ACF RD Congo RAPPORT DE L'ENQUETE NUTRITIONNELLE ...

ACF RD Congo
RAPPORT DE L’ENQUETE NUTRITIONNELLE ANTHROPOMETRIQUE
ZONE DE SANTE DE LUBUNGA
PROVINCE ORIENTALE
SEPTEMBRE 2006
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Réalisée par :
L’Equipe RPN / ACF
Le PRONANUT Provincial
L’Inspection Provinciale de la Santé de la province Orientale
Le Bureau Central de la Zone de Santé de Lubunga
Financée par :

SOMMAIRE
SOMMAIRE....................................................................................................................................................2
REMERCIEMENTS........................................................................................................................................3
RESUME ........................................................................................................................................................4
INTRODUCTION............................................................................................................................................6
METHODOLOGIE..........................................................................................................................................8
1. Type d’évaluation et taille de l’échantillon .....................................................................................8
2. Populations cibles.............................................................................................................................9
3. Variables mesurées...........................................................................................................................9
4. Indicateurs et valeurs utilisées ......................................................................................................10
5. Outils d’analyse ...............................................................................................................................11
DEROULEMENT DE L’ENQUETE..............................................................................................................11
RESULTATS ................................................................................................................................................12
1. Enfants de 6 à 59 mois....................................................................................................................12
2. Mortalité rétrospective ....................................................................................................................16
DISCUSSION ...............................................................................................................................................16
ANNEXES ....................................................................................................................................................18

REMERCIEMENTS
Action Contre la Faim tient à remercier le Médecin Inspecteur Provincial de son soutien pour la réalisation
de l’enquête nutritionnelle dans la Zone de Santé de Lubunga ainsi que les autorités sanitaires et
administratives de la commune de Lubunga.
ACF rappelle que la préparation et la coordination de cette enquête a été assurée par :
Monsieur SEKUMA LOKWA Dominique PRONANUT provincial ;
Docteur LOLA LOWAY Marcel Médecin Chef de Zone
Docteur NITU Freddy Assistant coordination RPN/ACF.
ACF remercie également les bourgmestres et les chefs des quartiers pour leur collaboration dans la
récolte des données.
Nous remercions, enfin, tout particulièrement les équipes qui ont participé à la réalisation de l’enquête sur
le terrain, pour leur patience et leur professionnalisme.
Les Chefs d’équipes d’enquête
Yuma Omari Christian
Yangotikala Lucien
Amundala Olendjeke
Kofela Masala Christian
Dr Lifee Moloni
Kibanga Cyprien
L’équipe de coordination
Dr Lola Loway Marcel
Mr Faray Eric
Dr Nitu Freddy
Médecin chef de zone de Lubunga
PRONANUT Provincial
Coordinateur Assistant RPN/ACF

RESUME
L’enquête a été réalisée du 1 er au 6 septembre 2006 dans la Zone de Santé de Lubunga.
Les enquêteurs ont suivi une formation sur les méthodes d’échantillonnage et la prise de mesures
anthropométriques du 29 au 31 août 2006.
OBJECTIFS
.
- Déterminer la prévalence de la malnutrition aiguë globale chez les enfants de 6 à 59 mois de la
zone de santé de Lubunga.
- Evaluer la couverture de 3 services de santé basiques : la vaccination contre la rougeole, le
déparasitage au Mébendazole et la supplémentation en vitamine A
- Évaluer le taux de mortalité rétrospective de la population sur les 3 derniers mois.
RESULTATS
960 enfants ont été mesurés. Après saisie, 16 données ont été exclues car elles présentaient des
incohérences. L’analyse nutritionnelle porte donc sur les données de 944 enfants.
Groupe d’âge
Indicateur
Malnutrition Aiguë Globale
P/T< --2 z et/ou œdèmes
Z-Score
Malnutrition Aiguë Sévère
6 - 59 mois
P/T< --3 z et/ou œdèmes
(n =944)
Malnutrition Aiguë Globale
P/T< 80% et/ou œdèmes
% Médiane
Malnutrition Aiguë Sévère
P/T< 70% et/ou œdèmes
Malnutrition Aiguë Globale
P/T< --2 z et/ou œdèmes
Z-score
Malnutrition Aiguë Sévère
6 - 29 mois 2
P/T< --3 z et/ou œdèmes
(n =444)
Malnutrition Aiguë Globale
P/T< 80% et/ou œdèmes
% Médiane
Malnutrition Aiguë Sévère
P/T< 70% et/ou œdèmes
Taux de mortalité rétrospective sur les 3 derniers mois
(/10,000/jour)
Taux de mortalité rétrospective des moins de 5 ans
(/10,000/jour)
Couverture vaccinale contre la
rougeole
(N=839, enfants>=9 mois)
Couverture de la supplémentation
en vitamine A (N=944)
Couverture du traitement vermifuge
(Vermox) (N=805, enfants> 12 moins)
Confirmée par une carte
Selon l’accompagnant
Pas vacciné
Selon l’accompagnant
Pas de supplémentation
Selon l’accompagnant
Pas de supplémentation
Résultats 1
ZS LUBUNGA
10,2%
[7,6% - 13,4%]
2,1%
[1,1% - 4,0%]
7,2%
[5,1% - 10,1%]
1,4%
[0,6% - 3,1%]
15,5%
[11,1% - 21,2%]
3,8%
[1,8% - 7,6%]
11,3%
[7,5% - 16,5%]
2,5%
[0,9% - 5,8%]
0,52
[0,26 - 0,77]
1,16
[0,37 - 1,94]
10,7%
48,9%
40,4%
81,8%
18,2%
84,6%
15,4%
1 Les résultats sont présentés avec un intervalle de confiance à 95%.
2 L’âge est donné ici à titre indicatif : l’analyse a révélé des incohérences et des imprécisions sur les données
relevées. Cette donnée ne sert pas la construction de l’indice Poids/Taille, l’analyse anthropométrique est donc
toujours valide.

DISCUSSION
Cette enquête s’inscrit dans les activités mises en place par le programme RPN/ (Renforcement du
Programme Nutritionnel) d’ACF, qui visent à documenter la situation nutritionnelle dans différentes zones
potentiellement vulnérables au niveau national.
Le taux de malnutrition aiguë globale (10,2%) est au-dessus du seuil d’urgence défini par la politique
nationale de nutrition en RDC (10% en Z-scores).
D’après le « rapport monographie, mars 2005 » le taux de malnutrition est assez élevé dans la Province
Orientale d’une manière générale en raison:
- Du faible suivi de la croissance des enfants dans les centres de Santé,
- L’absence des personnels de santé formés en nutrition,
- L’insuffisance des médicaments essentiels dans les structures de santé,
- Des coûts des soins de santé élevée et inaccessibles pour une grande partie de la
population.
- D’une alimentation déséquilibrée à base de manioc et pauvre en protéine
- De la consommation d’eau non potable
- De la faible proportion des activités agricoles
- La détérioration du système sanitaire de base
- La faible supplémentation en vitamine A de routine,
L’analyse statistique a montré que le groupe le plus à risque de malnutrition est le groupe des 6-29 mois ;
les plus jeunes enfants sont les plus exposés en situation de crise nutritionnelle compte tenu des
problèmes liés à des pratiques de l’allaitement maternel et de sevrage inadéquat. L’alimentation de la
population de la zone de santé Lubunga étant base de manioc, même la farine de sevrage préparé pour
les jeunes enfants dans la plupart des ménages est à base de manioc. Et pourtant ce tubercule, pauvre
en protéines n’est pas adapté aux besoins nutritionnels spécifiques des jeunes enfants.
Le taux de mortalité rétrospectif sur les 3 derniers mois s’élève à 0,52 pour 10.000 personnes par jour,
et 1.16 pour 10000 par jour pour les moins de 5 ans. Ces taux sont inférieurs aux seuils d’alerte d’une
manière générale.
La couverture vaccinale contre la rougeole est faible, avec 10,7% des enfants vaccinés avec carte, et
48,9% vaccinés selon leur accompagnant. Sans carte, il n’est pas possible de valider ce dernier chiffre et
de compter ces enfants comme étant effectivement vaccinés.
L’OMS recommande une couverture à 80% pour éviter les épidémies, mais, malgré la présence du
programme élargi de vaccination (PEV) dans la zone de santé, le taux mesure lors de l’enquête est très
insuffisant.
La supplémentation en vitamine A aux enfants de moins de 5 ans réduit la mortalité infantile et prévient la
xérophtalmie. La campagne de supplémentation en vitamine A, organisée par l’Inspection Provinciale de
la Santé et le Bureau Central de Zone, a précédé l’enquête au mois de juillet 2006. La couverture est
satisfaisante, a 81,8% des enfants couverts.
La situation nutritionnelle observée dans la zone de Lubunga est au niveau du seuil d’alerte, ce
qui montre que le problème de la malnutrition doit être pris en compte parmi les priorités locales
et nationales.

RECOMMANDATIONS
- Renforcer la prise en charge nutritionnelle dans les structures sanitaires de la zone de santé
- Mettre en place un système de surveillance nutritionnelle lors des consultations médicale de
routine
- Renforcer les activités de sensibilisation auprès des mères et des femmes enceintes pour
encourager leur participation au suivi prénatal et préscolaire dans les centres de santé, et
promouvoir des pratiques de sevrage satisfaisantes.
- Promouvoir les activités de sécurité alimentaire des ménages dans la zone de santé.
- Renforcer les activités de vaccination de routine.
- Augmenter la couverture des soins de santé primaire.
INTRODUCTION
Contexte général
La zone de santé de Lubunga est l’une des 5 zones de santé du district sanitaire de Kisangani. Elle a une
superficie d’environ 1882 km 2 et est limitée :
- A l’est par la zone de santé d’Ubundu et le territoire d’Ubundu;
- Au nord-est par la zone de santé de Wanierukula et territoire d’Ubundu ;
- Au nord par la zone de santé de Makiso Kisangani et les communes de la Makiso et
de Kisangani;
- Au sud-ouest par la zone de santé de Yakusa et territoires d’Isangi;
- Au sud par la zone de santé de Yaleko et territoire d’Opala.
Outre le fleuve Congo qui longe la zone de santé dans ses limites Nord-Est, et Sud-est, la zone de santé
est parcourue par plusieurs rivières et ruisseaux dont les plus importants sont Lubunga, Lokowa,
Betumbe, Lobahiye, Romain, Kubagu, Biaro et Bokuma.
Le relief de la zone de santé est dominé par la plaine avec un sol argilo sablonneux. Le climat est du type
équatorial caractérisé par les précipitations durant toute l’année.
La végétation est constituée par la forêt équatoriale.
La population totale est estimée à 130.024 habitants, soit une densité moyenne de 69 habitants au km 2 .
La population cible de l’enquête (enfants de moins de 5 ans) est estimée à 23.404.
La zone de santé de Lubunga est peuplée par diverses ethnies : le groupe Wagenia, qui représente
l’ethnie autochtone (ils sont riverains et vivent de la pêche traditionnelle sur le fleuve Congo), les Lokele,
les Topoke, les Mbole et les Turumbu.
Les événements de la guerre de 1997 à 2003, ont eu des répercussions très importantes sur la vie socioéconomique
de la population de la zone de santé Lubunga. L’instabilité permanente créée par les
groupes armés a occasionné non seulement plusieurs pertes en vies humaines, mais aussi la destruction
des structures de production et de la dynamique inter communautaire.
Actuellement, la zone de santé ne reçoit aucun appui extérieur pour faire face à cette situation et aider à
la reconstruction.
Situation socio-économique
La pêche est la principale activité de la zone, l’essentiel de la production étant destiné à la vente en
destination du centre ville de Kisangani. Elle est suivie de l’agriculture, l’élevage de petit bétail et de
volaille, le petit commerce, et l’exploitation de diamants et quelques activités saisonnières (chasse,
ramassage des chenilles).
L’exploitation artisanale du diamant attire beaucoup des personnes qui travaillaient autrefois dans
l’agriculture ; ce qui contribue à la réduction de la production alimentaire.

De ce fait, les principales denrées alimentaires sont importées dans la zone pour approvisionner le
marché.
Notons que les effets de la guerre déclenchée à Kisangani en 1997 se fait encore sentir actuellement
dans la zone de Lubunga. De façon générale :
- Les infrastructures socio-économiques de base ont été sérieusement endommagées surtout dans
la ville de Kisangani abritant la zone de santé Lubunga.
- La dégradation très prononcée des infrastructures de transports à savoir les réseaux routiers,
fluvial, lacustre ayant comme conséquence le rétrécissement des marchés, la vétusté des outils
de production, l’effritement du pouvoir d’achat de la population,
- Les activités de production industrielle, agricole et de l’élevage ainsi que celles du commerce,
fonctionnent au ralenti.
Depuis les accords de paix, la zone de santé de Lubunga, reprend timidement ses activités. Mais elle se
retrouve dans un état d’enclavement du point vu économique, ce qui a un impact sur la sécurité
alimentaire et la situation nutritionnelle de la population.
Situation sanitaire
La Zone de santé de Lubunga, comme toutes les zones de santé de la Province Orientale, connaît une
situation sanitaire préoccupante. La plupart des infrastructures de santé sont fortement détériorées et
plusieurs maladies épidémiques ont refait surface. Citons à titre d’exemple les maladies chroniques telles
que la tuberculose, la lèpre, l’onchocercose, la trypanosomiase, etc.
Cependant, la zone de santé de Lubunga bénéficie des interventions humanitaires des organisations ciaprès:
- L’UNICEF avec la revitalisation des soins de santé primaires, la santé de la reproduction, l’eau et
assainissement, la nutrition.
- L’OMS avec la surveillance intégrée des maladies (rougeole, tétanos,…), Programme Élargi de
Vaccination (PEV) de routine.
- Santé Rurale (SANRU III) avec la revitalisation des soins de santé primaire, PEV de routine.
- Fondation Damien avec le dépistage et traitement de tuberculose et lèpre.
- IRC avec la revitalisation des soins de santé primaires dans 20 centres de santé.
- MSF/Belgique avec la revitalisation des soins de santé primaires et les urgences.
- Coopération Technique Belge avec la revitalisation des soins de santé primaire.
L’eau dans la ville est distribuée par le service de la Regideso, mais ce dernier connaît d’énormes
difficultés de fonctionnement : sur les 10 stations opérationnelles qu’elle comptait avant les conflits armés,
une seule reste opérationnelle.
L’eau de la REGIDESO n’est pas à la portée de toute la population urbaine : 20 % y a accès, les autres
80% se servent de l’eau du lac, du fleuve, des rivières, des ruisseaux, des sources et des puits mal
aménagés. Ceci est à la base de plusieurs maladies. Entre autres, le choléra est endémique dans
plusieurs localités le long du fleuve Congo et rivières (monographie Province Orientale, draft 4, p76, mars
2005). L’accès réduit à l’eau potable constitue un facteur aggravant de la situation nutritionnelle.
Malgré ces interventions, de gros efforts restent encore à fournir du côté du gouvernement, des
organisations non gouvernementales mais aussi de la communauté locale.
Situation nutritionnelle
L’alimentation de base est constituée de manioc (consommé sous forme de fufu, tubercule, bouillie et
chikwange) et de banane plantain (consommée sous forme de lituma et makemba), accompagnés de
pondu (feuille de manioc) et autres légumes telles que les amarantes, les épinards et les feuilles de
patate douce (matembele).
Le riz est consommé pendant la période de récolte. Le maïs est également cultivé mais sa production est
destinée à la fabrication de boisson alcoolisée.
Lubunga étant une zone de pêche, la consommation de poisson dans les ménages est régulière mais en
quantité faible. La majeure partie de la production est destinée à la vente.
La viande est consommée sous forme de gibier mais en faible quantité.
L’huile de palme est utilisée dans presque tous les repas comme adjuvant.

Au vu de nombre des cas de malnutrition enregistrés dans les différentes structures sanitaires de la zone
de santé en 2003, des initiatives ont été prises par les organisations locales en collaboration avec le
Bureau Central de la Zone de Santé pour mettre en place des centres nutritionnels.
Un centre nutritionnel thérapeutique et un centre nutritionnel supplémentaire ont été ouvert à l’hôpital
général de référence de Lubunga, et appuyés par une organisation locale dénommée « Équipe d’urgence
pour la Biodiversité» (EUB). Les nombres d’admissions de ces centres sont présentés dans le tableau
suivant pour les mois précédents l’enquête :
Centres janv-06 févr-06 mars-06 avr-06 mai-06 juin-06 juil-06 août-06 TOTAL
CNT 43 63 72 65 61 61 77 78 520
CNS 55 21 91 19 78 62 74 53 453
TOTAL 98 84 163 84 139 123 151 131 973
Table 1 : Admissions dans les centres nutritionnels de la zone de santé de Lubunga, de janvier en août 2006.
Ces centres nutritionnels ne bénéficient que des intrants nutritionnels de l’Unicef et de PAM à travers
l’ONG locale EUB. Aucun autre financement n’est disponible et par conséquent, la prise en charge des
cas de malnutrition connaît d’énormes problèmes tels que ruptures régulières des stocks, manque de
motivation des équipes qui sont bénévoles, non respect de protocole de traitement.
Cette enquête est la première de ce genre réalisée dans la zone de santé de Lubunga : il n’y a pas de
données de référence sur la prévalence de la malnutrition aigue.
Au vu des chiffres d’admissions obtenus au cours de la dernière année la recommandation de réaliser
une enquête nutritionnelle a été formulée par la coordination provinciale de nutrition (PRONANUT). En
effet, le nombre de nouveaux cas mal nourris enregistrés spontanément dans les différentes structures
correspondait aux standards d’alerte nationaux (15 à 30 cas par mois pendant plus de 3 mois).
Dans le cadre de son programme de Renforcement du Programme de Nutrition, ACF-USA a répondu à
cette recommandation et réalisé la présente enquête.
METHODOLOGIE
1. Type d’évaluation et taille de l’échantillon
La méthodologie d’enquête utilisée est celle du sondage en grappes à 2 degrés.
Une enquête nutritionnelle de 30 grappes de 30 enfants âgés de 6 à 59 mois permet d’obtenir une
estimation représentative de la prévalence de la malnutrition aiguë, avec un intervalle de confiance de
95%.
L’analyse a été réalisée avec les logiciels Epi Info5, Epinut et Nutrisurvey.
L’enquête rétrospective de mortalité a été conduite dans toutes les familles désignées par la
méthodologie, y compris celles n’ayant pas d’enfants de 6-59 mois.
Une méthodologie d’évaluation de type transversal par sondage en grappes à deux degrés a été choisie,
en raison de la taille de la population. Les données de population ont été fournies par le Bureau Central
de Zone de Santé (BCZS)
Les échantillons sont constitués de 30 grappes de 30 enfants de 6 à 59 mois, ce qui permet une analyse
statistique avec un intervalle de confiance de 95%.
32 grappes sont tirées au sort et deux grappes sont mises en réserve pour soit remplacer la grappe qui
serait éventuellement inaccessible, soit pour compléter les données manquantes à la suite des absences
observées des enfants faisant partie de l’échantillon.
• Le premier degré de sondage est la grappe
Chaque grappe sélectionnée est composée d’un groupement d’habitations. Il peut s’agir d’un village
entier ou d’un quartier. A partir du centre de la grappe, une direction est choisie au hasard en faisant

tourner un crayon sur le sol. L’équipe prend alors cette direction et compte le nombre de maisons (x)
qu’elle rencontre à gauche et à droite jusqu’à l’extrémité de la zone enquêtée. Toutes les maisons sont
numérotées à l’aide d’une craie. Un numéro entre 1 et x est tiré au sort à l’aide de la table des valeurs
aléatoires. Ce numéro correspondra à la première maison que l’équipe enquêtera. Les maisons suivantes
seront choisies de proche en proche sur la droite à partir de la sortie de la dernière maison. La maison
choisie est celle dont la porte d’entrée est la plus proche de la dernière maison visitée.
Lorsqu’on atteint l’extrémité de la direction choisie avant d’avoir complété la grappe, on repart du centre
du village et on choisit une nouvelle direction au hasard. Toutes les étapes sont alors à répéter jusqu’à ce
que l’échantillon soit complet.
Lorsque la grappe ne peut être complétée dans ce village, l’équipe se rend dans le village le plus proche
de l’aire de santé sélectionnée pour compléter la grappe.
• Le second degré est la famille
La famille est définie comme les personnes qui partagent le même plat.
Si plusieurs familles vivent dans la même maison, elles sont enquêtées une par une, séparément.
Tous les enfants de 6 à 59 mois de la famille sont mesurés et les données sont collectées dans le
questionnaire « enfants de 6 à 59 mois »
Si les enfants de la maison sont absents au moment où l’équipe passe, il faut repasser à leur domicile
avant la fin de la journée. S’ils ne sont pas présents en fin de journée, ils ne sont pas remplacés. Si a la
fin de l’enquête, plus de 5% des enfants sont absents, une grappe supplémentaire est enquêtée pour
compléter l’échantillon.
Si les enfants se trouvent au Centre de Santé ou au Centre Nutritionnel, l’équipe va les enquêter en fin de
journée sur ce lieu.
Si un enfant dans une maison est un visiteur temporaire (présent dans le foyer depuis moins de 3 mois), il
n’est pas inclus dans l’évaluation car il ne représente pas la situation nutritionnelle de la famille.
Si des individus sont dépistés selon les critères de malnutrition modérée ou sévère, les familles sont
sensibilisées sur les centres nutritionnels existants à proximité. Les enquêteurs remplissent ensuite un
ticket de référence qu’ils leur remettent et les orientent vers les structures adaptées les plus proches.
Si des problèmes de sécurité apparaissent dans un village sélectionné et que les équipes ne peuvent pas
s’y rendre ou que la population a fui, une nouvelle grappe est enquêtée.
Pour l’analyse statistique, chaque grappe doit être constituée de 30 enfants de 6 à 59 mois. Cependant,
sur le terrain 32 enfants sont enquêtés, dans le cas où certaines données ne seraient pas complètes ou
correctes.
Pour l’enquête de mortalité rétrospective : chaque maison sélectionnée selon la méthodologie, qu’elle
comprenne un enfant éligible pour l’enquête nutritionnelle ou pas, le questionnaire de mortalité
rétrospective est rempli.
La grappe est complète une fois que 32 enfants de 6 à 59 mois ont été enquêtés quel que soit le nombre
de familles enquêtées sur la mortalité rétrospective.
2. Populations cibles
Les individus enquêtés sont les enfants de 6 à 59 mois et leurs familles.
La situation nutritionnelle des enfants de 6 à 59 mois est considérée comme étant la plus sensible au
niveau de la population et est donc utilisé comme indicateur.
3. Variables mesurées
3.1 Variables anthropométriques
Le poids: Les enfants sont mesurés nus avec une balance de type Salter de 25kg avec précision de
0,1kg.

La taille: Les enfants de plus de 85 cm sont mesurés debout. Les enfants de moins de 85 cm en position
couchée. La taille était prise avec une précision de 0,1cm.
Le périmètre brachial (PB): le PB n’est un indicateur de malnutrition que chez les enfants de plus ou égal
à 75 cm. Il était mesuré au mm près sur le bras gauche, au milieu du coude et de l’épaule.
Les œdèmes: La présence d’œdèmes est évaluée par une pression du pouce exercée sur le dessus du
pied de l’enfant pendant 3 secondes pour mettre en évidence le signe de godet. Pour être considérés
comme des signes de malnutrition, ils doivent être bilatéraux et symétriques.
L’âge: Il était souvent difficile d’évaluer l’âge exact d’un enfant, la date de naissance n’était pas toujours
précise. Le calendrier des événements et/ou guide de détermination d’age était indispensable pour aider
à évaluer la date de naissance.
Le sexe.
La couverture vaccinale contre la rougeole: Une carte de vaccination était demandée à la mère. Si celle-ci
était absente, les enquêteurs demandaient à la mère si l’enfant a été vacciné. La couverture vaccinale
était définie comme le nombre d’enfants vaccinés, avec et sans carte, par rapport au nombre total
d’enfants en âge de se faire vacciner. Notons que les activités du Programme Élargi de Vaccination (PEV)
sont intégrées dans les structures des soins de santé primaire à travers la Consultation Pré Scolaire et
prévoient la vaccination des enfants contre la rougeole à partir de 9 mois.
La couverture de supplémentation en vitamine A : On demandait de même à la mère si l’enfant a reçu une
supplémentation en vitamine A.
La supplémentation en vitamine A est réalisée à travers les campagnes de traitement préventif de masse.
D’après le protocole national, la supplémentation en vitamine est administrée aux enfants à partir de 6
mois et devrait être intégrée dans les activités préventives de routine des structures de soins de santé.
3.2 Mortalité rétrospective
Dans chaque famille visitée, les données suivantes sont récoltées :
- Taille de la famille au jour de l’enquête et nombre d’enfants de moins de 5 ans
- Nombre de personnes qui ont rejoint la famille dans les 3 derniers mois, et parmi eux, le nombre
d’enfants de moins de 5 ans
- Nombre de personnes qui ont quitté la famille dans les 3 derniers mois, et parmi eux, le nombre
d’enfants de moins de 5 ans.
- Nombre de naissances au cours des 3 derniers mois
- Nombre de décès survenus lors des 3 derniers mois, et parmi eux, le nombre d’enfants de moins
de 5 ans.
4. Indicateurs et valeurs utilisées
‣ Enfant de 6 à 59 mois:
Indice Poids pour Taille
Cet indice a servi de référence pour mettre en évidence l’émaciation significative de la malnutrition
aiguë. Il a été calculé d’après les données de référence NCHS. Pour une taille donnée, une courbe de
distribution du poids de la population de référence est dessinée.
L’expression du poids pour la taille en Z-Score (P/T (Z)) compare le poids observé (PO) de l’enfant
sélectionné au poids moyen (PM) de la population de référence. L’écart type (ET) de la population de
référence est utilisé comme unité de mesure: P/T (Z) = (PO - PM) / ET.
L’expression du poids pour la taille en % de la médiane mesure la différence entre le poids observé
et le poids moyen de la population de référence pour un enfant ayant la même taille.
Les résultats étaient exprimés en Z-score (ou écart-type) selon les normes internationales.
Etant donné que les critères d’admission et de guérison en centre de nutrition sont exprimés en
pourcentage de la médiane, les résultats de l’enquête étaient donnés aussi sous cette forme.
Malnutrition Expression en Z-scores Expression en % de la médiane
P/T

Modérée -3 ET = 80%
Table 2: Définition statistique de la malnutrition aiguë selon le P/T en Z-score et en % de la médiane.
Périmètre brachial
La mesure du périmètre brachial varie très peu de 6 à 59 mois et peut, à ce titre, être utilisée sans
référence à un standard pour l’âge. Cette mesure est particulièrement intéressante pour identifier les
enfants à haut risque de mortalité.
Les valeurs seuil peuvent varier selon les auteurs, le tableau 3 décrit les valeurs utilisées lors de l’enquête
Valeurs de PB Signification nutritionnelle
PB = 110 mm et < 120 mm
Moyen
PB > = 120 mm et < 125 mm Risque élevé de malnutrition
PB > = 125 mm et < 135 mm Risque faible de malnutrition
PB > = 135 mm
Pas de malnutrition
Table 3: Valeurs de PB et signification nutritionnelle
‣ Mortalité rétrospective:
La formule suivante est appliquée aux données récoltées:
Taux de mortalité rétrospective= 10,000/a*f/ (b+f/2-e/2+d/2-c/2), ou :
a =nombre de jours dans la période rétrospective
b = nombre de résidants dans le ménage au jour de l’enquête
c = nombre de personnes qui ont rejoint le ménage au cours de la période rétrospective
d = nombre de personnes qui ont quitté le ménage au cours de la période rétrospective
e = nombre de naissances au cours de la période rétrospective
f = nombre de décès au cours de la période rétrospective
Les résultats sont exprimés en décès / 10.000 personnes/ jour.
Les valeurs seuils utilisées pour les taux de mortalité sont :
Seuil d’alerte Seuil d’urgence
Population totale 1 / 10.000 / jour 2 / 10.000 / jour
Groupe des moins de 5 ans 2/ 10.000 / jour 4 / 10.000 / jour
Table 4 : Seuils d’alerte et d’urgence pour les taux de mortalité rétrospective
5. Outils d’analyse
Toutes les données ont été analysées à partir des logiciels Nutrisurvey, EPI-INFO 5.0 et EPINUT.
DEROULEMENT DE L’ENQUETE
Six équipes constituées de 3 personnes, 1 superviseur chef d’équipe et 2 peseurs mesureurs, ont réalisé
l’enquête sur le terrain. Ils ont tous été recrutés parmi les nutritionnistes, les infirmiers et les relais
communautaires de la zone.
Une formation a eu lieu du 29 au 31 août 2006, et a porté sur les points suivants :
- objectifs de l’enquête,
- notions sur la nutrition, la malnutrition et ses causes
- indicateurs et indices de la malnutrition
- calendrier d’âge et des évènements

- théorie et pratique sur la prise des mesures anthropométriques
- méthodologie d’enquête
- questionnaires et fiches à remplir, quelles questions poser
La formation a été suivie d’un pré-test sur le terrain.
L’enquête nutritionnelle a été réalisée du 01 au 06 septembre 2006, sans interruption.
RESULTATS
960 enfants ont été mesurés. Après saisie, 16 données ont été exclues car elles présentaient des
incohérences. L’analyse nutritionnelle porte donc sur les données de 944 enfants.
1. Enfants de 6 à 59 mois
1.1. Distribution de l’échantillon selon l’âge et le sexe
Classe d’âge Garçons Filles Total Sex.
(mois) N % N % N % ratio
06 – 17 114 50,4 112 49,6 226 23,9 1,02
18 – 29 130 59,6 88 40,4 218 23,1 1,48
30 – 41 111 52,4 101 47,6 212 22,5 1,10
42 – 53 93 45,6 111 54,4 204 21,6 0,84
54 – 59 48 57,1 36 42,9 84 8,9 1,33
TOTAL 496 52,5 448 47,5 944 100,0 1,11
Table 5: Distribution de l’échantillon selon l’âge et le sexe, ZS Lubunga, septembre 2006.
1.2. Prévalence de la malnutrition aiguë exprimée en Z-score par groupes d’âge
Age (mois) N
Indice poids taille
=-3 et=-2 Z-score Oedèmes
Z-score
N % N % N % N %
06 - 17 226 4 1,8 26 11,5 191 84,5 5 2,2
18 - 29 218 3 1,4 26 11,9 184 84,4 5 2,3
30 - 41 212 1 0,5 11 5,2 200 94,3 0 0,0
42 - 53 204 1 0,5 12 5,9 191 93,6 0 0,0
54 - 59 84 0 0,0 1 1,2 82 97,6 1 1,2
TOTAL 944 9 1,0 76 8,1 848 89,8 11 1,2
Table 6: Répartition par age de l’indice poids/Taille exprime en Z-scores, ZS Lubunga, septembre 2006.
Œdèmes
Oui
Non
Indice poids / taille

Malnutrition aiguë sévère
(

Non
Marasme
57 6,0%
Normal
876 92,8%
Table 10 : Répartition de l’indice P/T exprimé en % de la médiane et présence d’œdèmes pour les enfants âgés de 6
à 59 mois, ZS Lubunga, septembre 2006.
L’analyse des données recueillies exprimée en pourcentage de la médiane évalue la prévalence de
malnutrition aiguë globale à 7,2 % et la prévalence de la malnutrition aiguë sévère à 1,4 % (cf. Tableau
10)
6 à 59 mois
(N=944)
6 à 29 mois
(N=444)
Malnutrition aiguë globale
(< 80 % médiane et/ou oedèmes)
7,2%
[5,1%-10,1%]
11,3%
[7,5%-16,5%]
Malnutrition aiguë sévère
(< 70 % médiane et/ou oedèmes)
1,4%
[0,6%-3,1%]
2,5%
[0,9%-5,8%]
Table 11 : Taux de malnutrition aiguë globale et sévère exprimée en % de la médiane pour les enfants âgés de 6 à 59
mois, ZS Lubunga, septembre 2006.
1.4. Prévalence de la malnutrition aiguë exprimée en fonction du périmètre brachial (PB)
PB
Taille=Taille =90 cm Total
N % N % N % N %
PB < 110 mm 9 4,6% 12 2,7% 1 0,3% 9 4,6%
110>=PB< 120 mm 30 15,2% 19 4,3% 1 0,3% 30 15,2%
120>= PB = PB =135 mm 61 31,0% 293 66,7% 287 93,2% 61 31,0%
Total 197 100,0% 439 100,0% 308 100,0% 197 100,0%
Table 12 : Distribution du PB pour les 6-59 mois et >=75 cm, ZS Lubunga, septembre 2006.
1,7% de l’échantillon présente les critères de malnutrition sévère et 5,9%, ceux de malnutrition modérée,
selon l’indicateur PB.
Le PB est utilisé comme critère d’admission en centre nutritionnel uniquement pour les enfants de plus de
75cm, jusqu'à présent.
1.5. Couverture de quelques services de santé
1. Vaccination contre la rougeole
La couverture de vaccination contre la rougeole a été mesurée sur 839 enfants âgés de 9 mois ou plus:
• 90 enfants seulement (soit 10,7%) sont vaccinés avec carte à l’appui.
• 410 enfants (soit 48,9%), seraient vaccinés d’après les dires de leurs mères mais sans carte pour
le prouver.
La couverture vaccinale est faible même si on considère les enfants qui seraient vaccinés mais sans
carte.
2. Supplémentation en vitamine A
Sur les 944 enfants enquêtés, 722 ont reçu une supplémentation en vitamine A, soit 81,8 %.
La campagne de supplémentation en vitamine A, a eu lieu dans la période qui a précédé les enquêtes
nutritionnelles 2005.
2. Déparasitage
Sur les 805 enfants de l’échantillon âgés de 12 mois et plus, 681 (84,6%) ont été traites au Mebendazole.

Les activités de déparasitage de masse des enfants de moins de 5 ans sont associés soit à la campagne
de supplémentation en vitamine A soit à la journée nationale de vaccination.

2. Mortalité rétrospective
Sur l’ensemble de la population enquêtée, ont été répertoriées :
‣ 4724 personnes vivantes le jour de l’enquête (N), parmi lesquelles 1092 enfants de moins
de 5 ans, soit 23.1%.
‣ 22 décès (n) ont eu lieu dans les 3 derniers mois, dont 11 parmi les moins de 5 ans.
‣ 84 naissances
‣ 121 personnes ont rejoint le ménage, parmi lesquelles 19 enfants de moins de 5 ans
‣ 187 personnes ont quitté le ménage, parmi lesquelles 23 enfants de moins de 5 ans
Le taux de mortalité rétrospectif dans la population générale sur la Zone de Santé de Lubunga s’élève
donc à 0,52 décès/ 10.000 personnes/ jour [0,26 - 0,77 à 95%].
Parmi ces décès, 50% ont touché des enfants de moins de 5 ans soit environs 1,16 décès/ 10.000
personnes/ jour [0,37 - 1,94 à 95%].
DISCUSSION
Cette enquête s’inscrit dans les activités mises en place par le programme RPN/ (Renforcement du
Programme Nutritionnel) d’ACF, qui visent à documenter la situation nutritionnelle dans différentes zones
potentiellement vulnérables au niveau national.
Le taux de malnutrition aiguë globale (10,2%) est au-dessus du seuil d’urgence défini par la politique
nationale de nutrition en RDC (10% en Z-scores).
D’après le « rapport monographie, mars 2005 » le taux de malnutrition est assez élevé dans la Province
Orientale d’une manière générale en raison:
- Du faible suivi de la croissance des enfants dans les centres de Santé,
- L’absence des personnels de santé formés en nutrition,
- L’insuffisance des médicaments essentiels dans les structures de santé,
- Des coûts des soins de santé élevée et inaccessibles pour une grande partie de la
population.
- D’une alimentation déséquilibrée à base de manioc et pauvre en protéine
- De la consommation d’eau non potable
- De la faible proportion des activités agricoles
- La détérioration du système sanitaire de base
- La faible supplémentation en vitamine A de routine,
L’analyse statistique a montré que le groupe le plus à risque de malnutrition est le groupe des 6-29 mois ;
les plus jeunes enfants sont les plus exposés en situation de crise nutritionnelle compte tenu des
problèmes liés à des pratiques de l’allaitement maternel et de sevrage inadéquat. L’alimentation de la
population de la zone de santé Lubunga étant base de manioc, même la farine de sevrage préparé pour
les jeunes enfants dans la plupart des ménages est à base de manioc. Et pourtant ce tubercule, pauvre
en protéines n’est pas adapté aux besoins nutritionnels spécifiques des jeunes enfants.
Le taux de mortalité rétrospectif sur les 3 derniers mois s’élève à 0,52 pour 10.000 personnes par jour,
et 1.16 pour 10000 par jour pour les moins de 5 ans. Ces taux sont inférieurs aux seuils d’alerte d’une
manière générale.
La couverture vaccinale contre la rougeole est faible, avec 10,7% des enfants vaccinés avec carte, et
48,9% vaccinés selon leur accompagnant. Sans carte, il n’est pas possible de valider ce dernier chiffre et
de compter ces enfants comme étant effectivement vaccinés.
L’OMS recommande une couverture à 80% pour éviter les épidémies, mais, malgré la présence du
programme élargi de vaccination (PEV) dans la zone de santé, le taux mesure lors de l’enquête est très
insuffisant.

La supplémentation en vitamine A aux enfants de moins de 5 ans réduit la mortalité infantile et prévient la
xérophtalmie. La campagne de supplémentation en vitamine A, organisée par l’Inspection Provinciale de
la Santé et le Bureau Central de Zone, a précédé l’enquête au mois de juillet 2006. La couverture est
satisfaisante, a 81,8% des enfants couverts.
La situation nutritionnelle observée dans la zone de Lubunga est au niveau du seuil d’alerte, ce qui
montre que le problème de la malnutrition doit être pris en compte parmi les priorités locales et nationales.
RECOMMANDATIONS
- Renforcer la prise en charge nutritionnelle dans les structures sanitaires de la zone de santé
- Mettre en place un système de surveillance nutritionnelle lors des consultations médicale de
routine
- Renforcer les activités de sensibilisation auprès des mères et des femmes enceintes pour
encourager leur participation au suivi prénatal et préscolaire dans les centres de santé, et
promouvoir des pratiques de sevrage satisfaisantes.
- Promouvoir les activités de sécurité alimentaire des ménages dans la zone de santé.
- Renforcer les activités de vaccination de routine.
- Augmenter la couverture des soins de santé primaire.

ANNEXES
Annexe 1 : Questionnaire sur la mortalité rétrospective
Enquête sur la mortalité rétrospective sur la Zone de Lubunga
Fiche de relevé des données par grappe
Date:
Equipe numéro:
Grappe numéro : Village :
N°
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
Population au J.
de l’enquête
Personnes
arrivées dans les 3
mois (exclure les
naissances)
Personnes
parties dans les 3
mois (exclure les
décès)
Total < 5 Total < 5 Total < 5
Naissance
dans les
3mois
Personnes
décédées dans
les 3 mois
Total < 5

Annexe 2 : Questionnaire des enfants de 6 à 59 mois
Enquête nutritionnelle sur la Zone de Lubunga
Fiche de relevé des données par grappe
Age de la population cible : 6-59 mois
Date:
Equipe numéro:
Grappe numéro : Village :
Date d’inclusion : Date d’exclusion :
N° Date
naissance
Age
(mois)
Sexe* Poids
(XX,X kg)
Taille
(cm)
PB
(mm)
Oedème
**
Vaccin.
rougeole
***
Vit. A
****
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
* sexe : 1=garçon, 2=filles
** oedèmes bilatéraux: 2=absence ; 1=présence
*** vaccination rougeole (enfant de plus de 9 mois) : N=non, H=oui sans carte, O=oui avec carte
**** Vitamine A : 1=reçu, 2=non reçu
***** Freq. CPS : 1=oui, 2=non
Freq
CPS
*****

Annexe3 : Les grappes enquêtées.
# Aires de Santé Population
Population
Cible par
aire de
santé
Population
Cible
Cumulatif
Population
Cumulatif
Grappe
Nbre de
grappes
1 Bambole 13 523 2434 2 434 2 434 1;2;3 3
2 Batiamendje 4 041 727 3 161 3 161 4 1
3 Biaro Embouchure 3 155 568 3 729 3 729 5 1
4 Isangi Makutano 5 169 930 4 659 4 659 6 1
5 Kubagu 8 368 1506 6 165 6 165 7;8 2
6 Lando 7 052 1269 7 434 7 434 9 1
7 Losoko 10 059 1811 9 245 9 245
10;11;1
2
3
8 Mako 13 078 2354 11 599 11 599
13;14;1
5
3
9 Masengo 5 522 994 12 593 12 593 16 1
10 Ngene Ngene 4 664 840 13 433 13 433 17 1
11 Osio 16 km 8 735 1572 15 005 15 005 18;19 2
12 Osio 21 km 8 019 1443 16 448 16 448 20;21 2
13 Pécheurs d'homme 9 020 1624 18 072 18 072 22;23 2
14 Saint André 5 865 1056 19 128 19 128 24 1
15 SNCC 9 174 1651 20 779 20 779
25;26;2
7
3
16 Uzima 8 326 1499 22 278 22 278 28;29 2
17 Yalisombo 6 254 1126 23 404 23 404 30 1
TOTAL 130 024 23404 30
Pas de sondage 780
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