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CI Dossier traçabilité - Cetim

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36<br />

dossier<br />

Traçabilité : un chemin de valeur<br />

État de l’art Points de vue Démarche Pratique<br />

Michel Puaud, Pierre Guérin SAS<br />

Agroalimentaire : priorité à la<br />

généalogie des produits<br />

Les exigences de l’industrie agroalimentaire en matière de traçabilité sont bien particulières. Dans<br />

ce secteur, les fournisseurs proposent à leurs clients des solutions qui répondent aux règlements en<br />

vigueur et aux contraintes propres à cette industrie.<br />

DR<br />

Après la parution d’un<br />

article au "Journal officiel",<br />

nous avons pris<br />

« contact avec le <strong>Cetim</strong><br />

pour réaliser une étude sur la sécurité dans<br />

le domaine agroalimentaire », explique<br />

Michel Puaud. Cet article citait le<br />

règlement européen 178/2002/CE<br />

(article 18) du parlement européen<br />

et du conseil du 28 janvier 2002 qui<br />

énonce des principes généraux<br />

constituant un guide d’interprétation<br />

des différents principes de précaution,<br />

de transparence, de recours à<br />

l’analyse des risques, de protection<br />

des intérêts des consommateurs, de<br />

prévention, etc.<br />

Les exigences concernent notamment<br />

la conservation des données.<br />

Michel Puaud, responsable<br />

du département automation chez<br />

Pierre Guérin SAS : « La traçabilité<br />

est indépendante de la supervision. »<br />

Sauf cas particulier, les informations<br />

du procédé doivent être<br />

conservées pendant cinq ans et<br />

être immédiatement mises à disposition<br />

des autorités compétentes<br />

dans un délai n’excédant pas quatre<br />

heures.<br />

Pour réaliser cette performance, la<br />

société Pierre Guérin SAS, entreprise<br />

de 300 personnes créée il y a<br />

plus de soixante ans, qui fournit des<br />

cuves et des procédés automatisés<br />

aux industries agroalimentaire,<br />

pharmaceutique et cosmétique, se<br />

devait de tout mettre en œuvre pour<br />

ses clients.<br />

Certes, les textes ne disent pas<br />

expressément que la traçabilité doit<br />

être fournie par l’informatique, mais<br />

pour retirer du marché un produit<br />

ayant subi des séries de transformations<br />

cette utilisation est sous-entendue.<br />

« La traçabilité est indépendante de la<br />

conduite et de la supervision de l’installation,<br />

explique Michel Puaud.<br />

Elle se déroule en parallèle. Les fournisseurs<br />

de logiciels de supervision tels<br />

que GE Fanuc, Rockwell, Siemens et<br />

Wonderware proposent, à travers leur<br />

suite logicielle, des modules dédiés à la<br />

traçabilité et à la généalogie que nous<br />

mettons en œuvre. »<br />

Tracer la matière<br />

De fait, si le client veut une traçabilité<br />

matière, il doit connaître<br />

l’origine et la provenance de toutes<br />

les matières premières nécessaires<br />

à la fabrication du produit. S’il est<br />

intéressé par tout ce qui est suivi<br />

de la transformation du produit,<br />

par exemple sa « généalogie » à partir<br />

d’un numéro de lot, des outils<br />

plus sophistiqués doivent être mis<br />

en place.<br />

Pour cela, l’installation doit être<br />

équipée de capteurs et de compteurs<br />

pour suivre le processus, ce qui peut<br />

engendrer des modifications. Les<br />

possibilités sont multiples, aussi une<br />

réflexion globale sur la production<br />

est nécessaire.<br />

« Il faut évidemment diviser la production<br />

en lots, affirme Michel Puaud,<br />

ce que les industries agroalimentaires ne<br />

font pas toujours, il faut donc les sensibiliser<br />

à ces notions. On doit pouvoir<br />

retrouver toutes les données dans la<br />

généalogie du produit. Pour ce faire, un<br />

dossier de lot électronique est un support<br />

idéal. »<br />

Mais la traçabilité a aussi un coût<br />

qu’il faut faire accepter aux clients !<br />

« Si, un jour, un produit doit être retiré<br />

du marché, l’entreprise peut se retrouver<br />

dans une situation délicate si elle n’est<br />

pas en mesure d’établir la traçabilité<br />

exacte de la fabrication de son produit »,<br />

continue Michel Puaud. Ce coût est<br />

alors minime par rapport aux conséquences<br />

plus sérieuses que peuvent<br />

occasionner des poursuites devant<br />

un tribunal.<br />

« Pierre Guérin trace aussi la matière qui<br />

lui permet de fabriquer les équipements<br />

de ses clients. Nous travaillons l’inox et<br />

nous devons fournir les certificats matières<br />

des tôles et tubes, poursuit Michel<br />

Puaud. Pour toute la production, nous<br />

sommes audités par les plus grands opérateurs<br />

du domaine de la biotechnologie<br />

et de la pharmacie. Les tuyaux reçoivent<br />

un marquage laser en clair qui précise leur<br />

provenance. Selon les cas, nous avons<br />

différents niveaux de contrôle pouvant aller<br />

jusqu’à la radiographie de l’ensemble des<br />

soudures. » ■<br />

cetim infos I oct./nov. 2005 2009 I n° 208

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