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ville gourmande<br />
Pascal Cremm<br />
MARCHÉ SAINT-LOUIS<br />
Du gout et du bagout ! Le bagout ? Celui de ce captivant showman de la cochonnaille<br />
qu’est Pascal Cremm. Lequel joue à merveille les bonimenteurs tout en orchestrant<br />
le ballet de ses serveuses et l’impatience de ses clients. Le gout ? Celui des merveilles<br />
de la bonne maison des Grands Terroirs du Pontic. Cette boucherie-charcuterierôtisserie<br />
de Landivisiau, créée il y a plus d’un quart de siècle, vend essentiellement<br />
ses merveilles sur vingt-six marchés bretons. Au-delà de son incontournable<br />
jambon à l’os cuit dix heures au court-bouillon, comment ne pas succomber à<br />
l’andouille faite main et fumée lentement au feu de chêne, ou encore au pâté<br />
Mod-Coz et tripes noires des Monts d’Arrée ? Côté plats préparés, d’impériales<br />
bouchées à la reine et un feuilleté non moins suprême à la croute dorée, garni de<br />
morceaux de jambon à l’os et d’une béchamel poireaux-champignons-fromage.<br />
Tout aussi tentantes, les volailles fermières rôties à la broche vous taquinent le<br />
nez dans une queue qui, de 10 h à 13 h, n’en finit pas de se renouveler. « Ventre<br />
affamé n’a pas d’oreilles… », disait Rabelais. ◗<br />
Michel Creff<br />
MARCHÉ SAINT-LOUIS<br />
Si si, du miel urbain. Michel Creff,<br />
l’un des quelque quinze apiculteurs<br />
de métier finistériens, est assurément<br />
fier du miel qu’il récolte en<br />
périphérie de Brest, près d’une<br />
entreprise dont le périmètre est<br />
garanti sans le moindre traitement :<br />
« Que des ronces et des jardins ! »<br />
Mais des douze miels qu’on peut<br />
butiner sur son stand, c’est le fleurs<br />
sauvages des Monts d’Arrée qui fait<br />
le plus l’unanimité, devançant ceux<br />
de dunes et de bords de mer. De ces<br />
deux cent cinquante ruches de<br />
Langazel, à Trémaouézan, est aussi<br />
tiré un miel de sarrasin des plus<br />
convaincants, notre « mielleux » de<br />
Saint-Louis proposant encore un<br />
chouchen du meilleur tonneau. ◗<br />
Ronan Jestin<br />
MARCHÉ SAINT-LOUIS<br />
Dans le genre beau gosse, en voilà un.<br />
Et dans le genre bon brebis, idem. De<br />
leur cent cinquante laitières, Ronan<br />
Jestin et son amie Élodie Joubert tirent<br />
des fromages de caractère : tome des<br />
Abers, bronnou, saint-jaoua, brebizou<br />
crémeux, frais nature ou aux herbes,<br />
auxquels s’ajoute un onctueux yaourt<br />
à l’ancienne. Les pâtres-affineurs<br />
proposent aussi de la viande d’agneau<br />
en caissettes. Forcément élevé à la<br />
ferme. Laquelle bergerie-fromagerie des<br />
Abers, à Plouvien, se visite toute l’année<br />
le vendredi et le samedi de 16 h à 19 h. ◗<br />
Roselyne Valentin<br />
MARCHÉ SAINT-LOUIS<br />
Changer de vie. Tenanciers d’un<br />
bar-tabac-presse-PMU qui leur bouffait<br />
la vie, Roselyne et Jean-Louis Valentin<br />
ont relevé le défi en mordant à l’hameçon<br />
du poisson fumé. Toujours ancrés à<br />
Lampaul-Plouarzel, les voilà maintenant<br />
dans le fumage artisanal de variétés qui<br />
changent du sempiternel saumon :<br />
maquereau, cabillaud, merlu, lieu jaune<br />
et même lieu noir : « J’ai réussi à faire<br />
aimer ce mal aimé. Avec ce fumage aux<br />
algues, il change de texture et ça plait<br />
vraiment. » Et pour coller au nom de leur<br />
petite affaire, Ty fum’ toud, les Valentin<br />
fument aussi magret de canard et filet<br />
mignon de porc. De beaux produits, à des<br />
prix justes, sourire compris. ◗<br />
( <strong>Bretons</strong> en Cuisine<br />
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