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16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />
Devant le refus américain d’armer l’opposition<br />
Al Khatib opte pour le<br />
«dialogue» via Moscou<br />
Les gens<br />
Contesté après ses dernières déclarations, le chef de l’opposition syrienne entend<br />
«changer» de politique.<br />
Deux ans après le début de l’insurrection<br />
en Syrie, Al Khatib ne<br />
trouve pas d’inconvénients à<br />
entamer des négociations avec le<br />
régime actuel pour «épargner d’autres vies<br />
innocentes». Plusieurs voix de l’opposition<br />
ont condamnés ses déclarations, en réaffirmant<br />
qu’aucune négociation n’est possible<br />
sans «la chute du régime de Bachar Al-<br />
Assad». Le chef de l'opposition syrienne,<br />
Cheikh Moaz Al-Khatib, a rencontré avanthier<br />
soir à Munich le ministre russe des<br />
Affaires étrangères et le chef de la diplomatie<br />
iranienne, deux entretiens qui constituent<br />
un début d'ouverture sur la voie d'un<br />
règlement négocié de la guerre civile en<br />
Syrie. Le président de la Coalition nationale<br />
syrienne (CNS) a dit avoir reçu de Sergeï<br />
Lavrov «une invitation claire» à se rendre<br />
en Russie, qui était jusqu'alors avec l'Iran le<br />
soutien le plus solide du président syrien<br />
Bachar Al-Assad. «La Russie a sa vision des<br />
choses mais nous accueillons avec satisfaction<br />
l'idée de négociations en vue de soulager<br />
la crise et il y a beaucoup de choses dont<br />
nous devons discuter», a dit Moaz Al-<br />
Khatib à l'issue de la rencontre tenue en<br />
marge de la conférence de Munich sur la<br />
sécurité. Moscou et Pékin, qui disposent<br />
d'un droit de veto au Conseil de sécurité de<br />
l'ONU, ont bloqué à trois reprises un projet<br />
de résolution condamnant la répression<br />
menée par le régime syrien de Bachar Al-<br />
Assad. Après une rencontre de 45 minutes<br />
avec le ministre iranien des Affaires étrangères<br />
Ali-Akbar Salehi, le chef de l'opposition<br />
syrienne a déclaré : «Nous sommes<br />
d'accord sur le fait qu'il faut trouver une<br />
solution pour mettre un terme à la souffrance<br />
du peuple syrien». Il avait déclaré<br />
auparavant que son objectif était de «discuter<br />
des moyens de changer de régime en faisant<br />
le moins possible couler le sang et perdre<br />
des vies humaines». Moaz Al-Khatib<br />
s'est également entretenu avec le vice-président<br />
américain Joe Biden et l'émissaire spécial<br />
des Nations unies sur la Syrie, Lakhdar<br />
Brahimi. S'exprimant sur le dossier, Joe<br />
Biden a regretté le manque de coordination<br />
internationale - en particulier entre<br />
Washington et Moscou - sur les moyens de<br />
sortir d'un conflit qui a fait plus de 60 000<br />
morts depuis mars 2011, selon les Nations<br />
unies. Personne ne peut douter «du sort de<br />
plus en plus désespéré du peuple syrien et<br />
de la responsabilité de la communauté<br />
internationale» à cet égard, a souligné l'ancien<br />
sénateur. Joe Biden a également invité<br />
l'opposition syrienne à se montrer «plus<br />
ouverte et plus soudée», allusion aux sévères<br />
critiques d'opposants contre Moaz Al-<br />
Khatib quand celui-ci s'est dit prêt à discuter<br />
de transition avec des responsables de<br />
Damas sans poser explicitement le départ<br />
de Bachar Al-Assad comme préalable.<br />
Obama refuse d’armer<br />
l’opposition<br />
L'ex-secrétaire d'Etat, Hillary Clinton,<br />
avait élaboré un plan l'été dernier pour<br />
entraîner les rebelles. Mais l'administration<br />
d'Obama a jugé que les USA auraient été<br />
trop impliqués dans le conflit.<br />
L’information est rapportée par le New<br />
York Times samedi. Depuis le début de la<br />
crise en Syrie il y a 22 mois, les Etats-Unis<br />
ont accepté d’envoyer de l’aide humanitaire<br />
à la population syrienne mais ont toujours<br />
refusé d’armer les rebelles, qui luttent pour<br />
renverser le régime de Bachar Al-Assad.<br />
Selon le New York Times, qui cite des responsables<br />
de l’administration Obama restés<br />
anonymes, la Maison-Blanche a rejeté ce<br />
plan au motif qu’il aurait conduit à une<br />
trop grande implication des Etats-Unis<br />
dans le conflit, et que les armes auraient pu<br />
tomber entre de mauvaises mains.<br />
Le plan appelait à examiner et sélectionner<br />
les rebelles, et à armer un groupe de<br />
combattants avec l’aide de pays voisins de<br />
la Syrie.<br />
Y.C/ R.I<br />
Kim Jong-Un<br />
Le dirigeant nord-coréen a récemment<br />
présidé une réunion militaire consacrée<br />
à la préparation d'un «tournant<br />
majeur» pour la défense du pays, ont<br />
rapporté hier les médias officiels dans<br />
une probable allusion à l'imminence<br />
d'un nouvel essai nucléaire. Kim Jong-<br />
Un a prononcé un discours<br />
«historique» devant les principales<br />
instances militaires du pays, a précisé<br />
l'agence de presse officielle KCNA. La<br />
réunion était consacrée à «l'avènement<br />
d'un tournant majeur dans<br />
l'amélioration des capacités militaires»<br />
de la Corée du Nord, a souligné KCNA<br />
sans dévoiler la date à laquelle s'est<br />
tenue cette réunion. Selon les experts<br />
et des sources au sein du<br />
renseignement étranger, la Corée du<br />
Nord est prête à effectuer son troisième<br />
essai nucléaire en représailles aux<br />
sanctions élargies votées par le Conseil<br />
de sécurité de l'ONU après le tir d'une<br />
fusée en décembre. Ce tir est considéré<br />
par Washington et ses alliés comme un<br />
nouvel essai de missile balistique<br />
violant les sanctions internationales.<br />
Sur le fil<br />
● Irak<br />
Au moins 33 personnes sont mortes dans l'attaque à la voiture<br />
piégée d'un commissariat de police hier matin à Kirkuk, dans le<br />
nord de l'Irak, a-t-on appris de sources policières. L'explosion a<br />
fait également quelque 70 blessés, et des corps restent ensevelis<br />
sous les débris des parties de bâtiments effondrées. Le kamikaze<br />
qui conduisait le véhicule piégé était accompagné par deux<br />
autres assaillants qui ont été tués, a-t-on ajouté. «Deux hommes<br />
armés portant des vestes munies d'explosifs ont essayé de<br />
prendre d'assaut le poste central de la police de Kirkuk, mais les<br />
gardes les ont affrontés et tués», a déclaré une source policière<br />
jointe à l'intérieur du complexe. Kirkuk, à 250 kilomètres au nord<br />
de Bagdad, est au centre d'un bras de fer sur la répartition des<br />
terres et des droits pétroliers entre le gouvernement central et la<br />
région autonome du Kurdistan irakien.<br />
● Mali<br />
D'«importantes frappes aériennes» ont été<br />
effectuées dans la nuit de samedi à dimanche<br />
au nord de Kidal et dans la région de Tessalit,<br />
au Mali, a annoncé hier le porte-parole de<br />
l'état-major des armées françaises. Le colonel<br />
Thierry Burckhardt, précisant que ces<br />
bombardements visaient «des dépôts<br />
logistiques et des centres d'entraînement»<br />
des groupes islamistes armés, dans ces<br />
zones proches de la frontière avec l'<strong>Algérie</strong>.<br />
Après les prises successives de Gao puis<br />
Tombouctou, les Français avaient pris le<br />
contrôle de l'aéroport de Kidal, il y a cinq<br />
jours.<br />
● Israël<br />
Le Premier ministre de droite sortant israélien Benjamin<br />
Netanyahu a été chargé avant-hier soir, comme prévu, par le<br />
président Shimon Peres de constituer une majorité pour<br />
former le prochain gouvernement. «J'ai décidé de charger<br />
Benjamin Netanyahu de former le gouvernement», a déclaré<br />
Peres lors d'une conférence de presse conjointe avec<br />
Netanyahu dans sa résidence officielle à Jérusalem, après<br />
qu'un total de 82 députés (sur 120) du Parlement issu des<br />
élections du 22 janvier se soient déclarés en faveur du<br />
Premier ministre. «J'espère que cette tâche sera bientôt<br />
terminée. Israël a besoin de stabilité politique et économique<br />
afin de pouvoir prendre les décisions nécessaires sur les<br />
sujets sérieux qui sont à l'ordre du jour. Ces défis sont<br />
multiples, sérieux et urgents», a plaidé le président.<br />
ALGERIE NEWS Lundi 4 février 2013