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A C T U<br />
5<br />
SNTF<br />
Le conflit se corse<br />
La grève entamée hier par les 1 400 agents de sécurité de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) est<br />
maintenue, après l'échec de la réunion entre les représentants des grévistes et la direction de l'entreprise.<br />
Selon nos informations, la<br />
direction des ressources<br />
humaines de la SNTF a<br />
reçu cinq représentants<br />
des agents de sécurité, qui, très tôt le<br />
matin, ont tenté de bloquer les voies<br />
ferrée à la gare Agha. Un grand renfort<br />
de policiers a été dépêché sur<br />
place. Joint hier par téléphone, un<br />
agent de sécurité faisant partie de la<br />
délégation reçue a affirmé l'échec de<br />
la réunion.<br />
«La direction générale ne nous a<br />
rien donné. Aucune proposition<br />
valable qui aurait pu nous inciter à<br />
mettre fin à la protestation. Ils ont<br />
appelé la police pour nous dissuader,<br />
mais nous bloquerons les trains<br />
car c'est le seul moyen de pression<br />
dont nous disposons pour nous<br />
faire entendre et faire valoir nos<br />
droits», a expliqué ce représentant.<br />
Hier, au premier jour de la grève,<br />
aucune perturbation «majeure» du<br />
trafic n'a été signalée. Un imposant<br />
dispositif policier a été déployé aux<br />
environs de 7 h 00 à la gare Agha<br />
pour empêcher une centaine<br />
d'agents de sécurité de se regrouper<br />
et bloquer le départ et l'arrivée des<br />
trains. Les grévistes ont préféré sortir<br />
de l'enceinte de la gare et se<br />
regrouper devant l'entrée. Pour la<br />
première fois, la grève déclenchée<br />
hier, par les agents de sécurité n'a<br />
pas perturbé le trafic ferroviaire.<br />
«Tous les départs ont été maintenus,<br />
avec bien sûr les retards habituels»,<br />
a confié un employé de la<br />
gare. Rencontrés hier, sur les lieux,<br />
des dizaines d'agents de sécurité<br />
venus de plusieurs wilayas, se disent<br />
déterminés à faire valoir leurs<br />
revendications.<br />
«Nous réclamons nos droits, on<br />
ne demande pas l'aumône», lâche<br />
l'un des agents de sécurité venu de<br />
Constantine. Ce dernier s'interroge<br />
si les agents de sécurité font partie<br />
ou non du personnel de la SNTF.<br />
Est-ce que nous sommes des cheminots<br />
? Depuis notre titularisation en<br />
2011, la direction générale nous a<br />
mis à l'écart.» Cette question de<br />
titularisation constitue pour les grévistes<br />
le problème le plus important.<br />
En effet, tous les avantages<br />
socioprofessionnels ou promotions<br />
sont calculés par la direction à partir<br />
de 2011, année de la titularisation<br />
massive des agents de sécurité.<br />
Ces derniers réclament la prise en<br />
considération de l'année de recrutement.<br />
«Pour l’administration de la<br />
SNTF, j'ai été recruté en 2011, l'année<br />
de ma titularisation, mais en<br />
réalité, je travail depuis 2004,<br />
comme agent de sécurité du patrimoine.<br />
Où sont passées donc les<br />
autres années, durant lesquelles j'ai<br />
travaillé ?», s'interroge l'un des grévistes.<br />
Mohammed Zerrouki<br />
Joël Lascaux, directeur de l'Institut français d'Alger (IFA)<br />
«Nous injectons 4 millions d'euros<br />
chaque année»<br />
Rencontré en marge d'une<br />
conférence de presse qui<br />
s'est tenue hier, au siège<br />
de l'Institut français<br />
d'Alger et ce, pour<br />
présenter les grands axes<br />
de la coopération algérofrançaise<br />
et les temps<br />
forts du réseau culturel<br />
pour l'année 2012 et 2013,<br />
Joël Lascaux a bien voulu<br />
répondre à nos questions.<br />
<strong>Algérie</strong> <strong>News</strong> : Vous venez d'entamer la<br />
deuxième année de l'IFA issu de la fusion<br />
des Centres culturels français. Quel bilan<br />
faites-vous de cette première année ?<br />
Joël Lascaux : Il faut savoir que les<br />
<strong>Algérie</strong>ns s'intéressent de plus en plus aux<br />
différentes activités proposées par l'IFA.<br />
Pour preuve, nous avons enregistré cette<br />
année 10 000 <strong>Algérie</strong>ns inscrits aux cours<br />
de français dans notre institut. Nous avons<br />
reçu d'autres candidats, mais faute de places,<br />
nous ne pouvons pas aller au-delà de<br />
10 000 inscrits. Nous avons enregistré<br />
18 000 adhérents dans les médiathèques.<br />
Depuis le lancement de l'IFA, issu de la<br />
fusion des Centres culturels français<br />
(CCF), nous avons essayé de répondre<br />
favorablement aux attentes du peuple algérien.<br />
D'ailleurs, nous avons remarqué que<br />
les <strong>Algérie</strong>ns sont de grands amateurs de<br />
musique, notamment le Jazz. Ce qui nous<br />
a poussés à organiser plusieurs rencontres<br />
entre artistes algériens et français dans ce<br />
domaine afin qu'ils puissent échanger<br />
leurs expériences dans ce genre musical<br />
universel . Nous avons beaucoup travaillé<br />
sur le septième art (le cinéma) parce que<br />
nous avons constaté que les jeunes s'intéressent<br />
de plus en plus à cet art. Il faut<br />
aussi savoir qu'en partenariat avec le<br />
ministère algérien de la Culture, nous mettons<br />
à la disposition des <strong>Algérie</strong>ns au<br />
niveau de l'IFA des livres bilingues. Cette<br />
initiative ne permettra pas seulement aux<br />
élites francophones de venir visiter les<br />
médiathèques de l'IFA, mais aussi les arabophones.<br />
Pour 2013, nous avons décidé<br />
de travailler avec le TNA d'Alger et les différentes<br />
cinémathèques d'<strong>Algérie</strong> afin de<br />
promouvoir les échanges culturels entre les<br />
deux peuples. Nous avons aussi ouvert un<br />
espace de littérature dédié aux enfants au<br />
niveau de l'IFA.<br />
Quelles sont les enveloppes budgétaires<br />
allouées par votre gouvernement pour<br />
promouvoir la culture française en<br />
<strong>Algérie</strong> ?<br />
Les Français ont toujours eu des relations<br />
très étroites avec les <strong>Algérie</strong>ns et ce,<br />
dans tous les domaines y compris la culture.<br />
Pour maintenir ces échanges bilatérales<br />
entre les deux rives, le ministère des<br />
Affaires étrangères injecte annuellement et<br />
ce, en partenariat avec l'ambassadeur français<br />
en <strong>Algérie</strong>, une enveloppe budgétaire<br />
estimée à 12 millions d'euros dont 4 millions<br />
destinés pour le développement des<br />
coopérations culturelles artistiques.<br />
L'objectif de l'IFA est de développer<br />
tous les échanges qu’ils soient culturels ou<br />
touchant d'autres secteurs à savoir: l'Éducation,<br />
l'Agriculture, la Recherche scientifique...<br />
Quel est le nombre d'étudiants algériens<br />
qui ont déposé leurs dossiers pour qu'ils<br />
puissent entreprendre leurs études en<br />
France au niveau de l'IFA, cette année ?<br />
Pour cette année, nous avons enregistré<br />
15 000 demandes d’<strong>Algérie</strong>ns qui veulent<br />
entreprendre leurs études en France dont<br />
12 000 Algérois. Nous observons une tendance<br />
constante des étudiants qui veulent<br />
continuer leurs études dans notre pays.<br />
Mais seuls 5000 sont choisis par l'ambassade<br />
de France en <strong>Algérie</strong>.<br />
Propos recueillis par Zohra Chender<br />
Fraudes et infractions<br />
commerciales<br />
Plus de mille locaux<br />
fermés à Alger<br />
La Direction du commerce de la wilaya<br />
d’Alger a procédé l'année dernière à la<br />
fermeture de 1 079 locaux commerciaux à<br />
l’issue de près de 200 000 interventions sur<br />
le territoire de la wilaya, a-t-on annoncé hier<br />
auprès de cette direction. Ces interventions<br />
qui ont touché les activités de production, de<br />
distribution et de vente en gros et au détail,<br />
ont donné lieu également à la saisie de plus<br />
de 84 tonnes de marchandises impropres à<br />
la consommation ou non conformes à la<br />
réglementation en vigueur d’une valeur de<br />
38 millions de dinars. L’absence d’hygiène,<br />
la vente de produits impropres à la<br />
consommation, le défaut d’affichage des prix<br />
et l’étiquetage constituent, toutefois, les<br />
principales causes de ces infractions<br />
sanctionnées par la DCA. La valeur des<br />
transactions commerciales sans facturation<br />
a, quant à elle, dépassé 1,5 milliard de<br />
dinars, selon la même source. Le bilan de<br />
2012 révèle que le taux de fermetures des<br />
locaux commerciaux et de la valeur des<br />
saisies était en baisse respectivement de<br />
21,8 % et de 62 % par rapport à 2011, alors<br />
que le taux des interventions et des saisies<br />
était en hausse respectivement de 69 % et<br />
31 % durant la même période. Selon Hadjal,<br />
directeur de la DCA, les résultats réalisés en<br />
2012 en matière de contrôle de la qualité et<br />
des pratiques commerciales étaient<br />
«positifs», car le marché a connu un meilleur<br />
encadrement grâce au renforcement du<br />
dispositif de contrôle. Le personnel du<br />
service de contrôle à la DCA avoisine<br />
actuellement les 200 agents et inspecteurs.<br />
Le ministre du Commerce, Mustapha<br />
Benbada, a annoncé en juin 2012 le<br />
recrutement de 7 000 agents de contrôle<br />
supplémentaires jusqu’à 2014 sur le<br />
territoire national afin de combler le manque<br />
d’agents de contrôle, rappelle-t-on.<br />
B. Mohamed<br />
ALGERIE NEWS Lundi 4 fevrier 2013