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16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />
Après le discours de Mechâal à Ghaza<br />
Hamas et Fatah multiplient<br />
les appels à l'unité<br />
Les<br />
gens<br />
Les mouvements palestiniens rivaux Hamas et Fatah ont échangé hier des déclarations<br />
conciliantes, au lendemain de l'appel du chef en exil du Hamas, Khaled Mechâal, à mettre<br />
fin à la division entre la Cisjordanie et la bande de Ghaza.<br />
L<br />
a division n'est pas le fait des<br />
Palestiniens, mais “nous a été imposée.<br />
La division politique est naturelle,<br />
mais ce qui ne l'est pas, c'est la<br />
division du régime politique en deux entités<br />
géographiques séparées", a affirmé Khaled<br />
Mechâal, en référence à la Cisjordanie et<br />
Ghaza, gouvernés respectivement par<br />
l'Autorité palestinienne du président,<br />
Mahmoud Abbas, chef du Fatah, et par le<br />
Hamas. "Nous sommes sous occupation, il<br />
nous faut des élections libres et équitables,<br />
puis un partenariat national pour assumer<br />
les responsabilités", a-t-il ajouté lors d'une<br />
rencontre avec des familles de "martyrs" et<br />
de prisonniers à Ghaza, où il effectue depuis<br />
vendredi sa toute première visite. Lors d'une<br />
réunion arabe à Doha, Mahmoud Abbas a<br />
pour sa part réaffirmé que l'unité nationale<br />
passait par les élections prévues dans l'accord<br />
de réconciliation conclu en 2011 entre<br />
les deux mouvements, resté pour l'essentiel<br />
lettre morte. “Sans ces élections, il n'y aura<br />
pas de réconciliation", a-t-il prévenu.<br />
Auparavant, Khaled Mechâal avait plaidé<br />
pour l'unité nationale autour de toutes les<br />
formes de "résistance" face à Israël, dans un<br />
discours à l'université islamique de Ghaza<br />
dimanche. "Nous voulons l'unité nationale<br />
sur la résistance armée et la résistance populaire.<br />
Je vous exhorte à la réconciliation, à<br />
l'unité nationale et des rangs palestiniens", a<br />
déclaré le chef du Hamas.<br />
"La Palestine est trop grande pour qu'un<br />
seul mouvement en assume la responsabilité.<br />
La Palestine est à nous tous, nous sommes<br />
partenaires dans cette nation. Le Hamas ne<br />
peut se passer du Fatah ni le Fatah du<br />
Hamas, ni d'aucun mouvement", a-t-il<br />
insisté. "La résistance est la base, mais parfois<br />
nous faisons une trêve, parfois nous faisons<br />
une escalade sous des formes variées, parfois<br />
nous tirons des roquettes, parfois non", a<br />
reconnu Mechâal, laissant entendre que le<br />
maintien de la trêve avec Israël en vigueur<br />
depuis le 21 novembre était dans l'intérêt des<br />
Palestiniens.<br />
Le responsable du dossier de la réconciliation<br />
au sein du Fatah, Azzam Al-Ahmad, a<br />
salué "le discours de Khaled Mechâal, qui a<br />
été très positif sur la question des divisions<br />
inter-palestiniennes". "L'importance du discours<br />
est qu'il a été prononcé à Ghaza en<br />
présence de la direction en exil du Hamas.<br />
Nous espérons qu'il reflète la position de<br />
l'ensemble du Hamas", a ajouté Ahmad, en<br />
référence au discours prononcé la veille<br />
devant une foule de plus de 100 000 personnes<br />
par Khaled Mechâal, dans lequel il a<br />
notamment appelé à "tourner la page de la<br />
division". Khaled Mechaal est en butte<br />
depuis plus d'un an aux critiques d'une partie<br />
des dirigeants du Hamas à Ghaza, qui lui<br />
reprochent des positions jugées trop favorables<br />
au Fatah sur le dossier de réconciliation.<br />
R.I.<br />
Hugo Chavez<br />
Le président vénézuélien Hugo<br />
Chavez s’est rendu hier à Cuba<br />
pour y subir une opération pour<br />
traiter une nouvelle récidive de<br />
son cancer, après avoir pour la<br />
première fois fait allusion à un<br />
possible retrait en désignant son<br />
vice-président comme éventuel<br />
successeur. Dans un discours<br />
plein d'émotion où il a même<br />
brandi et embrassé un crucifix,<br />
Hugo Chavez, âgé de 58 ans et au<br />
pouvoir depuis 1999, a admis que<br />
son cancer l'avait une nouvelle<br />
fois rattrapé, et reconnu<br />
implicitement que, cette fois-ci, il<br />
pourrait ne pas revenir au<br />
pouvoir. M. Chavez, réélu haut la<br />
main le 7 octobre dernier, a ainsi<br />
désigné son vice-président<br />
Nicolas Maduro non seulement<br />
pour assurer l'intérim de la<br />
présidence s'il devait être déclaré<br />
"inapte" à assumer ses<br />
fonctions, mais aussi pour lui<br />
succéder s'il lui était impossible<br />
de reprendre son poste. Alors que<br />
sa disparition de la scène<br />
publique alimentait depuis des<br />
semaines les rumeurs sur son<br />
état de santé, le dirigeant<br />
vénézuélien a annoncé lui-même<br />
la nouvelle avant-hier soir à la<br />
radiotélévision.<br />
● Italie<br />
L'Italie se prépare à des élections anticipées après deux coups de<br />
théâtre samedi : l'annonce par Silvio Berlusconi qu'il sera candidat<br />
pour gouverner à nouveau le pays, et celle par son successeur,<br />
Mario Monti, de son imminente démission. La crise politique, qui<br />
couvait depuis plusieurs jours, s'est accélérée en une journée. À<br />
l'issue d'une rencontre d'urgence samedi avec le président,<br />
Giorgio Napolitano, Mario Monti a indiqué sa décision<br />
"irrévocable" de jeter l'éponge après le vote du budget prévu d'ici<br />
à la fin de l'année. "J'ai mûri la conviction qu'on ne pouvait pas<br />
continuer à aller ainsi de l'avant", a-t-il confié au quotidien<br />
Corriere della Sera. Mario Monti a précisé avoir tenu à faire cette<br />
annonce avant-hier, alors que les marchés sont fermés, pour ne<br />
pas y créer de réactions intempestives. Selon ce journal, le chef du<br />
gouvernement a été particulièrement "indigné" par les<br />
déclarations du secrétaire général du PDL (parti de Berlusconi,<br />
Peuple de la liberté), Angelino Alfano, vendredi dernier, lorsque ce<br />
parti avait décidé de ne pas voter un texte s'attaquant aux coûts de<br />
la politique. Il avait perçu l'attitude du PDL comme une trahison.<br />
Sur le fil<br />
● Afghanistan<br />
L'armée américaine a récupéré hier un médecin<br />
américain kidnappé, lors d'une opération contre des<br />
Talibans dans l'est de l'Afghanistan, a indiqué l'Isaf, la<br />
force armée de l'Otan dans ce pays. L'opération a été<br />
lancée après des informations indiquant que le docteur<br />
Dilip Joseph courait "un danger imminent de blessure<br />
ou de mort", a déclaré l'Isaf dans un communiqué.<br />
Dilip Joseph avait été enlevé le 5 décembre par des<br />
Talibans dans le district de Surobi, province de Kaboul.<br />
Sept des personnes impliquées dans l'enlèvement du<br />
médecin ont été tués lors de l'assaut, donné par des<br />
forces afghanes et américaines, a indiqué un porteparole<br />
de l'Isaf. Aucun détail n'a été donné sur<br />
l'enlèvement, le lieu de détention ou le déroulé de<br />
l'opération de secours. "La mission d'aujourd'hui<br />
prouve notre détermination à combattre les talibans",<br />
a déclaré le général John Allen, commandant des forces<br />
américaines et de l'Otan en Afghanistan<br />
ALGERIE NEWS Lundi 10 décembre 2012<br />
● Espagne<br />
"La santé ne se vend pas, elle se défend": derrière<br />
cette banderole, des milliers de médecins et infirmières<br />
en blouse blanche ont de nouveau défilé hier au centre<br />
de Madrid pour dénoncer les coupes budgétaires et "la<br />
privatisation" des services de santé. Depuis la semaine<br />
dernière, les 75 000 professionnels de la santé de la<br />
région de Madrid sont appelés par leurs syndicats à des<br />
mouvements de grève, accompagnés de manifestations.<br />
"Non, non à la privatisation", "Santé publique",<br />
criaient les manifestants qui agitaient des pancartes où<br />
était écrit "NO" coupé d'une paire de ciseaux pour dire<br />
"non" aux coupes budgétaires décidées par la région<br />
de Madrid, dirigée par la droite au pouvoir. Nombre de<br />
médecins affirment descendre dans la rue pour la<br />
première fois de leur carrière, craignant une<br />
dégradation de la qualité des soins en raison de la<br />
"privatisation" des services de soins prévues par le<br />
gouvernement régional.