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A<br />

des mines et de la construction (AMCU), ainsi que<br />

des mineurs qui avaient été blessés au cours de la<br />

fusillade, auraient été encagoulés, agressés et<br />

détenus après avoir quitté les locaux de la<br />

<strong>com</strong>mission. Le Bureau d’aide juridique a rejeté une<br />

demande de financement déposée par la <strong>com</strong>mission<br />

pour que les nombreux mineurs blessés par la police<br />

le 16 août et ceux qui avaient été arrêtés et, semble-til,<br />

torturés après la fusillade, bénéficient d’une<br />

assistance juridique.<br />

Avant l’interruption en décembre de ses activités<br />

(qui devaient reprendre en janvier), la <strong>com</strong>mission a<br />

<strong>com</strong>mencé à recueillir des éléments sur les actions<br />

des forces de l’ordre le 16 août et dans les jours qui<br />

ont précédé. Les dépositions de la police n’ont pas<br />

permis de <strong>com</strong>prendre pourquoi celle-ci avait lancé<br />

une opération s’appuyant sur des unités équipées<br />

uniquement d’armes meurtrières pour désarmer et<br />

disperser les grévistes. En outre, un témoin<br />

appartenant à la police, qui avait été chargé<br />

d’analyser les lieux de la fusillade du 16 août, a<br />

déclaré à la <strong>com</strong>mission que le site avait été détérioré<br />

et qu’il avait par conséquent été impossible pour lui,<br />

<strong>com</strong>me pour les autres enquêteurs, d’établir un lien<br />

entre les mineurs tués et les armes qu’ils étaient<br />

supposés porter lorsqu’ils ont été abattus.<br />

n En octobre, la Commission sud-africaine des droits<br />

humains a publié un rapport critiquant la force<br />

excessive utilisée par la police lors d’une manifestation<br />

des habitants de Ficksburg, en avril 2011, qui avait<br />

entraîné la mort d’Andries Tatane. Cet homme avait été<br />

frappé à coups de matraque et touché par des balles<br />

en caoutchouc tirées à faible distance, alors qu’il ne<br />

constituait une menace ni pour la police ni pour les<br />

autres personnes présentes. En décembre, le procès<br />

de sept policiers inculpés du meurtre d’Andries Tatane<br />

a été reporté au mois de mars 2013.<br />

Évolutions législatives, constitutionnelles<br />

ou institutionnelles<br />

À l’issue des audiences publiques tenues en<br />

septembre sur le projet de loi relative à la prévention<br />

et à la lutte contre la torture, la Commission<br />

parlementaire chargée de la justice et des évolutions<br />

constitutionnelles a adopté en novembre des<br />

amendements à ce texte, qui devait être examiné en<br />

séance plénière en 2013. Amnesty Internationales et<br />

d’autres organisations de la société civile, spécialisées<br />

notamment dans le droit et la défense des droits<br />

humains, ont fourni des éléments d’information et<br />

formulé des re<strong>com</strong>mandations, dont certaines ont été<br />

acceptées, pour renforcer ce texte.<br />

Les dispositions relatives aux réparations à<br />

accorder aux victimes de torture n’étaient toutefois<br />

pas conformes aux normes internationales.<br />

En mai, la Cour suprême a jugé illégale la décision<br />

des autorités de ne pas enquêter sur des allégations<br />

de torture portées contre des personnes en<br />

particulier, au Zimbabwe. Le Centre des litiges<br />

d’Afrique australe (SALC) et le Forum des exilés du<br />

Zimbabwe avaient saisi la justice en invoquant les<br />

obligations de l’Afrique du Sud au regard du Statut de<br />

Rome de la Cour pénale internationale. La Cour<br />

suprême a ordonné aux autorités de mener les<br />

investigations nécessaires.<br />

En juillet, la Cour constitutionnelle a débouté le<br />

gouvernement de son appel contre un arrêt de la<br />

Cour suprême jugeant illégales les tentatives<br />

d’expulsion vers le Botswana de deux Botswanais,<br />

sans que les pouvoirs publics aient obtenu la garantie<br />

que la peine de mort ne leur serait pas appliquée.<br />

Amnesty International est intervenue en tant<br />

qu’amicus curiae lors de l’audience de la Cour<br />

constitutionnelle.<br />

Réfugiés et demandeurs d’asile<br />

La réforme du système d’asile se poursuivait, avec de<br />

profondes modifications qui allaient entraver de plus<br />

en plus l’accès non discriminatoire à la procédure<br />

d’examen des demandes. Certains documents<br />

produits par le gouvernement lors d’audiences devant<br />

des tribunaux témoignaient d’une intention de<br />

déplacer les services d’asile près des frontières.<br />

À la suite de la fermeture partielle ou totale des<br />

services d’accueil des réfugiés à Port Elizabeth et au<br />

Cap, et de la fermeture du bureau de Johannesburg<br />

en 2011, les personnes en quête d’asile et les<br />

réfugiés reconnus rencontraient de plus en plus de<br />

difficultés pour déposer une demande d’asile ou faire<br />

renouveler leur permis de séjour ou leur carte de<br />

réfugié. Les personnes touchées par ces<br />

changements, en particulier les plus pauvres et les<br />

familles, ont expliqué qu’elles risquaient de ce fait<br />

une amende, la détention, une expulsion directe ou<br />

un « renvoi constructif » (départ provoqué).<br />

À Port Elizabeth et au Cap, des associations de<br />

défense des réfugiés, des organismes leur venant en<br />

aide et des avocats spécialisés dans les droits<br />

6 Amnesty International - Rapport 2013

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