Le CNRS en Alsace - CNRS Alsace

Médaille de bronze
du CNRS
La recherche
chiffres 2004
La médaille de bronze du CNRS
récompense le premier travail
d'un chercheur qui fait
de lui un spécialiste de talent
dans son domaine. Cette récompense
représente un encouragement
du CNRS à poursuivre des recherches
bien engagées et déjà fécondes.
La zéolithe IM-12,
une pierre précieuse pour la pétrochimie
Les zéolithes sont des matériaux naturels ou
de synthèse, sortes de tamis moléculaires qui
permettent la séparation de molécules de
tailles différentes ou encore de catalyser des
réactions chimiques. Les zéolithes sont ainsi
utilisées pour la décomposition de molécules
odorantes ou polluantes, dans des bâtiments
d’élevage d’animaux, des chambres frigorifiques
ou dans l’industrie. Elles entrent aussi dans la
formulation des lessives comme adoucissant.
Elles ont également, en catalyse, d’importantes
applications dans l’industrie pétrolière, notamment
pour la production et l’augmentation de
l’indice d’octane des essences.
Une équipe de chercheurs du Laboratoire de
matériaux à porosité contrôlée (unité mixte
du CNRS, de l’université de Haute-Alsace et
de l’École nationale supérieure de chimie de
Mu lhouse) a réussi, en remplaçant certains
atomes de silicium par du germanium, à
synthétiser une nouvelle zéolithe nommée
IM-12, stable à haute température et présentant
de très larges pores ainsi qu’un système de
canaux interconnectés.
L’utilisation de cette nouvelle zéolithe ouvre des
perspectives intéressantes pour le traitement
de molécules de grande taille, en particulier
dans le domaine du raffinage pétrolier. Ces
recherches seront menées en collaboration
avec l’Institut français du pétrole.
Photos Jérôme Chatin © CNRS Photothèque
Éric Debayle
Rodrigo Ibata
Myriam Seemann
Pierre van de Weghe
Olivier Voinnet
Photos Pascal Disdier/CNRS
Image Jean-Louis
Paillaud/CNRS
Chimie des matériaux
Une grande avancée dans la lutte
contre les maladies nosocomiales
ou la légionellose
Actuellement, lorsque l’air est saturé en
bactéries ou autres “ particules ” vivantes
(virus, champignons…), seuls des filtres ou
des traitements chimiques ou thermiques
agissent. Cependant, leur coût reste très
élevé et leur durée de vie courte. De plus,
ces traitements de désinfection sont parfois
nocifs pour l’homme, ils exigent donc un
isolement de la zone contaminée.
Pour lutter contre les maladies se propageant
par l’air comme la légionellose ou
le SRAS et ainsi améliorer ces systèmes de
désinfection, des spécialistes de la catalyse
du Laboratoire des matériaux, surfaces
set procédés pour la catalyse et une
biologiste du Laboratoire de dynamique,
évolution et expression de génomes de
microorganismes (unités de recherche
mixtes du CNRS et de l’université Louis
Pasteur de Strasbourg) ont mis en place un
dispositif simple et efficace. Ils ont conçu
un réacteur photocatalytique permettant,
à température ambiante, avec des UVB,
de stériliser un flux d’air contaminé par
des bactéries ou des virus. Ces recherches
ont fait l’objet d’une demande de brevet
déposée en 2004.
Santé
publique
Pour démontrer l’efficacité de ce dispositif
dans la décontamination de l’air, l’équipe
française a testé avec succès cet équipement
sur des bactéries d’Escherichia Coli,
responsables en général de gastro-entérite.
De taille, de morphologie et de nature
semblables à celles de la Légionella pneumophilia,
elles ont servi de modèle.
De nouveaux tests réalisés sur Legionella
pneumophilia suivent cette première décontamination.
Si les résultats sont identiques à
ceux effectués sur les bactéries d’Escherichia
Coli, ce procédé permettra de stériliser un
certain nombre d’installations publiques
comme les hôpitaux, de transports comme
les avions, les bus, les automobiles et
les trains ou encore les sorties des tours
aéro-réfrigérantes. La portée et les nombreuses
applications industrielles de ce
système sont d’un grand intérêt pour la
santé publique.
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