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La Bicici, nationalisée par le<br />
gouvernement, a débuté ses<br />
activités publiques ce mardi 02<br />
<strong>mars</strong>. Dès 9 heures, le siège de<br />
la banque a ouvert ses portes<br />
pour accueillir les clients massés à<br />
l’entrée. Le temps d’une vérification<br />
de son numéro de compte<br />
inscrit sur son chèque, chacun est<br />
orienté vers le guichet où il peut<br />
toucher son argent. Soulagement<br />
pour les uns, sentiment mitigé pour<br />
les autres qui n’ont pu encaisser la<br />
somme souhaitée, en raison du plafonnement<br />
imposé : les particuliers<br />
et clients privilèges sont autorisés à<br />
retirer 200 mille F cfa, au maximum<br />
; les professionnels, 500 mille F<br />
cfa et les entreprises, 1 million de<br />
F cfa. Pourquoi cette mesure Un<br />
cadre de la banque, désigné par la<br />
direction pour répondre à nos questions,<br />
explique : «Il s’agit d’une<br />
mesure de prudence, nous sommes<br />
en train de terminer le travail de<br />
reconstitution des soldes et nous<br />
travaillons à mettre en place un système<br />
d’<strong>info</strong>rmation. Pour le<br />
moment, les opérations se font<br />
manuellement, comme avant 1985,<br />
afin de permettre aux clients d’avoir<br />
accès à une partie de leur<br />
agent et les soulager un tant soit<br />
peu». Et de préciser : « Les opérations<br />
manuelles, se font à partir de<br />
documents physiques. Nous ne rentrons<br />
par sur les ordinateurs».<br />
C’est donc grâce à ce procédé que<br />
certains clients de cette banque sont<br />
retournés chez eux avec le sourire,<br />
comme cette dame qui s’est levée<br />
tôt le matin pour pouvoir encaisser<br />
ses cent mille F Cfa au terme de<br />
plusieurs heures d’attente. Mais<br />
Économie<br />
Banque Fermée le 14 février dernier sans préavis, mais nationalisée<br />
le 17 du même mois, la Bicici a commencé, hier, à s’ouvrir aux clients.<br />
La Bicici nationalisée ouvre ses portes<br />
PHOTO: SYLLA YACOUBA<br />
Les particuliers et entreprises, clients de la Bicici, ont commencé, hier, à faire des opérations sur leurs comptes.<br />
pour être servi, il faut être client du<br />
siège au Plateau. Les clients des<br />
autres agences vont devoir patienter<br />
encore un peu.<br />
Concernant les fonctionnaires et<br />
agents de l’Etat, dont les comptes<br />
étaient domiciliés à la Bicici, leur<br />
salaire du mois de février comme<br />
on le sait a déjà été viré dans d’aut-<br />
PORT AUTONOME D’ABIDJAN<br />
Une référence internationale<br />
res banques contrôlées par l’Etat.<br />
«Pour ce mois-ci, il ne peuvent pas<br />
prendre leur argent chez nous. Car<br />
leurs fonds n’ont pas été virés chez<br />
nous. Ils doivent s’adresser aux<br />
banques qui leur ont été attribuées»,<br />
a soutenu notre interlocutrice.<br />
Avant de rassurer que la banque<br />
dispose de suffisamment de liquidité<br />
pour son fonctionnement.<br />
D’ailleurs, d’autres agences,<br />
notamment celle de Treichville,<br />
boulevard de Marseille vont ouvrir<br />
sous peu, a-t-elle assuré.<br />
DAVID YA<br />
Les établissements financiers<br />
et bancaires exerçant<br />
en Côte d’Ivoire reprendront-ils<br />
du service La<br />
Banque centrale des États<br />
de l’Afrique de l’ouest (Bceao)<br />
semble, pour sa part, attentive<br />
au blocage que constitue leur<br />
fermeture provisoire depuis<br />
plus de deux semaines maintenant.<br />
Elle a même lancé un avis<br />
à ces sociétés qui voudraient<br />
poursuivre leurs opérations. Le<br />
lundi 28 février dernier, dans la<br />
capitale sénégalaise, le siège a<br />
convoqué ces établissements<br />
de crédit pour les <strong>info</strong>rmer sur<br />
les conditions de la poursuite<br />
de leurs opérations. Il s’agit,<br />
entre autres, de la participation<br />
aux adjudications de bons du<br />
trésor public des États membres<br />
de l’Union économique et<br />
monétaire ouest-africaine<br />
(Uemoa), des opérations de<br />
refinancement et aux transferts<br />
internationaux. L’accès au système<br />
de paiement fait également<br />
partie des services offerts<br />
par le siège.<br />
Ces opérations devant se réaliser<br />
à partir d’un site localisé en<br />
dehors de la Côte d’Ivoire ou<br />
par le truchement d’une institution<br />
bancaire d’un des autres<br />
États membres de l’union.<br />
Les banquiers ivoiriens ont<br />
salué l’esprit et l’initiative du<br />
siège. Selon des indiscrétions<br />
du monde des finances, ils ont<br />
toutefois relevé certaines préoccupations<br />
au regard de l’offre<br />
de circonstance de la Bceao.<br />
Fraternité Matin / Jeudi 2 <strong>mars</strong> <strong>2011</strong><br />
Bceao<br />
Les banques fermées<br />
expriment leurs préoccupations<br />
Ces interrogations se résument<br />
en trois points. D’abord, le problème<br />
du cash. Ils se sont<br />
demandé comment disposer du<br />
cash à Abidjan, surtout que leur<br />
site d’opération est appelé à<br />
être temporairement délocalisé.<br />
Le deuxième souci exprimé est<br />
un appendice au premier. Il s’agit<br />
du traitement des clients<br />
vivant en Côte d’Ivoire.<br />
Faudra-t-il qu’ils se déplacent<br />
pour accéder à leurs fonds Et<br />
comment La dernière interrogation<br />
relève d’un problème<br />
<strong>info</strong>rmatique. Étant donné que<br />
toutes les banques ne sont pas<br />
en réseau, relève un banquier.<br />
Face à ces points soulevés, une<br />
autre source bancaire indique<br />
que le communiqué du siège a<br />
bien ciblé, dans un premier<br />
temps, les opérations susceptibles<br />
d’être menées de l’extérieur,<br />
en attendant des lendemains<br />
meilleurs.<br />
En tout état de cause, continue<br />
notre source, la Bceao a pris<br />
bonne note des précisions<br />
demandées par les banques<br />
ivoiriennes. Et la réflexion est<br />
engagée pour y trouver des<br />
solutions. Un communiqué<br />
devait être publié sur le site de<br />
la banque centrale hier, pour<br />
relever les différents points des<br />
échanges et propositions de la<br />
réunion de Dakar. Mais, jusqu’à<br />
16 heures, ce document<br />
n’était pas encore disponible.<br />
ADAMA KONÉ<br />
Certifié ISO 9001, version 2008<br />
AVIS À LA CLIENTELE DU PAA<br />
Pour toute <strong>info</strong>rmation, merci de joindre les contacts ci-dessous<br />
BP V 85 ABIDJAN, Tel : (+255) 21 23 80 00 ;<br />
Fax : (+255) 21 23 80 80<br />
- SERVEUR VOCAL INTERACTIF : (+255) 21 21 62 00<br />
- LIGNE VERTE : 80 00 88 88<br />
- SITE WEB : http// www.paa-ci.org<br />
- E-mail : <strong>info</strong>@paa-ci.org<br />
Cellule de crise de veille commerciale :<br />
- Superviseur + 225 05 100 162<br />
- Coordonnateur + 225 05 018 185<br />
- Autres lignes + 225 21 23 84 29<br />
+ 225 21 23 82 63<br />
• Ce que les fonctionnaires doivent savoir<br />
Retenue de 20%, obligation<br />
d’ouverture d’un compte d’épargne<br />
ou encore formulaire<br />
de demande de carte magnétique,<br />
etc. Ce sont autant de<br />
choses que les fonctionnaires<br />
venant d’être « relocalisés » dans<br />
les cinq banques nationales que sont<br />
Bni, Bhci, Bfa, Cnce et Versus bank<br />
ont du mal à comprendre. En effet,<br />
ces serviteurs de l’Etat de Côte<br />
d’Ivoire sont nombreux à s’étonner<br />
que ces banques leur demandent<br />
d’ouvrir un compte d’épargne, prélèvent<br />
des frais de carte automatique<br />
et fassent, dans certains cas,<br />
une retenue d’un certain pourcentage<br />
sur leur salaire du mois de<br />
février. Mais faut-il vraiment s’en<br />
étonner Assurément non ! Car ces<br />
institutions qui ne sont pas des philanthropes<br />
devaient d’abord comme<br />
il est de coutume dans tout établissement<br />
bancaire, procéder ne seraitce<br />
qu’à l’ouverture de comptes<br />
chèques pour les virements des<br />
salaires à venir pour chacun des<br />
fonctionnaires concernés par la «<br />
relocalisation ». Et ce, remédier à<br />
la situation inédite créée par la fermeture<br />
brusque et sans préavis des<br />
quinze banques d’origine étrangère<br />
ou de forte participation extérieure.<br />
En outre, les banques devaient prélever<br />
les frais de tenue de compte<br />
qui s’élèvent, en général, à 5 000<br />
francs Cfa. Le métier de banquier<br />
n’étant pas assimilable à celui de<br />
transfert d’argent de type Western<br />
Union ou Money Gram ou encore<br />
de chèque postal, les fonctionnaires<br />
ne pouvaient s’attendre à venir retirer<br />
aux guichets des banques<br />
concernées jusqu’au dernier centime<br />
leur salaire. Parce que ces établissements<br />
qui ont investi en ressources<br />
humaines et logistique pour<br />
répondre en si peu de temps au défi<br />
de paiement des salaires des 151<br />
000 fonctionnaires et agents de<br />
l’Etat anciennement clients chez les<br />
banques qui ont fermé, notamment<br />
la Sgbci et la Bicici, ont à cœur,<br />
dans leurs stratégies, de faire en<br />
sorte que ces «ces nouveaux<br />
clients» deviennent définitivement<br />
les leurs. C’est pourquoi des cartes<br />
de retraits automatiques et d’autres<br />
services leur sont offerts. Les dirigeants<br />
des banques nationales qui<br />
constituent désormais le socle du<br />
marché bancaire ivoirien assurent<br />
que, pour le salaire de <strong>mars</strong> et des<br />
mois suivants, ces clients verront<br />
que l’Etat n’a pas eu tort de les<br />
affecter dans des établissements<br />
bancaires publics ivoiriens. Car, en<br />
plus du métier de banque classique<br />
que faisaient leurs institutions d’origine,<br />
ils auront des services beaucoup<br />
plus adaptés à leurs besoins.<br />
Outre ces services- et les clients des<br />
banques doivent le comprendre, y<br />
compris ceux de la Bicici et de la<br />
Sgbci nationalisées et qui ont commencé<br />
à ouvrir leurs guichets aux<br />
déposants- les dirigeants des<br />
banques nationales veillent à ce que<br />
la panique bancaire qui se caractérise<br />
par des retraits massifs et importants,<br />
ne mette pas à mal le marché<br />
national. D’où les plafonnements de<br />
retraits à certains guichets. Parce<br />
que le socle de la banque est constitué<br />
de retraits et dépôts. Laisser se<br />
développer de vastes mouvements<br />
de retraits, c’est tuer le système<br />
bancaire ivoirien. C’est d’ailleurs ce<br />
qui explique, dans le journal télévisé<br />
de 20 h du mardi 1 er <strong>mars</strong>, le<br />
ministre de l’Economie et des<br />
Finances, Désiré Dallo, ait demandé<br />
aux Ivoiriens d’avoir confiance au<br />
marché bancaire national et de s’abstenir<br />
de récupérer la totalité de leur<br />
épargne dans les banques. En fait, la<br />
Côte d’Ivoire a besoin de rassurer,<br />
et cela commence par l’attitude et la<br />
confiance que chaque Ivoirien aura<br />
vis-à-vis du nouveau paysage des<br />
établissements de crédit qui se dessine<br />
depuis le début de la fermeture<br />
des banques dites internationales.<br />
GOORÉ BI HUÉ