Comment garder le cap en période de crise ? - CCI Côte-d'Or

N° 18 Mai Juin 2009 – 3 – www.entreprissimolemag.fr
L’interview
Marc Désarménien
Ambassadeur du goût
R 28331 - 0018 - F : 3,00 €
Dossier
00180
3 782833 103000
toujours laisser
le dernier chiffre à 0
(arbitraire)
Comment garder le cap
en période de crise
0300 = prix
dernier chiffre = clef
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Dossier / économie
Lire pages 9-13
Sommaire /
L’interview / marc désarménien
Ambassadeur du goût 4
Tableau de bord /
Indicateurs de performances 7
DOSSIER / Économie
Comment garder le cap en période de crise 9-13
Comment garder le cap en période
de crise
Made in Côte-dOr /
15
La crise actuelle est unique par son ampleur.
Nul secteur, nul territoire n’y échappent.
Face à une crise multiforme comme celle-ci,
contrairement à une crise circonscrite appelant
une gestion «technique», les chefs d’entreprise
doivent absolument évoluer et s’adapter pour
garder le cap.
Édito
Pour être le 1 er informé,
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Économique, écologique, pratique… le courrier
électronique présente de nombreux avantages, et
les CCI de Côte-d’Or savent vous en faire profiter !
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L’équipe éditoriale
Entreprendre en Côte-d’Or /
internet – réseaux sociaux / 17-18
Bourgogne-Ecobiz : un réseau de 1 800 professionnels
énergie / 19
SMB se développe à l’Est
L’actualité des CCI de Côte-d’Or /
Le cahier détachable
I-IV
Passion d’entrepreneurs / éric bornert
Notre cousin à tous 21
Dans l’air du temps / insertion
Une année charnière pour l’emploi des handicapés 23
L’éco des territoires / financement
L’Europe s’engage en Bourgogne 25-27
Vu ailleurs / les pme allemandes et la crise
Remèdes « made in Germany » 29
Arrêt sur image /
Comme si vous y étiez 31
Chambre de Commerce et d’Industrie de Dijon : 2 avenue de Marbotte – 21000 Dijon –
Tél. 03 80 65 91 00 – Fax 03 80 65 37 09 – entreprissimolemag@dijon.cci.fr – Directeur
de la publication : Patrick Laforêt – Direction éditoriale : Jean Belin, Vincent Jaurou,
Philippe Rouiller, CCI Dijon, Stéphane Lang, CCI Beaune et Esprit Public – Rédacteur
en chef : Christian Colombet – Ont collaboré à ce numéro : Bélinda Belin, Déborah
Moussu, Emmanuelle Bissieux, Aleth Saint Eve – Photos : Jean-Marc Schwartz –
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(6 numéros) 15 TTC (27 pour deux ans). Chèque à l’ordre de la CCI Dijon.
est publié 6 fois par an – Tirage 19 000 ex. Dépôt légal avril 2009.
N° de Commission paritaire 1103AD – ISSN 1951-0756.
3
N° 18 Mai Juin 2009

L’interview/
Marc désarménien
Ambassadeur du goût
C’est en 1928 que son grand-père, Modeste, a racheté une moutarderie à Beaune. Depuis,
l’entreprise a prospéré, quand tous ses concurrents mettaient la clef sous la porte. Marc
Désarménien est d é s o r m a i s à la tête de celle qui reste la seule fabrique de m o u ta r d e, à Beaune.
Fallot exporte ses produits, emblématiques de la Bourgogne, dans plus de 55 pays. Une belle
histoire que Marc Désarménien continue d’écrire.
Ils font
l’entreprise
Nathalie
Désarménien,
directrice
juridique et
administrative
Marie-Thérèse
Febvre,
responsable
qualité
Patrice Legay,
chef d’atelier
Entre Amora-Maille, l’Européenne
de condiments et même Reine de Dijon, la majorité
des moutardiers sont implantés autour de Dijon.
Comment l’entreprise Fallot est-elle arrivée à Beaune
Marc Désarménien : Aujourd’hui, la France produit
85 000 tonnes de moutarde, dont 96 % sont fabriquées
en Bourgogne. Au début du xix e siècle, Beaune
comptait 33 fabricants et Dijon près de 90. La production
s’est fixée ici, sur la Côte, pour deux raisons
essentielles. La première, on produisait, outre le vin,
un jus de raisin vert appelé le verjus qui, contrairement
au vin aigre utilisé dans les autres régions,
était un produit stable d’une saveur particulière qui
a très vite permis de distinguer la moutarde de la
région des autres moutardes. La seconde : terre de
charbonniers, la région était particulièrement propice
à la culture de la graine de moutarde.
Comment expliquez-vous que
vous soyez resté, à Beaune, le dernier fabricant de
moutarde
M. D. : Dans les années 1950, quand le marché était
très demandeur, nous aurions pu mettre au rebut
nos meules pour augmenter nos quantités de production.
Mon père a préféré conserver la technique
traditionnelle, qui permet un écrasement lent et
qui préserve ainsi toutes les qualités gustatives de
la graine. C’était le bon choix ! Pour autant, tout en
respectant la tradition, nous avons modernisé l’outil.
Nous venons d’investir quatre millions d’euros pour
doubler notre production qui représente aujourd’hui
2 500 tonnes par an. C’est important pour le respect
des normes IFS et BRC, de plus en plus demandées
par nos clients.
Vous investissez et vous vous
développez, avec le recrutement ces deux dernières
années de quatre personnes supplémentaires, alors
qu’un géant comme Amora-Maille, au contraire,
connaît des difficultés. Comment expliquez-vous cette
situation
M. D. : Les produits haut de gamme continuent de
progresser. Fallot a été un peu le pionnier de la moutarde
de Bourgogne qui devrait devenir IGP fin 2009.
Ce produit fonctionne parce que les consommateurs
sont en quête d’authenticité, de produits enracinés
dans le terroir. Il est aux antipodes des premiers prix,
qui marchent bien, mais où le consommateur achète
un prix. Ceux qui souffrent, ce sont ceux qui sont au
cœur du marché. Ils sont pris entre le marteau et
l’enclume, entre les premiers prix et les produits haut
de gamme.
Bio-express
Marc Désarménien
1964 : Naissance à Beaune, le 9 juin
1984 : BTS de comptabilité qu’il complète avec
un DECF (d i p l ô m e d’études c o m p ta b l e s et
financières)
1990 : rejoint l’entreprise familiale
1994 : il en devient le DG
Photo : J.-M. Schwartz
4
Mag a z i n e é c o n o m i q u e d e s Ch a m b r e s d e Co m m e r c e et d’In d u s t r i e d e Cô t e-d’Or

Comment se dessine
votre marché
M. D. : Nous réalisons la moitié de
notre chiffre d’affaires à l’export. Le reste
est vendu en France sous notre propre
marque, dans le « corner » des grands
magasins et dans les épiceries fines, ou
sous les marques haut de gamme des
distributeurs telles que Reflets de France,
Carrefour Sélection…
Quelle place accordezvous
à l’innovation
M. D. : Notre quête est constante pour
trouver de nouvelles aromatisations qui
plairont aux consommateurs. Nous avons
ainsi sorti, il y a un an, une moutarde
aux noix du Périgord. Auparavant, nous
avions remis au goût du jour une vieille
recette, passée aux oubliettes, de moutarde
au pain d’épice. Des nouveautés
vont également bientôt voir le jour, en
cohérence avec la Bourgogne dont nous
utilisons les produits comme le cassis.
Nous ne cherchons pas le coup marketing,
mais vraiment la qualité. Par ailleurs,
nous remettons sur le marché des produits
traditionnels, comme le verjus de
Bourgogne, qui avait disparu des étals.
Or il a beaucoup de succès dans les restaurants
gastronomiques, pour déglacer
une viande ou pour opérer une marinade
sur un poisson par exemple.
Vous êtes le seul
moutardier à avoir ouvert votre entreprise
à la visite touristique. Pourquoi ce
choix
M. D. : Nous recevons en effet 10 000
visiteurs par an, à partir de mars et pendant
toute la saison touristique. À partir
de juin, nous allons ouvrir un nouveau
parcours, avec des animations ludiques
et totalement innovantes, qui se situera
à l’intérieur même de notre production.
Ce parcours sera dans un premier temps
proposé à des groupes pouvant atteindre
60 personnes. Je préside également
l’association « Vive la Bourgogne ! » dont
l’ambition est de promouvoir nos produits
agro-alimentaires bourguignons.
Nous avons développé différents axes de
travail. Par exemple, pour la GMS, nous
avons créé une signature Bourgogne
et nous participons à des animations
dans les points de vente Cette démarche
répond aux besoins de nos consommateurs
et leur donne des repères visibles.
À l’export, nous partons ensemble sur les
salons, sous une bannière Bourgogne.
Aujourd’hui, nous voulons développer
l’axe touristique, en collaboration avec le
Comité régional du tourisme, pour mettre
en avant, ensemble, l’offre des entreprises
qui se sont structurées pour accueillir
le public. Le consommateur est curieux
de découvrir les produits emblématiques
des régions. Peut-être est-ce lié aux crises
alimentaires que nous avons connues.
Toujours est-il qu’il a besoin d’être rassuré
par des entreprises qui jouent la
transparence.
nos performances
– Plus de 50 % du chiffre d’affaires à l’export
– 55 pays
– Un chiffre d’affaires en hausse de 5 à 7 % par
an, qui est passé de 5 millions de francs en 1994
à 5 millions d’euros aujourd’hui
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5
N° 18 Mai Juin 2009

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Tableau de bord/ indicateurs de performances
350
300
250
200
150
100
50
0
35000
30000
25000
20000
15000
1810000
17 5000
16 0000
15 000
14 000
13 000
12 000
11 000
10 000
9000
5000
4500
4000
3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
Démographie des entreprises
J
F
2009
2008
2007
M
Immatriculations d’entreprises inscrites au Registre du Commerce Surface de locaux et des autorisés
Sociétés (Sociétés Commerciales – Sociétés civiles – GIE – Commerçants). 3 T 05
(Source : Greffes des tribunaux de commerce de Dijon et Beaune) 3 T 06
Recours au travail temporaire en Côte-d’Or
Nombre de contrats conclus
2006
2007
2008
J F M A M J J A S O N D
(Source : DDTEFP de Côte-d’Or)
Évolution boursière /
Les entreprises côte-d’oriennes cotées en bourse
Cours
en , au
13/4/09
Variation
depuis le
1/1/09
Variation
sur un an
Belvedère 39,80 45,27 % – 61,21 %
Tonnellerie François Frères 22,45 1,95 % – 32,91 %
Bernard Loiseau 5,20 – 2,55 % – 17,32 %
APRR 50,75 3,83 % – 28,51 %
SEB 24,08 12,95 % – 34,87 %
Essilor 31,41 – 9,15 % – 23,27 %
Sanofi-Aventis 41,75 – 10,44 % – 16,83 %
Thomson 0,83 – 4,06 % – 78,92 %
Vallourec 79,52 – 0,13 % – 49,63 %
Schneider Electric 53,28 2,84 % – 34,54 %
Unilever 14,96 – 15,08 % – 31,19 %
Eurogerm 10,00 16,41 % – 14,89 %
(Source : Euronext)
A
M
J
Immatriculations d’entreprises au RCS
Bâtiments agricoles Bâtiments industriels Bâtiments commerciaux Bureaux
Les immatriculations de voitures en Côte-d’Or
janv.-07
févr.-07
Voitures occasion
Voitures neuves
mars-07
avr.-07
mai-07
juin-07
juil.-07
août-07
sept.-07
oct.-07
nov.-07
déc.-07
(Source : Observatoire Économique et Statistique des Transports)
janv.-08
févr.-08
J
mars-08
avr.-08
A
mai-08
juin-08
juil.-08
S
août-08
sept.-08
O
oct.-08
nov.-08
N
déc.-08
janv.-09
D
févr.-09
Côte-d’Or /
Indicateurs
Superficie : 8 763 km 2
Densité : 59 hab/km 2
(2005)
Population
1990 : 493867 hab
1999 : 506755 hab
2006 : 514000 hab
(Estimation INSEE)
Demandes d’emplois
en fin de mois
(Toutes catégories)
Janvier 2009 : 15 707
Évolution annuelle : + 16,0 %
(janv. 2009 – janv. 2008)
Évolution mensuelle : + 5,2 %
(janv. 2009 – déc. 2008)
(Source : DDTEFP)
France /
Indicateurs
PIB 2007 : 1 893 Mds d’
Évolution du PIB :+ 2,0 %
(glissement annuel)
Investissement : – 0,4 %
(glissement annuel)
Prod. industrielle : 1,0 %
(glissement annuel – 3 e trimestre 2008)
Parités Euro (au 11/12/2008)
Dollar US : 0,78
Livre Sterling : 1,11
Yen (100) : 0,862
(Sources : Enjeux - Les Échos)
Flashs
Dernières
publications
à la CCI Dijon
• Seine-et-Tilles
en chiffres
Avril 2009
• L’Agglomération
dijonnaise en fiches
Mai 2009
• Les grands projets
de l’Agglomération
Dijonnaise
Mai 2009
Ces publications
sont disponibles au
Centre d’Information
Économique de la CCI
Dijon (en consultation
ou en vente) ou
téléchargeables sur
le site de la CCI
(uniquement les
documents gratuits).
www.dijon.cci.fr
Commerce extérieur / Exportations
et importations de la Côte-d’Or
NOUVEAU
Tableau de bord
de l’économie
côte-d’orienne,
avec les indicateurs
les plus pertinents
en cette période
de crise,
actualisation
mensuelle.
Publication
de l’Observatoire
de l’Économie des CCI.
Exportations
(en M FAB)
Importations
(en M CAF)
4 e trimestre 2007 771 494
1 er trimestre 2008 660 530
2 e trimestre 2008 741 561
3 e trimestre 2008 631 548
4 e trimestre 2008 637 527
(Source : Direction régionale des douanes)
7
N° 18 Mai Juin 2009

Voir interview d ’ Alain Goarant
dans le dossier du mois

Dossier/ Économie
Comment garder le cap
en période de crise
La crise actuelle est unique par son ampleur. Nul secteur, nul territoire n’y échappent.
Face à une crise multiforme comme celle-ci, contrairement à une crise circonscrite
appelant une gestion «technique», les chefs d’entreprise doivent absolument évoluer et
s’adapter pour garder le cap. Afin de les aider à répondre à leurs questions, les CCI de
Côte-d’Or et leurs partenaires disposent d’outils d’accompagnement « anti-crise ».
9
N° 18 Mai Juin 2009

Dossier/
économie
Christine Sinapi
Quelle est cette crise
«Il s’agit d’une crise financière
classique dans un contexte
nouveau. » C’est en ces
termes que le 23 mars
Christine Sinapi, professeur de
Finance à l’ESC Dijon, a introduit
la conférence qu’elle a donnée à
la CCI Dijon. Aux yeux de cette
économiste, « nous sommes face à
une crise classique en ce sens que les
mécanismes observés correspondent
aux modèles que nous savons analyser
depuis longtemps. Il s’agit d’une
crise bancaire qui, en affectant la
capacité des banques à fonctionner
normalement, a paralysé l’ensemble du système financier
et par conséquent de l’économie. » Rien de nouveau sous
le soleil donc Pas tout à fait car le contexte, lui, est nouveau
selon Christine Sinapi : « L’emballement spéculatif
de l’immobilier et du crédit qui a eu lieu aux États-Unis
avec les « subprimes » a provoqué une complexification
extrême des systèmes bancaires et financiers. Cela a
fortement limité l’efficacité de la régulation financière
et provoqué une grande opacité ». C’est précisément
la raison pour laquelle, aujourd’hui, nul ne sait avec
assurance ce qu’il va advenir de cette crise.
À quoi faut-il s’attendre
Une chose est sûre : les perspectives restent
incertaines. « Dans les pays riches comme
le nôtre, la récession économique avec un
cocktail composé du chômage, de la baisse des
investissements et de la consommation peut très bien se
poursuivre, notamment parce qu’elle est autoalimentée
par les anticipations des entrepreneurs », affirme Christine
Sinapi. D’autre part, le coût des mesures économiques,
des plans de relance, entraîne une augmentation de
l’endettement des États et, potentiellement, une mise
en cause des monnaies. « Si la France est aujourd’hui
à l’abri, le spectre d’une crise de change est réel dans un
certain nombre de pays. On l’a vu avec la banqueroute
d’un pays comme l’Islande », explique ce professeur de
Finance de l’ESC Dijon.
Toutefois, selon cette dernière, il existe aussi de réelles
raisons d’être optimistes : « À l’échelle de la France, notre
système bancaire est l’un des plus solides au monde. À tel
point qu’il est aujourd’hui cité comme le modèle universel
à suivre. » Sans compter que le marché interbancaire
semble de son côté fonctionner de nouveau. Les banques
recommencent, en effet, à se prêter de l’argent. Enfin, le
marché financier donne, lui aussi, des signes de stabilisation.
Inutile donc de sombrer dans la morosité (Lire Ces
entreprises qui vont de l’avant). Mieux vaut s’évertuer à
garder le cap pour préparer l’avenir sans tarder.
Faut-il en profiter pour se former
Philippe Bugeau
C’est paradoxal, mais c’est ainsi. Alors que l’évidence
semble indiquer qu’en période de crise
il vaudrait mieux rester au chaud, les professionnels
de la formation jurent qu’il faut plutôt
adopter la stratégie inverse. Tel est par exemple l’avis
de Philippe
Bugeau, animateur
de l’École
du Dirigeant à
la CCI Dijon :
« Si le réflexe
des chefs d’entreprise
est de
traiter les urgences,
de prendre
les problèmes
les uns après
les autres, il ne
faut pas oublier
l’avenir. Quel que soit le contexte, un chef d’entreprise
doit rester un visionnaire, un manager, un stratège. Or la
formation fait partie des outils nécessaires pour préparer
l’avenir. » Voilà pourquoi l’École du Dirigeant organise
des soirées de sensibilisation. Les 22 et 23 avril, un
parcours sur les capacités de négociation en interne et en
externe, en achat et en vente, avec mises en situation et
jeux de rôles, était ainsi possible. Le 4 juin, elle propose
« de tordre le cou » à beaucoup d’idées reçues sur la
crise actuelle, lors d’une réunion sur le thème « Sauvé
de la crise par la mondialisation ». « Briser l’isolement est
le mot d’ordre, la vocation de l’École du Dirigeant. Nous
sommes convaincus qu’il faut passer par la formation et le
conseil pour pouvoir envisager de nouvelles perspectives »,
assure Philippe Bugeau.
en savoir plus
– École du Dirigeant – 03 80 65 92 74 – p.bugeau@dijon.cci.fr
– CCI Formation Côte-d’Or – 03 80 65 91 70 – formation.dijon.cci.fr
10
Mag a z i n e é c o n o m i q u e d e s Ch a m b r e s d e Co m m e r c e et d’In d u s t r i e d e Cô t e-d’Or

Faut-il en profiter pour innover
Comme son nom l’indique, forcément, l’asso ciation
Bourgogne Innovation ne dira pas le contraire. Son rôle
consiste, en effet, à sensibiliser les TPE/PME à la nécessité
d’innover. « La crise, nous y sommes. Un jour, on va en
sortir. Et ce jour-là, ceux qui auront innové feront la différence »,
affirme Daniel Micard, directeur de Bourgogne Innovation. Sur les
400000 euros de dotation que les pouvoirs publics lui ont versés
pour favoriser l’innovation en 2009, cette association en avait déjà
engagé plus de 30 % fin mars. Autrement dit, les entreprises ont compris que
c’était l’heure de se pencher sur la question. Ici, c’est un industriel qui cherche à
améliorer les flux de sa production. Là, il s’agit d’un sous-traitant qui, en raison
de la crise, cherche à développer des produits propres. « Avec des aides allant de
1000 à 10000 euros, nous accompagnons les premiers pas d’un chef d’entreprise
innovant, nous lui mettons le pied à l’étrier. Après, quand il est question de lancements
industriel ou commercial qui impliquent des montants de 100 000 euros à un
million d’euros, OSEO prend le relais », explique Daniel Micard. OSEO Derrière
ces quatre lettres, il y a un établissement public dont la mission consiste à soutenir
l’innovation et la croissance des PME, en partageant avec elles les risques lors
des phases clés de leur cycle de vie. Pascal Vigoureux, précise : « Notre objectif
est d’aider les entreprises à mettre un produit ou un service sur le marché. Nous
leur demandons de faire un budget intégrant tout ce qui est nécessaire à sa mise en
place. Plus tard, nous présentons leur dossier à une commission d’attribution des
aides où nos partenaires publics sont présents. »
en savoir plus
– Bourgogne Innovation – 03 80 78 07 77 – bourgogneinnovation.org
– OSEO Bourgogne – 03 80 78 82 40 – oseo.fr
Témoignage
Un e douloureuse expérience
Fin 2007, Jean Lapenta jette son dévolu sur un garage automobile, à Semur-en-
Auxois. Face aux banquiers, il expose avec transparence son projet et pose la
seule question qui le préoccupe : « Cela vous semble-t-il réaliste » La réponse
ne se fait pas attendre : « Votre expérience, votre projet… Tout se tient parfaitement
», lui répondent en substance et en chœur deux banquiers. Ni une ni
deux, Jean Lapenta décide donc d’aller plus loin avec le vendeur et, à l’été 2008,
trouve un accord sur le prix de cession de son futur garage. Les banques sont
toujours là, derrière lui. Et puis, soudainement, à l’automne 2008 qui coïncide
avec l’avènement de la crise bancaire, tout tombe à l’eau. Son dossier passe
devant le comité des engagements, instance bancaire qui donne le feu vert
officiel au financement d’un projet. En guise de feu vert, c’est un feu rouge. Jean
Lapenta raconte : « J’apprends qu’il m’aurait fallu 30 % et non 15 % d’apport.
En raison de la crise, les banques avaient entre temps durci les conditions de leurs
prêts. Je leur ai dit qu’il ne fallait pas faire d’amalgame entre l’industrie automobile
et un garage de campagne qui fonctionne avec la clientèle locale. » Mais rien
n’y fait. Amer, Jean Lapenta a aujourd’hui changé son fusil d’épaule : « Je ne
peux pas attendre que la crise s’estompe. Je vais partir sur une formule de franchise
où, au lieu de pérenniser dix emplois, je vais travailler seul. Je suis en colère car tout
était clair, bien ficelé. OSEO, au vu de mon dossier, était même prêt à garantir le
risque à hauteur de 50 % avec un partenaire banquier. »
11
N° 18 Mai Juin 2009

Dossier/
économie
Comment rompre son isolement
Pour garder le cap, travailler en réseau est primordial
en temps de crise (lire pages 17–18).
Président du Club des chefs d’entreprise de
la Plaine de Saône, Alain Goaran, par ailleurs
dirigeant de AGMS, cherche tous les jours à animer
son réseau local avec cette conviction : « Notre club
est un club territorial qui regroupe une vingtaine
d’entreprises du BTP ou à vocation industrielle. L’idée
est de se fédérer autour de projets communs pour
se sentir moins seuls. C’est dans cet esprit que nous
nous réunissons régulièrement pour mener des actions
collectives. » Ce réseau d’entreprises de la Plaine
de Saône travaille, par exemple, aussi bien sur la
gestion des déchets que sur la communication
auprès des élus. « Face à la crise que nous traversons,
nous essayons de convaincre les collectivités publiques
qu’elles doivent tout mettre en œuvre pour donner aux
entreprises situées sur leur territoire les conditions d’un
bon développement. Il est, par exemple, difficile pour
nous d’attirer de jeunes cadres. » Au-delà de la Plaine
de Saône, les chefs d’entreprise de Côte-d’Or doivent
savoir qu’ils peuvent tous compter sur le Réseau
Entreprises Côte-d’Or (RECO). Créé pour resserrer
les liens entre chefs d’entreprises et mutualiser leurs
énergies, le RECO regroupe aujourd’hui pas moins de
31 clubs d’entreprises, soit plus de 1 000 responsables
économiques côtes-d’oriens.
en savoir plus
– RECO – Réseau Entreprises Côte-d’Or – 03 80 65 91 00
– www.bourgogne-ecobiz.fr
Témoignage
Ces entreprises q u i v o n t de l’ava n t
Nombreuses sont les entreprises côtes-d’oriennes qui n’entendent
pas se laisser démobiliser par la crise. À Auxonne, Michel
Falconnet, dirigeant de Global Hygiène, fabricant de papier d’essuyage
à usage unique qui a réalisé 36 millions d’euros de CA en
2008, déclare même : « Nous n’écoutons pas ce qui se dit dans les
médias. Cela ne peut que mettre le moral à zéro. Nous avons pris la
décision de poursuivre l’application de notre plan d’investissement
de 2 millions d’euros prévu depuis longtemps. Pour souffrir le moins
possible, il faut aller de l’avant. » En ces temps incertains, l’ambition
anime également Flavien Profumo, responsable d’Innoderm,
société conceptrice et distributrice de produits « cosméceutiques
», c’est-à-dire utilisés dans le cadre de protocoles médicaux
anti-âge. C’est la raison pour laquelle au plus fort de la tempête,
ce jeune chef d’entreprise vient de recruter une commerciale :
« Pour augmenter la diffusion d’Innoderm auprès des donneurs
d’ordres tels que les médecins de la chirurgie plastique ou de la
dermatologie esthétique, je dois oser ce type de décision. C’est une
façon de préparer l’avenir. Aujourd’hui, il y a des parts de marché
à gagner en se démarquant de la concurrence qui va être amenée
à réduire la voilure. » Les Établissements Jean Roblot-Noël, spécialistes
de la fabrication de tables en chêne massif, n’ont pas
attendu la crise pour anticiper l’avenir : « Cela fait dix ans que
nous savons que nous devons nous diversifier dans le meuble pour
ne pas rester un faible sous-traitant. Aujourd’hui, nous sommes
dans la même logique. Nous cherchons à travailler en réseau. Au
sein du groupement Arcologis, nous sommes associés avec d’autres
entreprises qui ont des compétences que nous n’avons pas, pour
être plus forts ensemble », explique Pascal Roblot. Enfin, la crise
ne dissuade pas non plus les créateurs d’entreprises. Loin de là.
David Vandroux en est un bel exemple. En décembre 2008, après
avoir déposé un brevet, il a crée NVH Medicinal. Une entreprise
qui développe des outils de diagnostics et des thérapies de pathologies
cardio-vasculaires telles que l’infarctus ou les arythmies.
« Nous débutons. Nous sommes donc en plein dynamisme. Il faut
y croire. Notre stratégie consiste à travailler en réseau. D’où les
partenariats que nous avons engagés avec le CHU Dijon, OSEO ou
encore certains laboratoires de l’Université de Bourgogne. »
12
Mag a z i n e é c o n o m i q u e d e s Ch a m b r e s d e Co m m e r c e et d’In d u s t r i e d e Cô t e-d’Or

Comment clarifier sa stratégie
Outil des CCI de Bourgogne, l’ARIST (Agence
Régionale d’Information Stratégique et
Technologique), propose des prestations
personnalisées et confidentielles aux
entreprises désireuses de penser ou de repenser leur
stratégie. L’une d’entre elles se nomme Prestation de
Conseil en Intelligence Économique (PCIE). Elle a été
mise en place par le Conseil Régional de Bourgogne
pour faciliter l’accès des PMI bourguignonnes indépendantes
aux éclairages du marché de la concurrence. « Il
ne suffit pas de financer des besoins. Le plus important
est qu’en amont un dirigeant soit informé sur l’environnement
de son marché, sur sa concurrence », explique
Christine Demizieux, responsable d’affaires à l’ARIST.
Un cas d’école C’est l’histoire d’un fabricant de
parquet massif qui, suite à la demande de distributeurs,
cherche à lancer un nouveau produit non massif. Les
questions surgissent aussitôt. Quelle est la faisabilité
technique Quel est l’environnement concurrentiel
L’ARIST s’informe en ce sens. Conclusion : sur ce segment
précis, il existe plusieurs fabricants dotés d’une
capacité de production très importante. Et Christine
Demizieux de raconter la suite de l’histoire : « Suite
à cette veille, le dirigeant de cette entreprise a pris la
décision de se positionner sur ce marché de niche, mais
sans installer au sein de sa société des outils de production
Qui contacter en cas
de difficulté
Actuellement, quand une entreprise se trouve
dans une situation financière difficile, la négociation
avec le banquier pour trouver des
solutions de financement est souvent ardue
(lire p. 11 : Une expérience douloureuse). L’entreprise en
difficulté voit, en effet, ses garanties augmentées (caution,
hypothèque), la réduction des lignes à court terme
(autorisation de découvert, escompte, crédit court terme)
ou son assurance crédit supprimée… « Cela étant, dans
cette période de crise économique, des outils existent pour
accompagner financièrement l’entreprise », affirme Olivier
Bourdon, conseiller financement à la CCI Dijon.
en savoir plus
– CCI Dijon – n°vert (appel gratuit) 0 800 805 021
– Banque de France Dijon – N° AZUR 0 810 00 12 10
– Trésorerie générale Dijon – 03 80 74 94 03
– Centre d’Information et de Prévention – CCI Dijon
03 80 65 91 12
– Médiateur du crédit – 03 80 50 41 41 – mediateurducredit.fr
impliquant un investissement trop lourd. Il s’est donc
dirigé vers le négoce et a pris contact avec les fabricants
spécialisés. » Au final, sa volonté de clarifier sa stratégie
avant de se lancer ne lui a coûté que 4 200 euros.
Surtout, elle lui a évité d’aller au devant de grandes
désillusions. Aider les entreprises à mener une réflexion
stratégique de fond, c’est également l’une des raisons
d’être de la Chambre professionnelle des consultants
de Bourgogne. Forte d’un réseau d’une quarantaine de
cabinets de conseil, cette chambre est experte aussi
bien en organisation, qu’en communication ou en
ressources humaines.
« En France, contrairement à des pays comme l’Allemagne,
le consultant a longtemps été perçu par les chefs
d’entreprise comme un coût, voire un signe de faiblesse
plutôt que comme une valeur ajoutée. Mais les mentalités
évoluent. Et le contexte que nous connaissons est une
opportunité pour recourir à l’expertise d’un consultant »,
défend Yves Noirot, président de la Chambre professionnelle
des consultants de Bourgogne.
en savoir plus
– ARIST Bourgogne – 03 80 60 40 67
– Chambre professionnelle des consultants de Bourgogne
03 80 71 87 85 – www.cpc-bourgogne.org
Conseil régional de Bourgogne
www.jentreprendsenbourgogne.fr
Outils
les 7 règles
et les o u t i l s a n t i-crise
de v o t r e CCI
La CCI réalise un guide sur les « 7 règles pour
garder le cap » qu’une entreprise doit appliquer,
notamment en période de crise. Elle propose
également des outils anti-crise pour s’en sortir et
anticiper la relance.
1. Fidéliser ses clients et fournisseurs historiques
2. Penser sécurité et rentabilité de sa trésorerie
3. Renforcer ses fondamentaux financiers
4. S’adapter en s’appuyant sur ses atouts
5. Prendre des décisions en toute connaissance
de cause
6. Conjuguer innovation et opportunités
7. Privilégier le capital humain
www.gardezlecap.dijon.cci.fr
N° vert (appel gratuit) 0 800 805 021
13
N° 18 Mai Juin 2009

N° 18 Mai Juin 2009
Actus CCI de Côte-d’Or
Supplément détachable du Magazine économique des Chambres de Commerce et d’Industrie de Côte-d’Or
AMT Transversales
Baseco Bourgogne :
aux sources de l’information économique
Réunir en un seul site internet toutes les données produites par les fournisseurs de l’information
régionale. Telle est la prouesse de Baseco, base de données imaginée par les CCI de Bourgogne.
En fonctionnement depuis la fin de l’année 2008, Baseco, actualisée en temps réel, référencera,
à terme, pas m o i n s de 500 indicateurs. Pour les opérateurs de l’économie, c’est un outil de
connaissance de l’évolution des territoires, et pour les entreprises, c’est une aide à la décision pour
leur implantation, leur développement… Dans un cas c o m m e dans l’autre, un s i m p l e clic suffit sur
w w w.basecobourgogne.fr.
La notion de masse d’information rime souvent avec disparate,
peu valorisée et difficile à exploiter. Avec le soutien
de l’Etat, sur une idée des CCI de Bourgogne, tous les
producteurs d’information ont décidé d’alimenter une
base commune. L’outil informatique Baseco permet alors
de construire une banque de données, que les internautes
pourront « mouliner » selon leurs besoins. Près de 500
indicateurs seront, à terme, disponibles, prioritairement
sur les entreprises, les secteurs et filières, les zones d’activité
et les territoires de la région. Outre les documents
descriptifs et les documents de synthèse, les fournisseurs
d’informations proposent aussi leurs études ad hoc.
N° 18 Mai Juin 2009
I

Baseco Bourgogne /
Priorité à l’image pour une vision dynamique
Les clients de Baseco sont tous les acteurs économiques :
les décideurs politiques et également les particuliers et les
étudiants, mais ces derniers auront accès à 32 indicateurs
suffisants pour les aider dans les démarches de recherche
d’emplois, de création d’entreprise, et de connaissance
démographique et économique de leur territoire. Toutes
les informations approfondies seront proposées aux professionnels
avec un code d’accès. À leur guise, ils peuvent
obtenir de véritables portraits d’un territoire qu’ils peuvent
scanner à loisir et « mettre à nu » en analysant, par exemple,
son attractivité. Des cartes, géo-localisation oblige, des
graphiques apparaissent sous les yeux.
Clics et zoom à volonté pour une meilleure vision
des territoires
Quant au fonctionnement, les utilisateurs n’hésitent pas à
le qualifier de magique, chacun pouvant naviguer à sa guise
Ils contribuent à l’information
aux côtés des CCI de Bourgogne
• Préfecture de la Région Bourgogne,
• Trésorier-Payeur Général,
• Institut National des Statistiques et des Études Économiques
(INSEE),
• Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC),
• Direction Régionale de l’Agriculture et des Forêts (DRAF),
• Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales
(DRASS),
• Direction Régionale des Douanes et des Droits Indirects
(DRDDI),
• Direction Régionale de l’Industrie de la Recherche et de
l’Environnement (DRIRE),
• Direction Régionale de la Jeunesse et des Sports (DRJS),
• Direction Régionale de l’Équipement (DRE),
• Direction des Services Fiscaux (DSF),
• Direction Régionale du Travail, de l’Emploi et de la Formation
Professionnelle (DRTEFP),
• Rectorat,
• Agence Nationale Pour l’Emploi (ANPE),
• ASSEDIC,
• Bourgogne Tourisme,
• Centre Régional Ressources Travail Emploi Formation
(C2R),
• Mutualité Sociale Agricole (MSA),
• Asterop.
dans un univers où tous les termes sont déjà familiers. À
partir de quatre entrées possibles : entreprises, secteurs
d’activité, territoire et zone d’activité, chacun peut trouver la
réponse à ses questions.
Un onglet s’annonce comme déjà bien visité : revenu et
imposition des ménages. Sur une carte qui apparaît, où
l’on zoome à volonté. Comme outil d’aide à la décision,
commercialement parlant, on ne peut faire mieux.
Les entreprises aussi
Les 52 200 entreprises de Bourgogne y sont répertoriées.
Avec un code, elles sont « visitables », localisables sur une
carte ou une photo aérienne. On peut connaître leur matériel,
leurs dirigeants, leurs production, leur nombre de salariés…
Baseco donne aussi des visions d’ensemble en évaluant les
mutations économiques, en identifiant les secteurs d’activités
stratégiques, en analysant les territoires et en permettant de
les comparer facilement. On peut aussi mesurer la taxe professionnelle
selon son appartenance à une commune ou une
communauté de communes. Et dire que le système n’en n’est
qu’à ses débuts…
en savoir plus
– CCI Dijon – Lucille pain – 03 80 65 91 61 – l.pain@dijon.cci.fr
– CCI Beaune – Aleth SAINT-EVE – 03 80 26 39 49
a.sainteve@beaune.cci.fr – www.basecobourgogne.fr
II
L’actualité d e s Ch a m b r e s d e Co m m e r c e et d’In d u s t r i e d e Cô t e-d’Or

CCI formation Côte-d’Or/
Financement d’une formation :
les chefs d’entreprises aussi !
Pour un chef d’entreprise non salarié du commerce, de
l’industrie ou des services souhaitant suivre une formation,
une seule adresse pour la faire financer : l’Association de
Gestion du Financement de la Formation des Chefs d’Entreprises
(AGEFICE). Le chef d’entreprise est remboursé
de ses frais pédagogiques (HT) de formation et dispose de
800 euros maximum pour l’année. Peuvent accéder à cette
prise en charge les chefs d’entreprise (ou leurs conjoints
sous certaines conditions), travailleurs non salariés (TNS)
dont l’entreprise est uniquement immatriculée au Registre
du Commerce et des Sociétés, ainsi que certains chefs d’entreprises
en profession libérale (immatriculation à l’URSSAF
selon Code NAF).
en savoir plus
CCI Formation – 03 80 25 94 50.
Point Accueil AGEFICE – Mme PAILLARD – 03 80 25 94 50
m.paillard@beaune.cci.fr
Communiquer pour mieux
vendre
Pour une entreprise, il n’y a pas de progression sans développement
des ventes, et pas de performance commerciale sans communication.
La formation « Conseiller communication », proposée par CCI
Formation est destinée à former des professionnels compétents
pour intégrer agences de publicité, de communication, imprimeries,
agences d’événementiel, service de communication en entreprise.
Au programme : les stratégies de communication des entreprises,
le marketing, les activités commerciales, la négociation, les NTIC
(logiciels Flash, Illustrator, Photoshop…), le web, les techniques de
l’imprimerie. Cette formation repose sur un contrat de professionnalisation
d’un an en alternance (75 % du temps passé en entreprise),
signé avec l’entreprise, qui trouve là un avantage stratégique et financier.
Elle s’adresse aussi à des salariés déjà en poste qui souhaitent
développoer leurs compétences. CCI Formation assure également le
pré-recrutement des candidats et propose leur mise en relation avec
des entreprises. Début de la 3 e session en novembre 2009.
en savoir plus
Mélissa MERIDAN – 03 80 72 58 94 – melissa.meridan@escdijon.eu
Interviews / La formation : un atout certain pour l’entreprise
Isabelle Philippe, responsable des relations extérieures du
Domaine Bouchard Père et Fils et sa stagiaire Anne Lavirotte.
« Anne est en poste
depuis 3 ans dans
notre entreprise à
Beaune au service des
relations extérieures (le
service communication
est installé à Paris).
C’est sur sa demande
qu’elle effectue la
formation « Conseiller
en communication »
sur la base d’un CIF.
Chargée de l’accueil et de la prise en charge de la clientèle, elle est
amenée également à réaliser des montages presse. Son objectif est
de se former solidement dans un domaine d’activité différent dans
la perspective d’une évolution professionnelle. Nous la soutenons
dans sa démarche. »
Claire Lorichon responsable de communication à Groupama
Grand Est et sa stagiaire Stéphanie Albert.
« C’est la deuxième année
que nous recrutons une
stagiaire de CCI Formation.
Nous avons été très satisfaits
de la candidate que CCI
Formation nous avait
proposée l’an dernier, c’est
pourquoi nous avons engagé
Stéphanie, déjà en poste
chez nous depuis 3 ans après
son BTS, à suivre la formation Conseiller en communication. Il
s’agit pour elle de se perfectionner en relationnel et rédactionnel
et d’acquérir un vrai réflexe « com » au contact des formateurs de
CCI Formation, tous du métier. Avec cette formation, les stagiaires
sont très rapidement opérationnels et manifestent une curiosité
indispensable pour avancer et évoluer dans leurs pratiques. C’est
un atout certain pour l’entreprise ! »
À suivre
Formations anti-crise
CCI Formation propose de nouvelles formations à destination
des chefs d’entreprise et de leurs collaborateurs, en
adéquation avec les difficultés de la conjoncture. Courtes (de
2 à 4 jours) et opérationnelles, elles permettent d’accroître
ses performances dans des domaines variés :
• Manager en 2009 : mode d’emploi
• Négocier efficacement dans un contexte difficile
• Prospecter et fidéliser dans une conjoncture tendue
• Optimiser la gestion des approvisionnements et des stocks
• Négocier pour réduire ses coûts d’achat
• Analyser les risques fournisseurs
• Faire de l’innovation un moteur de croissance
• Prévenir et traiter les difficultés financières de son
entreprise
en savoir plus
Christine Fèvre – 03 80 25 94 57 – c.fevre@beaune.cci.fr
Anne-Lise Carton – 03 80 65 91 75 – anne-lise.carton@escdijon.eu
III
N° 18 Mai Juin 2009

CCI flashs / infos pratiques
Achat Côte-d’Or / Le e-commerce pour vendre plus
l’intention des commerçants et prestataires de services désireux d’en savoir
À plus pour mettre leurs produits en ligne, la CCI Dijon organise des ateliers
d’information « Tremplin e-commerce » dans le cadre d’Achat Côte d’or.
– 11 mai : les bases de la prise de vue numérique
– 18 mai : le référencement (bases, stratégies, optimisation, évaluation)
– 8 juin : le buzz marketing (être mieux vu sur internet)
– 15 juin : les bases de la retouche numérique
Ces ateliers se dérouleront de 9h30 à 12h, à l’espace numérique professionnel de
la CCI Dijon, place Jean Bouhey.
en savoir plus
Vincent Brochot – 03 80 65 92 65 – contactachatcotedor@dijon.cci.fr
Aéroport Dijon-Bourgogne /
Étude d’impact : l’heure du bilan
La mise à disposition au public de l’étude d’impact du Projet
Renaissance s’est tenue du 17 décembre 2008 au 30 janvier 2009
sur Dijon et 13 communes avoisinantes. Le bilan tiré par la CCI Dijon
confirme les orientations proposées. Sur 275 observations (dont
208 émanent d’acteurs du monde économique), 195 sont favorables
au projet. Enjeux prioritairement mentionnés : le développement
économique et touristique du territoire, l’implantation d’entreprises
nouvelles, l’attractivité et l’image de Dijon et de la Bourgogne. La
nécessité de lignes civiles à Dijon n’est plus à démontrer. Côté
aérogare, les travaux de réhabilitation sont prévus pour juillet (sous
réserve des autorisations administratives).
en savoir plus
Aéroport Dijon Bourgogne – 03 80 67 67 67 – www. dijon.aeroport.fr
Harmonuits / Dijon by night
Dans le prolongement des actions déjà menées sous
l’appellation Harmonuits, la CCI Dijon, ses partenaires, la
Ville de Dijon et l’UMIH Côte-d’Or, souhaitent mettre en
place la signature d’une charte « Pour la qualité de la vie
nocturne à Dijon ». Les établissements de nuit concernés
(bars, bars d’ambiance, discothèques, restaurants,
brasseries) s’engageront à respecter et à faire respecter par
leur clientèle un certain nombre d’obligations concernant les
nuisances nocturnes, la consommation d’alcool, la toxicomanie,
la sécurité routière et les discriminations. Une carte répertoriant
les établissements labellisés sortira prochainement. Tout pour
vivre pleinement Dijon la nuit.
en savoir plus
Nathalie Vozinski – 03 80 65 91 40 – n.vozinski@dijon.cci.fr
Côte-d’Or / Ambition économique
Patrick Laforêt, Président de la CCI Dijon, et Benoît de Charette, Président de la CCI
Beaune, accompagnés d’une dizaine de chefs d’entreprise, ont rencontré le député
et Président du Conseil Général de la Côte-d’Or, François Sauvadet. L’entretien a porté
sur les ambitions de développement économique du département, les projets d’appui
aux bassins économiques et les démarches de soutien à l’aménagement du territoire.
Parmi les principales préoccupations : l’ancrage des entreprises et des hommes
sur le territoire, la revitalisation du tissu économique (zones d’activités, urbanisme
commercial…), les effets immédiats de la LME (loi de modernisation de l’économie) sur
les entreprises françaises…
Club RECO /
Prévenir les difficultés
Autour d’une même table, en
petit comité, le 30 mars, le Club
des Entreprises du Châtillonnais
a réuni le Président du tribunal
de commerce, Alain Tapie, un
mandataire de justice, Jean-Joachim
Bissieux, un animateur économique
de la CCI, Gilles Durand, et 15 chefs
d’entreprise pour échanger, se
sensibiliser sur la conjoncture et les
moyens de faire face aux difficultés.
Le maître-mot de cette soirée :
anticiper, en étant bien informé !
Rappel, la cellule d’orientation en
cas de difficulté dans la relation
bancaire mise en place par les CCI
de Côte-d’Or est joignable sur n°
vert (voir ci-dessous). En toute
confidentialité, le chef d’entreprise
recevra auprès d’un correspondant
qualifié, conseils et orientation
adaptés à sa situation financière et
économique.
en savoir plus
N° vert (gratuit) : 0 800 805 021
Réseau Entreprises Côte-d’Or
Beaune : 03 80 26 39 39
Dijon : 03 80 65 92 50
R’MES /
Fédérer les acteurs
Réunir l’ensemble des acteurs, c’est
l’objectif de la journée du programme
régional d’accompagnement aux
entreprises de la sous-traitance R’MES
axe 2 (Développer son chiffre d’affaires).
Jeudi 28 mai (9h30-16h30), à la salle
polyvalente de Pouilly-en-Auxois, les
sous-traitants pourront rencontrer
des représentants des financiers, des
consultants et des responsables du
projet. Il s’agit bien de leur donner une
vision globale du programme R’MES,
de créer une dynamique régionale et
inter-départementale en amenant les
entreprises à intégrer une stratégie de
développement de partenariats entre
elles.
en savoir plus
Marie-Thérèse Seichon – 06 73 68 56 93
m.seichon@dijon.cci.fr
Anne Brazillier – 03 80 26 39 44
a.brazillier@beaune.cci.fr
IV
L’actualité d e s Ch a m b r e s d e Co m m e r c e et d’In d u s t r i e d e Cô t e-d’Or

Pour ceux qui savent
qu’on est plus efficace
quand on est bien informé.
GESTION DES FLUX
DES INFORMATIONS
CLAIRES ET RAPIDES
POUR MIEUX GÉRER
VOS FLUX FINANCIERS
La maîtrise des flux bancaires et financiers est capitale pour
une entreprise. C’est pourquoi les experts en région
des Banques Populaires vous proposent aujourd’hui des outils
qui optimisent la gestion des frais professionnels,
les échanges sécurisés dématérialisés,
la vente des produits à distance, l’organisation de la transmission
des ordres bancaires, la centralisation des recettes,
la gestion de la trésorerie
ou la simplification des règlements fournisseurs.
De quoi garder le contrôle.
www.braintrust.fr

Made in Côte-d’Or/ flashs
Dyn’Aéro /
Artenius PET Recycling /
N° 1 du recyclage
Concilier performance économique et
action pour l’environnement. Tel est le
pari remporté par Artenius PET Recycling,
dirigé par Frédéric Blanchard (Sainte-Marie-la-
Blanche – 03 80 26 58 70). Depuis dix ans, ce
spécialiste du recyclage, filiale de l’espagnol
Seda, n°1 européen du secteur, assure la
transformation des déchets ménagers de
bouteilles plastiques en granulés de résine
(PET) destinés, entre autres, à la fabrication
de nouvelles bouteilles (« de la bouteille à
la bouteille »). 17 millions d’euros investis
en 3 ans ont permis à l’entreprise en pleine
croissance d’augmenter sensiblement sa
capacité de production et de se doter d’une
seconde activité : l’injection de préformes,
Château de Pommard /
Dali s’invite
Après Napoléon, Dali. À partir du 25
avril et jusqu’au 15 novembre 2009, le
Château de Pommard (03 80 22 12 59 –
www.chateaudepommard.com), célèbre pour
première étape de la fabrication des bouteilles
plastiques, garantie par les normes sanitaires
les plus rigoureuses. 45 000 tonnes de
déchets pour 35 000 tonnes par an de granulés
réutilisables, y compris à des fins de contact
alimentaire. Résultat : un impact mesurable et
bénéfique pour l’environnement.
avoir reçu à maintes reprises l’Empereur,
accueille dans son magnifique écrin – plus
grand domaine privé de Bourgogne – 28
sculptures et gravures de la Fondation
Salvador Dali, couvrant la totalité du parcours
artistique du maître. Initiative du propriétaire
du château, Maurice Giraud rend l’hommage
d’un passionné à ce Génie visionnaire,
« fou du chocolat Lanvin », à l’occasion du
20 e anniversaire de sa disparition. En 2004,
alors qu’il vient de se rendre propriétaire du
Château de Pommard, il installe au centre de
la Cour du Château le monumental « Saint
Georges terrassant le Dragon ». Une double
jubilation pour les visiteurs qui auront
l’exceptionnelle occasion de goûter aux
émotions conjuguées de l’art et du vin dans ce
temple de la culture bourguignonne.
Chevalier du ciel
Sans nul doute, Dyn’Aéro (Darois –
03 80 35 60 62 – www.dynaero.com) a la
cote ! L’entreprise innovante de construction
aéronautique, fondée en 1992, ne se contente
pas d’appartenir à l’association Innov’Aéro,
Pôle d’excellence Rural en pleine expansion,
a désormais gravi l’échelon international.
Sa dernière conception, un avion baptisé
Surveyor 2500 a été en effet choisi pour
assurer une mission de surveillance lors du
sommet de l’OTAN en avril à Strasbourg. Un
événement qui représente une consécration
pour cette création aéronautique. Fruit du
partenariat entre Dyn’Aéro et EADS, Surveyor
2500 est un drône monomoteur qui se
distingue à la fois par sa légéreté (300 kg à
vide) et sa capacité de chargement (400 kg),
ce qui le rend particulièrement opérationnel.
D’une grande autonomie, il a déjà fait ses
preuves en juillet 2006 en soutien aux forces
de police pour la surveillance des quartiers
sensibles.
Synthèse Video /
La reine du 3D
Nominée finaliste des Imagina Awards !
Spécialisée en réalisation de simulations
vidéo en 3D, Synthèse Video (Dijon,
03 80 73 41 58 – www.synthesevideo.com)
acquiert désormais une reconnaissance européenne,
catégorie secteur industriel. Challenge
relevé : reproduire à l’aide de technologies
de pointe ce qui se passe à l’intérieur d’un
concasseur de pierres, pour le leader mondial
des machines de concasseurs : Metso
Nouvelle Zélande. Depuis 20 ans, l’équipe de
professionnels de Synthèse Video explicite,
scénarise les process de fabrication dans
les secteurs les plus variés, y compris des
concepts théoriques. Idéal dans le cadre d’un
lancement de produit, d’une aide à la vente
pour les commerciaux ou pour pré-visualiser
une future réalisation... Leur philosophie :
offrir un voyage en toute liberté au cœur du
produit. Magique et convaincant !
15
N° 18 Mai Juin 2009

Entreprendre en Côte-d’Or / flashs
Baum’Plantes / Un jardin extraordinaire
Baulme-la-Roche, le jardin de Claude Soutenet vaut le détour. Dans un cadre préservé, il abrite une trentaine de
À variétés de plantes dont le maître des lieux livre les secrets aux visiteurs. Voyage au pays de spécimens aux noms
familiers, mais dont notre époque a oublié souvent les multiples vertus médicinales, culinaires ou cosmétiques :
thym, romarin, menthe, mélisse, vigne rouge… De juin à septembre, Claude Soutenet, en passionné, cultive et
récolte ses « simples » qu’il commercialise soit telles quelles, après séchage, auprès des particuliers et laboratoires
pharmaceutiques, soit après transformation, sous forme de produits divers aux qualités thérapeutiques, odorantes
et gustatives : tisanes, sirops, gelées, hydrolats… Un retour aux sources bienfaisant et apaisant.
en savoir plus
Baum’Plantes (participant de l’opération Entrez dans l’entreprise 2009, organise le 21 juin une journée « portes ouvertes du
printemps bis » avec visite guidée, marché, animations…) – Baulme-La-Roche – 06 01 96 14 86 – baumplantes.neuf.fr
DPC / L’Humain, une valeur capitale
Deuxième vie au service des
entreprises et de leurs salariés
pour Jean-Paul Delziani ! Après une
riche expérience de consultant dans le
domaine de l’insertion professionnelle,
cet entrepreneur passionné conjugue
ses compétences en psychologie et en
gestion des ressources humaines en
créant Delziani Psychologue Conseil.
Il œuvre pour optimiser le « capital »
humain, en particulier au niveau du
management, pour plus de motivation et d’efficience de la part des
salariés. Il offre aussi une aide spécifique aux travailleurs handicapés
en vue de leur réelle intégration dans l’entreprise à des postes
correspondant au mieux à leurs aptitudes. Expertise et conseils
qu’il dispense avec authenticité, sans se départir de son éthique : la
transparence, l’écoute, au cœur de l’humain.
en savoir plus
Delziani psychologue Conseil – 3 rue Henri Baudot – 21 000 Dijon
06 64 98 65 35 ou 03 80 38 20 95
MEIRS / Le talent en héritage
La réussite d’une entreprise, c’est une
affaire d’hommes et de talents. Celle
de MEIRS (Mécanique Étude Innovation
Réparation Soudure) repose sur une
transmission réussie. Stéphane Lopata
le cédant (qui demeure consultant au
sein de l’entreprise), Vincent Stenger,
repreneur depuis 2008, assurent en
toute intelligence à leurs clients (Groupe Vallourec, Salzgitter…) une
continuité dans la qualité et l’excellence technique. MEIRS – participant
de l’opération Entrez dans l’entreprise 2009 et bénéficiaire du dispositif
Alizé – est la référence du Montbardois pour la rénovation de pièces
d’usure à fortes contraintes, difficiles à traiter, et de réalisation de
« défauts calibrés » de très petites dimensions. C’est aussi la recherche
constante de l’amélioration des procédés par l’étude et l’innovation : un
prototype d’outillage soutenu par OSEO vient d’être breveté, destiné à
améliorer la sécurité et l’efficacité sur les lignes de laminage.
en savoir plus
MEIRS – route de Semur-en-Auxois – 21 500 Crépand – 03 80 89 40 33
Le Koki / Jamais deux (restaurants) sans trois !
Beaune et le Japon une grande histoire
d’amour grâce à Laurent Peugeot ! Le jeune
chef étoilé du Charlemagne, fidèle à la « patte »
culinaire qui l’a fait connaître, n’en finit pas de
nous surprendre. Après le Sushi Kai ouvert il y
a 4 ans, le Koki, sa 3 e création, conjugue avec
bonheur gastronomie, originalité et exotisme.
La recette est infaillible : un jeune chef de
en savoir plus
Le Koki – 10 place Ziem – 21200 Beaune – 03 80 24 06 61
talent aux fourneaux (Alexandre Bellini, formé
à Lameloise), les meilleurs vins des différents
domaines de la région et un concept ludique et
dépaysant qui reprend le concept des bars à sushi
japonais : des sièges hauts autour du bar doté
d’un tapis roulant (le kaiten) et des assiettes qui
« tournent » ! Une nouvelle invitation au voyage
qui ne se refuse pas !
16
Mag a z i n e é c o n o m i q u e d e s Ch a m b r e s d e Co m m e r c e et d’In d u s t r i e d e Cô t e-d’Or

Entreprendre en Côte-d’Or/
Internet – Réseaux sociaux
Bourgogne-Ecobiz : un réseau
de 1 800 professionnels
Photo DR
Seul, un c h e f d’entreprise est en d a n g e r. Plus particulièrement d a n s
u n e p é r i o d e de crise é c o n o m i q u e c o m m e celle q u e le m o n d e entier
c o n n a î t aujourd’h u i. C’est précisément parce q u’elle f av o r i s e les échanges
p r o f e s s i o n n e l s q u e Bo u r g o g n e-Ec o b i z, e-c o m m u n a u t é dédiée aux acteurs
é c o n o m i q u e s de la Cô t e-d’Or, est en p l e i n e croissance.
Plateforme collaborative pour les commerçants, les industriels et les prestataires de services,
Bourgogne-Ecobiz s’appuie sur le numérique, mais aussi sur de véritables rencontres.
«En période de crise, on peut avoir
tendance à se recroqueviller sur soimême
», affirme Jérôme Richard,
dirigeant de l’agence de voyage
réceptive www.viabourgogne.com et de
Réseau-CONCEPT, société de conseil et de
prestation de service sur internet. Dans un
contexte économique difficile, l’autarcie est
effectivement un risque, un piège qui guette
les chefs d’entreprise. Le comportement ad
hoc dans une période trouble consiste, au
contraire, à resserrer les liens, à éviter tout
isolement. En somme, à activer ses réseaux.
Dans cet esprit, Bourgogne-Ecobiz, née en
2006 et dédiée aux acteurs économiques de
la Côte-d’Or, est un excellent outil. « Avec
1 800 adhérents, Ecobiz est aujourd’hui en
pleine croissance. Ce n’est pas un hasard.
Qui dit réseau dit, en effet, opportunité de
créer de nouveaux business. On voit ainsi
qu’en période de crise, les chefs d’entreprise
sont conscients de la nécessité de s’impliquer
dans un réseau professionnel », commente
Stéphanie Vassard, chef de projet Ecobiz
pour la CCI Dijon. Plateforme collaborative
conçue pour les commerçants, les
industriels et les prestataires de services,
Bourgogne-Ecobiz – outil internet sécurisé
et gratuit – offre de multiples avantages aux
entreprises adhérentes : accéder à une information
utile en temps réel, actualiser en
permanence ses connaissances, bénéficier
des savoir-faire d’autrui, partager des expériences
à distance… Philippe Bonmarchand,
délégué au développement durable pour
le groupe La Poste en Bourgogne et adhérent
de l’e-communauté « Managers de
l’environnement », acquiesce : « Ecobiz
est extrêmement pratique. Avec un certain
nombre d’entreprises, nous avons constitué
une sous-communauté dédiée à la mobilité
domicile-travail de nos salariés. Sans nous
déplacer, nous pouvons échanger des informations.
Dans une période difficile comme
celle que nous connaissons, il faut aller plus
vite que l’environnement dans lequel on
évolue. Il faut être imaginatif, s’adapter,
anticiper, se remettre en question. Le travail
en commun réalisé grâce à Ecobiz facilite
tout cela. »
17
N° 18 Mai Juin 2009
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Entreprendre en Côte-d’Or/ Internet – Réseaux sociaux
Pour profiter de Bourgogne-Ecobiz, il faut être actif
Le mot e-communauté est lâché. Nous sommes ici au
cœur de Bourgogne-Ecobiz. Les neuf e-communautés
thématiques de cette plateforme collaborative – qui
seront bientôt au nombre de douze – permettent, en
effet, aux adhérents de ne pas rester passifs mais, au
contraire, d’être actifs via différents services : annuaire,
agenda, fiches méthodologiques, forum de questions et
réponses, petites annonces. Experte de la communauté
« Performance industrielle », Catherine Defreville, qui
travaille pour le Centre technique des industries de la
mécanique (CETIM), souligne qu’en ces temps incertains
« les prestations offertes par les e-communautés de
Bourgogne-Ecobiz sont vraiment perçues par de nombreuses
entreprises comme des outils à ne pas négliger », mais
elle regrette toutefois que « ces entreprises ne profitent
pas encore assez du forum pour poser des questions ».
Animées par un modérateur, ces e-communautés
possèdent un réseau d’une quarantaine d’experts au
savoir-faire reconnu et qui s’engage, en effet, à répondre
aux questions et problématiques diverses rencontrées
par les chefs d’entreprises adhérents. L’une des dernières
communautés Vignes et Vins, créée en octobre 2008,
Jeudi 4 juin 2009, à ne pas rater
2 e forum Bourgogne-Ecobiz :
inscrivez-vous vite !
Le 4 juin, dans les locaux de la CCI Dijon,
Bourgogne-Ecobiz tiendra son second forum pour
présenter l’intérêt de sa plateforme aux entreprises.
Côté temps fort, il y aura la création de trois nouvelles
e-communautés : École du Dirigeant, RECO et
Ressources Humaines. Treize conférences et ateliers
permettront non seulement de s’informer sur des
sujets d’actualité mais aussi de développer son carnet
d’adresses professionnelles (300 entreprises l’année
dernière sur le forum 2008). Sans compter un « Café
Ecobiz » qui sera également au programme pour
aborder diverses problématiques. Côté originalité,
il faudra compter avec la conférence-spectacle
de l’illusionniste Matthieu Sinclair. Une animation
à mi-chemin entre le spectacle ludique et l’initiation
pédagogique centrée sur le thème de la relation à
l’autre que l’intéressé présente en ces termes : « La
psycho-illusion et les effets magiques nous apprennent
beaucoup sur les mécanismes de communication et les
réflexes mentaux. Par une approche décalée, à la fois
mystérieuse et ludique, je cherche à attiser la curiosité et
frapper l’imaginaire de mon auditoire… Cela permet de
retenir des principes importants plus facilement qu’au
cours d’une présentation magistrale plus classique. »
En s av o i r p l u s :
www.bourgogne-ecobiz.fr – 03 80 65 91 53
Bourgogne-Ecobiz
Les e-communautés
Communautés en ligne :
– Vie économique locale
– Performance industrielle
– TIC
– Tourisme
– École du Créateur
– Vitagora
– Managers de l’environnement
– Vignes et vins
– Projet Renaissance
Communautés en préparation :
– Ressources Humaines
– École du Dirigeant
– RECO
pilotée par Soumia Mojtahid de la CCI Beaune, fédère
déjà plus d’une centaine de professionnels qui échangent
et s’informent sur l’actualité de la filière en particulier au
niveau réglementaire. Selon Jérôme Richard, ce manque
d’audace sur le forum de Bourgogne-Ecobiz est culturel :
« En Europe, on a malheureusement tendance à penser
qu’il faut conserver son savoir pour soi-même. On estime
qu’on sera beaucoup plus compétitif en restant secret. En
Amérique du Nord, c’est l’inverse. Là-bas, on pense qu’on
a tout à gagner à enrichir l’autre. » De son côté, en tant
qu’animateur de la communauté TIC, Grégory Maubon
œuvre précisément à favoriser cette confiance entre
chefs d’entreprise afin que chacun puisse développer
son propre business. D’où l’organisation d’ateliers
sur le e-commerce ou encore sur la nécessité ou non
pour un entrepreneur de faire partie d’autres réseaux
tels que Facebook ou Viadeo. « Pour un réseau comme
Ecobiz, la rencontre physique est très importante. Quand
les gens se connaissent, ils ont plus de facilité à échanger
sur notre plateforme collaborative. C’est le mariage
entre l’activité virtuelle et la rencontre physique qui
permet finalement aux chefs d’entreprise de se fédérer »,
explique-t-il. Autrement dit, pour renforcer la visibilité de
son entreprise et mettre en valeur son expertise et ses
compétences, tout dirigeant doit apprendre à aller vers
l’autre. Surtout en période de crise.
en savoir plus
Ecobiz – Stéphanie Vassard – 03 80 65 92 54
www.bourgogne-Ecobiz.fr
18
Mag a z i n e é c o n o m i q u e d e s Ch a m b r e s d e Co m m e r c e et d’In d u s t r i e d e Cô t e-d’Or

Entreprendre en Côte-d’Or/ énergie
SBM se développe à l’Est
Malgré la crise é c o n o m i q u e q u i frappe s o n
secteur d’activité, SBM, spécialisée d a n s le
chauffage c é r a m i q u e à gaz, a décidé de
renforcer s o n développement c o m m e r c i a l.
No ta m m e n t d a n s les pays de la CEI a i n s i q u e
d a n s les pays baltes.
Entreprise créée à la Libération par la famille
Sobole, la Société Bourguignonne de Mécanique
(SBM) s’est rapidement dirigée vers ce qui est
aujourd’hui encore sa spécialité : le chauffage
céramique à gaz. Une technique de chauffage par
rayonnement. « La chaleur est dirigée là où elle est utile,
généralement vers le sol. Dans un bâtiment de grand
volume, cela permet de ne pas surchauffer les parties
hautes. On peut ainsi économiser jusqu’à 40 % d’énergie
», explique Gérard Auvergne, président du directoire
de SBM depuis 2004. Premier dirigeant de l’entreprise
étranger à la famille Sobole, celui-ci fait néanmoins
partie de la « grande famille SBM » puisqu’il a intégré
la société au début des années 1980. À une époque où
SBM venait tout juste de se tourner vers l’international.
Une initiative qui lui permet aujourd’hui de réaliser plus
de 65 % de son chiffre d’affaires – 7 millions d’euros en
2008 – à l’export dans pas moins de 65 pays répartis sur
les cinq continents. « 90 % des produits que nous commercialisons
dans le monde sont fabriqués ici », précise
toutefois Gérard Auvergne. Ici, c’est à Clénay, un petit
village du Val de Norge situé à 12 km de Dijon. « Nous
avons eu des filiales à l’étranger, jusqu’aux États-Unis,
mais nous les avons fermées afin de ne pas dédoubler nos
coûts fixes. Depuis Clénay, notre stratégie commerciale
est celle d’une « cavalerie légère ». Ce site unique, très
facile d’accès à tous les modes de transport, nous permet
d’être très réactifs, de nous adapter à la fluctuation d’un
marché mondialisé », explique Gérard Auvergne.
« Notre « relooking global » a amélioré l’image de marque de l’entreprise
sur ses marchés », affirme Gérard Auvergne, président du directoire de SBM.
Bientôt en Chine et en Inde
Depuis 2004, SBM, dont 60 % de l’activité concerne
le chauffage des bâtiments industriels et tertiaires tels
que les usines, les entrepôts, les gymnases, mais aussi
les églises comme la Basilique de Lourdes, a entrepris
une vaste opération de « relooking global », dixit Gérard
Auvergne : « SBM a toujours joui d’une réputation
de qualité, de sérieux, mais son image était devenue
quelque peu poussiéreuse. Pour remédier à cela, nous
avons décidé de retravailler notre logo et nos supports de
communication. Puis nous avons déconstruit et reconstruit
nos locaux sur le même site afin de moderniser notre outil
de production. »
Malgré la crise qui perturbe son secteur d’activité, SBM
a décidé de poursuivre ses efforts commerciaux, voire
même de les accélérer. Récemment, la société a ainsi
intégré en son sein une personne d’origine russe pour
mieux se développer dans les pays de la CEI * ainsi
que dans les pays baltes. « Il s’agit d’une étape majeure
dans notre développement commercial, mais il ne s’agit
que d’une étape. D’ici cinq ans, il nous faudra aller au
bout de cette logique commerciale en nous dirigeant
avec méthode vers la Chine et l’Inde », anticipe Gérard
Auvergne. Lequel, à plus long terme, désire que SBM
puisse commercialiser des produits complémentaires à
son cœur de métier, notamment dans le domaine des
énergies renouvelables.
* La CEI (Communauté des États Indépendants) rassemble
12 des 15 républiques de l’ex-URSS.
L’intégration récente de machines à commande numérique
a augmenté la réactivité de l’unité de production de SBM.
en savoir plus
SBM – 3 Cottages De La Norge – 21490 Clénay
03 80 76 74 50 – www.sbm.fr
19
N° 18 Mai Juin 2009

Exposition
Salvador Dali
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du 11 avril au 30 septembre
2009
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Passion d’entrepreneur/ Éric Bornert
Notre cousin à tous
GBAE la holding, Em b a g Bourgogne, LME (La Maison de l’emballage), la Caisserie n°1,
Vect’œ u r et Vectoplast. Éric Bornert a b ât i son e m p i r e autour d’une passion, le vin. C’est
cette m ê m e passion qui l’incite à endosser l’habit. Un habit particulier puisqu’il s’agit de
celui « d’heurleur », au sein de la Cousinerie de Bourgogne, une confrérie vineuse qui
c o m p t e aujourd’hui dans le m o n d e quelque 6 000 m e m b r e s dont les « cousins » célèbres :
Jean-François La m o u r, Luc Alphand, Michel Pl at i n i, Claude Saraute, Michèle Alliot‐Marie,
Jackson Richardson, Laura Flessel… Alain Bernard, le nouveau c h a m p i o n du m o n d e du
100 m nage libre devrait présider la prochaine Cousinerie.
Quelle est cette mystérieuse
confrérie à laquelle vous appartenez
Éric Bornert : Au Moyen-Âge, les hauts personnages
avaient l’habitude de donner du « mon cousin » aux
hôtes qu’ils voulaient honorer. La Cousinerie est née
il y a 50 ans, à Savigny-lès-Beaune, dans le but de
promouvoir les vins de la région – qui, à l’époque,
avaient du mal à se vendre – et d’honorer les amateurs
de Bourgogne.
Entre le travail et les soirées à
la Cousinerie, vous ne sortez donc jamais de l’univers
du vin
E. B. : Avec la natation, j’ai un autre hobby. J’ai été
cinq fois champion de Bourgogne mais, après les
championnats de France l’année dernière, j’ai arrêté,
à cause d’une tendinite au bras droit. J’espère bien
reprendre mais, en attendant, je prends du poids !
Car c’est vrai que je suis un amoureux du vin. Pour
moi, le vin c’est la terre, avec toutes ses valeurs,
mais c’est aussi la culture et l’échange. Les soirées
de la Cousinerie sont avant tout des moments festifs,
où viennent des médecins, des viticulteurs, des
Bio-express
Aujourd’hui m a r i é à une viticultrice de Chorey-lès-
Beaune, Éric Bornert est à la tête de six sociétés,
qui comptent au total 65 salariés, pour 15 millions
d’euros de chiffre d’affaires
1967 : naissance à Molsheim, le 22 m a r s
1985 : brevet de technicien agricole option
viticulture-œnologie
1987 : BTS (élaboration et commercialisation des
vins et spiritueux)
1992 : crée Em b a g Bourgogne avec, pour associé,
Antoine Gassert
1995 : crée la Caisserie Nu m é r o Un
1999 : constitution de la holding GBAE
2004 : crée le laboratoire Vect’œ u r, LME et
rachète Vectoplast
électriciens, des chefs d’entreprise, bref des personnes
aux profils différents. Mais nous oublions tous
notre profession pour devenir vraiment cousins.
J’aime beaucoup ! On rigole. Si on peut apporter
ça, par les temps qui courent, c’est important. Pour
l’anecdote, avec ma femme, nous avons un terrain à
Savigny-lès-Beaune. Nous avons décidé d’en faire une
jachère fleurie. Nous mettrons une pancarte, indiquant
« cueillette autorisée, avec parcimonie, pour
les enfants, les Cousins et Cousines de Bourgogne ».
Pour faire sourire les passants. Nous nous battons
contre la morosité !
Comme « heurleur », quel est
précisément votre rôle
E. B. : Lorsqu’une personne est intronisée, j’ai pour
mission de la présenter en quelques mots. Le maître
mot c’est l’humour. Parallèlement, je dirige la commission
de travail dédiée à la communication. Nous avons
monté un site internet que nous voulons maintenant
remettre au goût du jour pour apporter notre pierre à
l’édifice de l’œnotourisme. Car les cousins viennent de
partout : Japon, États-Unis, Angleterre, Belgique…
Que vous apporte la Cousinerie
dans la vie de tous les jours
E. B. : Du recul. Il n’y a pas que le boulot et les soucis
dans la vie ! Les valeurs humaines sont extrêmement
importantes. Dans l’entreprise Embag, très vite, nous
avons mis en place un plan épargne et une prime
d’intéressement. Il faut dire que nos salariés partagent
nos soucis, qu’ils nous préservent aussi parfois.
Je suis loin de ces patrons qui se prennent des millions
d’euros comme parachute doré ! En ce moment,
avec la crise, j’ai baissé mon salaire. Il faut montrer
l’exemple. Et essayer d’apporter de la bonne humeur,
même si ce n’est pas facile tous les jours.
en savoir plus
03 80 21 53 34 – www.confrerie-cousineriedebourgogne.com
21
N° 18 Mai Juin 2009

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Dans l’air du temps/ insertion
Une année charnière pour
l’emploi des handicapés
La moitié des entreprises b o u r g u i g n o n n e s n e respecte pas la l o i q u i les o b l i g e à recruter 6 % de p e r s o n n e s
handicapées. Po u r ta n t, t o u t devrait les y inciter : le renforcement des pénalités dès 2010 et les avantages
q u’offrent les différentes o p t i o n s d’e m b a u c h e possibles.
«Un actif sur deux sera confronté
à une situation de handicap,
notamment avec l’allongement
de la vie professionnelle », indique
Lahouari Merabti, le délégué de l’Agefiph en
Bourgogne (Association nationale pour la
gestion du fonds d’insertion professionnelle
des handicapés). Aujourd’hui, déjà, les travailleurs
handicapés représentent 8 % des
demandeurs d’emploi, soit 1 656 personnes
en Côte-d’Or. Or, battons en brèche les
idées reçues : neuf embauches sur dix ne
nécessitent aucun aménagement de poste
et « 93 % des employeurs qui ont recruté une
personne handicapée se disent satisfaits »,
souligne Lahouari Merabti, qui fait référence
à l’enquête Louis Harris réalisée en 2005.
En Bourgogne, seulement la moitié des
Témoignage
Vu des côtés des entreprises
À Dijon, une entreprise a pris le
problème à bras le corps : la Caisse
d’Épargne Bourgogne-Franche
Comté. Onze personnes handicapées
ont été recrutées en contrat de
professionnalisation par cette banque,
dans le cadre d’un programme de
formation monté spécifiquement pour
ce public avec l’université. Outre ces
démarches volontaires, pour aider les
entreprises à monter en puissance,
le MEDEF opère des diagnostics
personnalisés, dans une centaine
d’établissements chaque année en
Côte-d’Or et dans l’Yonne. Il leur établit
des préconisations précises, utiles
pour se mettre en conformité avec la
loi. En juin dernier, le syndicat patronal
a même créé un club entreprise et
handicap, en partenariat avec l’Agefiph,
qui sert de lieu de ressource.
entreprises de plus de 20 salariés respectent
la loi, qui leur impose d’employer au moins
6 % de personnes handicapées, faute de
quoi elles doivent payer une contribution
à l’Agefiph. « 50 % des entreprises ne
remplissent pas leurs obligations et 25 %
n’ont aucun travailleur handicapé, précise
Lahouari Merabti. Or, d’ici à 2010, si elles ne
font rien, elles seront fortement pénalisées. »
En Bourgogne, 1 281 établissements sur
les 2 464 effectivement assujettis, paient
une contribution à l’Agefiph, ce qui représente…
9,9 millions d’euros. Actuellement,
le montant des pénalités sont pour elles de
400 à 600 fois le montant du SMIC horaire
multiplié par le nombre de personnes
handicapées non embauchées. Il s’élèvera à
1 500 fois le montant du SMIC horaire pour
les entreprises qui n’engageraient aucune
démarche avant 2010. « Cela représentera
le salaire d’une personne au SMIC », traduit
Lahouari Merabti. Les entreprises ont pourtant
le choix dans les solutions à mettre en
œuvre. Outre l’embauche classique de personnes
entrant dans le périmètre de la loi
(qui s’assortit d’aides versées par l’Agefiph,
renforcées depuis janvier, pour faire face
à la crise), elles peuvent recruter des
personnes handicapées via l’intérim. Elles
peuvent également accueillir des stagiaires
handicapés dans le cadre de la formation
professionnelle ou encore recourir à la
sous-traitance, par exemple avec des ESAT
(établissements et services d’aide par le
travail), dont la plupart (12) se sont réunis,
en Côte-d’Or et en Saône-et-Loire, en un GIE
baptisé « Les Ateliers de Bourgogne ».
Fait étonnant que relève Sylvain Vacheresse,
le directeur de Cap Emploi-GIPE 21 (réseau
spécialisé pour l’insertion professionnelle
des personnes handicapées en milieu ordinaire
de travail) : « C’est dans les entreprises
de moins de 20 salariés que l’emploi des
personnes handicapées progresse le plus vite,
alors qu’elles ne sont pas concernées par la
loi. » Exemple en Côte-d’Or : elles recrutent
60 à 70 % des personnes qui sont passées
par Cap Emploi 21.
en savoir plus
www.agefiph.fr
23
N° 18 Mai Juin 2009

L’éco des territoires/
Financement
L’Europe s’engage
en Bourgogne
De 2007 à 2013, l’Un i o n européenne aura versé pas m o i n s de 600 millions d’e u r o s de
s u b v e n t i o n s à la r é g i o n Bo u r g o g n e. Un f i n a n c e m e n t essentiellement destiné à améliorer sa
compétitivité d a n s les d o m a i n e s de l’i n n o vat i o n et de la r e c h e r c h e, de l’e m p l o i, m a i s aussi du
développement durable.
L’engagement européen en Bourgogne est important.
Pour la période 2007–2013, les subventions de
l’Union européenne vont ainsi s’élever à près de 600
millions d’euros. Depuis 1994, date de la naissance
de cette politique européenne en faveur des régions du
Vieux Continent, c’est plus d’un milliard d’euros qui aura
ainsi été versé à la région Bourgogne (lire encadré). Sur
le terrain, le grand responsable de ces programmes européens
en Bourgogne n’est autre que le Préfet de région.
Dans cette tâche, Christian de Lavernée est assisté par le
Secrétariat général pour les affaires régionales (SGAR).
« Après le dépôt d’un projet par son futur bénéficiaire, s’engage
une phase technique avec instruction administrative
et financière du projet qui consiste à examiner s’il répond
à tous les critères de sélection. Ensuite, intervient la phase
d’approbation, puis le financement », explique Guillaume
Farny, représentant du SGAR.
Pour la période 2007–2013, le SGAR aura pour mission,
en partenariat avec le Conseil régional, de décliner en
Bourgogne les nouvelles priorités de l’Union européenne.
L’accent devra ainsi être mis sur l’amélioration
de la compétitivité. L’Europe s’est, en effet, fixée
pour objectif de devenir d’ici 2010 « l’économie de la
connaissance la plus compétitive et la plus dynamique
du monde, capable d’une croissance économique durable
accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative
de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale ».
Pour atteindre cet objectif, l’Union européenne a décidé
de concentrer ses aides sur l’innovation et la recherche,
l’emploi, mais aussi le développement durable. C’est la
raison pour laquelle l’enveloppe allouée à la Bourgogne
pour la période 2007–2013 se décompose en trois
programmes : le Fonds Européen de Développement
Régional (FEDER) qui soutient des projets portant sur la
recherche, l’innovation, les infrastructures, les questions
environnementales ou encore la prévention des risques ;
le Fonds Social Européen (FSE) pour l’emploi, la formation,
l’insertion et la lutte contre les discriminations ;
le Fonds Européen Agricole pour le Développement
Rural (FEADER) pour la compétitivité des entreprises
agricoles, la préservation de l’environnement et le
développement des territoires ruraux.
Image de synthèse de l’église de Cluny, telle qu’elle était au xix e siècle. Un projet sur les hautes technologies financé grâce à
l’Union européenne.
Photo : Arts et Métiers ParisTech Cluny / On-Situ.
25
N° 18 Mai Juin 2009

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L’éco des territoires/ financement
Des programmes accessibles à tous
Conformément aux orientations stratégiques communautaires,
trois objectifs prioritaires ont été donnés au
FEDER, en Bourgogne, d’ici 2013 : stimuler l’innovation,
notamment le soutien aux pôles de compétitivité et aux
filières clés porteuses d’emplois ; valoriser le patrimoine
environnemental avec pour priorité le développement
des énergies renouvelables, préserver la biodiversité et
la ressource en eau ; accompagner le développement et
l’attractivité des territoires par un renforcement de l’accès
aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Dans un passé récent, l’Union européenne
a par exemple financé à hauteur de 950 000 euros, soit
47,5 %, le projet Gunzo. Un projet de recherche sur les
hautes technologies numériques dont l’objectif consistait
à comprendre et à vulgariser pour le grand public un
millénaire d’histoire à Cluny. Christian Père, maître de
conférences au centre Arts et Métiers ParisTech de Cluny,
raconte : « Il s’agissait d’un projet novateur puisqu’il
consistait à mettre les nouvelles technologies de l’image
au service du patrimoine et du tourisme en Bourgogne.
Grâce à Gunzo, nous avons désormais la possibilité de
restituer en images virtuelles des sites au passé glorieux,
mais disparus, tels que Cluny. » Toujours dans le cadre
du FEDER, mais dans le secteur industriel cette fois-ci,
l’Union européenne a également soutenu financièrement
le projet « filage des matériaux à 1 200 °C », développé par
un ensemble de partenaires industriels et universitaires
dont l’Université de Bourgogne dans le cadre du Pôle
Nucléaire de Bourgogne. Un programme qui a pour
objectif de simuler le procédé de fabrication des tubes
sans soudure. Une technologie employée pour la fabrication
de tubes dans le secteur de la chimie, du pétrole
En chiffres
De l’emploi à l’énergie
La Région Bourgogne bénéficie du soutien financier
de l’Europe pour le développement de son territoire
depuis 1994. Parmi les multiples projets ainsi
financés, les suivants sont emblématiques de
l’engagement de l’Europe en Bourgogne :
• 50 000 demandeurs d’emploi et 16 000 salariés
ont été formés avec le soutien du FSE ;
• plus de 4 000 emplois ont été créés dans les
entreprises grâce au soutien du FEDER ;
• la création d’un réseau haut débit pour la Nièvre a
permis l’accès de 312 communes à internet ;
• 2 725 PME bourguignonnes ont été soutenues
pour leurs investissements dans l’innovation et
l’amélioration de leur compétitivité ;
• 25 chaudières bois collectives ont été créées pour
améliorer la performance énergétique.
En pratique
Suis-je concerné
Quel dispositif d’aide pour réaliser votre projet
Quel fonds européen solliciter : FEDER, FSE Si
vous souhaitez connaître le dispositif d’aide qui
concerne le financement de votre projet, recherchez
à quel domaine d’activité votre projet se rapporte
parmi les thèmes suivants :
• Innovation
• Recherche-développement
• Développement des entreprises
• TIC et Transport
• Environnement et développement durable
• Emploi / formation et insertion professionnelle
• Culture et tourisme
• Agriculture
• Forêt
• Développement rural
• Égalité des chances
et de l’énergie nucléaire. Ce processus de déformation
à chaud est unique en France à plus d’un titre : il fait
intervenir des aciers spéciaux (super-alliage) ; il nécessite
des températures élevées (1 200 degrés) ; le lubrifiant
utilisé pour le processus industriel est du verre, du fait de
sa résistance aux hautes températures et de sa viscosité.
Selon Roland Oltra de l’Université de Bourgogne, « ce
modèle de simulation réduira les coûts de fabrication et
améliorera la qualité des productions afin de répondre
aux cahiers des charges de plus en plus contraignants des
entreprises du secteurs de l’énergie qui utilisent les produits
tubulaires en acier super alliage ». Enfin, le Fonds Social
Européen (FSE) visera également, lui aussi, plusieurs
objectifs d’ici 2013 en Bourgogne : augmenter le taux
d’emploi des seniors, diminuer le chômage des jeunes,
supprimer les écarts de rémunération entre les femmes
et les hommes, augmenter le taux d’accès à la formation
tout au long de la vie. Au sujet de ces différents programmes
européens, le représentant du SGAR Guillaume
Farny tient à préciser : « En Bourgogne, tout le monde
peut bénéficier de ces fonds. Ils concernent, en effet, tous
ceux qui ont un projet, quel que soit leur statut (privé,
public, PME, agriculteur...). Ce qui compte, c’est le projet,
sa qualité, sa pertinence au regard des priorités définies
dans les programmes européens de la région, plus que
la personne ou la structure qui le porte ».
en savoir plus
SGAR – Département Europe – 03 80 44 67 83
www.europe-bourgogne.fr
27
N° 18 Mai Juin 2009

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Vu ailleurs/ Les PME allemandes et la crise
Remèdes « made in Germany »
La crise est m o n d i a l e, m a i s n e va pas forcément frapper p a r t o u t avec le m ê m e i m p a c t.
L’Allemagne, avec ses records à l’e x p o r t, fait figure de meilleure élève de l’Eu r o p e. Co n f r o n t é e
à la crise, elle fait preuve d’originalité d a n s le paysage é c o n o m i q u e m o n d i a l. Un e p h i l o s o p h i e
de l’entreprise et des remèdes, à importer, si b e s o i n.
Le « miracle » économique allemand tient en
grande partie à ses PME, « colonne vertébrale de
l’économie », selon le président de la Bundesbank.
On compte près de 11600 entreprises de 250
à 1000 salariés (contre 4000 en France), dont 18 %
exportent, contre seulement 4 % en France. Mais les
différences ne s’arrêtent pas là. La PME française est le
plus souvent de petite taille, appartenant à un groupe et
travaillant essentiellement sur le marché de la consommation
nationale ou régionale. Les PME allemandes,
qui constituent le « Mittelstand », sont en général des
entreprises de dimensions plus importantes, indépendantes
car à capitaux familiaux. Spécialisées dans
les biens d’équipement, elles travaillent en « B to B ».
Tournées vers les marchés extérieurs, elles ont fait de
l’Allemagne la première puissance exportatrice mondiale.
Le Mittelstand outre-Rhin : un modèle entrepreunarial
par excellence qui a fait ses preuves. Sortie vainqueur
du challenge économique de la réunification dans les
années 1990, l’Allemagne se sortira-t-elle aussi bien de
la crise actuelle
« La situation des PME allemandes est paradoxale »,
analyse Jean-Guillaume Ditter, professeur de management
et entrepreunariat, spécialisé dans les questions
européennes à l’ESC Dijon : « Fortement exportatrices,
il est inévitable que pèse sur elles le ralentissement du
marché mondial. À pondérer toutefois par le fait que
beaucoup d’entre elles occupant des « niches » voire des
« micro-niches », ne sont pas soumises à concurrence
ou dominent à ce point le marché qu’elles se trouvent
parfois en situation de quasi-monopole. » De plus, le
resserrement du crédit bancaire, très prégnant en
Allemagne, affecte particulièrement les PME qui, en
raison de leur indépendance, ont des capacités de
financement limitées. Tout, apparemment, pour subir
la crise de plein fouet.
Entreprises, chercheurs, pouvoirs publics :
le trio gagnant
Mais c’est sans compter les ressources propres. Ces
atouts majeurs, susceptibles d’atténuer l’impact de la
crise et de permettre aux entreprises de profiter de la
reprise dès qu’elle s’amorcera. Le remède outre-Rhin
contre la crise, c’est bien, à la base,
une vraie philosophie d’entreprise :
une mentalité de gestion globale, axée
sur le long terme, héritée d’un management
familial et de la formation
d’ingénieur ou scientifique de nombreux
patrons. Et cela change tout !
Quand la conjoncture à court terme
est difficile, les PME allemandes voient
plus loin. Selon une enquête réalisée
sur 2008-2009 par la fédération des
Chambres de commerce et d’industrie
allemandes, la moitié des PME interrogées
prévoient d’accroître leur effort
d’innovation en 2009. De mettre à profit
la crise plutôt que la subir. « Les entreprises allemandes
ne saisissent pas les opportunités, elles les créent », dixit
un représentant du Club économique franco-allemand.
Aller de l’avant passe par l’innovation et la vision à long
terme. La recherche est directement appliquée et nourrit
la performance et le dynamisme des entreprises. Elles
bénéficient également, depuis les années 1970, d’une
politique diversifiée mais constante de soutien public de
la part des gouvernements du Bund comme des Länder.
Les PME allemandes trouvent ainsi au cœur de leur
environnement, à travers leurs banques « de famille »,
leurs chercheurs et leurs responsables politiques « un
maillage de proximité, bien ancré, extrêmement efficace
qui les protège d’un système mondial fragilisé sur le court
terme », ajoute Sophie Reboud, professeur de management
et entrepreunariat à l’ESC Dijon.
Restent des inconnues : la répercussion en chaîne de la
crise sur l’économie chinoise puis de là, sur l’Allemagne
très présente sur les marchés des pays émergents ;
l’impact de la contraction du crédit sur la recherche et
le développement ; sans oublier l’incertitude de la reprise
économique tant attendue, en terme de délai… Mais
cette question-là se pose pour tout le monde.
en savoir plus
CRCI Bourgogne – 03 80 60 40 31
international@bourgogne.cci.fr
Chambre franco-allemande de commerce et d’industrie
18 rue Balard – 75 015 Paris – 01 40 58 35 35
info@francoallemand.com
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N° 18 Mai Juin 2009

Arrêt sur image/ comme si vous y étiez
L’association Innov’Aéro de Darois, soutenue par la CCI Dijon, et ses membres participent pour la
première fois au Salon européen de l’aviation générale de Friedrichshaffen (Allemagne). Le rendezvous
incontournable des pros de l’aviation.
Inauguration de la tour Elithis quartier
Clémenceau, à Dijon. 30 mètres de référence en
matière de respect environnemental.
Une réalisation ARTE-Charpentier architectes.
www.tourelithis.fr
Les femmes chefs d’entreprise, à l’honneur dans le dernier
numéro de Entreprissimo le Mag, participent en nombre à
une rencontre conviviale en présence des Présidents de la CCI
Dijon et de la CCI Beaune.
Une femme chef d’entreprise
qui innove : Carole Girard
co-fondatrice de Sonar
& Sens présente le jeu
« Soovravoo ».
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Les portes s’ouvrent pour l’opération Entrez dans l’entreprise : record battu avec 4 700 visiteurs
en Côte-d’Or (ils étaient 4 200 en 2008) pour 53 entreprises. À gauche, visite de la société
d’agroalimentaire STL à Villers-les-Pots. À droite, visite de la tonnellerie Damy à Meursault, dans
le cadre de la sensibilisation des scolaires.
Mag a z i n e é c o n o m i q u e d e s Ch a m b r e s d e Co m m e r c e et d’In d u s t r i e d e Cô t e-d’Or
Un lot de vedettes pour le Festival du Film
policier de Beaune, présidé par Bertrand
Tavernier. La CCI Beaune, partenaire de
l’événement, a hébergé dans ses locaux la
salle de presse.