Journal Avril 2012 - Faculté de musique - Université Laval

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La Lecture à vue
Yves Laporte est étudiant à
distance de l’Université Laval en
enseignant de la musique.
Baccalauréat en composition à
l’Université de Montréal, il a
cheminé en enseignement du
piano pendant dix ans dans la
grande région de Montréal.
Voici un extrait de l’essai «Le
piano avec professeur». Je crois
pertinent de soumettre ce
fragment de mon ouvrage étant
donné le titre du périodique. Je
serais aussi intrigué de partager
avec vous, lecteurs, futurs
musiciens et professeurs de
musiques, ... et anciens jeunes
élèves. On peut me trouver sur un
site de réseau social, bien-sûr!
Je dois aviser que mon expérience
de pianiste compte pour beaucoup
au sujet de la lecture à vue, car je
suis moi-même un mauvais
lecteur! Cependant, j’ai toujours
insisté auprès de mes élèves pour
qu’ils plongent leur attention dans
une partition «pour la première et
la dernière fois de leur vie». Je
crois que cette discipline est
importante pour tout musicien,
car, il y a plein de bonnes raisons
que vous connaissez sans-doute...
La lecture à vue
Exercice de lecture à vue
Cette discipline est plus
facile qu’on ne le pense. Le
professeur doit réviser tous
les détails du début du
morceaux avec l’élève.
L’attention la plus aiguë de
ce dernier est requise pour
vérifier les détails suivant.
- Les clefs respectives des
deux portées
- Les altérations (même s’il
n’y en a pas)
- Le nombre de temps par
mesure: ceci est le plus
important car on veut
surtout savoir quand jouer. Il
n’y a pas d’heure particulière
ou de seconde précise pour
jouer. La musique, on la joue
maintenant. Cependant, on
compte intérieurement 1-2-3-
4 dans une mesure de quatre
temps, ou plus ou moins
selon l’unité de mesure. À la
première année de lecture,
on évite le sujet de l’unité de
temps car l’étudiant doit
apprivoiser la noire pour
cette fonction; ceci permettra
d’éviter une certaine
confusion.
Compter la mesure en
imitant le mouvement des
mains qui joue la pièce. Il ne
faut nullement appuyer sur
les touches à cette étape. Des
gestes aériens et grossiers
imitant le mouvement
montant et descendant sont
appropriés de la part du
professeur.
Repérer la première note de
chaque main, les passage
disjoints et les passages
obliques; ceux-ci portent à
confusion car on doit
relâcher une note pour la
rejouer.
En jouant, l’élève doit éviter
d’arrêter, mais le professeur
peut être plus tolérant les
premières semaines, car
l’élève se sentira frustré de
ne pas pouvoir rejouer une
note manquée. On remarque
que les débutants, surtout
les enfants, sont portés à
toujours recommencer un
exercice du début. En lecture
à vue, le professeur pourra
tolérer de recommencer une
courte section mais avec un
jugement calculé.
Les gammes en intervalles
Pour pratiquer la lecture
dans différentes tonalités,
l’exercice d’intervalles écrites
permet de toucher la plupart
des harmonies à deux sons.
En lisant cette partition dans
la tonalité choisie, le pianiste
associe mieux les touches
correspondantes pour la
lecture qui suivra. L’élève
doit constamment “garder
les yeux” sur la partition.
Les niveaux de lecture
Le type d’exercice lu par les
différents niveaux des élèves
suivra une échelle de
difficulté précise.
Aux premiers exercices, la
lecture sera à mains
séparées, soit une mélodie
pour les deux mains. Il est
préférable de choisir un
exercice court et comportant
beaucoup de répétitions car
l’élève cherche des points de
repère. Un caractère grand
format aide aussi l’élève. Il
faut s’assurer que la position
corporelle est toujours
appropriée.
Pour une seconde étape, la