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ValdeMarne n°277 / Mars 2011 - Conseil général du Val-de-Marne

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Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général n° 277 / <strong>Mars</strong> <strong>2011</strong><br />

Le VAL-DE-MARNE, plus qu'un département, un service public.<br />

DOSSIER / PAGES 24 À 29<br />

Le droit <strong>de</strong> bien vieillir<br />

Le débat national sur la dépendance liée<br />

au vieillissement et ses enjeux s’ouvre.<br />

Le point sur les actions <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général.<br />

© Phovoir<br />

© Idé<br />

ÉVÉNEMENT<br />

Cantonales <strong>2011</strong> :<br />

un scrutin important pour<br />

la vie <strong>de</strong>s habitants.<br />

Pages 4-5 et 15<br />

© C. Bachellier<br />

DÉCOUVERTE<br />

L’Exploradôme,<br />

le musée où il est interdit<br />

<strong>de</strong> ne pas toucher.<br />

Pages 44-45


SOMMAIRE DU N°277 – MARS <strong>2011</strong><br />

ÉDITORIAL<br />

2<br />

L’ÉVÉNEMENT pages 4-5<br />

Cantonales :<br />

votez, c’est important<br />

Les 20 et 27 mars auront lieu en France<br />

les élections cantonales. Les <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais<br />

sont appelés à se prononcer pour le<br />

renouvellement <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> leurs élus<br />

départementaux.<br />

L’ACTUALITÉ pages 6 à 17<br />

• Santé<br />

• Collèges<br />

• Emploi / Insertion<br />

• Les chantiers près <strong>de</strong> chez vous<br />

VAL DE<br />

MARNE<br />

LE MAGAZINE<br />

DU CONSEIL GÉNÉRAL<br />

VIVRE LE VAL-DE-MARNE<br />

© D. Petit<br />

© J. Moulin<br />

CONSTRUIRE<br />

LE VAL-DE-MARNE<br />

L’ENTRETIEN pages 18-19<br />

Avec maître Carine Broca, avocate<br />

au barreau <strong>de</strong> Créteil, engagée auprès<br />

<strong>de</strong>s femmes victimes <strong>de</strong> violences.<br />

REPORTAGE pages 20-21<br />

Sur les moyens humains et matériels<br />

mis en place par le <strong>Conseil</strong> général pour<br />

améliorer la sécurité dans les collèges.<br />

ILS FONT LE VAL-DE-MARNE<br />

pages 22-23<br />

● Alice Prévost, lauréate <strong>du</strong> Prix national <strong>de</strong><br />

la mémoire et <strong>du</strong> civisme, Limeil-Brévannes.<br />

● Nolwenn Rouxel, association Handi-Répit,<br />

Créteil.<br />

● Claire Jenny, chorégraphe, Champignysur-<strong>Marne</strong>.<br />

DOSSIER pages 24 à 29<br />

Le droit<br />

<strong>de</strong> bien vieillir<br />

Le débat national sur la dépendance liée<br />

au vieillissement et ses enjeux s’ouvre.<br />

Le point sur les actions <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général.<br />

DÉBATTRE<br />

EN VAL-DE-MARNE<br />

C’EST VOUS QUI LE DITES page 30<br />

Forum, courrier, avis. Vous avez la parole.<br />

EN DIRECT DU CONSEIL GÉNÉRAL page 31<br />

La séance <strong>du</strong> 24 janvier.<br />

TRIBUNES pages 32 à 35<br />

Les groupes politiques <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général<br />

donnent leurs points <strong>de</strong> vue.<br />

BOUGER EN<br />

VAL-DE-MARNE<br />

CONNAISSANCE DU VAL-DE-MARNE, LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DU VAL-DE-MARNE, n°277, mars <strong>2011</strong>. Hôtel <strong>du</strong> département, 94011 Créteil Ce<strong>de</strong>x.<br />

Tél. : 39 94. Courriel : cvm@cg94.fr • Internet : www.cg94.fr. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Frédéric Houx. DIRECTEUR DE LA COMMUNICATION :<br />

Alain Germain. RÉDACTEUR EN CHEF : Alain Jégou. RÉDACTION : Jean-Pierre Delahaye, Francine Déverines, Ali Aït-Salah, Laura Podoroski. Avec la collaboration<br />

<strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Bardavid, Stéphane Le Puill, Romain Giuseppone, Antoine Ginekis, Agnès Froment. SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Anthony Larchet.<br />

SECRÉTARIAT : Joëlle Béroule. RESPONSABLE PÔLE PHOTO : Alain Bachellier. PHOTOTHÈQUE : Joëlle Javiot. INTERNET : Marie Dujardin et web@cg94.fr<br />

VAL-INFO 94 : val-info94@cg94.fr CRÉATION-RÉALISATION : Pellicam Pro<strong>du</strong>ctions (01 49 08 01 61). IMPRESSION : Grenier (01 46 15 83 00).<br />

DISTRIBUTION : Adrexo. TIRAGE : 581 000 exemplaires. ISSN : 1963 - 2614.<br />

© Thierry Borredon<br />

À L’AFFICHE pages 36 à 41<br />

Au sud <strong>de</strong> l’Europe,<br />

le cinéma <strong>de</strong>s femmes<br />

Le Festival international <strong>de</strong> films<br />

<strong>de</strong> femmes voyage ce printemps<br />

en Europe <strong>du</strong> Sud. Coup <strong>de</strong> projecteur.<br />

SPORTS pages 42-43<br />

Handball : suivre<br />

l’exemple <strong>de</strong>s<br />

Experts<br />

Le challenge Marrane se déroulera<br />

les 12 et 13 mars. L’US Ivry espère<br />

remporter à nouveau le tournoi.<br />

© A. Bachellier<br />

DÉCOUVERTE pages 44-45<br />

Le musée où il est interdit<br />

<strong>de</strong> ne pas toucher<br />

À Vitry, la culture scientifique possè<strong>de</strong><br />

une scène privilégiée : l’Exploradôme.<br />

MÉMOIRE page 46<br />

Le musée <strong>de</strong> Nogent-sur-<strong>Marne</strong> retrace<br />

l’histoire <strong>de</strong> 150 ans <strong>de</strong> commerce<br />

en Île-<strong>de</strong>-France.<br />

VU PAR… page 47<br />

Le programme « Allons au collège autrement »,<br />

qui vise à sensibiliser les collégiens<br />

à l’éco-mobilité et à la sécurité routière<br />

notamment. Vu par Didier Adam.<br />

© D. R.<br />

Journal imprimé sur<br />

Empêchons la fermeture <strong>du</strong><br />

service <strong>de</strong> chirurgie cardiaque <strong>de</strong><br />

l’hôpital Henri-Mondor à Créteil !<br />

Ces <strong>de</strong>rnières semaines, <strong>de</strong> très mauvaises nouvelles se sont accumulées quant à l’avenir<br />

<strong>de</strong> la santé en <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> : fermeture programmée <strong>de</strong> l’hôpital Albert-Chenevier à Créteil,<br />

fermetures massives <strong>de</strong> lits et <strong>de</strong> services aux hôpitaux Paul-Brousse à Villejuif, Charles-Foix<br />

à Ivry-sur-Seine, Émile-Roux à Limeil-Brévannes, au Kremlin-Bicêtre et, <strong>de</strong> manière plus<br />

générale, dans le secteur <strong>de</strong> la psychiatrie…<br />

L’exemple le plus symbolique, c’est la volonté <strong>de</strong> l’Agence régionale <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> fermer, d’ici<br />

à la fin juin, le service <strong>de</strong> chirurgie cardiaque <strong>de</strong> l’hôpital Henri-Mondor à Créteil, seul service<br />

<strong>de</strong> ce type implanté en banlieue.<br />

C’est un projet injuste, aberrant et dangereux.<br />

Injuste, car les équipes d’Henri-<br />

Mondor sont reconnues dans le<br />

mon<strong>de</strong> entier pour la qualité <strong>de</strong><br />

leurs interventions et leur apport à<br />

la recherche, à la formation.<br />

Aberrant, car les seuls arguments<br />

avancés pour justifier cette<br />

fermeture visent uniquement à<br />

transférer l’offre <strong>de</strong> soins sur Paris,<br />

au détriment <strong>de</strong> sa périphérie et<br />

<strong>de</strong> l’hôpital public.<br />

Dangereux, car plus on éloigne les<br />

lieux <strong>de</strong> soins <strong>de</strong>s patients, plus on<br />

fait courir <strong>de</strong> risques à leur santé,<br />

voire, s’agissant <strong>de</strong> la chirurgie<br />

cardiaque, à leur vie.<br />

Le vieillissement <strong>de</strong> la population, les progrès <strong>de</strong> la recherche médicale <strong>de</strong>vraient au contraire<br />

favoriser l’amélioration <strong>de</strong>s soins. C’est un enjeu d’avenir auquel chacune et chacun est<br />

attaché, pour lui-même, pour ses proches.<br />

La santé mérite d’autres remè<strong>de</strong>s que les coupes budgétaires qui ren<strong>de</strong>nt l’accès aux soins plus<br />

difficile pour les plus fragiles.<br />

De telles mesures sont dangereuses pour la santé, dangereuses pour nos concitoyens.<br />

Avec les élus locaux <strong>de</strong> toutes sensibilités, et notamment Laurent Cathala, député-maire <strong>de</strong><br />

Créteil, avec les personnels, les organisations syndicales, les patients, les universitaires et<br />

tous ceux qui sont attachés à la santé et à l’hôpital public, nous nous mobilisons pour<br />

empêcher la fermeture <strong>du</strong> service <strong>de</strong> chirurgie cardiaque. En quelques jours, plus <strong>de</strong> 10 000 pétitions<br />

ont ainsi été recueillies.<br />

Ensemble, continuons d’agir pour empêcher à tout prix la disparition <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> santé<br />

indispensables au <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>.<br />

Je compte sur vous.<br />

CHRISTIAN FAVIER<br />

Prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> conseil général <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong><br />

Secrétaire général adjoint <strong>de</strong> l’Assemblée <strong>de</strong>s départements <strong>de</strong> France<br />

Christian Favier lors <strong>de</strong> la conférence <strong>de</strong> presse pour le maintien <strong>du</strong> service <strong>de</strong> cardiologie<br />

<strong>du</strong> centre hospitalo-universitaire Henri-Mondor <strong>de</strong> Créteil, le 10 février.<br />

Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 277 / <strong>Mars</strong> <strong>2011</strong> 3<br />

© Jules Bernard


VIVRE LE VAL-DE-MARNE<br />

Les 20 et 27 mars, les <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais sont appelés aux urnes pour élire leurs conseillers généraux.<br />

25 cantons sur les 49 que compte le département sont concernés par l’élection.<br />

© D. Petit<br />

Dans un mois, les 20 et 27 mars,<br />

auront lieu en France les élections cantonales.<br />

Les <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais sont appelés<br />

à se prononcer pour le renouvellement<br />

<strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> leurs élus départementaux,<br />

25 cantons sur 49 étant concernés.<br />

Ce scrutin local est important pour<br />

la vie <strong>de</strong>s habitants <strong>du</strong> département,<br />

au regard <strong>de</strong>s domaines d’action dans<br />

lesquels le <strong>Conseil</strong> général intervient.<br />

Depuis 1982, et au fil <strong>de</strong>s différentes<br />

lois <strong>de</strong> décentralisation, l’institution<br />

départementale a pris une place particulière<br />

et importante dans le quotidien<br />

<strong>de</strong>s citoyens. Un peu comme Monsieur<br />

Jourdain qui faisait <strong>de</strong> la prose sans le<br />

savoir, <strong>de</strong> nombreux <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais<br />

ont recours, à un titre ou à un autre,<br />

aux services et aux ai<strong>de</strong>s <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong><br />

général sans forcément en avoir<br />

conscience.<br />

Ainsi, l’action sociale constitue la première<br />

<strong>de</strong>s compétences départementales.<br />

Le <strong>Conseil</strong> général y consacre plus<br />

<strong>de</strong> 60 % <strong>de</strong> son budget <strong>de</strong> fonctionnement.<br />

Ce domaine d’activité touche<br />

l’ensemble <strong>de</strong>s <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais. Enfants,<br />

personnes handicapées, personnes<br />

âgées, plus généralement les populations<br />

en gran<strong>de</strong>s difficultés sociales ou<br />

économiques ont toutes affaire aux services<br />

départementaux. Le Département<br />

est reconnu comme « chef <strong>de</strong> file <strong>de</strong><br />

l’action sociale », ce qui, en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

crise et d’aggravation <strong>de</strong> la précarité,<br />

lui confère un rôle <strong>de</strong> premier plan.<br />

Le <strong>Conseil</strong> général gère notamment le<br />

revenu <strong>de</strong> solidarité active (RSA), l’allocation<br />

personnalisée d’autonomie<br />

(APA), accordée à plus <strong>de</strong> 16 000 <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<br />

Marnais <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 60 ans en perte d’autonomie,<br />

ou encore la prestation <strong>de</strong><br />

compensation <strong>du</strong> handicap (PCH). Mais<br />

il assume également <strong>de</strong>s compétences<br />

en faveur <strong>de</strong> l’enfance, au titre <strong>de</strong> ses<br />

missions <strong>de</strong> prévention et <strong>de</strong> protection<br />

<strong>de</strong> l’enfance, et <strong>de</strong> protection maternelle<br />

et infantile.<br />

L’ÉVÉNEMENT<br />

Élections cantonales<br />

Votez,<br />

c’est important<br />

Autre compétence : l’é<strong>du</strong>cation et les<br />

collèges, avec notamment la construction,<br />

la réhabilitation, les grosses<br />

réparations et le fonctionnement <strong>de</strong>s<br />

104 collèges publics. Le Département<br />

participe au fonctionnement <strong>de</strong>s 24 collèges<br />

privés val-<strong>de</strong>-marnais. Avec la<br />

communauté scolaire, il agit pour la<br />

réussite <strong>de</strong>s jeunes <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais en<br />

mettant en œuvre le projet é<strong>du</strong>catif<br />

départemental « Réussir, ils en sont<br />

tous capables ! ».<br />

Enfin, le <strong>Conseil</strong> général intervient<br />

dans le domaine <strong>de</strong> l’aménagement<br />

avec l’entretien <strong>de</strong>s 360 kilomètres<br />

<strong>de</strong> routes départementales. Depuis le<br />

1 er janvier 2006, la gestion <strong>de</strong> 80 kilomètres<br />

<strong>de</strong> voiries nationales lui a été<br />

transférée.<br />

Mais à côté <strong>de</strong> ces compétences obligatoires,<br />

les conseils généraux interviennent<br />

<strong>de</strong> manière volontariste (souvent<br />

en partenariat avec d’autres collectivités)<br />

dans d’autres domaines afin d’améliorer<br />

le quotidien <strong>de</strong> leurs populations.<br />

En <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>, c’est le cas avec les<br />

76 crèches départementales, les ai<strong>de</strong>s<br />

à la <strong>de</strong>mi-pension <strong>de</strong>s collégiens, aux<br />

transports (cartes Imagine R et Améthyste)<br />

ou le soutien au développement<br />

économique et aux transports collectifs.<br />

Dans le domaine <strong>de</strong> l’habitat, compétence<br />

<strong>de</strong> l’État, le Département participe<br />

à la création et la réhabilitation <strong>de</strong><br />

logements sociaux. Enfin, il œuvre en<br />

faveur <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong>s espaces naturels,<br />

<strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> l’eau et multiplie<br />

les actions en faveur <strong>de</strong> la culture, <strong>du</strong><br />

sport et <strong>de</strong>s loisirs. Autant <strong>de</strong> raisons <strong>de</strong><br />

se déplacer pour participer à cet important<br />

scrutin. Clau<strong>de</strong> Bardavid<br />

Pour en savoir plus<br />

Résultats <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tours <strong>de</strong>s élections<br />

cantonales <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> les 20 et<br />

27 mars au soir sur www.cg94.fr<br />

Retrouvez en page 15 la fiche pratique sur<br />

les élections cantonales <strong>2011</strong>.<br />

4<br />

Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 277 / <strong>Mars</strong> <strong>2011</strong> 5


L’ACTUALITÉ<br />

L’ACTUALITÉ<br />

© J. Moulin<br />

TRANSPORTS<br />

Le futur métro francilien<br />

partira <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong><br />

Le 10 février, plusieurs centaines <strong>de</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais<br />

assistaient à la pose symbolique <strong>du</strong> premier rail<br />

<strong>de</strong> métro en roca<strong>de</strong> dans le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>…<br />

Un symbole en passe <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir réalité.<br />

Fruit d’une forte mobilisation <strong>de</strong>s <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais et <strong>de</strong>s élus au sein <strong>de</strong> l’association Orbival<br />

<strong>de</strong>puis près <strong>de</strong> cinq ans, l’État et la Région donnent la priorité au métro en roca<strong>de</strong> dans le<br />

<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>.<br />

EMPLOI<br />

Le bon plan pour trouver un job d’été<br />

Le CADRIJ 94 (association<br />

regroupant les 35 structures <strong>du</strong> réseau<br />

information jeunesse <strong>du</strong> département)<br />

organisera, le 30 mars, la 6 e édition<br />

<strong>de</strong> « Jobs d’été 94 ». Cette manifestation<br />

a pour objectif <strong>de</strong> favoriser l’accès<br />

aux offres d’emploi sur la pério<strong>de</strong><br />

estivale pour les jeunes <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais<br />

âgés <strong>de</strong> 18 à 25 ans. Une initiative en<br />

partenariat avec le <strong>Conseil</strong> général,<br />

par l’intermédiaire <strong>du</strong> service<br />

départemental <strong>de</strong> la Jeunesse.<br />

Plusieurs espaces accueilleront les<br />

jeunes à la recherche d’un emploi<br />

saisonnier. Un pôle sera consacré<br />

aux offres d’emploi, un espace<br />

multimédia ai<strong>de</strong>ra à la réalisation <strong>de</strong> CV<br />

et à la consultation en ligne. Les jeunes<br />

visiteurs pourront également rencontrer<br />

<strong>de</strong>s représentants d’entreprises ou<br />

<strong>de</strong> services publics, trouver <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> et<br />

se faire accompagner dans leurs<br />

démarches liées à l’emploi. Un stand<br />

<strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général sera présent.<br />

Il est fortement conseillé <strong>de</strong> venir avec<br />

quelques CV sous le bras.<br />

Rappelons qu’en 2010, près <strong>de</strong><br />

1 100 jeunes ont participé à Jobs d’été<br />

et une vingtaine d’entreprises étaient<br />

présentes, parmi lesquelles Mac<br />

Donald’s, Carrefour et Playmobil<br />

fun park. Laura Podoroski<br />

Pour en savoir plus<br />

Jobs d’été, le 30 mars <strong>de</strong> 10 h à 18 h.<br />

À la maison <strong>de</strong>s Syndicats Michel-Germa,<br />

à Créteil. CADRIJ 94.<br />

Tél. : 01 48 98 12 67 (Christelle Marchand).<br />

LIEU DE VIE / CENTRE DE PMI ODETTE-DENIS, IVRY-SUR-SEINE / 13 FÉVRIER<br />

« Dois-je l’allaiter ou lui donner le biberon Comment savoir s’il a encore faim »… Pas toujours évi<strong>de</strong>nt pour <strong>de</strong> jeunes parents <strong>de</strong><br />

savoir ce qui est le mieux pour leur bébé. Pour les ai<strong>de</strong>r, les centres <strong>de</strong> PMI organisent <strong>de</strong>s réunions d’information sur l’alimentation<br />

<strong>du</strong> nouveau-né. Un lieu d’échanges avec d’autres parents qui parlent <strong>de</strong> leurs expériences, mais aussi avec <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> la<br />

santé <strong>du</strong> petit enfant.<br />

© A. Bachellier<br />

Le 10 février, l’association Orbival* a<br />

invité les <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais à la pose <strong>du</strong><br />

premier rail <strong>du</strong> métro en roca<strong>de</strong> en <strong>Val</strong><strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>.<br />

Un acte symbolique pour fêter<br />

les avancées décisives à la réalisation <strong>du</strong><br />

projet Orbival. Le 26 janvier, l’État et la<br />

Région ont signé un protocole d’accord<br />

et décidé <strong>de</strong> fusionner leurs projets<br />

Réseau <strong>du</strong> Grand Paris et Arc Express en<br />

un seul : « Grand Paris Express ».<br />

Le premier projet présenté est l’arc sud,<br />

qui reprend le tracé et toutes les stations<br />

proposés par Orbival entre Arcueil-<br />

Cachan et Champigny-Bry-Villiers, en<br />

passant par Villejuif, Vitry et Créteil. Un<br />

budget <strong>de</strong> 210 millions d’euros a été voté<br />

par la Société <strong>du</strong> Grand Paris pour les<br />

étu<strong>de</strong>s opérationnelles. Les premières<br />

rames pourraient circuler en <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<br />

<strong>Marne</strong> dès 2017-2018. Autre bonne<br />

nouvelle : le site <strong>de</strong> Champigny est<br />

pressenti pour accueillir, dès 2016, le<br />

centre <strong>de</strong> maintenance <strong>de</strong> la future<br />

roca<strong>de</strong> francilienne.<br />

Par ailleurs, l’accord reprend la proposition<br />

<strong>de</strong> l’association Orbival <strong>de</strong> réaliser<br />

<strong>de</strong>ux boucles à l’est, en proche couronne.<br />

Les conseils généraux <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> et<br />

<strong>de</strong> Seine-Saint-Denis ont proposé un tracé<br />

commun qui prend en compte la <strong>de</strong>sserte<br />

<strong>de</strong> <strong>Val</strong> <strong>de</strong> Fontenay, priorité d’Orbival.<br />

Enfin, la ligne 14 sera prolongée au sud<br />

jusqu’à l’aéroport d’Orly, avec une station<br />

supplémentaire dans les quartiers populaires<br />

<strong>de</strong> Villejuif-Chevilly-L’Haÿ-les-Roses,<br />

comme le réclamaient les habitants, les<br />

élus locaux et le <strong>Conseil</strong> général. Il reste<br />

à obtenir une nouvelle station en correspondance<br />

avec la branche Orly <strong>du</strong> RER C.<br />

Ces résultats sont le fruit <strong>de</strong> l’exceptionnelle<br />

mobilisation <strong>de</strong> l’association Orbival<br />

qui a réuni 60 000 soutiens. Ils font écho<br />

au large consensus exprimé par <strong>de</strong>s<br />

dizaines <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> Franciliens, lors<br />

<strong>de</strong>s débats publics, pour la réalisation<br />

rapi<strong>de</strong> <strong>du</strong> métro en roca<strong>de</strong>.<br />

Au total, l’accord prévoit un investissement<br />

<strong>de</strong> 32,4 milliards d’euros à l’horizon 2025.<br />

Cela permettra la réalisation <strong>du</strong> nouveau<br />

réseau <strong>de</strong> métro automatique, mais<br />

aussi la mo<strong>de</strong>rnisation et l’extension<br />

<strong>du</strong> réseau actuel (RER, tramway, bus…),<br />

en reprenant l’intégralité <strong>du</strong> plan <strong>de</strong><br />

mobilisation pour les transports proposé<br />

par la Région et les départements franciliens.<br />

« C’est historique, car c’est un engagement<br />

sans précé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la puissance publique, <strong>de</strong>puis<br />

la construction <strong>du</strong> métro parisien en 1900,<br />

pour améliorer les déplacements et la vie <strong>de</strong>s<br />

<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais et <strong>de</strong>s Franciliens. Le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<br />

<strong>Marne</strong> et les <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais peuvent être fiers<br />

d’avoir joué un rôle essentiel pour impulser ce<br />

plan d’investissement », s’est félicité Christian<br />

Favier, prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général et<br />

d’Orbival.<br />

Ali Aït-Salah<br />

* 30 villes, 5 intercommunalités et 2 conseils généraux.<br />

Pour en savoir plus<br />

www.cg94.fr<br />

www.orbival.fr<br />

VITE DIT…<br />

Le recteur <strong>de</strong> l’académie <strong>de</strong> Créteil, William<br />

Marois, a annoncé fin janvier les moyens alloués à<br />

l’enseignement supérieur. Dans le département,<br />

l’université Paris-Est Créteil <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> (UPEC)<br />

voit ses crédits <strong>de</strong> fonctionnement augmenter <strong>de</strong><br />

1,5 % par rapport à 2010.<br />

Le Secours populaire <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> organise<br />

un loto géant le 2 avril à 19 h dans ses locaux<br />

campinois (19, rue <strong>de</strong> l’Église). Près <strong>de</strong> 40 lots<br />

sont à gagner. Une restauration légère et <strong>de</strong>s<br />

rafraîchissements vous seront proposés sur place.<br />

Renseignements : www.spf94.org ou 01 49 83 92 70.<br />

Palmes académiques. La section <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong><br />

<strong>de</strong> l’Association <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong>s Palmes<br />

académiques (AMOPA 94) tiendra son assemblée<br />

générale le 2 avril, à Chevilly-Larue.<br />

Renseignements auprès <strong>de</strong> Christian Beaujean<br />

au 01 46 86 71 23.<br />

© D. Merle<br />

6<br />

Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 277 / <strong>Mars</strong> <strong>2011</strong> 7


L’ACTUALITÉ<br />

L’ACTUALITÉ<br />

SANTÉ<br />

Mobilisation pour le maintien<br />

<strong>de</strong> la chirurgie cardiaque<br />

à Mondor<br />

© J. Moulin<br />

Plusieurs centaines <strong>de</strong> personnes<br />

ont manifesté le 10 février <strong>de</strong>vant<br />

le centre hospitalo-universitaire<br />

Henri-Mondor et le 22 février <strong>de</strong>vant la<br />

préfecture pour le maintien <strong>du</strong> service<br />

<strong>de</strong> chirurgie cardiaque. Personnels,<br />

universitaires, mé<strong>de</strong>cins, syndicats<br />

(SUD, CGT et CFDT) et usagers,<br />

accompagnés <strong>de</strong> nombreux élus<br />

locaux - dont Christian Favier,<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général, et<br />

Laurent Cathala, député-maire <strong>de</strong><br />

Créteil - ont dénoncé une décision<br />

prise sans concertation par l’Agence<br />

régionale <strong>de</strong> santé (<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> n°276).<br />

Le service <strong>de</strong> chirurgie cardiaque,<br />

pôle d’excellence reconnu<br />

internationalement, couvre les besoins<br />

immédiats et vitaux <strong>de</strong> 1,5 million<br />

d’habitants <strong>de</strong> l’est parisien.<br />

Représentant 20 % <strong>de</strong>s recettes<br />

<strong>de</strong> l’hôpital, cette activité répond, en<br />

outre, à tous les critères <strong>de</strong> rentabilité<br />

au sein <strong>de</strong> l’Assistance publique -<br />

Hôpitaux <strong>de</strong> Paris (AP-HP).<br />

Avec les menaces qui pèsent<br />

également sur l’hôpital Chenevier,<br />

c’est l’avenir d’un groupe hospitalier<br />

public en banlieue qui est remis en<br />

cause au profit <strong>de</strong> Paris et <strong>du</strong> secteur<br />

privé. Depuis la fin janvier, une pétition<br />

a déjà recueilli plusieurs milliers<br />

<strong>de</strong> signatures. A. A.-S.<br />

© C. Petit<br />

JUSTICE<br />

Juges et fonctionnaires<br />

s’expriment<br />

En <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>, comme dans toute la France, les professionnels<br />

<strong>de</strong> la justice, attachés à leur indépendance, réclament <strong>de</strong>s moyens<br />

pour leur mission <strong>de</strong> service public. Rencontre avec Hélène Franco,<br />

vice-prési<strong>de</strong>nte <strong>du</strong> tribunal <strong>de</strong> Créteil, le 10 février.<br />

Pourquoi<br />

un tel<br />

mouvement <br />

Hélène Franco :<br />

Les déclarations<br />

<strong>du</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

la République<br />

sont la goutte<br />

d’eau qui fait<br />

débor<strong>de</strong>r le vase. En pointant <strong>du</strong> doigt<br />

policiers et fonctionnaires <strong>de</strong> justice<br />

comme responsables <strong>du</strong> drame <strong>de</strong> Pornic,<br />

il a outrepassé sa mission constitutionnelle.<br />

Et ce, avant même les résultats <strong>de</strong>s<br />

inspections. Il est normalement le garant<br />

<strong>de</strong> l’indépendance <strong>de</strong> la justice. Or, avec<br />

ces attaques, il se place dans une stratégie<br />

<strong>de</strong> tension mortifère pour notre<br />

institution.<br />

© C. Petit<br />

Y a-t-il un manque <strong>de</strong> moyens pour<br />

assurer vos missions <br />

H. F. : Sur Créteil, aucune juridiction<br />

n’est épargnée par la pénurie <strong>de</strong> moyens.<br />

Sur les cinq <strong>de</strong>rnières années, on s’aperçoit<br />

que l’on recrute <strong>de</strong> moins en moins<br />

aux concours d’entrée à la magistrature.<br />

D’où <strong>de</strong>s retards dans le traitement <strong>de</strong>s<br />

affaires. Pour les divorces, il faut attendre<br />

plusieurs mois pour avoir la décision<br />

finale. Ce n’est rien à côté <strong>de</strong> la pénurie<br />

<strong>de</strong> fonctionnaires <strong>de</strong> justice – secrétaires,<br />

greffiers… Comme tous les services<br />

publics, la justice a été passée à la moulinette<br />

<strong>de</strong> la RGPP*. Il existe, chez les<br />

fonctionnaires <strong>de</strong> justice, une réelle souffrance<br />

au travail. Nous travaillons dans<br />

<strong>de</strong>s conditions ne permettant pas la<br />

sérénité dont nous avons besoin.<br />

Quelles conséquences pour les<br />

citoyens <br />

H. F. : Lorsque l’on appauvrit un service<br />

public comme le nôtre, ce sont <strong>de</strong>s pans<br />

entiers <strong>de</strong> la vie quotidienne qui sont<br />

touchés. Protection <strong>de</strong>s enfants, suren<strong>de</strong>ttement…<br />

Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République<br />

parle, avec compassion, <strong>de</strong>s personnes<br />

âgées dépendantes. Mais sachez que,<br />

pour les tutelles, si les juges d’instance ne<br />

peuvent plus les traiter <strong>de</strong> manière efficiente<br />

à brefs délais, les familles <strong>de</strong>vront<br />

attendre longtemps avant <strong>de</strong> pouvoir<br />

s’appuyer sur un tiers, avec la sécurité<br />

que la personne est protégée dans ses<br />

biens. Alain Jégou.<br />

* Révision générale <strong>de</strong>s politiques publiques.<br />

DÉVELOPPEMENT DURABLE<br />

Les « éco-gestes »<br />

dans les collèges<br />

Éteindre la lumière en sortant<br />

d’une pièce, ne pas laisser couler l’eau,<br />

écrire sur les <strong>de</strong>ux côtés d’une feuille…<br />

ces petits gestes <strong>du</strong> quotidien<br />

permettent d’éviter un gaspillage<br />

énergétique. Depuis plusieurs années,<br />

le <strong>Conseil</strong> général s’investit dans la<br />

ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> consommation d’énergie<br />

<strong>de</strong>s bâtiments publics, en particulier<br />

<strong>de</strong>s collèges. Et les premiers concernés,<br />

ce sont les élèves. À partir <strong>du</strong> 28 février,<br />

le collège Jean-Perrin au Kremlin-Bicêtre<br />

accueille une exposition itinérante<br />

sur le développement <strong>du</strong>rable qui se<br />

déplacera, jusqu’à la fin <strong>de</strong> l’année<br />

scolaire, dans chacun <strong>de</strong>s vingt<br />

établissements participants. Cette<br />

initiative résulte d’une volonté partagée<br />

avec les principaux <strong>de</strong> collèges <strong>de</strong><br />

sensibiliser les jeunes aux « éco-gestes ».<br />

Commentée par un animateur,<br />

l’exposition est constituée <strong>de</strong> panneaux<br />

pédagogiques, sur les enjeux <strong>de</strong><br />

l’énergie, en lien avec le programme<br />

scolaire <strong>de</strong> la 6 e à la 3 e . L’objectif est<br />

<strong>de</strong> responsabiliser les collégiens,<br />

et <strong>de</strong> leur faire comprendre l’intérêt<br />

<strong>de</strong> ces gestes afin qu’ils les repro<strong>du</strong>isent<br />

chez eux. Laura Podoroski<br />

INSERTION<br />

Programme départemental :<br />

une construction partagée<br />

« Nous sommes engagés dans un<br />

travail <strong>de</strong> reconfiguration <strong>du</strong> programme<br />

départemental d’insertion (PDI) », affirme<br />

Jérôme Fouchaux <strong>du</strong> service insertion<br />

<strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général. Après une phase <strong>de</strong><br />

bilan prospectif <strong>du</strong> PDI (2007-2009) avec<br />

l’évaluation <strong>de</strong> toutes les actions mises<br />

en place et l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s besoins<br />

dans l’élaboration <strong>du</strong> nouveau PDI, <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong>s orientations stratégiques ont<br />

commencé à être dégagées. Les<br />

réunions qui se sont tenues dans les<br />

six territoires d’action sociale avaient<br />

pour objectif <strong>de</strong> remettre en débat le<br />

bilan et un certain nombre d’axes <strong>de</strong><br />

travail. À ces restitutions territoriales,<br />

étaient présents <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> la<br />

DASo (direction <strong>de</strong> l’Action sociale),<br />

les travailleurs sociaux <strong>de</strong>s espaces<br />

départementaux <strong>de</strong>s solidarités (EDS),<br />

les animateurs locaux d’insertion,<br />

les responsables sociaux <strong>de</strong> territoire et<br />

un certain nombre d’acteurs <strong>de</strong><br />

ENSEIGNEMENT<br />

La colère <strong>de</strong>s profs et <strong>de</strong>s parents d’élèves<br />

© Alain Bachellier<br />

Six réunions <strong>de</strong> restitution territoriale se sont tenues entre le<br />

11 et 17 janvier dans le cadre <strong>de</strong> la construction <strong>du</strong> nouveau<br />

programme départemental d’insertion.<br />

proximité, les centres communaux<br />

d’action sociale (CCAS), les missions<br />

locales, les associations intervenant<br />

dans le programme départemental<br />

d’insertion, ainsi que <strong>de</strong>s structures<br />

d’insertion par l’activité économique et<br />

Pôle emploi. « Nous voulions rencontrer<br />

nos partenaires <strong>de</strong> terrain, explique<br />

Jérôme Fouchaux, resensibiliser les<br />

équipes <strong>de</strong> la DASO, en particulier<br />

les 20 espaces départementaux <strong>de</strong>s<br />

solidarités, sur la démarche engagée,<br />

les premiers axes <strong>de</strong> travail et les gran<strong>de</strong>s<br />

thématiques qui <strong>de</strong>vraient structurer le<br />

futur PDI. » Parallèlement à ces réunions<br />

territoriales, une restitution a eu lieu<br />

auprès <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s directions <strong>de</strong>s<br />

services départementaux<br />

potentiellement concernés par la<br />

politique d’insertion. Les quelques mois<br />

qui restent seront consacrés à<br />

l’élaboration finale <strong>du</strong> nouveau PDI,<br />

avant sa présentation. Clau<strong>de</strong> Bardavid<br />

© phovoir<br />

VITE DIT…<br />

Le Comité départemental <strong>de</strong>s retraités et<br />

personnes âgées <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> (CODERPA 94)<br />

organise le 7 avril <strong>de</strong> 14 h à 17 h à l’hôtel <strong>du</strong><br />

Département à Créteil une projection <strong>du</strong> documentaire<br />

L’art <strong>de</strong> bien vieillir. Primé au festival <strong>de</strong>s films<br />

<strong>du</strong> mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Montréal en 2006, ce film consacré<br />

à la vie <strong>de</strong>s personnes âgées sera suivi d’un débat<br />

avec <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> la santé.<br />

L’association France Alzheimer <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong><br />

organise une formation pour les aidants familiaux<br />

qui accompagnent un parent ou un proche atteint<br />

<strong>de</strong> la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée.<br />

Découpée en cinq mo<strong>du</strong>les, elle est animée<br />

par un psychologue professionnel et un bénévole<br />

<strong>de</strong> l’association.<br />

Tél. : 01 48 72 87 82.<br />

Dépistage cancer colorectal. L’opération<br />

« <strong>Mars</strong> bleu » met en exergue le programme <strong>de</strong> lutte contre<br />

le cancer <strong>de</strong> l’intestin. Parmi les 50-74 ans, seulement<br />

un <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais sur trois réalise un test <strong>de</strong> dépistage.<br />

Le dispositif <strong>de</strong> prévention est assuré par l’ADOC 94, centre<br />

<strong>de</strong> coordination <strong>de</strong>s dépistages organisés <strong>de</strong>s cancers.<br />

Ce test est totalement pris en charge par l’assurancemaladie.<br />

N° vert : 0 800 69 27 78. www.adoc94.com<br />

En janvier, <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> parents sont<br />

<strong>de</strong>scen<strong>du</strong>s dans la rue aux côtés <strong>de</strong>s<br />

enseignants contre la nouvelle<br />

suppression <strong>de</strong> 16 000 postes dans le<br />

primaire et le secondaire, lors <strong>de</strong> la<br />

prochaine rentrée. Pour l’académie <strong>de</strong><br />

Créteil, même conséquence avec 571<br />

suppressions <strong>de</strong> postes dans les écoles,<br />

collèges et lycées <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>, <strong>de</strong><br />

la Seine-Saint-Denis et <strong>de</strong> la Seine-et-<br />

<strong>Marne</strong>. « Huit mille élèves en plus,<br />

500 postes en moins : c’est inacceptable »,<br />

dénonce Pablo Krasnopolski, <strong>de</strong> la<br />

CGT-É<strong>du</strong>cation 94. Au niveau <strong>de</strong>s<br />

104 collèges que compte le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>,<br />

cela se tra<strong>du</strong>it par trois postes<br />

d’enseignants créés pour 834 élèves<br />

supplémentaires. « C’est une véritable<br />

entreprise <strong>de</strong> démolition <strong>de</strong> l’école qui<br />

est engagée (…) Ces choix sont graves<br />

et très dangereux », a déclaré Christian<br />

Favier. Le <strong>Conseil</strong> général se mobilise.<br />

Lors <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière séance<br />

départementale, Alain Desmarest,<br />

Premier vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong><br />

général, a formulé un vœu d’urgence<br />

pour un « service public <strong>de</strong> l’é<strong>du</strong>cation<br />

<strong>de</strong> qualité ». Une journée <strong>de</strong> mobilisation<br />

nationale est prévue le 19 mars.<br />

Laura Podoroski<br />

8<br />

Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 277 / <strong>Mars</strong> <strong>2011</strong> 9


L’ACTUALITÉ / AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE<br />

Les chantiers près <strong>de</strong> chez vous<br />

Voirie, transports, collèges, assainissement… plusieurs chantiers en cours d’achèvement visent à améliorer<br />

l’environnement et les déplacements <strong>de</strong>s <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais. Reportage photo : Michel Aumercier<br />

VILLEJUIF<br />

Collège Karl-Marx<br />

Avenue Karl-Marx.<br />

Construction d’un collège<br />

provisoire pendant la<br />

réhabilitation et l’extension<br />

<strong>du</strong> collège Karl-Marx.<br />

Ce bâtiment provisoire est<br />

ouvert <strong>de</strong>puis la rentrée <strong>de</strong>s<br />

vacances d’hiver, après six<br />

mois <strong>de</strong> travaux.<br />

Le coût est <strong>de</strong> 2,75 millions<br />

d’euros, financé par le <strong>Conseil</strong><br />

général.<br />

CACHAN<br />

Voirie<br />

Carrefour <strong>de</strong>s avenues <strong>du</strong> Prési<strong>de</strong>nt-Wilson (RD 258)<br />

et Carnot (RD 157).<br />

La rénovation complète <strong>de</strong> la chaussée fortement abîmée<br />

a été réalisée <strong>du</strong> 21 au 25 février. Fermeture partielle <strong>de</strong> la<br />

circulation, mise en place <strong>de</strong> déviations.<br />

Objectifs : ré<strong>du</strong>ire les nuisances sonores pour les riverains ;<br />

sécuriser et faciliter la circulation pour les usagers.<br />

Le coût est <strong>de</strong> 80 000 euros, financé par le <strong>Conseil</strong> général.<br />

ALFORTVILLE<br />

Pistes cyclables<br />

Quai <strong>de</strong> la Révolution, rue <strong>de</strong>s Alouettes<br />

(limite Choisy-le-Roi).<br />

Après la rénovation <strong>de</strong> la chaussée, création<br />

d’une piste cyclable sécurisée dans les <strong>de</strong>ux<br />

sens <strong>de</strong> circulation.<br />

Objectifs : améliorer la circulation et<br />

encourager les déplacements à vélo.<br />

Le chantier se poursuivra jusqu’à la fin mars.<br />

Le coût est <strong>de</strong> 700 000 euros, financé par<br />

le <strong>Conseil</strong> général, avec une subvention<br />

<strong>de</strong> la Région.<br />

CHAMPIGNY<br />

Collège Lucie-Aubrac<br />

Avenue Danielle-Casanova.<br />

Mise en place d’un office <strong>de</strong> réchauffage<br />

provisoire pour permettre aux collégiens <strong>de</strong><br />

se restaurer à nouveau dans le collège,<br />

suite à l’incendie qui a partiellement détruit<br />

les locaux en début d’année.<br />

Son installation a été réalisée pendant les<br />

vacances scolaires <strong>de</strong> février. L’office est<br />

opérationnel <strong>de</strong>puis le 7 mars.<br />

Le coût est <strong>de</strong> 200 000 euros, financé par<br />

le <strong>Conseil</strong> général.<br />

BRY-SUR-MARNE<br />

Assainissement<br />

Boulevard Pasteur.<br />

Des travaux <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong>s<br />

ouvrages d’assainissement sont réalisés<br />

entre l’avenue Georges-Clémenceau et la<br />

rue <strong>de</strong>s Hauts-Gibouts.<br />

Renforcement <strong>de</strong>s canalisations d’eaux<br />

pluviales et d’eaux usées.<br />

La fin <strong>du</strong> chantier est prévue le 11 mars.<br />

Le coût est <strong>de</strong> 400 000 euros, financé par<br />

le <strong>Conseil</strong> général.<br />

CRÉTEIL<br />

Voirie<br />

Carrefour Maréchal-Foch/Rue Marc-Seguin/<br />

Chemin <strong>de</strong>s Mèches.<br />

Aménagement d’un rond-point afin <strong>de</strong> faciliter<br />

les déplacements <strong>de</strong>s usagers.<br />

Les <strong>de</strong>rniers travaux <strong>de</strong> rénovation <strong>de</strong> la<br />

chaussée ont été réalisés en février sur<br />

l’avenue <strong>du</strong> Maréchal-Foch.<br />

Le coût est <strong>de</strong> 700 000 euros, financé par<br />

le <strong>Conseil</strong> général.<br />

VITRY-SUR-SEINE<br />

Collège<br />

François-Rabelais<br />

Rue Pierre-et-Marie-Curie.<br />

Mise en place d’une <strong>de</strong>mi-pension<br />

provisoire (office <strong>de</strong> réchauffage et salle <strong>de</strong><br />

restauration) dans la cour haute <strong>de</strong><br />

l’établissement, avec ouverture prévue<br />

pour la rentrée <strong>de</strong>s vacances d’hiver.<br />

Protection « par parapluie » <strong>de</strong>s bâtiments<br />

sinistrés.<br />

Réfection <strong>de</strong> la charpente et <strong>de</strong> l’étanchéité<br />

(livraison avril <strong>2011</strong>).<br />

Le coût est <strong>de</strong> 1,2 million d’euros, financé<br />

par le <strong>Conseil</strong> général.<br />

CHOISY-LE-ROI<br />

Voirie-Transports<br />

Rue <strong>de</strong> la Poste.<br />

Aménagement d’un couloir <strong>de</strong> bus pour la<br />

ligne 3 Athis-Car, sur la voie passant sous la<br />

dalle commerciale <strong>de</strong> Choisy-le-Roi.<br />

Objectifs : améliorer la circulation <strong>du</strong> bus,<br />

réorganiser le stationnement.<br />

Mise en accessibilité <strong>de</strong>s personnes à mobilité<br />

ré<strong>du</strong>ite ; nouveau terminus pour la ligne 3<br />

(rue <strong>de</strong> la Poste) ; modification <strong>de</strong> l’itinéraire<br />

<strong>du</strong> bus (ne passera plus par Rouget-<strong>de</strong>-Lisle) ;<br />

création d’un couloir <strong>de</strong> bus est-ouest ouvert<br />

aux vélos…<br />

Démarré en janvier <strong>2011</strong>, le chantier<br />

s’achèvera en avril.<br />

Le coût est <strong>de</strong> 670 000 euros, financé par le<br />

<strong>Conseil</strong> général, la Région et le Syndicat <strong>de</strong>s<br />

transports d’Île-<strong>de</strong>-France.<br />

10<br />

Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 277 / <strong>Mars</strong> <strong>2011</strong> 11


L’ACTUALITÉ<br />

INSERTION<br />

Itinéraires vers l’emploi<br />

Entre le 24 mars et le 8 avril, la ligne <strong>de</strong> bus 308, la plus longue <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>,<br />

se met au service <strong>de</strong> l’emploi le temps <strong>de</strong> huit journées d’action.<br />

Le comité d’axe social sur la ligne <strong>de</strong><br />

bus RATP 308 - associant la préfecture,<br />

le <strong>Conseil</strong> général, la RATP, l’Inspection<br />

académique, les missions locales, Pôle<br />

emploi et les villes traversées par la ligne<br />

308 - lance une action autour <strong>de</strong> l’emploi,<br />

« 308 itinéraires vers l’emploi », en<br />

direction <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong>s différentes<br />

villes que cette ligne emprunte. Celle-ci<br />

traverse d’est en ouest le département via<br />

sept communes (1) , touche 18 000 voyageurs<br />

par jour et <strong>de</strong>ssert 99 points d’arrêt.<br />

C’est la plus longue ligne <strong>de</strong> bus <strong>du</strong><br />

<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>. Elle passe par <strong>de</strong>s zones<br />

« Politique <strong>de</strong> la ville » et <strong>de</strong>s sites en<br />

renouvellement urbain. Des espaces<br />

seront aménagés sur sept sites (un par<br />

ville) autour d’un « Villebus » <strong>de</strong> la RATP,<br />

pour accueillir et renseigner les publics<br />

intéressés. Que vous soyez en questionnement<br />

sur la recherche d’emploi,<br />

l’orientation, la formation, l’insertion, ou<br />

si vous souhaitez créer votre entreprise,<br />

<strong>de</strong>s conseillers et <strong>de</strong>s agents répondront<br />

à vos interrogations et prodigueront <strong>de</strong>s<br />

conseils pour vous orienter vers <strong>de</strong>s structures<br />

adéquates. Que vous soyez scolaire,<br />

à la recherche d’un emploi, ou que vous<br />

désiriez monter votre propre affaire,<br />

l’objectif recherché par les partenaires (2)<br />

<strong>de</strong> cette initiative est d’améliorer vos<br />

recherches vers l’emploi. Dans les sept<br />

villes où s’arrêtera le bus, <strong>de</strong>s équipes<br />

locales - associant notamment les missions<br />

locales, les points information jeunesse<br />

(PIJ), les centres d’information et<br />

d’orientation (CIO), les espaces départementaux<br />

<strong>de</strong>s solidarités (EDS), les espaces<br />

insertion, les maisons <strong>de</strong> l’emploi - seront<br />

présentes. Les organisateurs souhaitent<br />

qu’en sortant <strong>du</strong> bus, chaque personne<br />

désireuse <strong>de</strong> s’informer sur un projet<br />

personnel autour <strong>de</strong> l’emploi, qu’il soit<br />

à construire ou à finaliser, reparte en<br />

connaissant les moyens d’y parvenir.<br />

Clau<strong>de</strong> Bardavid<br />

(1)<br />

Créteil, Bonneuil-sur-<strong>Marne</strong>, Sucy-en-Brie, Ormesson-sur-<strong>Marne</strong>,<br />

Chennevières-sur-<strong>Marne</strong>, Champigny-sur-<strong>Marne</strong>, Villiers-sur-<strong>Marne</strong>.<br />

(2)<br />

La RATP, Pôle emploi, les services préfectoraux, l’Inspection<br />

académique, les quatre missions locales <strong>du</strong> territoire, les sept<br />

communes, les <strong>de</strong>ux intercommunalités, le <strong>Conseil</strong> général, la<br />

DIRECCTE – Unité territoriale 94, le <strong>Conseil</strong> régional.<br />

Pour en savoir plus<br />

Initiative « 308 itinéraires vers l’emploi ».<br />

Ren<strong>de</strong>z-vous sur www.cg94.fr<br />

rubrique Emploi.<br />

© Direction <strong>de</strong> la Communication <strong>du</strong> conseil général <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong><br />

AMÉNAGEMENT<br />

Le pôle <strong>de</strong> Choisy-le-Roi<br />

bientôt terminé<br />

L’aménagement <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong>s plus<br />

importants pôles d’échanges <strong>du</strong><br />

<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> s’achève ce mois-ci. Les<br />

<strong>de</strong>rniers travaux ont concerné l’avenue<br />

Jean-Jaurès (RD 86), le parvis <strong>de</strong> la<br />

cathédrale Saint-Louis et le carrefour<br />

Rouget-<strong>de</strong>-Lisle. La configuration <strong>de</strong> ce<br />

<strong>de</strong>rnier a été modifiée afin <strong>de</strong> faciliter le<br />

croisement <strong>de</strong>s véhicules venant <strong>de</strong> la<br />

RD 86. Réaménagement complet <strong>de</strong> la<br />

voie (trottoirs plus larges et pistes<br />

cyclables), accessibilité <strong>de</strong>s stations<br />

<strong>du</strong> Trans<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>… l’avenue<br />

Jean-Jaurès est <strong>de</strong>venue un boulevard<br />

urbain ouvert sur l’esplana<strong>de</strong> pavée<br />

<strong>de</strong> la cathédrale. Des arbres y seront<br />

prochainement plantés. À noter que le<br />

chantier a été respectueux <strong>de</strong><br />

l’environnement : les 6 500 tonnes <strong>de</strong><br />

béton armé <strong>de</strong> la passerelle démolie ont<br />

été réutilisées, évitant ainsi les transits <strong>de</strong><br />

DEMAIN EN VAL-DE-MARNE<br />

1 500 camions et les émissions <strong>de</strong> CO 2 .<br />

Ces travaux, coordonnés par le <strong>Conseil</strong><br />

général, s’inscrivent dans le cadre <strong>de</strong><br />

l’aménagement <strong>du</strong> pôle intermodal <strong>de</strong><br />

Choisy-le-Roi qui a démarré en 2008 par<br />

la réalisation <strong>du</strong> parvis <strong>de</strong> la gare (RER C).<br />

Ils visent à améliorer le cadre <strong>de</strong> vie et les<br />

déplacements pour 45 000 véhicules et<br />

28 000 piétons dont 15 000 usagers<br />

quotidiens <strong>de</strong>s transports (RER C, TVM,<br />

bus RATP, Optile et Choisy-bus).<br />

Le coût total <strong>de</strong> l’opération s’élève à<br />

14,5 millions d’euros, financé par la<br />

Région (58 %), l’État (23 %) et le <strong>Conseil</strong><br />

général (19 %). Ali Aït-Salah<br />

Pour en savoir plus<br />

Ren<strong>de</strong>z-vous sur www.cg94.fr<br />

rubrique Info-travaux,<br />

www.poleintermodal-choisyleroi.fr<br />

TRANSPORT<br />

Tapis rouge<br />

pour les bus<br />

D’ici l’automne, la ligne 8 <strong>de</strong> métro aura pour terminus la nouvelle station Créteil–Pointe-<strong>du</strong>-Lac. Le nouveau tronçon <strong>de</strong> 1,3 km <strong>de</strong>puis la<br />

préfecture permettra d’améliorer les liaisons avec les lignes A et D <strong>du</strong> RER pour quelque 14 500 voyageurs quotidiens. Le coût <strong>de</strong> l’opération<br />

est 83 millions d’euros financé par la Région, l’État, la RATP, le <strong>Conseil</strong> général et la communauté d’agglomération Plaine centrale.<br />

www.cg94.fr et www.extension-reseau.ratp.fr<br />

© M. Aumercier<br />

Les travaux <strong>de</strong> création d’une voie<br />

réservée aux bus entre la gare RER<br />

Sucy-Bonneuil et le carrefour Pompadour<br />

s’achèvent en mars. La pose d’un<br />

revêtement rouge doit permettre <strong>de</strong> mieux<br />

repérer les bus dans la circulation et<br />

d’améliorer la sécurité. Le chantier, piloté<br />

par le <strong>Conseil</strong> général <strong>de</strong>puis fin 2007,<br />

vise à améliorer les déplacements et<br />

le cadre <strong>de</strong> vie.<br />

Outre les travaux <strong>de</strong> voirie (chaussées,<br />

trottoirs, carrefours, piste cyclable…),<br />

on note la création <strong>de</strong> noues* végétalisées,<br />

l’installation <strong>de</strong> mobilier urbain et d’éclairage<br />

public. Tout le long <strong>de</strong>s 6,5 km <strong>de</strong> voies<br />

nouvelles, cinq ouvrages d’art (ponts) ont été<br />

construits, dont un en « saut-<strong>de</strong>-mouton »<br />

qui enjambe les voies ferrées <strong>de</strong> la ligne 8<br />

<strong>du</strong> métro.<br />

Alors que l’aménagement <strong>du</strong> terminus<br />

RER A Sucy-Bonneuil s’achève,<br />

la RAPT va procé<strong>de</strong>r jusqu’à cet été à<br />

l’équipement <strong>de</strong>s neuf nouvelles stations.<br />

La mise en service est prévue à la rentrée<br />

<strong>2011</strong>. La ligne <strong>de</strong> bus reliera Thiais<br />

(carrefour <strong>de</strong> la Résistance) sur 11,5 km, en<br />

interconnexion avec le futur terminus “Pointe<br />

<strong>du</strong>-Lac” <strong>de</strong> la ligne 8 <strong>du</strong> métro (fin <strong>2011</strong>),<br />

la future station Pompadour <strong>du</strong> RER D<br />

(fin 2013), le Trans<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> et le RER C.<br />

Le coût est d’environ 105 millions d’euros,<br />

hors infrastructures RATP, financé par la<br />

Région (44 %), le <strong>Conseil</strong> général (29%) et<br />

l’État (27%). A.A.-S.<br />

* Noue : sorte <strong>de</strong> fossé végétalisé, peu profond et large, qui recueille<br />

les eaux pour ensuite les évacuer ou les absorber.<br />

VITE DIT…<br />

Deux projets <strong>de</strong> réseaux d’entreprises agissant<br />

dans les domaines <strong>de</strong> la gérontechnologie et <strong>de</strong><br />

l’ingénierie ont remporté l’appel à projets « Grappes<br />

d’entreprises » <strong>du</strong> ministère <strong>de</strong> l’Agriculture.<br />

Ils s’inscrivent dans le cadre <strong>du</strong> pôle d’allongement<br />

<strong>de</strong> la vie Charles-Foix, soutenu par le <strong>Conseil</strong> général.<br />

www.cg94.fr/economie, www.charlesfoix.org<br />

La société chinoise La Gran<strong>de</strong> Nature, qui compte<br />

parmi les 500 plus gran<strong>de</strong>s entreprises chinoises, a<br />

choisi le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> pour installer son siège social.<br />

Basée à Ivry-sur-Seine, l’entreprise entend ouvrir douze<br />

magasins franchisés en France, en <strong>2011</strong>. 50 % <strong>de</strong>s<br />

pro<strong>du</strong>its distribués seront fabriqués localement.<br />

www.val<strong>de</strong>marne.com<br />

Transports. Le modèle <strong>du</strong> futur tramway T7 qui reliera<br />

Villejuif–Louis-Aragon à Athis-Mons, via Orly-Aéroport en<br />

2013, a été arrêté. Une comman<strong>de</strong> <strong>de</strong> 19 rames a été<br />

passée en janvier au constructeur Alstom pour un<br />

montant <strong>de</strong> 49 millions d’euros. C’est le même type <strong>de</strong><br />

tramway qui est déjà en service sur la ligne T2 <strong>du</strong> réseau<br />

francilien. www.cg94.fr/info-travaux<br />

© Jules Bernard<br />

12<br />

Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 277 / <strong>Mars</strong> <strong>2011</strong> 13


L’ACTUALITÉ<br />

MÉDIAS<br />

COMMENT ÇA MARCHE<br />

janvier<br />

Le cartable numérique s’invite<br />

dans le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong><br />

Exploiter les nouvelles technologies pour enseigner,<br />

cela <strong>de</strong>vient un réflexe. Mais comment ré<strong>du</strong>ire les<br />

inégalités en matière d’équipement Le <strong>Conseil</strong><br />

général apporte à sa façon un élément <strong>de</strong> réponse.<br />

www.momes.net le 17 janvier<br />

Ciné junior<br />

Pour sa 21 e édition, le festival international <strong>de</strong> cinéma<br />

continue la mission qu’il s’est lancé : sensibiliser la<br />

jeunesse <strong>de</strong> tous horizons au 7 e art…<br />

le 19 janvier<br />

Vive le Sons d’hiver !<br />

Le festival fête ses 20 ans. Saison après saison, il est<br />

financé à 70 % par le <strong>Conseil</strong> général, la Région et le<br />

ministère <strong>de</strong> la Culture, pourvu que ça <strong>du</strong>re !<br />

le 5 février<br />

6 h-9 h<br />

Un brevet <strong>du</strong> cycliste <strong>du</strong> collégien va être mis en<br />

place par le conseil général <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>.<br />

Interview <strong>de</strong> Cyril Campana.<br />

le 10 février<br />

Collégiens, et si vous veniez à l’école<br />

autrement <br />

Le <strong>Conseil</strong> général veut encourager les élèves à venir<br />

au collège autrement qu’en voiture. Onze<br />

établissements font partie <strong>de</strong> l’expérience.<br />

le 10 février<br />

Le 19/20<br />

Le service <strong>de</strong> chirurgie cardiaque <strong>de</strong> l’hôpital Mondor<br />

est susceptible <strong>de</strong> fermer. Interview <strong>de</strong> Christian Favier.<br />

Il explique la situation.<br />

11 février<br />

Mobilisation au CHU Mondor <strong>de</strong> Créteil contre<br />

la fermeture d’un service<br />

À l’heure <strong>du</strong> Grand Paris et <strong>du</strong> développement<br />

d’une gran<strong>de</strong> mégalopole, cette fermeture va à<br />

« contre-courant <strong>de</strong> l’histoire » en délaissant la<br />

banlieue est, a déclaré Christian Favier, prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>du</strong> conseil général <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>.<br />

11 février<br />

Le service <strong>de</strong> chirurgie cardiaque <strong>de</strong> l’hôpital<br />

Mondor <strong>de</strong> Créteil va fermer<br />

Des élus et le personnel <strong>de</strong> santé ont protesté<br />

contre la décision <strong>de</strong> l’Agence régionale <strong>de</strong> santé.<br />

Les patients seront rapatriés dans Paris intramuros.<br />

La décision est dramatique pour tout le CHU.<br />

Interview <strong>de</strong> Christian Favier, prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong><br />

<strong>Conseil</strong> général.<br />

FESTIVAL DE L’OH !<br />

Le Gange, fleuve d’honneur<br />

Journée mondiale <strong>de</strong> l’eau, Mardis <strong>de</strong> l’eau, croisières<br />

pédagogiques… <strong>de</strong> nombreux ren<strong>de</strong>z-vous vous atten<strong>de</strong>nt<br />

avant le week-end <strong>du</strong> festival <strong>de</strong> l’Oh ! les 18-19 juin.<br />

À l’occasion <strong>de</strong> la journée mondiale<br />

<strong>de</strong> l’eau, le 22 mars, l’Université<br />

populaire <strong>de</strong> l’eau et <strong>du</strong> développement<br />

<strong>du</strong>rable vous propose une soirée cinéma<br />

documentaire autour <strong>du</strong> film Le temps<br />

<strong>de</strong>s Grâces <strong>de</strong> Dominique Marchais au<br />

cinéma Le Luxy, à Ivry-sur-Seine. Le<br />

film sera suivi d’un débat autour <strong>de</strong><br />

l’impact <strong>de</strong>s politiques agricoles sur<br />

l’eau, au Nord comme au Sud.<br />

À partir <strong>du</strong> 29 mars et jusqu’au 14 juin,<br />

le grand public est invité aux conférences<br />

<strong>de</strong>s Mardis <strong>de</strong> l’eau consacrées<br />

cette année au Gange, fleuve invité<br />

d’honneur <strong>du</strong> festival <strong>de</strong> l’Oh !. La soirée<br />

d’ouverture, le 29 mars au cinéma<br />

Paul-Éluard à Choisy-le-Roi, sera l’occasion<br />

<strong>de</strong> découvrir la force sacrée <strong>du</strong><br />

Gange et les problématiques d’accès à<br />

l’eau dans un bidonville <strong>de</strong> Madras<br />

(In<strong>de</strong>), à travers la projection <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

films documentaires. La séance sera<br />

suivie d’un échange avec les réalisateurs.<br />

Au fil <strong>de</strong>s semaines, les Mardis<br />

<strong>de</strong> l’eau donneront la parole à <strong>de</strong>s<br />

personnalités et spécialistes <strong>de</strong> l’In<strong>de</strong><br />

et <strong>de</strong> l’environnement.<br />

Les collégiens, quant à eux, ne sont pas<br />

oubliés. Depuis février jusqu’au mois<br />

<strong>de</strong> juin, les actions pédagogiques <strong>du</strong><br />

festival <strong>de</strong> l’Oh ! se poursuivent. Parmi<br />

les nombreuses classes amarrées, quatorze<br />

ont choisi <strong>de</strong> s’engager sur le<br />

long terme. Accompagnés par un<br />

médiateur scientifique à raison d’une<br />

heure par semaine, les collégiens vont<br />

approfondir leurs connaissances <strong>de</strong>s<br />

enjeux <strong>de</strong> l’eau : « La sensibilisation aux<br />

problèmes environnementaux permet <strong>de</strong> leur<br />

faire comprendre le lien entre le scientifique<br />

et l’humain », souligne Yanneck Tronel-<br />

Gauthier, médiateur scientifique. Cette<br />

année, le projet porte sur le Gange et<br />

sur la Bièvre, petite rivière urbaine<br />

située à l’Ouest <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>, longtemps<br />

considérée comme un véritable<br />

égout et enterrée, et qui sera prochainement<br />

rouverte sur plusieurs tronçons.<br />

La rencontre imaginaire entre<br />

ces <strong>de</strong>ux cours d’eau fera l’objet d’une<br />

pro<strong>du</strong>ction collective, exposée en plein<br />

air au parc <strong>de</strong> la Roseraie, <strong>du</strong> 17 mai<br />

au 7 juin. Laura Podoroski<br />

Pour en savoir plus<br />

Programme <strong>de</strong>s Mardis <strong>de</strong> l’eau :<br />

festival-oh@cg94.fr ou 01 49 56 86 24.<br />

festival-oh.cg94.fr<br />

© Damien Roué<br />

14<br />

11 février<br />

Le 12/13<br />

Le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> pose le premier rail d’Orbival –<br />

Grand Paris / Arc Express. Interview <strong>de</strong> Christian<br />

Favier, prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général.<br />

Radio Alpha 11 février<br />

Chirurgie cardiaque à Henri-Mondor<br />

Mobilisation <strong>de</strong>s élus, <strong>de</strong>s personnels, <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins<br />

et <strong>de</strong>s usagers contre la fermeture <strong>du</strong> centre.<br />

Interview <strong>de</strong> Christian Favier.<br />

VITE DIT…<br />

Nettoyage forestier. Si vous souhaitez faire<br />

un geste écolo, venez participer au nettoyage<br />

<strong>de</strong> la forêt Notre-Dame (Boissy-Saint-Léger)<br />

ou <strong>de</strong> la forêt <strong>de</strong> la Grange (Limeil-Brévannes),<br />

le 3 avril. Une initiative qui s’inscrit dans le<br />

cadre <strong>de</strong> la semaine <strong>du</strong> développement<br />

<strong>du</strong>rable. Renseignements forêt Notre-Dame :<br />

06 61 25 71 98 ou 01 45 95 14 52 ;<br />

forêt <strong>de</strong> la Grange : 06 23 25 29 24.<br />

« Land Art ». Avec l’association Imagine et<br />

Sens, le 3 avril, venez récolter, échanger, créer<br />

<strong>de</strong>s œuvres éphémères au cœur <strong>de</strong> la forêt.<br />

Ren<strong>de</strong>z-vous à 10 h au parking <strong>de</strong> la forêt <strong>de</strong><br />

Grosbois, RD 33, rue <strong>de</strong> Sucy, face au bois<br />

Clary, à Boissy-Saint-Léger.<br />

Réservation conseillée : 01 45 69 56 26 ou<br />

06 07 76 06 03.<br />

Courriel : imaginesens@free.fr<br />

Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 277 / <strong>Mars</strong> <strong>2011</strong><br />

15


RETOUR EN IMAGES<br />

18 janvier / Créteil<br />

Comme chaque année, les 104 principaux <strong>de</strong> collèges <strong>du</strong> <strong>Val</strong><strong>de</strong>-<strong>Marne</strong><br />

étaient invités à une rencontre avec Alain Desmarest,<br />

1 er vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général chargé <strong>de</strong> l’É<strong>du</strong>cation<br />

et <strong>de</strong>s Collèges. En présence également <strong>de</strong> Pierre Moya,<br />

inspecteur d’académie et <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong>s services<br />

départementaux, les chefs d’établissements ont posé leurs<br />

questions sur <strong>de</strong>s sujets variés, comme la sécurité dans les<br />

collèges et l’harmonisation <strong>du</strong> prix <strong>de</strong>s repas.<br />

© A. Bachellier<br />

1 er -2-3 février / Créteil<br />

Le <strong>Conseil</strong> général a accueilli les 22 es Journées<br />

scientifiques <strong>de</strong> l’environnement. Pendant trois<br />

jours, elles ont permis <strong>de</strong> faire la synthèse <strong>de</strong>s<br />

connaissances en matière d’environnement,<br />

présenter les travaux <strong>de</strong>s jeunes chercheurs et<br />

faire partager les résultats <strong>de</strong>s recherches<br />

récentes. Chercheurs, étudiants, professionnels<br />

et acteurs locaux étaient rassemblés autour <strong>du</strong><br />

thème « La reconquête <strong>de</strong>s environnements<br />

urbains : les défis <strong>du</strong> 21 e siècle ». Plusieurs actions<br />

que mène le Département ont été abordées :<br />

renaturation <strong>de</strong> la Bièvre, perspective <strong>de</strong> la<br />

baigna<strong>de</strong> en Seine et en <strong>Marne</strong>…<br />

© A. Bachellier<br />

6 février / Fontenay-sous-Bois<br />

© Jules Bernard<br />

© D.R. RATP © D. R.<br />

6 au 11 février / Dakar (Sénégal)<br />

Avec le soutien <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général, plus <strong>de</strong> 60 <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais ont participé<br />

au Forum social mondial. Parmi eux, <strong>de</strong>s représentants d’associations <strong>de</strong><br />

jeunes bénéficiant <strong>du</strong> dispositif <strong>de</strong> soutien <strong>du</strong> service Jeunesse <strong>du</strong> Département<br />

et <strong>de</strong>s membres <strong>du</strong> réseau constitué autour <strong>du</strong> Forum social d’Ivry-sur-Seine,<br />

soutenus par le service <strong>de</strong>s Relations internationales. Danielle Maréchal,<br />

vice-prési<strong>de</strong>nte <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général, était également présente.<br />

© J. Moulin<br />

Salle comble et belle ambiance au Kosmos pour<br />

la remise <strong>de</strong>s prix Ciné Junior <strong>2011</strong>. Huit longsmétrages<br />

et vingt-et-un courts-métrages étaient<br />

en compétition, et les discussions pour les<br />

départager ont été très animées, notamment dans<br />

les six classes-jurys (collèges et primaires réunis).<br />

Le Grand Prix Ciné junior a été attribué à Sebbe,<br />

film suédois et premier long-métrage <strong>de</strong> l’Iranien<br />

Babak Najafi. En savoir plus : www.cinemapublic.org<br />

5 et 9 février / Créteil<br />

À l’occasion <strong>de</strong> journées portes ouvertes, les lycéens ont découvert l’université<br />

Paris-Est Créteil (UPEC). De nombreuses conférences ont été organisées<br />

pour présenter aux jeunes, qui s’apprêtent à entrer à l’université, les différentes<br />

filières proposées au sein <strong>de</strong> la faculté. Ils ont pu également rencontrer<br />

enseignants et étudiants afin <strong>de</strong> se familiariser avec l’enseignement supérieur.<br />

Dans le cadre <strong>de</strong> son partenariat avec l’UPEC, le <strong>Conseil</strong> général tenait un stand<br />

d’information lors <strong>de</strong> la journée <strong>du</strong> 9 février.<br />

8 février / Boissy-Saint-Léger<br />

Présentation <strong>du</strong> nouveau train à <strong>de</strong>ux niveaux <strong>de</strong>stiné au RER A. Dès<br />

l’automne, la rame MI 09 sera progressivement mise en service sur la ligne<br />

la plus fréquentée d’Europe. D’une capacité <strong>de</strong> 2 600 voyageurs, le train sera<br />

plus confortable et plus spacieux.<br />

16<br />

Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 277 / <strong>Mars</strong> <strong>2011</strong> 17


18CONSTRUIRE LE VAL-DE-MARNE<br />

L’activité <strong>de</strong> maître Carine Broca s’appuie sur le droit <strong>de</strong> la famille.<br />

Proche <strong>du</strong> secteur associatif, elle développe une véritable expérience<br />

dans le domaine <strong>de</strong>s violences conjugales et <strong>de</strong> l’assistance <strong>de</strong>s victimes<br />

d’agressions physiques, morales ou sexuelles.<br />

On vous retrouve auprès<br />

d’associations comme Tremplin 94<br />

ou Femmes solidaires. Quel est le<br />

sens <strong>de</strong> votre engagement auprès<br />

<strong>de</strong>s femmes victimes <strong>de</strong> violences <br />

Carine Broca : J’y consacre toute mon<br />

énergie avec le plus grand plaisir et,<br />

j’espère, la plus gran<strong>de</strong> détermination.<br />

Le hasard a voulu qu’en 1999, victime<br />

<strong>de</strong> violences, une dame proche <strong>de</strong>s<br />

associations – n’ayant pas trouvé <strong>de</strong><br />

confrère pour l’accompagner dans cette<br />

procé<strong>du</strong>re – vienne me voir pour une<br />

mesure <strong>de</strong> divorce en urgence. À la<br />

suite <strong>de</strong> cette affaire qui s’était bien<br />

passée, les associations m’ont progressivement<br />

contactée. Tremplin 94<br />

accueille et soutient les femmes victimes<br />

<strong>de</strong> violences dans toutes leurs<br />

démarches. Cette association travaille<br />

avec <strong>de</strong>s assistants sociaux, un psychologue,<br />

différents avocats et prend en<br />

charge la victime, <strong>de</strong> A à Z, tant pour<br />

l’hébergement que pour toutes les<br />

démarches administratives. De plus,<br />

elle fait <strong>de</strong> l’accompagnement au tribunal.<br />

On sait à quel point il est important<br />

pour une victime <strong>de</strong> ne pas se<br />

retrouver seule face à son agresseur,<br />

lors <strong>de</strong> la première « confrontation »<br />

<strong>de</strong>vant le tribunal correctionnel ou le<br />

tribunal civil pour la procé<strong>du</strong>re <strong>de</strong><br />

divorce <strong>de</strong>vant le juge aux affaires familiales.<br />

Quant à Femmes solidaires, ma grandmère<br />

déjà en faisait partie, il y a 40 ans,<br />

l’association s’appelait alors l’Union<br />

<strong>de</strong>s femmes françaises. Finalement, le<br />

hasard fait bien les choses…<br />

© C. Bardavid<br />

Carine Broca en 3 dates :<br />

Maître Carine Broca,avocate au barreau <strong>de</strong> Créteil<br />

« Vivre en paix<br />

sans cette peur<br />

au ventre »<br />

1968 : naissance à Neuilly.<br />

1994 : juriste au ministère <strong>de</strong> la Santé.<br />

1999 : avocate au barreau <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>,<br />

à Créteil.<br />

Comment expliquez-vous ces<br />

violences faites aux femmes <br />

C. B. : Essayer <strong>de</strong> les expliquer, c’est<br />

essayer, non pas <strong>de</strong> les atténuer, mais au<br />

moins les comprendre pour qu’à un<br />

moment donné, ça s’arrête. Les chiffres<br />

sont là, <strong>de</strong> pire en pire. C’est intolérable…<br />

Nous, sur le terrain, malgré <strong>de</strong>s<br />

campagnes <strong>de</strong> sensibilisation, <strong>de</strong>s<br />

politiques menées qui <strong>de</strong>vraient être<br />

efficaces, on se rend compte que ce n’est<br />

pas suivi d’effets. Depuis 12 ans, j’entends<br />

encore aujourd’hui mes clientes me dire<br />

leurs difficultés, le véritable parcours <strong>du</strong><br />

combattant pour qu’on les prenne au<br />

sérieux, que l’on prenne leur plainte, rien<br />

que leur plainte, en considération. En<br />

<strong>2011</strong>, on entend encore dans certains<br />

commissariats : « Vous allez déposer une<br />

simple main courante, on ne peut pas prendre<br />

votre plainte. Vous n’avez pas <strong>de</strong> certificat<br />

médical… » Il est interdit <strong>de</strong> refuser la<br />

plainte <strong>de</strong> quelqu’un ! Ce que veulent les<br />

femmes, ce n’est pas que les maris ou les<br />

ex-conjoints aillent en prison. Ce qu’elles<br />

veulent, c’est être protégées, qu’il y ait<br />

cette épée <strong>de</strong> Damoclès au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la<br />

tête <strong>de</strong> leur agresseur pour qu’elles<br />

puissent tout simplement mener leur vie<br />

<strong>de</strong> famille, sans cette peur au ventre <strong>de</strong><br />

sortir, d’être <strong>de</strong> nouveau menacées et<br />

agressées.<br />

Pour construire une égalité réelle<br />

dans la société française, que faut-il<br />

faire <br />

C. B. : Vaste débat ! Je pense que cela<br />

passe par l’é<strong>du</strong>cation, dans les familles,<br />

dans les écoles. Cela commence à être<br />

pas mal fait. Chaque citoyen, avec ses<br />

propres enfants, doit expliquer pourquoi<br />

il faut cette égalité dans la vie et<br />

pas seulement en théorie dans les<br />

livres. Il est important que les garçons,<br />

aujourd’hui, comprennent que c’est<br />

absolument intolérable <strong>de</strong> mal parler à<br />

une femme ou <strong>de</strong> la violenter verbalement,<br />

moralement et après d’en arriver<br />

à l’extrême <strong>de</strong>s violences physiques qui<br />

revêtent aussi tout ce qui est violences<br />

sexuelles.<br />

La route est-elle longue pour<br />

parvenir à cette égalité <br />

C.B. : Elle est surtout semée d’embûches.<br />

Heureusement, les associations<br />

font un boulot formidable. Je trouve<br />

que nos clientes ont un courage inouï,<br />

avec tout ce qu’elles doivent en<strong>du</strong>rer, les<br />

commissariats, les difficultés économiques,<br />

les hébergements d’urgence alors qu’elles<br />

avaient un toit, une famille. Quand je les<br />

vois tout recommencer à zéro, je me dis<br />

que cette force vive, elle est là. Les campagnes<br />

qui dénoncent fortement ces<br />

violences interpellent les gens et provoquent<br />

<strong>de</strong> la solidarité. Cette solidarité<br />

<strong>de</strong> tous les instants est indispensable,<br />

elle permettra d’avancer et d’arriver à<br />

cette égalité qui n’existe malheureusement<br />

que dans les textes.<br />

Propos recueillis par Clau<strong>de</strong> Bardavid<br />

REPÈRES<br />

Un plan d’actions pour l’égalité<br />

Avec la création <strong>de</strong> l’Observatoire <strong>de</strong> l’égalité en 2000 et la<br />

signature <strong>de</strong> la charte européenne <strong>de</strong> l’égalité en 2008,<br />

le <strong>Conseil</strong> général a fait <strong>de</strong> l’égalité entre les hommes et<br />

les femmes une dimension incontournable <strong>de</strong> son action.<br />

Au terme d’un processus <strong>de</strong> concertation avec <strong>de</strong>s citoyens,<br />

hommes et femmes, et <strong>de</strong>s agents départementaux,<br />

une nouvelle étape a été franchie en décembre <strong>de</strong>rnier avec<br />

l’adoption par l’assemblée départementale d’un plan<br />

d’actions articulé autour <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux priorités : faire bouger<br />

les mentalités en questionnant les rôles traditionnellement<br />

dévolus aux hommes et aux femmes, et promouvoir l’égalité<br />

au travail. Sur le premier point, il s’agit <strong>de</strong> favoriser une<br />

é<strong>du</strong>cation à l’égalité dès le plus jeune âge, notamment dans<br />

le cadre <strong>du</strong> projet é<strong>du</strong>catif départemental, d’ai<strong>de</strong>r à l’équilibre<br />

et au partage <strong>de</strong>s rôles entre les <strong>de</strong>ux parents dans<br />

L’ENTRETIEN<br />

l’é<strong>du</strong>cation <strong>de</strong>s enfants, et <strong>de</strong> lutter contre toutes formes<br />

<strong>de</strong> domination, en particulier les violences conjugales.<br />

Au travail, où <strong>de</strong>s inégalités importantes per<strong>du</strong>rent malgré<br />

les lois, le plan se donne pour objectif, entre autres, la lutte<br />

contre les stéréotypes pour permettre aux femmes comme<br />

aux hommes d’ailleurs d’accé<strong>de</strong>r aux formations et métiers<br />

<strong>de</strong> leur choix.<br />

8 mars, pour aller plus loin<br />

Grand ren<strong>de</strong>z-vous pour les droits <strong>de</strong>s femmes, le 8 mars<br />

s’ouvrira sur un film retraçant le processus <strong>de</strong> concertation<br />

qui a présidé à l’élaboration <strong>du</strong> plan d’actions pour l’égalité.<br />

Suivi d’un débat avec l’historienne Michelle Perrot et d’un<br />

spectacle musical <strong>du</strong> groupe Zaragraph.<br />

À partir <strong>de</strong> 18 h à l’hôtel <strong>du</strong> département, à Créteil.<br />

Tél. : 01 56 72 89 38.<br />

Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 277 / <strong>Mars</strong> <strong>2011</strong> 19<br />

© A. Bachellier


REPORTAGE<br />

Ce repas participe à l’apaisement<br />

<strong>de</strong>s comportements et à la<br />

diminution <strong>de</strong> la délinquance »<br />

Saliou Dia, coordinateur <strong>du</strong> collectif <strong>de</strong> parents<br />

d’élèves au collège Elsa-Triolet.<br />

© M. Aumercier<br />

© C. Petit<br />

© A. Bachellier<br />

© A. Bachellier<br />

© A. Bachellier<br />

LÉGENDES<br />

20<br />

COLLÈGES<br />

Une réflexion partenariale pour améliorer<br />

la sécurité<br />

La sécurité dans les établissements scolaires est une préoccupation majeure, partagée<br />

par tous les acteurs <strong>de</strong> la communauté é<strong>du</strong>cative. Des moyens humains et matériels sont<br />

mis en place par le <strong>Conseil</strong> général pour y faire face dans les collèges.<br />

Le 9 février, au collège Elsa-Triolet<br />

à Champigny. Poulet mafé, samoussa<br />

au thon, banane plantain, la table bien<br />

garnie et l’ambiance conviviale, ce midi,<br />

dans le réfectoire <strong>de</strong> l’établissement.<br />

« Mieux se connaître », c’est le souhait<br />

d’une soixantaine <strong>de</strong> parents, enseignants<br />

et membres <strong>de</strong> l’équipe é<strong>du</strong>cative qui<br />

ont répon<strong>du</strong> présent à l’invitation <strong>du</strong><br />

collectif <strong>de</strong> parents d’élèves <strong>du</strong> collège<br />

Elsa-Triolet. « Ce repas participe à l’apaisement<br />

<strong>de</strong>s comportements et à la diminution <strong>de</strong> la<br />

délinquance », explique Saliou Dia,<br />

coordinateur <strong>du</strong> collectif. L’envie <strong>de</strong> créer<br />

un dialogue est partagée autant par les<br />

enseignants que par les parents : « On est<br />

là pour leur montrer que l’on a <strong>du</strong> respect et<br />

que l’on peut compter les uns sur les autres »,<br />

souligne une professeure <strong>de</strong> sport venue<br />

avec sa fille. « On veut casser les barrières et<br />

l’image que l’on renvoie » ajoute une jeune<br />

enseignante <strong>de</strong> français. Une mère dont<br />

les enfants sont en 5 e et 4 e confirme les<br />

répercussions positives car « quand ils<br />

savent qu’un enseignant connaît les parents,<br />

ils comprennent qu’ils sont plus surveillés<br />

et ça les calme ». Des professionnels <strong>de</strong><br />

l’é<strong>du</strong>cation jouent aussi leur rôle. A<strong>du</strong>lte<br />

relais médiateur au sein <strong>du</strong> collège,<br />

Domingos, donne son point <strong>de</strong> vue :<br />

« Beaucoup <strong>de</strong> familles ont peur <strong>de</strong> l’école car<br />

elles ne viennent que lorsqu’elles sont convoquées.<br />

Avec ce type <strong>de</strong> rencontre, les jeunes voient qu’il<br />

y a une solidarité et une cohérence entre les<br />

a<strong>du</strong>ltes. Cela renforce le cadre d’autorité dont<br />

ils ont besoin. » Parents, équipe é<strong>du</strong>cative,<br />

associations <strong>de</strong> quartier… les relations<br />

humaines sont la clé <strong>de</strong> voute pour<br />

apaiser un climat ten<strong>du</strong> dans certains<br />

collèges. Dans le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>, un travail<br />

<strong>de</strong> rue existe à travers dix associations<br />

d’é<strong>du</strong>cateurs <strong>de</strong> prévention spécialisée.<br />

« Basé sur <strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong> confiance, l’objectif<br />

est <strong>de</strong> renouer le contact avec les jeunes et <strong>de</strong><br />

débloquer <strong>de</strong>s situations parfois difficiles »<br />

explique Bernard Fily, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

l’Union départementale <strong>de</strong>s associations<br />

<strong>de</strong> prévention spécialisée (UDAPS). En<br />

collaboration avec les collèges et les villes,<br />

diverses initiatives sont proposées comme<br />

l’organisation <strong>de</strong> groupes <strong>de</strong> paroles,<br />

petits-déjeuners et une présence à la sortie<br />

<strong>de</strong>s classes.<br />

Le 2 février, au collège Jean-Moulin<br />

à Chevilly-Larue. Autre lieu, autre<br />

contexte. Au milieu <strong>de</strong> la cour, François<br />

Albaret, le principal, commente avec<br />

enthousiasme les nouvelles installations<br />

en bor<strong>du</strong>re <strong>du</strong> collège : « On sanctuarise<br />

un peu l’établissement mais cela est nécessaire.<br />

Les parents nous confient leurs enfants pour<br />

qu’ils étudient dans <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> sécurité<br />

optimales. » Double clôture à barreaux et<br />

végétalisée, système anti-franchissement<br />

<strong>de</strong>s grilles, opacité <strong>du</strong> portail d’entrée…<br />

En tout, ce sont près <strong>de</strong> 50 000 euros qui<br />

ont été investis par le Département pour<br />

sécuriser ce bâtiment scolaire. Et les<br />

résultats sont là puisque « <strong>de</strong>puis l’installation<br />

<strong>de</strong> la double clôture, nous n’avons eu aucune<br />

intrusion. C’est dissuasif car cela rend très<br />

pénible le franchissement », souligne le chef<br />

d’établissement. Dans d’autres collèges,<br />

<strong>de</strong>s caméras ont été installées à l’extérieur<br />

sur le parvis <strong>de</strong> l’entrée et sont commandées<br />

<strong>de</strong>puis la loge. Elles permettent <strong>de</strong><br />

surveiller les endroits à l’abri <strong>de</strong>s regards.<br />

Premier vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général<br />

chargé <strong>de</strong> l’É<strong>du</strong>cation et <strong>de</strong>s Collèges,<br />

Alain Desmarest résume la politique<br />

menée : « Nous attachons une gran<strong>de</strong><br />

importance à l’équipement préventif <strong>de</strong>s<br />

établissements, mais la politique <strong>du</strong> Département<br />

ne peut être uniquement sécuritaire, au<br />

contraire. Beaucoup relève <strong>de</strong> la prévention et<br />

<strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> moyens humains, que <strong>de</strong>s<br />

caméras ne pourront jamais remplacer. »<br />

Laura Podoroski<br />

1<br />

1-2 Instant <strong>de</strong> convivialité au réfectoire <strong>du</strong> collège Elsa-Triolet, à Champigny. Ce ren<strong>de</strong>z-vous<br />

avait pour but d’instaurer un dialogue entre les parents d’élèves, les enseignants et le personnel<br />

é<strong>du</strong>catif. 3 Des aménagements ont été réalisés au collège Henri-Matisse, à Choisy-le-Roi.<br />

Le parvis <strong>de</strong> l’entrée a été déplacé rue Paul-Carle pour plus <strong>de</strong> sécurité. 4 Fini les piques en haut<br />

<strong>de</strong>s portails. Au collège Jean-Moulin, à Chevilly-Larue, <strong>de</strong>s clôtures végétalisées, plus épaisses et<br />

donc plus difficiles à franchir, sont installées. 5 Le collège Albert-Cron, au Kremlin-Bicêtre,<br />

est équipé <strong>de</strong> caméras situées au niveau <strong>du</strong> portail d’entrée et <strong>de</strong>rrière l’établissement,<br />

à l’abri <strong>de</strong>s regards. Elles sont commandées <strong>de</strong>puis la loge.<br />

REPÈRES<br />

Sécurité dans les collèges :<br />

les actions <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général<br />

Dix associations subventionnées<br />

par le Département gèrent 20 équipes<br />

d’é<strong>du</strong>cateurs <strong>de</strong> prévention spécialisée<br />

qui interviennent sur 24 villes <strong>du</strong><br />

<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>. Pour <strong>2011</strong>, leurs crédits<br />

vont être doublés.<br />

Caméras, interphones, clôtures,<br />

alarmes anti-intrusion, détecteurs<br />

d’incendie… au cours <strong>de</strong> l’année<br />

2010, ce sont au total 500 000 euros<br />

qui ont été investis dans les collèges<br />

pour améliorer la protection <strong>de</strong>s<br />

personnes et <strong>de</strong>s biens. En <strong>2011</strong>, les<br />

dispositifs déjà mis en place seront<br />

améliorés et multipliés.<br />

2<br />

3<br />

4<br />

5<br />

Le Département est partenaire <strong>de</strong><br />

nombreuses initiatives en direction<br />

<strong>de</strong> la jeunesse, sur le volet<br />

formation/apprentissage et en faveur<br />

<strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> à la rescolarisation d’élèves<br />

en difficulté : école <strong>de</strong> la 2 e chance,<br />

projet Théophile, classe citoyenne…<br />

Une réunion <strong>de</strong> travail à l’initiative<br />

<strong>du</strong> Département sur la sécurisation<br />

<strong>de</strong>s établissements a eu lieu, en novembre<br />

2010, au collège Jean-Moulin à Chevilly-<br />

Larue, en présence d’Alain Desmarest,<br />

Premier vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général,<br />

Vincent Staneck, inspecteur d’académie et<br />

Christian Hervy, maire <strong>de</strong> Chevilly, pour<br />

examiner les mesures relevant <strong>de</strong> chacun<br />

pour améliorer la sécurité dans les<br />

collèges et aux abords.<br />

Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 277 / <strong>Mars</strong> <strong>2011</strong><br />

21


ILS FONT LE VAL-DE-MARNE<br />

NOLWENN ROUXEL, ASSOCIATION HANDI-RÉPIT, CRÉTEIL<br />

Le droit <strong>de</strong> souffler<br />

© A. Deschamps<br />

En classe <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> au lycée Guillaume-Budé à Limeil-Brévannes, Alice Prévost a<br />

remporté, le 15 janvier, le Prix national <strong>de</strong> la mémoire et <strong>du</strong> civisme André-Maginot.<br />

Je ne m’y attendais pas <strong>du</strong> tout ! »<br />

Parmi plus <strong>de</strong> quinze mille<br />

élèves, c’est la <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnaise<br />

Alice Prévost, quinze<br />

ans, qui a obtenu le premier<br />

prix <strong>de</strong> la mémoire et <strong>du</strong> civisme André-<br />

Maginot, dans la catégorie collège.<br />

Actuellement au lycée en classe <strong>de</strong><br />

secon<strong>de</strong>, le concours s’est déroulé<br />

lorsqu’elle était en 3 e , au collège Daniel-<br />

Fery à Limeil-Brévannes. La jeune lauréate<br />

se souvient <strong>de</strong> cette journée sur les<br />

champs <strong>de</strong> bataille <strong>de</strong> la Somme : « C’est la<br />

professeure d’histoire qui a inscrit le collège<br />

à ce concours. En avril, avec la classe, on a<br />

fait une visite <strong>du</strong> mémorial <strong>de</strong> Péronne où<br />

<strong>de</strong>s soldats anglais, canadiens et français<br />

ont combattu les Allemands pendant la<br />

Première Guerre mondiale. C’était impressionnant<br />

<strong>de</strong> voir les tranchées, les cimetières. »<br />

Ce concours est à l’initiative <strong>de</strong> la Fédération<br />

André-Maginot, association d’anciens<br />

combattants, qui subventionne les<br />

établissements ayant choisi <strong>de</strong> visiter<br />

un lieu fortement lié à l’histoire <strong>de</strong><br />

France. Le travail <strong>de</strong>s élèves consiste à<br />

faire un récit original <strong>de</strong> cette journée,<br />

accompagné d’illustrations. Et <strong>de</strong> l’originalité,<br />

cette adolescente n’en manque<br />

vraiment pas. Dans le pays <strong>de</strong>s merveilles<br />

d’Alice, il y a <strong>de</strong>s elfes, <strong>de</strong>s nains, <strong>de</strong>s<br />

créatures imaginaires. Passionnée par<br />

Fière d’avoir remporté ce prix, Alice Prévost souhaite<br />

que son futur métier soit dans le domaine <strong>du</strong> livre.<br />

ALICE PRÉVOST, LAURÉATE DU PRIX NATIONAL DE LA MÉMOIRE ET DU CIVISME,<br />

LIMEIL-BRÉVANNES<br />

« Ce qui m’a fait gagner,<br />

c’est l’originalité »<br />

l’écriture et la littérature fantastique,<br />

cette élève douée a déjà une plume : « Mon<br />

texte est un mélange d’histoire et <strong>de</strong> fantastique<br />

avec <strong>de</strong>s flash-back dans la peau d’un<br />

soldat sur le front. J’aime bien décrire les<br />

sentiments. Et j’ai fait un <strong>de</strong>ssin <strong>du</strong> caribou<br />

regardant le No man’s land, en hommage aux<br />

soldats canadiens morts en guerre. » Éditrice,<br />

écrivain ou bibliothécaire, une chose<br />

est sûre pour cette jeune fille mature,<br />

son futur métier sera autour <strong>du</strong> livre.<br />

Ses yeux noirs pétillent lorsque vient<br />

l’instant <strong>de</strong> la remise <strong>de</strong> la médaille :<br />

« C’est un instant magique gravé dans ma<br />

mémoire. Je vis un véritable conte <strong>de</strong> fées. »<br />

Laura Podoroski<br />

© J·ules Bernard<br />

Installée <strong>de</strong>puis quelques mois à<br />

Créteil, l’association Handi-Répit se<br />

propose d’accueillir <strong>de</strong>s personnes<br />

en situation <strong>de</strong> handicap, dès l’âge<br />

<strong>de</strong> 6 ans, quel que soit le handicap,<br />

pour un droit à l’accueil temporaire<br />

<strong>de</strong> 90 jours par an. « Il s’agit d’une<br />

structure expérimentale, explique<br />

Nolwenn Rouxel, responsable <strong>du</strong><br />

service. Elle ouvre ses portes à <strong>de</strong>s<br />

personnes <strong>de</strong> tous âges, en situation<br />

<strong>de</strong> handicap, en accueil <strong>de</strong> jour. »<br />

Basée au rez-<strong>de</strong>-chaussée d’un<br />

immeuble à <strong>de</strong>ux encablures <strong>de</strong><br />

la galerie commerciale <strong>de</strong> l’Échat,<br />

Handi-Répit dispose <strong>de</strong> locaux<br />

flambant neufs sur une surface <strong>de</strong><br />

300 m 2 : une pièce principale, <strong>de</strong>s<br />

salles d’activité, une salle <strong>de</strong> jeux,<br />

une salle d’éveil, un espace<br />

multimédia, une salle <strong>de</strong> bains<br />

où <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> relaxation<br />

sont proposées et une salle <strong>de</strong><br />

stimulation multisensorielle, appelée<br />

espace Snoezelen. « Nous sommes<br />

bien équipés pour offrir à chacun ce<br />

qu’il souhaite faire. Mais ce qui est<br />

important, insiste Nolwenn Rouxel,<br />

c’est que les personnes que nous<br />

accueillons se sentent appartenir à<br />

la vie collective qui les environne. »<br />

Des sorties sont organisées pour se<br />

dégourdir les jambes, prendre l’air,<br />

mais aussi pour participer à <strong>de</strong>s<br />

événements tels que la Semaine <strong>du</strong><br />

goût ou les marchés <strong>de</strong> Noël, visiter<br />

<strong>de</strong>s musées ou se rendre dans <strong>de</strong>s<br />

parcs. « Nous voulons participer le<br />

plus possible à la vie <strong>de</strong> la cité. »<br />

Handi-Répit dispose d’un pôle<br />

d’accueil temporaire et d’un espace<br />

dédié aux aidants. Souffler une<br />

matinée, prendre <strong>du</strong> temps pour<br />

soi… les parents <strong>de</strong> ces personnes<br />

handicapées, les aidants, sont<br />

toujours bien accueillis. Le temps<br />

d’un café, d’une discussion pour<br />

faire part d’une idée ou <strong>de</strong> difficultés<br />

aux accueillantes, l’espace qui leur<br />

est dédié commence à prendre<br />

forme. Aujourd’hui, ce service<br />

Handi-Répit, imaginé par<br />

l’association La Vie à domicile,<br />

réfléchit à un troisième pôle<br />

consacré à un service à domicile.<br />

En attendant, la maison peut<br />

accueillir jusqu’à douze personnes<br />

par jour <strong>du</strong> lundi au vendredi <strong>de</strong><br />

9 h à 18 h, et il est bon <strong>de</strong> savoir<br />

qu’il reste encore <strong>de</strong>s places.<br />

Clau<strong>de</strong> Bardavid<br />

Pour en savoir plus<br />

Handi-Répit. 9-11, rue Georges-Enesco,<br />

à Créteil. Tél. : 01 48 53 61 80.<br />

© Patrick Berger<br />

CLAIRE JENNY, CHORÉGRAPHE,<br />

CHAMPIGNY-SUR-MARNE<br />

Qui a peur d’une<br />

femme qui danse <br />

De Touche à tout, sa première<br />

pièce jeune public, à Chairs <strong>de</strong><br />

femmes qu’elle crée ce mois-ci<br />

pour la Biennale nationale <strong>de</strong><br />

danse, Claire Jenny ne cesse <strong>de</strong> s’opposer à<br />

ce qui enferme, contraint, formate, ré<strong>du</strong>it les<br />

êtres. Les titres <strong>de</strong> ses créations parlent<br />

d’eux-mêmes : Prendre l’air, Incertain corps,<br />

Résilience… Elle a publié avec Sylvie Frigon,<br />

Chairs incarcérées, un livre témoignage sur ses<br />

ateliers en prison en France et au Québec.<br />

Que ce soit avec les enfants qu’elle amène<br />

<strong>de</strong>puis une quinzaine d’années à Champigny,<br />

à <strong>de</strong>s relations plus créatrices, ou encore avec<br />

les détenues <strong>de</strong> Fresnes, qui ont redécouvert<br />

avec elle la possibilité et le plaisir <strong>du</strong><br />

mouvement… la danse <strong>de</strong> Claire Jenny est<br />

une danse d’ouverture, un pas hors <strong>de</strong> la<br />

violence réelle et symbolique <strong>de</strong> la société,<br />

vers la reconquête <strong>de</strong> soi, pour aller plus<br />

apaisé vers les autres. « Le corps n’est pas un<br />

objet, mais un sujet » soutient-elle. Elle y<br />

revient avec Chairs <strong>de</strong> femmes, où elle<br />

interroge : « Ce qu’il en est <strong>du</strong> corps <strong>de</strong> la<br />

femme, et <strong>de</strong> ses représentations. De tout<br />

temps, le corps <strong>de</strong> la femme a été considéré<br />

comme <strong>de</strong>vant être contenu, dit-elle, les<br />

corsets <strong>du</strong> XVIII e siècle y pourvoyaient. Le<br />

jeunisme actuel, la cosmétique, la chirurgie<br />

esthétique, les régimes… sont une autre forme<br />

<strong>de</strong> contrainte qui ne nous propose pas un<br />

bonheur personnel et singulier, mais<br />

l’injonction d’être conforme à <strong>de</strong>s images, <strong>de</strong>s<br />

normes, très éloignées <strong>de</strong>s femmes réelles. »<br />

Entre la surexposition <strong>du</strong> corps et le retour au<br />

voilement, bien <strong>de</strong>s libertés restent à conquérir<br />

pour les femmes… Francine Déverines<br />

Chairs <strong>de</strong> femmes, le 18 mars au Kremlin-<br />

Bicêtre. Tél. : 01 46 87 06 98.<br />

22<br />

Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 277 / <strong>Mars</strong> <strong>2011</strong> 23


DOSSIER / DÉPENDANCE<br />

Le droit <strong>de</strong> bien vieillir<br />

Dossier réalisé par Stéphane Le Puill<br />

© M. Aumercier<br />

© M. Aumercier<br />

Informer les personnes âgées et leurs proches, se déplacer à domicile pour évaluer les besoins, verser l’APA qui permet le financement d’une ai<strong>de</strong><br />

à domicile, le <strong>Conseil</strong> général est présent à toutes les étapes pour soutenir les aînés en perte d’autonomie.<br />

© Phovoir<br />

Quelle place doit prendre la solidarité nationale dans la prise en charge <strong>de</strong> la perte d’autonomie liée<br />

au vieillissement Un débat national s’ouvre. Dans un contexte budgétaire difficile, les conseils<br />

généraux, pilotes <strong>de</strong> l’action sociale, sont directement concernés. <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> fait le point sur les<br />

enjeux <strong>du</strong> débat et l’action <strong>du</strong> Département en la matière.<br />

© Thierry Borredon<br />

La création d’une nouvelle<br />

branche <strong>de</strong> la protection<br />

sociale consacrée à la prise<br />

en charge <strong>de</strong> la dépendance<br />

vient d’être annoncée, dont<br />

les modalités seront discutées cet été. Les<br />

besoins sont importants, autant pour le<br />

maintien à domicile que pour l’accueil<br />

en établissement. Une <strong>de</strong>s questions essentielles<br />

est <strong>de</strong> savoir comment cette branche<br />

<strong>de</strong> protection sociale sera financée :<br />

solidarité nationale Assurances privées <br />

Les <strong>de</strong>ux <br />

Lors <strong>du</strong> colloque sur les enjeux <strong>de</strong> la<br />

dépendance, tenu au <strong>Conseil</strong> économique,<br />

social et environnemental (CESE), le<br />

8 février, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République a<br />

invité les partenaires sociaux à examiner<br />

la piste <strong>de</strong> l’assurance privée. L’augmentation<br />

<strong>de</strong> la CSG prélevée sur les retraités<br />

a également été évoquée, ainsi que la création<br />

éventuelle d’une <strong>de</strong>uxième journée<br />

<strong>de</strong> solidarité. Certaines mesures à l’étu<strong>de</strong><br />

pourraient entraîner l’arrêt d’exonérations<br />

fiscales et sociales dont bénéficient<br />

les services d’ai<strong>de</strong> à domicile, ainsi que la<br />

suppression <strong>de</strong> l’APA pour les personnes<br />

en GIR 4 (page 26). Une perspective que le<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général, Christian<br />

Favier refuse d’envisager : « L’APA en GIR 4<br />

concerne 5 600 <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais et joue un rôle<br />

utile <strong>de</strong> prévention. »<br />

À l’annonce <strong>de</strong> ce débat, certains responsables<br />

d’associations, d’élus ou <strong>de</strong> syndicalistes<br />

estiment que la question <strong>de</strong> la<br />

perte d’autonomie relève avant tout <strong>de</strong> la<br />

solidarité nationale. Pour eux, son financement<br />

doit être public, collectif dans le<br />

cadre <strong>de</strong> la Sécurité sociale et sans faire<br />

porter le poids <strong>de</strong> la réforme à venir sur<br />

les indivi<strong>du</strong>s et leurs familles. Pascal<br />

Champvert, directeur <strong>de</strong> maisons <strong>de</strong><br />

retraite dans le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> et prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> l’association <strong>de</strong>s directeurs au service<br />

<strong>de</strong>s personnes âgées (AD-PA), estime que<br />

« tous les Français doivent se saisir <strong>de</strong> ce débat car<br />

ils seront tous concernés, <strong>de</strong> par leur entourage<br />

ou à titre personnel » (page 27).<br />

Les conseils généraux, chargés <strong>de</strong>puis huit<br />

ans d’instruire les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’APA, sont<br />

très impliqués dans ce débat. Tous éprouvent<br />

<strong>de</strong>s difficultés pour assumer cette<br />

prestation face au refus <strong>de</strong> l’État <strong>de</strong> compenser<br />

50 % <strong>de</strong> son coût comme il s’y était<br />

engagé initialement. Pour le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>,<br />

avec 10 400 bénéficiaires à domicile et<br />

plus <strong>de</strong> 5 800 en établissement, la <strong>de</strong>tte<br />

<strong>de</strong> l’État vis-à-vis <strong>du</strong> Département s’élèvera<br />

à 19 millions d’euros pour la seule<br />

année <strong>2011</strong>. Si l’APA est la prestation<br />

phare <strong>de</strong>s départements (page 26), l’action<br />

<strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général dans le domaine <strong>du</strong><br />

soutien à l’autonomie <strong>de</strong>s personnes âgées<br />

ne s’y limite pas. Six centres locaux<br />

d’information et <strong>de</strong> coordination (page 28)<br />

maillent le territoire et permettent aux<br />

personnes âgées et leurs proches d’être<br />

informés <strong>de</strong> leurs droits. Ils impulsent<br />

également <strong>de</strong>s actions visant à faire évoluer<br />

le réseau <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> la gérontologie<br />

au plus près <strong>de</strong>s besoins. Télé-assistance,<br />

soutien aux aidants familiaux, formation<br />

<strong>de</strong>s gardiens d’immeubles… (page 29), le<br />

<strong>Conseil</strong> général a multiplié les dispositifs<br />

venant en ai<strong>de</strong> aux aînés.<br />

Si le contenu <strong>de</strong> la réforme reste flou, le<br />

calendrier <strong>de</strong> mise en œuvre est précis.<br />

Un volet <strong>de</strong> premières mesures sera adopté<br />

dès <strong>2011</strong> et la secon<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la réforme<br />

attendra 2012, après les Prési<strong>de</strong>ntielles.<br />

Pour relever le défi, une ambition nationale<br />

est indispensable. Ainsi, pour Florence<br />

Le<strong>du</strong>c, prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> l’Association française<br />

<strong>de</strong>s aidants, « la dépendance n’est pas<br />

qu’une affaire <strong>de</strong> financement, c’est un enjeu <strong>de</strong><br />

société. La question financière préempte le débat<br />

alors qu’il s’agit <strong>de</strong> discuter <strong>de</strong> ce qui fon<strong>de</strong> notre<br />

solidarité nationale. Résultat, on se limite à la<br />

question <strong>de</strong>s personnes âgées alors que la dépendance<br />

peut survenir à tous les âges <strong>de</strong> la vie ».<br />

Quant à Christian Favier, il appelle à la<br />

participation <strong>de</strong> tous les <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais<br />

« pour défendre les droits <strong>de</strong> leurs proches à une<br />

vieillesse digne ».<br />

24<br />

Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 277 / <strong>Mars</strong> <strong>2011</strong> 25


DOSSIER / DÉPENDANCE<br />

© M. Aumercier<br />

ALLOCATION PERSONNALISÉE D’AUTONOMIE<br />

Ai<strong>de</strong>r plus tôt retar<strong>de</strong> la dépendance forte<br />

Éliane Bouchard, 78 ans, formule pour la première fois une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’APA pour son<br />

mari, André, 85 ans, atteint <strong>de</strong> la maladie d’Alzheimer. Elle reçoit à son domicile <strong>de</strong><br />

Fontenay-sous-Bois une assistante sociale <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général pour évaluer la situation.<br />

Ai<strong>de</strong>r plus tôt permet <strong>de</strong> préserver la santé <strong>du</strong> conjoint le plus vali<strong>de</strong>.<br />

Chaque mois, le <strong>Conseil</strong> général<br />

reçoit environ 300 nouvelles <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<br />

d’APA et, en moyenne, ouvre <strong>de</strong>s droits à<br />

240 nouveaux bénéficiaires. Au centre <strong>du</strong><br />

dispositif, la visite à domicile qui permet<br />

d’évaluer le niveau <strong>de</strong> dépendance <strong>de</strong> la<br />

personne et la qualité <strong>de</strong> son environnement.<br />

Françoise Roulleau, assistante sociale<br />

au sein <strong>de</strong> la direction <strong>de</strong>s services aux<br />

Personnes âgées et Personnes handicapées<br />

<strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général, également diplômée<br />

infirmière, effectue ces visites <strong>de</strong>puis huit<br />

ans et insiste sur leur caractère préventif.<br />

« Souvent, le dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> est fait par le<br />

mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> famille et beaucoup <strong>de</strong> personnes<br />

âgées n’ont pas vu <strong>de</strong> travailleurs sociaux.<br />

Ils connaissent mal les ai<strong>de</strong>s auxquelles ils<br />

peuvent prétendre. On évalue effectivement la<br />

dépendance <strong>de</strong> la personne pour voir si elle a<br />

droit à l’APA mais on l’informe aussi sur<br />

l’ensemble <strong>de</strong>s dispositifs existants. »<br />

S’il a quelques problèmes avec les dates,<br />

André Bouchard se débrouille encore assez<br />

bien pour les actes <strong>de</strong> la vie quotidienne<br />

et aligne une longue vie <strong>de</strong> travailleur.<br />

« Ouvrier jusqu’à 55 ans dans l’aéronautique<br />

à TurboMéca, j’ai ensuite été pendant quinze ans<br />

homme à tout faire dans un hôtel. Plus jeune,<br />

j’avais intégré l’armée et participé à la guerre<br />

d’Indochine comme infirmier pour échapper à<br />

ce qui m’attendait : <strong>de</strong>venir ouvrier agricole. »<br />

S’habiller, se laver, éplucher les légumes,<br />

faire un peu <strong>de</strong> vélo d’appartement sont<br />

REPÈRES<br />

Prise en charge <strong>de</strong> la perte d’autonomie<br />

<strong>de</strong>s plus <strong>de</strong> 60 ans<br />

La dépense publique a été évaluée à<br />

22 milliards d’euros par an, répartie ainsi :<br />

• Assurance-maladie : 60 %<br />

• <strong>Conseil</strong>s généraux : 20 %<br />

• Caisse nationale <strong>de</strong> solidarité pour l’autonomie<br />

: 14 %<br />

• État, Caisse nationale d’assurance vieillesse,<br />

Caisse nationale d’allocations familiales : 6 %<br />

Les familles dépensent 7 milliards d’euros pour<br />

l’hébergement et l’ai<strong>de</strong> à domicile. On compte<br />

3,5 millions <strong>de</strong> personnes aidantes qui<br />

consacrent <strong>du</strong> temps bénévole pour ai<strong>de</strong>r un<br />

proche en perte d’autonomie. 80 % <strong>de</strong>s<br />

personnes accueillies en maison <strong>de</strong> retraite<br />

sont obligées <strong>de</strong> faire appel aux ressources<br />

<strong>de</strong> leurs proches. La retraite moyenne d’un<br />

homme s’élève à 1 400 euros par mois,<br />

celle d’une femme à 1 200 euros, et le coût <strong>de</strong><br />

l’hébergement dans un établissement<br />

spécialisé dans le grand âge est <strong>de</strong><br />

2 200 euros par mois.<br />

<strong>de</strong>s activités à sa portée. Sa femme, Éliane,<br />

juge en revanche trop risqué <strong>de</strong> le laisser<br />

se déplacer seul à l’extérieur. « Et puis moi,<br />

je suis handicapée par ma vue. Je ne sais plus<br />

coudre un bouton, cela <strong>de</strong>vient compliqué<br />

<strong>de</strong> taper mon co<strong>de</strong> <strong>de</strong> carte bleue. Je pense que<br />

l’on doit se faire ai<strong>de</strong>r avant que la situation<br />

ne se détériore. C’est pourquoi je me projette<br />

sur l’avenir. »<br />

En situation <strong>de</strong> dépendance légère, André<br />

Bouchard peut espérer bénéficier <strong>de</strong> l’APA<br />

au titre <strong>du</strong> GIR 4, l’un <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> la<br />

grille d’évaluation <strong>de</strong> l’autonomie <strong>de</strong> la<br />

personne. Accor<strong>de</strong>r une ai<strong>de</strong> à domicile<br />

au couple permettra <strong>de</strong> soulager le plus<br />

vali<strong>de</strong> <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux conjoints. « Le conjoint<br />

non dépendant doit se préserver car, sans s’en<br />

rendre compte, il peut glisser progressivement<br />

dans un état d’épuisement, avertit Françoise<br />

Roulleau pour qui l’APA en GIR 4 est un<br />

outil indispensable <strong>de</strong> prévention car<br />

ai<strong>de</strong>r plus tôt retar<strong>de</strong> la survenue <strong>de</strong> la<br />

dépendance forte. »<br />

L’APA, c’est quoi <br />

Créée en 2002, l’allocation personnalisée<br />

d’autonomie (APA) s’adresse aux plus <strong>de</strong><br />

60 ans en perte d’autonomie*. Elle remplace<br />

alors la prestation spécifique dépendance<br />

(PSD), qui relevait davantage d’une mesure<br />

d’ai<strong>de</strong> sociale. Versée par le <strong>Conseil</strong> général,<br />

l’APA constitue une réelle avancée, celle-ci<br />

étant accordée sans condition <strong>de</strong> ressource<br />

(avec une participation proportionnelle aux<br />

moyens <strong>de</strong> chacun). Elle finance <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s<br />

humaines (ai<strong>de</strong>-ménagère, auxiliaire <strong>de</strong> vie...)<br />

et/ou techniques (adaptation <strong>du</strong> logement,<br />

fourniture <strong>de</strong> matériels d’hygiène…),<br />

qui permettent actuellement à 10 400 <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<br />

Marnais en perte d’autonomie <strong>de</strong> vivre chez<br />

eux et plus <strong>de</strong> 5 800 en établissement.<br />

Sans l’APA, sept personnes sur dix estiment<br />

qu’il leur serait difficile, voire impossible,<br />

<strong>de</strong> vieillir chez elles conformément à leur<br />

souhait (étu<strong>de</strong> 2008 <strong>du</strong> Credoc).<br />

Montant <strong>de</strong> l’APA en 2010 : près <strong>de</strong> 67 millions<br />

d’euros.<br />

* L’APA est évaluée par la grille nationale d’évaluation <strong>de</strong> la dépendance AGGIR, qui compte six groupes iso-ressources<br />

(GIR), recensant les personnes plus lour<strong>de</strong>ment dépendantes (GIR 1), jusqu’aux personnes ayant conservé leur autonomie<br />

(GIR 6). Seuls les GIR 1 à GIR 4 sont éligibles à l’APA.<br />

Jean Brossard / Prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong>l’associationFranceAlzheimer<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong><br />

« La solidarité familiale<br />

est déjà à son<br />

maximum »<br />

Le système <strong>de</strong> prise en charge<br />

<strong>de</strong>s personnes dépendantes est<br />

largement assis sur le travail<br />

bénévole <strong>de</strong>s aidants, dont<br />

certains vont jusqu’à l’épuisement<br />

pour s’occuper en permanence<br />

<strong>de</strong> leur conjoint ou <strong>de</strong> leur parent.<br />

Nous recevons quotidiennement <strong>de</strong>s<br />

appels <strong>de</strong> familles <strong>de</strong> mala<strong>de</strong>s qui<br />

s’inquiètent notamment <strong>du</strong> moment où elles ne<br />

pourront plus faire face et <strong>de</strong>vront chercher une place en établissement.<br />

La question financière est angoissante car le reste à payer, dé<strong>du</strong>ction faite<br />

<strong>de</strong> l’APA, atteint facilement 2 000 euros par mois.<br />

Pascal Champvert / Directeur<strong>de</strong>maisons<strong>de</strong>retraite,prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong>l’AD-PA*<br />

« Ai<strong>de</strong> à domicile ou hébergement,<br />

donnons le choix à nos aînés »<br />

Il ne faut pas assigner les<br />

personnes âgées à une solution,<br />

en l’occurrence l’ai<strong>de</strong> à domicile<br />

parce que cela coûte moins cher,<br />

mais laisser à chacun la liberté <strong>de</strong><br />

choix. Forcer un aîné à rester à<br />

domicile alors que son souhait est<br />

d’être accueilli en établissement,<br />

c’est déjà <strong>de</strong> la maltraitance…<br />

Nous serons très actifs dans ce<br />

débat national et nous réclamons<br />

dès maintenant à l’État <strong>de</strong>ux<br />

mesures d’urgence : la création d’un fonds pour ai<strong>de</strong>r les structures d’ai<strong>de</strong><br />

et <strong>de</strong> soins à domicile en difficulté financière, et l’arrêt <strong>de</strong>s suppressions<br />

<strong>de</strong> postes programmés par l’État dans les établissements. Dans le<br />

<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>, six maisons <strong>de</strong> retraite sont concernées.<br />

*Association <strong>de</strong>s directeurs au service <strong>de</strong>s personnes âgées (AD-PA).<br />

Michel Monnain / Représentant<strong>de</strong>l’Association<strong>de</strong>sparalysés<strong>de</strong>France<br />

« La perte d’autonomie, cela peut<br />

vous arriver à n’importe quel âge »<br />

© Jules Bernard<br />

© Jules Bernard<br />

Le gouvernement limite le débat au vieillissement<br />

<strong>de</strong> la population, mais la perte d’autonomie<br />

peut survenir n’importe quand. Moi-même,<br />

j’ai per<strong>du</strong> l’usage <strong>de</strong> mes jambes à<br />

40 ans. Nous réclamons la suppression<br />

<strong>de</strong>s barrières d’âge avec la création<br />

d’une branche autonomie au sein<br />

<strong>de</strong> la Sécurité sociale. Le financement<br />

solidaire doit permettre que chacun<br />

obtienne les financements selon ses<br />

besoins et participe selon ses moyens<br />

en supprimant tout reste à charge<br />

pour les bénéficiaires et leurs familles.<br />

C’est l’esprit <strong>de</strong> la Sécu !<br />

© Olivier Thomas<br />

Christian Fournier / Vice-prési<strong>de</strong>nt<strong>du</strong><br />

<strong>Conseil</strong>généralchargé<strong>de</strong>laSolidaritéenfaveur<strong>de</strong>s<br />

personnesâgéeset<strong>de</strong>spersonneshandicapées<br />

« Le gouvernement<br />

dramatise volontairement<br />

l’enjeu financier »<br />

© Jean-Luc Rioult<br />

Le financement <strong>de</strong> la dépendance, c’est déjà<br />

22 milliards d’euros par an, dont 20 % sont<br />

assumés par les conseils généraux, via l’APA.<br />

Le gouvernement dramatise lorsqu’il dit qu’il faut<br />

trouver 30 milliards. Seule la différence, soit<br />

8 milliards, nécessite <strong>de</strong> nouveaux financements.<br />

De plus, on sait que notre pays connaîtra son pic<br />

<strong>de</strong> personnes âgées en 2040, puis il y aura reflux<br />

<strong>de</strong> l’impact <strong>du</strong> baby-boom. Aujourd’hui, la<br />

solidarité familiale est plus importante que l’effort<br />

public dans l’ai<strong>de</strong> apportée aux personnes âgées.<br />

Il faut s’en féliciter, mais aussi aller vers une<br />

solidarité nationale suffisante pour permettre<br />

à chacun <strong>de</strong> mener une vie digne.<br />

Philippe Genest / Premiervice-prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>du</strong>CODERPA94*<br />

« Non à l’assurance privée,<br />

oui à un droit universel »<br />

Les rapports <strong>de</strong><br />

l’Assemblée<br />

nationale et <strong>du</strong><br />

Sénat évoquent<br />

l’hypothèse<br />

d’une cotisation<br />

« dépendance »<br />

obligatoire dès<br />

l’âge <strong>de</strong> 50 ans,<br />

et la récupération<br />

<strong>de</strong>s sommes versées<br />

dans le cadre <strong>de</strong> l’APA sur<br />

l’héritage afin <strong>de</strong> reporter le poids <strong>du</strong> financement<br />

sur les indivi<strong>du</strong>s. Nous sommes au contraire pour<br />

la mise en place d’un droit universel <strong>de</strong> la<br />

protection dépendance. Nous <strong>de</strong>mandons aussi<br />

l’égalité territoriale, car certains conseils généraux<br />

en difficulté financière accor<strong>de</strong>nt plus difficilement<br />

l’APA pour dépendance légère aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs.<br />

Ce n’est pas le cas <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> qui, en<br />

revanche, n’a pas assez <strong>de</strong> maisons <strong>de</strong> retraite.<br />

© A. Bachellier<br />

* Comité départemental <strong>de</strong>s retraités et personnes âgées<br />

<strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>.<br />

26<br />

Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 277 / <strong>Mars</strong> <strong>2011</strong> 27


DOSSIER / DÉPENDANCE<br />

SUBVENTIONS<br />

Agir pour améliorer l’ai<strong>de</strong> à domicile<br />

Sous l’impulsion<br />

<strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général,<br />

six CLIC couvrent<br />

aujourd’hui 40 <strong>de</strong>s<br />

47 communes <strong>du</strong><br />

département pour<br />

mieux répondre aux<br />

besoins <strong>de</strong>s<br />

personnes âgées et<br />

<strong>de</strong> leur entourage.<br />

CENTRES LOCAUX D’INFORMATION ET DE COORDINATION<br />

Les CLIC font évoluer la prise en charge<br />

Leur mission première est d’ai<strong>de</strong>r les personnes âgées et leurs proches à s’y retrouver<br />

dans le labyrinthe <strong>de</strong>s dispositifs médico-sociaux. Mais progressivement, ils améliorent<br />

aussi l’efficacité <strong>du</strong> réseau <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> la gérontologie.<br />

Avant, c’était compliqué. Une fois la<br />

décision prise <strong>de</strong> faire une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

place dans un établissement d’hébergement<br />

pour personnes âgées situé dans le<br />

<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>, il fallait remplir un dossier<br />

différent par établissement sollicité.<br />

Grâce au CLIC 4 installé à Créteil, le<br />

premier à avoir ouvert ses portes en<br />

2003, le dossier est désormais commun<br />

à toutes ces structures. Sous l’impulsion<br />

<strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général, six CLIC couvrent<br />

aujourd’hui 40 <strong>de</strong>s 47 communes <strong>du</strong><br />

département. Incontournables pour<br />

l’information <strong>de</strong>s personnes et l’accès<br />

à leurs droits, les CLIC affirment au fil<br />

<strong>de</strong>s ans le second volet <strong>de</strong> leur mission :<br />

soutenir les aidants familiaux et coordonner<br />

le réseau <strong>de</strong>s professionnels concernés.<br />

Dernière innovation, <strong>de</strong>s expérimentations<br />

menées <strong>de</strong>puis un an pour la mise<br />

en place éventuelle <strong>de</strong> Maisons pour<br />

l’autonomie et l’intégration <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s<br />

d’Alzheimer (MAIA). « Comme auparavant<br />

pour le cancer, la maladie d’Alzheimer fait peur<br />

et reste un peu taboue, constate Dominique<br />

Sgambato, responsable <strong>du</strong> CLIC 4. Le projet<br />

MAIA vise à définir, avec les professionnels,<br />

une démarche qui permettra d’avoir une vue<br />

globale <strong>de</strong> la personne touchée pour pouvoir<br />

lui offrir la réponse la plus indivi<strong>du</strong>alisée et<br />

gra<strong>du</strong>ée possible. »<br />

Plus ancien, le réseau Santé Geronto 4,<br />

créé à l’initiative <strong>du</strong> CLIC et <strong>de</strong> divers partenaires,<br />

dispose d’une équipe mobile<br />

comprenant un mé<strong>de</strong>cin gériatre, une<br />

infirmière coordinatrice, un ergothérapeute<br />

et un psychologue. Il intervient à<br />

la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la personne, <strong>de</strong> son entourage<br />

ou <strong>de</strong> son mé<strong>de</strong>cin traitant, dans le<br />

but d’évaluer les améliorations pouvant<br />

être apportées dans l’ai<strong>de</strong> à la personne.<br />

Le CLIC 4 a également travaillé avec les<br />

hôpitaux <strong>du</strong> territoire pour mieux organiser<br />

les modalités <strong>de</strong> la sortie d’une<br />

personne âgée accueillie aux urgences ou<br />

hospitalisée.<br />

Confronté à la fatigue <strong>de</strong>s aidants, le<br />

centre local <strong>de</strong> Créteil propose <strong>de</strong>ux<br />

moments <strong>de</strong> rencontres aux familles avec<br />

le ClicAfé (Accueil-familles-écoute) et le<br />

ClicThé (Temps <strong>de</strong> halte et d’échanges).<br />

Le premier est animé par un psychologue<br />

et le <strong>de</strong>uxième est organisé autour d’ateliers-débats<br />

qui font intervenir divers professionnels.<br />

S’il favorise le maintien à<br />

domicile, le CLIC 4 n’en fait pas une politique.<br />

« Ce n’est pas toujours la bonne solution<br />

pour la personne même si, par ailleurs, elle est<br />

promue car jugée meilleure pour les finances<br />

publiques, affirme Dominique Sgambato.<br />

Et nous avons là-<strong>de</strong>ssus un rôle pour déculpabiliser<br />

l’entourage, car le départ en établissement<br />

peut être un excellent projet. »<br />

© S. Chambert<br />

Le <strong>Conseil</strong> général n’a aucun rôle direct<br />

dans la prestation <strong>de</strong> soins et d’ai<strong>de</strong> à<br />

domicile. Celle-ci est assurée par <strong>de</strong>s<br />

entreprises, <strong>de</strong>s associations loi 1901<br />

sans but lucratif, voire plus récemment<br />

par <strong>de</strong>s auto-entrepreneurs. Dans le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<br />

<strong>Marne</strong>, on recense près <strong>de</strong> 150 entités<br />

œuvrant dans ce secteur <strong>de</strong>s services à<br />

la personne. Le <strong>Conseil</strong> général a signé<br />

un partenariat avec 18 structures pour les<br />

ai<strong>de</strong>r à se professionnaliser. « Concrètement,<br />

nous versons <strong>de</strong>s subventions afin que les<br />

personnels puissent se former sur leur temps<br />

<strong>de</strong> travail, explique Martine Conin, en<br />

charge au <strong>Conseil</strong> général <strong>de</strong> la direction<br />

<strong>de</strong>s services aux Personnes âgées<br />

et aux Personnes handicapées. Il peut<br />

s’agir, par exemple, <strong>de</strong> formations données<br />

par <strong>de</strong>s psychologues pour ai<strong>de</strong>r les intervenants<br />

à mieux gérer les situations difficiles. »<br />

Le Département avait auparavant<br />

engagé un travail auprès <strong>de</strong>s gardiens<br />

d’immeubles et agents d’accueil, afin<br />

qu’ils soient plus vigilants sur les besoins<br />

<strong>de</strong>s personnes âgées. La téléassistance,<br />

mise en place dans les 47 communes <strong>du</strong><br />

De nouveaux services qui font appel à l’informatique<br />

vont être testés par <strong>de</strong>s aidants val-<strong>de</strong>-marnais.<br />

© phovoir<br />

La professionnalisation <strong>de</strong>s structures et <strong>de</strong>s personnels<br />

qui apportent <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> à domicile sera un enjeu fort <strong>de</strong>s prochaines années.<br />

<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>, compte 8 000 abonnés.<br />

Le service Accueil-Information <strong>du</strong> Département<br />

est une référence pour les professionnels,<br />

les personnes âgées et leurs<br />

familles, qui recherchent <strong>de</strong>s renseignements.<br />

D’autres dispositifs, comme Filival,<br />

<strong>Val</strong>-Écoute, la gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> nuit itinérante ou<br />

UNIVERSITÉ DES AIDANTS<br />

De nouveaux outils et services<br />

pour sortir <strong>de</strong> l’isolement<br />

Visiophonie familiale, formation à<br />

distance, reportages vidéos, conseils <strong>de</strong><br />

professionnels médico-sociaux, télétravail…<br />

Tous ces nouveaux services vont<br />

être testés par une centaine d’aidants<br />

val-<strong>de</strong>-marnais et les personnes dont ils<br />

s’occupent via le poste <strong>de</strong> télévision, un<br />

ordinateur ou encore une tablette tactile<br />

<strong>de</strong> type IPad. Ce projet expérimental,<br />

porté par le <strong>Conseil</strong> général et l’Europe<br />

(FEDER* Île-<strong>de</strong>-France), vise à permettre<br />

aux aidants et aux personnes dépendantes<br />

<strong>de</strong> sortir <strong>de</strong> l’isolement et <strong>de</strong><br />

multiplier les relations avec la famille et<br />

plus généralement l’environnement<br />

extérieur. « Nous testerons <strong>de</strong>s services au<br />

quotidien qui visent à permettre aux aidants<br />

<strong>de</strong> mieux remplir leur rôle et <strong>de</strong> se mettre en<br />

relation avec d’autres aidants, mais il n’est pas<br />

encore la carte Améthyste, ren<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s<br />

services très appréciés. Par ailleurs, le<br />

<strong>Conseil</strong> général verse <strong>de</strong>s subventions<br />

- environ 2,7 millions d’euros par an -<br />

pour soutenir les rénovations ou les<br />

créations d’établissements d’accueil <strong>de</strong>s<br />

personnes âgées.<br />

question <strong>de</strong> les enfermer dans ce statut, insiste<br />

Sylvie Roussel-Gaucherand, directrice <strong>de</strong><br />

la mission Innovation-Solidarité <strong>du</strong><br />

<strong>Conseil</strong> général. Certes, ils auront accès à <strong>de</strong>s<br />

paroles d’experts, <strong>de</strong>s informations sur tous les<br />

dispositifs qui peuvent leur apporter un soutien,<br />

mais aussi d’autres contenus permettront<br />

<strong>de</strong> prendre <strong>de</strong> la distance avec la vie <strong>de</strong> tous les<br />

jours et d’apporter <strong>du</strong> sourire et <strong>de</strong> la bonne<br />

humeur. Pour préserver son équilibre, l’aidant<br />

doit prendre <strong>du</strong> temps pour lui. » Cette expérimentation<br />

sera aussi l’occasion <strong>de</strong> défricher<br />

avec les aidants les pistes <strong>de</strong><br />

télétravail à domicile, les possibilités <strong>de</strong><br />

reconversion en ce domaine pour ceux<br />

qui ont été contraints d’abandonner leur<br />

activité professionnelle pour venir en<br />

ai<strong>de</strong> à un proche.<br />

* FEDER : Fonds européen <strong>de</strong> développement régional.<br />

© S. Chambert<br />

28<br />

Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 277 / <strong>Mars</strong> <strong>2011</strong> 29


DÉBATTRE EN VAL-DE-MARNE<br />

C’EST VOUS QUI LE DITES<br />

Vous ne recevez pas<br />

<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> <br />

Si vous ne recevez pas le magazine<br />

<strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général, vous pouvez nous<br />

l’indiquer en remplissant le formulaire sur<br />

www.cg94.fr/val<strong>de</strong>marne, ou en contactant<br />

Jean-Jacques Suzanne : 01 43 99 71 48.<br />

jean-jacques.suzanne@cg94.fr<br />

Question d’arbres<br />

Que faire pour arrêter la prolifération <strong>de</strong>s arbres taillés<br />

en cube qui défigurent nos avenues et nos rues <br />

Là où nous avions <strong>de</strong>s grands arbres qui faisaient parfois<br />

une voûte <strong>de</strong> fraîcheur l’été, nous subissons la vue<br />

inesthétique <strong>de</strong> « nabots » massacrés qui ne donnent<br />

plus d’ombre quand il fait chaud. Il est plus agréable<br />

<strong>de</strong> se promener à Paris où les arbres sont splendi<strong>de</strong>s…<br />

Katia V.<br />

Ce type <strong>de</strong> taille dit « en ri<strong>de</strong>au » a été notamment<br />

développé dans les jardins à la française<br />

au XVII e siècle sous l’influence <strong>de</strong> Le Nôtre.<br />

La présence <strong>de</strong> parcs <strong>de</strong> cette époque en<br />

Île-<strong>de</strong>-France explique pourquoi un certain nombre<br />

d’arbres d’avenues sont traditionnellement formés<br />

en ri<strong>de</strong>au dans la région (près <strong>de</strong> 50% <strong>du</strong><br />

patrimoine). Avec cette technique - parfaitement<br />

compatible avec la physiologie <strong>de</strong> l’arbre et qui<br />

nécessite un savoir-faire horticole -, les arbres sont<br />

taillés annuellement et les coupes sont réalisées<br />

sur <strong>de</strong> jeunes rameaux […] qui referment leurs<br />

plaies très rapi<strong>de</strong>ment. L’autre intérêt <strong>de</strong> cette<br />

con<strong>du</strong>ite est <strong>de</strong> maintenir les arbres dans un<br />

gabarit ré<strong>du</strong>it qui limite les conflits avec leur<br />

environnement immédiat. La taille architecturée<br />

permet d’implanter <strong>de</strong>s arbres dans <strong>de</strong>s rues où il<br />

ne serait pas possible <strong>de</strong> les maintenir en forme<br />

libre. […] Dans le cadre <strong>de</strong> la décentralisation, le<br />

<strong>Conseil</strong> général a hérité d’un patrimoine arboré <strong>de</strong><br />

plus <strong>de</strong> 7 000 arbres dont certains étaient dans un<br />

état sanitaire préoccupant. Ceux-ci ont alors été<br />

taillés en ri<strong>de</strong>au pour limiter le risque d’acci<strong>de</strong>nt<br />

en attendant leur renouvellement. […] Les services<br />

départementaux ont à cœur d’entretenir<br />

ce patrimoine arboré en assurant une diversité<br />

paysagère et un savoir-faire qui leur ont valu,<br />

en 2008, le Grand Prix national <strong>de</strong> l’Arbre.<br />

Réflexion<br />

pour les déplacements<br />

Je me permets <strong>de</strong> vous adresser ce courriel suite<br />

à un article « transport » paru dans le magazine <strong>de</strong><br />

janvier <strong>2011</strong>. Je remarque que le prolongement <strong>du</strong> RER<br />

qui avait été envisagé au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> Boissy-Saint-Léger<br />

suscite toujours un intérêt, mais je pense que cela est<br />

une idée qui <strong>de</strong>vra être dans l’imaginaire. En effet,<br />

l’emprise <strong>de</strong> la ligne SNCF Paris Bastille/Verneuil l’étang<br />

a été conservée sur le territoire <strong>de</strong> Boissy-Saint-Léger<br />

pour pouvoir, le cas échéant, prolonger cette ligne A<br />

<strong>du</strong> RER […] La population vivant sur le plateau Briard a<br />

beaucoup augmenté, la saturation <strong>de</strong> la RN 19 matin et<br />

soir nous en apporte la preuve. La capacité <strong>de</strong>s lignes<br />

<strong>de</strong> transport <strong>de</strong> la SETRA a beaucoup augmenté […]<br />

Il serait souhaitable <strong>de</strong> rechercher une solution pour<br />

désengorger la RN 19. Ne serait-il pas possible<br />

d’envisager le prolongement <strong>de</strong> cette ligne A <strong>du</strong> RER<br />

sur l’emprise existante qui va <strong>de</strong> Boissy-Saint-Léger à<br />

ce qu’était le passage à niveau sur la « Route <strong>de</strong> la<br />

Grange » (CD 94 E) <br />

Christian B.<br />

Stop pub !<br />

Vous faites distribuer dans ma boîte aux lettres votre<br />

magazine, ce qui est très bien. En revanche, il est<br />

distribué par <strong>de</strong>s personnes qui joignent à l’intérieur <strong>de</strong><br />

très nombreuses publicités qui encombrent ma boîte<br />

aux lettres sur laquelle est indiqué que je ne veux pas<br />

<strong>de</strong> publicité. L’argumentation est « ce n’est pas <strong>de</strong> la<br />

publicité, c’est le <strong>Conseil</strong> général ! ». Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

donc <strong>de</strong> bien vouloir faire le nécessaire pour que ces<br />

pratiques cessent. Le procédé est le même que pour la<br />

revue mensuelle <strong>de</strong> la mairie <strong>de</strong> Champigny.<br />

Pascal G./@Champigny-sur-<strong>Marne</strong><br />

Nous interpellons la société Adrexo, notre<br />

distributeur, pour que <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> soit<br />

absolument diffusé seul lorsque la boîte aux lettres<br />

stipule le NON à la publicité. De plus, le contrat<br />

passé entre cette société et le <strong>Conseil</strong> général<br />

n’indique pas <strong>du</strong> tout que le magazine doit remplir<br />

le rôle <strong>de</strong> « cheval <strong>de</strong> Troie ». D’ailleurs, vous avez<br />

pu constater que votre magazine ne contient<br />

aucune page <strong>de</strong> pub. Donc, merci <strong>de</strong> votre courriel<br />

et n’hésitez pas à nous interpeller à nouveau.<br />

Envoyez vos courriers à <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> !<br />

Vous avez un avis, une critique, un coup <strong>de</strong> cœur… cette page est la vôtre ! Écrivez-nous à cvm@cg94.fr<br />

ou par courrier à <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>, magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général, hôtel <strong>du</strong> département, 94011 ce<strong>de</strong>x.<br />

Le Département <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> a<br />

été retenu pour être dans l’échantillon<br />

<strong>de</strong>s collectivités territoriales analysées<br />

au titre <strong>de</strong>s enquêtes communes à<br />

la Cour <strong>de</strong>s comptes et <strong>de</strong>s CRC sur<br />

« les budgets locaux face à la crise » et<br />

sur « les gens <strong>du</strong> voyage ». Dans ces<br />

observations définitives, la CRC souligne<br />

EN DIRECT DU CONSEIL GÉNÉRAL<br />

SÉANCE DU CONSEIL GÉNÉRAL DU 24 JANVIER<br />

Rapport <strong>de</strong> la Chambre<br />

régionale <strong>de</strong>s comptes<br />

Lors <strong>de</strong> la séance <strong>du</strong> 24 janvier <strong>de</strong>rnier, les élus départementaux<br />

ont été amenés à prendre connaissance <strong>de</strong>s observations définitives<br />

<strong>de</strong> la Chambre régionale <strong>de</strong>s comptes d’Île-<strong>de</strong>-France (CRC) sur la<br />

gestion <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général, <strong>de</strong> 2005 à 2010.<br />

la bonne gestion <strong>du</strong> Département.<br />

Ce document - émanant <strong>de</strong> la plus haute<br />

juridiction comptable - confirme et<br />

atteste <strong>de</strong>s difficultés financières et budgétaires<br />

auxquelles est confronté, <strong>de</strong>puis<br />

plusieurs années, le Département. Dans<br />

le même temps, il délivre un certain<br />

nombre <strong>de</strong> satisfecit sur les stratégies <strong>de</strong><br />

gestion développées afin <strong>de</strong> maintenir<br />

<strong>de</strong>s politiques mises en œuvre en direction<br />

<strong>de</strong>s <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais.<br />

La CRC met en évi<strong>de</strong>nce la gran<strong>de</strong> « fiabilité<br />

» <strong>de</strong>s comptes <strong>du</strong> Département, dans<br />

un contexte <strong>de</strong> crise <strong>de</strong>s budgets locaux.<br />

Il y est indiqué qu’entre 2005 et 2010, le<br />

<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> a notamment su faire face<br />

à une progression <strong>de</strong> 25 % <strong>de</strong>s dépenses<br />

d’ai<strong>de</strong> sociale, sous les effets conjugués<br />

<strong>de</strong>s transferts <strong>de</strong> compétence et <strong>de</strong> la<br />

crise, par une maîtrise <strong>de</strong> sa politique<br />

budgétaire et financière. Ainsi, la progression<br />

<strong>de</strong> 23 % <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong> fonctionnement<br />

a été supérieure à celle <strong>de</strong>s<br />

recettes (+ 17,4 %).<br />

La CRC montre que le <strong>Conseil</strong> général a<br />

entrepris un plan d’économie <strong>de</strong> 15 millions<br />

d’euros en 2009 et <strong>de</strong> 50 millions<br />

en 2010, tout en préservant les services<br />

proposés aux <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais, avec<br />

notamment le maintien <strong>du</strong> remboursement<br />

<strong>de</strong>s cartes imagine R, Améthyste<br />

et Rubis. Il souligne la volonté <strong>de</strong> limiter<br />

la pression fiscale sur les ménages. Pour<br />

les hauts magistrats, le Département a<br />

« mené corrélativement une politique <strong>de</strong> relance<br />

en matière d’investissement et une diminution<br />

<strong>de</strong> ses charges structurelles ».<br />

Reconnaissant un recours à l’en<strong>de</strong>ttement<br />

selon <strong>de</strong>s modalités rigoureuses et<br />

stratégiques, le rapport note une règle<br />

<strong>de</strong> bannissement <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its structurés<br />

- communément appelés « emprunts<br />

toxiques ». La CRC souligne l’effort d’investissement<br />

<strong>du</strong> Département.<br />

Enfin, concernant l’accueil <strong>de</strong>s gens <strong>du</strong><br />

voyage, la CRC préconise une relance <strong>du</strong><br />

schéma départemental qui a précé<strong>de</strong>mment<br />

été annulé par le tribunal administratif.<br />

Un <strong>de</strong>s principaux objectifs <strong>de</strong><br />

cette relance <strong>de</strong>vra être le respect par<br />

les communes <strong>de</strong> l’obligation légale <strong>de</strong><br />

mettre en œuvre conjointement avec le<br />

préfet <strong>de</strong>s aires <strong>de</strong> grands passages.<br />

A. J.<br />

30<br />

Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 277 / <strong>Mars</strong> <strong>2011</strong> 31


TRIBUNES<br />

TRIBUNES<br />

Groupe <strong>de</strong>s élus socialistes et républicains<br />

Groupe Gauche citoyenne<br />

Le <strong>Conseil</strong> général exige<br />

<strong>de</strong> l’État le respect <strong>de</strong>s<br />

droits <strong>de</strong>s riverains <strong>de</strong><br />

l’aéroport d’Orly<br />

Depuis plus <strong>de</strong> 40 ans, les riverains <strong>de</strong> l’aéroport d’Orly, leurs<br />

associations et leurs élus, se battent pour défendre leurs droits.<br />

Ainsi, ont-ils obtenu le couvre-feu<br />

interdisant les survols <strong>de</strong> nuit, <strong>de</strong>s<br />

ai<strong>de</strong>s à l’insonorisation <strong>de</strong>s logements<br />

ou encore le plafonnement <strong>du</strong> nombre<br />

<strong>de</strong> mouvements aériens.<br />

Or, aujourd’hui, le gouvernement<br />

revient sur plusieurs <strong>de</strong> ces acquis<br />

légitimes.<br />

Ainsi, le nombre <strong>de</strong> vols autorisés à<br />

Orly avait été limité à 200 000 par an.<br />

Ce plafond, inscrit dans un arrêté<br />

ministériel <strong>de</strong> 1994, est repris dans le<br />

schéma d’aménagement <strong>de</strong> la région<br />

Île-<strong>de</strong>-France (SDRIF). Or, en 2009, le<br />

nombre <strong>de</strong> vols autorisés par les<br />

pouvoirs publics à Orly a été, selon les<br />

chiffres mêmes <strong>de</strong> la direction générale<br />

<strong>de</strong> l’aviation civile, <strong>de</strong> 240 000<br />

mouvements, soit 20 % <strong>de</strong> dépassement<br />

<strong>du</strong> trafic maximum (cela représente<br />

environ 100 survols supplémentaires<br />

par jour !). Les riverains<br />

constatent en outre que les trajectoires<br />

<strong>de</strong> décollage et d’atterrissage sont <strong>de</strong><br />

moins en moins respectées. Les représentants<br />

<strong>de</strong> l’État, que j’ai saisis afin<br />

qu’ils fassent respecter les engagements<br />

pris, restent silencieux…<br />

De même, le gouvernement envisage<br />

<strong>de</strong> remettre en cause les ressources <strong>du</strong><br />

fonds qui finance les ai<strong>de</strong>s à l’insonorisation<br />

<strong>de</strong>s logements, mais aussi <strong>de</strong>s<br />

écoles et <strong>de</strong>s bâtiments publics touchés<br />

par les nuisances aériennes. Le précé<strong>de</strong>nt<br />

ministre <strong>de</strong>s Transports avait<br />

annoncé, en juin <strong>de</strong>rnier, une baisse<br />

<strong>de</strong> la taxe sur les mouvements aériens<br />

qui assure ce financement. La nouvelle<br />

ministre, nommée en novembre 2010,<br />

a certes différé sa décision. Mais elle<br />

a indiqué il y a quelques jours, à<br />

l’Assemblée nationale, que ce projet<br />

restait d’actualité, allant même jusqu’à<br />

évoquer, à terme, la suppression <strong>de</strong> la<br />

taxe et donc <strong>de</strong> tout financement <strong>de</strong><br />

l’ai<strong>de</strong> à l’insonorisation. La ministre a,<br />

en outre, écarté la revalorisation <strong>de</strong>s<br />

plafonds <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s pourtant réclamée<br />

par les riverains et leurs élus ; et dont<br />

le montant n’a pas été réévalué <strong>de</strong>puis<br />

<strong>de</strong> nombreuses années.<br />

Le gouvernement a également reporté<br />

l’étu<strong>de</strong> sur les effets <strong>de</strong>s survols aériens<br />

sur la santé <strong>de</strong>s habitants qu’il s’était<br />

engagé à con<strong>du</strong>ire dans le cadre <strong>du</strong><br />

dispositif « SURVOL ». Pourtant, les<br />

habitants sont en droit <strong>de</strong> connaître la<br />

Daniel Guérin<br />

<strong>Conseil</strong>ler général <strong>de</strong><br />

Villeneuve-le-Roi / Ablon-sur-Seine<br />

<strong>Conseil</strong>ler régional d’Île-<strong>de</strong>-France<br />

vérité sur cette question <strong>de</strong> santé<br />

publique.<br />

Face à ces remises en cause, le <strong>Conseil</strong><br />

général, réuni en séance plénière, a<br />

adopté, sur ma proposition, un vœu<br />

par lequel il exige <strong>de</strong> l’État le respect<br />

par l’État <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s riverains <strong>de</strong><br />

l’aéroport d’Orly. Le <strong>Conseil</strong> régional,<br />

quant à lui, a décidé <strong>de</strong> relancer et <strong>de</strong><br />

financer une étu<strong>de</strong> sur les effets sanitaires<br />

<strong>du</strong> trafic aérien sur la santé <strong>de</strong>s<br />

riverains. Il est d’ailleurs regrettable<br />

que les élus régionaux UMP aient<br />

refusé d’en voter les crédits alors qu’il<br />

s’agit là, à l’évi<strong>de</strong>nce, d’une question<br />

majeure et d’intérêt général.<br />

Plus <strong>de</strong> 200 000 <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais sont<br />

soumis aux nuisances aériennes. Pour<br />

notre part, nous ne relâcherons pas<br />

l’effort pour faire entendre leur voix<br />

et défendre leurs droits. Et, au-<strong>de</strong>là,<br />

pour obtenir un véritable droit à<br />

réparation en faveur <strong>de</strong>s territoires<br />

les plus concernés.<br />

É<strong>du</strong>cation, transports,<br />

environnement : le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong><br />

s’engage pour <strong>de</strong>main !<br />

Équation impossible <strong>de</strong> la rentrée<br />

<strong>2011</strong> : accueillir 60 000 nouveaux élèves<br />

en supprimant 16 000 postes à l’É<strong>du</strong>cation<br />

nationale !<br />

L’école peut-elle rester un service<br />

public quand 571 postes d’enseignants<br />

sont supprimés en <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<br />

<strong>Marne</strong> et que seulement trois postes<br />

d’enseignants sont créés en collège<br />

pour 834 collégiens <strong>de</strong> plus sur l’académie<br />

<strong>de</strong> Créteil <br />

Face à cette négation même <strong>du</strong> Co<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> l’é<strong>du</strong>cation (1) , notre département<br />

tente <strong>de</strong> corriger les inégalités in<strong>du</strong>ites<br />

par la politique gouvernementale.<br />

L’investissement pour la construction,<br />

l’entretien, la rénovation, <strong>de</strong>s collèges<br />

est soutenu. Le plan pluriannuel <strong>de</strong><br />

développement numérique <strong>de</strong>s collèges<br />

(2) permettra, dès la rentrée 2013,<br />

<strong>de</strong> doter tous les élèves <strong>de</strong> 6 e d’un<br />

ordinateur portable. Il favorisera l’accès<br />

<strong>de</strong> chaque élève à l’usage <strong>de</strong>s nouvelles<br />

technologies <strong>de</strong> la connaissance<br />

et <strong>de</strong> l’information tout en allégeant<br />

le poids <strong>de</strong>s cartables.<br />

Transports : un succès pour Orbival…<br />

et les <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais !<br />

À l’issue <strong>de</strong>s débats publics portant<br />

sur les <strong>de</strong>ux projets <strong>de</strong> réseaux <strong>de</strong><br />

transport en commun <strong>de</strong> la métropole<br />

- Arc express, porté par le STIF (3)<br />

et la plupart <strong>de</strong>s collectivités locales,<br />

et le Grand Huit, cher à la Société <strong>du</strong><br />

Grand Paris et au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

République - un protocole d’accord<br />

État/Région a été signé le 26 janvier<br />

<strong>2011</strong>. Il reprend l’intégralité <strong>de</strong>s stations<br />

proposées dans le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong><br />

par Orbival entre Champigny-Bry-<br />

Villiers et Arcueil-Cachan. Un succès<br />

pour Orbival, qui a su, par son travail,<br />

imposer son tracé et ses gares au<br />

projet gouvernemental, et un succès<br />

pour la participation citoyenne (les<br />

débats publics), qui a permis d’obtenir<br />

que soit mo<strong>de</strong>rnisé le réseau existant<br />

avant <strong>de</strong> réaliser le grand projet.<br />

Toutefois, nous nous étonnons que :<br />

• cet accord soit intervenu avant la<br />

conclusion officielle <strong>du</strong> débat public ;<br />

• aucune interconnexion avec la ligne<br />

C <strong>du</strong> RER ne soit prévue sur la prolongation<br />

<strong>de</strong> la ligne 14 jusqu’à l’aéroport<br />

d’Orly ;<br />

• l’opération déclarée d’intérêt national<br />

autour <strong>de</strong> Sénia appelée à être<br />

un bassin attractif (développement<br />

économique – emploi - habitat) ne<br />

soit pas mieux <strong>de</strong>sservie ;<br />

• les financements <strong>de</strong>meurent à ce<br />

sta<strong>de</strong> toujours aussi hypothétiques.<br />

Vigilance donc, le projet peut encore<br />

être amélioré et le dialogue avec les<br />

élus locaux et la population doit être<br />

privilégié.<br />

Reconquête <strong>de</strong>s berges <strong>de</strong> Seine :<br />

la concertation doit continuer !<br />

Un projet porté par la Ville <strong>de</strong> Paris<br />

vise à reconquérir une partie <strong>de</strong>s<br />

bords <strong>de</strong> Seine confisqués aujourd’hui<br />

par la voiture.<br />

Gauche citoyenne rappelle que le <strong>Val</strong><strong>de</strong>-<strong>Marne</strong><br />

est engagé dans la réappro-<br />

priation <strong>de</strong>s berges <strong>de</strong> Seine et que les<br />

enjeux ne sont pas que parisiens. S’il<br />

faut souligner cette volonté <strong>de</strong> concerter,<br />

le projet doit être amélioré pour<br />

mieux prendre en compte les reports<br />

<strong>de</strong> circulations dans le département<br />

et faire la preuve qu’il est possible <strong>de</strong><br />

concilier environnement, cadre <strong>de</strong><br />

vie, emploi et habitat.<br />

Attention à préserver Voguéo, transport<br />

collectif par voie fluviale, qui sert<br />

<strong>de</strong> trait d’union entre le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong><br />

et Paris ! C’est une réelle alternative<br />

écologique aux problèmes <strong>de</strong> circulation<br />

routière. Ce service doit être<br />

prolongé dans le temps et éten<strong>du</strong> à<br />

d’autres communes, ce qui est initialement<br />

acté dans le plan <strong>du</strong> STIF.<br />

Les élus Gauche citoyenne<br />

(1) Extrait <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’é<strong>du</strong>cation : « L’é<strong>du</strong>cation est la<br />

première priorité nationale. Le service public <strong>de</strong> l’é<strong>du</strong>cation<br />

est conçu et organisé en fonction <strong>de</strong>s élèves et <strong>de</strong>s étudiants.<br />

Il contribue à l’égalité <strong>de</strong>s chances. »<br />

(2) Investissement départemental <strong>de</strong> 13 millions<br />

d’euros sur quatre ans.<br />

(3) Syndicat <strong>de</strong>s transports d’Île-<strong>de</strong>-France.<br />

Contact : 01 43 99 71 57.<br />

Courriel : edwige.charbit@cg94.fr<br />

© M. Aumercier<br />

32<br />

Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 277 / <strong>Mars</strong> <strong>2011</strong> 33


TRIBUNES<br />

Groupe Majorité prési<strong>de</strong>ntielle<br />

Groupe communiste<br />

Nuisances <strong>du</strong> tronc<br />

commun A 4 – A 86 :<br />

35 ans, ça suffit !<br />

Le tronc commun <strong>de</strong>s autoroutes A 4 et A 86 entre le pont <strong>de</strong> Nogent<br />

et Joinville-le-Pont, provoque chaque jour le plus gros bouchon<br />

autoroutier <strong>de</strong> France, certains disent même d’Europe.<br />

Les nuisances environnementales sont<br />

insupportables et intolérables.<br />

La CNDP (Commission nationale <strong>du</strong> débat<br />

public) présidé par Monsieur Jean-Pierre<br />

Tiffon a travaillé intensément au cours <strong>du</strong><br />

<strong>de</strong>rnier trimestre 2006 avec tous les élus<br />

locaux et territoriaux, ainsi qu’un grand<br />

nombre <strong>de</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais et rési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s<br />

villes limitrophes. Les conclusions <strong>de</strong> cette<br />

intense concertation ont été publiées le<br />

17 janvier 2007 : Depuis, plus rien.<br />

Le tronc commun A 4 – A 86<br />

Il est situé entre l’échangeur <strong>de</strong> Saint-<br />

Maurice et le pont <strong>de</strong> Nogent-sur-<strong>Marne</strong>,<br />

en bor<strong>du</strong>re <strong>de</strong> la <strong>Marne</strong> au pied <strong>du</strong> coteau<br />

<strong>de</strong> Nogent, essentiellement sur la commune<br />

<strong>de</strong> Joinville-le-Pont, soit une longueur<br />

d’environ 2,2 km. Il supporte un<br />

trafic <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 260 000 véhicules par<br />

jour sur <strong>de</strong>ux fois quatre voies pour les<br />

<strong>de</strong>ux autoroutes. La déclaration d’utilité<br />

publique date <strong>du</strong> 18 mai 1966 et il a été<br />

mis en service en octobre 1976. La<br />

construction nécessitant la démolition <strong>de</strong><br />

250 maisons, essentiellement dans le<br />

quartier <strong>de</strong> Polangis à Joinville-le-Pont.<br />

Il <strong>de</strong>vait être élargi <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux fois trois voies,<br />

ce qui aurait porté l’ouvrage à quatorze<br />

voies ! Cette solution aérienne totalement<br />

insupportable avait été déclarée d’utilité<br />

publique le 20 juin 1989. Après une lutte<br />

intense menée par les élus locaux et les<br />

riverains, l’élargissement fut abandonné.<br />

Le 18 janvier 1994, le ministre <strong>de</strong> l’Équipement,<br />

décidait, en accord avec le prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>du</strong> conseil régional d’Île-<strong>de</strong>-France,<br />

<strong>de</strong> retenir le principe d’une solution souterraine,<br />

soit <strong>de</strong>ux tranchées couvertes ;<br />

soit <strong>de</strong>ux fois trois voies d’environ 1,5 km,<br />

passant sous la <strong>Marne</strong> et le quartier <strong>de</strong><br />

Polangis à Joinville-le-Pont. Ce projet a été<br />

déclaré d’utilité publique le 20 novembre<br />

1998. Il n’a jamais été réalisé. Plusieurs<br />

opérations se sont déroulées autour<br />

<strong>du</strong> tronc commun, telle que les protections<br />

phoniques à Saint-Maurice, Maisons-<br />

Alfort et Champigny mais rien, toujours<br />

rien, en ce qui concerne le tronc commun<br />

à Joinville-le-Pont.<br />

Depuis juillet 2005, une 5 e voie <strong>de</strong> circulation<br />

se substitue à la branche d’arrêt<br />

d’urgence aux heures <strong>de</strong> pointe, dans les<br />

<strong>de</strong>ux sens. Cette solution proposée par<br />

l’Équipement a permis un gain sensible<br />

sur les temps <strong>de</strong> parcours. Malheureusement,<br />

les barrières mobiles fonctionnent<br />

très mal, suite à <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts ou, comme<br />

<strong>de</strong>puis un an, à <strong>de</strong>s vols <strong>de</strong> câblages, toujours<br />

rien…<br />

En finir avec les nuisances environnementales<br />

35 ans, ça suffit ! Le programme minimum<br />

qui doit être réalisé au futur<br />

contrat <strong>de</strong> plan est le suivant :<br />

1 – Le traitement <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong> la plateforme<br />

autoroutière.<br />

Pour aussi scandaleux que cela puisse<br />

paraître, les eaux <strong>de</strong> ruissellement <strong>du</strong><br />

tronc commun, saturées par la pollution<br />

<strong>de</strong>s véhicules et <strong>de</strong>s poids lourds, ne<br />

sont ni récupérées ni traitées. Elles se<br />

déversent <strong>de</strong> façon scandaleuse dans le<br />

Ru <strong>de</strong> Polangis et dans la <strong>Marne</strong>. C’est<br />

vraisemblablement le plus gros scandale<br />

environnemental <strong>de</strong> ce pays. L’État, la<br />

Région, le Département, les agences <strong>de</strong><br />

bassin, « <strong>Marne</strong> Vive », etc…Tout le<br />

mon<strong>de</strong> est au courant et laisse faire. On<br />

est encore loin <strong>de</strong> pouvoir se baigner dans<br />

la <strong>Marne</strong> et la Seine toutes proches. Même<br />

les écologistes, plus occupés à faire <strong>de</strong> la<br />

politique, ne disent rien.<br />

2 – Mise en place d’écran antibruit efficace<br />

y compris sur le via<strong>du</strong>c traversant<br />

la <strong>Marne</strong>.<br />

Des étu<strong>de</strong>s techniques existent, il faut prolonger<br />

les écrans <strong>de</strong> Saint-Maurice et <strong>de</strong><br />

Maisons-Alfort pour rejoindre Champigny<br />

jusqu’au pont <strong>de</strong> Nogent. Les niveaux<br />

d’exposition en matière <strong>de</strong> pollution<br />

sonore restent largement supérieurs à la<br />

réglementation, tant sur les riverains<br />

joinvillais que ceux <strong>du</strong> coteau <strong>de</strong> Nogent.<br />

3 – Il faut supprimer les candélabres<br />

surdimensionnés posés sur le via<strong>du</strong>c<br />

autoroutier et qui sont totalement<br />

dépassés.<br />

4 – Il faut enfin aménager les délaissés<br />

<strong>de</strong> l’autoroute, le long <strong>du</strong> via<strong>du</strong>c <strong>de</strong><br />

Joinville.<br />

Ces délaissés sont totalement abandonnés,<br />

très mal entretenus par l’État et<br />

confèrent à ce quartier <strong>de</strong>s bords <strong>de</strong><br />

<strong>Marne</strong> <strong>de</strong> Polangis, un aspect <strong>de</strong> zone. Des<br />

projets multiples ont été étudiés, il faut<br />

maintenant passer à l’acte. L’indignation<br />

légitime, sentiment très à la mo<strong>de</strong>, ne suffit<br />

plus, les <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais, les Joinvillais,<br />

les Nogentais, les Campinois, doivent être<br />

respectés. Pour l’avoir vécu personnellement<br />

<strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 35 ans, je peux<br />

témoigner <strong>de</strong> l’indignation partagée par<br />

<strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais, qui ne<br />

peuvent comprendre, et se sentent abandonnés<br />

et floués.<br />

L’assemblée départementale a démontré<br />

avec Orbival qu’à condition d’être unie<br />

et rassemblée, <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s choses peuvent<br />

se réaliser. Ce projet n’est ni <strong>de</strong> droite<br />

ni <strong>de</strong> gauche, il s’agit <strong>de</strong> l’intérêt général<br />

<strong>de</strong>s <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais. L’ASEP, l’ASA et Joinvillage<br />

à Joinville ; l’ADN à Nogent ; les<br />

riverains <strong>du</strong> Tremblay à Champigny, ;<br />

toutes les associations <strong>de</strong> défense atten<strong>de</strong>nt<br />

qu’enfin l’État fasse son <strong>de</strong>voir.<br />

Olivier Dosne, maire <strong>de</strong> Joinville-le-Pont et<br />

nouveau député <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>, vient<br />

d’alerter Nathalie Kosciusko-Morizet,<br />

ministre <strong>de</strong> l’Écologie, sur les scandaleuses<br />

nuisances environnementales <strong>du</strong><br />

tronc commun A 4 – A 86. Jacques J. P.<br />

Martin a fait la même démarche en tant<br />

que maire <strong>de</strong> Nogent et prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

communauté d’agglomération <strong>de</strong> la<br />

<strong>Val</strong>lée <strong>de</strong> la <strong>Marne</strong>.<br />

© D. R.<br />

Georges Nérin<br />

<strong>Conseil</strong>ler général <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong><br />

Les luttes solidaires<br />

à l’offensive<br />

bousculent le mon<strong>de</strong><br />

et portent l’espoir<br />

Le Forum social mondial <strong>de</strong> Dakar, rencontre altermondialiste<br />

qui réunit tous les mouvements progressistes mondiaux,<br />

a fêté ses 10 ans en février <strong>de</strong>rnier, au moment même où se tourne<br />

une nouvelle page <strong>de</strong> l’histoire <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>.<br />

Aspiration <strong>de</strong>s peuples à prendre<br />

leurs affaires en main, volonté<br />

farouche <strong>de</strong> construire une<br />

société <strong>de</strong> liberté, <strong>de</strong> justice<br />

sociale et <strong>de</strong> bien-être, pour<br />

inventer la démocratie… tels<br />

sont les grands élans à l’œuvre<br />

aujourd’hui.<br />

La Révolution <strong>du</strong> Jasmin en<br />

Tunisie, la chute <strong>de</strong> Moubarak<br />

en Égypte, la lutte pour la<br />

démocratie et la liberté en Libye,<br />

au Bahreïn, au Yémen… montrent<br />

clairement que lorsque les<br />

hommes et les femmes en viennent<br />

à mourir <strong>de</strong>bout pour ne<br />

plus vivre à genoux, il est possible<br />

<strong>de</strong> changer le mon<strong>de</strong> dans lequel<br />

nous vivons.<br />

Ces révolutions démontrent<br />

aussi que l’aspiration vers plus<br />

<strong>de</strong> démocratie est indissociable<br />

<strong>de</strong> la revendication sociale.<br />

Vie chère, absence <strong>de</strong> revenus,<br />

précarité <strong>de</strong> l’emploi, <strong>de</strong> l’habitat,<br />

système <strong>de</strong> santé déficient…<br />

tous ces problèmes sont à l’origine<br />

d’une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> sociale<br />

<strong>de</strong>venue impérieuse face à <strong>de</strong>s<br />

politiques libérales qui se sont<br />

tra<strong>du</strong>ites par le démantèlement<br />

en règle <strong>de</strong>s services ren<strong>du</strong>s aux<br />

populations.<br />

Ce sont ces mêmes politiques<br />

menées par la droite au pouvoir<br />

en France qui s’attaquent aux<br />

services publics, aux collectivités<br />

locales, qui déchargent l’État <strong>de</strong><br />

ses responsabilités en matière <strong>de</strong><br />

solidarité nationale auxquelles<br />

nous avons à faire.<br />

Ce sont ces mêmes politiques<br />

que les élus communistes <strong>du</strong><br />

<strong>Conseil</strong> général combattent<br />

lorsqu’ils soutiennent les luttes.<br />

Plus que jamais, ils sont à l’offensive<br />

contre le démantèlement <strong>de</strong><br />

nos hôpitaux publics, comme<br />

Henri-Mondor, Chenevier, Émile-<br />

Roux, Charles-Foix, Paul-Brousse,<br />

avec les enseignants et les parents,<br />

notamment en allant chez le<br />

Danielle Maréchal<br />

Vice-prési<strong>de</strong>nte chargée <strong>du</strong><br />

Développement <strong>du</strong> service public<br />

départemental et <strong>de</strong>s Ressources<br />

humaines, <strong>de</strong>s Libertés et <strong>de</strong>s droits<br />

<strong>de</strong> l’Homme, et <strong>du</strong> Devoir <strong>de</strong> mémoire<br />

recteur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s moyens<br />

pour la formation <strong>de</strong>s maîtres,<br />

avec les cheminots sur le triage<br />

et au ministère <strong>de</strong>s Transports<br />

pour développer le fret ferroviaire<br />

et le triage <strong>de</strong> Villeneuve-<br />

Saint-Georges. À l’initiative <strong>de</strong>puis<br />

plusieurs années, avec le prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général, multipliant<br />

les actions qui aboutissent<br />

à la concrétisation <strong>de</strong> projets<br />

structurants, comme le métro<br />

Orbival en <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>, ils<br />

développent <strong>de</strong>s politiques solidaires,<br />

utiles et innovantes dans<br />

l’intérêt <strong>de</strong>s <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais et<br />

<strong>du</strong> territoire.<br />

Partie prenante <strong>de</strong> toutes les<br />

mobilisations, ils poursuivront<br />

leur engagement contre les<br />

politiques <strong>de</strong> droite et pour que<br />

le <strong>Conseil</strong> général reste le bouclier<br />

social qu’il est <strong>de</strong> toute<br />

évi<strong>de</strong>nce.<br />

© Jean-Luc Rioult<br />

34<br />

Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 277 / <strong>Mars</strong> <strong>2011</strong> 35


BOUGER EN VAL-DE-MARNE<br />

© D. R.<br />

© D. R.<br />

Festival international <strong>de</strong> films <strong>de</strong> femmes<br />

Au sud <strong>de</strong> l’Europe,leciné ma <strong>de</strong>s femmes<br />

© D. R.<br />

© D. R.<br />

© D. R. © D. R.<br />

LÉGENDES<br />

1<br />

2<br />

1 Le choix <strong>de</strong> Luna. À Sarajevo <strong>de</strong> nos jours, un couple au<br />

tournant <strong>de</strong> sa vie : Luna et Amar son mari, tenté par un islam<br />

radical. Par Jasmila Zbanic (Bosnie-Herzégovine, 2009).<br />

2 Carmen Maura, la gran<strong>de</strong> actrice espagnole, sera à Créteil<br />

pour la soirée <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général, avec huit films, dont<br />

Ay ! Carmela.<br />

3 Même la pluie : à partir d’un événement récent,<br />

la « révolte <strong>de</strong> l’eau », en Bolivie au début <strong>de</strong>s années 2000,<br />

film intelligent et fiévreux <strong>de</strong> Icíar Bollaín (Espagne, 2010).<br />

4 Moi, ma famille rom et Woody Allen. Documentaire<br />

<strong>de</strong> Laura Halilovic dont la famille a délaissé roulottes et<br />

traditions noma<strong>de</strong>s pour vivre en HLM (Italie, 2009).<br />

5 Os mutantes <strong>de</strong> Teresa Villaver<strong>de</strong>. Dans les faubourgs<br />

d’une petite ville, trois jeunes vivent dans la rue, sans racines,<br />

à la dérive… (Portugal, 1998).<br />

6 Attenberg <strong>de</strong> Rachel Athina Tsangarit. Une jeune femme<br />

qui vit seule avec son père, voit sa vie basculer avec l’arrivée<br />

d’un étranger… Prix <strong>de</strong> la meilleure actrice à la Mostra <strong>de</strong><br />

Venise (Portugal, 2010).<br />

7 Escala<strong>de</strong> <strong>de</strong> Charlotte Silvera, film en compétition.<br />

Huis clos où quatre ados aux visages d’anges vont se<br />

comporter en bourreaux… Avec Carmen Maura (France, 2010).<br />

8 Cecilia Mangini, première femme à tourner <strong>de</strong>s<br />

documentaires dans l’Italie d’après-guerre, présente à Créteil<br />

pour la projection <strong>de</strong> son film All’armi siam fascisti, réalisé<br />

avec Pier Paolo Pasolini.<br />

3<br />

4<br />

8<br />

5<br />

6<br />

7<br />

Le Festival <strong>de</strong> films <strong>de</strong> femmes voyage ce printemps en<br />

Europe. Un circuit en cinq étapes - le Portugal, l’Espagne,<br />

l’Italie, la Grèce et les Balkans - qui ouvre un cycle européen<br />

<strong>de</strong> trois ans.<br />

Madrid, 1980. Franco est mort <strong>de</strong>puis<br />

cinq ans, l’étau se <strong>de</strong>sserre, on revit. Un<br />

vent <strong>de</strong> jeunesse souffle sur le cinéma<br />

espagnol, c’est la Movida. Un film sort<br />

sur les écrans : Pepi, Luci, Bom et autres<br />

filles <strong>du</strong> quartier, signé d’un réalisateur<br />

inconnu, Pedro Almodovar, avec au<br />

générique une brune pétillante <strong>de</strong> 35 ans,<br />

Carmen Maura. Elle a fait ses classes<br />

au cabaret, puis au théâtre, débute au<br />

cinéma avec Carlos Saura. Elle va <strong>de</strong>venir<br />

l’égérie <strong>de</strong> cette nouvelle vague espagnole.<br />

Sans s’y limiter pour autant.<br />

Elle a tourné une centaine <strong>de</strong> films<br />

(Coppola, Chatiliez…). Et elle est à<br />

l’affiche <strong>du</strong> nouveau film <strong>de</strong> Le Guay,<br />

Les Femmes <strong>du</strong> 6 e étage. Carmen Maura<br />

est l’invitée <strong>du</strong> Festival international<br />

<strong>de</strong> films <strong>de</strong> femmes. Elle vient à Créteil<br />

pour un autoportrait en huit films,<br />

dont Ay ! Carmela <strong>de</strong> Carlos Saura. La soirée<br />

est parrainée par le <strong>Conseil</strong> général.<br />

C’est l’actrice la plus primée d’Espagne<br />

(European Film Award et Goya pour<br />

Femmes au bord <strong>de</strong> la crise <strong>de</strong> nerf, prix<br />

d’interprétation à Cannes pour Volver…).<br />

Dans un registre comédie débridée, mais<br />

aussi plus inquiétant, bor<strong>de</strong>rline, elle<br />

est pile-poil dans l’univers libertaire<br />

d’Almodovar. « Elle et lui s’en sont donné à<br />

cœur joie, relève Jackie Buet, la directrice<br />

<strong>du</strong> festival, pour exploser les conventions avec<br />

<strong>de</strong>s thèmes interdits jusque-là : l’amour libre,<br />

l’homosexualité, la famille recomposée, et<br />

surtout l’importance <strong>de</strong>s personnages <strong>de</strong><br />

femmes… Je suis très fière <strong>de</strong> l’avoir au festival<br />

parce qu’elle représente, pour moi, les Européennes<br />

<strong>du</strong> sud dans leur émancipation ».<br />

Après l’Afrique - grand succès 2010 -,<br />

Jackie Buet a eu envie <strong>de</strong> revenir à l’Europe,<br />

par le sud. Le Portugal, l’Espagne, l’Italie,<br />

la Grèce, les Balkans occupent plus <strong>de</strong> la<br />

moitié <strong>de</strong> la programmation. Ce retour<br />

inaugure un cycle <strong>de</strong> trois ans qui<br />

accompagnera ce qui émerge dans le<br />

cinéma <strong>de</strong>s européennes aujourd’hui.<br />

Premier constat : l’importance <strong>de</strong> l’histoire<br />

pour toute une nouvelle génération.<br />

« De nombreuses réalisatrices revendiquent<br />

d’interroger le passé. Et pour beaucoup d’entre<br />

elles, cette histoire est celle <strong>du</strong> fascisme et <strong>de</strong>s<br />

dictatures militaires, explique Jackie Buet.<br />

En Espagne, par exemple, elles reviennent sur<br />

la guerre civile, veulent réhabiliter la mémoire<br />

<strong>de</strong> leurs parents et grands parents, exhumer<br />

les vérités oubliées ». Le programme<br />

« Mujeres ! » rendra d’ailleurs hommage<br />

aux femmes engagées contre la dictature.<br />

Le versant italien nous réserve une belle<br />

surprise avec une figure méconnue, mais<br />

très représentative <strong>de</strong> cette résistance, la<br />

documentariste Cecilia Mangini. La<br />

venue <strong>de</strong> cette extraordinaire dame <strong>de</strong><br />

85 ans, photographe et réalisatrice,<br />

grand témoin <strong>de</strong>s transformations <strong>de</strong><br />

l’Italie d’après guerre, est un <strong>de</strong>s<br />

temps forts <strong>du</strong> festival avec la<br />

projection <strong>de</strong> All’armi siam<br />

fascisti, réalisé avec Pier Paolo<br />

Pasolini. Ce film, qui offre à<br />

partir d’archives une relecture<br />

sidérante <strong>de</strong> la propagan<strong>de</strong><br />

fasciste, sera suivi d’un débat<br />

avec l’historienne Michelle<br />

Perrot. Autres grands moments<br />

<strong>du</strong> festival : la projection <strong>du</strong><br />

Crime <strong>de</strong> la Cuenca <strong>de</strong> Pilar Mirò,<br />

film réquisitoire contre la torture ;<br />

l’avant-première d’Attenberg d’Athina<br />

Rachel sur la relation entre une fille et<br />

son père qui perd la mémoire ; et un<br />

hommage à « la » scénariste <strong>du</strong> cinéma<br />

italien (Le Guépard, Rocco et ses frères,<br />

Le Voleur <strong>de</strong> bicyclette…) Suso Cecchi<br />

d’Amico, disparue l’été <strong>de</strong>rnier, avec<br />

notamment la leçon <strong>de</strong> cinéma qu’elle<br />

avait donnée il y a dix ans, à Créteil.<br />

130 films en tout sont à l’affiche : <strong>de</strong> la<br />

fiction, <strong>du</strong> documentaire, une compétition<br />

internationale, <strong>de</strong>s ateliers pour<br />

le jeune public, et un focus sur les<br />

jeunes réalisatrices<br />

françaises. C’est la<br />

« French touch »<br />

<strong>du</strong> festival.<br />

Pour en savoir plus<br />

© D. R.<br />

Francine<br />

Déverines<br />

Du 25 mars au 3 avril à la maison <strong>de</strong>s<br />

Arts et au cinéma La Lucarne, à Créteil.<br />

Tél. : 01 49 80 38 98.<br />

Tout le programme :<br />

www.films<strong>de</strong>femmes.com<br />

La « French touch » <strong>du</strong> festival<br />

Belle vitalité d’un<br />

cinéma <strong>de</strong> « filles »<br />

Un poison violent <strong>de</strong> Katell Quillévéré,<br />

La Vie au ranch <strong>de</strong> Sophie Letourneur,<br />

Belle épine <strong>de</strong> Rebecca Zlotowski,<br />

Bas-fonds d'Isild Le Besco, Pieds nus<br />

sur les limaces <strong>de</strong> Fabienne Berthaud…<br />

La rentrée cinématographique a vu se<br />

multiplier les films <strong>de</strong> jeunes réalisatrices<br />

françaises. Les femmes sont en train <strong>de</strong><br />

changer <strong>de</strong> place au cinéma, elles passent<br />

<strong>de</strong> plus en plus souvent <strong>de</strong>rrière la caméra.<br />

Cette évolution, à laquelle le festival a<br />

beaucoup contribué <strong>de</strong>puis sa création,<br />

est nettement marquée en France (12 % <strong>de</strong><br />

la profession contre 2 à 3 % ailleurs), mais<br />

la situation reste fragile. « Beaucoup <strong>de</strong> ces<br />

premiers films ne sont suivis d’aucun autre »<br />

constate Jackie Buet. Comment ces jeunes<br />

femmes envisagent-elles leur métier, quel<br />

est leur rapport à la génération précé<strong>de</strong>nte<br />

(Catherine Breillat, Dominique Cabrera,<br />

Claire Simon…), qu’est-ce qui a bougé<br />

dans le cinéma et dans la société dont leur<br />

travail témoignerait… <br />

Autour <strong>de</strong> la programmation <strong>de</strong><br />

quelques-uns <strong>de</strong> leurs films, le festival leur<br />

donne la parole.<br />

© D. R.<br />

36<br />

Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 277 / <strong>Mars</strong> <strong>2011</strong> 37


À L’AFFICHE<br />

Théâtre<br />

Qui va là Les collectifs !<br />

Festival international<br />

Exit, en quête d’autres mon<strong>de</strong>s<br />

Le Toc (Théâtre obsessionnel compulsif) en plein travail.<br />

Ils inventent, jouent et se mettent en scène.<br />

Trois collectifs (Toc, Drao, Quatre Ailes)<br />

exposent leurs démarches et leurs<br />

créations.Au programme : Brecht,<br />

Jacob Lenz, Petr Zelenka et Supervielle.<br />

© D. R.<br />

C’est une autre façon <strong>de</strong> faire <strong>du</strong><br />

théâtre, un choix, une sorte d’utopie en<br />

acte, fragile mais drôlement stimulante.<br />

De plus en plus d’artistes choisissent le<br />

collectif comme mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> création. Le<br />

théâtre s’est, bien sûr, toujours revendiqué<br />

comme une aventure collective. On<br />

parle <strong>de</strong> troupes et <strong>de</strong> compagnies. Mais<br />

souvent, elles s’animent autour d’une<br />

personnalité phare, le metteur en scène,<br />

maître <strong>du</strong> projet. Les nouveaux collectifs<br />

assument et partagent tout, ensemble et<br />

à égalité, ce qui change le rapport au<br />

théâtre, y compris pour le public. A<strong>de</strong>l<br />

Hakim et Élisabeth Chailloux, euxmêmes<br />

en tan<strong>de</strong>m à la tête <strong>du</strong> CDN/TQI<br />

(Centre dramatique national <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<br />

<strong>Marne</strong>/Théâtre <strong>de</strong>s Quartiers d’Ivry), ont<br />

eu envie ce printemps <strong>de</strong> nous en faire<br />

découvrir quelques-uns. Tiré <strong>du</strong> premier<br />

vers <strong>de</strong> Hamlet (« Qui va là »), le titre <strong>de</strong><br />

leur manifestation exprime bien le surgissement<br />

<strong>du</strong> phénomène, qui n’est pas<br />

un effet <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>, mais une aspiration<br />

profon<strong>de</strong> à plus <strong>de</strong> liberté. Pas <strong>de</strong> modèle<br />

exportable donc : pour aucun <strong>de</strong>s invités,<br />

le collectif ne recoupe la même réalité.<br />

Le TOC (Théâtre obsessionnel compulsif)<br />

est à géométrie variable (une dramaturge,<br />

une metteure en scène, <strong>de</strong>s comédiens,<br />

<strong>de</strong>s scénographes, <strong>de</strong>s techniciens…).<br />

DRAO (Derniers remords avant l’oubli)<br />

est constitué <strong>de</strong> sept comédiens, à la fois<br />

auteurs et metteurs en scène. Le collectif<br />

Quatre Ailes, quant à lui, est né <strong>de</strong> la<br />

collaboration régulière d’artistes venus<br />

<strong>de</strong>s arts plastiques et <strong>de</strong>s arts <strong>du</strong> spectacle,<br />

cirque, théâtre, ombres chinoises...<br />

Pour en savoir plus<br />

Francine Déverines<br />

Collectif TOC : Turando ou le congrès<br />

<strong>de</strong>s blanchisseurs <strong>de</strong> Brecht<br />

(<strong>du</strong> 8 au 12 mars), Le Précepteur <strong>de</strong><br />

Lenz (<strong>du</strong> 15 au 19 mars).<br />

Collectif DRAO : Petites histoires <strong>de</strong><br />

la folie ordinaire <strong>de</strong> Petr Zelenka<br />

(<strong>du</strong> 22 au 26 mars).<br />

Collectif Quatre Ailes : La Belle au<br />

Bois <strong>de</strong> Supervielle (<strong>du</strong> 30 mars au<br />

9 avril).<br />

Rencontres à l’issue <strong>de</strong>s représentations<br />

: les 11, 18, 25 mars et 1 er avril.<br />

Débat : « Le retour <strong>du</strong> collectif au<br />

théâtre, quoi <strong>de</strong> vraiment neuf »,<br />

le 2 avril.<br />

Au CDN/ TQI, studio Casanova<br />

à Ivry. Tél. : 01 43 90 11 11.<br />

Tout le programme sur<br />

www.theatre-quartiers-ivry.com<br />

Physiognomic Scrutinizer.<br />

Paranoïa. Le titre est éloquent. À<br />

travers un panorama d’installations (28)<br />

empruntées au répertoire <strong>de</strong> la sciencefiction,<br />

la nouvelle exposition <strong>du</strong> festival<br />

Exit va immerger le visiteur dans un<br />

futur réjouissant ou effrayant, selon son<br />

tempérament. Jumelé au festival Via <strong>de</strong><br />

Maubeuge, Exit à Créteil, festival décapant<br />

et aventureux, place chaque année les<br />

arts numériques sur le <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> la<br />

scène. À côté <strong>de</strong> l’expo, la<br />

programmation, a<strong>de</strong>pte <strong>de</strong><br />

la transgression <strong>de</strong> genres,<br />

invite <strong>de</strong>s créateurs qui mettent<br />

les nouvelles technologies au<br />

service <strong>de</strong>s autres arts (théâtre,<br />

danse, musique…). Cette année<br />

ils sont japonais, néerlandais,<br />

anglais, new-yorkais. Certains,<br />

comme le chorégraphe Hiroaki<br />

Umeda, le metteur en scène<br />

Ivo van Hove ou la compagnie<br />

Trash - fidèles <strong>du</strong> festival -<br />

offrent <strong>de</strong> belles retrouvailles<br />

avec leur travail. À l’affiche<br />

également, le couturier Jean-<br />

Charles <strong>de</strong> Castelbajac, qui, à la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Didier Fusillier,<br />

directeur <strong>du</strong> festival, signe à<br />

plus <strong>de</strong> 60 ans sa première mise en<br />

scène : Ceremony, un spectacle musical<br />

en hommage à Robert Malaval, son ami<br />

disparu, qui avait jeté toute son énergie<br />

<strong>de</strong> peintre-rocker il y a plus <strong>de</strong> trente<br />

ans dans une incroyable performance<br />

à la maison <strong>de</strong>s Arts. F. D.<br />

© D. R.<br />

Du 10 au 20 mars à la maison <strong>de</strong>s Arts<br />

à Créteil. Tél. : 01 45 13 19 19. Tout le<br />

programme que www.maccreteil.com<br />

© Pierre-Yves Ginet<br />

Femme déplacée <strong>du</strong> camp <strong>de</strong> Riyad qui remplit ses bidons<br />

d’eau, avant l’orage. El Geneina, Soudan – Octobre 2004.<br />

Exposition<br />

Femmes en résistance<br />

En 1998, alors qu’il travaille <strong>de</strong>puis sept ans<br />

sur les violations <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’Homme,<br />

Pierre-Yves Ginet rencontre <strong>de</strong>s nonnes tibétaines<br />

engagées contre l’occupation chinoise. C’est le<br />

déclic. Il voit ce dont il n’avait jamais pris<br />

conscience auparavant : la résistance <strong>de</strong>s femmes<br />

aux oppressions, d’où qu’elles viennent. Son<br />

travail change, il se met à parcourir le mon<strong>de</strong> pour<br />

témoigner <strong>de</strong> la lutte <strong>de</strong> ces femmes. Invité <strong>du</strong><br />

<strong>Conseil</strong> général à l’occasion <strong>du</strong> 8 mars, il expose<br />

son travail, « Femmes en résistance ». 170 photos<br />

couvrant dix-sept pays, autour <strong>de</strong> questions clés :<br />

le respect <strong>de</strong>s minorités ethniques, les luttes<br />

contre les lois injustes, la survie face aux<br />

épidémies, la reconstruction après la guerre,<br />

ou encore les combats pour la citoyenneté. F. D.<br />

Du 8 au 18 mars à l’hôtel <strong>du</strong> département,<br />

à Créteil. Tél. : 01 56 72 89 38.<br />

38<br />

AGENDA<br />

THÉÂTRE/<br />

DANSE<br />

Le Misanthrope<br />

Cocufié par Arman<strong>de</strong> Béjart,<br />

moqué par les petits marquis,<br />

Molière écrit une comédie… Mise<br />

en scène <strong>de</strong> Nicolas Liautard.<br />

Le 7 mars à Nogent.<br />

Tél. : 01 48 72 94 94.<br />

Le 15 mars à Chevilly-Larue.<br />

Tél. : 01 41 80 69 69.<br />

Le 29 avril à Choisy.<br />

Tél. : 01 48 90 89 79.<br />

Le 31 mars au Kremlin-<br />

Bicêtre. Tél. : 01 49 60 62 16.<br />

L’Illusion comique<br />

Tromperies, trahisons, délires,<br />

guet-apens… l’hymne au théâtre<br />

<strong>de</strong> Corneille repris par Élisabeth<br />

Chailloux.<br />

Les 11 et 12 mars, à la salle<br />

Jacques-Brel à Fontenay.<br />

Tél. : 01 48 75 44 88.<br />

Boxe au Louvre<br />

Le chorégraphe Mourad Merzouki,<br />

directeur <strong>du</strong> Centre<br />

chorégraphique <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>,<br />

est l’invité <strong>de</strong>s Nocturnes <strong>du</strong><br />

Louvre avec Boxe Boxe, sa<br />

<strong>de</strong>rnière pièce (ai<strong>de</strong> à la création<br />

<strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général).<br />

Les 11, 18 et 25 mars,<br />

les Nocturnes <strong>du</strong> vendredi<br />

au Louvre à Paris.<br />

Tél : 01 40 20 53 17.<br />

White Si<strong>de</strong> Story<br />

Une reine vieillissante, une<br />

princesse ingénue et <strong>de</strong>s<br />

chevaliers, bouffons… au service<br />

<strong>de</strong> ces dames. Une farce féroce<br />

sur le pouvoir par Comic-Trust.<br />

Le 12 mars à l’espace André-<br />

Malraux au Kremlin-Bicêtre.<br />

Tél. : 01 49 60 62 16.<br />

Salomé<br />

« Si vous dansez pour moi, vous<br />

pourrez me <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r tout ce que<br />

vous voudrez. » Jérémie Le Louët<br />

met en scène cette pièce-opéra<br />

d’Oscar Wil<strong>de</strong> au lyrisme<br />

incan<strong>de</strong>scent.<br />

Le 18 mars au théâtre <strong>de</strong><br />

Saint-Maur. Tél. : 01 48 89 99 10.<br />

Le Cid<br />

Un Cid flamenco, gitan, brûlant<br />

comme les déserts <strong>de</strong><br />

l’Andalousie. Corneille mis en<br />

scène par Thomas Le Douarec.<br />

Le 18 mars au Sud-Est<br />

Théâtre à Villeneuve-Saint-<br />

Georges. Tél. : 01 43 89 54 39.<br />

Les Grognards <strong>de</strong> la<br />

République<br />

La nation, un sujet on ne peut plus<br />

d’actualité, mis en scène par Alain<br />

Mollot, après enquête à Villejuif,<br />

Colombes ou Sochaux.<br />

Le 22 mars au théâtre <strong>de</strong><br />

l’Arc-en-ciel à Rungis.<br />

Tél. : 01 45 60 79 05.<br />

La nébuleuse vie<br />

<strong>de</strong> José Miranda<br />

Un <strong>de</strong>rnier métro raté et voilà <strong>de</strong>ux<br />

amis enfermés à la station<br />

Assemblée-Nationale en travaux…<br />

une nouvelle pièce d’Oscar Castro<br />

mise en scène par A<strong>de</strong>l Hakim.<br />

Jusqu’au 27 mars au théâtre<br />

Aleph à Ivry. Tél. : 01 46 70 56 85/<br />

06 08 58 80 29.<br />

Le Grand Cahier<br />

Deux enfants dans un pays en<br />

guerre avec la cruauté et la fiction<br />

comme mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> survie. L’œuvre<br />

d’Agota Kritof mise en scène par<br />

Paula Giusti.<br />

Le 29 mars au théâtre <strong>de</strong><br />

Cachan. Tél. : 01 45 47 72 41.<br />

La <strong>de</strong>rnière leçon<br />

Une vieille dame, ancienne sagefemme,<br />

a décidé <strong>de</strong> mettre fin à<br />

ses jours... Le récit <strong>de</strong> Noëlle<br />

Chatelet mis en scène Gérald<br />

Chatelain.<br />

Le 2 avril à la Scène Watteau<br />

à Nogent. Tél. : 01 48 72 94 94.<br />

Dormez je le veux !<br />

Dans un salon bourgeois, un<br />

serviteur a le pouvoir d’hypnotiser<br />

son maître. Fey<strong>de</strong>au mis en scène<br />

par Lisa Wurmser.<br />

2 et 3 avril au théâtre Jean-<br />

Vilar à Vitry. Tél. : 01 55 53 10 60.<br />

Ne pas toucher aux œuvres<br />

Pistolets, carabines, Kalachnikov,<br />

Taser… Geisha Fontaine, Pierre<br />

Cottreau et la danse comme cœur<br />

<strong>de</strong> cible.<br />

Les 2 et 3 avril au centre<br />

Olivier-Messiaen à Champigny.<br />

Tél. : 01 45 16 91 07.<br />

Claire en affaires<br />

Un jeune couple vend sa maison<br />

et, à l’épreuve <strong>de</strong> la transaction,<br />

apparaissent crûment les<br />

névroses. Une pièce <strong>de</strong> Martin<br />

Crimp mise en scène par Sylvain<br />

Maurice.<br />

Les 7 et 8 avril à la Scène<br />

Watteau à Nogent.<br />

Tél. : 01 48 72 94 94.<br />

Notre terreur<br />

On dirait une salle <strong>de</strong> réunion d’un<br />

parti politique, ou d’une rédaction<br />

<strong>de</strong> quotidien. Il s’agit <strong>du</strong> QG <strong>du</strong><br />

Comité <strong>de</strong> salut public qui<br />

gouverna <strong>de</strong> septembre 1793 à<br />

juillet 1794. Pas <strong>de</strong> faste, l’heure<br />

est à la vertu mais l’ambiance est<br />

surchauffée. Le collectif D’ores et<br />

déjà, emmené par Sylvain<br />

Creuzevault, revisite la violence <strong>de</strong><br />

l’histoire et interroge celle <strong>de</strong> notre<br />

époque. Un spectacle salué par<br />

toute la critique.<br />

Les 7 et 8 avril au théâtre<br />

Romain-Rolland à Villejuif.<br />

Tél. : 01 49 58 17 00.<br />

Arrête ton cirque<br />

La chorégraphe Blanca Li<br />

poursuit sa mise en scène <strong>de</strong>s<br />

formes <strong>de</strong> la “street culture”<br />

avec pour fil directeur le comique.<br />

Le 8 avril au pôle culturel<br />

d’Alfortville.<br />

Tél. : 01 58 73 29 18.<br />

MUSIQUE/<br />

CHANSON<br />

Requiem<br />

Hommage <strong>de</strong> Michel Piquemal<br />

au compositeur Maurice Duruflé<br />

avec le chœur Vittoria<br />

d’Île-<strong>de</strong>-France.<br />

Le 19 mars à la Chapelle <strong>de</strong><br />

Conflans à Charenton.<br />

Tél. : 01 46 76 67 00.<br />

Gounod et Bizet<br />

Avec La Messe Solennelle Sainte-<br />

Cécile <strong>de</strong> Charles Gounod et la<br />

Symphonie en Ut <strong>de</strong> Georges<br />

Bizet, la musique romantique est à<br />

l’honneur dans ce concert proposé<br />

par Laurent Boer. Un projet <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong> envergure, soutenu par<br />

l’Adiam, avec quatre chorales <strong>du</strong><br />

<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> (l’ensemble<br />

polyphonique <strong>de</strong> Choisy, la chorale<br />

<strong>du</strong> conservatoire <strong>de</strong> Gentilly,<br />

celle <strong>de</strong> Saint-Martin à Sucy et <strong>de</strong>s<br />

Cor<strong>de</strong>lles au Perreux), et un<br />

orchestre symphonique composé<br />

d’élèves <strong>de</strong>s conservatoires et <strong>de</strong><br />

musiciens professionnels.<br />

Le 26 mars à la cathédrale<br />

Saint-Louis <strong>de</strong> Choisy (20 h 30).<br />

www.ensemblepolyphoniquechoisy.fr<br />

Le 27 mars à l’église <strong>de</strong> la<br />

Faisan<strong>de</strong>rie <strong>de</strong> Villeneuve-le-Roi<br />

(16h30).<br />

La Flûte enchantée<br />

Mozart par l’ensemble Kontraste et<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux marionnettistes hors pair.<br />

Dès 9 ans.<br />

Le 1 er avril à Chevilly-Larue.<br />

Tél. : 01 41 80 69 69.<br />

Le 2 avril au Kremlin-Bicêtre.<br />

Tél. : 01 49 60 62 16.<br />

Le 3 avril à Choisy-le-Roi.<br />

Tél. : 01 48 90 89 79.<br />

TOUT PUBLIC<br />

L’Oeuf et la Poule<br />

Comment fait-on les bébés <br />

Un texte jubilatoire <strong>de</strong> Catherine<br />

Verlaguet mis en scène par<br />

Bénédicte Guichardon.<br />

Le 12 mars au théâtre<br />

Paul-Éluard à Choisy.<br />

Tél. : 01 48 90 89 79.<br />

Le Petit Chaperon rouge<br />

Réactualisation <strong>du</strong> célèbre conte<br />

par Joël Pommerat qui distille<br />

délicieusement l’effroi et le plaisir.<br />

Le 19 mars au centre<br />

Gérard-Philipe à Champigny.<br />

Tél. : 01 48 80 96 28.<br />

Mon Pinocchio<br />

L’histoire d’un enfant-pantin,<br />

d’un enfant rebelle, qui avance<br />

à la découverte <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> en dépit<br />

<strong>de</strong> tous les risques qui le<br />

menacent. Jean-Pierre Lescot<br />

réenchante Collodi.<br />

Les 19 et 23 mars<br />

au théâtre Roublot à Fontenay.<br />

Tél. : 01 48 76 59 39.<br />

Barbe Bleue<br />

Et oui, les monstres peuvent aimer.<br />

Et oui, la belle peut aimer un<br />

monstre. Charles Perrault revisité<br />

par Jean-Michel Rabeux<br />

Du 24 au 28 mars au théâtre<br />

Antoine-Vitez à Ivry.<br />

Tél. : 01 46 70 21 55.<br />

Abeilles,<br />

habillez-moi <strong>de</strong> vous<br />

Entre un jeune homme et une jeune<br />

fille, un jeu plein d’inventions et <strong>de</strong><br />

poésie signé Philippe Dorin. Ai<strong>de</strong> à<br />

la création <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général.<br />

Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 277 / <strong>Mars</strong> <strong>2011</strong> 39


À L’AFFICHE<br />

40<br />

Festival<br />

Humour au printemps<br />

C’est le<br />

ren<strong>de</strong>z-vous phare<br />

d’Alfortville.<br />

Ren<strong>de</strong>z-vous<br />

théâtral bien sûr,<br />

mais aussi<br />

chorégraphique,<br />

musical…<br />

le Festival <strong>de</strong>s<br />

écritures s’ouvre<br />

cette année au<br />

cinéma avec <strong>de</strong>ux<br />

événements : le film<br />

d’Aldrich, Qu’est-il<br />

arrivé à Baby Jane et<br />

Le Voyage cosmique <strong>de</strong><br />

Vassili Jouravlev,<br />

un ciné-concert <strong>de</strong><br />

J’existe, foutez-moi la paix !<br />

La Muse en circuit.<br />

Côté scène, l’humour apporte une touche <strong>de</strong><br />

légèreté au programme : humour tendre avec<br />

Jacques Hadjaje (La joyeuse et probable histoire <strong>de</strong><br />

Superbarrio), insolent avec Pierre Notte (J’existe,<br />

foutez-moi la paix !), grinçant avec Jean Marboeuf<br />

(Qu’est-il arrivé à Bette Davis et Joan Crawford ) ou<br />

fantastique avec Jules Supervielle (La Belle au bois)…<br />

Avant-première avec Karl Marx, le retour <strong>de</strong> Howard<br />

Zinn mis en scène par Christian Fregnet. F.D.<br />

Du 12 au 22 mars à Alfortville. Tél. : 01 58 73 29 18.<br />

Tout le programme sur www.pole-culturel.fr<br />

AGENDA<br />

© D. R.<br />

Le 26 mars au théâtre<br />

Romain-Rolland à Villejuif.<br />

Tél. : 01 49 58 17 00.<br />

Un été indien<br />

Une maison que l’on quitte.<br />

Un enfant qui grandit. L’enfance<br />

évoquée par Truman Capote.<br />

Compagnie Mack et les gars,<br />

avec le soutien <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général.<br />

Jusqu’au 3 avril au Plateau 31<br />

à Gentilly. Tél. : 01 45 46 92 02.<br />

Le 6 avril à l’espace Jean-Vilar<br />

à Arcueil. Tél. : 01 46 15 09 93.<br />

Chat perché opéra rural<br />

D’après Marcel Aymé, un petit opéra<br />

rural <strong>de</strong> Caroline Gautier, Jean-<br />

Marc Singier et l’ensemble 2E2M.<br />

Le 27 mars au théâtre Jean-<br />

Vilar à Vitry. Tél. : 01 55 53 10 60.<br />

Le 9 avril salle Gérard-Philipe<br />

à Bonneuil. Tél. : 01 45 13 88 24.<br />

ÉVÉNEMENT<br />

8 e Printemps <strong>du</strong> Hip-Hop<br />

C’est le ren<strong>de</strong>z-vous hip-hop <strong>du</strong><br />

<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>. Avec My tati freeze<br />

<strong>de</strong>s Black Blanc Beur, Nos limites<br />

d’Alexandra N’Possee, Claire<br />

Musique<br />

Aux couleurs <strong>de</strong> notre temps<br />

Compositeur, pianiste et organiste,<br />

Emmanuel Bex est l’une <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s<br />

figures <strong>du</strong> jazz européen. En rési<strong>de</strong>nce aux<br />

conservatoires <strong>de</strong> Charenton, Saint-Maurice<br />

et Bry, il crée Requiem en couleurs. Une<br />

œuvre inatten<strong>du</strong>e, qui transforme la<br />

forme requiem, historiquement liée à la<br />

mort et au sentiment tragique <strong>de</strong> l’existence,<br />

en « une o<strong>de</strong> à la vie ». De portée<br />

universelle, mêlant écriture et improvisation,<br />

messe chrétienne et textes profanes<br />

<strong>du</strong> mon<strong>de</strong> entier, le requiem <strong>de</strong> Bex offre<br />

« un moment <strong>de</strong> communion fondamental et<br />

<strong>de</strong> vivre ensemble ». Le projet a bénéficié<br />

<strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> à la création <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général.<br />

On le découvrira ce mois-ci au festival<br />

© D. R.<br />

Moineau, lauréate <strong>du</strong> tremplin<br />

2010 (Crescendo), Nebil en<br />

concert, <strong>de</strong>s plateaux pour les<br />

jeunes compagnies, une expo<br />

graffs, une scène slam…<br />

Du 12 au 19 mars au centre<br />

Aragon-Triolet à Orly.<br />

Tél. : 01 48 52 40 85.<br />

La poésie fête Internet<br />

Qu’est-ce que les nouvelles<br />

technologies apportent à la<br />

littérature Réponse avec<br />

Jean-Pierre Balpe, directeur <strong>de</strong> la<br />

Biennale <strong>de</strong>s poètes en<br />

<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>, spécialiste <strong>de</strong>s<br />

écritures électroniques dans le<br />

cadre <strong>du</strong> Bibliothème<br />

départemental « poésie ».<br />

Le 19 mars à la médiathèque<br />

Aragon à Choisy.<br />

Tél. : 01 48 92 44 60.<br />

Biennale <strong>de</strong> danse<br />

La 16 e édition met cap au Nord sur<br />

la Belgique en compagnie <strong>de</strong><br />

Mossoux Bonté, Michèle Noiret,<br />

Peeping Tom ; mais aussi le<br />

Danemark, la Gran<strong>de</strong>-Bretagne,<br />

Norvège, les Pays-Bas et retour en<br />

France avec Diasnas, Momboye,<br />

Merzouki, Claire Jenny…<br />

Jusqu’au 2 avril. Programme<br />

sur www.alabriqueterie.com<br />

Les Fables,<br />

le chef-d’œuvre <strong>de</strong><br />

Starewitch<br />

Les grenouilles qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt un<br />

roi, Le Rat <strong>de</strong>s villes et le Rat <strong>de</strong>s<br />

champs, La Cigale et la Fourmi,<br />

Le Lion et le Moucheron,<br />

Le Lion <strong>de</strong>venu vieux : 4 courtsmétrages<br />

<strong>du</strong> maître <strong>du</strong> cinéma<br />

<strong>de</strong> marionnettes, le Russe et<br />

Fontenaysien d’adoption Ladislas<br />

Starewitch, présentés dans leur<br />

version restaurée. Restauration<br />

réalisée avec le soutien <strong>du</strong><br />

<strong>Conseil</strong> général.<br />

Le 10 avril<br />

au MAC/VAL à Vitry.<br />

Tél. : 01 43 91 64 20.<br />

Quoi <strong>de</strong> neuf<br />

côté livres<br />

pour les enfants <br />

On le sait, les livres ça fait grandir.<br />

Dans les crèches et les PMI,<br />

on le vérifie tous les jours.<br />

À l’occasion <strong>du</strong> renouvellement<br />

<strong>de</strong> leurs fonds, le <strong>Conseil</strong> général<br />

Musiques <strong>de</strong> notre temps. Ce festival,<br />

dirigé par Ludovic Montet, renouvelle le<br />

rapport <strong>du</strong> public à la musique, en s’appuyant<br />

notamment sur <strong>de</strong>s actions<br />

menées dans les conservatoires en partenariat<br />

avec l’Adiam et l’Ariam. Retenons<br />

parmi les temps forts cette année : un<br />

voyage dans l’univers drôle et poétique <strong>de</strong><br />

Christophe Tarkos (Trois somme éberluée),<br />

une soirée dédiée à la musique répétitive<br />

et à Luc Ferrari (Musiques en écho), la reprise<br />

<strong>du</strong> répertoire <strong>de</strong> Weather Report et une<br />

soirée chant avec <strong>de</strong>s chœurs d’enfants et<br />

adolescents (création <strong>de</strong> Noctifer et reprise<br />

<strong>du</strong> Requiem en couleurs).<br />

Emmanuel Bex,<br />

grand invité <strong>du</strong> festival.<br />

F. D.<br />

Du 24 mars<br />

au 5 avril<br />

à Charenton,<br />

Saint-Maurice<br />

et Alfortville.<br />

Tout le programme sur<br />

www.musiques<strong>de</strong>notretemps.org<br />

organise une semaine <strong>de</strong> débats,<br />

ateliers, découvertes et expo.<br />

Destinées aux professionnels,<br />

ces rencontres sont ouvertes aux<br />

parents et à ceux que le sujet<br />

intéresse. Projection<br />

<strong>du</strong> film Les livres c’est bon pour les<br />

bébés (les 4 et 6 avril) et la vente<br />

<strong>de</strong> livres, plus <strong>de</strong> 600 titres (le 8).<br />

Du 4 au 8 avril à la maison<br />

<strong>de</strong>s syndicats Michel-Germa<br />

à Créteil. Programme :<br />

www.cg94.fr<br />

EXPOSITION<br />

L’acier vagabond<br />

L’acier dans l’œuvre <strong>de</strong> trois<br />

artistes : José Aguirre, Véronique<br />

Mir Nezan, Jacques Maistre.<br />

Du 11 mars au 3 avril<br />

à Sucy, à l’espace Jean-Marie-<br />

Poirier (01 45 90 25 12) et<br />

à l’Orangerie <strong>du</strong> château<br />

(01 45 90 25 12) .<br />

The Final Frontier-<br />

La frontière finale<br />

Installations, vidéos, gravures et<br />

photos <strong>de</strong> Vladimir Cruells.<br />

Théâtre-Débat<br />

Vivre ensemble, un<br />

chantier d’intérêt public<br />

Manque <strong>de</strong><br />

logements et <strong>de</strong><br />

transports, <strong>de</strong>nsité<br />

urbaine,<br />

démolition…<br />

sont quelques-uns<br />

<strong>de</strong>s sujets qui<br />

interrogent, sinon<br />

fâchent, tout<br />

citadin avec sa<br />

ville. « C’est la faute<br />

à Le Corbusier ! »<br />

s’est enten<strong>du</strong><br />

Les Mo<strong>du</strong>lors.<br />

répondre par une<br />

Fontenaysienne l’écrivain Louise Doutreligne, à l’occasion<br />

d’un précé<strong>de</strong>nt travail (voir sa Carte blanche ci-contre).<br />

L’interpellation décida la compagnie Influenscènes - dont<br />

Louise Doutreligne est cofondatrice - à se lancer dans la<br />

construction d’un spectacle nourri d’échanges avec les<br />

habitants. Premiers ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong> chantier : une journée<br />

table ron<strong>de</strong> et débat avec <strong>de</strong>s sociologues, architectes,<br />

urbanistes, écrivains… ; un cabaret pour se bala<strong>de</strong>r en<br />

banlieue dans les pas <strong>de</strong> Frehel, Bécaud, Renaud, Higelin… ;<br />

et Les Mo<strong>du</strong>lors, trois petites formes mettant en scène un<br />

« presque procès <strong>de</strong> Le Corbusier », histoire d’imaginer<br />

« comment vivre et habiter ensemble aujourd’hui ». F. D.<br />

Du 26 au 29 mars à Fontenay, salle Jacques-Brel et espace<br />

Gérard-Philipe. Entrée libre sur réservation : 01 49 74 79 10.<br />

Jusqu’au 12 mars à la maison<br />

<strong>du</strong> Citoyen à Fontenay.<br />

Tél. : 01 43 24 80 64.<br />

Approches céramiques<br />

Des céramistes aujourd’hui :<br />

Béatrice Bruneteau, Lin<strong>de</strong> Lechner,<br />

Sylvianne Lüscher et Mireille Mallet.<br />

Jusqu’au 18 mars<br />

au conservatoire <strong>de</strong>s arts<br />

à Choisy-le-Roi.<br />

Tél. : 01 55 53 51 57.<br />

Quelle que soit<br />

la minute <strong>du</strong> jour<br />

Installation d’Olivier Masmonteil, à<br />

partir <strong>de</strong>s 1 000 petits formats <strong>de</strong><br />

son « anthologie <strong>du</strong> paysage »<br />

autour <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>.<br />

Jusqu’au 9 avril à la galerie<br />

Julio-Gonzalez à Arcueil.<br />

Tél. : 01 46 15 09 75.<br />

CA SE PASSE<br />

AU MAC/VAL<br />

Les expos<br />

« Nevermore - Souvenir,<br />

souvenir, que me veux-tu »<br />

4 e parcours thématique dans la<br />

collection.<br />

© C. Abescat<br />

« ‘Idéo », première exposition<br />

monographique d’un chef <strong>de</strong> file<br />

<strong>de</strong> la performance, Éric Duyckaerts.<br />

Jusqu’au 5 juin.<br />

Danse et art<br />

Dans le cadre <strong>de</strong> la biennale <strong>de</strong><br />

danse, le chorégraphe Jean Gaudin<br />

lance ses danseurs à l’assaut <strong>de</strong>s<br />

murs <strong>du</strong> musée, avec la complicité<br />

<strong>du</strong> plasticien Éric Duyckaerts.<br />

Le 20 mars : fluXS.2,<br />

entrée gratuite.<br />

La langue <strong>de</strong> l’art<br />

« Que dit l’œuvre, que dit l’écrivain,<br />

que dit le critique » En rési<strong>de</strong>nce<br />

d’écriture au MAC/VAL, le poèteperformer<br />

Jérôme Game reprend<br />

à sa manière le questionnement<br />

d’Éric Duyckaerts, dans un<br />

« laboratoire <strong>de</strong> l’éloquence ».<br />

Du 1 er au 3 avril<br />

MAC/VAL, à Vitry.<br />

Tél. : 01 43 91 64 20.<br />

www.macval.fr<br />

Plus d’infos sur<br />

www.cg94.fr<br />

Carte blanche À LOUISE DOUTRELIGNE<br />

ÉCRIVAIN DE THÉÂTRE, COMPAGNIE INFLUENSCENES, FONTENAY-SOUS-BOIS<br />

C’est la faute à Le Corbusier ! <br />

En 2005, la compagnie<br />

Influenscènes proposait à la Ville<br />

<strong>de</strong> Fontenay le concept « Auteur à<br />

domicile », j’ai donc été sollicitée<br />

pour présenter mes Mo<strong>du</strong>les, petites<br />

scènes dialoguées écrites autour <strong>du</strong><br />

travail et <strong>de</strong> l’intime… qui ont eu<br />

pour suite l’écriture <strong>de</strong> ma pièce<br />

Sublim’Interim* créée à Fontenay<br />

puis Avignon, Paris et tournées…<br />

C’est dans le cadre <strong>de</strong> ce parcours<br />

sur Le Travail que s’est inventé,<br />

comme une suite logique mais<br />

différente, le nouveau projet<br />

autour <strong>du</strong> Logement… En effet,<br />

lors <strong>de</strong> mes rencontres à domicile,<br />

j’ai enten<strong>du</strong> une phrase <strong>de</strong> telle<br />

manière qu’elle s’est incrustée<br />

dans mon esprit. « Tout ça, là, c’est<br />

la faute à Le Corbusier ! » s’est écriée<br />

une jeune femme en me désignant<br />

<strong>de</strong> son 16 e étage le paysage. Cette<br />

sortie, inatten<strong>du</strong>e dans la bouche<br />

d’une femme, jeune encore, à la<br />

fenêtre d’une tour <strong>de</strong> la banlieue<br />

est <strong>de</strong> Paris, balayant d’un geste <strong>du</strong><br />

bras le cadre monotone <strong>de</strong> barres<br />

d’immeubles s’étendant sous nos<br />

yeux, m’a profondément marquée.<br />

Je ne sais si cette jeune femme<br />

connaissait réellement l’architecte<br />

et son œuvre, je crois plutôt<br />

qu’elle répétait une phrase<br />

enten<strong>du</strong>e qui signifiait clairement<br />

pour elle que, face à tout ce<br />

mal-être <strong>de</strong>s banlieues, elle pensait<br />

qu’il y avait quelque part, plus<br />

ou moins cachés ou disparus, <strong>de</strong>s<br />

« responsables ». Et j’ai su, dans<br />

l’instant même <strong>de</strong> son énonciation<br />

que je ferais quelque chose <strong>de</strong><br />

cette parole... « Tout ça, là,<br />

c’est la faute à Le Corbusier » !<br />

Cette phrase qui interpelle<br />

l’architecture, la construction,<br />

le projet social, politique <strong>du</strong><br />

« Vivre Ensemble » me sembla<br />

alors cristalliser une <strong>de</strong>s<br />

préoccupations fondamentales<br />

<strong>de</strong> tout citoyen. Mais, avant <strong>de</strong><br />

commencer l’écriture, j’ai pensé<br />

qu’il fallait ouvrir un dialogue<br />

avec la population…<br />

C’est pour cette raison que j’ai<br />

imaginé m’associer <strong>de</strong>ux autres<br />

auteurs, (Jean Renault et Stéphanie<br />

Marchais), très antagonistes en<br />

sexe, âge, parcours et<br />

domiciliation auxquels<br />

j’ai <strong>de</strong>mandé d’écrire une<br />

correspondance sur ce thème <strong>du</strong><br />

« comment vivre ensemble <strong>de</strong> nos<br />

jours ». Ils ont pro<strong>du</strong>it chacun une<br />

douzaine <strong>de</strong> lettres. Avec le<br />

metteur en scène, Jean-Luc Paliès,<br />

nous avons adapté leur<br />

correspondance en trois petits<br />

dialogues originaux, Les Mo<strong>du</strong>lors,<br />

que nous jouons à domicile, dans<br />

les lycées, les bars, les associations<br />

comme un prétexte pour<br />

déclencher la parole…<br />

Nous parcourons toute la ville<br />

rencontrant une population<br />

<strong>de</strong> toutes origines sociales et<br />

ethniques. Ces rencontres filmées<br />

se poursuivent jusqu’en mars et<br />

seront suivies d’un débat<br />

Bâtir/Habiter/Penser : comment vivre<br />

ensemble le 26 mars <strong>2011</strong>. Dans le<br />

même temps, forte <strong>de</strong> toutes ces<br />

rencontres, <strong>de</strong> mes recherches<br />

personnelles et <strong>de</strong>s images<br />

recueillies, je commence à écrire<br />

la pièce… Louise Doutreligne<br />

www.influenscenes.com<br />

Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 277 / <strong>Mars</strong> <strong>2011</strong> 41<br />

© Jules Bernard<br />

* Sublim’Interim, éditions <strong>de</strong> L’Amandier,<br />

France Culture 2008.


SPORT<br />

© D. Merle<br />

Course en ville<br />

Jean-Jacques Petit,<br />

directeur <strong>de</strong> l’Humarathon<br />

« Tout le mon<strong>de</strong> y<br />

trouvera son bonheur »<br />

Les 2 et 3 avril, comme l’indique le slogan <strong>de</strong><br />

cette épreuve internationale, entre Ivry et Vitry,<br />

« la rue est à vous ! ». Des milliers <strong>de</strong> coureurs<br />

et <strong>de</strong> spectateurs sont atten<strong>du</strong>s pour un grand<br />

moment sportif et populaire.<br />

Dites-nous <strong>de</strong>ux mots sur le parcours<br />

choisi cette année…<br />

Jean-Jacques Petit : Nous partirons d’Ivry.<br />

Le parcours a été <strong>de</strong>ssiné pour répondre à plusieurs<br />

caractéristiques. C’est un circuit où les coureurs vont<br />

pouvoir faire <strong>de</strong>s performances. Mais il va également<br />

permettre la découverte <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux villes qui nous<br />

accueillent car, d’une année sur l’autre, <strong>de</strong> nombreux<br />

quartiers changent. Enfin, je préfère prévenir les<br />

participants que, dès le départ, il va falloir être un<br />

peu chaud car, cette année, la côte <strong>de</strong> l’église d’Ivry<br />

sera abordée en début <strong>de</strong> course.<br />

Lutte gréco-romaine<br />

Les Français brillent à la<br />

Cristo-lutte<br />

Dix-huit pays, plus <strong>de</strong> 85 athlètes pour cette 16 e édition <strong>de</strong> la<br />

Cristo-lutte, le 30 janvier à Créteil. Au palais <strong>de</strong>s sports, les lutteurs<br />

français se sont distingués, notamment Yannick Szczepaniack (moins<br />

<strong>de</strong> 120 kg), Tarick Belmadani (moins <strong>de</strong> 60 kg) et Mélonin Noumonvi<br />

(moins <strong>de</strong> 84 kg) qui ont décroché l’or pour le plus grand plaisir <strong>de</strong>s<br />

spectateurs.<br />

BOUGER EN VAL-DE-MARNE<br />

© J. Paisley<br />

© J. Paisley<br />

Le challenge Marrane,<br />

c’est « avant tout la fête <strong>du</strong><br />

handball pour le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong><br />

et l’Île-<strong>de</strong>-France» affirme Damir<br />

Smajilagic, ailier <strong>de</strong> l’US Ivry<br />

handball. Le tournoi <strong>de</strong> renommée<br />

internationale propose,<br />

cette année, un plateau <strong>de</strong><br />

qualité avec la République<br />

Tchèque, la<br />

Tunisie, l’Algérie et<br />

l’US Ivry.<br />

Né sous l’impulsion<br />

<strong>de</strong> la Fédération<br />

française <strong>de</strong> handball<br />

et <strong>de</strong> Daniel<br />

Costantini, le challenge Marrane, <strong>du</strong><br />

nom <strong>de</strong> l’ancien maire d’Ivry-sur-Seine,<br />

souhaitait, dans les premières années,<br />

donner la possibilité aux équipes françaises<br />

<strong>de</strong> handball, « <strong>de</strong> se mesurer au très<br />

haut niveau », explique Thomas Pasquereau,<br />

chargé <strong>de</strong> communication <strong>de</strong> l’US<br />

Ivry et ancien directeur <strong>du</strong> tournoi.<br />

Damir Smajilagic, ailier <strong>de</strong> l’US Ivry,<br />

estime qu’aujourd'hui, « le tournoi permet<br />

surtout <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r le rythme pendant la<br />

trêve <strong>du</strong> championnat ».<br />

L’ailier <strong>de</strong> 34 ans voit surtout dans cette<br />

compétition, « l’occasion pour les jeunes <strong>du</strong><br />

club <strong>de</strong> se révéler ». Thomas Pasquereau,<br />

se souvient d’ailleurs que, lors <strong>de</strong> la<br />

L’US Ivry (ici, célébrant sa victoire lors <strong>du</strong> Marrane 2010)<br />

espère faire aussi bien que l’équipe <strong>de</strong> France <strong>de</strong> handball,<br />

le 13 mars prochain.<br />

Handball<br />

Suivre l’exemple <strong>de</strong>s Experts<br />

La 35 e édition <strong>du</strong> Marrane se déroulera les 12 et 13 mars prochains. L’US Ivry,<br />

vainqueur l’an passé, espère remporter à nouveau le tournoi, à l’image <strong>de</strong>s Bleus<br />

en Suè<strong>de</strong> qui ont conservé leur titre <strong>de</strong> champions <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>.<br />

finale <strong>de</strong> l’année <strong>de</strong>rnière remportée<br />

par l’US Ivry, un <strong>de</strong> leurs jeunes joueurs<br />

avait arrêté un penalty. Un événement<br />

marquant pour lui et le staff.<br />

« Les <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais sont attachés au challenge<br />

Marrane », analyse Thomas Pasquereau,<br />

mais il faut fidéliser le public, « au-<strong>de</strong>là<br />

<strong>de</strong>s spécialistes <strong>du</strong> hand ». Damir Smajilagic<br />

est optimiste : « L’année <strong>de</strong>rnière, on a joué<br />

la finale <strong>de</strong>vant 5 000 personnes. Cette année,<br />

avec la victoire <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> France en Coupe<br />

<strong>du</strong> mon<strong>de</strong>, on attend un vrai engouement ! »<br />

Ren<strong>de</strong>z-vous est donc pris pour la finale<br />

à la Halle Carpentier <strong>de</strong> Paris, le 13 mars<br />

prochain !<br />

Romain Giuseppone<br />

L’année <strong>de</strong>rnière, vous aviez créé un trail<br />

urbain <br />

J.-J. P. : Tout à fait. À côté <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux courses traditionnelles,<br />

le semi et le 10 km, nous proposons <strong>de</strong><br />

nouveau cette activité. C’est une autre façon <strong>de</strong> courir<br />

en faisant le plein <strong>de</strong> sensations. Nous traverserons<br />

plusieurs parcs, dont celui <strong>de</strong>s Cormailles à Ivry<br />

ou <strong>de</strong>s Lilas à Vitry. Mais, <strong>du</strong>rant la course, <strong>de</strong> nombreux<br />

endroits insoupçonnés et superbes se présenteront<br />

aux coureurs, comme par exemple les jardins<br />

ouvriers d’Ivry. C’est une compétition d’un autre<br />

type. Pour beaucoup, ce sera avant tout le bonheur<br />

et le plaisir <strong>de</strong> traverser <strong>de</strong>s lieux magnifiques.<br />

L’Humarathon, c’est aussi une gran<strong>de</strong> fête<br />

familiale et populaire…<br />

J.-J. P. : C’est ce qui fait son originalité. En 2010,<br />

entre les coureurs et les spectateurs, nous avons<br />

estimé que quelque 10 000 personnes avaient participé<br />

à cette fête sur les <strong>de</strong>ux jours. Le 2 avril, l’aprèsmidi<br />

sera totalement dédié aux enfants, avec <strong>de</strong>s activités<br />

sportives et culturelles au parc <strong>de</strong>s Cormailles.<br />

Dès 16 h, il y aura <strong>de</strong>s courses rien que pour eux.<br />

De plus, l’Humarando, organisée par l’ES Vitry et<br />

l’US Ivry, se déroulera le samedi après-midi sur<br />

le thème « <strong>de</strong> l’histoire à la mo<strong>de</strong>rnité aux portes<br />

<strong>de</strong> Paris ». Comme vous le voyez, tout le mon<strong>de</strong> y<br />

trouvera son bonheur !<br />

Pour en savoir plus<br />

Inscriptions en ligne sur<br />

www.humarathon.fr<br />

Propos recueillis par Alain Jégou<br />

© J. Paisley<br />

EN BREF<br />

HUMARATHON (suite)<br />

Le 2 avril, <strong>de</strong> 14 h à 18 h au parc<br />

<strong>de</strong>s Cormailles, à Ivry, ce sera la fête <strong>de</strong>s<br />

3-12 ans : boxe é<strong>du</strong>cative, escala<strong>de</strong>, course,<br />

saut, lancer et peinture avec l’atelier<br />

« l’Art sportif ! »… mais aussi <strong>de</strong>s clowns,<br />

un sculpteur <strong>de</strong> ballons, un magicien, <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ssinateurs, <strong>de</strong>s maquilleuses. L’espace<br />

enfants est gratuit et le goûter est offert.<br />

Inscriptions libres sur place.<br />

Le 2 avril à 14 h, départ <strong>de</strong> l’Humarando,<br />

à hôtel <strong>de</strong> ville d’Ivry. Le 3 avril, à partir <strong>de</strong><br />

9 h 30, trois courses sont au programme :<br />

le semi-marathon, le 10 km et le trail.<br />

Le ren<strong>de</strong>z-vous est à l’hôtel <strong>de</strong> ville d’Ivry.<br />

Enfin, une cavalca<strong>de</strong> au profit <strong>du</strong> Secours<br />

populaire français clôturera la journée.<br />

Les coureurs qui se seront inscrits avant le<br />

18 mars verront leur prénom figurer sur<br />

leur dossard.<br />

BADMINTON<br />

Le Cristolien Brice Lever<strong>de</strong>z a décroché<br />

sont 4 e titre national indivi<strong>du</strong>el en<br />

badminton lors <strong>de</strong>s championnats <strong>de</strong> France<br />

qui se sont déroulés début février, à Amines.<br />

Il a battu en finale Mathieu Lo Ying Ping<br />

<strong>de</strong> l’Union Saint-Bruno Bor<strong>de</strong>aux en <strong>de</strong>ux<br />

manches.<br />

GYMNASTIQUE RYTHMIQUE<br />

La 25 e édition <strong>de</strong>s Internationaux <strong>de</strong><br />

gymnastique rythmique <strong>de</strong> Thiais se<br />

déroulera les 9 et 10 avril. Une étape<br />

internationale avant les championnats<br />

d’Europe (<strong>du</strong> 24 au 29 mai en Belarus)<br />

et quelques mois avant les championnats<br />

<strong>du</strong> mon<strong>de</strong> (<strong>du</strong> 19 au 26 septembre à<br />

Montpellier). Thiais sera donc une nouvelle<br />

occasion pour les indivi<strong>du</strong>elles et les<br />

ensembles <strong>de</strong> venir défendre les couleurs<br />

<strong>de</strong> leur délégation.<br />

SPORTS EN VAL-DE-MARNE SUR CG94.FR<br />

Si vous souhaitez vous renseigner sur<br />

les lieux <strong>de</strong> pratique sportive en <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<br />

<strong>Marne</strong>, sur les actions <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général<br />

dans le domaine <strong>du</strong> sport, connaître<br />

l’actualité val-<strong>de</strong>-marnaise ou bien encore<br />

consulter le gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong><br />

général, une seule adresse : www.cg94.fr,<br />

rubrique Sport.<br />

42<br />

Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 277 / <strong>Mars</strong> <strong>2011</strong> 43


DÉCOUVERTE<br />

BOUGER EN VAL-DE-MARNE<br />

L’Exploradôme s’adresse à tous les publics à partir <strong>de</strong> 4 ans : familles, enfants, a<strong>du</strong>ltes, groupes scolaires, centres <strong>de</strong> loisirs…<br />

Une soixantaine d’expériences et <strong>de</strong>s ateliers scientifiques sont à découvrir.<br />

Exploradôme<br />

Le musée où il est interdit<br />

<strong>de</strong> ne pas toucher<br />

Reportage photo : Alain Bachellier<br />

À Vitry, la culture scientifique possè<strong>de</strong> une scène privilégiée : l’Exploradôme. Géré par l’association<br />

Savoir Apprendre, ce musée interactif <strong>de</strong> découverte <strong>de</strong>s sciences, <strong>du</strong> multimédia et <strong>du</strong><br />

développement <strong>du</strong>rable propose <strong>de</strong>s expositions, expériences et ateliers dès 4 ans pour voir,<br />

comprendre, et surtout toucher.<br />

« On veut susciter un rapport positif à<br />

la science. » Nicolas Mangeot, directeur<br />

adjoint <strong>de</strong> l’Exploradôme et responsable<br />

<strong>de</strong>s expositions, ne fait pas mystère<br />

<strong>de</strong>s intentions <strong>de</strong> ce musée d’un<br />

autre genre, accueillant 70 000 visiteurs<br />

par an. Cette Cité <strong>de</strong>s sciences,<br />

revisitée, installée à Vitry-sur-Seine<br />

il y a un peu plus d’un an, tend à<br />

réhabiliter la science dans le cœur et<br />

l’esprit <strong>de</strong>s plus jeunes.<br />

Pour cela, les infrastructures, la disposition<br />

et l’installation <strong>de</strong>s expériences<br />

ont été pensées pour offrir un<br />

maximum <strong>de</strong> liberté au visiteur et<br />

permettre <strong>de</strong>s échanges facilités. Sur<br />

les 300 m 2 d’exposition permanente<br />

– le rez-<strong>de</strong>-chaussée –, pas moins <strong>de</strong><br />

soixante expériences atten<strong>de</strong>nt ainsi<br />

d’être découvertes. L’étage supérieur<br />

présente une exposition temporaire,<br />

« Biodivercitez ! », dévoilant les enjeux<br />

<strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable dans la vie<br />

urbaine, via <strong>de</strong>s jeux et démonstrations,<br />

créés exclusivement pour le site.<br />

Ici, la seule interdiction est celle « <strong>de</strong> ne pas<br />

toucher ». Nicolas Mangeot confirme cette<br />

approche pédagogique : « Ici, les enfants<br />

peuvent mettre <strong>de</strong>s images sur les mots<br />

qu’ils apprennent à l’école et surtout les<br />

toucher, comprendre leur mécanisme et<br />

aussi comment tout est lié. »<br />

Aucun impératif donc, ni <strong>de</strong> sens <strong>de</strong><br />

visite. Parents, enfants ou groupes<br />

scolaires peuplent majoritairement<br />

cet espace, aussi scientifique qu’amusant.<br />

Intuitivement, les curieux vont assister<br />

au déclenchement d’une torna<strong>de</strong>,<br />

pouvoir la traverser, la toucher, comprendre<br />

la réaction physique dont elle<br />

est le fruit. Ils testent ensuite le « vélo<br />

<strong>de</strong> l’énergie » - quelle puissance dans<br />

les mollets faut-il pour allumer une<br />

ampoule - après s’être amusés <strong>de</strong>s<br />

illusions d’optiques et autres trompel’œil<br />

ou avoir suivi le parcours <strong>de</strong><br />

l’eau, <strong>de</strong> la pluie jusqu’à son utilisation<br />

citadine. Le tout, en échangeant.<br />

« J’ai sûrement appris plus <strong>de</strong> choses que<br />

mes fils », sourit une maman, accompagnée<br />

<strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux enfants bien trop<br />

occupés à « créer » un nuage.<br />

Ces échanges entre parents et enfants<br />

représentent l’autre véritable vocation<br />

<strong>de</strong> l’Exploradôme. Chaque manipulation<br />

en est ainsi l’illustration. L’enfant<br />

s’amuse d’abord sans trop comprendre<br />

<strong>de</strong> quoi il retourne. Arrive alors le temps<br />

<strong>de</strong>s explications où les parents paraissent<br />

souvent aussi intrigués que leurs bambins.<br />

À force <strong>de</strong> maniements, d’essais, <strong>de</strong><br />

réflexions communes et d’échanges, la<br />

démonstration est souvent au ren<strong>de</strong>zvous.<br />

Dans le cas contraire, pas d’inquiétu<strong>de</strong><br />

! Les médiateurs sont là pour ça.<br />

Diplômés en sciences physiques, ces<br />

animateurs jouent les gui<strong>de</strong>s, passant<br />

d’expérience en expérience. Leur but <br />

Expliquer empiriquement, faire participer<br />

pour faire réfléchir. « On souhaite<br />

que les enfants sortent en ayant ressenti <strong>du</strong><br />

beau, <strong>de</strong> l’émouvant, <strong>de</strong>s émotions <strong>de</strong> l’ordre<br />

<strong>du</strong> sensible. Être scientifique, c’est comprendre<br />

que la science est présente partout et tous<br />

les jours. », conclut ainsi Nicolas Mangeot.<br />

Un accès simplifié et pédagogique à la<br />

science, une sensibilisation au développement<br />

<strong>du</strong>rable et une scène d’échanges<br />

libres entre parents et enfants, l’Exploradôme,<br />

soutenu par le <strong>Conseil</strong> général,<br />

remplit les missions qu’il s’était fixées à<br />

son arrivée à Vitry. Antoine Ginekis<br />

Exploradôme<br />

18, avenue Henri-Barbusse<br />

à Vitry-sur-Seine.<br />

Inscription aux ateliers : 01 43 91 16 20.<br />

Programme complet sur<br />

www.exploradome.com<br />

À NE PAS MANQUER<br />

Ouvert à tous. L’exploradôme s’adresse<br />

à tous les publics à partir <strong>de</strong> 4 ans : familles,<br />

enfants, a<strong>du</strong>ltes, groupes scolaires et centres<br />

<strong>de</strong> loisirs.<br />

L’exposition permanente. Une soixantaine<br />

d’expériences à découvrir à votre rythme,<br />

en famille, accompagné ou non par un<br />

animateur scientifique.<br />

Biodivercitez ! Une exposition temporaire,<br />

ludique et interactive, labellisée « 2010, année<br />

internationale <strong>de</strong> la biodiversité » par l’Unesco,<br />

pour conjuguer ville et nature. Jusqu’au 31 août.<br />

Un espace multimédia. Pour initier les<br />

enfants et les adolescents aux outils<br />

multimédias dans le cadre scolaire mais aussi<br />

le public indivi<strong>du</strong>el, avec <strong>de</strong>s ateliers <strong>de</strong><br />

découverte, et la consultation d’Internet, libre<br />

ou accompagné, dans le cadre <strong>du</strong> réseau<br />

Cyber-Base.<br />

Les ateliers.<br />

Quatre ateliers enfants en lien avec l’exposition<br />

« Biodivercitez ! »<br />

• « Grabuge au jardin » (7/12 ans) : un jeuenquête<br />

sur les interactions entre espèces<br />

(prédation, coopération, compétition…).<br />

• « Macadam Safari » (4/6 ans) : un album géant<br />

illustré, ponctué d’anecdotes scientifiques.<br />

• « Gros plan sur le vivant » (8/14 ans) : une<br />

initiation à la photo macro-numérique.<br />

• « Biorama » (8/14 ans) : découverte <strong>de</strong> la<br />

biodiversité en ville et <strong>de</strong>s services<br />

écologiques qu’elle nous rend (diaporama).<br />

Tous les week-ends et lors <strong>de</strong>s vacances<br />

scolaires : <strong>de</strong>s ateliers scientifiques<br />

(« Les mains dans le réel ») et multimédia<br />

(« La tête dans le virtuel ») en petits groupes.<br />

Quelques thèmes en mars : Le cycle <strong>de</strong> l’eau<br />

domestique, Astro Poursuite, Bougez vert !,<br />

Classe comme Darwin, Auto d’éco,<br />

Du lait aux pro<strong>du</strong>its laitiers…<br />

44<br />

Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 277 / <strong>Mars</strong> <strong>2011</strong> 45


MÉMOIRE<br />

1830-1980<br />

150 ans <strong>de</strong> commerce en Île-<strong>de</strong>-France<br />

La comman<strong>de</strong> : 27 janvier, collège Le Parc, à Sucy-en-Brie. 27 élèves suivent un cours pratique dans le<br />

cadre <strong>du</strong> brevet départemental <strong>du</strong> cycliste. Cette initiative <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général fait partie <strong>du</strong> programme « Allons au<br />

collège autrement », qui vise à sensibiliser les collégiens à l’éco-mobilité et à la sécurité routière notamment.<br />

PAR DIDIER ADAM<br />

VU PAR…<br />

Ven<strong>de</strong>uses, Uniprix <strong>de</strong> Saint-Denis, v.1936.<br />

© Archives départementales <strong>de</strong> Seine-Saint-Denis.<br />

© Musée <strong>de</strong> Nogent-sur-<strong>Marne</strong>.<br />

Le marché <strong>de</strong> Joinville-le-Pont, v. 1900.<br />

Thiais, La Belle Épine, 1972. Les fontaines lumineuses.<br />

© Archives départementales <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>.<br />

C’est l’une <strong>de</strong>s plus anciennes et plus importantes activités humaines, autour <strong>de</strong> laquelle nombre <strong>de</strong> villes se sont<br />

construites. Aujourd’hui comme hier, le commerce reste un facteur d’échange et <strong>de</strong> développement. Le musée <strong>de</strong><br />

Nogent en retrace l’histoire récente en Île-<strong>de</strong>-France.<br />

On imagine mal aujourd’hui quelle<br />

fut la surprise <strong>de</strong>s premiers clients <strong>de</strong>s<br />

libres-services, à qui il fallut expliquer en<br />

1958 : « Prenez un panier et servez-vous. »<br />

Longtemps, les commerces, peu diversifiés,<br />

sont restés cantonnés dans les centres-villes.<br />

En 1860, après avoir créé la<br />

première succursale, Félix Potin ouvre<br />

la première « gran<strong>de</strong> surface » à <strong>de</strong>ux<br />

niveaux à Paris, boulevard <strong>de</strong> Sébastopol.<br />

Les grands magasins inventent dans la<br />

secon<strong>de</strong> moitié <strong>du</strong> XIX e siècle un concept<br />

révolutionnaire : entrée libre, prix fixes<br />

et atmosphère festive avec <strong>de</strong>s services<br />

annexes : vente par correspondance<br />

et livraison à domicile. Le commerce <strong>de</strong><br />

proximité s’adapte en se diversifiant :<br />

on trouve l’alimentaire et l’équipement<br />

<strong>de</strong> la maison dans la même boutique.<br />

En banlieue, l’urbanisation crée <strong>de</strong><br />

nouveaux besoins : à Ivry, le nombre <strong>de</strong><br />

boutiques triple après 1918. La particularité<br />

<strong>de</strong> certaines communes détermine<br />

le développement <strong>de</strong> certaines activités :<br />

boucheries en gros à proximité <strong>de</strong>s abattoirs<br />

<strong>de</strong> Vincennes, commerces <strong>de</strong> loisirs<br />

dans les communes bordant la <strong>Marne</strong> et<br />

la Seine…<br />

Suite au déménagement <strong>de</strong>s halles<br />

centrales <strong>de</strong> Paris en 1969, Rungis est<br />

le plus grand marché <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its frais<br />

d’Europe. Belle Épine, à Thiais, est l’un<br />

<strong>de</strong>s plus importants centres commerciaux<br />

européens.<br />

Dans les années 1980, la crise <strong>du</strong> commerce<br />

<strong>de</strong> proximité s’accentue face à la<br />

multiplication <strong>de</strong>s hypermarchés. Certains<br />

quartiers sont désertés. Mais peut-on<br />

imaginer la ville sans commerce Sa fonction,<br />

comme celle <strong>du</strong> marché, n’est pas<br />

uniquement utilitaire : il crée <strong>du</strong> lien et<br />

donne vie au quartier. Agnès Froment<br />

Pour en savoir plus<br />

« Halles, étals et bazars : 150 ans<br />

<strong>de</strong> commerce en Île-<strong>de</strong>-France ».<br />

Exposition au musée <strong>de</strong> Nogent-sur-<strong>Marne</strong><br />

jusqu’au 29 mai. 36, boulevard Gallieni,<br />

à Nogent.<br />

Tél. : 01 48 75 51 25.<br />

www.musee-nogentsurmarne.fr<br />

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Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 277 / <strong>Mars</strong> <strong>2011</strong><br />

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