la brochure Lire en 6e - Centre académique de ressources sur la ...

Nous revenons au petit schéma que j’ai tracé sur le tableau. Je demande qui pourrait le
compléter : la plupart des élèves sont d’accord avec celui qui vient ajouter au-dessus de terre
une flèche ascendante vers les airs et entre les deux « sacrifice ». Une élève remarque : « Ça
monte ». « Normal puisqu’elle s’élève dans les airs », répond un autre.
Trace écrite à partir des échanges
- Dans le conte, il y a deux histoires : une histoire d’amour qui se termine mal et une
histoire faite de sacrifices qui se termine bien.
- La sirène franchit des étapes :
Air
Sacrifice ________________
Terre
Sacrifice______ __________
Mer
Nous ajoutons la remarque d’une élève à côté : elle progresse.
Pour la séance suivante, je distribue deux fins tirées d’autres versions : le texte de
l’adaptation de W. Disney et celle des éditions Classica Licorne, un album apporté par une
élève. Dans la première, la sirène se marie avec le prince, et règne à ses côtés sur la terre, dans
la seconde, le prince suit la sirène au fond des mers et ils règnent sur le royaume de la mer. La
consigne est de lire et comparer avec le conte d’Andersen.
Utiliser la confrontation des adaptations pour favoriser l’interprétation du texte
original
Après un rappel oral des fins à lire, j’invite les élèves à dire ce qu’ils en pensent. Les
réponses convergent vers l’idée de fins qui se terminent bien, la sirène et le prince se marient
et règnent, fins conformes à ce qui se passe en général dans les contes.
La question du vrai revient, un élève demande : « Comment c’est possible que le
prince puisse vivre au fond de la mer avec ses poumons d’humain ? ». Je renvoie la question à
la classe, un autre élève répond : « C’est un conte, c’est pas la réalité ».
Les commentaires sur la fin du conte d’Andersen témoignent d’une appropriation des
contenus de la discussion précédente : contrairement aux deux autres versions, l’histoire
d’amour ne se termine pas bien. Une élève dit : « C’est comme s’il y avait deux fins, l’histoire
pourrait s’arrêter quand la sirène ne veut pas tuer le prince et se jette dans l’eau. Après ça fait
une deuxième fin quand la sirène monte dans les airs », « C’est pas une fin comme dans les
contes, ajoute alors quelqu’un, c’est comme pour le début, ça ne commençait pas vraiment
comme un conte ».
Je reviens sur l’originalité du conte d’Andersen.
Une fille poursuit en disant que la sirène n’est pas vraiment séparée du prince car elle
peut le voir comme elle veut quand elle circule dans les airs, et qu’elle le retrouvera au
royaume de Dieu. Un garçon essaie de se lancer dans des calculs sur le temps que prendra
l’arrivée au royaume de Dieu, à partir des indications du dernier paragraphe « nos trois cents
ans sont abrégés d’une année…chaque larme versée ajoute un jour à notre temps d’épreuve ».
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