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LCI octobre 07

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Vie sociale > Infos<br />

PREMIERE<br />

UNE GRANDE AVENTURE<br />

POUR AIDER<br />

LE BANGLADESH<br />

Après 186 jours de mer, Corentin de Chatelperron est arrivé à La Ciotat le 17 août<br />

dernier sur son petit voilier de pêche, premier bateau réalisé en composite intégrant<br />

de la fibre de jute.<br />

Du Bangladesh jusqu’à la France, après avoir<br />

parcouru en 6 mois près de 14 000 km, descendu le<br />

Brahmapoutre et le Gange, traversé le golfe du Bengale,<br />

l’Océan Indien, le golfe d’Aden, la mer Rouge et la mer<br />

Méditerranée, bravé les tempêtes, les pirates, les avaries,<br />

les problèmes administratifs et la solitude,<br />

Corentin de Chatelperron, jeune breton de 27 ans, a<br />

clôturé sa grande aventure à La Ciotat. Le but de son<br />

projet : expérimenter la viabilité d’un voilier de<br />

9 mètres sur 2, réalisé en composite intégrant de la<br />

fibre de jute, plante herbacée cultivée dans le Golfe<br />

du Bengale. «Cette aventure m’a permis de tester le<br />

bateau à grande échelle…<br />

et c’est une réussite !», se<br />

réjouit le jeune homme.<br />

L’objectif est aujourd’hui<br />

de produire en grande<br />

quantité des bateaux de<br />

pêche en fibre de jute, à<br />

la place de la fibre de<br />

verre, habituellement utilisée.<br />

«Nous souhaitons<br />

ainsi aider le Bangladesh,<br />

Corentin de Chatelperron et Marc Van Peteghem<br />

pays particulièrement touché<br />

par le dérèglement climatique et les catastrophes<br />

naturelles avec des solutions peu chères, durables et<br />

écologiques», explique Jeremy Bertaud, membre de<br />

l’Organisation non gouvernementale, «Friendship International» coordinatrice du<br />

projet. Le bateau, parti du chantier naval de Tara Tari, sur les rives d’un bras du<br />

Brahmapoutre, est presque entièrement constitué de produits disponibles localement,<br />

provenant principalement des chantiers de démolition de cargos de<br />

Chittagong. «La coque et le pont sont composés de 40% de fibre de jute et 60% de<br />

fibre de verre. Ce bateau expérimental marque la première phase des recherches<br />

sur cette fibre. Nous voulons maintenant développer des bateaux-utiles par exemple<br />

des catamarans-ambulance», souligne Marc Van Peteghem architecte VPLP<br />

(*) installé sur le site naval de La Ciotat, généreusement impliqué dans le projet.<br />

Alliant innovation écologique et traditions locales, ce voilier de pêche représente<br />

un symbole de solidarité internationale et d'espoir pour cette région défavorisée<br />

du monde.<br />

F.R.<br />

C.E.<br />

SOLIDARITE<br />

Le tourisme humanitaire avec<br />

Ciotat<br />

Africa<br />

D’ici treize mois, l’association organise un raid humanitaire<br />

et participera à la construction d’une école, à Haïti, lors de<br />

la dernière étape.<br />

Partir, à la voile, faire le tour du monde, c’est bien. Aider<br />

les populations rencontrées, c’est mieux. Faire du «tourisme<br />

humanitaire» ou «naviguer utile», c’est désormais<br />

possible avec l’association ciotadenne Ciotat Africa, les<br />

voiles du partage, créée en mai 2008.<br />

Après un premier raid humanitaire La Ciotat-Dakar,<br />

organisé l’an passé, du 4 <strong>octobre</strong> au 28 novembre 2009,<br />

l’association s’apprête, de nouveau, à larguer les amarres<br />

pour cette fois un périple de près de trois mois. Une<br />

quinzaine de voiliers devraient donc quitter le port de<br />

La Ciotat, le 2 <strong>octobre</strong> 2011. À leur bord, du matériel<br />

paramédical et scolaire, fourni par trois ONG, Hôpital<br />

assistance international, Assistance humanitaire internationale<br />

et Bonheur d’enfants. «Le but de notre structure<br />

est de transporter ce matériel destiné<br />

aux pays émergents», souligne<br />

Gérard Lamur, secrétaire général de<br />

l’association. À chaque étape, Tanger,<br />

Rabat, les Canaries, Dakar, la<br />

Casamance, le Cap Vert, la Guadeloupe<br />

et Haïti, des distributions de<br />

colis auront lieu ainsi «que des animations<br />

destinées à partager avec<br />

les autochtones». «À Rabat, il y a<br />

aura pendant trois jours un festival<br />

du grand reportage», note le secrétaire<br />

général. Le point d’orgue de<br />

cette épopée humanitaire se situera<br />

à Haïti où l’association Bonheur<br />

d’enfants, encadrée par des pompiers,<br />

s’affaire à la construction<br />

d’une école et d’un orphelinat.<br />

«Nous, on fournira le petit matériel<br />

scolaire», précise Gérard Lamur.<br />

Une première explication de la<br />

démarche sera donc donnée le<br />

10 septembre prochain à 18h30,<br />

salle Saint-Marceaux. Pour «lancer<br />

l’événement», le film du dernier raid<br />

sera diffusé et suivi d’une conférence.<br />

Le mois suivant, l’association<br />

organisera une soirée festive, salle<br />

Paul-Eluard, destinée à la collecte de<br />

fonds.<br />

L.R.<br />

Renseignements : www.ciotat-africa.com<br />

(*) Van Peteghem Lauriot Prévost<br />

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