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CI Dossier traçabilité - Cetim

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dossier<br />

43<br />

État de l’art<br />

Points de vue<br />

Démarche<br />

Pratique<br />

peut subir une altération ou une<br />

corrosion suite aux protocoles de<br />

décontamination et aux cycles de<br />

stérilisation. Ce qui entraîne un<br />

risque de mauvaise lecture. Même<br />

si une amélioration des caméras est<br />

constatée, le risque de perte d’information<br />

n’est pas négligeable.<br />

Il est donc nécessaire de prévoir un<br />

dégravage et un regravage pendant<br />

la durée de vie du produit par<br />

exemple lors d’une réparation. Sans<br />

oublier le risque de perte d’information<br />

lors de cette intervention<br />

du fabricant ou du réparateur.<br />

Face à cela, c’est le Datamatrix par<br />

micropercussion qui présente une<br />

garantie d’inaltérabilité supérieure.<br />

Du point de vue de la corrosion,<br />

les tests réalisés ont été concluants.<br />

Il reste que les machines de micropercussion<br />

ne sont pas aussi flexibles<br />

que les machines laser déjà en<br />

place depuis vingt ans et que la<br />

mise en œuvre chez l’industriel a<br />

un coût un peu plus élevé.<br />

Bien sûr, ce qu’il faut éviter c’est<br />

de se retrouver avec trois types<br />

d’identification sur un même matériel<br />

: un Datamatrix du fabricant<br />

et une puce RFID ou un Datamatrix<br />

du distributeur auquel s’ajoute de<br />

toute façon un code alphanumérique.<br />

Car, dans tous les cas, un<br />

Datamatrix ou une puce RFID<br />

nécessiteront tout de même un<br />

alpha-numérique, au cas où l’électronique<br />

tomberait en panne. Le<br />

risque est alors effectivement de se<br />

retrouver avec un patchwork<br />

d’identifiant sur des matériels où<br />

la place disponible est plus que<br />

limitée.<br />

Enfin, en cas de matériovigilance,<br />

il est essentiel que le marquage ne<br />

puisse pas être considéré comme<br />

l’origine de l’incident. Une obligation<br />

de plus, pour la qualité du<br />

marquage et sa localisation. ■<br />

Christian Oury, p.-d.g. de la société<br />

Oury-Guye et fils : « un Datamatrix<br />

ou une puce RFID nécessitent tout<br />

de même un alphanumérique. »<br />

DR<br />

Il est urgent d’attendre<br />

Faut-il tout tracer ou seulement<br />

certains matériels Le débat n’est<br />

pas clos !<br />

« Sur ce sujet, il est urgent d’attendre,<br />

continue Christian Oury. En tant<br />

qu’industriel fabriquant, je ne travaille<br />

pas en direct commercialement avec les<br />

hôpitaux et cliniques, mais seulement<br />

techniquement. Mon intérêt, qui doit<br />

être l’intérêt de tous, est d’apporter la<br />

fiabilité et une excellente traçabilité,<br />

mais à un coût économique raisonnable<br />

sur l’instrumentation. Cette course à la<br />

traçabilité est très lucrative, mais elle ne<br />

doit pas être faite au détriment de la<br />

pérennité du système. Cela doit être<br />

réfléchi, préparé collectivement en amont<br />

par les industriels et personnels hospitaliers,<br />

en intégrant le principe d’un<br />

système évolutif grâce aux progrès techniques<br />

à venir. »<br />

Les industriels doivent, bien-sûr,<br />

rester neutres vis-à-vis de la gestion<br />

des établissements de santé. Compte<br />

tenu de cette obligation de noningérence,<br />

ils se limitent à proposer<br />

une technologie de traçabilité de<br />

façon à l’évaluer et, en tant que<br />

fabricant, la garantir sous certaines<br />

conditions techniques.<br />

■ Joël Guillou, directeur réglementation remboursement<br />

et co-animateur du groupe de travail e-commerce,<br />

en charge notamment des outils de traçabilité au Syndicat<br />

national de l’industrie des technologies médicales.<br />

« Il faut définir qui marque<br />

et à quel moment »<br />

« La traçabilité des instruments de chirurgie s’impose du point de vue<br />

sécuritaire et logistique, notamment par une sécurisation de la recomposition<br />

des boîtes d’instruments et la garantie de la bonne maintenance de<br />

l’instrumentation. Mais, elle peut également contribuer à la bonne gestion<br />

de l’hôpital, en particulier par un suivi du parc de matériel.<br />

La volonté commune des fabricants et des représentants des établissements<br />

de santé d’optimiser la traçabilité des instruments se traduit par des<br />

échanges permanents entre les deux parties. Il en est ainsi de la démarche<br />

commune que nous menons depuis plus de deux ans avec Europharmat,<br />

l’organisme représentant les pharmaciens hospitaliers.<br />

Les supports de traçabilité permettent aussi d’intégrer des données de<br />

plus en plus utiles en suivi de gestion des établissements de santé, que ce<br />

soit pour la tarification ou la répartition budgétaire.<br />

Mais, il faut définir qui marque, à quel moment, et ce que l’on est capable<br />

de lire et à quel moment Ceci montre la nécessité de coordonner les<br />

besoins et attentes des uns et les possibilités et contraintes des autres.<br />

La traçabilité des instruments de chirurgie doit contribuer à la qualité et<br />

à la sécurité des soins dispensés au patient, mais également garantir la<br />

sécurité vis-à-vis du personnel médical. Enfin, l’aspect économique doit<br />

être évoqué, notamment pour l’établissement du coût d’un acte pour un<br />

patient déterminé. »<br />

n° n° 208 208 I septembre I oct./nov. 2005 2009 I cetim infos

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