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Analyses &<br />
Décryptages<br />
La rédaction d'<strong>Algérie</strong> <strong>News</strong> propose une<br />
nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />
décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />
et qui nous entoure.<br />
Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />
celles qui veulent y contribuer à travers des<br />
articles ou des propositions. Vos contributions<br />
seront les bienvenues.<br />
Contact : ayachinews@yahoo.fr<br />
11<br />
Hors-champs<br />
Giono,<br />
cette plume<br />
paysanne !<br />
(suite et fin)<br />
Par : Slemnia Bendaoud<br />
Djelloul Seddiki<br />
Peut-on réformer la Grande Mosquée<br />
de Paris ?<br />
Le débat<br />
est relancé<br />
Par : Omar Merzoug<br />
«J’essaie de changer les choses, mais c’est difficile»,<br />
me confie Mohammed Louanoughi, actuel<br />
directeur général de l’administration de la Grande<br />
Mosquée de Paris, en libérant un soupir qui en dit<br />
long sur les appesantissements qui font obstacle à<br />
sa volonté de changement et sur les hommes qui<br />
préfèrent l’inertie au mouvement, la sinécure au<br />
travail, la gestion bureaucratique et occulte des<br />
affaires à l’administration rigoureuse et à la<br />
transparence.<br />
> Suite pages 12et 13<br />
A Manosque-les-Plateaux, comme un poisson dans l’eau,<br />
Jean Giono est bien chez lui ; là où il aimerait bien y être et<br />
longtemps y demeurer. En bon ami de la nature, il n’aura<br />
jamais quitté son village natal, lui réservant ses meilleurs<br />
écrits, rythmés comme le vent qui parcourt dans tous les sens<br />
la contrée.<br />
Il lui aura offert toute une poésie haut de gamme et des<br />
textes de très grande qualité littéraire, pleins de sens et de<br />
saveur du terroir, n’oubliant ni le chant de ses nombreuses<br />
fontaines ni le murmure continu des vents.<br />
Dans ses écrits, ses nombreux lecteurs ont toujours rendezvous<br />
avec un arbre qui fleurit, un champ qui verdit, un cours<br />
d’eau très limpide qui séduit, une belle nature qui vous sourit.<br />
Bref, un monde qui à travers ses multiples atouts et atours<br />
énormément éblouit !<br />
Sans «Colline», toutes les collines de la Provence seraient<br />
restées probablement toujours inconnues par les habitants de<br />
ces mêmes lieux. Bien avant les autres, parce qu’il détient cette<br />
providence à les décrire dans<br />
leur état de folie, de paix et de<br />
plaisir d’y vivre, mais aussi de<br />
tristesse lors de leurs nuits<br />
hivernales où elles affrontent<br />
bien seules les rigueurs de la<br />
saison et les affres de la dure<br />
nature, faites de tempêtes, de<br />
vents violents, de pluie et de<br />
neige continus.<br />
Jean Giono restera parmi<br />
ces rares auteurs dont le héros<br />
de leur roman n’est autre<br />
qu’un vieil arbre, un tout petit<br />
ruisseau, une terre très aride<br />
ou zébrée de ses nombreux<br />
bourrelets, une colline en<br />
forme de sein de femme<br />
tourné vers le ciel, une source<br />
d’eau menacée de disparition,<br />
En 1957, lorsqu’il<br />
décida de publier,<br />
à travers toute la<br />
planète, cette<br />
nouvelle intitulée<br />
«L’Homme qui<br />
plantait des arbres»,<br />
écrite déjà trois ans<br />
plus tôt, Jean Giono<br />
se donnait alors,<br />
sans vraiment le<br />
vouloir ou le savoir,<br />
la dimension<br />
d’un véritable<br />
ambassadeur de la<br />
nature.<br />
un troupeau de moutons hébétés par un loup ayant les deux<br />
pattes avant en l’air, un cheval qui danse dans son trot, des<br />
oiseaux pris de joie ou de panique, une fontaine dont le surplus<br />
coule en deux sources, une masure qui émerge à peine de<br />
ses blés drus et hauts…<br />
Il restera cette plume alerte et experte qui hume l’odeur du<br />
pays, répandant au loin son parfum et ses nombreux bienfaits.<br />
Dans ses écrits, c’est le monde rural qui est en fête, arborant<br />
ses plus beaux habits et belles couleurs qui séduisent le<br />
monde et donnent vie à la nature.<br />
En 1957, lorsqu’il décida de publier, à travers toute la planète,<br />
cette nouvelle intitulée «L’Homme qui plantait des<br />
arbres», écrite déjà trois ans plus tôt, Jean Giono se donnait<br />
alors, sans vraiment le vouloir ou le savoir, la dimension d’un<br />
véritable ambassadeur de la nature.<br />
Ainsi, la réputation d’Elzéard Bouffer, le héros de la nouvelle,<br />
allait dépasser ce seul territoire à reboiser dans le<br />
Vaucluse français. Et toutes les nations se sentaient concernées<br />
à telle enseigne qu’on cherchait par tous les moyens à connaître<br />
ce planteur d’arbres bien imaginaire.<br />
Par millions, ils prenaient conscience de la grande utilité de<br />
l’arbre dans leur vie quotidienne. Giono était déjà aux anges.<br />
Depuis, il n’est plus redescendu de son nuage. Il flotte toujours<br />
dans notre mémoire à mesure que le vent farfouille dans les<br />
feuilles de ces arbres plantés suite à cette amicale «injonction».<br />
Une belle initiative qui donne encore vie à l’auteur de<br />
«Colline».<br />
S. B.<br />
ALGERIE NEWS Lundi 10 décembre 2012