Ombres chinoises : dessins de Jean Kerhor - Takey
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78 <strong>Ombres</strong> <strong>chinoises</strong><br />
Je te dis que non.<br />
Je te dis que si !<br />
SCÈNE PREMIÈRE<br />
PIERROT, COLOMBINE.<br />
PIERROT.<br />
COLOMBINE.<br />
PIERROT.<br />
Jamais tu ne me feras commettre une mauvaise action,<br />
COLOMBINE.<br />
Mais ce n'est pas une mauvaise action.<br />
Je te dis que si 1<br />
Je te dis que non !<br />
Du<br />
PIERROT.<br />
COLOMBINE.<br />
reste, mon cher Pierrot, c'est à<br />
prendre ou à laisser : pas <strong>de</strong> cassette, pas <strong>de</strong> Colombine !<br />
Mais tu y tiens donc bien ?<br />
PIERROT.<br />
COLOMBINE.<br />
Eh ! sans doute, j'y tiens 1 Ce doit être une fortune...<br />
PIERROT.<br />
Mais enfin, comment le docteur, notre maître, t'a-t-il dit<br />
cela?<br />
COLOMBINE.<br />
Voilà ! C'était après son <strong>de</strong>rnier accès <strong>de</strong> goutte, je l'avais<br />
privé <strong>de</strong> vin, <strong>de</strong> café, <strong>de</strong> cognac, <strong>de</strong> gibier, <strong>de</strong> sala<strong>de</strong>, <strong>de</strong><br />
citrons, d'oranges, <strong>de</strong> tout enfin ! Jamais un goutteux<br />
n'avait été soigné ainsi I II avait toujours la goutte, mais
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