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Michel Pinault<br />

Jimmy Hunt<br />

DEPUIS QU’IL A PLAQUÉ CHOCOLAT, JIMMY HUNT<br />

CONFECTIONNE DES CHANSONS ROMANTIQUES<br />

POUR TEMPS DOUX ET GRIS.<br />

Jimmy Hunt n’a pas toujours fait de la chanson. Il fut un temps<br />

où Mister Hunt, alors <strong>le</strong>ader du groupe Chocolat, se donnait<br />

corps et âme au rock et à ses débordements obligatoires. Mais<br />

l’écoute de ce premier disque éponyme révè<strong>le</strong> que cette époque hou<strong>le</strong>use<br />

est révolue, tel<strong>le</strong> une carte posta<strong>le</strong> d’un lointain pays que l’on a<br />

autrefois visité. Aujourd’hui, Jimmy chante avec sty<strong>le</strong> et délicatesse<br />

sur l’amour qui s’étio<strong>le</strong>, ses jolies fil<strong>le</strong>s qu’on aime et que l’on quitte<br />

par sp<strong>le</strong>en. “Je cherchais plus de finesse et de tendresse. Evidemment,<br />

ça ne convenait pas pour Chocolat. C’est très personnel, très concept.<br />

Quelque part, j’aborde <strong>le</strong> même thème, l’amour et <strong>le</strong> rapport à l’autre,<br />

à travers chacune des chansons.”<br />

La poursuite de cette aventure de chanson folk s’est aussi confirmée<br />

par la rencontre avec Cœur de Pirate, avec qui il a chanté Pour un infidè<strong>le</strong>.<br />

L’été dernier, il a éga<strong>le</strong>ment assuré ses premières parties un peu<br />

partout au Québec ; une expérience qui a transformé son approche de<br />

la scène, cette recherche de décibels à tout prix. “Pour la première fois,<br />

je me retrouvais seul sur scène devant un public que je ne connaissais<br />

pas, des gens très attentifs, de 12 à 70 ans. J’étais habitué à un public<br />

bruyant, qui par<strong>le</strong> et qui boit. Alors que là, j’arrivais sur scène et c’était<br />

<strong>le</strong> si<strong>le</strong>nce comp<strong>le</strong>t. Je pouvais user de subtilité, fredonner des chansons.<br />

Ca m’a donné <strong>le</strong> goût d’un contact intime avec l’auditeur.”<br />

Une fois en studio, <strong>le</strong> folk s’est quelque peu amplifié avec <strong>le</strong> réalisateur<br />

Martin Chouinard. Mais <strong>le</strong>s quelques ajouts, batterie, percussion,<br />

clavier, ne dénaturent jamais <strong>le</strong>s premières intentions. Dans l’espace<br />

de trois sessions d’enregistrement de trois jours, l’ensemb<strong>le</strong> des<br />

plages a été capté, souvent en une seu<strong>le</strong> prise. On pourrait croire que<br />

<strong>le</strong> choix du studio, Thee Mighty Hotel2Tango, révè<strong>le</strong> son attachement<br />

pour <strong>le</strong> quartier Mi<strong>le</strong> End, mecque de la branchitude, mais ce serait<br />

mal connaître Jimmy Hunt. C’est avant tout <strong>le</strong> calme de Radwan Ghazi<br />

Moumneh, preneur de son des lieux, qui a dicté sa préférence. “Je<br />

cherche surtout <strong>le</strong> classique, l’intemporel.”<br />

Sarah Léveque<br />

“Jimmy Hunt” - Grosse Boîte<br />

www.jimmyhunt.ca<br />

Michel Pinault<br />

23<br />

un K Comme KeBeC<br />

Les Surveillantes<br />

ILS ARRIVENT DE WINNIPEG, MANITOBA (ET D’UNE<br />

GALAXIE FARFELUE), AVEC LEUR LOOK KITSCH, LEURS<br />

YEUX D’AZIMUTÉS ET LEURS TEXTES À TIROIRS…<br />

C’est nous <strong>le</strong>s prochains <strong>le</strong>aders” chantent-ils avec un humour<br />

dans la lignée de Damien Robitail<strong>le</strong>. Guitare, banjo, basse et<br />

quatre voix pour des ballades folk à prendre au ixième degré ;<br />

chacun chante tour à tour pour du faux n’importe quoi raffiné et millimétré<br />

! Ils promènent <strong>le</strong>ur authenticité et <strong>le</strong>ur bonne humeur sous des<br />

airs faussement détachés. Leurs textes sont des morceaux de vie et<br />

se montrent à la fois touchant, humoristiques, sarcastiques et toujours<br />

véridiques. Dans la bande des quatre, il y a deux frères : Eric (bassiste<br />

/ co-chanteur) et Jérémie (pianiste et guitariste de formation,<br />

mais banjoïste dans <strong>le</strong> groupe) plus Daniel<strong>le</strong> (qui fait parallè<strong>le</strong>ment<br />

partie de KIN avec ses deux frères et Denis (“Partant du Joe Dassin<br />

joué chez mes grands-parents, aux Beat<strong>le</strong>s chez mes parents, je savoure<br />

depuis longtemps <strong>le</strong>s mélodies et <strong>le</strong>s bonnes séries d’accords<br />

à la guitare !”). OK, mais d’où vient cet étrange nom de groupe ? Eric<br />

avoue : “D’un recueil de nouvel<strong>le</strong>s (Le surveillant) écrit par Gaëtan Brulotte<br />

: un texte absurde qui décrit un homme dans <strong>le</strong> désert qui surveil<strong>le</strong><br />

un mur. Jérémie et moi avions lu ce recueil dans <strong>le</strong>s années 90<br />

et nous trouvions ça vraiment drô<strong>le</strong>… et vrai en même temps !” Hum,<br />

hum, tout s’explique !<br />

Côté musiques comme côté textes, tout est c<strong>le</strong>an, rien ne dépasse,<br />

c’est nickel. Sur scène idem, c’est en place. Pourtant l’impression qui<br />

reste c’est : ce groupe c’est <strong>le</strong> bordel, c’est n’importe quoi ! “En fait,<br />

c’est ça la divine dichotomie qui existe dans <strong>le</strong> groupe. On vit <strong>le</strong> bordel<br />

et <strong>le</strong> nickel en même temps. C’est comme <strong>le</strong> Saint-Esprit, ça ne s’explique<br />

pas (rires).” Dans <strong>le</strong> Canada francophone, il y a peu de groupes<br />

avec un côté lunaire, ovni… “On en a conscience. Ce n’est pas un accident.<br />

On vient d’un milieu artistique qui se situe à 2400 km de Montréal,<br />

donc forcément c’est unique et c’est certainement aussi un<br />

atout.” Venant en France en mars, ils ont hâte de voir comment vont<br />

réagir <strong>le</strong>s Frenchies, et “vérifier s’il y autant des jolies fil<strong>le</strong>s, de bons<br />

vins, de baguettes et de fromages que la rumeur <strong>le</strong> laisse entendre.”<br />

Serge Beyer<br />

“La racine carrée du coeur” - Autoproduit<br />

myspace.com/<strong>le</strong>ssurveillantes<br />

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