>-Russie<br />

dans le domaine de la coopération<br />

universitaire et permettra d’établir un<br />

premier bilan des projets nés de toutes<br />

ces rencontres entre universités françaises<br />

et russes, mais aussi d’établir<br />

un plan d’action pour l’avenir. »<br />

La mobilité étudiante, un des axes<br />

stratégiques à venir<br />

« Les années à venir vont surtout<br />

permettre le suivi des projets lancés<br />

au cours de l’année <strong>France</strong>-Russie.<br />

Les axes stratégiques sont ceux que<br />

j’ai cités plus haut, avec une attention<br />

particulière qui sera accordée au<br />

renforcement de l’adéquation des formations<br />

intégrées franco-russes aux<br />

besoins des professionnels, et à l’encouragement<br />

de la mobilité étudiante<br />

(développement de nouvelles pistes<br />

de financement des bourses d’étude<br />

des étudiants russes en <strong>France</strong>, avec<br />

une implication accrue des entreprises<br />

notamment). Priorité sera aussi donnée<br />

au renforcement de la place de<br />

<strong>Soleo</strong><br />

21


Plus d’<strong>Europe</strong><br />

la <strong>France</strong> dans les programmes européens<br />

de coopération universitaire<br />

conduits en Russie ».<br />

Les apports des programmes<br />

Tempus et Erasmus Mundus<br />

« La <strong>France</strong> est le deuxième pays européen<br />

le plus représenté dans les projets<br />

Tempus acceptés en Russie en 2009<br />

(après l’Allemagne), puisqu’elle est<br />

présente dans 7 projets sur les 14 validés<br />

par la Commission Européenne en<br />

octobre dernier. Ceci prouve l’intérêt<br />

des universités françaises pour le développement<br />

de ces programmes, intérêt<br />

qui s’est manifesté lors des rencontres<br />

universitaires franco-russes conduites<br />

en 2009 et 2010, où les exemples de<br />

programmes Tempus et Erasmus Mundus<br />

impliquant les établissements français<br />

et russes ont été présentés. Notre<br />

coopération bilatérale a pour objectif<br />

d’obtenir un « effet de levier » en positionnant<br />

les universités françaises sur<br />

des projets européens dont la capacité<br />

de financement et l’étendue contribuent<br />

à la pérennité de la coopération<br />

entre nos deux pays. À l’heure où<br />

l’Union européenne et la Russie entament<br />

un dialogue sur la modernisation<br />

◗ Présentation Année<br />

<strong>France</strong>-Russie :<br />

www.culturesfrance.com<br />

L’<strong>Agence</strong> nationale <strong>Europe</strong>-<strong>Education</strong>-<br />

<strong>Formation</strong>-<strong>France</strong> est le point national<br />

de contact et d’information pour les<br />

programmes Tempus et Erasmus<br />

Mundus : www.2e2f.fr<br />

de leurs économies, de leurs systèmes<br />

d’enseignement et de leurs sociétés,<br />

notre coopération bilatérale doit permettre<br />

un meilleur positionnement<br />

des universités françaises sur les programmes<br />

multilatéraux européens » ■<br />

Propos recueillis par Hélène Pinaud<br />

Hélène Pinaud<br />

Programme Tempus<br />

<strong>Agence</strong> <strong>Europe</strong>-<br />

<strong>Education</strong>-<strong>Formation</strong>-<br />

<strong>France</strong><br />

Belgique<br />

L’approche par les<br />

compétences du système<br />

éducatif belge<br />

❚ Le système éducatif en Belgique francophone s’est<br />

progressivement converti à « l’approche par les<br />

compétences » depuis la fin des années 1990.<br />

Marie-Dominique Simonet, Ministre de l’enseignement<br />

obligatoire de la Communauté française de Belgique<br />

évoque cette transformation du système – qui est avant<br />

tout un changement de culture pour les enseignants.<br />

La Communauté française de Belgique se pose<br />

depuis plusieurs années la question de l’efficacité<br />

et de l’équité de son système éducatif, notamment<br />

sur la base des indicateurs internationaux<br />

disponibles (PISA). Le contexte belge est marqué par<br />

la liberté de méthodes pédagogiques reconnue aux établissements,<br />

eux-mêmes dépendant de plusieurs types de pouvoirs<br />

organisateurs (Etat, Provinces, Communes, Enseignement<br />

libre subventionné etc.) regroupés en réseaux. Cette<br />

autonomie relative est porteuse de responsabilisation des<br />

pouvoirs organisateurs mais suscite également la concurrence<br />

et le manque de coordination entre établissements.<br />

Il en résulte notamment, en termes de résultats et de certification,<br />

un effet établissement trop important. De plus, la<br />

<strong>Soleo</strong><br />

22


tradition belge ne va pas dans le sens<br />

de l’instauration d’un baccalauréat à la<br />

française bien qu’un tout nouveau test<br />

d’enseignement secondaire supérieur<br />

introduise dans le système des éléments<br />

de certification externe.<br />

Pour améliorer l’efficacité et l’équité<br />

du système scolaire, le décret « Missions<br />

de l’école » introduisait en 1997,<br />

pour la première fois, le recours obligatoire<br />

pour tous les établissements à<br />

des référentiels légaux balisant le parcours<br />

scolaire à 8, 12, 14 et 18 ans. Ces référentiels, votés<br />

par le Parlement, ont été rédigés en termes de compétences<br />

et de savoirs. Ils ont été traduits en programmes de cours,<br />

mis en œuvre dès 2001.<br />

Bon nombre d’enseignants, s’ils partagent les objectifs<br />

poursuivis par les réformes initiées, estiment que ces réformes<br />

ont pu manquer de clarté, être mal expliquées ou<br />

même donner l’impression qu’elles étaient, au final, négatives<br />

pour certains élèves. Ils dénoncent également la<br />

difficulté de mettre concrètement en œuvre la pédagogie<br />

différenciée, les socles de compétences ou les nouveaux<br />

programmes de cours. Ils évoquent le manque de lisibilité<br />

des référentiels et l’absence de supports pédagogiques performants.<br />

Il est donc particulièrement intéressant de prendre connaissance<br />

du rapport que l’Inspection de l’enseignement secondaire<br />

obligatoire vient de rendre public. Ce rapport<br />

pointe quatre constats qui doivent contribuer à un meilleur<br />

pilotage du système éducatif :<br />

« Les référentiels<br />

légaux balisant le<br />

parcours scolaire<br />

ont été rédigés<br />

en termes de<br />

compétences<br />

et de savoirs »<br />

1. Le monde enseignant est ouvert, soucieux de progresser,<br />

cherchant des solutions aux défis<br />

pédagogiques que lui ont lancés les<br />

responsables politiques.<br />

2. L’inspection constate l’efficacité<br />

de l’action des conseillers pédagogiques<br />

qui deviennent, à côté de la<br />

formation continuée, un outil essentiel<br />

d’amélioration de notre système<br />

d’enseignement.<br />

3. L’inspection met en évidence des<br />

faiblesses structurelles de notre enseignement, imputables<br />

à deux sources d’incohérence : des référentiels imprécis en<br />

termes de savoirs rendant les programmes des réseaux peu<br />

compatibles, une continuité des apprentissages aléatoire<br />

tout au long du cursus scolaire.<br />

4. Le millier de rapports établis dans le but d’évaluer le niveau<br />

des études montrent que, si notre enseignement commence<br />

à évoluer, il est encore largement caractérisé par<br />

une pédagogie de transmission des savoirs. Toutefois, l’appropriation<br />

par les professeurs d’une pédagogie visant non<br />

seulement la maîtrise de savoirs, mais aussi la construction<br />

de compétences s’opère progressivement : 37 % des<br />

professeurs peuvent être considérés comme s’appropriant<br />

cette pédagogie.<br />

Le rapport contient donc à la fois des éléments positifs qui<br />

doivent nous aider à conduire une politique faite à la fois<br />

de continuité par rapport aux objectifs du décret « Missions<br />

de l’école », de soutien des enseignants (particulièrement<br />

les nouveaux arrivés) et de correction des éventuelles<br />

erreurs commises ■<br />

Plus d’<strong>Europe</strong><br />

Marie-Dominique Simonet<br />

Ministre de l’enseignement<br />

obligatoire<br />

Communauté française de<br />

Belgique<br />

Panorama de la ville de Namur, Belgique<br />

<strong>Soleo</strong><br />

<strong>23</strong>


Plus d’<strong>Europe</strong><br />

Sandra Gaborit est, depuis août<br />

2009, salariée d’une entreprise<br />

de logiciels à Stuttgart et a<br />

vécu les deux versants du programme<br />

Erasmus : Erasmus études, à<br />

la Albert-Ludwigs-Universität Freiburg<br />

(Allemagne) pour sa deuxième année de<br />

Master d’allemand puis, Erasmus stage,<br />

au service des Relations Internationales<br />

de la ville de Leeds (Royaume-Uni),<br />

dans le cadre de son Master 2, Médiation<br />

culturelle et communication international.<br />

Étudiants Erasmus<br />

Étudier en <strong>Europe</strong>.<br />

Débrouille et efficacité !<br />

❚ Faire face aux dépenses de gîte et de couvert<br />

durant un séjour Erasmus en <strong>Europe</strong> Comment<br />

font les étudiants La plupart arrivent à s’en<br />

sortir grâce à des montages financiers cumulant<br />

leur bourse Erasmus et différentes autres<br />

sources de revenus.<br />

Témoignage.<br />

À Fribourg d’octobre 2007<br />

à juillet 2008<br />

« Financièrement, j’avais ma bourse<br />

Erasmus de 140 euros et une bourse<br />

de 150 euros accordée par Aquimob,<br />

(Aquitaine Mobilité), plus quelques<br />

économies venant des jobs que j’avais<br />

décrochés quatre mois avant mon départ,<br />

notamment au service des Relations<br />

Internationales de Bordeaux 3. J’ai payé<br />

mon inscription à Bordeaux 3 plus une<br />

taxe sociale de 65 euros par semestre<br />

à Fribourg. Mes parents payaient mon<br />

loyer.<br />

Pour le logement, n’ayant pu obtenir<br />

une chambre en cité universitaire, j’ai<br />

cherché une solution depuis la <strong>France</strong>.<br />

Pour le premier semestre, grâce à des<br />

amis sur place (d’anciens étudiants<br />

Erasmus de Fribourg qui avaient étudié<br />

à Bordeaux 3) et via Internet pour<br />

le deuxième semestre. Les Allemands<br />

ont des sites Internet très pratiques pour<br />

rechercher une colocation. En moyenne,<br />

il faut compter entre 300 et 400 euros de<br />

loyer mensuel.<br />

À Leeds, de mars à juillet 2009<br />

Pour vivre, là encore j’avais travaillé deux<br />

mois avant mon départ, puis, j’ai bénéficié<br />

de la bourse Erasmus stage de 350 euros<br />

mensuels et d’un emprunt étudiant que<br />

j’ai pris pour payer moi-même mon loyer.<br />

À Leeds où je travaillais comme assistante<br />

de projets internationaux à l’International<br />

Office – Leeds City Council,<br />

mes collègues m’avaient trouvé une<br />

colocation de 460 livres par mois, soit<br />

environ 510 euros.<br />

La vie est plus chère au Royaume-Uni<br />

qu’en <strong>France</strong>, c’était d’autant plus compliqué<br />

que je n’étais pas payée du tout<br />

et que la bourse Erasmus Stage ne couvrait<br />

pas le prix du loyer. Les frais de<br />

transports (bus) m’ont tout de même été<br />

remboursés (248 livres soit pas loin de<br />

300 euros), ce qui n’est pas négligeable.<br />

Conclusion !<br />

Mes différents séjours Erasmus à<br />

l’étranger ont effectivement beaucoup<br />

influencé mes futurs employeurs. Je<br />

parle aujourd’hui couramment trois<br />

langues (français, anglais et allemand<br />

plus des bases de suédois). Dans<br />

l’emploi que j’occupe aujourd’hui à<br />

Stuttgart, je suis capable de m’adapter à<br />

mes clients étrangers car je connais leur<br />

culture » ■<br />

Sandra Gaborit<br />

Ex-étudiante Erasmus,<br />

travaille aujourd’hui à<br />

Stuttgart<br />

<strong>Soleo</strong><br />

24


Erasmus <strong>France</strong><br />

en quelques chiffres...<br />

Types d'actions 2007/2008<br />

2008/2009<br />

Pourcentage<br />

d'augmentation<br />

Mobilité d'études<br />

22 553 <strong>23</strong> 560<br />

+ 4,46%<br />

Mobilité<br />

étudiante<br />

Mobilité de stage<br />

3 389<br />

4 7<strong>23</strong><br />

+ 39,36%<br />

TOTAL<br />

25 942 28 283<br />

+ 9,02%<br />

2008/2009 une année d’exception,<br />

avec + 9 % de mobilité étudiante Erasmus<br />

et la 1ère place dans le classement<br />

européen pour la <strong>France</strong> !<br />

◗ Charte universitaire Erasmus<br />

Nombre d'établissements<br />

d'enseignement supérieur<br />

titulaires d'une charte<br />

universitaire Erasmus 780<br />

2008/2009<br />

2009/2010 2010/2011<br />

899 971<br />

Pourcentage d'augmentation<br />

par rapport à l'année<br />

précédente<br />

+ 15,25%<br />

+ 8%<br />

◗ Demandes de financement<br />

Pour des mobilités d’études<br />

En 2009, l’agence a retenu 436 candidatures à des financements<br />

de mobilités d’études pour l’année universitaire 2009/2010. 65 %<br />

des établissements d’enseignement supérieur retenus étaient des<br />

établissements publics.<br />

Parmi ces 436 établissements, 24.31 % étaient des écoles<br />

d’ingénieur, 21.33 % des écoles d’art et 19.27 % des universités.<br />

Pour des mobilités de stage<br />

En 2009, l’agence a retenu 570 demandes de financement<br />

pour des mobilités de stage, dont 37 % étaient faites par des<br />

établissements d’enseignement supérieur privés.<br />

Parmi les 570 établissements retenus pour un financement de<br />

leurs mobilités de stage, <strong>23</strong>6 étaient des lycées-BTS (41.40 %),<br />

15.08 % des écoles d’ingénieurs, 13.68 % des universités,10.88<br />

% des écoles de commerce, et 8.95 % des écoles d’art.<br />

<strong>Soleo</strong><br />

25


Partenaires<br />

Les relais académiques pour la mobilité<br />

internationale dans les 30 académies<br />

Depuis la fin des années 1990, chacune des trente académies<br />

dispose des services d’un DAREIC. Les DAREIC (délégués<br />

académiques aux relations européennes, internationales et à<br />

la coopération), conseillers techniques des Recteurs, ont pour<br />

mission d’accompagner les actions éducatives de l’enseignement scolaire<br />

conduites en partenariat avec des pays étrangers. A ce titre, ils exercent<br />

leur activité à la croisée d’ogives des politiques d’ouverture déployées par<br />

les Recteurs, conformément aux directives exprimées par le Ministère de<br />

l’<strong>Education</strong> nationale (à travers sa Direction des relations européennes et<br />

internationales et à la coopération), en partenariat avec les services éducatifs<br />

des postes diplomatiques français, l’Office franco-allemand pour la Jeunesse<br />

et le Secrétariat franco-allemand, les collectivités territoriales conduisant des<br />

projets de coopération décentralisés.<br />

Partenaires de l’agence 2e2f<br />

Fédérés en une association dynamique, l’ADARIC, regroupant plus<br />

des deux tiers de leur effectif, les DAREIC accompagnent les projets<br />

européens dans le cadre des programmes d’action communautaires<br />

dévolus à l’éducation et à la formation tout au long de la vie. En contact<br />

direct avec les établissements scolaires du premier et du second degré, ils<br />

guident les équipes éducatives dans la constitution, parfois complexe, des<br />

projets COMENIUS, LEONARDO et ERASMUS. Ce dernier programme<br />

ne concerne l’enseignement scolaire post-baccalauréat qu’à travers les<br />

sections de techniciens supérieurs et les classes préparatoires aux grandes<br />

écoles, spécifiques au système éducatif français.<br />

Le Professeur Jean Bertsch, Directeur de l’agence nationale 2e2f, a reçu<br />

en février 2010 les représentants de cette association, dans le dessein de<br />

l’impliquer dans des groupes de travail, permettant de cibler et d’ajuster ses<br />

actions dans les académies, au plus près du terrain.<br />

Au cœur d’une politique d’ouverture<br />

Proches accompagnateurs des responsables sectoriels de l’<strong>Agence</strong> <strong>Europe</strong>-<br />

<strong>Education</strong>-<strong>Formation</strong>-<strong>France</strong>, les DAREIC sont également désignés pour<br />

mettre en œuvre les grandes lignes de la politique éducative nationale dans<br />

sa déclinaison immédiate : la réforme du lycée, pour apporter une illustration,<br />

propose que chaque établissement noue au moins un partenariat avec un<br />

établissement étranger. La mobilité des élèves et des enseignants, l’utilisation<br />

des TICE et l’apprentissage des langues vivantes étrangères constituent<br />

quelques-unes des priorités affirmées depuis plusieurs années. Par ailleurs le<br />

socle commun des connaissances et des compétences, disposition majeure de<br />

la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’École (avril 2005) prend<br />

appui - est-il besoin de le rappeler - sur la proposition de recommandations<br />

du Parlement européen et du Conseil de l’Union européenne en matière de<br />

compétences-clés pour l’éducation et l’apprentissage tout au long de la vie.<br />

Toutes ces raisons permettent de considérer l’ADARIC comme un<br />

interlocuteur constructif dans un dialogue dont les différents acteurs, agissant<br />

pour l’ouverture européenne, ne sauraient jamais faire l’économie ■<br />

Des enseignants<br />

référents pour la<br />

mobilité internationale<br />

dans chaque<br />

établissement scolaire<br />

Par une circulaire parue le 26 novembre<br />

2009, le ministre Luc Chatel institue<br />

deux mesures complémentaires aux<br />

DAREIC.<br />

D’abord, l’implantation au sein de<br />

chaque établissement secondaire<br />

d’un enseignant référent pour l’action<br />

européenne et internationale (E.R.A.E.I.).<br />

Il permettra de relayer au plus près<br />

l’action des DAREIC. Point de contact au<br />

quotidien des enseignants et des élèves<br />

désireux de s’investir dans un projet<br />

éducatif européen ou international, il<br />

jouera un rôle d’impulsion et d’animation,<br />

recueillera et facilitera tout projet de<br />

mobilité ou de partenariat.<br />

Pour une meilleure collaboration entre<br />

les académies et les collectivités<br />

locales, le ministre préconise la<br />

création d’un Conseil de la coopération<br />

européenne et internationale (C.C.E.I.).<br />

Ce conseil aura pour ambition d’assurer<br />

une meilleure coordination en matière<br />

d’action éducative européenne et<br />

internationale entre tous les acteurs.<br />

La priorité du C.C.E.I. sera le soutien<br />

à la mobilité internationale des jeunes<br />

et des personnels d’enseignement et<br />

d’encadrement.<br />

Elisabeth Heitz<br />

DAREIC de l’académie<br />

de Strasbourg,<br />

Présidente de<br />

l’ADARIC<br />

> Pour en savoir plus :<br />

http://www.education.gouv.fr/<br />

cid49724/menc0913416c.html<br />

<strong>Soleo</strong><br />

26


Le rectorat de Nice et l’<strong>Agence</strong> 2e2f<br />

signent « une charte pour les<br />

mobilités transnationales »<br />

La cérémonie s’est tenue le 7 mai dernier, Journée de l’<strong>Europe</strong>,<br />

au collège Marie Curie de la Seyne-sur-Mer, en présence de<br />

Jean Bertsch, directeur de l’<strong>Agence</strong> 2e2f.<br />

Partenaires<br />

Jean Bertsch, au centre,<br />

ratifiant la Convention avec les deux<br />

inspecteurs d’académie des Alpes-<br />

Maritimes et du Var<br />

mise en œuvre au sein des écoles, collèges et lycées<br />

des Alpes-Maritimes et du Var. Ce cadre permettra<br />

une meilleure évaluation des résultats des actions de<br />

mobilité européenne, notamment pour ceux qui sont au<br />

cœur de nos préoccupations : les élèves.<br />

De quoi s’agit-il <br />

Cette démarche novatrice engage les divers acteurs<br />

dans un processus modélisant autour d’un objectif<br />

commun : la mobilité physique accrue en <strong>Europe</strong><br />

des acteurs éducatifs de l’académie.<br />

Témoignage d’Herminia Daeden, Déléguée Académique<br />

aux Relations Européennes et Internationales et<br />

à la Coopération (sur la photo de signature).<br />

« La signature de la Charte pour les mobilités<br />

européennes est un événement empreint d’une certaine<br />

solennité, marquant à la fois l’aboutissement d’un<br />

travail de terrain, impulsé et suivi par la DAREIC, les<br />

deux inspections académiques, en liaison avec l’<strong>Agence</strong><br />

2e2f. C’est un point de départ. Je suis d’autant plus<br />

heureuse que Nice est la première académie à réunir<br />

autour de ce document l’ensemble des partenaires<br />

signataires.<br />

La charte fixe un cadre bien précis pour les multiples<br />

actions de mobilité à venir, destiné à faciliter la<br />

La DAREIC a joué un rôle moteur dans l’élaboration<br />

de la Charte qui implique plusieurs entités, qui sont<br />

toutes parties prenantes de la démarche ainsi initiée.<br />

Le projet académique quadriennal 2010-2014 fixe son<br />

quatrième objectif (défi 4) sur l’ouverture culturelle<br />

et internationale et encourage le développement<br />

dans chaque établissement d’une véritable stratégie<br />

européenne et internationale que les deux Inspections<br />

académiques sont invitées à faciliter et à valoriser. Par<br />

ailleurs, des inspecteurs ont apporté leur contribution<br />

à l’élaboration de la Charte et sont très impliqués dans<br />

l’accompagnement des projets des établissements.<br />

La DAREIC assure ainsi un rôle nécessaire de<br />

facilitation, de liaison et de fédération dans la mise en<br />

œuvre comme dans le suivi des actions visées par la<br />

Charte » ■<br />

<strong>Soleo</strong><br />

27


Partenaires<br />

Les 20 000 cadres de l’éducation<br />

se forment à l’international<br />

à l’Ecole Supérieure de<br />

l’<strong>Education</strong> nationale (ESEN)<br />

L’<br />

ouverture européenne et internationale<br />

a toujours fait partie des missions et de<br />

l’expertise de l’ESEN qui propose des modules<br />

de formation pour les cadres de l’éducation et<br />

met en place des actions de formation des cadres éducatifs<br />

étrangers depuis de nombreuses années. En 2009, la<br />

Direction de l’Encadrement a souhaité que cet objectif<br />

devienne l’un des cinq objectifs stratégiques de l’École.<br />

Désormais, les inspecteurs et les personnels de direction<br />

inscrivent l’exercice de leurs missions dans une perspective<br />

internationale.<br />

La mobilité professionnelle à l’étranger est une modalité<br />

obligatoire de la nouvelle formation statutaire des cadres.<br />

Elle permet, en effet, cet impérieux échange de réflexions et<br />

de pratiques qui bénéficie, à la fois, de la grande similarité<br />

des questions posées aux systèmes éducatifs et de la diversité<br />

des réponses apportées. Citons par exemple l’amélioration<br />

de la qualité de l’enseignement, le développement des<br />

compétences-clés, l’évaluation des acquis des élèves, la<br />

formation et le recrutement des enseignants, la gouvernance<br />

des établissements scolaires.<br />

Un module de formation comprenant<br />

une immersion de 2 semaines à l’étranger<br />

Depuis 2009, le module « international » de l’ESEN poursuit<br />

les objectifs de bien connaître les enjeux et modalités de la<br />

politique de coopération de l’Union européenne en matière<br />

d’éducation :<br />

◗ Favoriser un bon usage des comparaisons internationales<br />

par une meilleure compréhension des enjeux et des<br />

méthodologies de la recherche ;<br />

◗ Améliorer le pilotage par les cadres des initiatives et<br />

projets internationaux dans les établissements scolaires et<br />

les académies en tant que vecteurs d’apprentissage pour les<br />

élèves ;<br />

◗ Connaître les contours de la présence française en matière<br />

d’éducation dans le monde.<br />

Outre un séminaire consacré aux questions internationales en<br />

éducation, le module prévoit une période d’immersion dans<br />

un pays étranger d’une durée de deux semaines à réaliser<br />

dans les premières années d’exercice. Les thèmes d’étude<br />

sont proposés ou validés par les recteurs en lien avec le projet<br />

de l’académie d’affectation. Ils portent sur une approche<br />

disciplinaire (contenus et modalités pédagogiques dans<br />

une discipline) ou une approche systémique (gouvernance,<br />

gestion des ressources humaines, valeurs et finalités des<br />

systèmes, évaluation et qualité, Tice etc.).<br />

La compréhension des enjeux des différents systèmes<br />

éducatifs est de nature à accroître l’expertise des cadres<br />

éducatifs français et à la rendre plus disponible au-delà<br />

de nos frontières. Les dispositifs de formation de l’ESEN<br />

répondent aux directives ministérielles de développement<br />

des actions internationales, en complémentarité avec<br />

les actions de partenariat œuvrant dans le domaine de<br />

l’éducation et de l’enseignement supérieur. Dans ce cadre,<br />

l’<strong>Agence</strong> <strong>Europe</strong>-<strong>Education</strong>-<strong>Formation</strong>-<strong>France</strong> et l’ESEN<br />

ont la volonté de développer des relations et des projets de<br />

coopération renforcés ■<br />

Mission de l’ESEN<br />

<strong>Formation</strong> d’adaptation à l’emploi et formation tout au long de la vie des 20 000<br />

personnels d’encadrement, intermédiaire et supérieur, de ses deux ministères de tutelle,<br />

éducation nationale et ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, soit<br />

14 000 personnels de direction des lycées et collèges, 3000 inspecteurs des premier et<br />

second degré, 3000 cadres administratifs. L’ESEN assure le pilotage et la mise en œuvre<br />

de cette mission, en étroite collaboration avec les académies<br />

Corinne Bronn<br />

Chargée de mission<br />

aux relations<br />

internationales<br />

École Supérieure de<br />

l’<strong>Education</strong> Nationale<br />

<strong>Soleo</strong><br />

28


Les lecteurs s’expriment<br />

Le courrier des lecteurs de <strong>Soleo</strong>,<br />

une nouvelle rubrique pour recueillir vos<br />

réactions et avis<br />

soleo@2e2f.fr<br />

Georges VIALA*, président<br />

de l’Alliance Française de<br />

Bordeaux Aquitaine répond à<br />

l’article de Tristan Klein** sur<br />

« les métiers en 2020 »<br />

(<strong>Soleo</strong> 22)<br />

Le débat est ouvert.<br />

Le programme « <strong>Europe</strong> 2020 »<br />

présenté le 3 mars 2010 par<br />

la Commission européenne<br />

récemment élue affirme que la<br />

croissance de l’<strong>Europe</strong> pour les dix<br />

prochaines années sera :<br />

◗ intelligente en favorisant le<br />

développement d’une économie<br />

fondée sur la connaissance et<br />

l’innovation.<br />

◗ durable en promouvant une<br />

économie plus efficace dans<br />

l’utilisation des ressources, plus verte<br />

et plus compétitive.<br />

◗ inclusive en encourageant une<br />

économie à fort taux d’emploi<br />

favorisant la cohésion sociale et<br />

territoriale.<br />

Si l’on tente de traduire cette nouvelle<br />

stratégie économique en termes de<br />

métiers vers lesquels les jeunes<br />

européens devraient être orientés,<br />

on peut en déduire la typologie<br />

suivante :<br />

des métiers au service de la<br />

connaissance et de l’innovation dans<br />

les domaines suivants : les matériaux<br />

innovants (exemples : les composites,<br />

les nanomatériaux), les usages<br />

innovants d’internet associant des<br />

outils intelligents, l’intelligence<br />

économique, l’intelligence artificielle,<br />

la domotique, les nouvelles énergies,<br />

les automatismes, l’économie<br />

créative.<br />

des métiers au service d’un<br />

développement durable dans<br />

les domaines suivants : le climat,<br />

l’environnement, la biodiversité,<br />

la sécurité alimentaire, les risques<br />

chimiques, la pollution des sols, la<br />

pollution des eaux, la construction de<br />

bâtiments basse consommation, les<br />

systèmes photovoltaïques, etc.<br />

des métiers au service de l’inclusion<br />

sociale dans les domaines suivants :<br />

la santé mentale, l’aide aux<br />

communautés en difficulté, l’insertion<br />

professionnelle, l’économie sociale<br />

qui englobe les coopératives, les<br />

mutualités, les associations à but non<br />

lucratif, les fondations.<br />

Au travers de cette typologie, nous<br />

voyons bien que de formidables<br />

gisements d’emplois peuvent être<br />

proposés aux jeunes européens sous<br />

réserve que le système éducatif en<br />

tienne compte et s’adapte à cette<br />

nouvelle donne en proposant des<br />

formations correspondantes. D’ores<br />

et déjà, beaucoup de ces formations<br />

sont proposées à travers l’<strong>Europe</strong>,<br />

le programme « Jeunesse en<br />

mouvement » devant contribuer à une<br />

meilleure connaissance de celles-ci.<br />

Cette vision de l’<strong>Europe</strong> à l’horizon<br />

de 2020 est incontestablement de<br />

nature à redonner confiance à ses<br />

citoyens inquiets et parmi eux,<br />

aux plus jeunes. Néanmoins, ce<br />

volontarisme politique semble<br />

se heurter à l’analyse de certains<br />

experts, à en juger par les propos<br />

de Tristan Klein * rapportés dans le<br />

numéro 22 de <strong>Soleo</strong> qui considère<br />

que dans les cinq ou dix prochaines<br />

années « … les métiers les plus<br />

dynamiques en termes de création<br />

d’emplois se situeront dans le champ<br />

du secteur médical, médico-social<br />

(infi rmières, aides-soignantes,<br />

assistantes maternelles) et de l’aide<br />

à domicile, du secteur du transport<br />

et de la logistique, du secteur<br />

administratif »<br />

Même si Tristan Klein précise que<br />

« les métiers de demain seront pour<br />

partie les métiers d’aujourd’hui,<br />

parce que les dynamiques à l’œuvre<br />

sont assez lentes, dans la mesure<br />

où elles reposent sur les tendances<br />

démographiques », on peut espérer<br />

que les générations futures démentent<br />

ces prédictions, faute de quoi il est à<br />

craindre que les objectifs fixés par la<br />

Commission européenne ne puissent<br />

être atteints !<br />

Georges VIALA<br />

* Après avoir dirigé l’Ecole de Management de<br />

Bordeaux pendant 17 ans (1987-2004), Georges VIALA,<br />

préside aussi la Banque Alimentaire de Bordeaux et<br />

de la Gironde et un « think tank » (l’Institut des Deux<br />

Rives)<br />

** Chef de projet « Prospective des métiers et des<br />

qualifi cations » au Centre d’analyse stratégique en<br />

charge d’une enquête sur « Les métiers en 2020 »<br />

<strong>Soleo</strong><br />

<strong>Soleo</strong>, nouvelle formule !<br />

Ecrivez à la rédaction,<br />

faites-nous part de vos remarques<br />

et de vos suggestions :<br />

> Par email à l’adresse suivante : soleo@2e2f.fr<br />

> par voie postale à l’adresse suivante :<br />

<strong>Agence</strong> <strong>Europe</strong>-<strong>Education</strong>-<strong>Formation</strong>-<strong>France</strong><br />

<strong>Soleo</strong> magazine<br />

25, quai des Chartrons<br />

33080 Bordeaux Cedex<br />

<strong>Soleo</strong><br />

29


Brèves<br />

d’agence...<br />

À RENNES<br />

L’AGENCE EN MISSION<br />

À Paris<br />

À la Direction Générale<br />

de l’Enseignement Scolaire<br />

(DEGESCO)<br />

❚ Jean Bertsch, directeur de l’<strong>Agence</strong> <strong>Europe</strong>-<strong>Education</strong>-<strong>Formation</strong>-<strong>France</strong><br />

a participé<br />

à la conférence d’ouverture du séminaire<br />

national organisé par la DEGESCO, le 6<br />

mai à Paris : Les échanges internationaux et<br />

l’apprentissage des langues vivantes au lycée.<br />

L’occasion de rappeler que si la culture<br />

de la mobilité est loin d’être partagée dans<br />

les dispositifs d’éducation et de formation,<br />

l’<strong>Agence</strong> 2e2f, a, parmi ses missions, de la<br />

rendre incontournable à toutes les étapes des<br />

parcours de professionnalisation et de mesurer<br />

le véritable impact de cette mobilité.<br />

À Nice...<br />

❚ Les 6 et 7 mai, l’académie de Nice a accueilli<br />

le Professeur Jean Bertsch, et Patrice<br />

Delègue, responsable du programme Comenius.<br />

Un projet d’études a vu le jour sur les<br />

compétences en jeu dans la mobilité internationale<br />

des cadres (inspecteurs et chefs d’établissement),<br />

pour faire suite à la signature de<br />

la Charte des mobilités en <strong>Europe</strong> (voir dans<br />

ce numéro l’article page 27).<br />

Site de l’académie de Nice :<br />

www.ac-nice.fr<br />

En Martinique...<br />

❚ Sébastien Thierry, directeur adjoint de<br />

l’<strong>Agence</strong> nationale, s’est rendu à Fort-de-<br />

<strong>France</strong> pour présenter aux élus régionaux les<br />

différentes actions du programme EFTLV,<br />

parmi lesquelles Comenius Regio, particulièrement<br />

destiné aux collectivités territoriales.<br />

Deux nouvelles chartes Erasmus ont<br />

été signées en présence d’Elisabeth Landy,<br />

présidente de la Commission enseignement<br />

supérieur, innovation et recherche et<br />

de Christine Delphin, enseignante au lycée<br />

Joseph-Gaillard, référent mobilité auprès du<br />

rectorat. Les Antilles qui participent depuis<br />

de nombreuses années aux différents programmes<br />

européens ont triplé en 3 ans les<br />

effectifs d’étudiants en BTS bénéficiant de<br />

stages Erasmus en entreprises européennes.<br />

SÉMINAIRES<br />

À l’Université<br />

de Poitiers<br />

❚ Quelles stratégies pour une internationalisation<br />

des Universités <br />

Conférence organisée par la CPU, le<br />

Ministère de l’Enseignement supérieur et de<br />

la Recherche et l’Université de Poitiers.<br />

Destinée aux responsables des relations internationales<br />

des universités et de PRES,<br />

les 27 et 28 mai derniers, la conférence a<br />

notamment présenté les résultats de l’étude<br />

sur l’employabilité des étudiants Erasmus<br />

(Étude en ligne sur http://ec.europa.eu/education/erasmus/doc/publ/evalcareersum<br />

fr.pdf)<br />

Marie-Pierre Chalimbaud, responsable du<br />

service Europass-Euroguidance à l’<strong>Agence</strong><br />

nationale 2e2f est intervenue sur la mise en<br />

place d’outils facilitant la reconnaissance<br />

des parcours de formation, au cours de l’atelier,<br />

Mobilité et insertion professionnelle,<br />

expériences et études européenne.<br />

❚ Jean Bertsch s’est rendu à Rennes, le 9<br />

juin, à l’invitation du Recteur Alain Miossec.<br />

L’occasion d’un échange fructueux avec<br />

le recteur d’une académie particulièrement<br />

dynamique en matière de relations internationales,<br />

suivi d’une présentation des enjeux<br />

de la mobilité européenne aux IPR, IDEN<br />

et chefs d’établissement. Une conventioncadre<br />

devrait être signée prochainement.<br />

❚ Les diplômés Erasmus Mundus venus du monde<br />

entier analysent les nouveaux mécanismes<br />

de la communication<br />

C’était à Bordeaux,<br />

les 29 et 30 mars derniers<br />

Les mécanismes et les concepts de la communication tels que<br />

nous les connaissions sont remis en cause par les progrès technologiques,<br />

la démultiplication des échanges, l’émergence de<br />

nouveaux enjeux mondiaux. C’était la problématique choisie en<br />

2010 par l’association des diplômés Erasmus Mundus (EMA)<br />

pour sa conférence annuelle qui s’est tenue à Bordeaux. Venus<br />

du monde entier, économistes, géographes, biologistes ou politologues ont chacun apporté<br />

leur expertise, en posant un regard novateur sur le sujet.<br />

L’association des diplômés Erasmus Mundus regroupe les diplômés et les étudiants (4000 à<br />

ce jour) venus de tous les pays suivre en <strong>Europe</strong> un cursus d’excellence bénéficiant du label<br />

Erasmus Mundus, dans des secteurs de forte innovation.<br />

En savoir plus : http://www.em-a.eu<br />

À POITIERS<br />

ESEN<br />

❚ La dimension européenne et internationale<br />

dans les missions des personnels d’encadrement<br />

<strong>Formation</strong> du 12 au 16 avril derniers destinée<br />

aux inspecteurs stagiaires, organisée en deux<br />

temps avec une partie séminaire sur le thème<br />

«dimension et mobilités internationales »,<br />

et une partie stage professionnel de deux<br />

semaines minimum dans un pays européen<br />

ou un pays étranger avec qui la <strong>France</strong> a des<br />

accords bilatéraux.<br />

Au cours d’une séance plénière, Jean<br />

Bertsch, directeur national est intervenu sur<br />

le rôle et les missions de l’<strong>Agence</strong> <strong>Europe</strong>-<br />

<strong>Education</strong>-<strong>Formation</strong> <strong>France</strong>.<br />

<strong>Soleo</strong><br />

30


Brèves<br />

d’agence...<br />

PUBLICATION<br />

❚ Recueil de nouvelles<br />

« Un mur… Des murs… »<br />

Préfacé par Jean Bertsch, directeur de l’<strong>Agence</strong> <strong>Europe</strong>-<br />

<strong>Education</strong>-<strong>Formation</strong>-<strong>France</strong><br />

Dans le cadre du concours organisé pour la Commémoration du<br />

20ème anniversaire de la Chute du Mur de Berlin, l’Association<br />

Européenne De l’Éducation <strong>France</strong> (AEDE) a sollicité les<br />

établissements scolaires qui ont massivement répondu, envoyant<br />

plus de 1200 nouvelles. Un comité de lecture a sélectionné 59<br />

d’entre elles où les élèves proposent leurs visions du mur, de<br />

l’enfermement, de l’exclusion.<br />

Le lancement officiel de la publication «Un mur... Des murs...»<br />

a eu lieu le mercredi 2 juin 2010 au siège parisien de la<br />

Représentation française de la Commission européenne.<br />

Le Haut Représentant de la Commission européenne, Renaud Soufflot de Magny<br />

et Jean Bertsch lors de la cérémonie<br />

- Commande à adresser avec un chèque de 10 euros à l’ordre de<br />

l’AEDE-<strong>France</strong> : Maison de l’<strong>Europe</strong>, 10 Place du Parlement de<br />

Bretagne, 35000 Rennes<br />

- Autres Publications AEDE <strong>France</strong> www.aede-france.org (publications)<br />

NOMINATIONS<br />

Crédit photo : Commission européenne<br />

Crédit photo : Commission européenne<br />

❚ Depuis le 1er mai 2010, Jan Truszczynski<br />

remplace Odile Quintin à la Direction Générale<br />

Éducation et Culture de la Commission<br />

européenne. Agé de 59 ans et de nationalité<br />

polonaise, Jan Truszczynski a d’abord été<br />

premier sous-secrétaire d’État, puis secrétaire<br />

d’État au ministère polonais des affaires<br />

étrangères, de 2001 à 2005.<br />

En cette qualité, il fut le négociateur principal<br />

de la Pologne durant ses négociations<br />

d’adhésion à l’Union européenne. De 1996<br />

à 2001, Jan Truszczynski a été ambassadeur<br />

de Pologne auprès de l’Union européenne, à<br />

Bruxelles. C’est en janvier 2007 qu’il rejoint<br />

la Commission européenne comme directeur<br />

général adjoint de la DG Élargissement, où<br />

lui avaient été confiées la stratégie d’élargissement<br />

et la communication.<br />

❚ Odile Quintin, ancienne directrice générale<br />

« Éducation et Culture » à la Commission<br />

européenne, vient d’être nommée par<br />

Luc Chatel, membre de la Commission nationale<br />

sur les rythmes scolaires, commission<br />

présidée par Christian Forestier, administrateur<br />

général du Conservatoire national des<br />

arts et métiers (CNAM), partenaire régulier<br />

de l’<strong>Agence</strong> nationale.<br />

<strong>Soleo</strong><br />

Directeur de la publication : Jean Bertsch.<br />

Rédactrice en chef : Dominique Ardiller.<br />

Comité de rédaction : Patrice Delègue, Rachel Duigou,<br />

Emmanuelle Gardan, Marie-Geneviève Picart. Véronique Piot.<br />

Sébastien Thierry.<br />

Maquette : Julia Robisco.<br />

Presse : Lydie Lagouarde.<br />

Ont participé à ce numéro : Marie Azuelos. Dominique Bodin.<br />

Corinne Bronn. Lilian Cadet. Maria Josée Carion. Eric Cattelain.<br />

Isabelle Cubières. Herminia Daeden. Estelle Duprat. Pierre Escudé.<br />

Sandra Gaborit. Jean de Gliniasty. Elisabeth Heitz. Frédéric<br />

Lagarrigue. Dominique Simonet. Georges Viala.<br />

Crédit photo : Shutterstock Images.<br />

Diffusion gratuite. Édité avec le soutien financier de la<br />

Commission européenne. Le contenu de cette publication et<br />

l’usage qui pourrait en être fait n’engagent pas la responsabilité<br />

de la Commission européenne.<br />

Impression : LAPLANTE, 33700 MERIGNAC - ISSN 1634 - 443X<br />

<strong>Soleo</strong><br />

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