LCI octobre 07

Louis Sciarli,
photographe du vrai
Il a capté le regard de sa petite cousine Gilberte âgée de 2 ans,
aujourd’hui c’est elle qui rassemble
une partie de sa vie dans ce bel ouvrage.
L.L.
l’espace Michel-Simon, rue Maréchal-Foch,
qui restera ouvert tout le week-end. Le
public pourra y découvrir une très belle collection
de photos, livres, films, documents
audiovisuels et sonores réunis par l’association
Les Amis de Michel Simon.
Les principaux monuments anciens de
La Ciotat pourront également être visités à
l’occasion des journées du Patrimoine. Ainsi,
le Musée ciotaden sera ouvert les après-midi
de 15h à 18h et présentera via l’association
Les Amis du vieux La Ciotat, une exposition
inédite sur «L’Isle n°16», qui abritait vers 1850 la première maison communale.
Classée monument historique, la chapelle des Pénitents bleus accueillera quant à
elle deux expositions organisées par la Ville : l’une portera sur l’histoire de la chapelle
et la confrérie des Pénitents Bleus, tandis que l’autre présentera des œuvres
du peintre ciotaden Gilbert Ganteaume, qui dédicacera également son livre «La
Ciotat, mon amour». Enfin, la chapelle Notre Dame de La Garde, qui abrite une
très belle collection d’ex-voto, sera ouverte à la visite le dimanche après-midi à
partir de 16h30. Sur place, l’association Les Amis de la chapelle Notre-Dame de
La Garde organiseront une animation musicale.
C.G-H.
C.E.
RENDEZ-VOUS
Clin d’œil à la Fête des places qui se déroulera le même jour
sur différentes places du Centre-ville, samedi 18 septembre,
Pierre Benedetto donne rendez-vous au public à 14h30 devant
la chapelle des Pénitents bleus pour une visite guidée à la
découverte du Centre-ville historique, de place en place.
Dimanche 19 septembre, à 14h30 au Théâtre du Golfe,
un diaporama commenté sur l’histoire de la Cité ouvrière sera
animé par Guy Aillaud et le service municipal des Archives,
suivi d’une séance de dédicaces de livres consacrés à la Cité
ouvrière et aux chantiers navals.
Le même jour à 17h, en l’Eglise Notre-Dame, un hommage
sera donné au facteur d’orgues marseillais François Mader
avec une conférence d’Alain Manoury, suivie d’une présentation
technique et musicale de son «chef-d’œuvre». À 18h15,
un concert d’orgue d’Emmanuel Duperrey sera offert
au public par l’association Arts et Mouvements et la Paroisse.
Gourmand de la vie, des faits et des hommes, Louis
Sciarli, photographe reporter, est un aventurier du
quotidien. Dans «Photos à l’appui», Gilberte Dalmasso
met à l’honneur ses clichés, révélant la richesse de
son œuvre.
Pétulant du haut de ses 85 printemps, l’œil toujours
vif et le regard complice, Louis Sciarli, Marseillais
aux racines ciotadennes a déroulé l’album de sa vie
en filigrane du siècle. Son goût du reportage lui a fait
capter les images de toute une époque.
C’est dans le jardin du grand-père avenue
des Italiens (aujourd’hui Fernand-
Gassion) que la photo se révèle le
moyen idéal pour retranscrire l’infiniment
vivant. Son premier appareil est
un Eljy des frères Lumière et c’est lors
d’une mission pour l’entreprise Chagnaud
aux chantiers navals qu’il prend
les photos de lancements qui lui vaudront
d’être engagé par le baron d’Huart
comme reporter unique des chantiers
navals de 1947 à 1989. Parallèlement,
Louis tient avec son épouse Lilette un
laboratoire à Mazargues. Appareil en
bandoulière, il capte la vie des hommes
et fige des instants rares. À Marseille
il travaille entre autres pour Fernand
Pouillon chargé de reconstruire le
quartier du Vieux-port après-guerre,
participe à l’œuvre de Le Corbusier et
photographie les plus célèbres vedettes
de l’époque : Fernandel, Brassens,
Bécaud, Joséphine Baker, Marlon
Brando, Aznavour, Michèle Morgan…
Aujourd’hui Louis Sciarli a le sentiment d’avoir vécu
une vie exceptionnelle, «et ça continue », dit-il. Il
savoure une retraite enchantée, classant ses milliers
de photos, films et objets de toute une vie de chasseur
d’images qu’il fut. De La Ciotat il conserve le
souvenir «du bruit des sirènes, des chaines qui se tendent
et des cloches», qui résonnent encore dans son
cœur, comme dans celui de nombreux Ciotadens.
C.G-H.
«Photos à l’appui» ou la vie de Louis Sciarli,
reporter «sans fioriture», de Gilberte Dalmasso-Escoriza
25