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Cartographie floristique

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STAGE D'ECOLOGIE DE MAITRISE BEP<br />

UNIVERSITE DE PARIS SUD-ORSAY<br />

MAI 2004<br />

CARTOGRAPHIE FLORISTIQUE<br />

ET<br />

ETUDE PEDOLOGIQUE<br />

DE ZNIEFF<br />

POTENTIELS AUX ABORDS<br />

DE LA STATION DE PAIMPONT<br />

Camille LIEWIG<br />

Sylvie MORICE<br />

Elric PETIT<br />

Sébastien ROCHE<br />

Romain SCALONE


SOMMAIRE<br />

INTRODUCTION<br />

MATERIELS ET METHODES<br />

Outils de la cartographie.<br />

Logiciel ArcView.<br />

Utilisation du GPS.<br />

Détermination de la flore.<br />

Outils de la pédologie.<br />

RESULTATS PAR PARCELLES<br />

Dalle rocheuse:<br />

Relevé <strong>floristique</strong>.<br />

Profil pédologique.<br />

Pelouses et landes à ajoncs :<br />

Profil pédologique.<br />

• Pelouses à Fétuque.<br />

Relevé <strong>floristique</strong>.<br />

• Pelouses à Annuelles.<br />

Relevé <strong>floristique</strong>.<br />

• Landes à Ajoncs<br />

Relevé <strong>floristique</strong>.<br />

Landes sèches à Genêts = transition entre la lande et la forêt:<br />

Profil pédologique.<br />

Relevé <strong>floristique</strong>.<br />

Forêts :<br />

Relevé <strong>floristique</strong>.<br />

Profil pédologique.<br />

Prairies humides :<br />

Prairie hydromorphe oligotrophe:<br />

• Prairies mésophiles.<br />

Relevé <strong>floristique</strong>.<br />

Profil pédologique.<br />

• Prairies méso-hydrophiles.<br />

Relevé <strong>floristique</strong>.<br />

Profil pédologique.<br />

• Prairies hydrophiles.<br />

Relevé <strong>floristique</strong>.<br />

Profil pédologique.<br />

Prairie hydromorphe :Prêles et Cardamines<br />

CARTE GENERALE<br />

DISCUSSIONS<br />

Evolution de la parcelle<br />

Proposition d’entretien<br />

REMERCIEMENTS<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

ANNEXES


INTRODUCTION<br />

La station biologique de Paimpont se trouve en centre Bretagne au cœur de la mythique forêt de<br />

Brocéliande. Bien connue pour sa richesse mythologique, elle n'en est pas moins importante d'un point de vue<br />

écologique et ce, du fait de sa position géographique. En effet, elle se trouve au cœur du Massif Armoricain et<br />

est baignée d'un climat atlantique permettant une biodiversité intéressante. Au niveau de la station, le massif<br />

montagneux armoricain repose en majeur partie sur des schistes pourprés cambrien et des grès armoricains,<br />

roches mères propice à la formation de sols riches et fertiles ( en l'occurrence riche en fer mais aussi en<br />

différents limons ).<br />

Durant la semaine passée sur le site, nous avons tenté de cartographier différents sites aux alentours de<br />

la station, d'un point de vue pédologique et <strong>floristique</strong>. En effet, il est aujourd'hui certain que ces deux<br />

domaines vont de mise, un milieu étant forcément sélectif d'une végétation particulière. Aussi nous avons<br />

essayé de sélectionner des sites assez hétérogènes afin de révéler une partie de la richesse de la région. La<br />

parcelle, sur laquelle ont été effectués les relevés, se situe de l'autre coté de l'étang du Châtenay longeant la<br />

station. Elle est composée de différents types de milieu:<br />

• l'affleurement rocheux.<br />

• la lande (3832 m²).<br />

• la pelouse (775 m²).<br />

• la prairie mésophile (2886 m²).<br />

• le bosquet forestier ( 5022 m²).<br />

Chacun présente une végétation caractéristique, aussi des profils de sol au sein de chaque parcelles ont<br />

été effectué afin de remarquer une corrélation entre un type de sol et un un type de végétation. Les parcelles<br />

étant elle même subdivisées, nous avons effectué plusieurs profils au sein d'une même parcelle selon les<br />

différentes zones observées.<br />

L'un des objectifs de cette étude est de savoir si ces différents milieux peuvent présenter des intérêts<br />

écologiques et <strong>floristique</strong>s et ainsi provoquer le classement de ces zones parmi les ZNIEFF (Zones Naturelles<br />

d'Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique). De plus des mesures seront proposées afin de conserver la<br />

biodiversité de ces milieux.<br />

Cette étude consiste donc à cartographier ces différentes parcelles afin d'en révéler à la fois la végétation<br />

présente mais aussi le type de sol sur lequel elle repose. Ainsi nous espérons comprendre la dynamique qui<br />

dirige ces environnements ainsi que leurs évolutions probables au cours des différents phénomènes<br />

pédologiques.


MATERIELS ET<br />

METHODES<br />

1. Outils de la cartographie.<br />

• Logiciel ArcView.<br />

La cartographie de la végétation de la parcelle a été réalisé par la méthode SIG (Système d'Information<br />

Géographique) à l'aide des logiciels ArcCatalog et ArcMap 8.3 (ex-ArcView) à partir d'une photo aérienne<br />

prise en 1996 de la station de Paimpont.<br />

• Utilisation du GPS.<br />

Pour effectuer le géoréférencement de cette carte et délimiter les groupements végétaux, des points GPS<br />

(Global Positioning System) ont été obtenus grâce à un GPS portatif de marque MAGELLAN (Sport Track<br />

Map) de haute précision (+/- 3mètres) et Waas compatible. L'utilisation du GPS comporte quelques lacunes<br />

puisque les mesures effectuées sous le couvert végétal arbustif ne sont plus fiables car non corrigées par les<br />

satellites géostationnaires (précision de position +/- 10 mètres) et le système Waas. La pluspart de nos mesures<br />

ont été effectuées en ayant 4 à 5 satellites et 1 (voir même 2) satellite géostationnaire (qui corrigent les<br />

positions GPS). Pour les mesures en forêt, nous avons préféré l'utilisation du décamètre et de la boussole à<br />

partir d'un point de référence à celle du GPS.<br />

2. Détermination de la flore.<br />

Durant les deux premiers jours de ce stage, nous avons parcouru les différents milieux présents autour<br />

de la station de Paimpont. Après de longues heures de réflexion, nous avons arrêter notre choix sur une parcelle<br />

relativement homogène, par rapport à la végétation présente dans la forêt de Brocéliande. Cette parcelle<br />

comporte plusieurs groupements végétaux adaptés aux conditions de l'environnement.Equipés de plusieurs<br />

flores de FOURNIER, RAMEAU, BLAMEY,...(cf. Bibliographie), nous avons examiné cette parcelle de<br />

manière exhaustive afin de ne laisser aucune espèce de côté. Ainsi l'ensemble de la flore de chaque parcelle a<br />

été inventorier (cf. Annexes tableau global des espèces).<br />

3. Outils de la pédologie.<br />

Contrairement à l'inventaire <strong>floristique</strong>, qui ne nécessite qu'une bonne paire de bottes, il est nécessaire<br />

d'utiliser pour un relevé pédologique pertinent différents outils :<br />

• Pelle, pioche et tarrière afin de creuser une carotte du sol à étudier.<br />

• Mètre, pH-mètre de terrain HELLIGE et carte de couleurs MUNSELL pour déterminer les épaisseurs, le pH<br />

et la composition des différentes couches du sol.<br />

• Sécateur, brosse, loupe (X10) et appareil photo numérique pour parfaire et faciliter l'observation de terrain.<br />

Après observation de la topologie des différentes parcelles, nous avons sélectionné les zones<br />

susceptibles de montrer des profils intéressant, c'est-à-dire preuves d'une évolution pédologique de la parcelle.<br />

Pour ce faire, les profils seront faits selon différents lignes de conduite au sein de la parcelle :<br />

• Cline d'humidité.<br />

• Cline d'altitude.<br />

• Différences de végétation.<br />

Les profils pédologiques ont été déterminés à partir de l'ouvrage de référence écrits par DUCHAUFOUR (cf.<br />

Bibliographie) et de nouvelles classifications internationales (RP, FAO, US).


RESULTATS PAR<br />

PARCELLES<br />

• Dalle rocheuse (Code CORINE :62.3).<br />

Relevé <strong>floristique</strong>.<br />

C'est une végétation pionnière, rase et adaptée à la sécheresse qui se compose de:<br />

Groupements végétaux<br />

Espèces présentes<br />

Dalle rocheuse<br />

Aira praecox<br />

Filago minima<br />

Micropyrum tellenum<br />

Sedum anglicum<br />

Umbilicus rupestris<br />

Mousse<br />

Lichen<br />

Profil pédologique:Lithosol.<br />

ol apparaît sur les affleurements de schistes. Il s'agit en réalité non pas d'un sol, mais plutôt d'une fine couche<br />

d'éléments sablolimoneux de moins de 10cm de profondeur à même la roche mère inaltérée. Les<br />

communautés végétales y sont essentiellement des lichens et des bryophytes permettant la mise en place<br />

d'un sol et surtout la mise en place sur ce type de sol d'une végétation caractéristique de la lande, celle des<br />

dalles cristallines.<br />

Profil théorique du Lithosol<br />

Photo du Lithosol


• Pelouses et landes à ajoncs:<br />

Profil pédologique : Ranker.<br />

Ce sont des sols comportant un unique horizon de matière organique reposant sur la roche mère acide,<br />

ici donc le schiste. Ce type de sol comporte un horizon A formé d'un humus peu transformé de type<br />

moder (ou mor possible) et d'un lacis de racines épais de 25 à 30 cm. Ce profil est la suite évolutive du<br />

lithosol.<br />

RP: Rankosol<br />

FAO: Umbric leptosol<br />

USA: Lithic ent<br />

Humus de type moder.<br />

Photo du Ranker<br />

Profil théorique du Ranker<br />

Selon la profondeur de cet horizon vont se dégager trois types de végétations caractéristiques de la lande:<br />

• Pelouses à Agrostis-Festuca (Code CORINE :35.12) :sur Ranker peu profond<br />

Relevé <strong>floristique</strong>.<br />

Groupements végétaux<br />

Espèces présentes<br />

Pelouse à fétuque<br />

Agrostis setacea<br />

Corydalis claviculata<br />

Festuca ovina<br />

Poa trivialis


• Pelouses siliceuses à annuelles naines: (Code CORINE :35.21)<br />

Relevé <strong>floristique</strong>.<br />

Egalement sur sol de type ranker peu profond tout comme la pelouse à fétuque, et délimitant la<br />

transition lande/prairie.<br />

Pelouse siliceuse à annuelles naines<br />

Aira proecox<br />

Filago gallica<br />

Micropyrum tenellum<br />

Ornithopus purpusillus<br />

Sedum anglicum<br />

Teesdalia nudicaulis<br />

• Landes à ajoncs, sur ranker plus profond:( Code CORINE:31.23)<br />

Relevé <strong>floristique</strong>.<br />

Groupements végétaux<br />

Lande atlantique à Erica et Ulex<br />

Ulex europaeus<br />

Espèces présentes<br />

Calluna vulgaris<br />

Corydalis claviculata<br />

Erica cinerea<br />

• Landes à genêts transition entre la forêt et la lande :Landes médioeuropéennes<br />

à Sarothamnus scoparia:<br />

(Code CORINE : 31.841)<br />

Profil pédologique:Ranker brunifié:<br />

Humus de type moder.<br />

Sol de transition entre ranker et sol brun acide, le ranker<br />

brunifié, dû à un lessivage progressif et au fait que simultanément<br />

l'horizon A augmente permettant ainsi un début de distinction entre<br />

les horizons A et futur B. Cette brunification est aussi dû à l'action<br />

des Sarothamnus qui en tant que Légumineuse améliore et facilite<br />

cette évolution vers le sol brun acide.


Photo du Ranker brunifié<br />

Profil théorique du Ranker brunifié<br />

Relevé <strong>floristique</strong><br />

Landes medioeuropéennes<br />

à S.<br />

scoparia<br />

Sarothamnus<br />

scoparia<br />

Ulex europaeus<br />

Corydalis claviculata<br />

Pyrus communis<br />

Crataegus monogyna<br />

• Forêt : Chênaies atlantiques mixtes à Jacinthes des bois (Code CORINE 41.21)<br />

Profil pédologique: Sol brun acide sur schistes<br />

RP: Alocrisol<br />

FAO: dystric cambisol<br />

USA: dystrochrEPT<br />

Humus de type dysmoder.<br />

Les sols brunifiés sont des sols caractérisés par un humus modérément acide au profil classique A, (B), C. La<br />

roche mère est ici altérée par un processus d'hydrolyse acide qui, petit à petit ronge l'horizon R, contrairement<br />

au sol de la lande. Ce profil représente le cas classiquement rencontré sur la région.


Photo du Sol brun acide<br />

Relevé <strong>floristique</strong>:<br />

Chênaies atlantique mixte à jacinthe des bois<br />

Profil théorique du Sol brun acide<br />

Strate arborescente<br />

Carpinus betulus<br />

Quercus sp.<br />

Strate arbustive<br />

Ilex aquifolium<br />

Pyrus communis<br />

Strate herbacée<br />

Corydalis claviculata<br />

Hedera Helix<br />

Hiacynthoides non-scripta<br />

Lonicera periclymenum<br />

Polypodium vulgare<br />

Rubus fruticosus<br />

Lisière<br />

Corydalis claviculata<br />

Dactylis glomerata<br />

Gallium sp.<br />

Silene Vulgaris<br />

Veronica chamaedris<br />

Sol particulier:<br />

La partie tournée vers l'ouest présente un sol de type sol brun acide tout comme la partie nord du<br />

bosquet. Par contre sur la partie est, le bosquet présente une pente qui rejoint un ruisseau et une prairie


de prêles. Sur cette section, le sol change brutalement pour devenir un gley difficilement classifiable. On<br />

sait par contre que sur ces quelques mètres le sol passe d'un sol brun acide à un sol de type pseudogley.<br />

Ce profil représente donc la transition.<br />

Sol de transition:<br />

Ce sol présente un horizon A incorporant l'horizon Oh ainsi qu'un horizon G gris verdâtre laissant donc<br />

préjuger la présence d'une nappe d'eau à ce niveau.<br />

L'étrange absence de l'horizon B peut être expliqué par la présence d'un fossé rejoignant le ruisseau et<br />

qui sert probablement de gouttière lors de forte pluie et qui a peut être emmené progressivement la<br />

partie supérieure du profil ne laissant que le petit horizon A.<br />

Photo du Gley<br />

Profil théorique du Gley<br />

• Prairie<br />

• Prairie hydromorphe oligotrophe:<br />

C'est une prairie en cuvette présentant trois type de communauté végétale répartie de façon symétrique<br />

de part et d'autre du ru qui passe en son milieu.<br />

• La prairie mésophile:Pâturage à Cynosurus-Centaurea (code CORINE : 38.112)<br />

Relevé <strong>floristique</strong>.<br />

Paturage à Cynosurus-<br />

Centaurea


Paturage à Cynosurus-<br />

Centaurea<br />

Lolium perenne<br />

Poa trivialis<br />

Ranunculus acer<br />

Rumex acetosa<br />

Stellaria holostea<br />

Trifolium pratense<br />

Veronica chamaedris<br />

Achillea millefolium<br />

Ajuga reptans<br />

Angelica palustris<br />

Anthoxantum odoratum<br />

Centaurea nigra<br />

Conopodium denudatum<br />

Cynosurus cristatus<br />

Dactylis glomerata<br />

Gallium palustris<br />

Profil pédologique:Sol brun acide tout comme celui rencontré dans les bosquets. Par contre le type<br />

d'humus est ici de type rhizomul<br />

Photo du Sol brun acide sur Schistes<br />

Profil théorique du Sol brun acide<br />

• La prairie méso-hydrophile: Prairies humides atlantiques et<br />

subatlantiques (Code CORINE 37.21)<br />

Profil pédologique:sur sol de type pseudogley<br />

RP: redoxisol<br />

FAO: stagnosol<br />

USA: aquept<br />

Humus de type hydromull.<br />

Ce sol présente tout les aspects du sol précédent sauf qu’en se<br />

rapprochant du ruisseau celui ci possède dans l’horizon B des tâches<br />

rouges de fer oxydé causées par les variation du niveau de l’eau dans le<br />

sol. Juste en dessous se trouve par contre un horizon G qui marque<br />

le niveau de la nappe.<br />

Sur ce type de sol émerge une nouvelle communauté végétale


au tendance plus hydrophile, une<br />

végétation non amendée à cortège atlantique.<br />

Photo du Pseudogley<br />

Profil théorique du Pseudogley<br />

Relevé <strong>floristique</strong>:Espèces végétales de la prairie méso-hydrophile non amendée à cortège atlantique :<br />

Prairie méso-hydrophile<br />

Prairie humide atlantique et subatlantique<br />

Calistegia sepium<br />

Cardamime palustris<br />

Cardamime pratensis<br />

Carum verticilatum<br />

Cerastium aquaticum<br />

Cirsium anglicum<br />

Dactylorhiza sp.<br />

Holcus lanatus<br />

Hydrocotyle vulgaris<br />

Lychnis flos-cuculi<br />

Lotus corniculatus<br />

Myosotis palustris<br />

Ranunculus paludosus<br />

Scorzonera humilis<br />

Stellaria graminata<br />

Stellaria uliginosa<br />

• La prairie hydrophile:Prairies à Jonc diffus (code CORINE 37.217)<br />

Profil pédologique:Sol de type tourbeux<br />

Classification type de ce sol: histosol.<br />

Le sol est à ce niveau une tourbière en formation caractérisé par une accumulation de matière organique<br />

qui ne peut être dégradée à cause du niveau de l’eau qui maintien en immersion la partie organique du<br />

sol.


Photo du Sol tourbeux Profil théorique d'une tourbière en formation<br />

Relevé <strong>floristique</strong>:<br />

Prairie hydrophile<br />

Prairie à jonc diffus<br />

Carex leporina<br />

Equuisetum arvense<br />

Juncus conglomeratus<br />

• Prairie hydromorphe :Communautés de Prêles d'eau (Code CORINE 53.147) et Sources à Cardamines<br />

(Code CORINE 54.112)<br />

Profil pédologique: sol de type pseudogley comme la prairie méso-hydrophile<br />

Photo du sol pseudogley<br />

Profil théorique d'une tourbière en formation<br />

Ce sol possède un profil similaire à celui présenté pour la prairie méso-hydromorphe.<br />

Relevé <strong>floristique</strong>:Deux communautés de végétation peuvent être mise en avant:


la prairie à Prêles et la Source à Cardamine.<br />

Prairie à prêle + Source à Cardamine<br />

Blechnum spicant<br />

Calistegia sepium<br />

Carex remota<br />

Cirsium palustris<br />

Chrysosplenium oppositifolium<br />

Equisetum fluviatile<br />

Gallium palustris<br />

Geranium robertianum<br />

Holcus lanatus<br />

Iris pseudacorus<br />

Lathraea clandestina<br />

Lotus uliginosus<br />

Mentha aquatica<br />

Myosotis palustris<br />

Pteridium aquilinum<br />

Ranunculus acer<br />

Ranunculus repens<br />

Rubus fruticosus<br />

Slix sp.<br />

Scutelaria galericulata<br />

Stachys sylvatica<br />

Stellaria palustris<br />

Urtica urens<br />

Communauté de prêle d'eau<br />

Source à cardamime<br />

DISCUSSIONS<br />

Notre parcelle, ensemble d'écosystèmes particuliers au sein du groupement forestier de Paimpont se doit<br />

d'attirer l'attention de part sa richesse et sa fragilité.<br />

En effet la lande, classée parmi les ZNIEFF tend naturellement vers le climax: la forêt. Or si on se place<br />

d'un point de vue pédagogique ou de préservation de la biodiversité, la lande doit être maintenue. Dans ce but<br />

l'action de l'homme est indispensable via un entretien et une bonne gestion car la lande perd petit à petit du<br />

terrain face à la forêt, ceci en corrélation avec la pédogénèse. En effet, le Ranker, sol caractéristique de la lande<br />

voit au fil du temps son horizon organique augmenter en profondeur. Cette augmentation ainsi que le lessivage<br />

crée un sol brun acide où la végétation des landes n'a plus sa place. Ceci peut être observé en comparant l'état


des landes en 1996 (photo aérienne utilisée pour la cartographie) avec l'état actuel.<br />

De la même manière, la forêt tend à se refermer sur la prairie à Prêle. Si rien est fait la biodiversité<br />

présente sur cet espace restreint va disparaître.<br />

C'est tout aussi vrai pour la prairie hydrophile car même si la forêt ne la menace pas encore on observe<br />

déjà l'intrusion des Saules en son sein.<br />

Dans cette optique une gestion à long terme semble indispensable. Afin de préserver la lande, il faut<br />

limiter l'amélioration du sol par l'expansion du Genêt à balai, celui-ci étant un précurseur de l'implantation de la<br />

forêt.<br />

Dans le cas de l'impact de la forêt sur la prairie humide à Prêle l'éclaircissement de la parcelle semble<br />

nécessaire. Pour cela un cépage des Saules est indispensable ainsi que l'élimination du Charme afin de préserver<br />

la biodiversité, notamment les espèces remarquables telles que la Lathraea clandestina et Chrysosplenium<br />

oppositifolium. Cette dernière espèce est d'ailleurs un très bon indicateur d'une eau pure. On peut regretter<br />

l'absence de cette parcelle dans la classification des ZNIEFF car le maintient du Chrysosplenium semble<br />

pertinent pour l'étude hydrobiologique de l'étang du Châtenay tout proche.<br />

On observe très nettement un gradient d'espèce en fonction du type de sol dans la prairie hydrophile.<br />

Cette biodiversité apparente depuis l'entrée de la parcelle peut faire l'objet d'un projet pédagogique ayant pour<br />

thème la préservation de la biodiversité des écosystèmes humides. L'observation sur le site de Dactylorhiza sp.<br />

tend à confirmer la nécessité de préserver cet écosystème et donc son classement en ZNIEFF.<br />

L'utilisation du code CORINE pour la classification des groupements végétaux et des ZNIEFF est sujet<br />

à critique. En effet certaines parties de notre parcelle, modifiées par l'action de l'homme, ne devraient pas être<br />

classées grâce au code CORINE mais plutôt grâce à une classification de l'occupation des sols (Land Cover<br />

Biotope). D'autres critiques peuvent être formulées notamment liées aux méthodes utilisées pour la<br />

cartographie. Le géoréferencement de la photo aérienne peut être sujet à de légères variations qui additionné à<br />

la précision du GPS (dépendante des conditions climatiques et environnementales) peut induire des<br />

inexactitudes dans la localisation précise des groupements végétaux. La courte période d'observation sur le<br />

terrain ainsi que notre inexpérience en botanique ont pu jouer sur la qualité du recensement <strong>floristique</strong>.<br />

Remerciements<br />

Tout au long de cette semaine de stage, deux professeurs nous ont particulièrement aidé lors de nos<br />

relevés <strong>floristique</strong>s et pédologiques. Sans leur aide, ces derniers auraient été impossible au vue de l'importance<br />

de la biodiversité aux alentours de la station de Paimpont. Encore une fois merci à vous monsieur Zanella et<br />

monsieur Dreuillaux pour votre présence à nos cotés. Merci également à monsieur Leadley pour son aide<br />

précieuse en salle et surtout sur ArcMap.<br />

Nous remercions aussi l'ensemble du personnel enseignant qui malgré leurs occupations avec leur<br />

propre groupe nous ont consacré du temps au cours des nombreux problèmes informatiques qui cela dit en<br />

passant laissait à désirer.


Malgré de nombreuses critiques à l'égard de la cuisine et de son personnel, nous tenons à les remercier<br />

pour leur bonne humeur et leur ponctualité.<br />

Nous tenons à remercier aussi l'ensemble du groupe de maîtrise qui a su au cours de ce séjour maintenir<br />

une bonne entente entre tous malgré quelques personnes réticentes à une ambiance festive.<br />

Nous remercions aussi « l'indigène local » qui a rasé notre prairie, ce qui nous a évité une quantité de<br />

travail en plus, non négligeable, pour cela nous le remercions sincèrement.<br />

Enfin, un grand merci au gardien, Léon-Philippe, qui nous a tenu compagnie durant nos soirées autour<br />

du feu près du lac, mais aussi pour nous avoir laissé ses deux chiens, Teigneuse (alias Jallon) et Simeon,<br />

entraînant chez nous de grands moments de fous rires et de détente.<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

Références botaniques :<br />

BLAMEY M., GREY-WILSON C., La Flore d'Europe Occidentale, 1989, Edition Arthaud<br />

DE LANGHE J.-E., DELVOSALLE L., DUVIGNEAUD J., LAMBINON J., 1992, Nouvelle Flore de la<br />

Belgique, du Grand-Duché de Luxembourg, du Nord de la France et des régions voisines Editions du<br />

Patrimoine du Jardin botanique national de Belgique.


DUME G., MANSION D., RAMEAU J.C., Flore forestière française, 1989, IPDF Institut pour le<br />

Développement forestier<br />

FOURNIER P., Les Quatre Flores de la France, 1977, Editions Lechevalier Paris<br />

Références pédologiques :<br />

BAIZE D., GIRARD M.C., Référentiel pédologique : Principaux sols d'Europe, 1992, INRA Editions<br />

DUCHAUFOUR P., Pédologie, 1984, Edition Masson

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