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Travailler sur l’identité en 6 e et 5 e Pour aller plus loin… Grâce au site des Archives municipales de Montbéliard, vous pouvez compléter la généalogie Fallot assez aisément en recherchant les actes de naissance et de décès des individus présents dans l’arbre. Vous pouvez également continuer à remonter l’arbre généalogique si le temps vous le permet. Chaque acte est un indice supplémentaire : il permet de mieux connaître la famille Fallot. Quelques difficultés si vous remontez plus avant dans la généalogie Fallot : • le grand-père de Charles Louis Fallot est né à Montbéliard, son baptême a eu lieu dans l’église allemande de la ville, située sur l’esplanade du château. Les registres sont en ligne mais les actes qu’ils contiennent ne sont pas indexés dans la base de recherche, il faut donc les « feuilleter » pour trouver les actes. • quant à l’arrière-grand-père de Fallot, il n’est pas né à Montbéliard mais à Trémoins, où son père est pasteur. Sinon, tous les actes sont consultables sur le site. Que ce soit les Fallot qui vous intéressent, ou une autre famille de Montbéliard, il faut savoir qu’avant le rattachement de la principauté à la France (1793), certaines familles accédaient au statut de « bourgeois » de la ville. La bourgeoisie est un privilège accordé à un individu – moyennant une somme d’argent – et transmise automatiquement aux membres de la famille et à leurs descendants. Aux Archives municipales de Montbéliard, nous disposons du registre d’inscription à la bourgeoisie 4 , document essentiel pour la connaissance des familles montbéliardaises puisqu’il nous révèle la date d’entrée comme bourgeois. En ce qui concerne les Fallot par exemple, nous apprenons ainsi qu’ils sont devenus bourgeois en 1495, date de réception de deux frères de Brognard, surnommés « Falot » 5 . L’identité familiale de Charles Louis Fallot, par le biais d’une approche généalogique, permet donc de montrer qu’une part de notre identité est issue d’une longue histoire familiale. La connaître est une richesse, surtout dans une société qui semble de plus en plus en quête de ses origines et de son identité. Ce qui est proposé ici pour Fallot peut être généralisé, même si toutes les recherches généalogiques ne sont pas aussi simples que celle-ci. Les élèves semblent souvent vouloir en savoir plus sur leurs origines, mais bien entendu, la mobilité des familles ne facilite pas toujours cette quête. L’exemple étudié ici permet de disposer d’un support pour l’étude d’une famille et éventuellement d’encourager les élèves à mieux connaître leur famille et donc leur identité. 4 Archives municipales de Montbéliard, BB9, livre de réception des francs-bourgeois de la ville de Montbéliard dit « Livre Rouge » (1318-1790) 5 « Cuenin et Regnauld de Broignard, frères, alias Falot, du dit Broignard ». Les cahiers du service éducatif - n° 2 9
Travailler sur l’identité en 6 e et 5 e 3) L’identité géographique : le lieu où l’on vit Corrigé de l’activité Les élèves doivent retrouver, via Google Maps, la maison de Charles Louis Fallot au 33 Place Denfert-Rochereau. L’exercice est aisé et ne nécessite pas de correction particulière. Pour aller plus loin… Il est également possible de faire travailler les élèves sur le cadastre accessible aux Archives municipales. Cette source n’est pas forcément facile d’utilisation, mais elle est riche en informations. Le cadastre nous permet d’affirmer que Charles Louis Fallot est propriétaire de cette maison. Le cadastre, composé d’une série de plans dits « napoléoniens », de l’état de section et des matrices des propriétés, est une source essentielle pour connaître l’identité géographique d’un individu, à condition que ce dernier soit propriétaire. Dans le cas contraire, seuls les recensements de population nous permettent de savoir où vit une personne. Les plans « napoléoniens » et l’état de section pour la ville de Montbéliard datent de 1812 6 . Les plans permettent de relever la cote d’un bâtiment ou d’une parcelle, et à partir de cette information, la consultation des états de section renvoie au nom d’un propriétaire. Les personnes qui souhaitent ainsi connaître l’histoire de leur maison doivent donc se reporter à ces plans puis aux états de section. Quand l’information n’est pas assez précise et que l’on ne sait pas où vit un individu, il faut chercher son « folio » dans les matrices cadastrales, à l’aide d’une liste alphabétique et chronologique. Pour Montbéliard, il existe six matrices cadastrales recensant l’ensemble des propriétaires de la ville à partir de 1822 7 . À compter de 1882, les propriétaires de bâtiments sont consignés sur de nouvelles matrices réservées aux propriétés bâties 8 , les six matrices précédentes ne contenant alors plus que des informations sur les parcelles non bâties (jardins, prés, champs…). Le cadastre permet de retrouver l’origine de la maison de la Place des Halles (parcelle D 409), qui appartenait auparavant au père de Fallot, Charles Samuel Frédéric, lui-même propriétaire depuis 1865. Ce dernier a hérité de la maison de son père, Pierre Frédéric Charles Fallot, propriétaire depuis 1822, date de création des matrices cadastrales. Il faut remarquer que la 6 Archives municipales de Montbéliard, 1G1, atlas parcellaire dit « plan napoléonien » (1812) ; Archives municipales de Montbéliard, 1G16, état de section (1812) 7 Archives municipales de Montbéliard, 1G19 à 1G24, matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties (1822- 1914). 8 Archives municipales de Montbéliard, 1G33 à 1G43, matrices cadastrales des propriétés bâties (1882-1911). 10 Archives municipales de Montbéliard
Page 2 and 3: Travailler sur l’identité en 6 e

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