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Cycle 3 :<br />

Le sablier à eau pour le temps de parole<br />

A/ Objectifs<br />

1. Mettre en œuvre une démarche scientifique [expérimentale et technologique]<br />

2. Initier à la recherche de solutions techniques<br />

3. Acquérir des connaissances et des compétences relatives aux techniques et<br />

procédures de fabrication.<br />

B/ Compétences visées<br />

- Matérialiser l’air et son caractère pesant<br />

- Utiliser des instruments de mesure (chronomètre, balance, double décimètre)<br />

- Recommencer une expérience en ne modifiant qu’un seul paramètre.<br />

- Mettre en relation des données et les interpréter<br />

- Mettre en relation des observations et des savoirs.<br />

- Rédiger un compte rendu intégrant des schémas.<br />

Etape n°1 : observation du sablier du maître<br />

Situation de départ<br />

Problème<br />

Hypothèses des enfants<br />

Tester les propositions<br />

On voudrait réaliser un sablier à eau.<br />

Parce c’est gratuit et que ça doit bien couler.<br />

Mais dans le sablier à eau du maître, l’eau ne coule pas.<br />

Comment le faire fonctionner <br />

1. Le trou d’écoulement n’est pas assez gros.<br />

2. Il faut plusieurs trous bien au milieu<br />

3. Il n’y a pas assez d’eau dans la bouteille du haut<br />

Expériences guidées par le maître, faites par un élève devant<br />

toute la classe.<br />

Matériel :<br />

- Plusieurs bouchons percés de<br />

diamètre différents ou de<br />

plusieurs trous.<br />

- De l’eau colorée.<br />

Les tests :<br />

Résultat attendu : L’eau doit s’écouler<br />

entièrement.<br />

Remarques :<br />

1. Pour l’hypothèse n°1 et 2, donner trois bouchons percés (un diamètre 4, un<br />

diamètre 9 et un de deux trous).<br />

2. Pour l’hypothèse n°3 « Il n’y a pas assez d’eau dans la bouteille du haut », on<br />

met un peu d’eau dans le bouchon dévissé de la bouteille et ça coule (donc<br />

hypothèse fausse)


Conclusion n°1 ::<br />

Quelque chose empêche l’eau de descendre ! Mais quoi <br />

Expérience :<br />

Le maître propose alors une expérience de l’entonnoir<br />

relié de façon étanche à une bouteille (avec de la pâte<br />

à modeler par ex).<br />

Quand on remplit l’entonnoir d’eau, celle-ci ne coule<br />

pas.<br />

Qu’est ce qu’il y a dans le bouteille qui peut s’opposer à<br />

l’eau située dans l’entonnoir <br />

Si c’est l’air, comment peut on le vérifier <br />

Le maître propose de glisser une paille pour faire sortir<br />

l’air …<br />

Et ça marche, l’eau descend dans la bouteille.<br />

>>> Schématiser l’expérience et légender.<br />

Conclusion n°2 :<br />

L’air contenu dans la bouteille empêche l’eau de prendre sa place si on ne lui permet pas<br />

de sortir. (l’entonnoir est fixé de façon étanche sur la bouteille avec de la pâte à<br />

modeler).<br />

Etape n°2 : vers une première solution :<br />

Situation de départ<br />

Problème<br />

Hypothèses des enfants<br />

Notre sablier à eau ne fonctionne pas.<br />

Mais dans l’expérience de l’entonnoir relié de façon étanche à<br />

une bouteille, l’eau descend si une paille laisse sortir l’air<br />

emprisonné dans la bouteille.<br />

Peut on adopter la solution de la paille avec le sablier à eau <br />

Quelle serait la longueur de la paille <br />

Une seule hypothèse semble bonne, 2 passages différents<br />

pour l’eau et l’air à l’aide d’une paille dans un des trous.<br />

Les tests : Faire des essais avec des pailles de plusieurs longueurs.<br />

Conclusion n°3 :<br />

Il faut une assez longue paille dans un des trous pour faciliter la remontée de l’air sans<br />

turbulence (sans subir la pression de la hauteur d’eau).


Etape n°3 : Fabrication :<br />

Situation de départ<br />

On sait maintenant construire un sablier qui<br />

fonctionne avec de l’eau.<br />

Il faut maintenant en fabriquer un par groupe.<br />

Problème<br />

Hypothèses des<br />

enfants<br />

Tester les<br />

propositions<br />

1. Comment les fabriquer en toute sécurité <br />

2. Comment peut on les utiliser <br />

1. Il faut tout préparer à l’avance.<br />

2. On met plus ou moins d’eau dans la bouteille<br />

du haut.<br />

Recherche guidée par le prof.<br />

Fabrication par groupes<br />

Etalonnage avec un chronomètre<br />

Matériel :<br />

- Deux bouteilles plastiques<br />

- Un bouchon adapté au diamètre<br />

- Une chignole ou une perceuse à main + des forets<br />

- Une paille<br />

- Un étau<br />

- Un entonnoir<br />

- Une montre chronomètre.<br />

Procédure de fabrication du d<br />

sablier<br />

Action 1<br />

Coller les bouchons avec de la<br />

colle « spéciale PVC »<br />

(colle utilisée en plomberie),<br />

(temps de séchage = quelques<br />

heures).<br />

Ajuster le bouchon de liège au diamètre<br />

de la bouteille avec une râpe.<br />

(Attention la plupart des bouteilles ont un<br />

goulot de diamètre 25 alors que les bouchons<br />

de liège standard ont un diamètre 24)<br />

Action 2<br />

Action 3<br />

Serrer le bouchon dans un étau.<br />

Choisir un foret de taille égale au diamètre de la paille<br />

Et un autre plus petit pour le 2 ème trou.


Percer avec une chignole (petite perceuse à main)<br />

Action 4<br />

Action 5<br />

Retirer les copeaux et poussières.<br />

Etape n°4 : étalonnage :<br />

Situation de départ<br />

On connaît la bonne longueur de paille.<br />

La vitesse d’écoulement ne peut être modifiée.<br />

Problème Comment le régler à 30 secondes <br />

Hypothèses des enfants On faire varier la quantité d’eau.<br />

Procédure d’étalonnage :<br />

1. Mettre l’eau dans une bouteille avec un entonnoir<br />

2. Fixer le bouchon sur la bouteille<br />

3. Venir fixer la 2 ème bouteille au dessus.<br />

4. Retourner le sablier.<br />

5. Etalonner avec une montre chronomètre<br />

Conclusion n°4 :<br />

Un sablier est prévu pour un usage bien défini. Il faut donc le fabriquer en fonction du<br />

besoin de départ.<br />

Vocabulaire acquis :<br />

Besoin, Durée, temps, débit, diamètre ∅, mm (millimètre), seconde (‘’), perceuse, foret,<br />

pression, dépression, procédure de fabrication,


Etape n°5 : Qu’est qu’une clepsydre <br />

L’écoulement de l’eau d’une rivière semble parfaitement continu et uniforme,<br />

c’est pourquoi les hommes l’ont associé à l’idée qu’ils se font de l’estimation du temps.<br />

C’est ainsi qu’est née l’idée de la clepsydre.<br />

Le principe est simple : un récipient (par ex un vase dans la clepsydre à variation<br />

du 2ème millénaire avant JC) percé laisse s’écouler l’eau de façon continue et<br />

uniforme. Après mesure du temps que met le vase pour se vider, on peut graduer ce<br />

dernier pour indiquer le niveau d’eau correspondant à une heure.<br />

Mais ce type de clepsydre est précis au quart d’heure près.<br />

Mais il y a, dans cette technique, un grand<br />

nombre d’imprécisions qui la rendent trop<br />

approximative :<br />

La mesure du temps de<br />

référence (par cadran solaire) est<br />

trop imprécise pour étalonner<br />

correctement une clepsydre.<br />

L’obstruction, même partielle,<br />

de l’orifice peut provoquer des<br />

erreurs très importantes.<br />

La viscosité de l’eau qui varie<br />

en fonction de la température n’est<br />

pas non plus négligeable.<br />

Toutes ces erreurs n’ont pu être<br />

corrigées que bien plus tard, lorsque la<br />

mécanique des fluides et les lois de la<br />

thermodynamique sont maîtrisées.<br />

Ainsi la clepsydre a connu bon nombre<br />

d’évolutions et de perfectionnements<br />

au cours des siècles.<br />

- Il y a eu la clepsydre « à<br />

écoulement constant », dont le<br />

principe est de maintenir plein le<br />

réceptacle (engendrant un débit<br />

constant de ce dernier) par le<br />

biais d’un récipient en amont<br />

ayant un plus grand débit ;<br />

- Sa forme tronconique permet de compenser la diminution du débit due à la baisse de<br />

pression lorsque le niveau du liquide descend.<br />

La clepsydre est l’ancêtre du chronomètre.


Quelques clepsydres qui ont marqué leur époque :<br />

Date<br />

−1500 avant J-C<br />

−1100 avant J-C<br />

−350 avant J-C<br />

−100 avant J-C<br />

807<br />

Moyen Age<br />

XVIème Siècle<br />

Lieu et indications<br />

La plus ancienne clepsydre connue est actuellement conservée au musée<br />

du Caire. Elle a été construite sous le règne d’Aménophis III. Le bol est en<br />

albâtre et a une capacité de 28 litres.<br />

C’est un instrument formé de plusieurs réservoirs d’eau situés les uns en<br />

dessous des autres. Au cours de l’hiver, on chauffait l’eau pour éviter la<br />

congélation. (Chine)<br />

Leur usage s’établit dans les tribunaux grecs où elles servent à mesurer le<br />

temps des plaidoiries.<br />

A leur tour, les Romains les utilisent dans les maisons de justice.<br />

Ils la dotent de flotteurs reliés aux aiguilles d’un cadran.<br />

Dans la vie privée, certains grands Romains l’utilisent pour donner<br />

audience.<br />

Les Arabes ont développé des clepsydres très évoluées : ainsi la clepsydre<br />

à automates offerte par l’ambassade du Calife Haroun el Rachid à<br />

Charlemagne. Néanmoins, leur complexité sert plutôt aux aspects<br />

décoratifs qu’à la précision.<br />

Elles sont utilisées pour indiquer le moment de sonner les cloches pour<br />

appeler les moines à la prière.<br />

Le Danois Brahé construit une clepsydre à mercure car il n’est pas<br />

satisfait de la fiabilité des autres. Néanmoins le résultat n’est pas très<br />

concluant.<br />

Le point faible des clepsydres est leur source d’énergie (l’eau). Elles ne sont pas<br />

des instruments fiables.<br />

« Ceux d’eau, écrivait le chronologiste Juste-Joseph Scaliger, comparant les<br />

clepsydres à eau et à sable sont moins durables et plus sûres car le sable s’amoncelle<br />

quelquefois ou il s’humecte, si bien qu’il ne coule pas toujours ; l’eau coule<br />

perpétuellement où il y a le moindre trou mais elle se consume ; et il en faut plus<br />

mettre. »

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