Ombres chinoises : dessins de Jean Kerhor - Takey
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<strong>Ombres</strong> <strong>chinoises</strong><br />
reux dans ses entreprises ;<br />
en quittant Séraphin,<br />
il s'avise <strong>de</strong> lui faire concurrence. Lorsque la<br />
Liberté <strong>de</strong>s Théâtres eut été décrétée en jan-<br />
vier 1791,<br />
il installa dans un sous-sol, <strong>de</strong>venu<br />
<strong>de</strong>puis le Café <strong>de</strong>s Aveugles, un petit spectacle<br />
qu'il intitula : Les Comédiens <strong>de</strong> bois. Son en-<br />
treprise dura à peine quelques mois. Il végéta<br />
ensuite et fut réduit à se donner en spectacle<br />
sur les places publiques. Il mourut à Marseille<br />
en 1816,<br />
Séraphin, ayant donc repris la direction <strong>de</strong><br />
son spectacle, fit revenir la foule à son théâtre<br />
et, pour flatter son auditoire, donna <strong>de</strong>s pièces<br />
patriotiques qu'il n'eut certes pas osé jouer au-<br />
trefois à Versailles. Je ne crois pas qu'on lui en<br />
sut gré. Il mourut à l'âge <strong>de</strong> cinquante-trois ans<br />
le 5 septembre 1800.<br />
Ce fut son neveu qui lui succéda et qui pen-<br />
dant quarante ans, dirigea avec zèle son petit<br />
théâtre. — Outre les ombres et les marion-<br />
nettes, il avait ajouté <strong>de</strong>s transformations méca-<br />
niques qu'il appelait : Métamorphoses, puis<br />
Points <strong>de</strong> vue mécaniques. Il avait même obligé<br />
l'artiste qui tenait le piano, Théodore Mozin,<br />
à chanter <strong>de</strong> temps en temps, en s'accompa-<br />
gnant, <strong>de</strong>s petites romances <strong>de</strong> sa composition.