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Redaction_ apres_COREAMR - DRIAAF Ile-de-France - Ministère ...

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Plan régional<br />

<strong>de</strong> l’agriculture durable<br />

Direction régionale et interdépartementale<br />

<strong>de</strong> l’alimentation, <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong> la forêt


Octobre 2012


Sommaire<br />

A) DIAGNOSTIC<br />

I- L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> et son agriculture<br />

I.1- Les caractéristiques <strong>de</strong> la région <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

I.2- La place et la perception <strong>de</strong>s espaces agricoles ruraux dans la région capitale<br />

I.3­ L’agriculture francilienne<br />

II- Le foncier agricole francilien : pressions foncières et protection volontariste<br />

II.1- Les pressions urbaines<br />

II.2- Le marché foncier agricole francilien<br />

II.3- L’espace rural dans l’aménagement régional<br />

III- Des ressources naturelles riches mais fragilisées<br />

III.1- Les sols<br />

III.2- L’eau<br />

III.3- La biodiversité<br />

III.4- La qualité <strong>de</strong> l’air et la consommation d’énergie<br />

III.5- Les mesures agro-environnementales<br />

IV- Les caractéristiques et les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> production <strong>de</strong>s exploitations agricoles franciliennes<br />

IV.1- L’emploi dans les exploitations agricoles franciliennes<br />

IV.2- Les structures <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

IV.3- Les statuts juridiques<br />

IV.4- L’installation et la transmission<br />

IV.5- La typologie <strong>de</strong>s exploitations agricoles franciliennes<br />

IV.6- L’agriculture biologique<br />

V- Les productions agricoles franciliennes et leurs filières<br />

V.1- Les gran<strong>de</strong>s cultures<br />

V.2- Les cultures spécialisées<br />

V.3- L’élevage et ses produits<br />

V.4- La filière équine en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

V.5- Les filières sous signes <strong>de</strong> qualité<br />

V.6- Les activités <strong>de</strong> transformation et <strong>de</strong> diversification<br />

V.7- Les débouchés non alimentaires émergents pour quelques productions<br />

V.8- La commercialisation en circuit court <strong>de</strong> produits alimentaires<br />

V.9- La logistique, la distribution et la commercialisation<br />

VI- Les industries agro-alimentaires et les outils <strong>de</strong> transformation<br />

VII- Les consommateurs franciliens<br />

VIII- L’enseignement et les formations agricoles et agro-alimentaires en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

B) ORIENTATIONS<br />

Enjeu 1 : Renforcer la place <strong>de</strong> l’agriculture au sein <strong>de</strong> la région <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>


Développer <strong>de</strong>s espaces agricoles fonctionnels, répondant aux besoins <strong>de</strong><br />

l’agriculture francilienne<br />

Soutenir l’installation et la transmission <strong>de</strong>s exploitations agricoles pour assurer le<br />

renouvellement intergénérationnel<br />

Développer une communication et une sensibilisation sur l’agriculture et sur ses<br />

filières <strong>de</strong> valorisation<br />

Enjeu 2 : Répondre aux enjeux alimentaires, environnementaux et climatiques grâce à<br />

l’agriculture francilienne<br />

Soutenir une alimentation <strong>de</strong> qualité pour tous<br />

Promouvoir un modèle agricole associant productivité et performance écologique<br />

et énergétique <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

Enjeu 3 : Sécuriser les revenus <strong>de</strong>s exploitations agricoles et structurer les filières agricoles et<br />

agro-industrielles franciliennes<br />

Sécuriser les revenus <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

Ai<strong>de</strong>r à l’organisation et à la structuration <strong>de</strong>s producteurs et <strong>de</strong>s filières <strong>de</strong><br />

produits agricoles<br />

Soutenir le développement <strong>de</strong> filières non alimentaires et énergétiques<br />

Enjeu 4 : Faciliter l’adaptation <strong>de</strong> l’agriculture francilienne et accompagner ses évolutions<br />

Adapter les formations initiales et continues à l’évolution <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong><br />

compétences pour les chefs d’entreprises et les salariés <strong>de</strong>s filières agricoles et<br />

alimentaires<br />

Développer l’emploi dans les exploitations agricoles et les filières agroindustrielles<br />

Soutenir une agriculture et <strong>de</strong>s industries <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> pointe grâce à<br />

l’environnement scientifique et technique francilien<br />

<br />

Poursuivre les réflexions sur l’avenir <strong>de</strong> l’agriculture francilienne<br />

3


Introduction<br />

Dans les prochaines décennies, l’agriculture française <strong>de</strong>vra répondre à un triple défi :<br />

Le défi alimentaire : la population mondiale <strong>de</strong>vrait atteindre 9 milliards d’humains en<br />

2050. En 2010, 925 millions <strong>de</strong> personnes souffraient <strong>de</strong> la faim dans le mon<strong>de</strong>. Pour<br />

nourrir le mon<strong>de</strong>, lutter contre la faim, et garantir l’équilibre alimentaire mondial, la<br />

contribution <strong>de</strong> chaque région du mon<strong>de</strong> sera nécessaire.<br />

Le défi environnemental : le plan « Objectif Terres 2020, pour un nouveau modèle<br />

agricole français » traduit les engagements pris à la suite du Grenelle <strong>de</strong> l’environnement<br />

en matière agricole. Ils concernent notamment la gestion quantitative et qualitative <strong>de</strong><br />

l’eau, la contribution à la richesse <strong>de</strong> la biodiversité et <strong>de</strong>s paysages, à la protection <strong>de</strong>s<br />

sols agricoles, la maîtrise <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en énergie et la lutte contre le réchauffement<br />

climatique. Les lois Grenelle constituent en outre une opportunité <strong>de</strong> développement <strong>de</strong><br />

nouvelles productions pour la production d’énergies renouvelables et <strong>de</strong> biomatériaux.<br />

Le défi territorial : l’agriculture occupe plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> la superficie nationale, mais<br />

chaque année, la <strong>France</strong> perd environ 90 000 ha <strong>de</strong> SAU, soit l’équivalent <strong>de</strong> la surface<br />

d’un département tous les 6 ans.<br />

Chacune <strong>de</strong>s régions françaises a vocation à contribuer à ces défis.<br />

La prise en compte <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s enjeux, économiques, sociaux et environnementaux, qui<br />

conditionnent l’agriculture est un facteur essentiel <strong>de</strong> sa durabilité. Il est donc nécessaire <strong>de</strong> trouver la<br />

meilleure coordination et cohérence possible <strong>de</strong>s politiques menées sur ces thèmes par les différents<br />

acteurs.<br />

Il est <strong>de</strong> ce fait apparu nécessaire <strong>de</strong> disposer, au niveau régional, d’une réflexion sur une vision<br />

partagée <strong>de</strong> l’agriculture durable 1 , conciliant efficacité économique et performance écologique. En effet,<br />

l’agriculture qui, par la nature <strong>de</strong> son activité, est au cœur d’un grand nombre d’enjeux du<br />

développement durable <strong>de</strong>s territoires, doit être traitée en tant que telle, c’est à dire une activité<br />

économique, conduite par <strong>de</strong>s entreprises dont la viabilité doit être assurée, et pas simplement comme<br />

la résultante <strong>de</strong> schémas divers centrés sur d’autres problématiques.<br />

C’est l’objet du plan régional d’agriculture durable, inscrit dans le co<strong>de</strong> rural et <strong>de</strong> la pêche maritime par<br />

l’article 51 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong> la pêche du 27 juillet 2010.<br />

L’élaboration du plan d’agriculture durable <strong>de</strong> l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> a été conduite en concertation avec les<br />

différents acteurs concernés, au premier rang <strong>de</strong>squels la profession agricole.<br />

Le diagnostic réalisé sur l’agriculture francilienne, qui s’appuie sur les chiffres les plus récents du<br />

recensement agricole 2010 a permis <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce ses atouts et ses faiblesses, mais aussi<br />

d’i<strong>de</strong>ntifier menaces et opportunités, <strong>de</strong> manière à construire un plan d’actions, qui constitue le cœur du<br />

plan régional d’agriculture durable.<br />

L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, région capitale, est aussi une gran<strong>de</strong> région agricole : les espaces agricoles<br />

représentent 48% du territoire régional ; ils se caractérisent par une exceptionnelle richesse<br />

pédoclimatique. Leur préservation apparaît ainsi essentielle pour garantir la capacité <strong>de</strong> production<br />

régionale, et sa contribution à l’équilibre alimentaire mondial, mais aussi pour répondre aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<br />

croissantes <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> circuits d’approvisionnement locaux.<br />

La gestion du foncier agricole, la capacité à installer <strong>de</strong> jeunes agriculteurs sur <strong>de</strong>s exploitations viables,<br />

et à donner <strong>de</strong>s perspectives <strong>de</strong> durabilité du foncier agricole à l’ensemble <strong>de</strong>s exploitants apparaissent<br />

1 « Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité <strong>de</strong>s<br />

générations futures <strong>de</strong> répondre aux leurs." (rapport Bruntland, 1987 - Commission <strong>de</strong>s Nations Unies sur l'Environnement et le<br />

Développement). L'agriculture durable s'inscrit dans ce cadre.<br />

4


ainsi comme <strong>de</strong>s enjeux primordiaux pour le maintien <strong>de</strong> l’agriculture francilienne, productive et<br />

exportatrice.<br />

Cette agriculture est très marquée par le contexte <strong>de</strong> la périurbanité : ville et campagne sont très<br />

imbriquées aux lisières <strong>de</strong> l’agglomération parisienne. Si cette situation engendre <strong>de</strong>s opportunités liées<br />

à l’important marché ouvert aux productions régionales, dans les domaines <strong>de</strong> l’alimentation, <strong>de</strong>s<br />

énergies renouvelables et <strong>de</strong>s écomatériaux, ou au développement d’activités <strong>de</strong> diversification, elle<br />

génère également <strong>de</strong>s nuisances, et complexifie l’activité agricole : déprédations, circulations difficile<br />

<strong>de</strong>s engins agricoles, délocalisation <strong>de</strong>s industries d’aval,…<br />

Les excellentes conditions naturelles d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> ont permis le développement d’une agriculture<br />

productive et performante. L’importance <strong>de</strong> l’urbanisation, d’une part, et les caractéristiques <strong>de</strong> l’activité<br />

agricole d’autre part conduisent à <strong>de</strong>s pressions importantes sur la qualité <strong>de</strong>s eaux, <strong>de</strong>s sols, <strong>de</strong> l’air et<br />

<strong>de</strong>s milieux naturels et <strong>de</strong>s paysages. En particulier, la qualité <strong>de</strong>s eaux est une préoccupation pour<br />

laquelle les responsabilités sont largement partagées bien au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’agriculture par d’autres activités.<br />

Compte tenu <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong> la population à alimenter, la reconquête <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> la ressource en<br />

eau est une priorité forte <strong>de</strong> la région. Pour la part qui revient à l’agriculture, la prise <strong>de</strong> conscience par<br />

les agriculteurs est faite, <strong>de</strong>s actions sont engagées, qu’il convient <strong>de</strong> poursuivre en confortant<br />

l’agronomie au cœur <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> production, pour développer <strong>de</strong>s modèles agricoles productifs et<br />

écologiquement performants.<br />

Dans une économie mondialisée, la sécurisation du revenu <strong>de</strong>s exploitations agricoles est une priorité.<br />

Une attention particulière sera portée aux conséquences <strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong> la PAC et à la limitation <strong>de</strong><br />

l’impact <strong>de</strong>s aléas <strong>de</strong> production comme <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s marchés. La recherche <strong>de</strong> productivité doit<br />

pouvoir s’appuyer sur <strong>de</strong> nouvelles contributions <strong>de</strong> la recherche : variétés plus productives, plus<br />

résistantes aux maladies ou aux acci<strong>de</strong>nts climatiques, nouvelles technologies et innovations, pour<br />

l’agriculture, l’agroalimentaire et l’agro-industrie, pratiques culturales adaptées aux nouveaux enjeux…<br />

Par ailleurs, l’organisation et la structuration <strong>de</strong>s producteurs et <strong>de</strong>s filières doivent contribuer à une<br />

meilleure valorisation <strong>de</strong> la production francilienne, dans les filières alimentaires, comme dans les<br />

nouvelles filières non alimentaires (biomatériaux, énergie).<br />

La formation, le conseil et le transfert sont au cœur <strong>de</strong> l’appropriation <strong>de</strong> ces nouvelles techniques par<br />

les exploitants agricoles. Ils seront l’objet d’une attention soutenue.<br />

* * *<br />

D’un point <strong>de</strong> vue méthodologique, après un premier travail bibliographique et d’analyse, la <strong>DRIAAF</strong><br />

s’est appuyée notamment sur les résultats du recensement <strong>de</strong> l’agriculture pour préparer le diagnostic<br />

<strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong>s industries agro-alimentaires et apporter <strong>de</strong> la matière aux groupes <strong>de</strong> travail qui se<br />

sont mis en place.<br />

Ces groupes se sont réunis <strong>de</strong> fin décembre 2011 à janvier 2012, sous forme d’une réunion préparatoire<br />

puis d’une forme d’une réunion plénière. Les cinq thèmes retenus ont été les suivants :<br />

1. Quels systèmes <strong>de</strong> production agricole pour garantir l’efficacité économique en intégrant<br />

performance écologique et énergétique ? (prési<strong>de</strong>nt : M. Christophe HILLAIRET, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

chambre interdépartementale d’agriculture d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>)<br />

2. Comment valoriser au niveau régional les productions du territoire ? (Prési<strong>de</strong>nt : M. Jean-<br />

François ISAMBERT, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la fédération régionale <strong>de</strong>s coopératives agricoles)<br />

3. Comment développer <strong>de</strong>s espaces agricoles fonctionnels répondant aux besoins <strong>de</strong><br />

l’agriculture francilienne ? (Prési<strong>de</strong>nt : M. Hervé BILLET, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Safer et <strong>de</strong> la chambre<br />

régionale d’agriculture)<br />

4. Comment favoriser l’emploi, adapter les formations aux besoins et améliorer les conditions <strong>de</strong><br />

travail dans les filières agricoles et agroalimentaires ? (Prési<strong>de</strong>nt : M. Thierry BONTOUR,<br />

membre <strong>de</strong> la chambre d’agriculture <strong>de</strong> Seine-et-Marne, prési<strong>de</strong>nt du CA du lycée agricole <strong>de</strong> la<br />

Bretonnière)<br />

5


5. Quels modèles alimentaires faut-il concevoir pour garantir la sécurité alimentaire, la santé<br />

publique et l’accès <strong>de</strong> tous à une alimentation <strong>de</strong> qualité ?<br />

Pour les quatre premiers thèmes, le groupe était présidé par un représentant professionnel et était<br />

appuyé par la <strong>DRIAAF</strong> qui en a assuré le secrétariat. Pour le <strong>de</strong>rnier thème, il avait été décidé <strong>de</strong><br />

prendre appui sur le Comité régional <strong>de</strong> l’alimentation (CRALIM) qui préexistait et a pour vocation <strong>de</strong><br />

réfléchir à ce sujet <strong>de</strong>s modèles alimentaires.<br />

Les compte rendu et les diagnostics consolidés <strong>de</strong>s groupes ont été mis en ligne sur le site Internet <strong>de</strong> la<br />

<strong>DRIAAF</strong> : http://driaaf.ile-<strong>de</strong>-france.agriculture.gouv.fr/Plan-regional-d-agriculture<br />

Les enjeux i<strong>de</strong>ntifiés suite à ces travaux <strong>de</strong> groupe ont été, ensuite, déclinés en orientations et en fiches<br />

actions faisant apparaître les pilotes et les partenaires <strong>de</strong>s actions, les politiques publiques sur lesquelles<br />

prendre appui ainsi que les dispositifs mobilisables, les conditions <strong>de</strong> réussite <strong>de</strong>s actions, le calendrier et<br />

les indicateurs pour la mise en œuvre.<br />

Ces orientations ont été travaillées en réunion bilatérale avec chacun <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s groupes.<br />

Après la réunion plénière du 2 juillet, le PRAD sera soumis à consultation publique sur Internet (site <strong>de</strong><br />

la Préfecture <strong>de</strong> région et <strong>de</strong> la <strong>DRIAAF</strong>) pendant l’été 2012 pour un passage en <strong>COREAMR</strong> le 4<br />

octobre 2012.<br />

Le PRAD fera ensuite l’objet d’un arrêté du Préfet <strong>de</strong> région.<br />

6


DIAGNOSTIC<br />

7


I- L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> et son agriculture<br />

I.1 – Les caractéristiques <strong>de</strong> la région <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Région la plus peuplée <strong>de</strong> <strong>France</strong> avec près <strong>de</strong> 11.8 millions d'habitants (soit environ 20 % <strong>de</strong> la population<br />

française (source : Insee) et 2% <strong>de</strong> la population européenne) l’’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est la première région économique<br />

française. Son produit intérieur brut (PIB) représente 29% du PIB national. La main-d’œuvre francilienne est<br />

hautement qualifiée car la région concentre 37 % <strong>de</strong>s cadres français et 40 % <strong>de</strong> l’effectif national employé dans la<br />

recherche et le développement.<br />

L’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> rivalise avec le Grand Londres à la tête <strong>de</strong>s régions européennes pour l’implantation <strong>de</strong>s<br />

entreprises internationales. C’est la première région d’Europe et la secon<strong>de</strong> au niveau mondial, après Tokyo, pour<br />

l’accueil <strong>de</strong>s sièges <strong>de</strong>s 500 plus gran<strong>de</strong>s entreprises. C’est également la secon<strong>de</strong> région au mon<strong>de</strong> pour l’accueil<br />

<strong>de</strong>s organisations internationales (O.C.D.E., Unesco, Agence spatiale européenne…), après Bruxelles. Depuis <strong>de</strong><br />

nombreuses années, l’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est également la première <strong>de</strong>stination mondiale en matière <strong>de</strong> rencontres<br />

d'affaires, et la première région européenne pour les foires et salons. Offrant la plus gran<strong>de</strong> capacité d'exposition<br />

au mon<strong>de</strong>, elle accueille chaque année environ 1.700 événements d’envergure.<br />

L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est la première <strong>de</strong>stination touristique mondiale avec près <strong>de</strong> 61 millions <strong>de</strong> visiteurs par an et s’y<br />

tiennent <strong>de</strong>s rencontres et <strong>de</strong>s événements professionnels <strong>de</strong> renommée mondiale.<br />

Avec une superficie <strong>de</strong> 12.000 km², l'Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> représente 2,8% du territoire national. Elle se situe au cœur<br />

d’un ensemble beaucoup plus vaste, le Bassin parisien, dont les limites touchent les massifs anciens <strong>de</strong>s<br />

Ar<strong>de</strong>nnes, les Vosges, le Morvan, le nord du Massif central et la Bretagne. Situé à Neuilly-en-Véxin (95), le point<br />

culminant <strong>de</strong> la région s’élève à 217 m.<br />

Le climat francilien est <strong>de</strong> type tempéré atlantique, caractérisé par <strong>de</strong>s hivers peu rigoureux et <strong>de</strong>s étés doux. Les<br />

températures moyennes mensuelles s’étalent <strong>de</strong> 2,5°C en janvier à 20,5°C en juillet. La moyenne annuell e varie<br />

entre 10 et 12,5°C. La température dans la partie u rbaine est systématiquement supérieure <strong>de</strong> 1,5 à 2°C à celle <strong>de</strong><br />

l’espace rural. Les précipitations sont modérées, entre 550 et 800 mm en moyenne, assez bien réparties sur<br />

l’année. La durée moyenne d’ensoleillement en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est comprise entre 1 700 et 1 800 heures par an.<br />

Première région urbaine <strong>de</strong> <strong>France</strong>, l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est également une gran<strong>de</strong> région agricole et rurale. Le territoire<br />

régional est composé à près <strong>de</strong> 80% d’espaces ruraux, avec 48% d’espaces agricoles et 24% d’espaces boisés,<br />

ce qui est proche <strong>de</strong> la moyenne nationale (cf. carte 1). L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est une région agricole très dynamique,<br />

i<strong>de</strong>ntifiée par ses plateaux <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s cultures dont les ren<strong>de</strong>ments sont parmi les meilleurs <strong>de</strong> <strong>France</strong>, ainsi que<br />

par <strong>de</strong>s maraîchers, <strong>de</strong>s horticulteurs, <strong>de</strong>s arboriculteurs et <strong>de</strong>s éleveurs. Ses grands massifs forestiers ont connu<br />

l’invention <strong>de</strong> la promena<strong>de</strong> en forêt et sont toujours les plus visités <strong>de</strong> <strong>France</strong>, tout en fournissant <strong>de</strong>s bois<br />

d’œuvre et d’industrie.<br />

Carte 1 : Répartition <strong>de</strong>s espaces agricole, forestier et urbain d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (source : Agreste, recensement agricole/ SAA<br />

2010)<br />

L’espace rural francilien se caractérise par trois types <strong>de</strong> paysages <strong>de</strong> plateaux qui ont été façonné par le climat, le<br />

relief et l’hydrographie et qui constituent <strong>de</strong>s zones privilégiées pour une agriculture <strong>de</strong> plaine performante<br />

(céréales, betteraves, oléoprotéagineux…). La carte 2 et les photos ci-<strong>de</strong>ssous illustrent la répartition et la<br />

morphologie <strong>de</strong> ces trois types <strong>de</strong> plateaux.<br />

8


Plateau ouvert <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s cultures<br />

Plateau boisé<br />

Plateau mixte : élevage, cultures spécialisées, gran<strong>de</strong>s cultures<br />

Carte 2 : Les différents types <strong>de</strong><br />

plateaux <strong>de</strong> la région <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

(source : Atlas rural et agricole<br />

d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, DRIAF- IAURIF, 2004)<br />

I.2– La place et la perception <strong>de</strong>s espaces agricoles ruraux dans la région capitale*<br />

Les franciliens ont une image très positive <strong>de</strong>s espaces ruraux <strong>de</strong> la région : patrimoine bâti, terres agricoles, forêt.<br />

Toutefois, plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s franciliens perçoivent la campagne avant tout comme un paysage et non comme<br />

un lieu <strong>de</strong> production. Les activités agricoles forment une toile <strong>de</strong> fond, un cadre <strong>de</strong> vie. Interrogés directement sur<br />

l’agriculture en tant qu’activité, les Franciliens reconnaissent ses différents rôles. Si la fonction productive <strong>de</strong>meure<br />

en tête, la préservation <strong>de</strong> l’environnement, le maintien d’une vie rurale ainsi que l’entretien <strong>de</strong>s espaces et<br />

l’aménagement <strong>de</strong>s campagnes sont également fortement plébiscités parmi les rôles importants joués par les<br />

agriculteurs. Les Franciliens comprennent les contraintes engendrés par l’exercice <strong>de</strong> l’activité agricole et la<br />

nécessité d’ai<strong>de</strong>s financières.<br />

*sondages IPSOS pour le ministère <strong>de</strong> l’agriculture, janvier 2002 : « Les Français et le patrimoine rural » et « Les Français et<br />

l’agriculture ».<br />

9


Ils ont en contrepartie <strong>de</strong>s exigences élevées, notamment en termes d’environnement et <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong>s produits, et<br />

se trouvent globalement insuffisamment informés (58%) sur l’agriculture et les agriculteurs*. Ce sentiment est<br />

particulièrement rencontré dans l’agglomération parisienne (63%)*. Les Franciliens estiment à plus <strong>de</strong> 78%<br />

« qu’une trop gran<strong>de</strong> coupure s’est instaurée entre les habitants <strong>de</strong>s zones urbaines et les agriculteurs (71% au<br />

niveau national) et la déplorent*. Ils souhaitent le maintien <strong>de</strong>s agriculteurs par <strong>de</strong>s mesures concrètes ; installation<br />

<strong>de</strong>s jeunes, reprises <strong>de</strong>s exploitations….<br />

Les ruraux franciliens développent un contact particulier avec le mon<strong>de</strong> agricole : plus <strong>de</strong> la moitié d’entre eux ont<br />

acheté <strong>de</strong>s produits alimentaires à un agriculteur au cours <strong>de</strong>s douze <strong>de</strong>rniers mois (49% pour la <strong>France</strong> entière) ;<br />

68% ont discuté du métier d’agriculteur ou <strong>de</strong>s activités agricoles (51% pour la <strong>France</strong> entière) et 32% ont<br />

<strong>de</strong>mandé un service à un agriculteur (21% pour la <strong>France</strong> entière).<br />

L’évocation spontanée <strong>de</strong>s paysages agricole d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> se réfère pour plus <strong>de</strong> la moitié aux gran<strong>de</strong>s<br />

cultures, ce qui n’a rien d’étonnant puisqu’elles représentent plus <strong>de</strong>s 9/10 <strong>de</strong>s terres agricoles franciliennes. Les<br />

termes employés sont essentiellement positifs (immensité, horizons, référence au ciel…), avec toutefois <strong>de</strong>s<br />

notations plus négatives (monotonie, monoculture…). Les paysages d’élevage avec les animaux, les prés, pourtant<br />

peu présents en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, ont une place importante dans les représentations mentales <strong>de</strong>s paysages<br />

agricoles franciliens.<br />

I.3 – L’agriculture francilienne<br />

La superficie agricole utilisée en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 570 000 hectares (cf. tableau1).<br />

Tableau 1 : Utilisation du territoire en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> en 2010 (source : Agreste, statistique agricole annuelle, 2010)<br />

En 2010, le nombre d’exploitations franciliennes s’élevait à 5 076. Très peu d’exploitations agricoles se situent<br />

encore en petite couronne : les exploitations franciliennes sont plus nombreuses dans les communes situées en<br />

périphérie <strong>de</strong> la région. De nombreuses communes en Seine-et-Marne regroupent plus <strong>de</strong> 11 exploitations. Une<br />

majorité <strong>de</strong> communes franciliennes comptent entre 4 et 7 exploitations.<br />

Carte 3 : Répartition <strong>de</strong>s<br />

exploitations agricoles par<br />

commune francilienne en 2010<br />

(source : premiers résultats du<br />

recensement agricole 2010)<br />

10


Des exploitations plus nombreuses en périphérie <strong>de</strong> la région<br />

Le tableau 2 met en évi<strong>de</strong>nce l’évolution <strong>de</strong> la SAU francilienne entre 2000 et 2010. Durant cette pério<strong>de</strong>, la SAU a<br />

baissé <strong>de</strong> 2% et le nombre d’exploitations <strong>de</strong> 22% (contre une baisse <strong>de</strong> 26% au niveau national). La superficie<br />

moyenne <strong>de</strong> l’exploitation francilienne est passée <strong>de</strong> 89 à 112 ha (en comparaison la SAU moyenne française est<br />

<strong>de</strong> 55 ha en 2010).<br />

Tableau 2 : Utilisation du territoire en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> en 2010 (source : Agreste, statistique agricole annuelle, 2010)<br />

L’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> se classe au 19 ème rang français pour son potentiel économique agricole global mais au 4ème<br />

rang si on rapporte cette valeur à l’exploitation.<br />

Une chute du nombre d’exploitations et <strong>de</strong> la SAU entre 2000 et 2010 en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> mais moindre par<br />

rapport aux baisses observées au niveau national.<br />

La SAU régionale représente 2 % <strong>de</strong> la SAU nationale (4% pour les gran<strong>de</strong>s cultures).<br />

Figure 1: part <strong>de</strong> la contribution <strong>de</strong>s<br />

exploitations à la SAU régionale en<br />

2010 en fonction <strong>de</strong> leur taille<br />

(source : premiers résultats du<br />

recensement agricole 2010)<br />

D’après la figure 1, 51% <strong>de</strong>s exploitations franciliennes ont une superficie <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 100 ha : elles contribuent à<br />

84% <strong>de</strong> la SAU régionale.<br />

La SAU d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> représente une part significative <strong>de</strong> la SAU française pour les cultures suivantes<br />

- 10,5 % <strong>de</strong>s protéagineux<br />

- 10,3 % <strong>de</strong>s betteraves industrielles<br />

- 5,8 % <strong>de</strong>s pommes <strong>de</strong> terres, <strong>de</strong> légumes frais et secs<br />

- 4,8 % <strong>de</strong>s fleurs et <strong>de</strong> plantes ornementales et 4,8 % <strong>de</strong> pépinières ligneuses<br />

- 3,8 % <strong>de</strong>s céréales<br />

- 3,4 % d’oléagineux<br />

- 3,2 % <strong>de</strong>s plantes à fibres<br />

- 2,4 % <strong>de</strong>s plantes aromatiques, médicinales et à parfum<br />

- 2,2 % <strong>de</strong>s légumes frais<br />

Les exploitations spécialisées franciliennes (maraîchage, arboriculture, pépinière, horticulture, légumes <strong>de</strong> plein<br />

champ) ont un poids économique significatif (15%), malgré leur faible nombre (10% <strong>de</strong>s exploitations, 1% <strong>de</strong> la<br />

SAU) en 2010.<br />

11


Cultures spécialisées<br />

1%<br />

Elevage<br />

5%<br />

Autre<br />

1%<br />

Figure 2 : SAU par catégorie d’exploitation<br />

(source : premiers résultats du recensement<br />

agricole 2010)<br />

Gran<strong>de</strong>s cultures<br />

93%<br />

Le poids économique <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s cultures est <strong>de</strong> 74% en 2010.<br />

Figure 3 : importance économique<br />

(produit brut standard) en2010, par<br />

catégorie d’exploitation<br />

(source : recensement agricole 2010)<br />

Elevage<br />

8%<br />

Cultures spécialisés<br />

15%<br />

Autre<br />

3%<br />

Gran<strong>de</strong>s cultures<br />

74%<br />

Les petites exploitations représentent 15% du total <strong>de</strong>s exploitations franciliennes (et 36% <strong>de</strong>s exploitations <strong>de</strong><br />

<strong>France</strong>) et 1% du potentiel économique <strong>de</strong> production agricole ; elles se maintiennent pour partie d’entre elles par<br />

leur activité commerciale (achat-revente et service, notamment en horticulture et maraîchage).<br />

Les gran<strong>de</strong>s exploitations sont pour 84% <strong>de</strong>s exploitations <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s cultures ; on y compte également <strong>de</strong>s<br />

exploitations spécialisées dont 10 sont parmi les plus gran<strong>de</strong>s exploitations d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> : 8 sont horticolesmaraîchères,<br />

1 est un élevage spécialisé, 1 est en gran<strong>de</strong>s cultures.<br />

* Les surfaces agricoles et les cheptels sont valorisés selon <strong>de</strong>s coefficients permettant le calcul <strong>de</strong> la production<br />

brute standard (PBS). Ces coefficients résultent <strong>de</strong>s valeurs moyennes sur la pério<strong>de</strong> 2005 à 2009. La PBS décrit<br />

un potentiel <strong>de</strong> production <strong>de</strong>s exploitations et permet <strong>de</strong> les classer en « moyennes et gran<strong>de</strong>s exploitations »,<br />

quand elle est supérieure ou égale à 25 000 euros, en « gran<strong>de</strong>s exploitations » quand elle est supérieure ou<br />

égale à 100 000 euros. La contribution <strong>de</strong> chaque surface ou cheptel à la production brute standard permet<br />

également <strong>de</strong> classer les exploitations selon leur orientation technico-économique.<br />

Un patrimoine agricole assurant <strong>de</strong> nombreuses fonctions<br />

L’ensemble <strong>de</strong> l’espace francilien est traité à partir <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong>s espaces naturels et ruraux en prenant<br />

en compte les principaux services qu’ils ren<strong>de</strong>nt : productions agricoles, ressources naturelles, risques naturels,<br />

biodiversité et aménités.<br />

12


Fonctions économiques<br />

Fonctions environnementales<br />

Fonctions sociales<br />

- Production <strong>de</strong> matières<br />

premières alimentaires et non<br />

alimentaires<br />

- Création d’activités<br />

économiques et d’emplois<br />

locaux, dans l’agriculture et les<br />

industries <strong>de</strong> transformation.<br />

Tableau 3 : Les différentes fonctions <strong>de</strong>s espaces agricoles franciliens<br />

Les espaces agricoles franciliens combinent <strong>de</strong>s fonctions économiques, environnementales et sociales. La<br />

première fonction <strong>de</strong> l’agriculture est une fonction <strong>de</strong> production, mais les espaces agricoles ont également un rôle<br />

<strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s risques naturels et un rôle éducatif. Ils font partie du patrimoine naturel et culturel francilien.<br />

Conclusion <strong>de</strong> la partie I :<br />

- Services rendus par les<br />

écosystèmes agricoles :<br />

biodiversité, dépollution (zones<br />

tampons, filtres, régénération <strong>de</strong><br />

l’air et <strong>de</strong> l’eau)<br />

- Prévention <strong>de</strong>s risques naturels<br />

(inondation, érosion).<br />

- Production d’aménités (calme, qualité<br />

paysagère) en réponse à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

sociale forte en matière <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> vie<br />

- Rôle éducatif (fermes pédagogiques,<br />

accueil à la ferme…)<br />

- Structuration et lisibilité <strong>de</strong><br />

l’organisation urbaine (coupures vertes,<br />

mise en valeur <strong>de</strong>s secteurs urbains par<br />

le paysage)<br />

- Patrimoine naturel et culturel à<br />

transmettre aux générations futures.<br />

L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est la région française qui concentre 20 % <strong>de</strong> la population française sur 2% du territoire national.<br />

Les conditions pédoclimatiques y sont très favorables au développement <strong>de</strong> l’agriculture. Les espaces agricoles<br />

représentent aujourd’hui 48% du territoire francilien qui comprend également <strong>de</strong>s milieux remarquables protégés.<br />

L’agriculture francilienne est performante et diversifiée, caractérisée par la coexistence <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s cultures et <strong>de</strong>s<br />

cultures spécialisées, aux portes <strong>de</strong> la capitale. Les Franciliens ont <strong>de</strong>s appréciations très positives <strong>de</strong> l’espace<br />

rural et <strong>de</strong> l’agriculture<br />

L’agriculture francilienne est également une activité économique importante, aux échelles régionale, nationale et<br />

internationale.<br />

L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> bénéficie d’un patrimoine agricole riche caractérisé par :<br />

Des conditions <strong>de</strong> relief, d’hydrographie, <strong>de</strong> climat et <strong>de</strong> nature <strong>de</strong>s sols très favorables à<br />

l’agriculture, qui ont façonné l’occupation <strong>de</strong> l’espace francilien<br />

De nombreux plateaux et zones <strong>de</strong> plaines aux sols riches, qui sont <strong>de</strong>s zones privilégiées pour<br />

une agriculture productive et performante<br />

La spécificité d’une agriculture qui s’est développée autour d’une métropole urbaine <strong>de</strong>nse<br />

Des espaces riches du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la biodiversitéUne agriculture diversifiée ; l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

est la 1 ère région française productrice <strong>de</strong> sala<strong>de</strong> et <strong>de</strong> cresson, la 2 ème région productrice <strong>de</strong><br />

féveroles, la 3 ème région productrice <strong>de</strong> pois et la 4 ème région française productrice <strong>de</strong> betteraves.<br />

La multi-fonctionnalité <strong>de</strong>s espaces agricoles : rôle <strong>de</strong> production (alimentaire et non alimentaire),<br />

rôle dans l’aménagement du territoire (espace ouvert, paysage), rôle environnemental (zone<br />

tampon, réserve <strong>de</strong> biodiversité….) et rôle social.<br />

Ces espaces agricoles sont soumis à une forte pression urbaine spécifique à la région francilienne.<br />

La préservation <strong>de</strong>s espaces agricoles est un enjeu majeur pour la région Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>.<br />

13


II- Le foncier agricole francilien : pressions foncières et protection<br />

volontariste<br />

II.1- Les pressions urbaines<br />

Toute l’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

est sous influence <strong>de</strong>s<br />

grands pôles urbains<br />

(plus <strong>de</strong> 10 000<br />

emplois) qui constituent<br />

le cœur <strong>de</strong><br />

l’agglomération<br />

(cf. carte 4).<br />

Carte 4 : Extrait <strong>de</strong> la carte <strong>de</strong> la répartition <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s aires urbaines françaises (source : INSEE, zonage en aires<br />

urbaines 2010)<br />

Les clichés ci-<strong>de</strong>ssous font ressortir la forte progression <strong>de</strong>s espaces urbanisés autour du cœur d’agglomération<br />

entre 1900 et 2003.<br />

Cartes 5 : La progression <strong>de</strong>s<br />

espaces urbanisés entre 1900 et<br />

2003 (source IAU <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> - Visiaurif)<br />

A- 1900<br />

B- 1960<br />

C- 1994<br />

D- 2003<br />

A<br />

B<br />

C<br />

D<br />

Cette forte progresion <strong>de</strong>s espaces urbanisés s’explique notamment par le rythme annuel <strong>de</strong> constructions entre<br />

2004 et 2007 qui est en hausse par rapport à 2000-2004.<br />

L'immobilier d'entrepôts s'est fortement développé en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> au cours <strong>de</strong>s 10 <strong>de</strong>rnières années :<br />

l'accroissement du parc régional est évalué à 50 % et plus <strong>de</strong> 68 % <strong>de</strong> l'ensemble du parc est localisé en gran<strong>de</strong><br />

couronne (source : DRIEA Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>).<br />

14


Entre 2004 et 2007, 8 497 ha <strong>de</strong> l’espace francilien ont changé d’affectation. L’agriculture concentre l'essentiel <strong>de</strong>s<br />

disparitions <strong>de</strong> surfaces : 4 268 ha (50% <strong>de</strong>s changements d’affectation).Les surfaces agricoles disparues sont<br />

localisées principalement dans les secteurs <strong>de</strong> développement i<strong>de</strong>ntifiés au schéma directeur <strong>de</strong> la région <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<br />

<strong>France</strong> (SDRIF) pour la création <strong>de</strong>s espaces artificialisés (villes nouvelles, pôles <strong>de</strong> développement régionaux<br />

voire locaux,...) et en gran<strong>de</strong> couronne (bourgs, villages et hameaux).<br />

La consommation annuelle <strong>de</strong>s espaces agricoles a été <strong>de</strong> 1 281 ha par an entre 2004 et 2007.<br />

L’exemple <strong>de</strong> la ceinture verte<br />

La ceinture verte <strong>de</strong> Paris est une zone ou se concentrent les pressions foncières : <strong>de</strong>s pressions liées à<br />

l’urbanisation et aux gran<strong>de</strong>s infrastructures (axes <strong>de</strong> communication…) sur les espaces agricoles et boisés (carte<br />

6).<br />

Carte 6 : Les pressions<br />

foncières à l’œuvre<br />

dans la ceinture<br />

(source : IAU<br />

<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>)<br />

15


Quatre niveaux d’influence urbaine sont distingués en ceinture verte :<br />

- la zone périurbaine <strong>de</strong> l’agglomération,<br />

- les unités agricoles enclavées et morcelées, fragilisées du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> leur vocation, soumises à la pression<br />

urbaine environnante,<br />

- les unités agricoles sous forte influence urbaine, nécessitant que la vocation <strong>de</strong>s espaces y soient clairement<br />

affichée et soutenue,<br />

- les unités agricoles ouvertes sur l’espace rural, où la pression urbaine ne se fait pas encore sentir très nettement<br />

d’un point <strong>de</strong> vue physique et visuel.<br />

Carte 7 : Les unités paysagères <strong>de</strong> la ceinture<br />

verte selon le niveau d’influence urbaine<br />

( source : Les pressions foncières en milieux agricoles<br />

et naturels, SAFER IAU- IdF, décembre 2000)<br />

L’étalement urbain a <strong>de</strong>puis toujours suivi une double évolution, en « tache d’huile » à partir du centre et en «<br />

doigts <strong>de</strong> gants » le long <strong>de</strong>s vallées. La création d’infrastructures constituées d’axes radians et <strong>de</strong> voies<br />

tangentielles permettant <strong>de</strong> relier les pôles et les villes entre eux, fragmentent l’espace agricole régional et ren<strong>de</strong>nt<br />

la circulation agricole parfois difficile. Ce morcellement <strong>de</strong>s espaces naturels est une tendance lour<strong>de</strong> qui se<br />

poursuit.<br />

Des espaces agricoles fragilisés et qui <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong> moins en moins fonctionnels<br />

Carte 8 : Fragmentation <strong>de</strong>s espaces naturels,<br />

agricoles et boisés par les infrastructures<br />

<strong>de</strong> transports principales et les espaces urbains<br />

en 2003 (source : IAU <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> –<br />

d’après MOS 2003)<br />

Les pressions foncières influencent le prix du marché agricole francilien.<br />

II.2- Le marché foncier agricole francilien<br />

D’après les données <strong>de</strong> la SAFER d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, le marché du foncier agricole se caractérise par les éléments<br />

suivants:<br />

0,8% <strong>de</strong> la SAU est vendu chaque année<br />

les biens vendus sont majoritairement occupés (60% <strong>de</strong> la surface agricole vendue)<br />

2 ha en moyenne par vente<br />

<strong>de</strong>s changements <strong>de</strong> <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s sols qui augmentent le prix <strong>de</strong>s terrains agricoles.<br />

Bien que les prix <strong>de</strong>s terres<br />

16


agricoles y soient relativement<br />

élevés, l’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est une<br />

région où ces prix sont très<br />

maîtrisés (tradition <strong>de</strong> fermage<br />

et volonté politique forte).<br />

L’influence directe <strong>de</strong>s espaces<br />

urbains n’est pas le seul facteur<br />

explicatif du prix <strong>de</strong>s terres<br />

agricoles : la qualité <strong>de</strong>s terres,<br />

la présence d’appellations d’origine<br />

protégée (AOP Champagne…)<br />

ont également une forte influence.<br />

Carte 9 : Prix <strong>de</strong>s terres du grand<br />

bassin parisien en 2010 (source : <strong>DRIAAF</strong><br />

<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, d’après Agreste, Terres<br />

d’Europe, Scafr, INSEE)<br />

En <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, les prix <strong>de</strong>s terres sont relativement élevés par rapport à ceux <strong>de</strong>s régions limitrophes<br />

L’évolution du prix moyen<br />

<strong>de</strong>s terres agricoles libres<br />

cache <strong>de</strong>s disparités entre<br />

les zones périurbaines et<br />

<strong>de</strong> vallées (prix plus élevés)<br />

et les zones <strong>de</strong> plaine.<br />

En 2010, le prix <strong>de</strong>s terres<br />

est le plus élevé dans le<br />

département du Val d’Oise.<br />

€/ha<br />

9000<br />

8000<br />

7000<br />

6000<br />

5000<br />

4000<br />

3000<br />

Seine-et-Marne<br />

Yvelines<br />

Essonne<br />

Val d'Oise<br />

Figure 4 : Evolution du<br />

prix <strong>de</strong>s terres et prés<br />

libres bien bâtis<br />

(moyennes triennales en<br />

euros courants par hectare)<br />

(source : SAFER, Espace rural –<br />

analyse <strong>de</strong>s marchés, mai 2011,<br />

Le pris <strong>de</strong>s terres en 2010,<br />

en partenariat avec Agreste)<br />

2000<br />

1000<br />

0<br />

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010<br />

Entre 2005 et 2008, les déclarations d’intention d’aliéner (DIA) sont relativement dispersées (surtout dans le cas<br />

<strong>de</strong>s fonds non bâtis) en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>. De fortes dynamiques sur les fonds bâtis existent dans l’ouest francilien.<br />

Les terrains naturels et agricoles disparaissent au profit <strong>de</strong>s infrastructures construites (exemples : Marne la vallée,<br />

Massy-Saclay RN20, Roissy-Plaine-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>….).<br />

17


10 11<br />

Cartes 10 et 11 : 10 : Répartition géographique DIA entre 2005 et 2008 et 11 : Les ventes sortant du marché agricole et<br />

naturel (2005-2008) (source : Les pressions foncières en milieux agricoles et naturels, SAFER IAU- IdF, décembre 2009)<br />

L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est caractérisée par une forte pression foncière sur les terres agricoles, qui se traduit notamment<br />

par valeur vénale <strong>de</strong>s terres élevées qui peut constituer un frein à l’installation d’agriculteurs. Les espaces<br />

agricoles sont fragilisés et <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong> moins en moins fonctionnels. La préservation <strong>de</strong> ces terres est un enjeu<br />

primordial en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, région qui a développé ses propres outils <strong>de</strong> protection du foncier.<br />

II.3- L’espace rural dans l’aménagement régional<br />

II.3.A- Les documents <strong>de</strong> planification spatiale<br />

• Les schémas d’aménagement<br />

Les schémas d’aménagement régional ont vu le jour au début <strong>de</strong>s années 1960 avec la mise en place du district<br />

<strong>de</strong> la région parisienne. En 1960, avec l’adoption du plan d’aménagement et d’organisation générale <strong>de</strong> la région<br />

parisienne (PADOG), un nouveau schéma directeur est lancé. Quatre schémas directeurs succè<strong>de</strong>nt au PADOG<br />

(le schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme <strong>de</strong> la région parisienne (SDAURP) en 1965 ; le SDAURIF, à<br />

l’échelle <strong>de</strong> la région <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, en 1976 et le SDRIF <strong>de</strong> 1994. A travers ces schémas successifs se lisent les<br />

évolutions <strong>de</strong>s conceptions <strong>de</strong> l’espace rural, auxquelles correspon<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s actions à mettre en œuvre, assorties<br />

<strong>de</strong> moyens financiers.<br />

Le schéma directeur <strong>de</strong> la région <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (SDRIF) - 1994 (cf. carte 12) :<br />

Elaboré par la région <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, approuvé par décret du 26 avril 1994, il couvre l’ensemble <strong>de</strong> la région. Il<br />

traduit la prise <strong>de</strong> conscience du fait que la maîtrise du développement implique une forte préservation <strong>de</strong>s<br />

espaces ruraux. Les espaces urbanisables et partiellement urbanisables sont précisément <strong>de</strong>ssinés, sauf<br />

l’urbanisation modérée <strong>de</strong>s bourgs et <strong>de</strong>s villages, et, pour prévenir les dérives, un outil d’observation <strong>de</strong> la<br />

consommation d’espace agricole et naturel (OCEAN) est mis en place.<br />

La stricte protection <strong>de</strong>s espaces boisés et <strong>de</strong> leurs lisières sur une largeur <strong>de</strong> 50m est entérinée, et la mise en<br />

place <strong>de</strong> forêts <strong>de</strong> protection est encouragée. L’activité agricole est prise en considération : une superficie <strong>de</strong> 2 000<br />

ha est mentionnée comme taille critique pour prévenir l’activité agricole <strong>de</strong> trop gran<strong>de</strong>s perturbations. Les parcs<br />

naturels régionaux (PNR) sont cités comme outil <strong>de</strong> protection du milieu rural.<br />

18


Le SDRIF <strong>de</strong> 1994 considère un seuil critique<br />

d’espace non fragmenté en <strong>de</strong>ssous duquel<br />

l’activité agricole dépérit en raison <strong>de</strong> son<br />

enclavement :<br />

• 2000 ha pour l’agriculture <strong>de</strong> plaine<br />

• 50 ha pour l’agriculture spécialisée<br />

• 10 ha pour l’agriculture <strong>de</strong> serres<br />

Carte 12: Le SDRIF <strong>de</strong> 1994 (Source : Atlas<br />

rural et agricole d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, <strong>DRIAAF</strong> –<br />

IAURIF, 2004)<br />

Le projet <strong>de</strong> schéma directeur <strong>de</strong> la région <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (SDRIF) - 2008 (cf. carte 13) :<br />

Le conseil régional a adopté en septembre 2008 une révision du SDRIF, qui prend en compte les nouveaux enjeux<br />

<strong>de</strong> solidarité territoriale, <strong>de</strong> sécurité environnementale, d’efficacité économique, <strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong>s mobilités, garantes<br />

<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> ses habitants <strong>de</strong> la région et <strong>de</strong> son rayonnement international.<br />

Parallèlement, le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République impulsait le projet <strong>de</strong> « Grand Paris » qui s’est traduit par la loi 2010-<br />

597 du 3 juin 2010 relative au Grand Paris. Le projet <strong>de</strong> SDRIF <strong>de</strong> 2008 étant en partie incompatible avec la loi<br />

Grand Paris, une nouvelle loi (n°2011-665 du 15 jui n 2011) fixe les dispositions applicables jusqu’au 31/12/2013,<br />

date à laquelle un nouveau schéma directeur <strong>de</strong>vra être approuvé : dans cette attente, les documents d’urbanisme<br />

locaux peuvent ne pas être compatibles avec le SDRIF <strong>de</strong> 1994 s’ils respectent les dispositions du schéma arrêté<br />

par la région en 2008 et que ces dispositions ne sont pas contraires aux dispositions <strong>de</strong> la loi Grand Paris.<br />

Carte 13: Carte <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>stination générale<br />

<strong>de</strong>s sols du SDRIF<br />

2008 (source :<br />

DRIEA <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>)<br />

19


• Les cartes communales, les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) et les Schémas <strong>de</strong> Cohérence<br />

Territoriale (SCOT) en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Carte 14 : Les PLU et les<br />

cartes communales en<br />

<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (Source :<br />

DRIEA <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>)<br />

Une très gran<strong>de</strong> partie<br />

<strong>de</strong> l’espace francilien<br />

est couvert par <strong>de</strong>s PLU<br />

en vigueur. Le nombre<br />

important <strong>de</strong> communes<br />

dont le PLU n’est plus en<br />

vigueur s’explique par<br />

l’attente du prochain<br />

SDRIF.<br />

Quelques constats peuvent être établis en en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> :<br />

- Des prescriptions imposées par certains POS/PLU qui gênent l’activité agricole<br />

- Des zones actuellement cultivées sont classées en zones naturelles "N" dans certains POS/PLU : risque <strong>de</strong> frein<br />

au développement et à la diversification <strong>de</strong> l’activité agricole présente sur ces zones<br />

- Des POS/PLU qui ne sont pas suffisamment protecteurs dans la durée vis-à-vis <strong>de</strong>s espaces agricoles <br />

précarité du principal outil <strong>de</strong> travail <strong>de</strong>s agriculteurs.<br />

Un règlement du PLU qui préserve les espaces agricoles dans la durée mais qui n’entrave pas <strong>de</strong>s installations<br />

agricoles nouvelles et / ou <strong>de</strong>s constructions liées à une diversification (plate-forme <strong>de</strong> compostage, boutique <strong>de</strong><br />

vente, etc.) serait nécessaire en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>.<br />

Une <strong>de</strong>s difficultés en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> tient à ce que l’évolution <strong>de</strong>s PLU est surtout influencée par <strong>de</strong>s logiques<br />

<strong>de</strong> régulation économique au plan local, plus que par <strong>de</strong>s logiques <strong>de</strong> planification spatiale (source : INRA, espaces et<br />

sociétés, mars 2011, « L’aménagement territorial du Pays d’Aunis ; entre conflits d’intérêts et concertation »).<br />

Carte 15 : Etat<br />

d’avancement <strong>de</strong>s SCOT<br />

et <strong>de</strong>s schémas directeurs<br />

en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

(Source : DRIEA <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>)<br />

La carte 15 met en<br />

évi<strong>de</strong>nce que l’élaboration<br />

<strong>de</strong> SCOT n’est pas<br />

systématique en<br />

Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> :cela<br />

s’explique en partie par<br />

l’existence du SDRIF.<br />

20


• Les chartes <strong>de</strong>s parcs naturels régionaux (PNR)<br />

Il existe 4 PNR en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> : le PNR du Gâtinais français, le PNR <strong>de</strong> la Haute-Vallée <strong>de</strong> Chevreuse, le PNR<br />

du Vexin français et le PNR Oise-Pays <strong>de</strong> <strong>France</strong>. Deux PNR sont actuellement à l’état <strong>de</strong> projet : le PNR <strong>de</strong> Brie<br />

et <strong>de</strong>ux Morins et le PNR du bocage gâtinais.<br />

Les PNR sont <strong>de</strong>s territoires <strong>de</strong><br />

projets pour les espaces ruraux.<br />

La charte <strong>de</strong>s PNR est un contrat<br />

qui engage les communes, les<br />

départements, la région et l’État<br />

pour une durée <strong>de</strong> 10 ans, avec<br />

comme objectifs :<br />

• protéger et valoriser le<br />

patrimoine<br />

• tout en assurant un<br />

développement qui préserve les<br />

lieux.<br />

Réseau rural et périurbain d'<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Réseau rural et périurbain d'<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Les documents d’urbanisme<br />

(SDRIF, SCOT, PLU et cartes<br />

communales) doivent être rendus<br />

compatibles avec la charte du<br />

PNR et sa carte.<br />

Carte 16 : Localisation <strong>de</strong>s PNR<br />

d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (Source : DRIEA<br />

<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>)<br />

II.3.B- L’intervention <strong>de</strong>s collectivités locales<br />

L’extension urbaine et la pression qu’elle exerce sur les espaces ouverts ont conduit les collectivités locales à ne<br />

plus s’en remettre à la seule réglementation du droit <strong>de</strong>s sols, pour soustraire <strong>de</strong>s terrains l’urbanisation. Dans<br />

certains secteurs à forte pression foncière, et coût élevé du foncier agricole, principalement périurbains, les<br />

espaces ouverts ne peuvent l’être par la seule activité agricole.<br />

Le ralentissement <strong>de</strong> la croissance urbaine et la montée <strong>de</strong>s préoccupations environnementales ont créé les<br />

conditions pour une prise en charge <strong>de</strong>s espaces ouverts par les collectivités. Longtemps regardés comme <strong>de</strong><br />

simples réserves foncières, ces espaces ont ensuite été essentiellement considérés comme zones <strong>de</strong> loisirs par<br />

les citadins. Aujourd’hui, leur rôle écologique et paysager est reconnu. La question <strong>de</strong> leur gestion (et du coût<br />

associé ) a conduit les collectivités à voir dans l’agriculture un moyen « économique » <strong>de</strong> gestion.<br />

• Les programmes agriurbains<br />

Depuis 2008 un programme cadre en faveur <strong>de</strong> l’agriculture périurbaine a été élaboré par le conseil régional d’<strong>Ile</strong><strong>de</strong>-<strong>France</strong>.<br />

Le soutien régional permet <strong>de</strong> financer les étu<strong>de</strong>s et l’animation nécessaires à l’émergence d’un projet<br />

multi-acteurs agricole <strong>de</strong> territoire. En 2009, l’ouverture <strong>de</strong> la démarche européenne LEADER en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

dans le cadre <strong>de</strong> la programmation <strong>de</strong> développement rural 2007-2013 illustre la reconnaissance <strong>de</strong>s enjeux liés<br />

au développement local <strong>de</strong>s territoires franciliens et <strong>de</strong> l’agriculture périurbaine. Conscientes <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong><br />

l’agriculture périurbaine en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, les chambres d’agriculture s’impliquent également fortement <strong>de</strong>puis<br />

plusieurs années auprès <strong>de</strong> différents publics dans <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> communication et <strong>de</strong> sensibilisation sur ces<br />

questions. En <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, <strong>de</strong>s programmes agriurbains se mettent place pour la gestion partenariale <strong>de</strong>s<br />

espaces agricoles. Des actions foncières (remise en culture <strong>de</strong> terres en friches) y sont menées mais aussi <strong>de</strong>s<br />

actions <strong>de</strong> communication et patrimoniales, <strong>de</strong>s actions économiques et <strong>de</strong>s actions sociales (scolaires, tourisme<br />

et cadre <strong>de</strong> vie).<br />

Impulsé par le Conseil régional d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> et soutenu par un co-financement Conseil régional / FEADER, le<br />

réseau rural et périurbain d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> anime une dynamique d’échange et <strong>de</strong> mutualisation entre les différents<br />

territoires agriurbains, complémentaire au réseau rural et périurbain d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> mis en place dans le cadre du<br />

programme <strong>de</strong> développement rural hexagonal.<br />

21


• L’agence <strong>de</strong>s espaces verts<br />

L’agence <strong>de</strong>s espaces verts (AEV) a été créée en 1976 avec pour principale mission <strong>de</strong> mettre en œuvre la<br />

politique « verte » <strong>de</strong> la région <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>. Il s’agit d’un établissement public spécifique à l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>. Les<br />

missions <strong>de</strong> l’AEV sont doubles :<br />

- Protéger les espaces naturels qui sont menacés par la poussée <strong>de</strong> l’urbanisation. La dotation du conseil<br />

régional permet à l’agence d’acquérir et d’aménager <strong>de</strong>s terrains (forêts, sites écologiques, espaces<br />

agricoles…) ainsi que d’attribuer <strong>de</strong>s subventions aux collectivités territoriales pour les inciter à créer ou<br />

maintenir <strong>de</strong>s espaces naturels (parcs, bois, espaces verts <strong>de</strong> proximité, jardins familiaux, plantations…).<br />

- Sensibiliser et éduquer à l’environnement auprès <strong>de</strong>s écoliers d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> et du grand public pour<br />

faciliter la prise <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong> la diversité du patrimoine naturel régional.<br />

L’AEV agit en tant que conservatoire <strong>de</strong>s espaces naturels d’intérêt régional ; elle les protège et les acquiert<br />

pour le compte <strong>de</strong> la Région d’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>. Pour cela, elle réalise, en partenariat avec la SAFER <strong>de</strong>s<br />

interventions foncières, à travers les périmètres régionaux d’intervention foncière (PRIF) (cf. carte 17). L’AEV<br />

encourage la redynamisation <strong>de</strong> secteurs agricoles en déprise en pilotant <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> territoire et favorise<br />

l’accès au foncier à <strong>de</strong> jeunes porteurs <strong>de</strong> projets désireux <strong>de</strong> s’installer dans <strong>de</strong>s secteurs périurbains.<br />

75 PRIF ont été créés par l’AEV début 2012<br />

(38 500 ha et 200 communes concernées).<br />

Les terres agricoles représentent environ<br />

45 % <strong>de</strong> la surface totale <strong>de</strong>s PRIF.<br />

L’AEV réalise, en partenariat avec la<br />

SAFER, une veille foncière sur ces<br />

surfaces agricoles ; cette veille a conduit<br />

à l’acquisition <strong>de</strong> 2 000 ha <strong>de</strong> terres<br />

agricoles sur les 13 000 ha qui composent<br />

aujourd’hui le patrimoine régional géré<br />

par l’AEV. Les terres agricoles acquises<br />

par la Région sont louées par bail rural<br />

à long terme à une centaine d’agriculteurs.<br />

Carte 17 : Localisation <strong>de</strong>s PRIF en<br />

<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (Source : DRIEA <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

• Les zones agricoles protégées<br />

Une zone agricole protégée (ZAP) est un outil créé par la loi d’orientation agricole du 9 juillet 1999. Les zones<br />

classées en ZAP sont <strong>de</strong>s « zones agricoles dont la préservation présente un intérêt général en raison <strong>de</strong> la qualité<br />

<strong>de</strong> leur production ou <strong>de</strong> leur localisation géographique». La délimitation d’une ZAP se fait par arrêté préfectoral,<br />

sur proposition et après accord du conseil municipal, et après avis <strong>de</strong> la chambre d’agriculture, <strong>de</strong> la commission<br />

départementale d’orientation <strong>de</strong> l’agriculture et enquête publique tout changement d’affectation ou <strong>de</strong> mo<strong>de</strong><br />

d’affectation du sol est alors soumis à l’avis conforme <strong>de</strong> la chambre d’agriculture et <strong>de</strong> la CDOA.<br />

La délimitation d’une ZAP protège <strong>de</strong> manière pérenne les terres agricoles. Cet outil est cependant peu utilisé en<br />

<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> :<br />

*Un PRIF est l’expression d’une décision politique concertée permettant à la Région <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, agissant par l’AEV, <strong>de</strong><br />

mettre en œuvre une démarche et <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> préservation et <strong>de</strong> mise en valeur <strong>de</strong>s espaces ouverts. Un PRIF peut être<br />

proposé à l’initiative soit <strong>de</strong> l’AEV, soit d’une commune, à l’issue d’un diagnostic <strong>de</strong> territoire. La création d’un PRIF résulte<br />

nécessairement <strong>de</strong> la délibération successive <strong>de</strong>s trois acteurs suivants : commune, agence <strong>de</strong>s espaces verts et conseil<br />

régional. L’instauration d’un PRIF autorise l’AEV à intervenir sur le foncier afin <strong>de</strong> pérenniser la vocation naturelle ou agricole<br />

d’un site délimité.<br />

22


- Une seule ZAP constituée en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, à Vernouillet (78) ;<br />

- Des projets <strong>de</strong> ZAP ont aussi fait l’objet d’une délibération du conseil municipal à Forges (77), à<br />

Maurecourt (78), aux Essart-le-Roy (78) et à Saint-Rémi-l’Honoré (78)<br />

- Un pré-projet <strong>de</strong> ZAP à Germigny l'Evêque (77)<br />

• Les périmètres <strong>de</strong> protection et <strong>de</strong> mise en valeur <strong>de</strong>s espaces agricoles et naturels<br />

périurbains (PPEANP)<br />

Un périmètre <strong>de</strong> protection et <strong>de</strong> mise en valeur <strong>de</strong>s espaces agricoles et naturels périurbains est un outil créé par<br />

la loi relative au développement <strong>de</strong>s territoires ruraux du 23 février 2005. La délimitation d’un PPEANP s’impose<br />

aux documents d’urbanisme et est associée à un programme d’action « qui précise les aménagements et les<br />

orientations <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>stinées à favoriser l’exploitation agricole, la gestion forestière, … ». Cette délimitation se<br />

fait par le Conseil général, avec l’accord du conseil municipal <strong>de</strong>s communes concernées, et après avis <strong>de</strong> la<br />

chambre d’agriculture et enquête publique les parcelles concernées sont <strong>de</strong>stinées à rester agricoles et/ou<br />

naturelles et à être gérées conformément au programme d’actions.<br />

A l’intérieur d’un PPEANP, les terrains peuvent être acquis par le département à l’amiable, par préemption ou par<br />

expropriation, en lien avec la SAFER et les collectivités locales.<br />

En <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> :<br />

- Une délimitation en cours par la communauté d’agglomération <strong>de</strong> Marne et Gondoire (77)<br />

- Un projet à Marne et Chantereine<br />

- Lancement d’une étu<strong>de</strong> par le CG 77 pour connaître les zones à pression du département, afin <strong>de</strong> préciser<br />

l’action du CG sur les PPEANP<br />

II.3.C- L’action <strong>de</strong> la SAFER <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

La SAFER <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> a trois missions <strong>de</strong> service public :<br />

- Améliorer les structures foncières agricoles (installations, remaniement parcellaire..)<br />

- Concourir à la préservation <strong>de</strong> l’environnement<br />

- Assurer la transparence du marché foncier rural.<br />

Les notaires sont tenus d’adresser, à la SAFER, avant toute vente, une déclaration d’intention d’aliéner (DIA). La<br />

SAFER peut acquérir <strong>de</strong>s biens ruraux soit par voie amiable, soit par préemption en vue <strong>de</strong> les rétrocé<strong>de</strong>r.<br />

En 2010, la SAFER <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> a procédé à 127 acquisitions pour 848 ha d’une valeur <strong>de</strong> 8 264 000 euros, soit<br />

une augmentation <strong>de</strong> 8,40% <strong>de</strong> la superficie totale acquise. Pour l’essentiel, il s’agit d’acquisitions amiables, les<br />

acquisitions par préemption ont concerné 212 ha.<br />

Le droit <strong>de</strong> préemption <strong>de</strong> la SAFER <strong>de</strong> l’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> sur les ventes <strong>de</strong> biens agricoles a été renouvelé par décret<br />

du 5 mars 2009. Il s’exerce dans les zones agricoles et naturelles pour <strong>de</strong>s motifs précisés dans le co<strong>de</strong> rural tels<br />

que l’installation, l’agrandissement, le maintien d’agriculteurs, la restructuration ou la lutte contre la spéculation<br />

foncière, la protection <strong>de</strong> l’environnement.<br />

La SAFER propose <strong>de</strong>s conventions <strong>de</strong> veille foncière <strong>de</strong>s communes intéressées. En décembre 2011, 391<br />

communes ou EPCI ont engagé <strong>de</strong>s actions pour la protection <strong>de</strong>s terres agricoles en signant ce type <strong>de</strong><br />

convention avec la SAFER le territoire couvert concerne près <strong>de</strong> 500 communes (cf. carte 18).<br />

Ces conventions ont pour objectifs <strong>de</strong> :<br />

• Lutter contre le mitage<br />

• Faire respecter les documents d’urbanisme locaux<br />

• Lutter contre la spéculation foncière<br />

• Protéger les paysages et <strong>de</strong> l’agriculture périurbaine<br />

23


Carte 18 : Localisation <strong>de</strong>s<br />

communes franciliennes sous<br />

veille foncière en partenariat<br />

avec la SAFER (source : SAFER<br />

<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>)<br />

Communes sous<br />

veille foncière<br />

De nombreux outils pour la gestion du foncier agricole en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Un enjeu majeur pour la région : garantir la fonctionnalité <strong>de</strong>s espaces agricoles. Pour cela, l’IAU et la <strong>DRIAAF</strong><br />

<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> ont proposé une métho<strong>de</strong> d’analyse fonctionnelle <strong>de</strong>s espaces ouverts. Cette analyse est à réaliser<br />

lors <strong>de</strong> l’élaboration <strong>de</strong> documents d’urbanisme comme outil d’ai<strong>de</strong> à la décision afin d’i<strong>de</strong>ntifier les éléments<br />

actuels et futurs garantissant un bon fonctionnement <strong>de</strong>s exploitations agricoles, afin d’assurer leur viabilité<br />

économique et donc leur durabilité.<br />

Cette analyse repose sur quatre critères :<br />

1. Analyse <strong>de</strong> la structure foncière <strong>de</strong>s exploitations et mise en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s ensembles homogènes à<br />

préserver et <strong>de</strong>s secteurs plus fragiles<br />

2. Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s circulations agricoles, localisation <strong>de</strong>s liaisons à préserver entre les ensembles homogènes<br />

et liaisons avec les lieux d’approvisionnement et <strong>de</strong> livraisons<br />

3. I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s fronts urbains à maîtriser<br />

4. I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> fragilité (projet d’infrastructures…) et les protections (ZAP, PRIF….) <strong>de</strong>s<br />

espaces agricoles.<br />

Les critères qui garantissent <strong>de</strong>s exploitations fonctionnelles dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> production (gran<strong>de</strong>s<br />

cultures, cultures spécialisées <strong>de</strong> plein champ ou <strong>de</strong> maraîchage, élevage, etc.)<br />

Conclusion <strong>de</strong> la partie II.2.<br />

Pour faire face aux fortes pressions foncières, <strong>de</strong> nombreux outils <strong>de</strong> protection du foncier ont été développés en<br />

<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>. Les lois Grenelle et la loi <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong> la pêche (LMAP) ont permis <strong>de</strong> les<br />

renforcer. Ces outils sont <strong>de</strong> natures variées :<br />

- Outils <strong>de</strong> planification : SDRIF, loi sur le Grand Paris, SCOT, cartographie <strong>de</strong>s PNR, PLU et cartes<br />

communales<br />

- Outils <strong>de</strong> protection : les périmètres <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s espaces agricoles et naturels périurbains (PPEANP), les<br />

zones agricoles protégées (ZAP), les zones Natura 2000, les PRIF…<br />

- Outils d’animation : les programmes d’agriculture périurbaine, la politique <strong>de</strong> développement rural : Lea<strong>de</strong>r, le<br />

soutien aux stratégies locales <strong>de</strong> développement, etc.<br />

- Outils fiscaux : le versement pour sous-<strong>de</strong>nsité (VSD), mis en place lors <strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong> la fiscalité <strong>de</strong><br />

l’aménagement, incite les aménagements reposant davantage sur une <strong>de</strong>nsification que sur une consommation<br />

d’espaces ouverts<br />

- Outils <strong>de</strong> mesure, d’observation et d’analyse : observatoire <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong>s espaces agricoles et<br />

naturels (OCEAN), méthodologie d’analyse fonctionnelle <strong>de</strong>s espaces ouverts mise en place par la <strong>DRIAAF</strong> et<br />

l’IAU.<br />

- Outils d’anticipation et <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong>s espaces : les commissions <strong>de</strong> la<br />

consommation <strong>de</strong>s espaces agricoles (*CDCEA, LMAP du 13 juillet 2010)<br />

24


Comment concilier le développement d’une agriculture productive et <strong>de</strong> proximité et la maîtrise <strong>de</strong> l’étalement<br />

urbain avec le développement économique et urbain lié notamment à une offre <strong>de</strong> logements ambitieuse ?<br />

*Les CDCEA ont été créées par la loi <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong> la pêche du 27 juillet 2010. Les principaux objectifs<br />

d’une CDCEA sont <strong>de</strong> réduire le rythme <strong>de</strong> consommation d’espaces agricoles <strong>de</strong> 50% d’ici 2020, <strong>de</strong> maintenir une agriculture<br />

durable, <strong>de</strong> préserver le foncier agricole, d’assurer le développement équilibré <strong>de</strong>s territoires et <strong>de</strong> protéger les continuités<br />

écologiques. Pour cela, la commission donne <strong>de</strong>s avis simples sur certaines procédures et autorisations d’urbanisme et peut<br />

être consultée sur toute question relative à la régression <strong>de</strong>s espaces agricoles<br />

25


III- Des ressources naturelles riches mais fragilisées<br />

III.1- Les sols<br />

Le sol est le support <strong>de</strong> toute activité, en particulier <strong>de</strong> la production agricole. Les activités agricoles dépen<strong>de</strong>nt<br />

d’une combinaison <strong>de</strong> qualités du sol.<br />

En <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, il existe une gran<strong>de</strong> variété <strong>de</strong> sols. Ces propriétés résultent <strong>de</strong>s effets à très long terme <strong>de</strong>s<br />

mécanismes <strong>de</strong> pédogénèse qui sont physiques (désagrégation <strong>de</strong>s roches, érosion), chimiques (altération,<br />

lessivage, précipitation…) ou biologiques. Ces processus dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong> la roche mère, du relief, du<br />

climat, <strong>de</strong> la végétation, du temps et <strong>de</strong> l’action humaine.<br />

La distribution <strong>de</strong>s sols dans la région est dominée par la gran<strong>de</strong> extension <strong>de</strong> la couverture limoneuse d’origine<br />

éolienne déposée au quaternaire. En l’absence <strong>de</strong> cette couverture, on observe divers sols développés à partir <strong>de</strong>s<br />

couches géologiques sous jacentes (calcaires, grès, marnes ou sables). Chaque couche possè<strong>de</strong> une texture qui<br />

conditionne en particulier la réserve en eau <strong>de</strong>s sols ainsi que la facilité <strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong>s pratiques culturales.<br />

L’histoire géologique riche du bassin parisien a rendu la nature <strong>de</strong>s sols <strong>de</strong> ce bassin très diversifiée. Les sols<br />

franciliens sont très fertiles, et d’après la carte 19 <strong>de</strong> l’annexe 2, ces sols ont un excellent potentiel <strong>de</strong> production.<br />

Des sols franciliens à forts potentiels <strong>de</strong> production<br />

Le contexte géologique <strong>de</strong> l’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est particulier : il a doté la région <strong>de</strong> ressources en minéraux et<br />

matériaux industriels (gypse, silice, argiles kaoliniques, calcaires industriels…). Le sous-sol francilien concentre<br />

environ 70 % <strong>de</strong>s réserves <strong>de</strong> gypse connues en <strong>France</strong> et dispose <strong>de</strong>s plus importants gisements <strong>de</strong> sables<br />

siliceux inventoriés en <strong>France</strong> (cf. carte 20 <strong>de</strong> l’annexe 2). La majorité <strong>de</strong>s exploitations sont à ciel ouvert. Les<br />

minéraux et matériaux extraits sont utilisés dans <strong>de</strong> nombreuses branches industrielles (industrie du plâtre, du<br />

ciment, <strong>de</strong> la céramique, verrerie, chimie, électrométallurgie du silicium, fon<strong>de</strong>rie…). Les filières économiques liées<br />

à ces ressources ont une dimension régionale, voire nationale ;<br />

Cependant, l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est confrontée à <strong>de</strong> nombreuses problématiques liées l’occupation et à l’utilisation <strong>de</strong>s<br />

sols impactant les activités agricoles : pollution <strong>de</strong>s sols et problématique <strong>de</strong>s déchets ont <strong>de</strong>s répercussions sur<br />

l’activité agricole.<br />

De nombreux territoires <strong>de</strong> l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> ont été le terrain historique du développement industriel : le coeur<br />

d’agglomération avec, en particulier, la plaine <strong>de</strong> <strong>France</strong>, la Seine Amont, la boucle <strong>de</strong> Gennevilliers ou les<br />

principales vallées franciliennes (Seine, Marne). Nombre <strong>de</strong> ces secteurs ont enregistré une désindustrialisation au<br />

profit du secteur tertiaire. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la perte d’emplois et <strong>de</strong> richesses, et <strong>de</strong> ses conséquences sur la vie<br />

économique locale, le départ d’entreprises industrielles a soulevé <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> réhabilitation <strong>de</strong>s sols pollués,<br />

etc.<br />

De nombreux sites et sols pollués hérités du passé.<br />

En ce qui concerne la question <strong>de</strong>s déchets, la production annuelle <strong>de</strong>s principales catégories <strong>de</strong> déchets en Île<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

était estimée, en 2004, entre 32 et 45 millions <strong>de</strong> tonnes (dont 5,7 millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> déchets<br />

ménagers et assimilés – DMA). Ce contexte a rendu difficile leur prise en charge et leur élimination : manque <strong>de</strong><br />

place pour la construction d’unités <strong>de</strong> traitement, proximité <strong>de</strong> celles-ci avec les populations, difficulté d’implanter<br />

<strong>de</strong>s collectes sélectives dans l’agglomération et faibles ren<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières. En 2004, la production<br />

d’ordures ménagères par habitant et par an était <strong>de</strong> 436 kg en moyenne contre 353 kg au plan national (source :<br />

Ordif, A<strong>de</strong>me, 2006).<br />

Contrairement à l’incinération, la mise en place du tri sélectif et du compostage n’a réellement commencé qu’avec<br />

la loi <strong>de</strong> juillet 1992, ce qui explique en partie les faibles performances observées dans ces <strong>de</strong>ux domaines.<br />

La carte 21 <strong>de</strong> l’annexe 3 met en évi<strong>de</strong>nce les équipements <strong>de</strong> collecte et <strong>de</strong> traitements <strong>de</strong>s déchets.<br />

Constats en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> :<br />

Une croissance continue <strong>de</strong> la production <strong>de</strong> déchets ménagers et assimilés<br />

Des capacités <strong>de</strong> traitement mo<strong>de</strong>rnisées et étoffées, mais encore insuffisantes pour certaines<br />

filières ex : compostage <strong>de</strong>s déchets verts)<br />

L’élimination <strong>de</strong>s déchets en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est un enjeu économique, qui met en œuvre <strong>de</strong>s<br />

technologies avancées. Aujourd’hui, l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> dispose <strong>de</strong> capacités insuffisantes pour<br />

l’élimination <strong>de</strong>s déchets.<br />

26


Des équipements <strong>de</strong> collecte et <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s déchets qui peuvent nuire aux activités agricoles<br />

(fonctionnalité, place…)<br />

III.2- L’eau<br />

Avec 4 400 kilomètres <strong>de</strong> ruisseaux et <strong>de</strong> rivières, 7 800 hectares d’étangs et <strong>de</strong> mares, <strong>de</strong>s nappes facilement<br />

accessibles, un fleuve – la Seine, l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est une région que l’eau a privilégiée. La carte 22 représente le<br />

réseau hydrographique <strong>de</strong>nse francilien. Par ailleurs, le climat tempéré assure à la région une pluviométrie<br />

modérée mais relativement régulière qui garantit un approvisionnement satisfaisant <strong>de</strong>s nappes et la permanence<br />

<strong>de</strong> nombreux petits cours d’eau. L’eau est toujours présente dans les paysages ruraux ou urbains d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>,<br />

que ce soit avec les gran<strong>de</strong>s rivières : Seine, Marne, Oise ou avec leurs nombreux affluents.<br />

Cette richesse naturelle a, originellement, contribué au peuplement <strong>de</strong> la région. Son abondance et son<br />

accessibilité ont permis très tôt le développement <strong>de</strong>s villes et <strong>de</strong>s activités industrielles ou artisanales et favorisé<br />

l’apparition <strong>de</strong>s axes urbains et industriels <strong>de</strong> l’agglomération parisienne dans les larges vallées alluviales.<br />

Aujourd’hui très peuplée, l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> a besoin <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s quantités d’eau : chaque année, un peu plus <strong>de</strong> 1<br />

milliard <strong>de</strong> m 3 d’eau pour satisfaire les collectivités, l’industrie et l’agriculture.<br />

Carte 22 : Réseau<br />

hydrographique <strong>de</strong> la région<br />

<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (source : IAU)<br />

La présence <strong>de</strong> cette population importante entraîne une pression sur la ressource en eau, visible sur la carte 23<br />

<strong>de</strong> l’annexe 3. Cette pression potentielle <strong>de</strong> dégradation <strong>de</strong>s eaux superficielles (imperméabilisation <strong>de</strong>s sols et<br />

rejets <strong>de</strong>s eaux usées) est plus élevée sur les rivières dont le débit est plus faible. Cela nécessite <strong>de</strong>s efforts<br />

d’assainissement supplémentaires.<br />

Compte tenu <strong>de</strong> nombreuses fortes pressions (urbaines, agricoles, industrielles,…) sur un territoire restreint, les<br />

cours d’eau d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> sont fortement dégradés. La concentration <strong>de</strong>s effluents urbains et les pollutions<br />

diffuses en zone rurale perturbent la qualité <strong>de</strong>s eaux. L’accroissement observé <strong>de</strong>s teneurs en polluants dans les<br />

rivières et les nappes impose qu’un véritable effort <strong>de</strong> réhabilitation soit effectué, dans les secteurs urbains et dans<br />

les secteurs ruraux, afin <strong>de</strong> protéger aussi bien la fourniture d’eau potable que la vie piscicole et la qualité <strong>de</strong>s<br />

milieux naturels humi<strong>de</strong>s.<br />

Les eaux superficielles franciliennes sont contaminées notamment par les produits phytosanitaires (cf. carte 24 <strong>de</strong><br />

l’annexe 4) : cette pollution est la cause d’une qualité <strong>de</strong>s eaux moyenne à médiocre en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>.<br />

Entre 1996 et 2006, la qualité <strong>de</strong>s captages d’alimentation en eau potable vis-à-vis <strong>de</strong>s nitrates est majoritairement<br />

« bonne » en gran<strong>de</strong> couronne (cf. carte 25 <strong>de</strong> l’annexe 4), même si quelques captages présentent <strong>de</strong>s<br />

concentrations au <strong>de</strong>là <strong>de</strong>s seuils autorisés.<br />

Le schéma directeur d’aménagement et <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s eaux (SDAGE) définit 265 captages en priorité 3 et 4 sur<br />

482 captages prioritaires.<br />

27


Le SDAGE oriente les actions <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s captages prioritairement sur les captages dits « Grenelle » puis<br />

sur les captages i<strong>de</strong>ntifiés comme cas 3 et 4 dans la classification du SDAGE (cf. carte 26 <strong>de</strong> l’annexe 5). Les cas<br />

3 et 4 correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s captages dont les concentrations sont comprises entre 50 % et 75 % <strong>de</strong> la norme avec<br />

une tendance à la hausse (entre 25 et 37 mg <strong>de</strong> nitrates/l ou entre 0,05 et 0,075 µg/l par pestici<strong>de</strong>) ou à plus <strong>de</strong> 75<br />

% <strong>de</strong> la norme (37 mg <strong>de</strong> nitrates/l ou 0,075 µg/l par pestici<strong>de</strong>).<br />

En 2009, au moment <strong>de</strong> l’adoption du SDAGE, seules 10% <strong>de</strong>s masses d’eau franciliennes étaient en bon état<br />

écologique. L’objectif rapporté à l’Europe pour 2015 est d’atteindre 40% <strong>de</strong> bon état écologique. Au vu <strong>de</strong>s<br />

caractéristiques <strong>de</strong> la région <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, cet objectif se situe en <strong>de</strong>çà <strong>de</strong> l’objectif national du Grenelle, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

tiers <strong>de</strong> masses d’eau en bon état écologique. L’atteinte du bon état suppose la mise en oeuvre <strong>de</strong>s actions<br />

i<strong>de</strong>ntifiées dans le programme <strong>de</strong> mesures du SDAGE 2010-2015.<br />

Pour l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, il s’agit en particulier <strong>de</strong> :<br />

préserver et reconquérir les espaces favorables à la biodiversité aquatique et au bon<br />

fonctionnement <strong>de</strong>s cours d’eau (berges, frayères, zones humi<strong>de</strong>s) et d’inverser la tendance à<br />

l’artificialisation <strong>de</strong>s milieux aquatiques et humi<strong>de</strong>s qui obère fortement le fonctionnement <strong>de</strong>s<br />

écosystèmes ;<br />

limiter les impacts néfastes liés à l’imperméabilisation <strong>de</strong>s sols en améliorant la gestion <strong>de</strong>s eaux<br />

<strong>de</strong> ruissellement sur le plan quantitatif et qualitatif ;<br />

adapter les rejets domestiques et industriels aux capacités <strong>de</strong>s milieux qui les reçoivent dans le<br />

cadre du développement <strong>de</strong> la région ;<br />

protéger et reconquérir la ressource en eau sur le plan qualitatif et quantitatif : lutter contre les<br />

pollutions diffuses (pestici<strong>de</strong>s, nitrates) en priorité sur les aires d’alimentation <strong>de</strong>s 37 captages<br />

i<strong>de</strong>ntifiés comme prioritaires par le Grenelle <strong>de</strong> l’environnement (cf. carte 34 <strong>de</strong> l’annexe 6) ;<br />

équilibrer les prélèvements et la capacité <strong>de</strong> renouvellement <strong>de</strong> la ressource dans les zones en<br />

tension quantitative, zones <strong>de</strong> répartition <strong>de</strong>s eaux du Champigny et <strong>de</strong> la Beauce notamment.<br />

Obtenir une qualité <strong>de</strong>s eaux satisfaisante en toute saison et pour l’ensemble <strong>de</strong>s captages nécessite <strong>de</strong> lourds<br />

efforts, en particulier pour restaurer le bon état écologique <strong>de</strong>s nappes (les délais <strong>de</strong> dépollution moyens sont <strong>de</strong><br />

l’ordre <strong>de</strong> vingt-cinq ans). Il est indispensable d’améliorer le traitement <strong>de</strong>s eaux usées domestiques ou pluviales et<br />

maîtriser les pollutions diffuses.<br />

Au <strong>de</strong>là <strong>de</strong>s aspects qualitatifs <strong>de</strong> l’eau en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, il convient <strong>de</strong> s’intéresser également à la quantité d’eau<br />

disponible pour l’activité agricole et à la question <strong>de</strong> l’irrigation en particulier.<br />

La carte 27 met en évi<strong>de</strong>nce les superficies irriguées par région agricole francilienne en 2010. Les volumes utilisés<br />

les plus élevés et les superficies les plus irriguées se situent dans <strong>de</strong>s régions agricoles du sud <strong>de</strong> l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>.<br />

Dans l’ouest <strong>de</strong> l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, ces volumes sont moindres.<br />

Carte 27 : Superficies irriguées en<br />

2010 par région agricole<br />

(source : <strong>DRIAAF</strong>, 2010)<br />

D’après les résultats du recensement agricole 2010,<br />

L’irrigation en gran<strong>de</strong>s cultures : 5,4% <strong>de</strong> la SAU <strong>de</strong>s exploitations <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s cultures sont<br />

irrigués, soit :<br />

28


- 28 517 ha irrigués<br />

- 22.5 millions <strong>de</strong> m3 par an<br />

- 790 m3 / ha / an<br />

Peu <strong>de</strong> surfaces irriguées en proportion <strong>de</strong> la SAU <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s cultures, mais un volume d’eau important<br />

malgré tout<br />

Les principales cultures irriguées sont : le blé tendre d’hiver, la betterave industrielle, l’orge <strong>de</strong> printemps<br />

L’irrigation en cultures spécialisées : 35.6% <strong>de</strong> la SAU <strong>de</strong>s exploitations <strong>de</strong> cultures spécialisées<br />

sont irrigués, soit :<br />

- 2 426 ha irrigués<br />

- 4.36 millions <strong>de</strong> m3 par an<br />

- 1797 m3 / ha / an<br />

Plus d’un tiers <strong>de</strong> la SAU en cultures spécialisées est irriguée, avec un volume d’eau par hectare plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

fois supérieur à celui <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s cultures<br />

Le tableau 4 met en évi<strong>de</strong>nce que les volumes d’eau prélevés, quel que soit le département <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> couronne et<br />

à la fois en 2008 et en 2009, les plus élevés concernent le prélèvement d’eau potable. L’irrigation ne concerne<br />

qu’une faible part <strong>de</strong>s prélèvements.<br />

Tableau 4 : Volumes prélevés en gran<strong>de</strong> couronne (en milliers <strong>de</strong> m3) en 2008 et 2009 (source : Agence <strong>de</strong> l’eau<br />

Seine Normandie)<br />

Département<br />

Alimentation<br />

en eau<br />

potable<br />

Volumes prélevés en Gran<strong>de</strong> Couronne (en milliers <strong>de</strong> m³)<br />

2008<br />

2009<br />

Irrigation Industrie Total<br />

Alimentation<br />

en eau<br />

potable<br />

Irrigation Industrie Total<br />

77 99 639 9 718 11 934 121 292 100 669 10 153 11 952 122 774<br />

78 145165* 1 839 2 065 149 069 152717* 2 537 1 892 157 144<br />

91 19 182 3 778 4 550 27 510 22 616 4 288 3 975 30 879<br />

95 14 115 367 1 248 15 730 21 599 461 1 078 23 139<br />

*A Croissy et Aubergenville (78) 25millions <strong>de</strong> m³ sont pompés en Seine pour réalimenter la nappe après traitement<br />

Le contexte du changement climatique, pouvant être la cause <strong>de</strong> sécheresses plus fréquentes, impose qu’une<br />

vigilance toute particulière soit mise en place en matière d’irrigation.<br />

De fortes pressions sur la ressource en eau en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Des efforts à consoli<strong>de</strong>r en matière <strong>de</strong> dépollution <strong>de</strong>s eaux<br />

Des prélèvements en eau qui seront <strong>de</strong> plus en plus dépendants <strong>de</strong>s questions liées au changement climatique<br />

III.3- La biodiversité<br />

L’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est un territoire à la croisée <strong>de</strong> plusieurs influences biogéographiques. Située dans le domaine<br />

atlantique, elle subit <strong>de</strong>s influences méditerranéennes et continentales qui engendrent une biodiversité importante<br />

(autant d’espèces végétales que l’ensemble du Royaume-Uni). Cette situation <strong>de</strong> carrefour confère à la région une<br />

responsabilité <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong> la biodiversité et, dans un contexte d’évolution climatique rapi<strong>de</strong>, la nécessité <strong>de</strong><br />

préserver pour toutes les espèces une possibilité <strong>de</strong> migration pour trouver <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> survie.<br />

De nombreuses zones naturelles d’intérêt écologique, floristique et faunistique (ZNIEFF) sont réparties sur le<br />

territoire francilien. L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> compte six zones d’importance pour la conservation <strong>de</strong>s oiseaux et <strong>de</strong>s zones<br />

d’importance communautaire (cf. carte 28 <strong>de</strong> l’annexe 6). Les milieux ouverts sont riches en diverses espèces.<br />

D’après les données <strong>de</strong> NatureParif :<br />

Le nombre d’espèces considérées comme menacées d’extinction au niveau mondial par l’IUCN présentes en <strong>Ile</strong><strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

est <strong>de</strong> 5. Cette liste rouge est particulièrement utile comme outil pour définir les priorités <strong>de</strong><br />

conservation <strong>de</strong>s espèces. Il existe <strong>de</strong>s déclinaisons <strong>de</strong> ces listes au niveau européen, national et régional. En <strong>Ile</strong><strong>de</strong>-<strong>France</strong>,<br />

il existe ainsi une liste rouge régionale <strong>de</strong>s oiseaux nicheurs et une liste rouge régionale <strong>de</strong> la flore<br />

vasculaire.<br />

35 sites sont labellisés Natura 2000 en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> couvrant un peu plus <strong>de</strong> 130 000 ha <strong>de</strong> milieux naturels et<br />

plus <strong>de</strong> 700 sites d’intérêt écologique ont été i<strong>de</strong>ntifiés (cf. carte 29 <strong>de</strong> l’annexe 6). 10 <strong>de</strong>s 35 sites sont motivés<br />

par la protection <strong>de</strong>s oiseaux et 25 autres sites le sont pour la protection <strong>de</strong>s habitats naturels ou <strong>de</strong>s habitats<br />

d’espèces <strong>de</strong> faune ou <strong>de</strong> flore sauvage vulnérables, rares ou nécessitant une attention particulière.<br />

29


Il existe 10 réserves naturelles en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>.<br />

La cause majeure d’érosion <strong>de</strong> la biodiversité est la transformation <strong>de</strong> l’usage <strong>de</strong>s terres par les activités<br />

humaines, et donc la <strong>de</strong>struction, la dégradation, l’altération ou la fragmentation <strong>de</strong>s habitats <strong>de</strong> nombreuses<br />

espèces animales et végétales. Un <strong>de</strong>s facteurs, mais ce n’est pas le seul, participant à l’altération <strong>de</strong>s habitats est<br />

l’utilisation <strong>de</strong> produits phytosanitaires.<br />

III.4- La qualité <strong>de</strong> l’air et la consommation d’énergie<br />

La qualité <strong>de</strong> l’air constitue un enjeu majeur <strong>de</strong> santé publique notamment en Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, première région<br />

urbaine française. La pollution impacte également le patrimoine bâti et naturel. Si la baisse <strong>de</strong>s concentrations se<br />

poursuit pour certains polluants <strong>de</strong> l’air extérieur comme les oxy<strong>de</strong>s d’azote, le monoxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone, le benzène,<br />

le plomb ou le dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> soufre, en revanche, la situation est problématique pour certains polluants, dont les<br />

niveaux dépassent <strong>de</strong> manière récurrente les valeurs réglementaires.<br />

Les dépassements restent fréquents pour le dioxy<strong>de</strong> d’azote, et surtout la pollution en particules est élevée. Le<br />

secteur <strong>de</strong>s transports est toujours le premier responsable <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> polluants en Île-<strong>de</strong>- <strong>France</strong>. La part<br />

contributive d’autres secteurs, comme l’industrie, est en baisse alors que le secteur rési<strong>de</strong>ntiel et tertiaire participe<br />

<strong>de</strong> manière importante aux émissions (première source <strong>de</strong> particules fines) (cf. figure 7).<br />

La figure 7 met également en évi<strong>de</strong>nce que l’agriculture n’est pas le principal pollueur <strong>de</strong> l’air francilien, mais elle<br />

en subit aussi les effets (ex : impacts <strong>de</strong>s pollutions <strong>de</strong>s axes routiers sur les terres agricoles, incinérateurs).<br />

Figure 7 : Emissions franciliennes <strong>de</strong> NOx et <strong>de</strong> PM10 en 2008 (source : plan <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> l’atmosphère)<br />

En 2008, le trafic routier était responsable <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s émissions franciliennes <strong>de</strong> NOx. Le secteur agricole<br />

représentait seulement 3% <strong>de</strong>s émissions. La même année, l’industrie manufacturière, le secteur rési<strong>de</strong>ntiel, le<br />

tertiaire et le trafic routier étaient les secteurs les plus émetteurs <strong>de</strong> particules PM10. Les données présentées ne<br />

comptabilisent pas les émissions franciliennes générées par le transport aérien.<br />

La surveillance <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l'air ambiant est assurée en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> par AirParif, association indépendante<br />

chargée pour le compte <strong>de</strong> l'État et <strong>de</strong>s pouvoirs publics, <strong>de</strong> la mise en œuvre <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> surveillance.<br />

30


Figure 8 : Nombre <strong>de</strong><br />

pestici<strong>de</strong>s retrouvés<br />

dans l’air ambiant<br />

francilien sur cinq sites<br />

<strong>de</strong> mesure urbains et<br />

ruraux (source : AirParif).<br />

En 2007, <strong>de</strong>s herbici<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s fongici<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s insectici<strong>de</strong>s sont détectés en quantité non négligeable dans l’air<br />

ambiant du site <strong>de</strong>s Halles, situé en plein cœur <strong>de</strong> l’agglomération parisienne.<br />

Une <strong>de</strong>s solutions concrètes pour lutter contre la pollution <strong>de</strong> l’air est la mise en place du plan régional pour la<br />

qualité <strong>de</strong> l'air (PRQA). En <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, le premier PRQA a été élaboré par les services <strong>de</strong> l’État en 2000. Cette<br />

compétence ayant été transférée aux régions en 2002, la région Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est dorénavant responsable <strong>de</strong><br />

l'élaboration et du suivi <strong>de</strong> ce plan : le PRQA francilien a été révisé en 2009 et sera intégré au schéma régional<br />

climat- air- énergie (SRCAE).<br />

Les services <strong>de</strong> l'Etat coordonnent aussi les travaux d’élaboration et <strong>de</strong> suivi du plan <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> l’atmosphère<br />

en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, actuellement en révision. Le premier PPA d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> a permis la définition d’un plan<br />

d’actions en faveur <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l'air avec une série <strong>de</strong> mesures ciblées <strong>de</strong> renforcement <strong>de</strong> la réglementation<br />

au niveau local.<br />

La consommation d’énergie est un autre <strong>de</strong>s grands enjeux pour la région <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, accentué par le contexte<br />

actuel <strong>de</strong> lutte contre le réchauffement climatique.<br />

9 10<br />

Figures 9 et 10 : 9 : Consommations énergétiques sectorielles pour l’année 2005 (source : Service <strong>de</strong><br />

l’observation et <strong>de</strong>s statistiques)<br />

10 : Répartition <strong>de</strong>s consommations d’énergie par activité agricole en 2005 (source : ADEME, tableau <strong>de</strong> bord <strong>de</strong><br />

l’énergie en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, 2005).<br />

La figure 9 montre que l'agriculture est très minoritaire dans la consommation d'énergie (0.3%) ; ce sont les<br />

secteurs rési<strong>de</strong>ntiel, <strong>de</strong>s transports et du tertiaire les plus consommateurs en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>.<br />

D’après la figure 10, le secteur fleurs et maraîchage (serres) et les gran<strong>de</strong>s cultures sont plus consommatrices<br />

d’énergie que d’autres productions agricoles.<br />

31


III-5- Les mesures agro-environnementales<br />

Des mesures en faveur <strong>de</strong> la biodiversité, <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s sols et la qualité <strong>de</strong> l’eau à travers les mesures agroenvironnementales<br />

territorialisées (MAE-t) sont à l’œuvre en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, en application du document régional <strong>de</strong><br />

développement rural (DRDR) déclinant la politique <strong>de</strong> développement rural du Programme <strong>de</strong> développement rural<br />

hexagonal (PDRH) à laquelle contribuent l’Europe via le FEADER, l’Etat, les collectivités territoriales, l’AESN (cf.<br />

carte 30). Les MAE-t sont <strong>de</strong>s outils qui visent à :<br />

- préserver la biodiversité dans les espaces agricoles <strong>de</strong>s sites Natura 2000 en assurant un bon état <strong>de</strong><br />

conservation <strong>de</strong>s habitats et <strong>de</strong>s espèces,<br />

- préserver ou rétablir la qualité <strong>de</strong> l’eau notamment sur les bassins versants prioritaires définis au titre <strong>de</strong> la<br />

directive cadre sur l’eau en diminuant les pollutions diffuses d’origine agricole (nitrates et/ou pestici<strong>de</strong>s),<br />

- reconstituer <strong>de</strong>s populations viables d’une espèce menacée ou en voie <strong>de</strong> disparition dans la zone d’action<br />

définie comme prioritaire.<br />

Carte 30 :<br />

territoires <strong>de</strong>s MAE-t en<br />

<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> 2011<br />

(source : <strong>DRIAAF</strong>)<br />

En <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, divers territoires ont mis en place <strong>de</strong>s MAE-t entre 2007 et 2013. Le PNR <strong>de</strong> Chevreuse, le sud<br />

Gâtinais, la porte <strong>de</strong> la Brie, la Pommeuse, le Goële et Multien, le centre Brie et Brie est sont <strong>de</strong>s territoires <strong>de</strong><br />

MAE-t « Biodiversité ». De nombreux territoires se situent sur <strong>de</strong>s zones à enjeu « eau » et d’autres sont en MAE-t<br />

« Natura 2000 ». Certaines MAE-t sont définies par combinaison <strong>de</strong> différents engagements unitaires portant sur la<br />

réduction progressive <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong> produits phytosanitaires, d’autres privilégient la mise en place <strong>de</strong> haies, <strong>de</strong><br />

mesures d’entretien du couvert…<br />

En 2006, une étu<strong>de</strong> conjointe du ministère en charge <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong> l’INRA, inspirée <strong>de</strong> travaux danois, a<br />

posé les bases d’un indicateur <strong>de</strong> fréquence <strong>de</strong> traitements phytosanitaires (IFT) qui permet <strong>de</strong> suivre l’évolution<br />

<strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong> pestici<strong>de</strong>s. Cet IFT comptabilise le nombre <strong>de</strong> doses homologuées utilisées sur un hectare<br />

au cours d’une campagne. Cet indicateur peut être calculé pour un ensemble <strong>de</strong> parcelles, une exploitation ou un<br />

territoire. Il peut également être décliné par gran<strong>de</strong>s catégories <strong>de</strong> produits (herbici<strong>de</strong>s ; fongici<strong>de</strong>s ; insectici<strong>de</strong>s et<br />

acarici<strong>de</strong>s ; autres produits).<br />

La figure 5 met en évi<strong>de</strong>nce l’IFT moyen en 2006 pour 4 cultures dans les six régions composant le grand bassin<br />

parisien. Les usages en produits sanitaires sont très variables selon les cultures et les régions.<br />

32


Figure 5 : IFT moyen<br />

2006 pour 4 cultures pour les<br />

six régions du grand bassin<br />

parisien (source : Agreste,<br />

Enquêtes pratiques culturales 2006 –<br />

SRAL <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>)<br />

En <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, l’IFT<br />

moyen pour les gran<strong>de</strong>s<br />

cultures (tous produits<br />

phytosanitaires confondus)<br />

était <strong>de</strong> 4.5 en 2006.<br />

(pour un IFT moyen en<br />

<strong>France</strong> <strong>de</strong> 3.8).<br />

9<br />

8<br />

7<br />

6<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> Centre Haute-Normandie<br />

Picardie Champagne-Ar<strong>de</strong>nne Bourgogne<br />

Blé T Orge H&P Maïs G Colza<br />

En <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, les usages en produits phytosanitaires sont variables selon le type <strong>de</strong> culture mais également<br />

selon les exploitations.<br />

Dans le cadre du plan Ecophyto 2018, le suivi global national <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong>s produits<br />

phytopharmaceutiques est réalisé par l’indicateur NODU (ou nombre <strong>de</strong> doses unités). Sur le terrain, d’autres outils<br />

tels que l’IFT sont mobilisés pour accompagner les agriculteurs dans leur changement <strong>de</strong> pratiques et effectuer un<br />

suivi territorialisé par type <strong>de</strong> culture. L’IFT est ainsi utilisé dans le cadre du réseau DEPHY Ecophyto, un dispositif<br />

d’acquisition <strong>de</strong> références, <strong>de</strong> démonstration et d’expérimentation sur les systèmes <strong>de</strong> culture économes en<br />

produits phytosanitaires qui a été lancé en 2010 et qui s’appuie sur <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> fermes et <strong>de</strong> sites<br />

d’expérimentation.<br />

En ce qui concerne la fertilisation <strong>de</strong>s cultures franciliennes, la figure 6 met en évi<strong>de</strong>nce les doses moyennes<br />

d’éléments minéraux en 2006 utilisées pour 4 types <strong>de</strong> cultures en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>.<br />

Figure 6 : Doses moyennes<br />

(en unité/ hectare) d’éléments<br />

minéraux en 2006utilisées pour<br />

4 types <strong>de</strong> cultures en<br />

<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (source : Agreste,<br />

Enquêtes pratiques culturales 2006 ).<br />

33


Conclusion <strong>de</strong> la partie III<br />

L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est une région qui possè<strong>de</strong> <strong>de</strong> nombreux atouts et <strong>de</strong> forts potentiels agricoles. Ses sols sont<br />

exceptionnels du point <strong>de</strong> vue agronomique, son réseau hydrographique est <strong>de</strong>nse et relativement bien dispersé<br />

sur tout le territoire régional, et ses milieux naturels et agricoles regorgent d’une riche biodiversité. La<br />

territorialisation du Grenelle, face aux enjeux climatiques, nécessite <strong>de</strong> nombreux efforts, en termes <strong>de</strong> protection<br />

<strong>de</strong> la biodiversité, <strong>de</strong> la préservation <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’air et <strong>de</strong> l’eau, <strong>de</strong> la consommation d’énergie et <strong>de</strong><br />

l’utilisation d’énergies renouvelables.<br />

Le PRDH fournit <strong>de</strong>s outils pour mettre en place <strong>de</strong>s changements <strong>de</strong> pratiques <strong>de</strong>s exploitants agricoles, sur une<br />

base volontaire, en faveur <strong>de</strong> l’amélioration <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’eau, <strong>de</strong> la biodiversité, <strong>de</strong> Natura 2000 et <strong>de</strong> la lutte<br />

contre l’érosion.<br />

34


IV-<br />

Les caractéristiques et les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> production <strong>de</strong>s exploitations<br />

agricoles franciliennes<br />

IV.1- L’emploi dans les exploitations agricoles franciliennes<br />

La carte 32 <strong>de</strong> l’annexe 7 met en évi<strong>de</strong>nce la dispersion <strong>de</strong> l’emploi agricole sur l’ensemble <strong>de</strong> la région <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<br />

<strong>France</strong>.<br />

Le tableau 5 récapitule les chiffres clé <strong>de</strong> l’emploi agricole en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> entre 2000 et 2010. 11 400 personnes<br />

participent régulièrement au travail dans les exploitations agricoles en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>. Depuis 2000, ces<br />

professionnels ont vu leur statut s’améliorer et leur protection renforcée. Ainsi le nombre <strong>de</strong> co-exploitants<br />

déclarées est passé <strong>de</strong> 269 à 393 personnes en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>. Cette évolution a notamment permis d’améliorer la<br />

protection juridique et sociale <strong>de</strong>s agricultrices qui représentent aujourd’hui 37% <strong>de</strong> ces professionnels.<br />

Les agriculteurs sont, par ailleurs, mieux formés. Au niveau baccalauréat, ils sont même plus formés que la<br />

moyenne <strong>de</strong> la population française. De même, en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, 44% <strong>de</strong>s moins <strong>de</strong> 40 ans sont issus <strong>de</strong><br />

l’enseignement supérieur (BTS en majorité), contre 34% en 2000.<br />

Tableau 5 : Chiffres clés <strong>de</strong> l’emploi agricole en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> en 2000 et en 2010 (source : RA 2010 et SSP –<br />

Agreste n°276, janvier 2012)<br />

2000 2010<br />

Evolution<br />

2000 - 2010<br />

Nombre d'exploitations 6 538 5 025 -23%<br />

Nombre d'actifs permanents 15 289 11 397 -25%<br />

Part <strong>de</strong>s jeunes <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 40 ans dans les actifs<br />

permanents<br />

33% 27% -16%<br />

Volume <strong>de</strong> travail annuel (nombre d'UTA) 12 700 9 063 -29%<br />

Age moyen <strong>de</strong>s chefs d'exploitation et co-exploitants 50 ans 52 ans<br />

Age moyen <strong>de</strong>s salariés permanents hors cadre familial 39 ans 39 ans<br />

Nombre <strong>de</strong> femmes chef d'exploitation ou co-exploitant 1 829 1 568 -14%<br />

- Actifs permanents : personnes qui travaillent sur l’exploitation <strong>de</strong> manière régulière<br />

- Unité <strong>de</strong> travail annuel (UTA) : mesure en équivalent temps complet du volume <strong>de</strong> travail fourni par les actifs sur l’exploitation (chefs<br />

d’exploitation et co-exploitants, personnes <strong>de</strong> la famille, salariés permanents, salariés saisonniers).<br />

D’après la figure 11, les exploitants et co-exploitants sont, en moyenne, plus âgés que les salariés en 2000 et en<br />

2010, et les <strong>de</strong>ux populations ont vieilli en l’espace <strong>de</strong> 10 ans. L’âge médian <strong>de</strong>s chefs d’exploitation et coexploitants<br />

est passé <strong>de</strong> 50 à 53 ans entre 2000 et 2010, celui <strong>de</strong>s salariés <strong>de</strong> 37 ans à 41 ans.<br />

Figure 11 : Age médian <strong>de</strong>s<br />

chefs d’exploitation et <strong>de</strong>s<br />

salariés d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> en<br />

2000 et en 2010 (source : Agreste,<br />

recensements agricoles 2000 et 2010)<br />

50<br />

37<br />

53<br />

41<br />

Remarque : l’âge médian est l’âge qui divise<br />

la population d’un pays ou d’une région<br />

en <strong>de</strong>ux groupes numériquement égaux,<br />

la moitié est plus jeune, l’autre moitié est plus âgée.<br />

2000 2010<br />

CHEFS D'EXPLOITATION ET CO-EXPLOITANTS<br />

SALARIÉS<br />

En 2010 comme en 2000, les chefs d’exploitation et les co-exploitants les plus jeunes étaient davantage en gran<strong>de</strong><br />

couronne, notamment en Seine-et-Marne. En petite couronne, leur âge médian était majoritairement autour <strong>de</strong> 50-<br />

52 ans en 2000 ; il est passé à 55-56 ans en 2010.<br />

En 2010, les chefs d’exploitation et les co-exploitants les plus jeunes sont davantage en gran<strong>de</strong> couronne,<br />

notamment en Seine-et-Marne. En petite couronne, leur âge est majoritairement autour <strong>de</strong> 55-56 ans. (cf. cartes<br />

33 <strong>de</strong> l’annexe 7 et 34 <strong>de</strong> l’annexe 8).<br />

35


Entre 2000 et 2010 l’âge médian <strong>de</strong>s chefs d’exploitations et <strong>de</strong>s co-exploitants a augmenté dans toute l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<br />

<strong>France</strong>, ce qui traduit un vieillissement <strong>de</strong> la population agricole (cf. carte 35 <strong>de</strong> l’annexe 8).<br />

L’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est une région qui se distingue par une forte proportion <strong>de</strong> salariés permanents près d’un tiers<br />

<strong>de</strong>s actifs permanents en agriculture sont <strong>de</strong>s salariés hors cadre familial, contre 16% au niveau national.<br />

Figure 12 : Les actifs permanents dans les exploitations agricoles franciliennes en 2000 et en 2010 (source :<br />

recensement agricole 2010)<br />

Quelle que soit la zone ou le département considéré, les chefs d’exploitation et la main d’œuvre familiale occupent<br />

une place prépondérante tandis que les salariés, hors cadre familial, tiennent une position non négligeable et<br />

stable.<br />

La typologie <strong>de</strong>s exploitations agricoles franciliennes est rappelée dans la partie IV.5. La figure 13 ci-<strong>de</strong>ssous met<br />

en évi<strong>de</strong>nce que les grands cultures d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> concentrent 64% <strong>de</strong>s actifs permanents en 2010, contre 19%<br />

pour les cultures spécialisées et 13% pour l’élevage.<br />

Figure 13 : Répartition <strong>de</strong>s actifs<br />

permanents par type d’exploitation agricole<br />

en 2010: 11 397 personnes<br />

(source : recensement agricole 2010)<br />

Elevage<br />

13%<br />

Autre<br />

5%<br />

Cultures<br />

spécialisées<br />

18%<br />

Gran<strong>de</strong>s<br />

cultures<br />

64%<br />

Le nombre d’actifs permanents a diminué entre 2000 et 2010, quel que soit le type d’exploitation (cf. tableau 6).<br />

36


Tableau 6 : évolution du nombre d’actifs permanents entre 2000 et 2010 dans les exploitations agricoles<br />

franciliennes : distinction par type d’exploitation (source : recensement agricole 2010)<br />

D’après la figure 14, entre 2000 et 2010, la part <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s familiaux diminue en volume <strong>de</strong> travail. Elle est<br />

compensée par une augmentation <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s chefs d’exploitation et co-exploitants accès <strong>de</strong> conjoints non<br />

exploitants au statut <strong>de</strong> co-exploitants.<br />

Les actifs non familiaux (salariés permanents et saisonniers) contribuent à 40% du volume <strong>de</strong> travail.<br />

Figure 14 : Nombre d’unités <strong>de</strong> travail (UTA) en 2000 et en 2010 (source : recensement agricole 2010)<br />

L’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est une région où l’activité agricole est en moyenne peu intensive en main d’œuvre à l’hectare, en<br />

particulier si l’on considère l’emploi total (0.95 UTA/km² en 2010 contre 1.76 en moyenne française). L’emploi<br />

salarié à l’hectare est en revanche similaire en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> et en <strong>France</strong> (0.29 UTA/km² en 2010 en Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

contre 0.28 en en <strong>France</strong>).<br />

Ainsi, les exploitations franciliennes sont en moyenne plus employeuses <strong>de</strong> main d’œuvre salariée que dans les<br />

autres régions : l’emploi total par exploitation y est <strong>de</strong> 2.25 UTA contre 1.97 en <strong>France</strong> en 2010 (cf. tableau 7).<br />

Tableau 7 : Intensité en emploi <strong>de</strong> l’agriculture francilienne par rapport à la moyenne française (en UTA)<br />

(source : Agreste- recensement agricole 2010)<br />

37


19<br />

1 389 établissements <strong>de</strong> production<br />

agricole en gran<strong>de</strong>s cultures,461 en<br />

cultures spécialisés et 108 en élevage<br />

spécialisé <strong>de</strong> gros animaux. L’élevage<br />

spécialisé <strong>de</strong> petits animaux est une<br />

activité qui comptait 65 établissements<br />

en 2010 (cf. figure 15).<br />

461<br />

5<br />

108<br />

65<br />

Figure 15 : Répartition<br />

<strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong><br />

production agricole qui<br />

emploient <strong>de</strong>s salariés<br />

par type d’activité<br />

(source : MSA, 2010)<br />

Plus <strong>de</strong> main d’œuvre salariée dans les<br />

exploitations spécialisées.<br />

(cf. figure 16).<br />

1 389<br />

1%<br />

Cultures spécialisées<br />

Champignonnières<br />

Elevage spécialisé <strong>de</strong> gros animaux<br />

Elevage spécialisé <strong>de</strong> petits animaux<br />

Cultures et élevage non spécialisés<br />

Viticulture<br />

33%<br />

3%<br />

58%<br />

Figure 16 : Répartition<br />

<strong>de</strong>s salariés employés<br />

dans l’année, par type<br />

d’activité <strong>de</strong> production<br />

agricole (source : MSA, 2010)<br />

5%<br />

0%<br />

D’après les données MSA 2010 :<br />

Quel que soit le type d’activité (cultures spécialisées, élevage spécialisé <strong>de</strong> gros animaux,<br />

élevage spécialisé <strong>de</strong> petits animaux, cultures et élevage non spécialisés) et le type <strong>de</strong> contrat<br />

(CDD ou CDI), la fourchette <strong>de</strong>s salaires est resserrée, avec une variabilité <strong>de</strong> 15% au maximum.<br />

Un âge moyen <strong>de</strong>s salariés entre 31 et 36 ans<br />

Une proportion <strong>de</strong> femmes qui varie entre 25 et 50%, et davantage <strong>de</strong> femmes dans les élevages<br />

spécialisés <strong>de</strong> gros animaux du fait <strong>de</strong> l’élevage équin<br />

Une proportion importante <strong>de</strong> CDD (plus <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong>s contrats salariés) et une proportion <strong>de</strong><br />

cadres très faible (4.5%)<br />

Un nombre <strong>de</strong> contrats important pour faire face aux « pics » d’activité (printemps et automne en<br />

cultures spécialisées, récolte en gran<strong>de</strong>s cultures et polyculture – élevage<br />

Plus <strong>de</strong> 30% <strong>de</strong> contrats <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 270 jours (9 mois) et entre 25 et 35% <strong>de</strong> contrats <strong>de</strong> moins <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux mois<br />

Encore peu <strong>de</strong> contrats d’apprentissage dans le secteur <strong>de</strong> la production agricole (4% <strong>de</strong>s CDD et<br />

2.7% <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s contrats salariés)<br />

Des entreprises individuelles majoritaires à l’exception <strong>de</strong>s élevages <strong>de</strong> petits animaux, et encore<br />

peu <strong>de</strong> groupements d’employeurs (cf. figure 17).<br />

38


Figure 17 : Formes juridiques employant <strong>de</strong>s salariés agricoles, en proportion du nombre total<br />

d’établissements et par type d’activité <strong>de</strong> production agricole (source : MSA, 2010)<br />

A noter, en ce qui concerne l’accueil <strong>de</strong>s salariés et <strong>de</strong>s saisonniers :<br />

<br />

<br />

Les difficultés pour loger les salariés et saisonniers en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> sont plus fortes qu’ailleurs en<br />

<strong>France</strong> en raison du manque <strong>de</strong> logements et du coût <strong>de</strong>s loyers en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Les loyers en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> sont en moyenne 47% plus chers qu’en province (données INSEE,<br />

2006)<br />

<br />

<br />

Le profil <strong>de</strong>s chefs d’exploitations et co-exploitants franciliens<br />

18 % <strong>de</strong>s chefs d’exploitation ont moins <strong>de</strong> 40 ans (19 % pour la <strong>France</strong>)<br />

25 % <strong>de</strong>s chefs d’exploitation et co-exploitants sont <strong>de</strong>s femmes (27 % pour la <strong>France</strong>)<br />

Dans les moyennes et gran<strong>de</strong>s exploitations :<br />

- 86 % <strong>de</strong>s chefs d’exploitation ont au moins le baccalauréat<br />

- 44 % sont issus <strong>de</strong> l’enseignement supérieur<br />

- 90 % tiennent une comptabilité (enregistrement systématique <strong>de</strong> tous les mouvements financiers, bilan et<br />

compte <strong>de</strong> résultat détaillé)<br />

- 32 % disposent d’un logiciel <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong>s parcelles<br />

2/3 <strong>de</strong>s exploitations ont accès à Internet mais seulement 60% ont un abonnement haut débit<br />

Un nouveau visage <strong>de</strong> l’agriculture francilienne :<br />

- meilleure reconnaissance du métier<br />

- professionnalisation accrue<br />

- mouvement <strong>de</strong> féminisation <strong>de</strong> la profession<br />

- essor <strong>de</strong> jeunes entrepreneurs<br />

- augmentation <strong>de</strong> la productivité du travail<br />

39


IV.2- Les structures <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

Entre les <strong>de</strong>ux recensements agricoles <strong>de</strong> 2000 et <strong>de</strong> 2010, l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> a perdu plus d’une exploitation sur cinq<br />

; 5 000 exploitations en 2010 contre 6 500 en 2000. Cette réduction est plus marquée à l’ouest qu’à l’est <strong>de</strong> la<br />

région. Les exploitations voient leur taille et leur potentiel <strong>de</strong> production augmenter.<br />

Par ailleurs, les exploitations se spécialisent. Il a été noté :<br />

Un accroissement du nombre d’exploitations céréalières <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 200 ha<br />

Le maintien <strong>de</strong>s plus importantes exploitations horticoles- maraîchères dont les exploitations<br />

vendant en circuit court,<br />

Une forte régression <strong>de</strong>s exploitations mixtes ou <strong>de</strong> petite taille<br />

La superficie moyenne <strong>de</strong>s exploitations franciliennes est passée <strong>de</strong> 89 ha à 112 ha entre 2000 et 2010 : soit une<br />

augmentation <strong>de</strong> 26% (<strong>de</strong> 42 ha à 55 ha, soit + 31% au niveau national) (cf. figure 13).<br />

Figure 18 : Répartition du nombre d’exploitations en fonction <strong>de</strong> la SAU (source : premiers résultats du<br />

recensement agricole 2010)<br />

Le nombre d’exploitations franciliennes a connu une baisse <strong>de</strong> 26% entre 2000 et 2010 (cf. figure 19). Cette baisse<br />

du nombre d’exploitations est plus marquée parmi les moyennes et les petites exploitations franciliennes. Le<br />

potentiel <strong>de</strong> production moyen par exploitation est <strong>de</strong> 160 000 euros, chiffre en hausse <strong>de</strong> plus d’un tiers en dix<br />

ans.<br />

Figure 19: Evolution du nombre d’exploitations entre 2000 et 2010 en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (source : premiers résultats<br />

du recensement agricole 2010)<br />

40


Tableau 8 : Les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> faire valoir <strong>de</strong>s terres agricoles en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (source : Recensement agricole<br />

2010)<br />

84 % <strong>de</strong> la SAU d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est exploitée en fermage (75% au niveau national) et 15 % <strong>de</strong> la SAU est détenue<br />

par <strong>de</strong>s propriétaires agriculteurs (contre 23% au niveau national) ; ces 15% étant répartis dans 52% <strong>de</strong>s<br />

exploitations agricoles d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>.<br />

103 exploitations sont en location précaire (2% <strong>de</strong>s exploitations franciliennes, 0.6 % <strong>de</strong> la SAU).<br />

IV.3- Les statuts juridiques<br />

Le tableau ci-<strong>de</strong>ssous met en évi<strong>de</strong>nce l’évolution <strong>de</strong>s statuts juridiques <strong>de</strong>s exploitants agricoles franciliens entre<br />

2000 et 2010. Il est noté que :<br />

- La répartition <strong>de</strong>s types <strong>de</strong> statuts rencontrés en <strong>France</strong> est celle <strong>de</strong> l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> en 2000<br />

- Le statut d’exploitation individuelle conserve <strong>de</strong> peu la majorité en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (53 %)<br />

Une augmentation significative <strong>de</strong>s EARL est à noter mais les GAEC restent à un niveau mo<strong>de</strong>ste et constant<br />

(3 % <strong>de</strong>s exploitations) entre 2000 et 2010.<br />

Tableau 9 : Evolution <strong>de</strong>s statuts juridiques <strong>de</strong>s exploitants agricoles franciliens entre 2000 et 2010 <strong>France</strong><br />

(source : premiers résultats du recensement agricole 2010)<br />

Une amélioration <strong>de</strong>s statuts qui se traduit par une augmentation <strong>de</strong>s EARL, favorisant une meilleure protection<br />

<strong>de</strong>s exploitants<br />

IV.4- L’installation et la transmission<br />

La figure 22 ci-<strong>de</strong>ssous met en évi<strong>de</strong>nce une diminution du nombre d’installations aidées en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, avec<br />

une variation inter-annuelle. Les constats suivants ont été faits :<br />

50 installations par an en moyenne en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

60 % <strong>de</strong>s installations en Seine-et-Marne<br />

Diminution <strong>de</strong> 2/3 <strong>de</strong>s installations aidées en 20 ans<br />

Depuis 1990, le nombre d’installations aidées diminue en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette<br />

évolution : <strong>de</strong>s difficultés d’accès au foncier, le capital <strong>de</strong> départ à réunir, la fonctionnalité <strong>de</strong>s espaces disponibles,<br />

les baux précaires, etc…<br />

41


Figure 20 : Nombre d’installations aidées en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (source : État <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> l’installation en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>,<br />

<strong>DRIAAF</strong>, 2010)<br />

La répartition géographique <strong>de</strong>s projets d'installation est relativement homogène, hors zones fortement urbanisées.<br />

Entre 2008 et 2011, les caractéristiques <strong>de</strong>s projets d’installations aidées en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> étaient :<br />

projets en majorité portés par <strong>de</strong>s hommes âgés en moyenne <strong>de</strong> 30 ans (actionnaires majoritaires<br />

dans le cas <strong>de</strong>s formes sociétaires)<br />

Installation en cadre familial et à titre principal<br />

Forme sociétaire prédominante : EARL<br />

Qualification <strong>de</strong>s candidats : <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> formation relativement homogènes <strong>de</strong>puis les trois<br />

<strong>de</strong>rnières années, avec une prédominance <strong>de</strong>s niveaux IV et III (Bac et Bac+2)<br />

100%<br />

Figure 21 : Niveaux <strong>de</strong><br />

qualification <strong>de</strong>s candidats<br />

aux projets d’installations<br />

entre 2008 et 2010 (source :<br />

état <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> l’installation en<br />

<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, <strong>DRIAAF</strong>, 2010)<br />

50%<br />

0%<br />

2008 2009 2010<br />

Ingénieur BTSA BPREA/ BTA BPA/BEPA<br />

Des surfaces moyennes supérieures à 100 ha (cf. tableau 10)<br />

Tableau 10 : Surfaces moyennes <strong>de</strong>s projets d’installation par département entre 2008 et 2010 ; (source : état<br />

<strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> l’installation en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, <strong>DRIAAF</strong>, 2010)<br />

<br />

<br />

<br />

Des exploitations <strong>de</strong> polyculture et polyculture-élevage (gran<strong>de</strong>s cultures dominantes)<br />

Un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> faire-valoir indirect dominant<br />

Un recours à la main d'œuvre salariée peu fréquent<br />

42


Une émergence <strong>de</strong> projets particuliers (agriculture biologique, développement <strong>de</strong> circuits courts,<br />

ateliers <strong>de</strong> vente directe, première transformation) et d’installations en productions spécialisées<br />

(maraîchage, élevage)<br />

En ce qui concerne la transmission <strong>de</strong>s exploitations agricoles (source : premiers résultats du recensement agricole 2010) ;<br />

Lorsque l’exploitant ou un co-exploitant est né avant 1960 :<br />

– 20% ne savent pas s’ils auront un successeur<br />

– 6% considèrent que leur exploitation va disparaître<br />

– 24% ont un successeur qui dirige une exploitation agricole ou y travaille<br />

– 14% ont un successeur non agriculteur.<br />

Rôle du répertoire départemental à l’installation agricole (RDI)<br />

IV.5- La typologie <strong>de</strong>s exploitations agricoles franciliennes<br />

Tableau 11 : Typologie <strong>de</strong>s<br />

exploitations franciliennes<br />

Les exploitations agricoles franciliennes sont regroupées en quatre catégories par orientations technicoéconomiques<br />

<strong>de</strong>s exploitations (OTEX) (cf. tableau 11).<br />

La localisation <strong>de</strong>s activités agricoles en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

- Les gran<strong>de</strong>s cultures dominent le paysage francilien<br />

- La ceinture horticole-maraîchère existe toujours<br />

- L’élevage est localisé principalement autour <strong>de</strong><br />

Rambouillet et dans le nord <strong>de</strong> la Seine-et-Marne<br />

(cf. carte 36).<br />

Carte 36 : Activité dominante <strong>de</strong>s<br />

régions agricoles (source : premiers<br />

résultats du recensement agricole 2010)<br />

La baisse du nombre d’exploitations entre 2000 et 2010 touche toutes les catégories d’exploitations, et les<br />

exploitations <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s cultures restent les exploitations les plus nombreuses (cf. figure 22).<br />

43


Figure 22 : Nombre d’exploitations et<br />

évolution 2000-2010, par catégorie<br />

d’exploitation (source : premiers résultats<br />

du recensement agricole 2010)<br />

En <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, les gran<strong>de</strong>s cultures dominent : en 2010, elles représentaient 93 % <strong>de</strong> la SAU, l’élevage 5% et<br />

les cultures spécialisées 1% <strong>de</strong> la SAU.<br />

Les exploitations spécialisées ont un poids économique significatif, malgré leur faible nombre (10% <strong>de</strong>s<br />

exploitations) (cf. figure 23).<br />

Elevage<br />

8%<br />

Autre<br />

3%<br />

Figure 23 : Importance économique<br />

(produit brut standard) en 2010 par<br />

catégorie d’exploitation (source : premiers<br />

résultats du recensement agricole 2010)<br />

Cultures spécialisées<br />

15%<br />

Gran<strong>de</strong>s cultures<br />

74%<br />

Économie <strong>de</strong> la « ferme <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> » en 2010:<br />

Production : un rebond <strong>de</strong>s prix favorable en 2010 une hausse <strong>de</strong> 16,8% en valeur entre 2009 et 2010 (4 ème<br />

région française en valeur par exploitation).<br />

Consommations intermédiaires : une baisse accentuée dans les régions <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s cultures (baisse du prix <strong>de</strong>s<br />

engrais et réduction <strong>de</strong>s volumes achetés <strong>de</strong> produits phytosanitaires) recul <strong>de</strong> 8 % en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> en 2010<br />

par rapport à 2009<br />

La carte 37 met en évi<strong>de</strong>nce le montant <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> moyenne par bénéficiaire et par département francilien en 2010.<br />

La moyenne au niveau <strong>de</strong> régional était <strong>de</strong> 44 780 euros en 2010. La baisse <strong>de</strong> la moyenne <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s agricoles<br />

en 2010 par rapport à 2009 suite au bilan <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> la PAC a été <strong>de</strong> 9% (soit environ - 4 300 € par bénéficiaire).<br />

44


Carte 37 : Montant <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong><br />

moyenne par bénéficiaire et<br />

par département francilien en<br />

2010 (Source : Agreste, ASP,<br />

2010)(la taille <strong>de</strong> la figure est<br />

proportionnelle au volume total<br />

<strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s du département)<br />

Revenu : forte hausse en 2010 mais la tendance reste négative par rapport à 2007 la hausse <strong>de</strong>s prix et la<br />

diminution <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> production provoquent une forte progression <strong>de</strong>s revenus en 2010, mais la volatilité très<br />

forte <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>puis quelques années ne suffit pas à rétablir la tendance sur le moyen terme<br />

En niveau (sur les trois <strong>de</strong>rnières années), le revenu <strong>de</strong>s régions à dominante gran<strong>de</strong>s cultures est plus élevé que<br />

celui <strong>de</strong>s autres régions.<br />

IV.6- L’agriculture biologique<br />

L’Etat et le Conseil régional d’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> se sont engagés pour un plan <strong>de</strong> développement 2009-2013 <strong>de</strong><br />

l’agriculture biologique en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>. Ce programme ambitieux répond, d’une part, aux objectifs <strong>de</strong><br />

développement <strong>de</strong> l’agriculture biologique fixés dans le cadre du plan Barnier « Agriculture biologique – horizon<br />

2012 » et du Grenelle <strong>de</strong> l’Environnement, et, d’autre part, à la délibération du Conseil régional <strong>de</strong> septembre 2007<br />

en faveur <strong>de</strong> l’agriculture biologique. Il s’agit, en termes <strong>de</strong> filières et marchés, d’améliorer la compétitivité <strong>de</strong>s<br />

filières, <strong>de</strong> renforcer leur organisation, <strong>de</strong> développer <strong>de</strong> nouveaux produits et d’accompagner le positionnement<br />

<strong>de</strong>s producteurs.<br />

Actuellement, sont comptabilisées 174 structures certifiées bio ou en conversion soit environ 3.4% <strong>de</strong>s<br />

exploitations agricoles franciliennes (chiffres GAB fin 2011). 44% <strong>de</strong>s exploitations bio et en conversion sont en<br />

maraîchage, 32% en gran<strong>de</strong>s cultures (au sens strict), 14% en polyculture élevage (y compris l’apiculture). Les<br />

filières arboricoles et horticoles en représentent moins <strong>de</strong> 10% (cf. figure 30).<br />

L'<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> compte 56 exploitations engagées en AB à dominante "gran<strong>de</strong>s cultures", soit 1,4% <strong>de</strong>s<br />

exploitations <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s cultures. En ce qui concerne la filière arboricole, 13 exploitations sont engagées en AB,<br />

soit 19% <strong>de</strong>s exploitations franciliennes dont c'est l'orientation principale. En filière maraîchère, 77 exploitations<br />

sont en production biologique, soit près <strong>de</strong> 20 % <strong>de</strong>s exploitations à dominante « maraîchage » <strong>de</strong> la région.<br />

Les exploitations en agriculture biologique et en conversion représentent 7 565 ha soit environ 1,3 % <strong>de</strong> la SAU<br />

francilienne (chiffres fin 2011). Sur ces 1,3% <strong>de</strong> la SAU en bio et en conversion, 62% sont en gran<strong>de</strong>s cultures,<br />

15% en arboriculture et en viticulture et 12% en prairies temporaires et permanentes (cf. figure 25).<br />

45


Figure 24 : Répartition <strong>de</strong>s exploitations<br />

biologiques et en conversion franciliennes<br />

par type <strong>de</strong> production (source : GAB 2011)<br />

Figure 25 : Répartition <strong>de</strong>s surfaces agricoles bio et<br />

en conversion franciliennes par type <strong>de</strong> production<br />

(source : GAB 2011)<br />

En 2010, les exploitations en agriculture biologique et en conversion représentaient 7 166 ha.<br />

L’agriculture biologique (AB) en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> a atteint un niveau encore mo<strong>de</strong>ste, malgré une réelle dynamique<br />

<strong>de</strong> conversion : + 98% dans les filières maraîchère et <strong>de</strong> plantes aromatiques et médicinales (PPAM)), + 82% dans<br />

la filière arboricole et + 55% dans les gran<strong>de</strong>s cultures entre fin 2001 et fin 2010.<br />

Figure 26 : Augmentation<br />

<strong>de</strong>s surfaces en AB par<br />

type <strong>de</strong> production entre<br />

fin 2001 et fin 2010 (source :<br />

Comité <strong>de</strong> pilotage du plan bio<br />

31/05/11)<br />

Carte 38 : Répartition <strong>de</strong>s<br />

exploitations en<br />

agriculture biologique en<br />

<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (source : Comité<br />

<strong>de</strong> pilotage du plan bio 31/05/11)<br />

46


Des exploitations en AB réparties dans toute l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>. Une forte dynamique <strong>de</strong> conversion est observée<br />

en Seine-et-Marne, en Essonne et dans les Yvelines mais peu dans le Val d’Oise.<br />

En effet :<br />

En Essonne : + 36% d’augmentation <strong>de</strong>s surfaces en bio en 2009 et + 46 % en 2010 (total fin 2010<br />

= 1 898 ha)<br />

En Seine-et-Marne : + 50% en 2009 et + 11 % en 2010 (total fin 2010 = 3 015 ha)<br />

Dans les Yvelines : + 3 % en 2009 et + 57 % en 2010 (total fin 2010 = 1 657 ha)<br />

Dans le Val d’Oise : aucune évolution en 2009 et 2010 (total fin 2010 = 525 ha)<br />

47


V- Les productions agricoles franciliennes et leurs filières<br />

V.1- Les gran<strong>de</strong>s cultures<br />

Les gran<strong>de</strong>s cultures sont réparties <strong>de</strong> façon relativement homogène en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>. Elles sont le fait <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s<br />

exploitations (cf. carte 39).<br />

Carte 39 : SAU <strong>de</strong>s<br />

exploitations classées en<br />

OTEX « gran<strong>de</strong>s cultures »<br />

par région agricole (source :<br />

<strong>DRIAAF</strong>, d’après RA 2010)<br />

En 2010, les gran<strong>de</strong>s cultures représentaient 527 794 ha <strong>de</strong> la SAU totale d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, pour une SAU moyenne<br />

par exploitation d’environ 138 ha. Le nombre d’exploitations concernées s’élevait à 3 823.<br />

Tableaux 12 et 13 : comparaison entre les ren<strong>de</strong>ments <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> et <strong>France</strong> pour les principales cultures<br />

franciliennes (quintaux/ha) : céréales (12) et protéagineux (13) (source : <strong>DRIAAF</strong>, SRISE 2010)<br />

12<br />

13<br />

Des ren<strong>de</strong>ments en gran<strong>de</strong>s cultures au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la moyenne nationale<br />

Evolution du revenu courant avant impôt (RCAI) (figures 27 à 30)<br />

Une baisse importante du revenu par exploitation en 2008 et 2009 puis une remontée en 2010, les courbes<br />

franciliennes restant au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la moyenne nationale.<br />

NB : par hectare, les exploitations <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s cultures franciliennes ont un revenu similaire aux exploitations<br />

françaises.<br />

48


Figure 27 : Evolution du revenu<br />

courant avant impôt (RCAI) <strong>de</strong>s<br />

gran<strong>de</strong>s cultures franciliennes (source :<br />

Agreste, RICA <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>)<br />

Montant (milliers d'Euros<br />

courants)<br />

100<br />

80<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

Revenu courant avant impôt (Céréales -Oléo-Protéagineux)<br />

2000<br />

2001<br />

2002<br />

2003<br />

2004<br />

2005<br />

2006<br />

2007<br />

2008<br />

2009<br />

2010<br />

2011 prev<br />

<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

<strong>France</strong> métropolitaine<br />

RCAI Céréales Oléo-Protéagineux (par exploitation)<br />

RCAI = Ressources – Emplois<br />

Ressources = produits<br />

d’exploitation + subventions<br />

et in<strong>de</strong>mnités + transferts <strong>de</strong><br />

charge + produits financiers<br />

Emplois = charges d’exploitation<br />

+ amortissements <strong>de</strong>s biens<br />

immobilisés + charges<br />

financières<br />

Figure 28 : Evolution du RCAI <strong>de</strong>s<br />

gran<strong>de</strong>s cultures franciliennes avec les<br />

montants <strong>de</strong>s « ressources » et <strong>de</strong>s<br />

« emplois » (source : Agreste, RICA <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<br />

<strong>France</strong>)<br />

Milliers d'Euros courants<br />

300<br />

250<br />

200<br />

150<br />

100<br />

50<br />

0<br />

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010<br />

Ressources<br />

Sans subvention<br />

Emplois<br />

RCAI<br />

49


Chaque année, la principale<br />

ressource <strong>de</strong>s exploitations <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong>s cultures franciliennes<br />

est issue <strong>de</strong>s produits<br />

d’exploitation.<br />

Les subventions d’exploitation<br />

sont la <strong>de</strong>uxième ressource.<br />

Figure 29 : Evolution <strong>de</strong>s<br />

ressources par exploitation<br />

(source : Agreste, RICA <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>)<br />

Montants (milliers d'Euros<br />

courant)<br />

250<br />

200<br />

150<br />

100<br />

50<br />

0<br />

2000<br />

2002<br />

2004<br />

2006<br />

2008<br />

2010<br />

Produits financiers<br />

Transferts <strong>de</strong> charge<br />

In<strong>de</strong>mnités<br />

d'assurance<br />

Subvention<br />

d'exploitation<br />

Produits d'exploitation<br />

Les charges d’approvisionnement correspon<strong>de</strong>nt à un coût élevé chaque année. Les charges <strong>de</strong> personnel mais<br />

également l’amortissement <strong>de</strong>s biens immobiliers ont un coût relatif intermédiaire. Les charges financières ne<br />

varient pas d’une année sur l’autre. C’est en 2009 que le montant <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s charges (financières, <strong>de</strong><br />

personnel, d’approvisionnement), <strong>de</strong>s fermages, <strong>de</strong> l’amortissement <strong>de</strong>s biens immobiliers, <strong>de</strong>s impôts et <strong>de</strong>s<br />

taxes ainsi que d’autres achats était le plus élevé (cf. figure 40).<br />

Figure 30 : Evolution <strong>de</strong>s<br />

emplois par exploitation<br />

(source : Agreste, RICA <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<br />

<strong>France</strong>)<br />

Montant (milliers d'Euros courant)<br />

200<br />

180<br />

160<br />

140<br />

120<br />

100<br />

80<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

2000<br />

2001<br />

2002<br />

2003<br />

2004<br />

2005<br />

2006<br />

2007<br />

2008<br />

2009<br />

2010<br />

Charges financières<br />

Amortissement <strong>de</strong>s biens<br />

immobilisés<br />

charges <strong>de</strong> personnel<br />

impôts et taxes<br />

fermages<br />

autres achats et charges<br />

externes(nc fermages)<br />

charges d'approvisionnement<br />

Excé<strong>de</strong>nt brut d’exploitation (EBE) (cf. figure 31)<br />

La part <strong>de</strong>s subventions dans l’EBE fluctue entre 2000 et 2010. Elle atteignait 100% en 2001 et n’en représentait<br />

que 45% environ en 2010.<br />

50


Figure 31 : Evolution <strong>de</strong> la part<br />

<strong>de</strong>s subventions dans l’EBE<br />

(source : Agreste, RICA <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>)<br />

Part <strong>de</strong>s subventions dans l'EBE<br />

120%<br />

100%<br />

80%<br />

60%<br />

40%<br />

20%<br />

0%<br />

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010<br />

Caractérisation <strong>de</strong>s matières premières en fonction <strong>de</strong> leurs débouchés<br />

Matière première : céréales produits : farine, pain et produits à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> l’alimentation animale<br />

Matière première : Orge brasserie et produits à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> l’alimentation animale<br />

Matière première : Blé dur pâtes, semoule et produits à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> l’alimentation animale<br />

Matière première : Oléagineux huile alimentaire et produits à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> l’alimentation animale<br />

Matière première : Oléagineux diester et produits à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> l’alimentation animale<br />

Matière première : Betterave sucre et produits à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> l’alimentation animale (drèches)<br />

V.1.A- Les céréales et les oléoprotéagineux<br />

Les surfaces récoltées<br />

260 000<br />

240 000<br />

220 000<br />

200 000<br />

180 000<br />

160 000<br />

140 000<br />

120 000<br />

100 000<br />

80 000<br />

60 000<br />

40 000<br />

20 000<br />

0<br />

2007 2008 2009 2010 2011<br />

Blé tendre Orge Maïs Colza Féveroles Pois Autres céréales (*)<br />

(*) : blé dur, avoine, seigle, triticale<br />

Figure 32 : Évolution <strong>de</strong>s surfaces en céréales et oléo-protéagineux entre 2007 et 2011 (en ha)<br />

(source : Agreste Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, Statistique agricole annuelle 2007-2011)<br />

Principale céréale d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, le blé tendre se caractérise par <strong>de</strong>s surfaces récoltées relativement constantes<br />

dans le temps (240 000 ha en 2011). Viennent ensuite le colza et l’orge autour <strong>de</strong> 80 000ha récoltés par an. En ce<br />

qui concerne la maïs, environ 40 000 ha ont été récoltés en 2011. Les récoltes <strong>de</strong> féveroles et <strong>de</strong> pois ont été<br />

proches <strong>de</strong> 20 000 ha en 2011.<br />

Les ren<strong>de</strong>ments<br />

Entre 2007 et 2011, quelle que soit la céréales produite, les ren<strong>de</strong>ments sont élevés et varient peu d’une année à<br />

l’autre. La féverole est l’oléo-protéagineux le plus produit en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> mais les ren<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> colza et <strong>de</strong> pois<br />

sont également élevés. La figure 27 met en évi<strong>de</strong>nce la performance <strong>de</strong>s exploitations céréalières et oléoprotéagineuses<br />

franciliennes.<br />

51


q/ha<br />

120<br />

100<br />

80<br />

60<br />

40<br />

CÉRÉALES<br />

q/ha<br />

70<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

OLÉOPROTÉAGINEUX<br />

20<br />

10<br />

0<br />

0<br />

Blé tendre Orges Maïs<br />

Colza Féveroles Pois<br />

2007 2008 2009 2010 2011<br />

2007 2008 2009 2010 2011<br />

Figure 33 : Évolution <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments entre 2007 et 2011 (q/ha) (source : Agreste Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, Statistique agricole<br />

annuelle 2007-2011)<br />

La production et la collecte<br />

La production <strong>de</strong> l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> représente 4 à 4.5 % <strong>de</strong> la production française <strong>de</strong> céréales et 4.5 à 5.5 % <strong>de</strong> la<br />

production française d’oléo-protéagineux. La variabilité inter-annuelle du volume <strong>de</strong> production observée est due à<br />

<strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment (variétés, itinéraires techniques,…) et au climat.<br />

Figure 34 : Évolution <strong>de</strong> la production et <strong>de</strong> la collecte <strong>de</strong> céréales et d’oléo-protégineux entre 2001 et 2011<br />

(en milliers <strong>de</strong> tonnes) (source : les cahiers <strong>de</strong> <strong>France</strong>AgriMer 2011/Chiffres-clés/gran<strong>de</strong>s cultures céréalières )<br />

Le pois et la féverole<br />

L’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est la 3ème région productrice <strong>de</strong> pois protéagineux. Les surfaces <strong>de</strong> pois sont globalement en<br />

baisse <strong>de</strong>puis 1993 : faible rentabilité et ren<strong>de</strong>ment très variable (problème <strong>de</strong> champignon parasite). La culture du<br />

pois ne nécessite pas d’engrais azotés et est bon précé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la culture du blé. Il est principalement utilisé pour<br />

l’alimentation animale.<br />

L’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est également la 2ème région productrice <strong>de</strong> féveroles. Les surfaces <strong>de</strong> féveroles sont globalement<br />

en augmentation <strong>de</strong>puis 1998 (en remplacement du pois protéagineux). Les marges brutes par hectare <strong>de</strong><br />

féverole sont supérieures à celles du blé tendre ou <strong>de</strong> l’orge car les prix <strong>de</strong> vente sont plus élevés et les charges<br />

d’engrais sont plus faibles. La féverole est également un bon précé<strong>de</strong>nt pour le blé. Le principal débouché pour les<br />

féveroles est l’exportation (alimentation humaine) et l’alimentation animale.<br />

Des gran<strong>de</strong>s cultures moins gourman<strong>de</strong>s en engrais azotés.<br />

Les collecteurs <strong>de</strong> céréales et d’oléo-protégineux<br />

D’après la figure 35 :<br />

Les collecteurs coopératifs sont les premiers acheteurs <strong>de</strong> la collecte. De nombreuses fusions <strong>de</strong>s<br />

coopératives franciliennes avec <strong>de</strong>s coopératives <strong>de</strong> régions limitrophes ont eu lieu ces <strong>de</strong>rnières<br />

années.<br />

Seul 0.4% <strong>de</strong> la collecte ne passe pas par <strong>de</strong>s coopératives ou <strong>de</strong>s négociants.<br />

52


Négociants<br />

34,1%<br />

Utilisateurs<br />

0,4%<br />

Coopératives<br />

65,5%<br />

Figure 35 : Répartition par type <strong>de</strong> collecteur en pourcentage <strong>de</strong> la collecte régionale <strong>de</strong> céréales et oléoprotéagineux<br />

(source : Les cahiers <strong>de</strong> <strong>France</strong>AgriMer 2011/Chiffres-clés/gran<strong>de</strong>s cultures céréalières)<br />

Carte 40 : principaux organismes stockeurs collectant en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (céréales et oléoprotéagineux)<br />

(source : <strong>DRIAAF</strong> SRISE/SREA Janvier 2012)<br />

La capacité <strong>de</strong> stockage à la ferme<br />

Les capacités <strong>de</strong> stockage à la ferme les plus importantes sont situées en périphérie <strong>de</strong> région. Les communes du<br />

centre et du nord ouest <strong>de</strong> la région concentrent les plus petites capacités <strong>de</strong> stockage (carte 68). En 2011, la<br />

capacité totale pour la région atteignait 12,5 millions d’équivalent quintal <strong>de</strong> blé.<br />

53


Carte 41 : Capacité <strong>de</strong> stockage à la ferme en céréales et oléo-protéagineux (par commune, en équivalent<br />

quintal <strong>de</strong> blé) (source : <strong>DRIAAF</strong> SRISE/SREA Janvier 2012)<br />

En ce qui concerne le stockage <strong>de</strong>s céréales :<br />

En attente <strong>de</strong> leur commercialisation, les céréales doivent pouvoir se conserver dans <strong>de</strong>s conditions qui préservent<br />

leur qualité. Le développement <strong>de</strong> filières <strong>de</strong> qualité nécessite la constitution <strong>de</strong> lots homogènes et augmentent les<br />

besoins <strong>de</strong> stockage. Le stockage est un élément critique dans la filière céréales.<br />

Le plan silos national :<br />

• Actuellement une capacité <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>s céréales <strong>de</strong> 54.9 MT au niveau français, et <strong>de</strong> 1.9 MT en<br />

<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>.<br />

• En 10 ans, la capacité <strong>de</strong> stockage française a diminué <strong>de</strong> 3 MT alors que la collecte a augmenté <strong>de</strong><br />

6 MT.<br />

• Des difficultés pour construire <strong>de</strong>s silos (règles d’urbanisme, mise aux normes, réglementation ICPE,<br />

complexité et lenteur <strong>de</strong>s procédures, etc.).<br />

Le plan silos prévoit d’augmenter la capacité <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> 2.5 MT (+4%) à court terme et <strong>de</strong> 5 MT<br />

(+9%) à long terme au niveau français et travaille sur la levée <strong>de</strong>s obstacles à la construction <strong>de</strong> silos.<br />

Le stockage à la ferme :<br />

• Une partie <strong>de</strong> la production <strong>de</strong> céréales est utilisée en autoconsommation pour l’élevage ou stockée à<br />

la ferme cela permet <strong>de</strong> différer les livraisons aux collecteurs fluidifiant ainsi le flux <strong>de</strong>s moissons.<br />

• Il n’existe actuellement plus <strong>de</strong> suivi actualisé <strong>de</strong> ce stockage un observatoire est en cours <strong>de</strong> mise<br />

en place par <strong>France</strong>AgriMer (date prévue <strong>de</strong> lancement <strong>de</strong> projet : décembre 2012). Les enjeux <strong>de</strong><br />

cet observatoire sont triples :<br />

- offrir <strong>de</strong> la transparence dans le secteur du stockage du grains<br />

- renforcer la cohérence avec les offres d’intervention, les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’aval et les états <strong>de</strong> collecte<br />

- étudier et surveiller la filière (élaboration <strong>de</strong>s plans d’investissements: plan silos, ai<strong>de</strong>s à la qualité…)<br />

La distribution géographique <strong>de</strong>s principales productions <strong>de</strong> céréales et oléo-protéagineux franciliennes<br />

D’après la figure 30 :<br />

Le blé tendre est en quasi totalité commercialisé en <strong>France</strong> on observe une tendance inverse au<br />

niveau national.<br />

L’orge, le maïs et le colza sont commercialisés en majorité en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la <strong>France</strong>.<br />

On assiste <strong>de</strong>puis plusieurs années à une montée <strong>de</strong> la concurrence à l’export en particulier <strong>de</strong> l’Allemagne.<br />

54


100%<br />

80%<br />

60%<br />

40%<br />

20%<br />

0%<br />

2007<br />

2008<br />

2009<br />

2010<br />

2007<br />

2008<br />

2009<br />

2010<br />

2007<br />

2008<br />

2009<br />

2010<br />

2007<br />

2008<br />

2009<br />

2010<br />

2007<br />

2008<br />

2009<br />

2010<br />

Blé tendre Orge Maïs Colza TOTAL<br />

<strong>France</strong> UE Silos portuaires<br />

Figure 36 : Première commercialisation <strong>de</strong> la collecte pour les gran<strong>de</strong>s cultures par <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s<br />

produits (source : rencontres régionales céréalières d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> 2011 / <strong>France</strong>AgriMer <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>)<br />

La filière blé tendre- farine- pain en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

La filière blé tendre- farine - pain est très liée aux départements limitrophes et dépend beaucoup <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong><br />

vente <strong>de</strong>s coopératives et négociants (cf. figure 37).<br />

Il s’agit d’une <strong>de</strong>s rares filières capables <strong>de</strong> répondre aux besoins <strong>de</strong>s consommateurs d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>.<br />

Figure 37 : La filière blé tendre – farine – pain en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

(source : Rencontres annuelles du CERVIA 2009 à partir <strong>de</strong> données Agreste 2007)<br />

55


Utilisation <strong>de</strong> la farine produite en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Depuis le début <strong>de</strong>s années 2000, l’export pour les farines franciliennes diminue. Le secteur <strong>de</strong> la panification a<br />

pratiquement doublé pendant la même pério<strong>de</strong> (cf. figure 38).<br />

100%<br />

80%<br />

60%<br />

40%<br />

20%<br />

0%<br />

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010<br />

Export<br />

Autres secteurs<br />

Cessions à moulins<br />

Fabrication <strong>de</strong> pré-mixes ou mixes prêts à l'emploi<br />

Utilisations diverses alimentaires<br />

Industries utilisatrices alimentaires<br />

Panification<br />

Figure 38 : Utilisation <strong>de</strong> la farine produite en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

(source : rencontres régionales céréalières d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> 2011 / <strong>France</strong>AgriMer <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>)<br />

En ce qui concerne le secteur panification : L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est une région importatrice <strong>de</strong> farine à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong><br />

ce secteur. Elle en consomme 279 270 tonnes par an, dont 51% produites en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>. Il existe une certaine<br />

dynamique <strong>de</strong> consommation <strong>de</strong> farine <strong>de</strong> blé bio en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> : +15% entre 2009 et 2010 (cf. carte 29).<br />

Carte 42 : Farine <strong>de</strong> blé tendre utilisée dans le secteur panification en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> en 2010 (et évolution<br />

2009-2010) (source : Les cahiers <strong>de</strong> <strong>France</strong>AgriMer 2011/Chiffres-clés/gran<strong>de</strong>s cultures céréalières)<br />

56


Une diminution <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong>s farines franciliennes dans la boulangerie-pâtisserie artisanale au profit <strong>de</strong> la<br />

boulangerie industrielle est observée <strong>de</strong>puis les années 2000 (cf. figure 39). Au niveau national, on assiste à la<br />

tendance inverse : une augmentation <strong>de</strong> la boulangerie-pâtisserie artisanale et une diminution <strong>de</strong>s autres secteurs.<br />

Il s’agit d’une spécialisation <strong>de</strong> la farine francilienne.<br />

100%<br />

90%<br />

80%<br />

70%<br />

60%<br />

50%<br />

40%<br />

30%<br />

20%<br />

10%<br />

0%<br />

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010<br />

Atelier <strong>de</strong> boulangerie-pâtisserie gran<strong>de</strong> surface<br />

Boulangerie-pâtisserie industrielle (frais et surgelés)<br />

Boulangerie et pâtisserie artisanale<br />

Figure 39 : Ventilation par atelier du secteur panification <strong>de</strong> la farine <strong>de</strong> blé produite en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

(source : rencontres régionales céréalières d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> 2011 / <strong>France</strong>AgriMer <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>)<br />

Les co-produits <strong>de</strong> la production céréalière<br />

La paille :<br />

Aujourd’hui, la paille est majoritairement utilisée comme engrais (enfouissage sur les terres pauvres en matière<br />

organique). Le débouché comme paillage pour les équins et l’élevage reste peu important dans la région.<br />

Une initiative <strong>de</strong> chaufferie à paille à Villeparisis pour 250 logements HLM qui a cependant subit 2 incendies <strong>de</strong>puis<br />

sa création.<br />

- Les avantages : prix très compétitif <strong>de</strong> la matière première et large disponibilité dans la région<br />

- Les inconvénients : rythme <strong>de</strong> récolte annuel, les volumes à stocker (100T/an) et le besoin important <strong>de</strong><br />

maintenance sur ce matériel<br />

Une utilisation retrouvée <strong>de</strong> la paille pour la construction se développe en <strong>France</strong> (les règles professionnelles <strong>de</strong><br />

construction entrent en vigueur au 1er janvier 2012), l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> étant nettement sous représentée pour cette<br />

utilisation (1.2% <strong>de</strong>s constructions en paille françaises)<br />

Produit à faible valeur, le ramassage <strong>de</strong> la paille reste accessoire en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>.<br />

Les co-produits issus <strong>de</strong>s céréales<br />

Une coopérative à Étampes transforme aujourd’hui <strong>de</strong>s restes <strong>de</strong> silos (céréales non vendues et poussières) en<br />

granulés utilisés pour le chauffage. Ces granulés ou agropelats plus chers que d’autres formes, sont surtout<br />

utilisés pour <strong>de</strong> petites installations (particuliers, etc). La ville d’Étampes chauffe divers équipements municipaux<br />

par une chaufferie à granulés issus <strong>de</strong> la coopérative (piscine, maison <strong>de</strong> la petite enfance, gymnase, lycées,…).<br />

Il a été constaté, pour les filières céréales et oléo-protéagineux, que :<br />

- Ce sont <strong>de</strong>s filières très structurées, avec <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong> collecte et <strong>de</strong> commercialisation inter-régionales.<br />

- La production <strong>de</strong> blés est <strong>de</strong> qualité (amélioration variétale constante, augmentation du niveau <strong>de</strong> technicité <strong>de</strong>s<br />

exploitants) et il s’agit d’une filière qualité structurée avec une importance accrue <strong>de</strong>s productions contractualisées.<br />

- Un manque <strong>de</strong> capacité <strong>de</strong> stockage et une difficulté <strong>de</strong> construction <strong>de</strong> silos.<br />

- Une concurrence internationale <strong>de</strong> plus en plus forte, une gran<strong>de</strong> variabilité <strong>de</strong>s prix et un éloignement <strong>de</strong>s outils<br />

<strong>de</strong> transformation.<br />

- Un durcissement <strong>de</strong> la réglementation environnementale qui pourrait conduire à une modification <strong>de</strong>s pratiques,<br />

l’utilisation <strong>de</strong> nouvelles variétés, la mise aux points <strong>de</strong> nouveaux produits<br />

57


V.1.B- La production <strong>de</strong> betteraves sucrières<br />

Le tableau ci-<strong>de</strong>ssous met en évi<strong>de</strong>nce l’évolution <strong>de</strong> la production <strong>de</strong> betteraves sucrières entre 2006 et 2011 en<br />

<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>. Tandis que le nombre <strong>de</strong> planteurs a diminué en 5 ans, la surface <strong>de</strong> production est restée<br />

relativement stable entre 2009 et 2011 (aux alentours <strong>de</strong> 39 000 ha). Le poids <strong>de</strong> l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> dans la production<br />

nationale <strong>de</strong> betteraves sucrières stagne autour <strong>de</strong> 10% entre 2006 et 2010.<br />

Tableau 14 : évolution <strong>de</strong> la production <strong>de</strong> betteraves sucrières en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> entre 2006 et 2011 (source :<br />

Union <strong>de</strong>s syndicats betteraviers d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (USBIF), 2011)<br />

Actuellement, il existe 2 sucreries en Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, une à Nangis et l’autre à Souppes-sur-Loing (77).<br />

La production <strong>de</strong> sucre en 2010 a atteint 157 500 tonnes (11% <strong>de</strong> la production nationale), soit environ une<br />

diminution <strong>de</strong> 11 % par rapport à 2009 (177 650 tonnes).<br />

Il existe <strong>de</strong> nombreux produits finis pour la filière betteravière : le sucre, l’éthanol, le biogaz, mais aussi <strong>de</strong><br />

nombreux produits pour le chauffage, la construction, l’électricité, les produits sucrés et les aliments pour animaux.<br />

Les constats pour l’industrie betteravière en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> sont les suivants :<br />

Une production bien adaptée à <strong>de</strong>s situations <strong>de</strong> sécheresse printanière (temps doux et sec favorable à la<br />

levée).<br />

Un durcissement <strong>de</strong> la réglementation environnementale qui pousse à une modification <strong>de</strong>s pratiques,<br />

particulièrement dans les zones <strong>de</strong> captages.<br />

Des perspectives d’amélioration génétique pour l’accroissement <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments l’objectif à atteindre à<br />

horizon 2010 est <strong>de</strong> 20 T <strong>de</strong> sucre / ha à contre 14 T sucre/ha aujourd’hui (les ren<strong>de</strong>ments ont très<br />

nettement progressé ces <strong>de</strong>rnières années).<br />

La suppression <strong>de</strong>s quotas et <strong>de</strong>s prix minimums prévue pour 2015 qui entrainerait un abaissement <strong>de</strong> la<br />

protection sur le secteur et une confrontation accrue à la concurrence internationale (les négociations sur<br />

la date <strong>de</strong> la suppression <strong>de</strong>s quotas sont toujours en cours).<br />

V.2- Les cultures spécialisées<br />

Les cultures spécialisées, sont comme les gran<strong>de</strong>s cultures, réparties <strong>de</strong> façon homogène sur le territoire<br />

francilien. Cependant, la différence <strong>de</strong> SAU entre les différents types <strong>de</strong> cultures est importante : la SAU maximale<br />

<strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s cultures (49 000 ha environ) est plus <strong>de</strong> 20 fois supérieure à celle <strong>de</strong>s cultures spécialisées (2 100<br />

ha). La plus grosse partie <strong>de</strong>s exploitations est localisée en petite couronne.<br />

58


Carte 43 : SAU <strong>de</strong>s exploitations<br />

classées en OTEX<br />

« cultures spécialisées» par<br />

région agricole (source : <strong>DRIAAF</strong>,<br />

d’après RA 2010)<br />

En 2010, exploitations en cultures spécialisées représentaient 6 821 ha <strong>de</strong> la SAU totale d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, pour une<br />

SAU moyenne par exploitation d’environ 13.5 ha. Le nombre d’exploitations s’élevait à 503 (cf. tableau 20).<br />

La présence <strong>de</strong> maraîchers en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est ancrée <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s siècles. Aujourd’hui, ils n’ont cependant plus le<br />

monopole <strong>de</strong> l’approvisionnement <strong>de</strong>s parisiens. Face aux nombreuses difficultés, le secteur a perdu beaucoup <strong>de</strong><br />

terrain en trente ans (cf. cartes 44 et 45).<br />

Les maraîchers n’étaient plus que 420 en 2000. Ils étaient, en 1970, plus <strong>de</strong> 1 800, ce qui représente un recul <strong>de</strong><br />

77% en trente ans. Les surfaces <strong>de</strong> légumes en maraîchage ont subi une érosion moins forte : 800 ha ont disparu<br />

(-30%) pendant la même pério<strong>de</strong>. Cette différence a conduit à une concentration progressive <strong>de</strong>s surfaces en<br />

maraîchage. En 1970, un maraîcher exploitait 1,5 ha <strong>de</strong> légumes contre 4,7 ha en 2000.<br />

Longtemps, les maraîchers d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> ont bénéficié <strong>de</strong> l’avantage <strong>de</strong> la proximité <strong>de</strong> Paris et <strong>de</strong> son marché<br />

<strong>de</strong> consommateurs. Aujourd’hui, le secteur est particulièrement fragilisé ; les maraîchers ont dû faire face à <strong>de</strong><br />

nombreuses difficultés (concurrence <strong>de</strong>s produits étrangers, tempête <strong>de</strong> 1999,…).<br />

44 45<br />

Cartes 44 et 45 : Evolution <strong>de</strong> la superficie cultivée <strong>de</strong>s exploitations maraîchères entre 1970 (44) et 2000<br />

(45) (source Agreste, recensement agricole 1970 & 2000, IAU – <strong>DRIAAF</strong>)<br />

59


Les gran<strong>de</strong>s zones maraîchères <strong>de</strong>s années 1970 : la partie aval <strong>de</strong> la Seine, le secteur <strong>de</strong> Bobigny (93) ainsi que<br />

la zone <strong>de</strong> Saulx-les-Chartreux (91) ont fortement diminué en trente ans ou ont disparu, avec le départ <strong>de</strong>s<br />

maraîchers vers d’autres communes. Ainsi, la plaine <strong>de</strong> Chailly-en-Bière a accueilli ces maraîchers repoussés par<br />

l’urbanisation et en quête <strong>de</strong> terres. L’aménagement par la SAFER <strong>de</strong> lotissements agricoles dans le Val-<strong>de</strong>-<br />

Marne, autour <strong>de</strong> Périgny-sur-Yerres, a permis l’installation ou la réinstallation <strong>de</strong> producteurs <strong>de</strong> légumes,<br />

notamment ceux <strong>de</strong> Créteil, chassés par les expropriations.<br />

La production principale <strong>de</strong> la région est la laitue (1 235 ha en 2009). Les autres légumes phare sont les épinards,<br />

les radis roses et les oignons blancs. L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est également la première région française productrice <strong>de</strong><br />

cresson.<br />

La floriculture et l’arboriculture, en déclin permanent, se maintiennent tout <strong>de</strong> même, notamment dans le tissu<br />

urbain. Face à la concurrence et aux difficultés économiques, leur avenir est <strong>de</strong> plus en plus fragile.<br />

l’horticulture florale : plantes à massifs, plantes en pot et fleurs coupées : les cartes 46 et 47 montrent que les<br />

grands pôles <strong>de</strong> production florale n’ont presque pas changé entre 1989 et 2001 mais la superficie en fleurs a<br />

considérablement diminué. Il s’agit d’une conséquence <strong>de</strong> la pression foncière particulièrement forte en petite<br />

couronne.<br />

l’arboriculture : Culture traditionnelle <strong>de</strong> l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, l’arboriculture poursuit sont déclin, entamé <strong>de</strong>puis 1970.<br />

Les départements gros producteurs que sont les Yvelines et le Val d’Oise sont ceux qui ont le moins bien résisté.<br />

Ils ont perdu respectivement 65% et 54% <strong>de</strong> leurs unités. Les cartes 48 et 49 mettent en évi<strong>de</strong>nce que présents<br />

dans tous les départements franciliens en 1989, les vergers ont vu leur surface fondre dans la vallée <strong>de</strong> la Seine,<br />

en aval <strong>de</strong> Paris.<br />

Cartes 46 et 47 : Evolution <strong>de</strong> la superficie cultivée <strong>de</strong>s exploitations en horticulture florale entre 1989 (57)<br />

et 2000 (58) (source Agreste, recensement agricole 1970 & 2000, IAU – <strong>DRIAAF</strong>)<br />

60


Cartes 48 et 49 : Evolution <strong>de</strong> la superficie cultivée <strong>de</strong>s exploitations en arboriculture (vergers) entre 1970<br />

(59) et 2000 (60) (source Agreste, recensement agricole 1970 & 2000, IAU – <strong>DRIAAF</strong>)<br />

La filière fruits et légumes*<br />

Filière consommation en frais - circuits courts, les débouchés sont les suivants :<br />

- vente sur les marchés forains<br />

- vente sur l’exploitation<br />

- vente en système <strong>de</strong> paniers<br />

- vente à la restauration collective<br />

- vente sur le carreau du MIN <strong>de</strong> Rungis, vente à <strong>de</strong>s grossistes du MIN<br />

Filière <strong>de</strong> consommation en frais – circuits longs, les débouchés sont :<br />

- vente à <strong>de</strong>s grossistes ou mandataires du MIN<br />

- vente à <strong>de</strong>s grossistes ou mandataires hors MIN<br />

- vente à la GMS<br />

- vente à la restauration collective via <strong>de</strong>s plate-forme<br />

Filière à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> l’industrie – légumes <strong>de</strong> plein champ :<br />

- plantes aromatiques et à parfum – DAREGAL (Essonne)<br />

- contrats avec <strong>de</strong>s entreprises (CASSEGRAIN – BONDUELLE – D’AUCY – Mc CAIN - …) pour haricots,<br />

oignons, pois, pommes <strong>de</strong> terre<br />

- Les filières d’horticulture ornementale (source : Chambre régionale d’agriculture d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, présentation EGCES, 16<br />

janvier 2012)<br />

6 groupes typologiques par segments <strong>de</strong> marché :<br />

- Producteurs détaillants : vente en circuits courts, en majorité à <strong>de</strong>s particuliers (sur l’exploitation ou sur <strong>de</strong>s<br />

marchés forains)<br />

- Distribution spécialisée : vente aux jardineries, fleuristes et grossistes<br />

- Marché du paysage et <strong>de</strong>s collectivités<br />

- Grossistes : vente à <strong>de</strong>s grossistes<br />

- Gran<strong>de</strong> distribution : vente en majorité aux GMS, mais aussi jardineries et fleuristes<br />

- Vente à d’autres producteurs<br />

Le nombre d’exploitations et leur superficie<br />

Le maraîchage : 84 exploitations (-64% <strong>de</strong>puis 2000) sur 1 400 hectares (-48% <strong>de</strong>puis 2000). L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<br />

<strong>France</strong> est la première région française productrice <strong>de</strong> persil, cresson et radis et la 2 ème région pour la<br />

sala<strong>de</strong> (batavia), mais aussi pour les oignons blancs.<br />

L’horticulture et les pépinières : 254 établissements (-44% <strong>de</strong>puis 2000) sur 3 000 hectares (-13% <strong>de</strong>puis<br />

2000). L’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est la 2 ème région productrice <strong>de</strong> plantes en pots et la 4 ème région productrice <strong>de</strong><br />

pépinières.<br />

L’arboriculture : 61 exploitations (-36% <strong>de</strong>puis 2000) sur 900 hectares (-9% <strong>de</strong>puis 2000). Le verger<br />

francilien se compose majoritairement <strong>de</strong> pommiers (pommes <strong>de</strong> table) et <strong>de</strong> poiriers. Les exploitations ont<br />

<strong>de</strong>s produits diversifiés (jus <strong>de</strong> fruits) et recherchent l’innovation (par exemple, pommes tranchées en<br />

sachets).<br />

61


Les filières <strong>de</strong> commercialisation <strong>de</strong>s productions maraîchères<br />

D’après la figure 40 :<br />

Très peu <strong>de</strong> coopératives existent en production maraîchère<br />

Seule 19% <strong>de</strong> la production est transformée<br />

La vente directe est un débouché important (22%) et en croissance<br />

La majorité <strong>de</strong>s productions est commercialisée en gros (GMS, grossistes, marché <strong>de</strong> gros, centrales<br />

d’achat) la relation commerciale est déséquilibrée<br />

La loi <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong> la pêche <strong>de</strong> juillet 2010 incite à l’organisation <strong>de</strong>s producteurs et à<br />

l’établissement <strong>de</strong> contrats long terme. On constate encore peu <strong>de</strong> contrats actuellement mis en place.<br />

Figure 40 : Filières <strong>de</strong> commercialisation <strong>de</strong>s productions maraîchères<br />

(source : Cervia / agreste 2005)<br />

Une production régionale <strong>de</strong> fruits et légumes mo<strong>de</strong>ste au regard <strong>de</strong> la consommation<br />

La production <strong>de</strong> fruits et légumes en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (137 000 tonnes / an) représente 15% <strong>de</strong> la consommation<br />

(905 000 tonnes / an). 6% <strong>de</strong>s exploitations <strong>de</strong> maraîchage, arboriculture et horticulture sont engagées dans une<br />

démarche <strong>de</strong> qualité (autre que AOC, label, IGP) portant sur légumes, fruits, cidre,…<br />

55 56<br />

Figures 41 et 42 : productions franciliennes <strong>de</strong> légumes (en milliers <strong>de</strong> tonnes) (55) et <strong>de</strong> fruits (en milliers<br />

<strong>de</strong> tonnes) (56) (source : Étu<strong>de</strong> CRÉDOC 2009 à partir <strong>de</strong> données Agreste 2007 / premiers résultats RA 2010)<br />

Les productions d’horticulture ornementale en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> et leur commercialisation<br />

(Source : Observatoire <strong>de</strong>s données structurelles <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> production <strong>de</strong> l’horticulture et <strong>de</strong> la pépinière ornementale<br />

Bassin Seine-Manche Octobre 2011)<br />

62


Dans le domaine <strong>de</strong> l’horticulture ornementale, les constats suivants peuvent être faits :<br />

Une concurrence très vive en horticulture ornementale car les débouchés attirent <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong><br />

toutes origines.<br />

Un recul <strong>de</strong> la culture <strong>de</strong> la fleur coupée par rapport à la plante en pot et à massif.<br />

L’avantage compétitif <strong>de</strong>s productions franciliennes repose sur la fraîcheur et la qualité.<br />

En 2011, l’horticulture ornementale en Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> représentait 214 entreprises franciliennes (en<br />

diminution), 1 004 ha <strong>de</strong> surface d’exploitation (en diminution), 1 243 emplois (en diminution), 158 millions<br />

d’euros <strong>de</strong> chiffre d’affaires (en progression) un secteur en forte restructuration, qui a perdu plus <strong>de</strong> la<br />

moitié <strong>de</strong> ses effectifs entre 1988 et 2000. Depuis 2000, on assiste à une concentration <strong>de</strong> la filière.<br />

La présence d’un centre d’expérimentation horticole Astredor à Saint Germain en Laye (78).<br />

Les plantes en pots, les plantes <strong>de</strong> pépinières et les plantes à massifs représentaient plus <strong>de</strong><br />

20 millions d’euros <strong>de</strong> vente en 2010. Les ventes les plus élevées cette même année se sont effectuées à<br />

l’échelle régionale majoritairement (rayon <strong>de</strong> 200 kilomètres). Les ventes locales (rayon <strong>de</strong> 10 kilomètres)<br />

représentaient un peu plus <strong>de</strong> 30 millions d’euros <strong>de</strong> vente en 2010.<br />

Les producteurs du bassin Seine-Manche sont présents sur tous les circuits avec une place<br />

prépondérantes <strong>de</strong>s circuits « traditionnels » : 1/3 du chiffre d’affaires est réalisé en vente directe aux<br />

particuliers, 13% sur la distribution spécialisée (jardineries, fleuristes et grossistes).<br />

Le marché du paysage et <strong>de</strong>s collectivités constitue le troisième débouché <strong>de</strong>s producteurs,<br />

pépiniéristes en majorité, avec 16.5% du chiffre d’affaires global.<br />

Les ventes en GMS sont significatives avec 11% du chiffre d’affaires.<br />

Le carreau <strong>de</strong>s producteurs <strong>de</strong> Rungis<br />

Le MIN <strong>de</strong> Rungis a été créé en 1969, à la suite du déménagement <strong>de</strong>s anciennes halles du cœur <strong>de</strong> Paris. C’est<br />

le premier marché <strong>de</strong> produits frais au mon<strong>de</strong>. Le carreau <strong>de</strong>s producteurs a été mo<strong>de</strong>rnisé en 2004 et a<br />

notamment permis <strong>de</strong> pérenniser les débouchés pour la production locale. Il regroupe 82 producteurs <strong>de</strong> fruits et<br />

légumes ce qui correspond à une très faible importance par rapport aux volumes qui transitent à Rungis.<br />

En 2008, au MIN <strong>de</strong> Rungis (cf. figure 43);<br />

-les fruits (dont agrumes, fruits exotiques, tomates, concombres, melons, raisins, etc.) étaient majoritairement<br />

importés.<br />

- les pommes <strong>de</strong> terre, les sala<strong>de</strong>s, les pommes, les poires, etc. arrivaient <strong>de</strong> <strong>France</strong> hors carreau.<br />

-les pommes <strong>de</strong> terre, les légumes feuillus et à tige, les sala<strong>de</strong>s, les pommes et les poires étaient les seuls<br />

produits concernés par <strong>de</strong>s arrivages <strong>de</strong> producteurs franciliens sur le carreau.<br />

71% <strong>de</strong>s fruits et légumes <strong>de</strong> Rungis viennent <strong>de</strong> l’export<br />

Figure 43 : Import et arrivages sur le carreau <strong>de</strong> Rungis en 2008 (source : Semmaris, 2008)<br />

La provenance <strong>de</strong>s fruits et <strong>de</strong>s légumes consommés en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

63


La figure 44 montre que Rungis joue un rôle prépondérant dans le circuit alimentaire en fournissant les différents<br />

réseaux <strong>de</strong> distribution. La GMS reste la source d’approvisionnement principale pour les franciliens (61,8%) contre<br />

21,4% pour les marchés et les détaillants et 13 % pour la restauration hors foyer.<br />

Figure 44 : Provenance <strong>de</strong>s fruits et légumes consommés en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

(Source : Rencontres annuelles du CERVIA 2009 à partir <strong>de</strong> données Agreste 2007)<br />

Focus sur quelques filières spécifiques<br />

- La filière cresson<br />

La filière cresson est une petite filière qui comptabilise 36 producteurs, 89 cressonnières dans le département <strong>de</strong><br />

l’Essonne (cf. carte 50) et 11 producteurs en Seine-et-Marne. Il s’agit <strong>de</strong> petites structures familiales, <strong>de</strong>s<br />

exploitants avec une moyenne d’âge plutôt élevée. Une diminution du nombre d’exploitants (non reprise <strong>de</strong><br />

l’activité, rachat <strong>de</strong>s terres par d’autres exploitants) a été observée avec une augmentation <strong>de</strong> la surface moyenne<br />

d’exploitation.<br />

Actuellement, il s’agit d’une filière très peu organisée, sans organisation commerciale et disposant peu <strong>de</strong> produits<br />

homologués. Généralement, les exploitations sont peu mécanisées et peu <strong>de</strong> références techniques existent. On<br />

peut noter un problème d’image liée à la crainte <strong>de</strong> la douve du foie.<br />

Les débouchés sont multiples: vente en bottes (pour sala<strong>de</strong>), en vrac (soupe). Quelques producteurs font<br />

également <strong>de</strong> la transformation (soupe, vin <strong>de</strong> cresson, purée).<br />

Essonne, 91<br />

Carte 50 : Répartition <strong>de</strong>s producteurs et <strong>de</strong>s cressonnières dans le département <strong>de</strong> l’Essonne (source :<br />

<strong>DRIAAF</strong> / SRAL 2011)<br />

64


- Les plantes à parfum, médicinales et aromatiques<br />

Chiffres clés sur la production :<br />

une soixantaine <strong>de</strong> producteurs <strong>de</strong> plantes condimentaires (surgelées et séchées) sur 1000 ha<br />

(78, 91, 77),<br />

une trentaine <strong>de</strong> producteurs en Seine et Marne <strong>de</strong> sala<strong>de</strong>s reconvertis dans les herbes<br />

aromatiques fraîches pour les marchés et Rungis<br />

un producteur <strong>de</strong> thym-branche dans le nord <strong>de</strong> Paris (30 ha).<br />

une initiative pour valoriser d’anciens terrains d’épandage impropres aux productions alimentaires<br />

à Achères en Seine Aval: 7 ha <strong>de</strong> lavan<strong>de</strong>.<br />

49.4% <strong>de</strong>s exploitations commercialisent leur production en circuits courts<br />

Des liens avec la présence d’outils industriels sur le territoire : l’entreprise Daregal à Milly-la-Forêt (91) :<br />

L’entreprise contractualise avec <strong>de</strong>s producteurs, fournit les semences (programme <strong>de</strong> sélection en lien avec le<br />

conservatoire <strong>de</strong>s plantes aromatiques et médicinales), fournit le suivi technique et récolte.<br />

La plupart <strong>de</strong>s producteurs sont <strong>de</strong>s céréaliers qui se servent <strong>de</strong> ces cultures pour leurs rotations.<br />

Une <strong>de</strong>s problématiques du secteur est l’homologation <strong>de</strong> produits phytosanitaires (petites productions).<br />

A noter qu’un projet en préparation avec les laboratoires Eona pour la création d’une ligne <strong>de</strong> transformation<br />

d’huiles essentielles pour l’aromathérapie. Les débouchés sont divers : secteur alimentaire, compléments<br />

alimentaires, médicaments allopathiques, homéopathiques, pharmacie, alimentation animale, cosmétique,<br />

parfumerie, détergence, aromathérapie, …<br />

Constats pour les fruits, les légumes et l’horticulture environnementale<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

La disparition progressive <strong>de</strong> la ceinture maraîchère et horticole <strong>de</strong> Paris.<br />

Le développement <strong>de</strong> nouveaux débouchés plus rémunérateurs: vente directe aux consommateurs,<br />

restauration, transformation,…<br />

Des opportunités pour une meilleure i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s produits (marque Saveurs Paris <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>,<br />

développement <strong>de</strong> produits régionaux,…).<br />

Des problèmes <strong>de</strong> logistique exacerbés.<br />

Un besoin d’organisation <strong>de</strong> la filière pour ouvrir à <strong>de</strong>s débouchés stables et faire progresser la production.<br />

Un intérêt possible comme réponse aux exigences environnementales (rotation <strong>de</strong>s cultures,…).<br />

V.3- L’élevage et ses produits<br />

Les exploitations d’élevage sont surtout localisées dans les départements <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> couronne. La SAU<br />

maximale d’une exploitation d’élevage est <strong>de</strong> 24 500 ha (près <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux fois moins qu’une exploitation en gran<strong>de</strong>s<br />

cultures) (cf. carte 51).<br />

Carte 51 : SAU <strong>de</strong>s exploitations<br />

classées en OTEX « élevage »<br />

par région agricole (source :<br />

<strong>DRIAAF</strong>, d’après RA 2010)<br />

65


En 2010, les exploitations d’élevage représentaient 26 989 ha <strong>de</strong> la SAU totale d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, pour une SAU<br />

moyenne par exploitation d’environ 53.7ha. Le nombre d’exploitations s’élevait à 503 (cf. tableau 20).<br />

Malgré quelques zones dédiées traditionnellement à l’élevage, les troupeaux ovins et bovins sont en perpétuel<br />

recul. Il ne subsiste que quelques centaines d’exploitations d’élevage, souvent <strong>de</strong> taille importante en élevage<br />

bovin.<br />

Zone <strong>de</strong> fabrication <strong>de</strong>s Brie <strong>de</strong> Melun et <strong>de</strong> Meaux, l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> ne figure pourtant pas parmi les gran<strong>de</strong>s<br />

régions d’élevage laitier. Les cheptels bovin et ovin représentent une part infime <strong>de</strong> l’effectif français, avec<br />

respectivement 0,15 % et 0,16% (cf. tableau 15). Traditionnellement, l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est une région tournée vers la<br />

production végétale et l’absence d’élevage est un fait relativement ancien, dû aux faibles superficies en prairies<br />

permanentes (STH, cf. carte 66). Il y a quarante ans, le poids <strong>de</strong> l’élevage bovin francilien dans le total national<br />

était d’environ 0,2%. Ce sont les équidés qui sont les plus représentés en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> en 2010 : ils<br />

représentaient 1,87% du total national.<br />

En 2000, près <strong>de</strong> 600 exploitations agricoles possédaient <strong>de</strong>s bovins, dont 500 <strong>de</strong>s vaches. Parmi celles-ci, 38%<br />

développaient un atelier laitier, 55% étaient orientés vers la production <strong>de</strong> vian<strong>de</strong>, tandis que les 7% restants<br />

avaient à la fois <strong>de</strong>s vaches laitières et <strong>de</strong> vaches allaitantes.<br />

Depuis les années 1970, le nombre d’exploitations agricoles avec une production laitière a connu une chute<br />

vertigineuse : -93%.Les cartes 53 à 55 mettent en évi<strong>de</strong>nce le fort recul <strong>de</strong>s effectifs <strong>de</strong> bovins entre 1970 et 2010.<br />

Tableau 15 : le cheptel francilien en 2010 (nombre <strong>de</strong> têtes) (source : recensement agricole 2010, DRIAA F)<br />

Les vaches laitières et allaitantes<br />

La figure 43 met en évi<strong>de</strong>nce le fort recul <strong>de</strong>s effectifs <strong>de</strong> bovins entre 1970 et 2010. Tandis que le cheptel<br />

francilien comptait un peu moins <strong>de</strong> 35 000 têtes en 1970, il n’en compte que 6 394 pour les vaches laitières et<br />

6 256 pour les vaches allaitantes (cf. tableau 12 et figure 43).<br />

66


Figure 43 : Evolution <strong>de</strong>s<br />

effectifs <strong>de</strong> vaches laitières et<br />

vaches allaitantes (source :<br />

Agreste, RICA <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>)<br />

En 2011, l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> ne comptait plus que 98 éleveurs laitiers.<br />

- Localisation <strong>de</strong>s exploitations<br />

Cartes 51 et 52 : Localisation <strong>de</strong>s exploitations <strong>de</strong> vaches laitières (carte 61) et allaitantes (carte 62) en<br />

2010 (source : <strong>DRIAAF</strong>, d’après BDNI 2010)<br />

61 62<br />

La majorité <strong>de</strong>s exploitations d’élevage <strong>de</strong> vaches laitières et allaitantes se situent dans le département <strong>de</strong> la<br />

Seine-et-Marne. Quelques exploitations sont également localisées dans les Yvelines et dans le Val d’Oise.<br />

- Les effectifs<br />

53 54 55<br />

Cartes 53 à 55 : Evolution <strong>de</strong>s effectifs <strong>de</strong> bovins entre 1970 (carte 63), 2000 (carte 64) et 2010 (carte 65) en<br />

nombre <strong>de</strong> têtes (source : Agreste, recensement agricole 1970 & 2000, IAU – DRIAF ; Recensement agricole 2000 et 2010 et BDNI<br />

2010)<br />

67


Un quota laitier moyen par exploitation au premier rang national et une productivité par vache laitière<br />

proportionnelle à la taille du cheptel.<br />

Une productivité laitière globalement bonne en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

- Evolution <strong>de</strong>s surfaces toujours en herbe entre 2000 et 2010<br />

La STH représente 15 050 ha en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>. Elle a marqué une diminution <strong>de</strong> quelques centaines d’hectares,<br />

sauf dans le Val d’Oise où elle augmente, sur la pério<strong>de</strong> 2000- 2010.<br />

Les principales caractéristiques <strong>de</strong>s exploitations laitières<br />

Le quota francilien moyen est proche <strong>de</strong> 324 000 litres par exploitation et une disparition <strong>de</strong>s quotas est<br />

prévue en 2015.<br />

Des éleveurs peu nombreux, dispersés sur le territoire régional, éloignés <strong>de</strong>s rares équipements<br />

structurants propres à leur activité, confrontés à <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> collecte élevés, à <strong>de</strong>s charges importantes et<br />

aux contraintes <strong>de</strong> la péri-urbanité<br />

Mais <strong>de</strong>s élevages performants et bien structurés, localisés dans un bassin <strong>de</strong> 12 millions <strong>de</strong> consommateurs<br />

Répartition <strong>de</strong>s coûts dans la filière bovin-lait<br />

Le graphique ci-<strong>de</strong>ssous met en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong> main d’œuvre et d’aliments élevées (24%). La<br />

mécanisation représente 14% <strong>de</strong>s coûts et il faut noter que le contexte pousse par ailleurs vers une augmentation<br />

<strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> production.<br />

Figure 44 : Répartition <strong>de</strong>s charges moyennes pour une exploitation en bovin laitier<br />

(source : Eu<strong>de</strong> CER <strong>France</strong> 2009, Rapport <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> pour le plan <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> la filière laitière 2010)<br />

La transformation<br />

En <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, la transformation du lait est réalisée à la ferme ou dans 4 sites industriels :<br />

- la société laitière <strong>de</strong>s Bas Vignons (91)<br />

- la SA pré-forêt (77)<br />

- la société Bobin (77)<br />

- un site Lactalis à Meaux (77)<br />

Mais les laiteries qui collectent en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> sont situées pour la plupart hors <strong>de</strong> la région :<br />

- Elnor, Lincet, Senoble (Yonne, Bourgogne)<br />

- Coopérative laitière <strong>de</strong> Haute-Normandie (CLHN)<br />

- La Briar<strong>de</strong> laitière (Champagne-Ar<strong>de</strong>nne)<br />

- Établissements Achat-Lait-Nord (Pays <strong>de</strong> la Loire)<br />

Les principaux débouchés<br />

Sur les 46 millions <strong>de</strong> litres <strong>de</strong> lait produits par an en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> ;<br />

- 18 millions <strong>de</strong> litres sont transformés par la filière AOC Brie (soit 39%)<br />

- 4.4 millions <strong>de</strong> litres sont <strong>de</strong>stinés à la vente directe (soit 10%)<br />

- 24 millions <strong>de</strong> litres sont commercialisés hors <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (soit 51%), d’après la figure 45.<br />

68


Figure 45 : Principaux débouchés du lait produit en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

(source : Cervia, Maison <strong>de</strong> l’élevage 2011 / premiers résultats RA 2010)<br />

En conclusion sur la filière lait, l’état <strong>de</strong>s lieux est marqué par le risque d’abandon <strong>de</strong> collecte et <strong>de</strong> disparition <strong>de</strong> la<br />

filière, étant donné que le nombre d’éleveurs atteint un seuil critique pour garantir la viabilité <strong>de</strong>s circuits <strong>de</strong><br />

transformation ; la mise en place d’un bassin laitier « Grand Est » auquel est rattachée l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> pour<br />

préparer la fin <strong>de</strong>s quotas en 2015 et <strong>de</strong>s règles d’allocation <strong>de</strong>s quotas laitiers qui ne sont pas favorables à l’<strong>Ile</strong><strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

(car le quota moyen par exploitation en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est sensiblement supérieur à la moyenne du<br />

bassin et que le nombre d’installation en lait est très faible) et l’absence <strong>de</strong> négociation à l’échelle régionale avec<br />

les industriels.<br />

La filière vian<strong>de</strong> en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

D’après la figure 53, 89% <strong>de</strong>s bovins et 84% <strong>de</strong>s agneaux élevés sont vendus à <strong>de</strong>s sociétés commerciales, <strong>de</strong>s<br />

marchands ou <strong>de</strong>s groupements. Ceux-ci reven<strong>de</strong>nt soit à <strong>de</strong>s centrales d’achat, à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s<br />

surfaces ou <strong>de</strong> la restauration hors foyer (RHF) ou sur le MIN <strong>de</strong> Rungis, à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s marchés et <strong>de</strong>s<br />

détaillants.11% <strong>de</strong>s bovins et 16% <strong>de</strong>s agneaux sont commercialisés en circuits courts (soit directement aux<br />

détaillants, soit directement aux consommateurs).<br />

Les éleveurs peuvent vendre leurs animaux en vif ou en carcasse ou après une première découpe. Certains<br />

éleveurs réalisent ou <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt une transformation plus poussée par le biais d’un prestataire : merguez, steak<br />

haché, saucissons, plats cuisinées, bocaux,…<br />

Les abattoirs et l’approvisionnement francilien<br />

Figure 46 : La filière vian<strong>de</strong> en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

(source : Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la filière vian<strong>de</strong> en IDF, Maison <strong>de</strong> l’élevage 2011)<br />

Les abattages d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> en filière bovine s’élevaient à 3 055 tonnes équivalent carcasse (TEC) en 2009<br />

contre 1.469 M TEC en <strong>France</strong>. Le volume <strong>de</strong> vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> bœuf produite en Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> était <strong>de</strong> 2 520 tonnes en<br />

2007, soit 0.25 % <strong>de</strong> la consommation francilienne. Les abattages franciliens en ovins s’élèvent à 1 930 TEC<br />

contre 111 300 TEC en <strong>France</strong> en 2011.<br />

L’approvisionnement <strong>de</strong>s franciliens, pour tout type <strong>de</strong> vian<strong>de</strong>, se répartit <strong>de</strong> la manière suivante :<br />

69


- gran<strong>de</strong>s et moyennes surfaces : 121 000 T, soit 67.3 %<br />

- marchés et détaillants : 30 000 T, soit 16.8 %<br />

- restauration hors foyer : 28 620 T, soit 15.9 %<br />

La situation <strong>de</strong>s abattoirs en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Tous les abattoirs d’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> sont <strong>de</strong> nature privée et pratiquent l’abattage rituel, 4 proposent une prestation<br />

<strong>de</strong> découpe, 1 travaille avec la filière bio, 1 seul accepte les gros bovins. Par ailleurs, il existe 2 ateliers <strong>de</strong><br />

découpe en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, un en groupement d’intérêt économique et un privé.<br />

Les abattoirs sont tous en difficulté : vétusté, difficultés économiques, respect <strong>de</strong>s normes, fonctionnement en<br />

sous-capacité,… Compte tenu <strong>de</strong> la capacité <strong>de</strong>s abattoirs franciliens et <strong>de</strong>s circuits d’abattage rituel, l’éloignement<br />

<strong>de</strong>s abattoirs hors <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> par rapport au lieux <strong>de</strong> production entraîne un surcoût non négligeable pour les<br />

éleveurs (environ 300 € / bovin). Cet éloignement est clairement i<strong>de</strong>ntifié comme une difficulté pour les éleveurs<br />

qui souhaite commercialiser leur production en circuit court.<br />

Le diagnostic <strong>de</strong> la filière vian<strong>de</strong> est caractérisé par une précarité <strong>de</strong>s abattoirs régionaux (ovins, caprins et surtout<br />

bovins). Pour les bovins, les ovins et les caprins, il faut souligner <strong>de</strong>s difficultés pour accé<strong>de</strong>r aux circuits courts<br />

(conservation, surcoût <strong>de</strong> l’abattage hors région pour <strong>de</strong>s prestations traditionnelles, filière peu organisée,…) avec,<br />

malgré tout, <strong>de</strong>s initiatives intéressantes sur les œufs et les volailles pour une meilleure valorisation au niveau<br />

régional.<br />

Les autres productions d’élevage<br />

<br />

<br />

<br />

Les oeufs et la vian<strong>de</strong> blanche sont <strong>de</strong>s productions marginales en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, on compte 101 éleveurs<br />

<strong>de</strong> volailles :<br />

- 12 éleveurs <strong>de</strong> poule pon<strong>de</strong>uses<br />

- 76 éleveurs <strong>de</strong> volaille chair en circuit court uniquement<br />

- 5 éleveurs <strong>de</strong> canards gras<br />

- 4 <strong>de</strong> volailles industrielles.<br />

Un important producteurs d’œufs, « oeufs <strong>de</strong> nos villages », engagé dans un projet <strong>de</strong> produit régional<br />

avec la marque « Saveurs Paris - <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> »<br />

Une fourniture en jeunes volailles majoritairement en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la région et une commercialisation<br />

majoritairement en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>.<br />

Quelques initiatives pour relancer les races régionales <strong>de</strong> volailles (Gâtinais).<br />

Le miel est mieux valorisé dans les parcs naturels régionaux : 144 ruchers en Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> : plus <strong>de</strong> 50%<br />

pratiquent la vente directe.<br />

V.4- La filière équine en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Les chiffres clés<br />

La filière cheval connaît <strong>de</strong>puis quelques années une réorganisation <strong>de</strong> ses structures d’encadrement. La création<br />

<strong>de</strong> l’Institut français du cheva (IFCE) et <strong>de</strong> l’équitation en 2010 a achevé la réforme <strong>de</strong>s Haras nationaux. Un <strong>de</strong>s<br />

objectifs importants <strong>de</strong> cette réforme consiste à renforcer le partenariat avec les organisations<br />

socioprofessionnelles et les collectivités territoriales pour activités liées au cheval.<br />

L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est une région <strong>de</strong> poids pour sa filière équine.<br />

Le secteur du cheval en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est très large : avec l’ organisation et la gestion d’activités sportives par<br />

<strong>de</strong>s associations, <strong>de</strong>s clubs, <strong>de</strong>s sociétés pour professionnels ou <strong>de</strong>s amateurs, il comprend aussi l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

activités liées aux courses <strong>de</strong> chevaux.<br />

L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> comprend <strong>de</strong> nombreux acteurs <strong>de</strong> la filière cheval dont le comité régional d’équitation d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<br />

<strong>France</strong>, le site <strong>de</strong>s Bréviaires <strong>de</strong> l’institut français du cheval et <strong>de</strong> l’équitation (IFCE).<br />

L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> compte plus <strong>de</strong> 600 associations et établissements équestres affiliés à la fédération française <strong>de</strong><br />

l’équitation, et près <strong>de</strong> 100 000 licenciés.<br />

Ainsi, peu d’éleveurs sont présents dans la région, mais <strong>de</strong> nombreuses entreprises valorisant les équidés :<br />

2 600 entreprises exercent leurs activités plus ou moins directement en lien avec les équidés, ce qui situe<br />

l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> au 8 ème rang <strong>de</strong>s régions métropolitaines<br />

60% <strong>de</strong>s structures se situent en Seine-et-Marne et dans les Yvelines<br />

Les élevages équins représentent moins <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s structures (38%) contre près <strong>de</strong>s 2/3 en<br />

moyenne en <strong>France</strong><br />

70


Les entreprises sont surtout <strong>de</strong>s écuries d’entraînement <strong>de</strong> chevaux <strong>de</strong> course et <strong>de</strong> sport (20%) mais<br />

aussi <strong>de</strong>s clubs équestres voués à l’enseignement (22%), <strong>de</strong>s écuries <strong>de</strong> propriétaires et <strong>de</strong>s pensions à la<br />

ferme (40%)<br />

4 000 emplois agricoles sont générés par la filière équine, principalement en centres équestres et en<br />

écuries <strong>de</strong> course, et 7 000 emplois non agricoles en gran<strong>de</strong> partie liés aux organismes <strong>de</strong> la filière et à la<br />

prise <strong>de</strong> Paris.<br />

Le cheptel<br />

Le cheptel francilien d’équidés est important : en effet, environ, 35 000 équidés dont 88% d’équidés <strong>de</strong> selle et<br />

12% <strong>de</strong> courses avec <strong>de</strong> grand centres d’entraînement collectifs.<br />

Par comparaison, le recensement agricole <strong>de</strong> 2010 a dénombré 8 077 têtes détenues par <strong>de</strong>s exploitations<br />

agricoles ayant au moins une jument poulinière<br />

En <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, les élevages sont généralement petits, pour une production <strong>de</strong> trotteurs et d’équidés <strong>de</strong> selle<br />

mo<strong>de</strong>ste. Une valorisation <strong>de</strong>s jeunes chevaux <strong>de</strong> selle surtout à partir <strong>de</strong> 4 ans, et en saut d’obstacle existe.<br />

Environ 620 épreuves <strong>de</strong> valorisation pour jeunes chevaux <strong>de</strong> sport âgés <strong>de</strong> 4 à 6 ans sont organisées chaque<br />

année en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, ce qui en fait la 3 ème région française sur ce critère. Ces épreuves concernent très<br />

majoritairement la discipline « concours <strong>de</strong> sauts d’obstacles » (CSO) (79% <strong>de</strong>s épreuves).<br />

C’est à Fontainebleau qu’est organisée chaque année la finale nationale <strong>de</strong>s épreuves jeunes chevaux <strong>de</strong> saut<br />

d’obstacle.<br />

Le marché<br />

Le marché <strong>de</strong> chevaux <strong>de</strong> races est très dynamique en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, surtout pour la selle. Environ 7 100 équidés<br />

ont été acquis par <strong>de</strong>s propriétaires localisés en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> ce qui en fait la 4 ème région en volume d’achats. Les<br />

achats concernent principalement les équidés pour la selle (61%), comme en moyenne en <strong>France</strong>. La région se<br />

distingue notamment par la faible part que représentent les échanges d’équidés hors race, <strong>de</strong> type origines non<br />

constatées. En course, la dynamique du marché repose à la fois sur les échanges <strong>de</strong> pur sang et <strong>de</strong> trotteur, plus<br />

développés qu’ailleurs.<br />

Concernant le secteur <strong>de</strong>s courses, les hippodromes majeurs (Vincennes, Auteuil, Maison Laffitte, St Cloud,<br />

Enghien, Longchamp) se situent en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> ou à proximité (Chantilly), situant la région dans les régions <strong>de</strong><br />

tête pour le nombre <strong>de</strong> courses, d’entraîneurs et <strong>de</strong> chevaux à l’entraînement.<br />

En <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, se situent également <strong>de</strong>ux centres d’entraînement collectifs importants : Grosbois pour les<br />

trotteurs qui contient en haute saison 1500 chevaux, et Maison Laffitte pour les galopeurs avec 700 chevaux.<br />

Les entreprises liées au cheval et l’élevage équin<br />

D’après les figures ci-<strong>de</strong>ssous, une majorité d’entreprises liées au cheval fait <strong>de</strong> l’élevage équin (38%). Le sport et<br />

les loisirs sont les <strong>de</strong>ux activités pour lesquelles l’effectif en équidés est le plus important dans les exploitations<br />

agricoles (respectivement 88% et 12%).<br />

Figures 47 et 48 : Répartition <strong>de</strong>s entreprises (76) et <strong>de</strong> l’effectif d’équidés présents en exploitation agricole<br />

(77) (source : IFCE)<br />

D’après la figure 49, le nombre d’établissements équestres en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> a augmenté régulièrement entre 2001<br />

et 2011 : il est passé <strong>de</strong> 528 en 2001 à 680 en 2011, soit une augmentation <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 30%. En <strong>France</strong>, on<br />

compte 5 239 établissements en 2001 et 8 103 en 2011 (soit 55% d’augmentation).<br />

71


Figure 49 : Evolution du nombre d’établissements équestres en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> entre 2001 et 2011<br />

(source : IFCE)<br />

En 2010, environ 1 840 juments ont été saillies en 2010 pour produire essentiellement <strong>de</strong>s équidés <strong>de</strong> selle (58%<br />

contre 39% en moyenne en <strong>France</strong>). L’activité d’élevage se concentre en Seine-et-Marne (31%) et dans les<br />

Yvelines (26%) (cf. figure 51).<br />

Figures 50 et 51 : Répartition du cheptel en poulinières (80) et localisation <strong>de</strong> ce cheptel (81) (source : IFCE)<br />

Les courbes <strong>de</strong> la figure 52 montrent que le nombre d’élevages équestres et <strong>de</strong> poulinières a augmenté en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<br />

<strong>France</strong> entre 2000 et 2010, même si ces chiffres sont à relativiser avec ceux <strong>de</strong> la <strong>France</strong> métropolitaine (en 2010 :<br />

42 720 élevages et 92 648 poulinières en <strong>France</strong> contre 1 139 élevages et 1 852 poulinières en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>).<br />

Figure 52 : Evolution du nombre d’élevages équins et du nombre <strong>de</strong> poulinières en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> entre<br />

2000 et 2010 (source : IFCE)<br />

Le secteur professionnel du cheval<br />

Au 31 décembre 2006, les établissements du secteur du cheval offraient principalement <strong>de</strong>s emplois <strong>de</strong><br />

professions intermédiaires. Parmi celles-ci, les professeurs <strong>de</strong>s écoles, instituteurs et assimilés ont été nombreux ;<br />

ils représentaient 20 % <strong>de</strong>s salariés du secteur du cheval. De plus, 61 % <strong>de</strong>s contrats étaient à durée<br />

indéterminée. La part <strong>de</strong>s contrats d’apprentissage a atteint 8 %.<br />

72


Quel que soit le secteur d’activité <strong>de</strong> la filière équine, le nombre <strong>de</strong> salariés cotisants à la MSA a augmenté en <strong>Ile</strong><strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

entre 2000 (2904 cotisants) et 2010 (3753 cotisants), soit une augmentation <strong>de</strong> 25% (cf. tableau 16).<br />

Le secteur <strong>de</strong>s courses est celui qui a connu la plus forte augmentation du nombre <strong>de</strong> salariés cotisants à la MSA<br />

entre 2000 et 2010 (32%). Au total, tout secteur d’activité confondus, cette augmentation est <strong>de</strong> 29% sur la même<br />

pério<strong>de</strong><br />

Tableau 16 : Évolution du nombre <strong>de</strong> salariés cotisants à la MSA, selon le secteur d'activité en filière<br />

équine (source : IFCE)<br />

En 2011, 7% <strong>de</strong>s élèves diplômés <strong>de</strong> l’enseignement agricole se sont spécialisés dans le secteur du cheval.<br />

Au 31 décembre 2011, une majorité d’élèves ont préparé le baccalauréat professionnel « Conduite et Gestion <strong>de</strong><br />

l'Exploitation Agricole, spécialité élevage et valorisation du cheval et Conduite et Gestion <strong>de</strong> l' entreprise hippique»<br />

(CGEA EVC + CGEH) au domaine <strong>de</strong> Grosbois (92) et à Rambouillet (78). Au même moment, le CAPA Soigneurs<br />

d’équidés dispensé à Maison- Laffitte a été préparé par 90 élèves. Au total, 345 élèves ont préparé un diplôme <strong>de</strong><br />

la filière équine par apprentissage en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> en 2011 (cf. tableau 31).<br />

Actuellement, la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en formation porte à la fois sur le perfectionnement <strong>de</strong>s particuliers et sur la conduite<br />

d’attelage pour les particuliers mais aussi sur la compétition. Il faut noter notamment une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> visant à former<br />

<strong>de</strong>s meneurs d’attelage pour la découverte <strong>de</strong> territoire qui est portée par le PNR <strong>de</strong> Chevreuse.<br />

Une filière dynamique, pleine d’avenir ; le nombre <strong>de</strong> chevaux en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est croissant<br />

C’est une activité en pleine croissance avec une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> toujours soutenue.<br />

Une multitu<strong>de</strong> d’activités connexes <strong>de</strong> prestations complémentaires : la proximité <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s villes est un<br />

grand réservoir <strong>de</strong> clients, tant sur les activités <strong>de</strong> loisirs, que sur l’achat <strong>de</strong> chevaux ; cela contribue à la<br />

croissance <strong>de</strong> l’activité économique (marchands d’aliments, métiers connexes, emplois, services….)<br />

D’un point <strong>de</strong> vue territoire et environnement, le cheval permet aussi le maintien <strong>de</strong> surfaces en herbe, il permet<br />

une valorisation <strong>de</strong> certaines surfaces agricoles, valorise la production fourragère, <strong>de</strong> paille, et représente un lien<br />

ville- campagne.<br />

De nombreuses opportunités en termes <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong>s activités, d’installation <strong>de</strong> futurs agriculteurs, <strong>de</strong><br />

valorisation <strong>de</strong>s surfaces en herbe et d’image du territoire. De plus, le nombre <strong>de</strong> clients est croissant, les acteurs<br />

<strong>de</strong> la filière équine sont impliqués dans le secteur professionnel agricole et il existe <strong>de</strong> nombreux débouchés pour<br />

les activités (exemple : utilisation du cheval <strong>de</strong> trait en ville comme auxiliaire) mais également pour les formations<br />

(<strong>de</strong> nouvelles <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s, notamment pour la formation <strong>de</strong> meneurs d’attelage).<br />

V.5- Les filières sous signes <strong>de</strong> qualité<br />

Traçabilité, sécurité alimentaire, recherche d’authenticité, qualité gustative sont les nouvelles exigences <strong>de</strong>s<br />

consommateurs. Les agriculteurs répon<strong>de</strong>nt à ces attentes à travers le développement <strong>de</strong> signes <strong>de</strong> qualité, <strong>de</strong><br />

référence aux terroirs. Produits labellisés, certifiés et spécialités ne manquent pas en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (cf. carte 56).<br />

73


Carte 56 : Aires géographiques AOC et IGP <strong>de</strong> l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (source : INAO – décembre 2011)<br />

La carte 56 met en évi<strong>de</strong>nce qu’une gran<strong>de</strong> partie du territoire est couverte par <strong>de</strong>s AOP ou IGP qui représentent<br />

toutefois <strong>de</strong> faibles flux ; certaines productions ont en outre quasiment disparu (volaille et porc).<br />

Actuellement :<br />

9 appellations d’origine protégée : brie <strong>de</strong> Meaux, brie <strong>de</strong> Melun, Champagne blanc, Champagne grand<br />

cru, Champagne premier cru, Champagne rosé, coteaux champenois blanc, coteaux champenois rosé,<br />

<br />

coteaux champenois rouge.<br />

8 indications géographiques protégées : porc <strong>de</strong> Normandie, Seine-et-Marne blanc, Seine-et-Marne rosé,<br />

Seine-et-Marne rouge, volailles <strong>de</strong> Houdan, volailles <strong>de</strong> la Champagne, volailles <strong>de</strong> Normandie, volailles<br />

du Gâtinais.<br />

Les exploitations ayant certaines productions sous signe <strong>de</strong> qualité restent minoritaires :<br />

- 6% <strong>de</strong>s exploitations d’élevage avec AOP sur le lait ou les produits laitiers.<br />

- 9% <strong>de</strong>s exploitations <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s cultures engagées dans une démarche <strong>de</strong> qualité (autre que<br />

AOP, label, IGP) portant sur les gran<strong>de</strong>s cultures.<br />

- 6% <strong>de</strong>s exploitations <strong>de</strong> maraîchage, arboriculture et horticulture engagées dans une démarche<br />

<strong>de</strong> qualité (autre que AOP, label, IGP) portant sur légumes, fruits, cidre.<br />

Des signes <strong>de</strong> qualité et d’origine franciliens peu nombreux et peu utilisés par les exploitations franciliennes<br />

L’agriculture biologique<br />

cf. partie IV.3, VI.3.F<br />

Les filières <strong>de</strong> commercialisation<br />

- pour les gran<strong>de</strong>s cultures : (Source : GAB <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> / Cervia 2007)<br />

- 38 agriculteurs franciliens produisent <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s cultures biologiques, soit 1% <strong>de</strong>s exploitants <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s<br />

cultures d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> :<br />

- 60 % <strong>de</strong>s producteurs sont adhérents à <strong>de</strong>s coopératives. Ils y ven<strong>de</strong>nt l’ensemble <strong>de</strong> leur<br />

production (pour alimentation humaine et animale)<br />

- 40 % sont indépendants et ven<strong>de</strong>nt :<br />

- directement à <strong>de</strong>s transformateurs pour les céréales pour l’alimentation humaine<br />

- à <strong>de</strong>s coopératives bio qui font aussi du négoce pour les produits <strong>de</strong>stinés à l’alimentation<br />

animale<br />

- à <strong>de</strong>s négociants<br />

- Ou bien utilisent leurs productions pour l’alimentation <strong>de</strong> leurs animaux<br />

- pour les cultures spécialisées et l’élevage : (Source : GAB <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> / Cervia 2007)<br />

- 40 structures produisent <strong>de</strong>s fruits et légumes et <strong>de</strong>s plantes aromatiques biologiques, soit 6% <strong>de</strong>s exploitations :<br />

74


- 8 exploitations ven<strong>de</strong>nt leurs produits au MIN <strong>de</strong> Rungis en profitant du stand collectif <strong>de</strong>s producteurs<br />

biologiques<br />

- 8 ven<strong>de</strong>nt en magasins bio spécialisés<br />

- 5 sont présents sur <strong>de</strong>s marchés franciliens<br />

- environ 20 ven<strong>de</strong>nt à la ferme<br />

- une vingtaine d’agriculteurs biologiques d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> commercialisent par <strong>de</strong>s paniers bio <strong>de</strong> proximité,<br />

<strong>de</strong>s formules d’abonnements et par le biais d’une cinquantaine d’AMAP.<br />

- 18 structures d’élevage bio en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, soit 3% <strong>de</strong>s exploitations dont :<br />

- 1 élevage bovin laitier, ce qui représente 165 000 litres <strong>de</strong> lait valorisés en Brie bio, lait et<br />

fromage blanc<br />

- 2 élevages caprins, soit 37 200 litres <strong>de</strong> lait par an, représentant 26 500 fromages frais et 26 500<br />

fromages semi affinés environ<br />

Les filières <strong>de</strong> produits issus <strong>de</strong> l’agriculture biologique se développent en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, mais à un niveau<br />

encore mo<strong>de</strong>ste :<br />

- l’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est au 21ème rang <strong>de</strong>s régions françaises pour le nombre d’exploitations et au 19ème rang pour la<br />

surface en agriculture biologique<br />

- <strong>de</strong>s départements dynamiques en terme d’exploitations converties ou en conversion bio : Seine-et-Marne, les<br />

Yvelines, l’Essonne<br />

- Concentration <strong>de</strong> petites ou gran<strong>de</strong>s unités <strong>de</strong> transformation certifiées : 187 unités à Paris sur 707 au niveau<br />

régional (mais avec <strong>de</strong>s approvisionnements extérieurs à l’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, voire étrangers)<br />

- Concentration <strong>de</strong>s distributeurs : 114 à Paris sur un total <strong>de</strong> 414 qui alimentent <strong>de</strong>s chaînes comme Biocoop, <strong>de</strong>s<br />

boutiques spécialisées et les GMS (les GMS représentant 47 % du marché national en bio)<br />

- L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est au 16ème rang <strong>de</strong>s régions françaises pour la <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong>s mètres carrés <strong>de</strong> magasins bio<br />

pour 10 000 habitants (48 m²/10 000 habitants, contre 85m²/10 000 habitants en Bretagne, 1ère région française).<br />

Fermes bio d’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> : organisation <strong>de</strong> la commercialisation (Source : http://www.bioile<strong>de</strong>france.fr décembre 2011)<br />

Afin <strong>de</strong> structurer l’offre <strong>de</strong> production biologique francilienne, 25 agriculteurs du Groupement <strong>de</strong>s Agriculteurs<br />

Biologiques d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (GAB IdF) se sont rassemblés en avril 2011 pour construire ensemble une<br />

organisation économique <strong>de</strong> producteurs bio, structurée sous forme associative, portant le nom <strong>de</strong> « Fermes Bio<br />

d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> ». Les marchés ciblés sont la restauration collective et les magasins spécialisés. A terme, il est<br />

envisagé <strong>de</strong> mettre en place d’une organisation logistique.<br />

V.6- Les activités <strong>de</strong> transformation et <strong>de</strong> diversification<br />

- Le développement <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> transformation par les exploitants agricoles<br />

En ce qui concerne les activités <strong>de</strong> transformation, il a été constaté que :<br />

- En <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, la tendance à la diversification se confirme : en 2010, 13 % <strong>de</strong>s exploitations franciliennes<br />

pratiquent une activité <strong>de</strong> diversification contre 8 % en 2000.<br />

- Les exploitations céréalières sont sous représentées (1/3 <strong>de</strong>s exploitations pratiquant une activité <strong>de</strong><br />

diversification sont spécialisées en gran<strong>de</strong>s cultures).<br />

- De nombreux intérêts <strong>de</strong> la diversification dans les activités <strong>de</strong> loisirs (18%) et l’hébergement (12%) pour<br />

développer l’image du terroir francilien.<br />

- La transformation <strong>de</strong>s produits agricoles par le producteur se développe : en 2010, elle représente 16% <strong>de</strong>s<br />

exploitations agricoles qui se diversifient.<br />

75


Figure 52 : Les activités <strong>de</strong> diversification (Source : Premiers résultats du recensement agricole 2010)<br />

Actuellement, <strong>de</strong>s projets d’outils <strong>de</strong> transformation se développent : ils sont gérés par un ou plusieurs exploitants<br />

pour conquérir <strong>de</strong> nouveaux marchés :<br />

- le projet d’installation d’une légumerie préparant <strong>de</strong>s légumes bios (lavés, équeutés, conditionnés) à<br />

<strong>de</strong>stination <strong>de</strong> la restauration collective sur la commune <strong>de</strong>s Mureaux (78), sous forme d’une CUMA,<br />

associant plusieurs exploitants agricoles du secteur produisant et transformant carottes, sala<strong>de</strong>s et<br />

pommes <strong>de</strong> terre en 2012 (projet porté par VIVRAO avec le groupement d’agriculteurs biologiques –GABd’<br />

<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>).<br />

- Le projet d’un atelier collectif <strong>de</strong> transformation dans le Gâtinais (Milly-la-Forêt, 91) pour valoriser les<br />

productions maraîchères locales.<br />

V.7- Les débouchés non alimentaires émergents pour quelques productions<br />

- Le chanvre en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Il existe <strong>de</strong> nombreux avantages à la culture du chanvre. Le chanvre est une bonne tête <strong>de</strong> rotation <strong>de</strong>s cultures, il<br />

ne nécessite pas <strong>de</strong> traitements phytosanitaires et pas d’irrigation car dispose <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>s racines (sauf parfois<br />

au semis). Cependant la culture du chanvre est très réglementée et nécessite du matériel spécifique.<br />

Les principales productions sont le chènevis (graine), les fibres (utilisées en particulier comme isolant dans la<br />

construction), la chènevotte (pulpe utilisée comme paillage avec <strong>de</strong> très bonnes capacités d’absorption, ou utilisée<br />

dans la construction pour <strong>de</strong>s enduis ou dans <strong>de</strong>s bétons).<br />

En Seine-et-Marne, l’association Planète Chanvre s’est mise en place. Elle est composée d’une quarantaine<br />

d’agriculteurs <strong>de</strong> la Brie qui cultivent le chanvre sur 300 ha le lancement <strong>de</strong> la production s’est fait avec l’appui<br />

<strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> du programme <strong>de</strong> restructuration national (PRN) sucre ,avec une coopération avec une entreprise <strong>de</strong><br />

défibrage alleman<strong>de</strong><br />

- Une usine <strong>de</strong> défibrage a été inaugurée début 2012 et <strong>de</strong>vrait permettre <strong>de</strong> traiter la production d’environ 1200 ha<br />

<strong>de</strong> chanvre<br />

- Une autre groupement d’agriculteurs producteurs <strong>de</strong> chanvre s’est constitué dans le Gâtinais français.<br />

- Le miscanthus<br />

Les avantages <strong>de</strong> la culture du miscanthus sont qu’il ne nécessite pas <strong>de</strong> produits phytosanitaire ; c’est une plante<br />

pérenne (jusqu’à 20 ans)<br />

- La production <strong>de</strong> biomasse est élevée (15-20 T/ha)<br />

- le mixcanthus fixe les polluants du sol.<br />

76


Les tiges sont récoltées avec du matériel classique en automne lorsqu’elles sont sèches. Le principal inconvénient<br />

est que le miscanthus a <strong>de</strong>s besoins élevés en eau.<br />

Les principales utilisations du miscanthus sont la biomasse énergie même s’il y a une forte concurrence <strong>de</strong>s<br />

plaquettes forestières, la litière (bonne qualité d’absorption) et le paillage horticole.<br />

Des centres <strong>de</strong> recherche travaillent également sur <strong>de</strong> nouvelles applications comme les plastiques végétaux et les<br />

agro-matériaux pour la construction.<br />

En <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> :<br />

- A Montereau-Fault-Yonne (77), une vingtaine d’agriculteurs cultivent une centaine d’hectares <strong>de</strong> miscanthus et<br />

ont monté une unité <strong>de</strong> conditionnement (big bag, sachets,..).<br />

- Une coopérative <strong>de</strong> déshydratation <strong>de</strong> la pulpe <strong>de</strong> betterave, la SICA pulpe d’Epenancourt en Picardie, sèche la<br />

pulpe <strong>de</strong> betterave grâce à une chaudière alimentée au miscanthus. Cette utilisation nécessite la production <strong>de</strong> 7-8<br />

agriculteurs franciliens pour environ 30 ha.<br />

- Un projet <strong>de</strong> plantation <strong>de</strong> miscanthus sur la commune d’Epône (78) pour valoriser <strong>de</strong>s terres polluées par les<br />

métaux lourds, avec un soutien du FEDER et du FEADER / Lea<strong>de</strong>r Seine aval.<br />

- Le lin<br />

Le lin est une culture peu gourman<strong>de</strong> en eau, en engrais et en produits phytosanitaires. Elle a une bonne productivité.<br />

- La paille <strong>de</strong> lin (fibres) est utilisé pour la fabrication <strong>de</strong> tissus (principalement habillement).<br />

- La graine <strong>de</strong> lin est utilisée soit pour l’alimentation humaine (riche en oméga 3) et animale (surtout pour les<br />

chevaux) soit pour la fabrication d’huiles (peinture)<br />

- Les déchets et poussières sont transformés en panneaux agglomérés ou en tant que paillage (élevage ou<br />

horticulture).<br />

En <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> :<br />

1 entreprise dans le domaine du lin (contre 25 en <strong>France</strong>): l’entreprise Devogèle à Chailly-en-Brie (77). Créée en<br />

1951, elle transforme le lin cultivé autour <strong>de</strong> Coulommiers (1000 ha <strong>de</strong> lin + quelques parcelles expérimentales)<br />

- La transformation énergétique ou en matériaux <strong>de</strong> productions agricoles ou <strong>de</strong> co-produits<br />

En <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, les principaux gisements <strong>de</strong> biomasse sont le bois, les déchets verts, les effluents d’élevage et<br />

les pailles (céréales et oléagineux) (cf. carte 31).<br />

Carte 31 : Les gisements <strong>de</strong><br />

biomasse en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

(source : Chambre interdépartementale<br />

d’agriculture d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, 2007)<br />

En ce qui concerne la production d’énergie renouvelable par les exploitations agricoles franciliennes, les constats<br />

suivants sont faits (source : ADEME – tableau <strong>de</strong> bord <strong>de</strong> l’énergie en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> et premiers résultats du recensement agricole 2010) :<br />

<br />

Un parc <strong>de</strong> production d’énergie utilisant <strong>de</strong>s ressources renouvelables (l’eau, le bois, le vent, la chaleur du<br />

sous-sol) encore très faible en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>.<br />

77


Plusieurs filières énergétiques émergent dans les exploitations agricoles :<br />

- 4510 kW produits par <strong>de</strong>s énergies éoliennes en 2010 (gran<strong>de</strong>s cultures) le schéma régional éolien est en<br />

cours d’élaboration<br />

- 3605 kW produits par énergie solaire en 2010, dont 90% dans les exploitations <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s cultures le<br />

photovoltaïque a connu un essor jusqu’en 2011, année pendant laquelle la baisse du prix <strong>de</strong> rachat <strong>de</strong><br />

l’électricité a ralenti les investissements.<br />

Les ressources en biomasse sont abondantes en Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, mais encore peu valorisées sous forme<br />

d’énergie (389 kW produits en 2010).<br />

La production <strong>de</strong> biogaz à partir <strong>de</strong> déjections animales est encore peu répandue, car liée à l’élevage. Trois<br />

projets sont en cours <strong>de</strong> développement en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>.<br />

Le potentiel <strong>de</strong>s agro-matériaux<br />

- La construction à partir d’agro-matériaux est pour l’instant un débouché marginal pour les productions<br />

agricoles franciliennes, mais le marché se développe.<br />

- Les nouvelles applications techniques sont largement dépendantes <strong>de</strong> la compétitivité-prix du produit dans<br />

la construction.<br />

- De nouveaux débouchés sont à prévoir : notamment dans la carrosserie d’automobiles, les plastiques, les<br />

biofilms alimentaires,…<br />

- De nombreux projets <strong>de</strong> construction écologique sur le territoire (éco-quartiers, normes haute qualité<br />

environnementale –HQE -, …) constituent une opportunité.<br />

Les plate-formes <strong>de</strong> compostage<br />

Une plate-forme <strong>de</strong> compostage est une installation classée pour la protection <strong>de</strong> l’environnement, régie<br />

par la loi du 19 Juillet 1976. En <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, en 2012 *:<br />

- Une trentaine <strong>de</strong> plate-formes <strong>de</strong> compostage <strong>de</strong>s déchets verts sont alimentées par les professionnels et<br />

particuliers qui payent pour le traitement <strong>de</strong> leurs déchets verts (cf. carte 57).<br />

- 30% <strong>de</strong>s plate-formes sont gérées par <strong>de</strong>s agriculteurs.<br />

- Certaines plate-formes transforment et affinent leurs produits pour les revendre en jardinerie.<br />

- Le compost est aussi utilisé directement par les agriculteurs (notamment les maraîchers).<br />

- Les plate-formes <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s déchets verts peuvent avoir une activité complémentaire en retraitant le<br />

petit bois sous forme <strong>de</strong> plaquettes.<br />

* Source : Les plate-formes <strong>de</strong> compostage <strong>de</strong> déchets végétaux, ADEME 2012, www.sinoe.org<br />

Carte 57 : plate-formes <strong>de</strong> compostages <strong>de</strong>s déchets verts (Source : Les plate-formes <strong>de</strong> compostage <strong>de</strong> déchets végétaux,<br />

ADEME 2012, www.sinoe.org)<br />

78


V.8- La commercialisation en circuit court <strong>de</strong> produits alimentaires<br />

En 2010, la commercialisation en circuit court <strong>de</strong> produits alimentaires concerne 15 % <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

franciliennes (21% au niveau national). Il s’agit principalement <strong>de</strong> vente à la ferme (49 %) et sur marché (27 %).<br />

Les produits concernés sont principalement les légumes (30%), les œufs ou la volaille (16%), les fruits (18%) et le<br />

miel (10%). Les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vente en point collectif ou en paniers (AMAP) restent marginaux (5 %). Aujourd’hui,<br />

l’offre <strong>de</strong>s AMAP ne satisfait pas la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>.<br />

415 exploitations réalisent en circuit court plus <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong> leur chiffre d’affaires.<br />

Figure 53 : vente directe au consommateur (source :<br />

premiers résultats du recensement agricole 2010)<br />

V.9- La logistique, la distribution et la commercialisation<br />

Toutes les filières sont concernées par ces aspects <strong>de</strong> logistique, distribution et commercialisation. La logistique<br />

reste actuellement un point critique en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> qui conditionne l’avenir <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong> ses débouchés<br />

Il existe <strong>de</strong>s initiatives <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> l’agriculture francilienne intéressantes, mais qui,<br />

actuellement, restent locales et à petite échelle.<br />

Acheminer les produits franciliens au cœur <strong>de</strong> Paris : l’exemple du marché flottant du 4 ème arrondissement<br />

Une expérimentation a été conduite pendant l’été 2011 à Paris : <strong>de</strong>s produits agricoles issus <strong>de</strong> l’agriculture<br />

biologique et raisonnée <strong>de</strong> Seine-et-Marne ont été acheminés via la Seine et ont été vendus sur une péniche<br />

amarrée au cœur <strong>de</strong> Paris<br />

L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> possè<strong>de</strong> un vaste réseau routier, ferroviaire, aéroportuaire et fluvial. Ce réseau est souvent saturé<br />

et <strong>de</strong> plus en plus fréquenté. Les gros transporteurs ne réussissent pas à traverser la région.<br />

Le futur canal Seine-Nord Europe <strong>de</strong>vrait être mis en service en 2015-2016 et un projet <strong>de</strong> mise à grand gabarit <strong>de</strong><br />

la Seine entre Bray-sur-seine et Nogent-sur-seine est envisagé.<br />

Le transport ferroviaire a beaucoup perdu <strong>de</strong> son importance, principalement à cause <strong>de</strong> son manque <strong>de</strong> flexibilité<br />

(lié à la saturation du réseau par le trafic voyageur).<br />

Avec l’ouverture <strong>de</strong> l’Europe <strong>de</strong> l’Est, le transport ferroviaire est amené à jouer un rôle plus important.<br />

- Les axes <strong>de</strong> transport<br />

En ce qui concerne les moyens <strong>de</strong> transports utilisés pour la commercialisation <strong>de</strong>s productions franciliennes,<br />

l’utilisation <strong>de</strong> la voie fluviale comme moyen <strong>de</strong> transport <strong>de</strong> la collecte <strong>de</strong> céréales et d’oléo-protéagineux, la Seine<br />

étant un axe fluvial majeur, se développe constamment <strong>de</strong>puis 2007. Au niveau national, la voie fluviale est le<br />

transport le plus performant (+ 11% en 10 ans).<br />

Le transport ferroviaire est soumis à <strong>de</strong>s aléas, la rénovation à venir du réseau ferré va d’autant plus l’impacter<br />

dans les années à venir.<br />

79


Certains pays ont opté pour un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> transport spécifique ; ainsi, les Pays-Bas préfèrent la voie fluviale, les<br />

malteries mobilisent le fret.<br />

Figure 54 : Première commercialisation <strong>de</strong><br />

la collecte en IDF pour les gran<strong>de</strong>s<br />

cultures par moyen <strong>de</strong> transport utilisé<br />

(source : Rencontres régionales céréalières d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<br />

<strong>France</strong> 2011 / <strong>France</strong>AgriMer <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>)<br />

100%<br />

90%<br />

80%<br />

70%<br />

60%<br />

50%<br />

40%<br />

30%<br />

20%<br />

10%<br />

0%<br />

2007 2008 2009 2010<br />

80


VI- Les industries agro-alimentaires et les outils <strong>de</strong> transformation<br />

Premier secteur industriel français, les industries agroalimentaires (IAA) ont réalisé 144 milliards d’euros <strong>de</strong> chiffre<br />

d’affaires (CA) en 2010. En transformant 70% <strong>de</strong> la production agricole française, le secteur agroalimentaire est le<br />

2ème employeur français (<strong>de</strong>rrière la mécanique) : le secteur compte 10 500 entreprises et pourvoie 477 000<br />

emplois directs.<br />

L’industrie agroalimentaire représente 12% <strong>de</strong> la valeur ajoutée (VA) <strong>de</strong> l’industrie française (pour comparaison :<br />

4% pour l’industrie automobile) (rapport sur la compétitivité du secteur – Philippe ROUAULT 2010) et 13% <strong>de</strong>s exportations<br />

françaises. Elle est également la 4 ème industrie exportatrice <strong>de</strong> <strong>de</strong>nrées alimentaires au plan mondial.<br />

Le secteur agroalimentaire <strong>de</strong> la transformation en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> compte 553 établissements et environ 21 400<br />

salariés (cf. tableau 17). Le chiffre d’affaires réalisé en 2009 atteignait 7.6 milliards d’euros (2009). 76% <strong>de</strong>s<br />

établissements ont moins <strong>de</strong> 20 salariés et 65% ont moins <strong>de</strong> 10 salariés.<br />

De plus, moins <strong>de</strong> 10% <strong>de</strong>s établissements sont directement liés à la production agricole d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>.<br />

Les IAA correspon<strong>de</strong>nt à un secteur majeur <strong>de</strong> l’économie francilienne, l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est aujourd’hui :<br />

- La 5 ème région agroalimentaire française, avec 7,3 milliards d’euros <strong>de</strong> CA (source EAE-BIC 2007)<br />

- La 1 ère région contributrice à la valeur ajoutée nationale du secteur : l’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> contribue pour 11% à la<br />

valeur ajoutée nationale <strong>de</strong>s IAA (source INSEE, comptes régionaux annuels rapportés par <strong>DRIAAF</strong>)<br />

Les industries agroalimentaires et le domaine alimentaire au sens élargi<br />

Le tableau ci-<strong>de</strong>ssous recense le nombre d’établissements et le nombre <strong>de</strong> salariés dans les champs <strong>de</strong>s IAA au<br />

sens strict (encadré rouge) et élargi (encadré bleu).<br />

Au total, 16 500 établissements, près 137 000 salariés et un tissu <strong>de</strong> petites entreprises : 83% <strong>de</strong>s entreprises<br />

du champ élargi du secteur alimentaire ont moins <strong>de</strong> 10 salariés<br />

Tableau 17 : nombre d’établissements et <strong>de</strong> salariés en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> dans les champs strict et élargi <strong>de</strong>s<br />

IAA (source : UNEDIC 2010)<br />

Entre 1993 et 2010, le secteur a perdu 37% <strong>de</strong> ses d’effectifs et 37% d’établissements. La tendance s’est ralentie<br />

au cours <strong>de</strong>s 5 <strong>de</strong>rnières années : - 4% effectifs et - 5% sur les établissements*.<br />

Le commerce <strong>de</strong> gros concentre 31% <strong>de</strong>s emplois agroalimentaires en Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, la restauration collective et<br />

les traiteurs 34%.<br />

L’artisanat est également très représenté avec 19% <strong>de</strong>s salariés franciliens (cf. figure 61).<br />

Le secteur <strong>de</strong>s IAA est un secteur qui a été fortement touché par la désindustrialisation française.<br />

*Source : ARIA <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

81


Pâtisserie<br />

7%<br />

Charcuterie<br />

7%<br />

Boulangerie<br />

et<br />

boulangeriepâtisserie<br />

82%<br />

Zoom sur l'artisanat<br />

Cuisson <strong>de</strong><br />

produits <strong>de</strong><br />

boulangerie<br />

4%<br />

Industrie <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s<br />

2%<br />

Artisanat<br />

19%<br />

(Source : Unedic 2010)<br />

Industrie du lait<br />

2%<br />

Industrie <strong>de</strong>s boissons<br />

2%<br />

Boulangerie-pâtisserie<br />

industrielle, pâtes<br />

alimentaires<br />

3%<br />

Autres industries<br />

agroalimentaires<br />

7%<br />

Restauration collective et<br />

traiteurs<br />

34%<br />

Commerce <strong>de</strong> gros<br />

alimentaire<br />

31%<br />

Figure 55 : Répartition <strong>de</strong>s salariés dans le champ élargi du secteur alimentaire (Source : UNEDIC 2010)<br />

Le secteur <strong>de</strong>s IAA est un secteur qui a été fortement touché par la désindustrialisation française.<br />

Les IAA en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> : un secteur fortement touché par la désindustrialisation<br />

(source : ARIA <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>)<br />

Des filières majeures ont été particulièrement impactées, comme :<br />

- Les boulangeries/pâtisseries industrielles<br />

- Les boissons<br />

- La transformation <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s<br />

- Les produits laitiers<br />

- Les filières diverses (ingrédients, produits diététiques, condiments, produits ethniques…)<br />

Un ralentissement <strong>de</strong> la disparition <strong>de</strong>s établissements et <strong>de</strong>s emplois et une relative stabilisation dans les 5<br />

<strong>de</strong>rnières années ont été observés, sauf pour l’industrie <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s, plus tardivement touchée mais encore<br />

durement impactée<br />

Certaines filières se sont développées :<br />

- La transformation du chocolat, cacao, confiserie<br />

- Les plats préparés<br />

- La transformation <strong>de</strong>s grains (développement <strong>de</strong>s emplois mais baisse <strong>de</strong>s établissements)<br />

Des filières déjà marginales qui ont quasiment disparu, comme :<br />

-La transformation du sucre, la production d’aliments pour animaux, et la transformation <strong>de</strong>s huiles et <strong>de</strong> la<br />

graisse.<br />

Les principales industries <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> produits agricoles en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> sont <strong>de</strong>s meuneries, <strong>de</strong>s<br />

laiteries, <strong>de</strong>s sucreries et <strong>de</strong> fabrication d’aliments du bétail.<br />

Une industrie <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong>s légumes est située dans les Yvelines et une industrie <strong>de</strong> transformation<br />

d’herbes aromatiques est située dans l’Essonne (cf. carte 58).<br />

82


Carte 58 : Les principales industries <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> produits agricoles franciliens en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> et dans<br />

les départements limitrophes (source : SRISE, SREA, <strong>DRIAAF</strong> <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, 2011)<br />

83


VII- Les consommateurs franciliens<br />

Caractéristiques générales<br />

Avec près <strong>de</strong> 12 millions d’habitants, la région <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> représente 16% <strong>de</strong>s ménages français, 19% <strong>de</strong> la<br />

population française, 20% du total <strong>de</strong>s dépenses alimentaires à domicile et 26,7% <strong>de</strong>s dépenses totales en<br />

restauration.<br />

Au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> son poids important, la population francilienne présente certaines caractéristiques sociodémographiques<br />

qui influencent son comportement. Il s’agit d’une population fortement urbanisée, dont les temps<br />

<strong>de</strong> transport sont longs.<br />

- C’est une population plus jeune que la moyenne française : 41% <strong>de</strong>s chefs <strong>de</strong> ménage franciliens ont<br />

moins <strong>de</strong> 44 ans contre 37% pour la population hors <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>. Les 65 ans et plus représentent 22%<br />

<strong>de</strong> la population <strong>de</strong>s chefs <strong>de</strong> ménage <strong>de</strong> la région capitale pour un poids hors région parisienne <strong>de</strong> 27%<br />

- C’est une population nettement plus éduquée : 22% <strong>de</strong>s chefs <strong>de</strong> ménage d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> disposent d’au<br />

moins un diplôme <strong>de</strong> niveau licence contre 9% <strong>de</strong>s français. A l’opposé, ils sont seulement 56% à ne pas<br />

avoir un niveau d’étu<strong>de</strong>s au moins égal au bac (général ou professionnel) quand c’est le lot <strong>de</strong> 69% <strong>de</strong>s<br />

chefs <strong>de</strong> ménage vivant hors <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>.<br />

- La proportion <strong>de</strong> chefs <strong>de</strong> ménages cadres et en professions libérales est nettement plus élevée en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<br />

<strong>France</strong> (20% contre seulement 8% en région parisienne).<br />

A souligner la visite <strong>de</strong> 40 millions <strong>de</strong> touristes par an (soit, en pondérant aux nombreux <strong>de</strong> jours, 350 000 touristes<br />

par jour).<br />

La figure ci-<strong>de</strong>ssous met en évi<strong>de</strong>nce la part <strong>de</strong>s dépenses dans l’alimentation en région parisienne et hors région<br />

parisienne. En <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> comme en métropole, les trois principales dépenses alimentaires concernent : la<br />

vian<strong>de</strong> (24,2% pour l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> contre 25,3% à l’échelle <strong>de</strong> la <strong>France</strong>), les céréales (19,1% pour l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

contre 19,8% à l’échelle <strong>de</strong> la <strong>France</strong>) et le lait, le fromage et les œufs (13,4% pour l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> contre 14,4% en<br />

<strong>France</strong>). Les parts <strong>de</strong>s huiles et du café et cacao sont relativement faibles dans les dépenses <strong>de</strong>s français.<br />

Figure 56 : part <strong>de</strong>s dépenses en l’alimentation en région parisienne (en bleu) et hors région parisienne (en<br />

jaune) (Source : INSEE, budget <strong>de</strong>s ménages, 2006)<br />

En ce qui concerne la consommation <strong>de</strong>s fruits et légumes et <strong>de</strong> produits laitiers en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> :<br />

- Une sous consommation a été constatée: 10% <strong>de</strong>s franciliens atteignent le repère du Programme<br />

national nutrition santé (PNNS) pour les fruits et les légumes (c’est moins qu’en <strong>France</strong>), 21% pour les produits<br />

laitiers (comme à l’échelle <strong>de</strong> la <strong>France</strong>).<br />

- Les personnes âgées et les plus diplômées sont plus nombreuses à respecter les repères du Programme<br />

National Nutrition Santé (PNNS).<br />

- Les étudiants franciliens sont nombreux à n’avoir consommé aucun fruit et légume la veille <strong>de</strong> l’enquête<br />

(17,7 % contre 5,7% <strong>de</strong>s personnes travaillant). Cet écart ne se retrouve pas hors <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>.<br />

- Les adolescents 12-17 ans, comme pour le reste <strong>de</strong> la <strong>France</strong>, suivent très peu les repères du PNNS.<br />

84


Figures 57 et 58: consommation <strong>de</strong>s fruits et légumes la veille <strong>de</strong> l’enquête selon l’âge (64) et<br />

consommation <strong>de</strong> produits laitiers a veille <strong>de</strong> l’enquête selon le sexe (65) (source : Baromètre santé nutrition, 2008)<br />

En ce qui concerne la consommation <strong>de</strong> féculents, <strong>de</strong> protéines, <strong>de</strong> boissons sucrées et <strong>de</strong> sel en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> :<br />

Les franciliens consomment moins <strong>de</strong> féculents que le reste <strong>de</strong> la <strong>France</strong> ; le repère PNNS relatif à la<br />

consommation <strong>de</strong>s féculents a été suivi par 62.6% <strong>de</strong>s personnes la veille <strong>de</strong> l’enquête (70% en <strong>France</strong>). Plus d’un<br />

francilien sur dix déclare ne pas avoir consommé <strong>de</strong> pain la veille, 30.1% une fois, 33.7% <strong>de</strong>ux fois, 24.7% trois<br />

fois (contre 33.7% pour ce chiffre en <strong>France</strong>).<br />

En revanche, les franciliens consomment davantage <strong>de</strong> poisson que les habitants du reste <strong>de</strong> la <strong>France</strong> ; un peu<br />

plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s franciliens a consommé du poisson au moins <strong>de</strong>ux fois par semaine au cours <strong>de</strong>s quinze<br />

jours précé<strong>de</strong>nts l’enquête. Le repère « vian<strong>de</strong>- poisson- œuf » est suivi par plus <strong>de</strong> huit Franciliens sur dix, celui<br />

relatif aux féculents par plus <strong>de</strong> six sur dix.<br />

Par ailleurs, la consommation <strong>de</strong> boissons sucrées est plus importante en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> que dans le reste <strong>de</strong> la<br />

<strong>France</strong>. Les franciliens ont aussi pris l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> mettre systématiquement du sel sur la table. Quant à la<br />

consommation d’alcool, si elle concerne moins <strong>de</strong> franciliens que d’habitants du reste <strong>de</strong> la <strong>France</strong>, elle est<br />

excessive pour un francilien sur dix, soit une proportion comparable à celle observée dans le reste <strong>de</strong> la <strong>France</strong><br />

Des lieux d’achats diversifiés (cf. figure 59)<br />

Les lieux d’achats alimentaires fréquentés par les franciliens sont plus diversifiés que ceux fréquentés par les<br />

habitants du reste <strong>de</strong> la <strong>France</strong>. En effet, les franciliens, et en particulier les parisiens, fréquentent plus souvent les<br />

marchés et les commerces <strong>de</strong> détail (boucheries, poissonneries, primeurs, etc.). Cette diversité <strong>de</strong>s lieux d’achats<br />

est, <strong>de</strong> plus, associée à un meilleur respect <strong>de</strong> certaines recommandations du PNNS (fruits et légumes,<br />

poisson),notamment comparée à la fréquentation <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s et moyennes surfaces.<br />

Concernant les critères <strong>de</strong> choix du lieu d’achats, la distance est le premier critère, en particulier en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>.<br />

Pour acheter un produit alimentaire <strong>de</strong> qualité en gran<strong>de</strong> et moyenne surface, <strong>de</strong> nombreux franciliens font avant<br />

tout confiance à la marque du produit et lisent peu les étiquettes.<br />

Figure 59 : Fréquentation <strong>de</strong>s lieux d’achats<br />

alimentaires au moins une fois durant les 15 jours<br />

précédant l’enquête selon l’âge en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

(source : Baromètre santé nutrition, 2008)<br />

Les marchés sont davantage fréquentés en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> que dans le reste <strong>de</strong> la <strong>France</strong> : près d’un francilien sur<br />

<strong>de</strong>ux déclare avoir fréquenté les marchés au moins une fois au cours <strong>de</strong>s quinze <strong>de</strong>rniers jours ( 38.3% en<br />

<strong>France</strong>).<br />

85


Une consommation <strong>de</strong> produits biologiques qui augmente avec l’âge et le niveau <strong>de</strong> diplôme (cf. figure 60)<br />

Plus d’un francilien sur trois (36,7 %) déclare avoir consommé au moins une fois <strong>de</strong>s produits « bio » au cours <strong>de</strong>s<br />

15 jours précédant l’enquête, dont 12,2 % déclarent en avoir consommé tous les jours. Aucune différence<br />

significative n’est observée entre l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> et la province.<br />

La consommation <strong>de</strong> produits « bio » augmente avec l’âge, en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> comme en province : 33,1 % <strong>de</strong>s<br />

franciliens âgés <strong>de</strong> 18 à 34 ans déclarent en avoir consommé au moins une fois durant les 15 jours précédant<br />

l’enquête (dont 10,5 % tous les jours) contre 45,0 % <strong>de</strong> ceux âgés <strong>de</strong> 55 à 75 ans (dont 16,4 % tous les jours).<br />

Par ailleurs, en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> comme en province, les personnes les plus diplômées déclarent davantage avoir<br />

consommé au moins une fois <strong>de</strong>s produits « bio » : 48,2 % <strong>de</strong>s franciliens ayant un niveau <strong>de</strong> diplôme supérieur au<br />

bac contre 25,1 % <strong>de</strong>s Franciliens n’ayant aucun diplôme.<br />

Enfin, parmi les différentes situations professionnelles, les étudiants déclarent davantage en avoir consommé au<br />

moins une fois comparés aux travailleurs : 39,1 % <strong>de</strong>s étudiants franciliens, contre 34,0 % <strong>de</strong>s travailleurs<br />

franciliens.<br />

Figure 60 : Consommation <strong>de</strong> produits bio durant les 15 jours précé<strong>de</strong>nt l’enquête selon le niveau <strong>de</strong> diplôme<br />

(source : Baromètre santé nutrition, 2008)<br />

La nouvelle tendance : le « consommer local »<br />

Au niveau national, <strong>de</strong> nouvelles tendances se font jour <strong>de</strong>puis peu (Enquête BVA – Métro Cash and Carry <strong>France</strong><br />

Automne 2011), le « consommer local » ou locavorisme qui se traduit ainsi :<br />

53 % <strong>de</strong>s français déclarent être sensibles à l’origine <strong>de</strong>s produits qu’ils achètent. Près d’un sur <strong>de</strong>ux achète ou<br />

consomme régulièrement <strong>de</strong>s produits alimentaires fabriqués localement et pour près <strong>de</strong>s 2/3 d’entre eux, la<br />

sensibilité à l’origine d’un produit se transforme en acte d’achat <strong>de</strong> produits alimentaires locaux<br />

.<br />

Selon les consommateurs, un approvisionnement local ou régional <strong>de</strong>s restaurants et commerçants indépendants<br />

présente <strong>de</strong> nombreux intérêts : en terme <strong>de</strong> goût du produit (45%), <strong>de</strong> création d'emplois dans la région<br />

d'appartenance (42%) ou encore <strong>de</strong> sécurité alimentaire (38%), <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> d’un patrimoine régional (33%) et<br />

en termes <strong>de</strong> préservation <strong>de</strong> l’environnement (31%). Toutefois, cette qualité a un prix et il reste un frein important<br />

selon eux : pour les <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s Français les produits locaux sont plus chers que les autres (66%).<br />

Les Français saluent l'information fournie sur les produits locaux par les commerçants indépendants au sein <strong>de</strong><br />

leur point <strong>de</strong> vente. Les commerçants indépendants ont donc tout intérêt à renforcer l’affichage sur les produits<br />

locaux pour se différencier <strong>de</strong>s commerçants franchisés.<br />

57% <strong>de</strong>s Français s’estiment suffisamment informés sur l’origine <strong>de</strong>s produits chez les commerçants<br />

indépendants.<br />

Par ailleurs, les résultats du « Baromètre <strong>de</strong> la perception <strong>de</strong> l’alimentation 2011 » du CREDOC montrent<br />

l’importance du local (cf. figure 61). Il est à noter l’absence d’étu<strong>de</strong>s régionales pour qualifier cette tendance.<br />

86


Figure 61 : Raisons d’acheter <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> consommation<br />

(Source CREDOC Enquête Consommation 2011)<br />

Si on prend le cas particulier <strong>de</strong>s AMAP (qui reste toutefois un cas assez marginal par rapport aux quantités <strong>de</strong><br />

produits locaux commercialisés), on note une forte augmentation ces <strong>de</strong>rnières années du nombre <strong>de</strong> ces<br />

structures, témoignant aussi d’une augmentation <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en produits locaux. Selon le réseau AMAP <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<br />

<strong>France</strong>, 5000 familles sont aujourd’hui concernées (cf. tableau 15) :<br />

Tableau 15 : Nombre d'AMAP en Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Source : AMAP <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (site internet 2012)<br />

Leurs attentes<br />

L’enquête «Caractérisation <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en produits <strong>de</strong> proximité par la restauration collective (scolaire,<br />

d'entreprises et d'État) en Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>» menée par l’INRA et Tecomah avec la <strong>DRIAAF</strong> en 2010-2011 auprès <strong>de</strong><br />

la restauration collective montre que les produits locaux ne sont pas encore très populaires auprès <strong>de</strong>s convives<br />

(18,5% <strong>de</strong>s sondés relatent une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en produits locaux <strong>de</strong>s convives) mais on constate la nécessité d’une<br />

volonté, soit <strong>de</strong> niveau politique (élus), soit <strong>de</strong>s dirigeants (gestionnaires <strong>de</strong> cantines publics et privés) <strong>de</strong> donner<br />

cette orientation (39% <strong>de</strong>s donneurs d’ordre <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt du local). Pour ce qui est <strong>de</strong>s produits bio, 49% <strong>de</strong>s<br />

sondés font référence à <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s convives et 68% <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s donneurs d’ordre.<br />

Toutefois, comme le montre la figure ci-<strong>de</strong>ssous, la notion <strong>de</strong> produit local doit être abordée avec précaution.<br />

87


Figure 62 : Résultats <strong>de</strong> l'enquête restauration collective<br />

(source : <strong>DRIAAF</strong> INRA et Tecomah – 2011)<br />

La valorisation <strong>de</strong>s produits du terroir francilien<br />

- Le projet «producteurs <strong>de</strong>s 4 saisons» est porté par un exploitant agricole qui a développé un supermarché <strong>de</strong><br />

produits locaux dans une zone d’activité commerciale à Vernouillet (78)<br />

- Le Cervia a lancé en 2011 la marque «Saveurs – Paris – <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>»<br />

L’injustice alimentaire en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est la région capitale qui rassemble 19% <strong>de</strong> la population française (12 millions d’habitants), 22%<br />

<strong>de</strong> l’emploi (5,5 millions), 26% <strong>de</strong>s cadres comme <strong>de</strong>s étudiants. Sa population est jeune (la moitié <strong>de</strong> la population<br />

a moins <strong>de</strong> 40 ans) grâce à une natalité dynamique qui fait plus que combler les flux migratoires négatifs. Avec un<br />

PIB <strong>de</strong> 498 milliards d’euros (29% du PIB français), son poids économique est supérieur à celui <strong>de</strong> 20 <strong>de</strong>s 25 pays<br />

<strong>de</strong> l’Union Européenne. C’est le premier pôle européen d’implantation <strong>de</strong>s sièges d’entreprises et le premier parc<br />

immobilier d’entreprises d’Europe. La taille et la solvabilité globale du marché <strong>de</strong> consommation d’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> ne<br />

doivent pas pour autant gommer le poids et la précarité d’une frange significative <strong>de</strong> sa population.<br />

L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est une région très inégalitaire<br />

L’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est la plus riche mais aussi la plus inégalitaire <strong>de</strong>s régions françaises. Les 10 % <strong>de</strong> foyers fiscaux<br />

les plus riches y ont un revenu mensuel minimum supérieur <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 3 300 euros à celui du revenu maximum<br />

<strong>de</strong>s 10 % les plus pauvres. Si l’on raisonne <strong>de</strong> façon relative, le revenu minimum (avant impôts) <strong>de</strong>s 10 % les plus<br />

riches est 7 fois supérieur au revenu maximum <strong>de</strong>s 10 % les plus démunis (ARS 2011).<br />

Les 10 premières villes les plus inégalitaires en <strong>France</strong> selon l’écart <strong>de</strong> revenus entre les individus les plus pauvres<br />

et les individus les plus riches, sont toutes <strong>de</strong>s villes d’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>. Neuilly-sur-Seine, Boulogne-Billancourt et<br />

Paris sont les trois premières.<br />

De très fortes disparités au sein <strong>de</strong> la région<br />

88


Au sein même <strong>de</strong> la région, l’existence <strong>de</strong> poches <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> pauvreté montre d’importantes disparités. Le revenu<br />

médian <strong>de</strong>s franciliens est plus faible dans les communes du centre-est et <strong>de</strong> l’est que <strong>de</strong> l’ouest <strong>de</strong> la région (cf.<br />

carte 59).<br />

Carte 59 : Ecart au revenu médian régional<br />

(Source : INSEE – 2007)<br />

Une insécurité alimentaire fréquente en Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

En <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, 3 % <strong>de</strong>s habitants déclarent ne pas avoir assez à manger (insécurité alimentaire quantitative) et<br />

37 % avoir assez à manger mais pas toujours les aliments souhaités (insécurité qualitative ou insatisfaction). Cette<br />

insécurité alimentaire est plus élevée en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> que dans le reste <strong>de</strong> la <strong>France</strong> après ajustement sur les<br />

caractéristiques socio-démographiques. Les personnes en situation d’insécurité quantitative se distinguent<br />

notamment par une alimentation particulièrement peu diversifiée, avec en particulier une consommation moins<br />

fréquente <strong>de</strong> légumes et <strong>de</strong> poisson.<br />

Il faut souligner que les franciliens aux revenus les plus faibles ont une alimentation moins équilibrée.<br />

Les Franciliens ayant un niveau <strong>de</strong> revenu faible ou intermédiaire ont <strong>de</strong>s consommations moins favorables à la<br />

santé que ceux ayant un niveau <strong>de</strong> revenu élevé. Ils ont en particulier une moindre consommation <strong>de</strong> légumes et<br />

<strong>de</strong> poisson et une consommation plus fréquente <strong>de</strong> boissons sucrées.<br />

L’insécurité alimentaire augmente, en outre, fortement lorsque le niveau <strong>de</strong> revenu diminue et les personnes ayant<br />

un niveau <strong>de</strong> revenu intermédiaire sont particulièrement touchées en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> comparées à celles vivant dans<br />

le reste <strong>de</strong> la <strong>France</strong> (cf. figure 63).<br />

Par ailleurs, la prise <strong>de</strong> trois repas la veille <strong>de</strong> l’enquête est moins répandue parmi les franciliens ayant un niveau<br />

<strong>de</strong> revenu faible ou intermédiaire, alors que le dîner est plus souvent pris <strong>de</strong>vant la télévision.<br />

Les franciliens ayant un niveau <strong>de</strong> revenu faible ou intermédiaire fréquentent aussi plus souvent les hard-discount<br />

et accor<strong>de</strong>nt davantage d’importance au prix lors du choix du lieu d’achats comparés aux franciliens aux revenus<br />

élevés.<br />

89


Figure 63 : Insécurité et insatisfaction alimentaires selon le<br />

revenu par unité <strong>de</strong> consommation<br />

Source : ORS Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> – Baromètre santé nutrition 2008<br />

Enfin, les connaissances nutritionnelles sont moins bonnes lorsque le niveau <strong>de</strong> revenu est faible ou intermédiaire,<br />

<strong>de</strong> même que les connaissances <strong>de</strong> certains repères du PNNS (fruits et légumes, groupe vian<strong>de</strong>- poisson- oeuf).<br />

L’obésité en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> : <strong>de</strong>s inégalités selon les quartiers<br />

L'enquête Record, réalisée en 2009 par l'Inserm et le centre IPC, montre que le taux <strong>de</strong> personnes obèses, dans<br />

les quartiers franciliens, augmente au fur et à mesure que baisse le niveau socioéconomique. Selon Basile Chaix,<br />

chercheur à l'Inserm, "à niveau d'instruction et <strong>de</strong> revenu égal, on a plus <strong>de</strong> chances d'être obèse dans un quartier<br />

défavorisé". Pour expliquer ce phénomène, les responsables <strong>de</strong> l'enquête évoquent "l'environnement alimentaire",<br />

"les opportunités pour un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie actif", et les "facteurs sociaux influant sur les comportements et les normes".<br />

Basile Chaix estime que "l'intérêt <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> sera d'informer les politiques publiques qui voudront lancer <strong>de</strong>s<br />

campagnes <strong>de</strong> prévention".<br />

Par ailleurs, une étu<strong>de</strong> récente <strong>de</strong> l’ORS et <strong>de</strong> la Mairie <strong>de</strong> Paris (2009) ne permet pas d’affirmer que la prévalence<br />

<strong>de</strong> l’excès <strong>de</strong> poids est en réelle diminution. L’excès <strong>de</strong> poids touche un peu plus d’un enfant parisien sur dix en<br />

gran<strong>de</strong> section <strong>de</strong> maternelle (12,3 % d’enfants en excès <strong>de</strong> poids, dont 2,7 % d’enfants obèses) ; en CE2, près<br />

d’un enfant parisien sur six présente un excès <strong>de</strong> poids (15,6 % dont 3,8 % d’enfants obèses).<br />

Des disparités sont soulignées selon le type <strong>de</strong> quartier, avec <strong>de</strong>s prévalences supérieures dans les quartiers<br />

socio-économiquement plus défavorisés (écoles en réseau d’éducation prioritaire ou dans les quartiers politique <strong>de</strong><br />

la ville). Dans ces quartiers, en CE2, 19,2 % <strong>de</strong>s enfants présentent un excès <strong>de</strong> poids (dont 5,5 % d’enfants<br />

obèses). Surtout, ces enfants ont un risque plus élevé <strong>de</strong> passer d’un poids normal à un excès <strong>de</strong> poids, ou <strong>de</strong><br />

rester en excès <strong>de</strong> poids entre la gran<strong>de</strong> section <strong>de</strong> maternelle et le CE2.<br />

L’étu<strong>de</strong> s’intéresse, par ailleurs, au comportement nutritionnel <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> CE2 ainsi qu’à certains éléments <strong>de</strong><br />

connaissance sur la question. Des disparités entre quartiers sont mises en évi<strong>de</strong>nce sur la prise du petit déjeuner,<br />

sur le fait <strong>de</strong> boire une boisson autre que <strong>de</strong> l’eau lors du dîner, mais aussi sur le temps passé <strong>de</strong>vant un écran<br />

(TV, jeux vidéos …) et sur la pratique sportive. Sur ce <strong>de</strong>rnier point, vient s’ajouter un écart notable selon le genre<br />

en défaveur <strong>de</strong>s filles.<br />

90


VIII- L’enseignement et les formations agricoles et agro-alimentaires en <strong>Ile</strong><strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

En <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, les formations proposées dans les domaines agricoles et agro-alimentaires sont riches et<br />

variées.<br />

Les établissements d’enseignement supérieur publics, sous tutelle du ministère <strong>de</strong> l’agriculture, dispensant <strong>de</strong>s<br />

formations en lien avec la production agricole et la sphère agricole sont :<br />

- AgroParisTech<br />

- École vétérinaire <strong>de</strong> Maison Alfort<br />

- École nationale supérieure du paysage<br />

En <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, les formations diplomantes <strong>de</strong> l’enseignement supérieur, en lien avec l’agriculture et la sphère<br />

agricole sont nombreuses et reconnues ; ingénieurs, vétérinaires, docteurs, paysagistes.<br />

Les chiffres clés 2011 <strong>de</strong> l’enseignement agricole technique en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> sont les suivants (source : <strong>DRIAAF</strong>) :<br />

Les effectifs :<br />

4 250 élèves et étudiants (enseignement supérieur court) dans l’enseignement technique en 2011/2012 :<br />

2 236 apprentis en 2011 en formation dans l’enseignement technique et l‘enseignement supérieur court ;<br />

<br />

<br />

Plus <strong>de</strong> 85% <strong>de</strong>s élèves ne viennent pas du mon<strong>de</strong> agricole<br />

Un taux <strong>de</strong> réussite aux examens <strong>de</strong> 80% et un taux d’insertion professionnelle 45 mois après l’obtention<br />

d’un diplôme en formation initiale <strong>de</strong> 84,5%.<br />

Concernant les établissements qui dispensent <strong>de</strong>s formations <strong>de</strong> l’enseignement agricole, l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> compte:<br />

3 établissements publics locaux (EPLEFPA)<br />

1 établissement public national : le Centre d’enseignement zootechnique (CEZ) Bergerie nationale <strong>de</strong><br />

Rambouillet (1 CFA et 1 CFPPA)<br />

20 établissements privés sous contrat (5 établissements CREAP, 13 établissements UNREP et 2<br />

établissements FRMFR) dont 9 établissements socio-éducatifs et 9 organismes <strong>de</strong> formation continue<br />

7 établissements <strong>de</strong> l’éducation nationale (EN)<br />

3 GRETA <strong>de</strong> l’EN<br />

Il existe <strong>de</strong> nombreux établissements d’enseignement agricole en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (cf. carte 60). Les atouts <strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

établissements sont multiples : établissements <strong>de</strong> taille humaine, présence d’internats, <strong>de</strong>s activités artistiques,<br />

culturelles et sportives, un accompagnement individualisé et une personnalisation du parcours, <strong>de</strong>s stages en<br />

entreprise en <strong>France</strong> et à l’étranger, une éducation au développement durable, une insertion professionnelle<br />

reconnue et en lien avec le territoire, une participation à <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> coopération internationale, <strong>de</strong>s pratiques<br />

pédagogiques évolutives.<br />

Carte 60 : Les établissements<br />

franciliens d’enseignement agricole<br />

(source : <strong>DRIAAF</strong>)<br />

Enseignement public<br />

Établissement agricole (lycée et CFA)<br />

Établissement <strong>de</strong> l’éducation nationale (lycée et CFA)<br />

Établissement à enseignement adapté (LEA, EREA)<br />

Enseignement privé<br />

Lycée, CFA, maison familiale et rurale<br />

91


La formation initiale<br />

L’enseignement agricole technique francilien prépare les jeunes et les futurs actifs aux métiers <strong>de</strong> l’alimentation, <strong>de</strong><br />

l’agriculture, <strong>de</strong> la nature et <strong>de</strong>s territoires.<br />

Ces métiers ouvrent <strong>de</strong>s débouchés variés dans <strong>de</strong>s secteurs diversifiés : la production agricole (filières végétale<br />

ou animale), l’aménagement paysager, les activités hippiques, l’environnement, la transformation alimentaire, les<br />

services en milieu rural, les activités en relation avec les animaux <strong>de</strong> compagnie, etc.<br />

Trois types <strong>de</strong> formations sont proposées : générales, technologiques et professionnelles.<br />

Trois voies sont possibles pour la formation initiale :<br />

- par apprentissage uniquement<br />

- par voie scolaire uniquement<br />

- par voie scolaire ou par apprentissage (d’autres voies existent, accessibles aux adultes, la formation<br />

professionnelle continue, la validation <strong>de</strong>s acquis <strong>de</strong> l’expérience (VAE) ou l’enseignement à distance).<br />

En <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, l’enseignement agricole technique prépare 6000 élèves, apprentis et étudiants, à <strong>de</strong>s diplômes<br />

V à III (CAPA, bac Professionnel, BTSA) tandis que l’enseignement supérieur prépare 2400 étudiants aux<br />

diplômes <strong>de</strong> niveau II à I (licence professionnelle, MASTER, Ingénieur, DPLG, vétérinaire). Les effectifs varient<br />

entre 2007 et 2011 par filière, tout diplôme confondu. En effet, la figure ci-<strong>de</strong>ssous met en évi<strong>de</strong>nce qu’entre 2007<br />

et 2011, les étudiants étaient plus nombreux dans la filière <strong>de</strong> l’aménagement paysager que dans les autres filières<br />

(variant d’un facteur 2 voire 10 selon les filières). Les filières horticoles et <strong>de</strong>s services ont attiré plus d’étudiants<br />

que les filières animale, végétale ou ACSE. La filière végétale comptait le moins d’inscrits en 2011.<br />

Les effectifs moyens sur les 5 ans, par filière, sont les suivants : 1049 inscrits dans la filière <strong>de</strong> l’aménagement<br />

paysager, 341 en filière horticole, 300 dans la filière « services » 176 dans la filière « animale », 46 dans la filière<br />

végétale et 30 dans la filière ACSE (analyse et conduite <strong>de</strong> système d’exploitation).<br />

Figure 64 : Evolution <strong>de</strong>s effectifs par filière entre 2007 et 2011, tout diplôme confondu (source : <strong>DRIAAF</strong>)<br />

La figure 64 met en évi<strong>de</strong>nce le nombre d’élèves diplômés en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> en 2011 par filière, tout diplôme<br />

confondu. Il est observé que, sur 1626 diplômés en 2011 :<br />

- environ la moitié <strong>de</strong>s élèves ont été diplômés dans le domaine <strong>de</strong> l’aménagement paysager<br />

- les baccalauréats technologiques et généraux (Sciences et Technologies <strong>de</strong> l'Agronomie et du Vivant et Bac S)<br />

représentent 13% <strong>de</strong>s élèves diplômés(cf. figure 65).<br />

92


Figure 65 : Nombre d’élèves diplômés en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> en 2011 par filière, tout diplôme confondu (source :<br />

<strong>DRIAAF</strong>)<br />

D’après une définition <strong>de</strong> l’INSEE, l'enseignement supérieur regroupe l'enseignement dispensé dans les<br />

universités, les instituts universitaires <strong>de</strong> technologie (IUT), les instituts universitaires <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s maîtres<br />

(IUFM), les classes préparatoires aux gran<strong>de</strong>s écoles (CPGE), les écoles d'ingénieurs, les écoles <strong>de</strong> commerce,<br />

gestion, vente et comptabilité, les écoles paramédicales et sociales, etc.<br />

La formation continue dans la production agricole<br />

D’après les tableaux ci-<strong>de</strong>ssous, entre 2008 et 2010, le nombre <strong>de</strong> bénéficiaires <strong>de</strong> VIVEA* a augmenté <strong>de</strong> 121%.<br />

Parallèlement, le nombre <strong>de</strong> contributeurs a augmenté <strong>de</strong> 3%. De plus, le taux bénéficiaires/ contributeurs est plus<br />

élevé en 2010.<br />

Nombre <strong>de</strong> stage(s)<br />

Bénéficiaires<br />

2008 2009 2010<br />

1 646 714 1430<br />

2 114 218 328<br />

3 47 59 92<br />

4 39 36 43<br />

5 16 20 13<br />

plus <strong>de</strong> 5 9 8 18<br />

Total 871 1055 1924<br />

Tableaux 18 et 19 :<br />

Nombre<br />

<strong>de</strong><br />

bénéficiaires <strong>de</strong> VIVEA<br />

au(x) stage(s) (16) et<br />

données sur les<br />

contributeurs et les<br />

bénéficiaires entre<br />

2008 et 2010 (17)<br />

(source : VIVEA)<br />

2008<br />

Nb <strong>de</strong> contributeurs:<br />

8627<br />

Age moyen:<br />

47,8 ans<br />

Nb <strong>de</strong> bénéficiaires:<br />

871<br />

Age moyen:<br />

44,5 ans<br />

Taux bénéficiaires/contributeurs: 0.101<br />

2009<br />

8480<br />

48,0 ans<br />

1055<br />

45,3 ans<br />

0.124<br />

2010<br />

8889<br />

48,2 ans<br />

1924<br />

46,2 ans<br />

0.216<br />

*VIVEA est un fonds d’assurance formation. VIVEA accompagne le développement <strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong>s entrepreneurs du<br />

vivant tout au long <strong>de</strong> la vie pour conforter les emplois, pour améliorer la qualité <strong>de</strong> la vie et accompagner les trajectoires<br />

professionnelles, pour accompagner l’évolution <strong>de</strong>s entreprises en mutation, pour permettre <strong>de</strong> concilier projet <strong>de</strong> vie, projet<br />

d’entreprise et projet <strong>de</strong> société et pour favoriser leur implication dans les territoires.<br />

93


Entre 2008 et 2010, le secteur <strong>de</strong> la céréaliculture était à la fois le principal contributeur et le principal bénéficiaire<br />

<strong>de</strong> VIVEA en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (en lien avec le nombre important d’exploitations céréalières <strong>de</strong> la région). Le secteur<br />

<strong>de</strong>s plantations ornementales a contribué contribue fortement à VIVEA (20% <strong>de</strong>s contributeurs) mais a peu<br />

bénéficié <strong>de</strong> formations.<br />

La carte ci-<strong>de</strong>ssous met en évi<strong>de</strong>nce la localisation <strong>de</strong>s sièges <strong>de</strong> formation continue en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> La<br />

chambre interdépartementale d’agriculture d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, la chambre d’agriculture <strong>de</strong> Seine-et-Marne et Agroconsultant<br />

sont les structures qui ont réalisé le plus grand nombre d’heures stagiaires à VIVEA.<br />

Carte 61 : Localisation <strong>de</strong>s sièges <strong>de</strong> formation continue en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (source : VIVEA)<br />

Dans le domaine <strong>de</strong> l’agroalimentaire, les offres <strong>de</strong> formation initiale sont variées et couvrent tous les niveaux<br />

<strong>de</strong> formation (source : ARIA <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>), avec 7 formations en Baccalauréat professionnel, 5 en BTS, 5 en DUT, ainsi<br />

que 3 Mastères et 2 formations d’ingénieur.<br />

L’apprentissage est peu développé en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> : 1/3 <strong>de</strong>s entreprises recrutent <strong>de</strong>s apprentis (source: ARIA<br />

IDF, enquête 2008). Ainsi, l’apprentissage concerne 1 à 3% <strong>de</strong>s salariés, pour les profils suivants : CAP/BEP<br />

spécialisés (boulanger, chocolatier, glacier…), technicien <strong>de</strong> maintenance, commercial, administratif, informaticien,<br />

qualité, ingénieur.<br />

L’offre <strong>de</strong> formation en alternance, comporte 2 formations en Baccalauréat professionnel, 4 en BTS , 2 en DUT,<br />

auxquelles s’ajoutent un Certificat <strong>de</strong> Préparateur en Parfum, Cosmétique et Aromatique et 5 licences<br />

professionnelles. La formation d’ingénieur d’AgroParisTech est également ouverte par la voie <strong>de</strong> l’apprentissage.<br />

La formation continue en agroalimentaire<br />

Grâce au pilotage conjoint <strong>de</strong> la DIRECCTE et <strong>de</strong> la <strong>DRIAAF</strong> et dans le cadre <strong>de</strong> la charte nationale pour les IAA ,<br />

<strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> formation pour les salariés <strong>de</strong>s IAA ont été conduites, en 2010 et 2011, avec l’intervention <strong>de</strong>s<br />

OPCA et <strong>de</strong> l’ARIA. Après évaluation par un bureau d’étu<strong>de</strong>s retenu au niveau national, ces actions sont<br />

reconduites sur la pério<strong>de</strong> 2012-2014. A titre d’exemple, l’Etat a apporté en 2011 un financement <strong>de</strong> 490 446 €<br />

dont 1/ 3 en provenance du ministère chargé <strong>de</strong> l’agriculture.<br />

Grâce à OPCALIM, le nouvel OPCA dédié aux IAA, les PME/TPE peuvent bénéficier <strong>de</strong> formations dont les coûts<br />

sont pris en charge à 100% par l’OPCA et les PMI-TPI (moins <strong>de</strong> 200 salariés) ont accès à un programme <strong>de</strong><br />

formation gratuit.<br />

Ainsi, sur les champs d’OPCALIM <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>/Haute Normandie, qui correspond à un potentiel <strong>de</strong> 1032<br />

entreprises, 32242 stagiaires ont été reçus en formation en 2009 pour 61468 salariés, 89 CQP et 290 contrats <strong>de</strong><br />

professionnalisation.<br />

94


Quelques formations sont proposées sur le MIN <strong>de</strong> Rungis en lien avec les métiers <strong>de</strong> bouche, avec :<br />

- l’AFT IFTIM (formation Transport Logistique) qui propose plus <strong>de</strong> 600 formations initiales, continues, et en<br />

alternance, du niveau CAP à BAC + 6,<br />

- l’IFOCOP, organisme qui a développé une expertise dans le secteur du commerce et <strong>de</strong>s services et qui<br />

propose <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> diagnostic pour accompagner les projets (bilan <strong>de</strong> compétences et entretien conseil<br />

VAE), <strong>de</strong>s formations professionnelles qualifiantes et certifiantes <strong>de</strong> longue durée (900 à 1200 heures),<br />

<strong>de</strong>s modules courts pour développer les compétences <strong>de</strong>s salariés et maintenir leur employabilité, la mise<br />

en oeuvre <strong>de</strong> la VAE pour valoriser l’expérience <strong>de</strong>s salariés par un diplôme<br />

- et le CFA <strong>de</strong> la Poissonnerie.<br />

Enfin, en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, <strong>de</strong>s initiatives sont mises en place pour faciliter l’insertion <strong>de</strong>s jeunes par les métiers <strong>de</strong> la<br />

production agricole. On peut citer à titre d’exemple « Les jardins <strong>de</strong> Cocagne », jardins biologiques collectifs à<br />

vocation d'insertion sociale et professionnelle, et « Planète sésame ».<br />

L’offre et la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’emploi en 2011<br />

Les figures 66 et 67 mettent en évi<strong>de</strong>nce que la majorité <strong>de</strong>s offres d’emplois <strong>de</strong> l’APECITA concerne <strong>de</strong>s profils à<br />

Bac+2 et à Bac+5. Cependant, la majorité <strong>de</strong>s candidats qui recherchent <strong>de</strong>s offres d’emploi via l’APECITA ont <strong>de</strong>s<br />

niveaux <strong>de</strong> formation à Bac+5, Bac+3/4 et Bac+2.<br />

66 67<br />

Figures 75 et 76 : part d’offres accessibles aux différents niveaux <strong>de</strong> formation (72) et candidats par niveau <strong>de</strong> formation (73)<br />

(Source : APECITA, colloque francilien <strong>de</strong> l’enseignement et <strong>de</strong>s métiers agricoles, le 05 décembre 2011)<br />

Il y a une inadéquation entre l’offre et la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> : en terme <strong>de</strong> niveau <strong>de</strong> formation recherché et celui <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs. Il a également été observé une inadéquation en terme <strong>de</strong> métiers (beaucoup <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s sur la<br />

qualité, peu sur la production) (source : APECITA).<br />

95


ORIENTATIONS<br />

96


Les diagnostics <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> travail : quels systèmes <strong>de</strong> production agricole pour garantir l’efficacité<br />

économique en intégrant performance écologique et énergétique ? comment valoriser au niveau régional les<br />

productions du territoire ? comment développer <strong>de</strong>s espaces agricoles fonctionnels répondant aux besoins <strong>de</strong><br />

l’agriculture francilienne ? comment favoriser l’emploi, adapter les formations aux besoins et améliorer les<br />

conditions <strong>de</strong> travail dans les filières agricoles et agroalimentaires ? quels modèles alimentaires faut-il concevoir<br />

pour garantir la sécurité alimentaire, la santé publique et l’accès <strong>de</strong> tous à une alimentation <strong>de</strong> qualité ? ont permis<br />

<strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce différents atouts à valoriser, contraintes à prendre en compte, menaces à éviter et<br />

opportunités à saisir. Cette analyse, croisée avec les documents d’orientation existants ou en cours d’élaboration<br />

(DRDR, SRCAE, PREDEC, PRALIM, etc.).<br />

Il en ressort l’idée force que l’agriculture durable ne vaut sans sa dimension d’activité économique. Le diagnostic<br />

établit, qu’il convient, dans une perspective <strong>de</strong> durabilité, <strong>de</strong> renforcer la place l’agriculture dans le paysage<br />

régional et <strong>de</strong> faire connaître sa vocation compétitive, innovante et basée sur l’acte <strong>de</strong> production. L’agriculture<br />

d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> doit contribuer à relever le défi alimentaire et alimenter <strong>de</strong>s marchés en pleine croissance, soit à<br />

l’export pour les gran<strong>de</strong>s cultures, soit sur <strong>de</strong>s circuits <strong>de</strong> commercialisation <strong>de</strong> proximité pour les filières<br />

spécialisées. L’agriculture francilienne doit également répondre aux enjeux <strong>de</strong> performance écologique et<br />

climatique tout en produisant <strong>de</strong> manière compétitive et en permettant aux exploitants agricoles <strong>de</strong> dégager un<br />

revenu satisfaisant. Pour ce faire, le secteur <strong>de</strong>vra s’atteler à la structuration <strong>de</strong>s producteurs et <strong>de</strong>s filières <strong>de</strong><br />

produits agricoles et agro-alimentaires mais aussi soutenir le développement <strong>de</strong> filières non alimentaires et<br />

énergétiques. Enfin, l’agriculture et les industries agro-alimentaires franciliennes, amenées constamment à<br />

évoluer, pourront s’appuyer sur les réseaux d’expérimentation, sur les dispositifs <strong>de</strong> formation et d’appui à l’emploi,<br />

et sur un environnement scientifique et technique indispensable à une réflexion d’avenir sur ces secteurs.<br />

L’état <strong>de</strong>s lieux consolidé a donc fait émerger <strong>de</strong>s orientations cohérentes et relativement communes d’un groupe <strong>de</strong><br />

travail à l’autre, permettant <strong>de</strong> dégager quatre enjeux majeurs pour l’agriculture d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> :<br />

o Renforcer la place <strong>de</strong> l’agriculture au sein <strong>de</strong> la région <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

o Contribuer aux enjeux alimentaires, environnementaux et climatiques grâce à l’agriculture francilienne<br />

o Sécuriser les revenus <strong>de</strong>s exploitations agricoles et structurer les filières agricoles et agro-industrielles<br />

franciliennes<br />

o Faciliter l’adaptation <strong>de</strong> l’agriculture francilienne et accompagner ses évolutions.<br />

Les enjeux sont déclinés en orientations et en fiches actions faisant apparaître les pilotes et les partenaires <strong>de</strong>s<br />

actions, les politiques publiques sur lesquelles prendre appui ainsi que les dispositifs mobilisables, les conditions <strong>de</strong><br />

réussite <strong>de</strong>s actions, le calendrier et les indicateurs pour la mise en œuvre.<br />

97


Enjeu 1 : Renforcer la place <strong>de</strong> l’agriculture au sein <strong>de</strong> la région <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<br />

<strong>France</strong><br />

Orientation 1 - Développer <strong>de</strong>s espaces agricoles fonctionnels, répondant<br />

aux besoins <strong>de</strong> l’agriculture francilienne<br />

Rappel <strong>de</strong> l’analyse atouts / contraintes / menaces / opportunités<br />

L’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> possè<strong>de</strong> un potentiel agricole exceptionnel. Du fait <strong>de</strong>s problématiques foncières liées à la forte<br />

pression <strong>de</strong> l’urbanisation, <strong>de</strong> nombreux outils permettant d‘observer et <strong>de</strong> protéger les espaces agricoles ont été<br />

mis en œuvre ou élaborés en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (PRIF, Observatoire <strong>de</strong> la Consommation <strong>de</strong>s Espaces Agricoles et<br />

Naturels – OCEAN-, analyse fonctionnelle <strong>de</strong>s espaces ouverts, SDRIF, PPEANP, zone <strong>de</strong> protection du plateau<br />

<strong>de</strong> Saclay, etc.). De nombreux acteurs sont également fortement impliqués pour préserver ces espaces.<br />

Au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> la diminution <strong>de</strong>s espaces agricoles en termes <strong>de</strong> surface, l’urbanisation (logements, zones d’activités,<br />

infrastructures <strong>de</strong> transport), nécessaire pour satisfaire les besoins d’une population en constante augmentation,<br />

génère une altération <strong>de</strong>s sols et une artificialisation irréversible. Cette extension <strong>de</strong> l’urbanisation peut entraîner<br />

une fragmentation qui déstructure les espaces et les activités agricoles sur <strong>de</strong>s surfaces bien plus importantes que<br />

celles qui sont consommées. Dans ce contexte, il conviendra d’apporter une attention soutenue à la gestion <strong>de</strong>s<br />

franges urbaines. En outre, les acteurs locaux (notamment les élus) s’approprient encore peu les outils <strong>de</strong><br />

préservation <strong>de</strong> l’espace existant.<br />

Explication <strong>de</strong> l’orientation 1 : développer <strong>de</strong>s espaces agricoles fonctionnels, répondant aux besoins <strong>de</strong><br />

l’agriculture francilienne<br />

La prise en compte <strong>de</strong>s enjeux du développement durable dans l’aménagement <strong>de</strong> l’espace (lois Grenelle, SDRIF,<br />

SRCE, SRCAE, loi Grand Paris sont <strong>de</strong> réelles opportunités pour réaffirmer la nécessité <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s<br />

espaces agricoles fonctionnels en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, d’autant que les acteurs (services <strong>de</strong> l’Etat, collectivités, élus<br />

locaux, aménageurs, etc.) pourraient être amenés à prendre <strong>de</strong> plus en plus en compte l’importance <strong>de</strong><br />

l’agriculture comme activité structurante pour un développement équilibré <strong>de</strong> l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>. Les espaces agricoles<br />

doivent être considérés comme <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong> production économique.<br />

Fiches actions :<br />

1. Pérenniser le foncier agricole et maintenir <strong>de</strong>s unités agricoles cohérentes et fonctionnelles<br />

2. Réaliser une veille foncière, anticiper et suivre la consommation <strong>de</strong>s espaces agricoles<br />

98


Orientation 1 : Développer <strong>de</strong>s espaces agricoles fonctionnels,<br />

répondant aux besoins <strong>de</strong> l’agriculture francilienne<br />

Fiche action n°1 (1.1.1)<br />

Action n°1<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pérenniser le foncier agricole et maintenir <strong>de</strong>s unités agricoles cohérentes et<br />

fonctionnelles<br />

Faire connaître les outils <strong>de</strong> préservation existants (PRIF, documents d’urbanisme : PLU, ScoT,<br />

documents réglementaires : ZAP, PPEANP…), outils d’analyse (OCEAN, DRIEA : métho<strong>de</strong><br />

d’analyse fonctionnelle) et inciter les élus à les utiliser pour éviter la consommation et la<br />

fragmentation <strong>de</strong>s terres agricoles :<br />

- réaliser un « gui<strong>de</strong> pratique » <strong>de</strong> la gestion durable <strong>de</strong>s sols à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s élus,<br />

utiliser les CDCEA pour « faire <strong>de</strong> la pédagogie »<br />

- contribuer à améliorer la qualité <strong>de</strong>s documents d’urbanisme (y compris dans la prise en<br />

compte d’activités <strong>de</strong> diversification : logement <strong>de</strong> salariés ou d’étudiants à la ferme,<br />

plate-forme <strong>de</strong> méthanisation ou <strong>de</strong> compostage, etc.) ;<br />

Inciter à réserver du foncier pour l’implantation d’infrastructures liées à l’activité agricole<br />

(collecte, transformation, etc.), notamment dans les documents d’urbanisme<br />

Développer la prise en compte <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong>s espaces et une meilleure gestion plus<br />

économe, dans les étu<strong>de</strong>s d’impact <strong>de</strong>s plans programmes et projets (évaluation<br />

environnementale – DRIEE)<br />

Donner <strong>de</strong> la lisibilité sur les projets d’aménagement et d’infrastructures et faire un bilan annuel<br />

<strong>de</strong>s espaces agricoles cultivés dans les zones à urbaniser : emprises foncières <strong>de</strong>s EPF,<br />

<strong>de</strong>s villes nouvelles et, OIN, CDT, etc. Si ces zones ne sont pas urbanisées après plusieurs<br />

années, évaluer les possibilités et conditions <strong>de</strong> leur retour à l’agriculture<br />

Dans les zones à forte pression foncière, favoriser le portage foncier et l’acquisition foncière<br />

publique <strong>de</strong> terrains avec location à <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

Éviter les délocalisations <strong>de</strong> bâtiments agricoles ou <strong>de</strong> sièges d’exploitation loin <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong><br />

production (causées par la présence <strong>de</strong> sites classés, d’infrastructures <strong>de</strong> transport, etc.)<br />

Inciter à la <strong>de</strong>nsification urbaine (valoriser les « interstices » <strong>de</strong> l’urbain) et à l’utilisation <strong>de</strong><br />

structures existantes (zones logistiques, zones d’activités) pour le développement <strong>de</strong><br />

nouvelles activités économiques<br />

Reconquérir <strong>de</strong>s terres agricoles en incitant les élus à valoriser les friches agricoles<br />

Pilote(s)<br />

<strong>DRIAAF</strong>, DRIEA, DRIEE, DDT, Chambres d’agriculture, Conseil régional, Conseils généraux, maires<br />

SAFER<br />

Principaux partenaires<br />

IAU, Etablissements publics fonciers, Parcs naturels régionaux,<br />

Terre <strong>de</strong> Liens, AEV<br />

Loi <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong> la pêche<br />

Loi sur le grand Paris<br />

Politiques publiques sur SDRIF 2013<br />

lesquelles s’appuyer Programme régional en faveur <strong>de</strong> l’agriculture périurbaine<br />

Périmètres Régionaux d’Intervention Foncières (PRIF) <strong>de</strong> l’Agence <strong>de</strong>s Espaces Verts <strong>de</strong> la Région<br />

Dispositifs mobilisables<br />

<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>.<br />

Mobilisation <strong>de</strong>s services <strong>DRIAAF</strong> et DDT<br />

Chambres d'agriculture<br />

Région <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> : soutien aux programmes agriurbains (ingénierie territoriale et programme<br />

d’actions), aux analyses fonctionnelles <strong>de</strong>s espaces ouverts, aux pôles maraîchers, à l’acquisition <strong>de</strong><br />

foncier par les collectivités et à la restauration <strong>de</strong>s terres en friches.<br />

Collectivités locales<br />

Foncière Terre <strong>de</strong> Liens<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

- S’appuyer sur <strong>de</strong>s expériences réussies dans d’autres régions (exemple : doctrine sur le foncier <strong>de</strong><br />

la région Centre)<br />

- Mobilisation <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s partenaires<br />

- Améliorer le contrôle sur les mutations <strong>de</strong> foncier sous forme <strong>de</strong> parts <strong>de</strong> sociétés<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et Maintien <strong>de</strong>s surfaces agricoles franciliennes avec <strong>de</strong>s exploitations fonctionnelles<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

99


Orientation 1 : Développer <strong>de</strong>s espaces agricoles fonctionnels,<br />

répondant aux besoins <strong>de</strong> l’agriculture francilienne<br />

Fiche action n°2 (1.1.2)<br />

Action n°2<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Réaliser une veille foncière, anticiper et suivre la consommation <strong>de</strong>s espaces<br />

agricoles<br />

Mettre à jour la base <strong>de</strong> données <strong>de</strong>s PLU pour i<strong>de</strong>ntifier les projets <strong>de</strong> consommation<br />

d’espace agricole (zone AU « à urbaniser), à croiser avec les besoins <strong>de</strong> logement et la<br />

localisation <strong>de</strong>s parcelles agricoles (RPG) avec portage DRIEA et appui <strong>de</strong>s DDT<br />

Réactiver OCEAN dans le cadre du SDRIF au niveau régional pour :<br />

- faire remonter les difficultés, enjeux et éléments <strong>de</strong> connaissance liés à la<br />

consommation <strong>de</strong>s espaces agricoles<br />

- suivre la consommation <strong>de</strong>s espaces agricoles : mesure quantitative (réflexion sur les<br />

nomenclatures, améliorer les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> collecte <strong>de</strong> données, amélioration <strong>de</strong> la base<br />

BD PLU, production <strong>de</strong> bilans réguliers …) et qualitative (nouveaux indicateurs à<br />

élaborer sur ce qu’est un espace fonctionnel ou fragmenté, sur le type <strong>de</strong><br />

consommation, <strong>de</strong> mutation, etc., notamment par <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas sur <strong>de</strong>s « territoires<br />

à enjeux » : zones périurbaines, bordures <strong>de</strong> routes nationales, etc.)<br />

- et, en retour, produire <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> connaissance et <strong>de</strong> doctrine en direction <strong>de</strong>s<br />

acteurs concernés (élus notamment) et <strong>de</strong>s CDCEA<br />

Soutenir les dispositifs d’animation et <strong>de</strong> veille foncière qui permettent d’anticiper la<br />

consommation <strong>de</strong>s espaces agricoles (exemple : convention SAFER – collectivités)<br />

Favoriser <strong>de</strong>s lieux d’échanges entre services <strong>de</strong> l’Etat et collectivités pour créer une<br />

dynamique cohérente et assurer un échange <strong>de</strong>s pratiques <strong>de</strong>s CDCEA (exemple : «<br />

réseau territoires » <strong>DRIAAF</strong> / DRIEA / DDT) en lien avec OCEAN (DRIEA)<br />

Développer <strong>de</strong>s approches collectives <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> l’espace par le soutien aux projets<br />

<strong>de</strong> territoire intégrant l’agriculture (exemple : LEADER, PNR, stratégies locales <strong>de</strong><br />

développement soutenues par le FEADER, programme d’agriculture périurbaine, etc.)<br />

Pilote(s)<br />

<strong>DRIAAF</strong>, DRIEA, DRIEE, DDT, Chambres d’agriculture, SAFER, Conseil régional<br />

Conseils généraux<br />

Mairies<br />

Principaux partenaires<br />

IAU<br />

Etablissements publics fonciers<br />

Parcs naturels régionaux<br />

Terre <strong>de</strong> Liens<br />

AEV<br />

Loi <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong> la pêche<br />

Politiques publiques sur<br />

Loi sur le grand Paris<br />

lesquelles s’appuyer<br />

SDRIF 2013<br />

DRIEA :<br />

- Bilans <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong>s espaces agricoles et naturels (DRIEA, IAU, DRIEE))<br />

Dispositifs mobilisables<br />

- Compte rendus <strong>de</strong>s réunions OCEAN<br />

IAU : MOS ET ECOMOS (cartographie détaillée <strong>de</strong>s milieux naturels en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>)<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

oeuvre<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

- Nombre d’avis rendus sur les enjeux agricoles dans les documents <strong>de</strong> planification (schémas <strong>de</strong><br />

cohérence territoriale, plans locaux d’urbanisme, directives territoriales d’aménagement,<br />

commissions départementales <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong>s espaces agricoles)<br />

- Outils méthodologiques élaborés pour améliorer la prise en compte <strong>de</strong>s enjeux ou l'acceptabilité<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et (charte avec les élus)<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

- Mesures agricoles prises dans les territoires <strong>de</strong> projets (LEADER, Chartes <strong>de</strong>s PNR)<br />

- Mise en place d’outils méthodologiques pour les différents projets <strong>de</strong> planification<br />

- Cohérence régionale <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong> l’espace artificialisé<br />

- Nombre d’hectares consommés par an<br />

100


Orientation 2 - Soutenir l’installation et la transmission <strong>de</strong>s exploitations<br />

agricoles pour assurer le renouvellement intergénérationnel<br />

Rappel <strong>de</strong> l’analyse atouts / contraintes / menaces / opportunités<br />

La SAU francilienne a diminué <strong>de</strong> 2.4% entre 2000 et 2010, beaucoup moins vite que le nombre d’exploitations<br />

agricoles qui a diminué <strong>de</strong> 22.4% sur la même pério<strong>de</strong> (disparition <strong>de</strong> 1462 exploitations en 11 ans). On assiste<br />

donc à un phénomène d’agrandissement <strong>de</strong>s exploitations (la SAU moyenne a augmenté <strong>de</strong> 26% entre 2000 et<br />

2010), qui concerne essentiellement les exploitations <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 100 ha.<br />

On dénombre environ 50 installations aidées par an en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>. Il est, par définition, difficile d’estimer le<br />

nombre d’installations non aidées, mais elles sont a priori moins nombreuses, et ne peuvent compenser la<br />

disparition <strong>de</strong>s exploitations (près <strong>de</strong> 133 par an entre 2000 et 2010). Si cette tendance se poursuit, le nombre<br />

d’exploitations franciliennes ne sera plus que <strong>de</strong> 2000 d’ici 20 ans (contre un peu plus <strong>de</strong> 5000 aujourd’hui).<br />

La faible disponibilité du foncier, le coût d’une installation (achat <strong>de</strong>s bâtiments et du matériel productif, prix du<br />

foncier) et le manque <strong>de</strong> vocations sont les trois principales causes du faible nombre d’installation, tandis que les<br />

exploitations en place cherchent souvent plutôt à s’agrandir.<br />

Explication <strong>de</strong> l’orientation 2 : soutenir l’installation et la transmission <strong>de</strong>s exploitations agricoles pour<br />

assurer le renouvellement intergénérationnel<br />

Malgré les ai<strong>de</strong>s actuelles à l’installation, la population <strong>de</strong>s chefs d’exploitation agricole est en constante<br />

diminution. Il est important <strong>de</strong> continuer et d’intensifier les efforts pour maintenir une agriculture francilienne<br />

vivante.<br />

Le foncier et le bâti agricole doivent être considérés comme <strong>de</strong>s outils productifs et non comme une réserve<br />

foncière, <strong>de</strong>s investissements spéculatifs ou un héritage patrimonial. Il est donc essentiel <strong>de</strong> préserver la vocation<br />

productive <strong>de</strong> l’agriculture.<br />

Fiches actions :<br />

1. Anticiper les cessations d’activité <strong>de</strong>s exploitations agricoles et faciliter la transmission <strong>de</strong>s<br />

exploitations agricoles<br />

2. Accompagner l’installation d’exploitations économiquement viables<br />

3. Agir sur la disponibilité du foncier<br />

101


Orientation 2 : Soutenir l’installation et la transmission <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

pour assurer le renouvellement intergénérationnel<br />

Fiche action n° 1 (1.2.1)<br />

Action n°1<br />

Anticiper les cessations d’activité <strong>de</strong>s exploitations agricoles et faciliter la<br />

transmission <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

<br />

<br />

<br />

Essayer d’anticiper les départs en retraite, les cessations d’activité par le recensement<br />

agricole ou par une structure dédiée (avec les chambres d’agriculture et les points info<br />

installation) et i<strong>de</strong>ntifier les repreneurs potentiels<br />

Sensibiliser les exploitants à la préparation <strong>de</strong> la transmission avec anticipation<br />

Adapter et pérenniser l’offre <strong>de</strong> formation afin <strong>de</strong> favoriser l’installation<br />

Pilote(s)<br />

Principaux partenaires<br />

<strong>DRIAAF</strong><br />

DDT<br />

Chambres d’agriculture<br />

Conseil régional<br />

VIVEA<br />

SAFER<br />

Point Info installation<br />

Conseils généraux<br />

Mairies<br />

Syndicats agricoles<br />

Organismes <strong>de</strong> crédit<br />

Politique <strong>de</strong> développement rural<br />

Politiques publiques sur<br />

Politique du CRIF sur l’installation<br />

lesquelles s’appuyer<br />

Dispositifs mobilisables<br />

Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) : DJA et prêts JA<br />

PIDIL<br />

Dispositif ATREA du CRIF<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

oeuvre<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite Réunions collectives régulières<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et Nombre d’installations par an<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

102


Orientation 2 : Soutenir l’installation et la transmission <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

pour assurer le renouvellement intergénérationnel<br />

Fiche action n°2 (1.2.2)<br />

Action n°2<br />

Accompagner l’installation d’exploitations économiquement viables<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Mettre en place un observatoire <strong>de</strong> l’installation en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, mobilisant les<br />

partenaires et les outils existants<br />

Mieux faire connaître et mieux coordonner les dispositifs régionaux et nationaux d’ai<strong>de</strong><br />

à l’installation (exemple : comités PIDIL – ATREA)<br />

Contribuer au renforcement <strong>de</strong>s filières par le biais <strong>de</strong> l’installation (notamment pour<br />

les productions spécialisées, l’agriculture biologique et l’élevage)<br />

Etudier la mobilisation <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s à la reconversion professionnelle dédiée aux<br />

installations en agriculture après 40 ans (partenaires : Etat – <strong>DRIAAF</strong>, DIRRECTE,<br />

Région ; à porter dans le cadre <strong>de</strong> la réflexion interfonds 2014-2020)<br />

Développer la communication sur les démarches administratives (PPP, <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

d’ai<strong>de</strong>) du parcours à l’installation, notamment pour les installations hors cadre familial<br />

Soutenir les investissements productifs liés à l’installation <strong>de</strong> jeunes agriculteurs<br />

Promouvoir l’idée au niveau national d’une adaptation <strong>de</strong> la DJA en fonction <strong>de</strong>s<br />

projets présentés :<br />

- pour les installations en forme sociétaire (afin <strong>de</strong> protéger les biens familiaux<br />

et améliorer les statuts <strong>de</strong>s co-exploitants)<br />

- pour les projets innovants<br />

- pour les projets créateurs d’emplois<br />

- pour les projets visant à mettre en commun <strong>de</strong>s structures ou matériels (silos<br />

à plat pour plusieurs exploitants en agriculture biologique ou trieur séparateur par<br />

exemple)<br />

Engager une réflexion spécifique sur l’installation en zone périurbaine et dans les<br />

filières fragilisées<br />

Promouvoir un tutorat éventuel <strong>de</strong>s futurs installés et <strong>de</strong>s nouveaux agriculteurs en pré<br />

ou en post-installation auprès d’agriculteurs « confirmés » (ex : couveuses, tests<br />

d’activités pour l’agriculture bio)<br />

Pilote(s)<br />

Principaux partenaires<br />

<strong>DRIAAF</strong>, DDT, Conseil régional<br />

Chambres d’agriculture<br />

JA et point info installation<br />

Conseils généraux<br />

Parcs naturels régionaux<br />

Champs <strong>de</strong>s Possibles<br />

Politique <strong>de</strong> développement rural<br />

Politiques publiques sur Loi <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong> la pêche<br />

lesquelles s’appuyer Politique du CRIF sur l’installation<br />

Plan Bio Etat-Région 2009- 2013<br />

Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) : crédits DJA et MAAPRAT et prêts<br />

JA<br />

Dispositifs mobilisables PIDIL<br />

Dispositif ATREA du CRIF<br />

Couveuse <strong>de</strong>s Champs <strong>de</strong>s Possibles<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Nombre d’installations aidées (dans le cadre individuel, dans le cadre sociétaire) / an<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et - Taux <strong>de</strong> renouvellement (nombre d’installations / nombre <strong>de</strong> départs)<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

- Montants <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’Etat et <strong>de</strong> l’Europe dédiées par an (DJA, prêts JA, ai<strong>de</strong>s au parcours) 103


Orientation 2 : Soutenir l’installation et la transmission <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

pour assurer le renouvellement intergénérationnel<br />

Fiche action n°3 (1.2.3)<br />

Action n°3<br />

Agir sur la disponibilité du foncier<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Sensibiliser les propriétaires fonciers à louer leurs terrains agricoles dans le cadre <strong>de</strong><br />

baux ruraux à long terme (éviter les baux précaires)<br />

Recomman<strong>de</strong>r aux établissements publics, par le biais d’un document élaboré par les<br />

structures pilotes, l’usage <strong>de</strong> conventionnements pour gérer leurs territoires agricoles<br />

Soutenir les initiatives <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s terres et <strong>de</strong> retour à l’agriculture (friches,<br />

carrières…) lien avec l’enjeu 1 - orientation 1<br />

Soutenir les activités <strong>de</strong> veille foncière lien avec l’enjeu 1 – orientation 1<br />

Pilote(s)<br />

Principaux partenaires<br />

<strong>DRIAAF</strong><br />

Chambres d’agriculture<br />

DRIEA<br />

DRIEE<br />

DDT<br />

Syndicats agricoles<br />

Conseil régional<br />

Conseils généraux<br />

Etablissements publics fonciers<br />

SAFER<br />

AEV<br />

Parcs naturels régionaux<br />

Politique <strong>de</strong> développement rural<br />

Politiques publiques sur Loi <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong> la pêche<br />

lesquelles s’appuyer Politique du CRIF sur l’installation<br />

CPER<br />

Dispositifs mobilisables<br />

Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) : DJA et prêts JA<br />

PIDIL<br />

Dispositif ATREA du CRIF<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

104


Orientation 3 - Développer une communication et une sensibilisation sur<br />

l’agriculture et sur ses filières <strong>de</strong> valorisation<br />

Rappel <strong>de</strong> l’analyse atouts / contraintes / menaces / opportunités<br />

L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> constitue le premier bassin <strong>de</strong> vie français, tout en possédant encore <strong>de</strong>s espaces très agricoles.<br />

Les habitants du territoire ont principalement un tropisme vers l’agglomération centrale et les espaces urbains, et<br />

l’agriculture francilienne reste peu connue pour son terroir ou pour ses spécialités régionales.<br />

Actuellement, le développement du bassin <strong>de</strong> vie francilien ne tient pas compte (ou très peu) <strong>de</strong> l’activité agricole<br />

et <strong>de</strong>s filières alimentaires, qui subissent les contraintes liées à une zone <strong>de</strong>nsément peuplée sans vraiment<br />

profiter <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> ce bassin <strong>de</strong> consommation.<br />

Explication <strong>de</strong> l’orientation 3 : développer une communication et une sensibilisation sur l’agriculture et les<br />

filières agricoles, alimentaires et agro-industrielles<br />

Pour que le développement du bassin <strong>de</strong> vie parisien ne se fasse pas au détriment <strong>de</strong> l’activité agricole, il faut<br />

renforcer le lien entre mon<strong>de</strong> urbain et rural, à travers une communication et une sensibilisation sur les réalités et<br />

les besoins <strong>de</strong> l’agriculture francilienne et <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s filières agricoles et alimentaires. Il convient également<br />

<strong>de</strong> mieux faire connaître auprès <strong>de</strong>s élus la vocation exportatrice <strong>de</strong> l’agriculture francilienne.<br />

Cette communication est la condition d’une réelle prise en compte <strong>de</strong>s problématiques <strong>de</strong> ces filières<br />

économiques, qui permettrait un développement plus harmonieux et plus profitable tant au mon<strong>de</strong> urbain qu’au<br />

mon<strong>de</strong> rural.<br />

Fiches actions :<br />

1. Sensibiliser les élus sur les réalités <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong>s filières agricoles, alimentaires et agroindustrielles<br />

2. Favoriser la prise en compte <strong>de</strong> l’agriculture dans les décisions locales<br />

3. Valoriser les productions locales au niveau régional<br />

4. Entretenir le lien urbain-rural<br />

105


Orientation 3 : Développer une communication et une sensibilisation<br />

sur l’agriculture et les filières agricoles et alimentaires<br />

Fiche action n°1 (1.3.1)<br />

Action n°1<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Sensibiliser les élus sur les réalités <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong>s filières agricoles,<br />

alimentaires et agro-industrielles<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Sensibiliser les élus et les déci<strong>de</strong>urs à l’importance du secteur agricole pour une<br />

meilleure prise en compte <strong>de</strong> la sphère agricole dans leurs décisions (potentialité en terme<br />

d’emploi, <strong>de</strong> cadre <strong>de</strong> vie, d’activité économique, documents d’urbanisme…)<br />

Développer une communication et un argumentaire pour leur faire prendre<br />

conscience<br />

- Des réalités et <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> l’activité agricole (pérennité du foncier,<br />

circulations agricoles)<br />

- Des aménités (cadre <strong>de</strong> vie, gestion <strong>de</strong>s ressources, paysage) <strong>de</strong> l’activité<br />

agricole<br />

- Des potentialités <strong>de</strong> l’activité agricole et <strong>de</strong>s filières alimentaires en matière<br />

d’emploi (direct et indirect) et <strong>de</strong>s capacités exportatrices.<br />

Valoriser les externalités bénéfiques <strong>de</strong> pratiques culturales respectueuses <strong>de</strong><br />

l’environnement : amélioration <strong>de</strong> la santé <strong>de</strong>s agriculteurs comme <strong>de</strong>s habitants du<br />

territoire et <strong>de</strong>s consommateurs, maintien <strong>de</strong> l’emploi en zone rurale et <strong>de</strong>s espaces<br />

ouverts, préservation <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’air, …<br />

Limiter ou réduire les externalités négatives par la mise en place <strong>de</strong> pratiques vertueuses<br />

(environnement, santé…) lien avec l’enjeu 2 – orientation 1<br />

Réduire la consommation d’espaces agricoles par les structures <strong>de</strong> traitement ou <strong>de</strong><br />

stockage <strong>de</strong>s déchets en réalisant un inventaire <strong>de</strong>s lieux où ces déchets peuvent être<br />

stockés sans nuire à l’activité agricole (exemple : anciennes carrières) dans le respect<br />

<strong>de</strong>s règles en vigueur en matière <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> déchets.<br />

<strong>DRIAAF</strong>, Chambres d’agriculture, DDT<br />

Principaux partenaires<br />

DRIEA<br />

DRIEE<br />

Conseil régional<br />

Conseils généraux<br />

Etablissement régional <strong>de</strong> l’élevage<br />

AEV<br />

SAFER<br />

IAU<br />

Syndicats agricoles<br />

ARIA<br />

Loi <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong> la pêche<br />

Politiques publiques sur Observatoire national du foncier et CDCEA – CICEA<br />

lesquelles s’appuyer SDRIF 2013<br />

Plan Bio Etat- Région 2009- 2013<br />

Dispositifs mobilisables<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

2012 - 2014<br />

oeuvre<br />

Réseau rural et périurbain d'<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Réseau <strong>de</strong>s territoires agriurbains du CRIF<br />

CDCEA et CICEA<br />

Financements <strong>de</strong>s collectivités<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Mobilisation <strong>de</strong> tous les partenaires<br />

Mettre au point une doctrine régionale pour limiter la consommation d’espace agricole<br />

Mobilisation <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> d’analyse fonctionnelle <strong>de</strong>s espaces<br />

Construction d’un plan <strong>de</strong> communication partagé entre tous les partenaires<br />

Maintien d’espaces agricoles fonctionnels<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

Suivi par l’outil OCEAN <strong>de</strong> la consommation d’espace agricole<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

106


Orientation 3 : Développer une communication et une sensibilisation<br />

sur l’agriculture et les filières agricoles et alimentaires<br />

Fiche action n°2 (1.3.2)<br />

Action n°2<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Principaux partenaires<br />

Favoriser la prise en compte <strong>de</strong> l’agricu lture dans les décisions locales<br />

S’appuyer sur les CDCEA pour :<br />

- Favoriser la reconnaissance <strong>de</strong>s surfaces agricoles dans les PLU et SCOT (éviter le<br />

passage en zone « AU » sans justification claire d’une stratégie)<br />

- Lors d’un changement d’usage <strong>de</strong>s sols, prendre en compte la valeur agronomique<br />

<strong>de</strong>s sols, vérifier la viabilité <strong>de</strong>s exploitations et prévoir <strong>de</strong>s clauses <strong>de</strong> retour à<br />

l’utilisation agricole si les projets d’urbanisation sont abandonnés<br />

- En particulier, insister sur l’importance <strong>de</strong> la <strong>de</strong>nsification et sur le pas <strong>de</strong> temps<br />

nécessaire pour l’élaboration <strong>de</strong>s documents d’urbanisme.<br />

Travailler avec les élus sur les circulations d’engins agricoles, sur le bâti agricole<br />

S’appuyer sur les étu<strong>de</strong>s d’impact <strong>de</strong>s plans, programmes et projets pour développer la<br />

prise en compte et une meilleure gestion <strong>de</strong> la consommation d’espaces.<br />

Faire reconnaître comme un handicap la situation en zone périurbaine et promouvoir<br />

une in<strong>de</strong>mnité spécifique pour handicap périurbain<br />

Amener les déci<strong>de</strong>urs à prendre les dispositions dans les PLU et SCOT permettant <strong>de</strong><br />

maintenir les exploitations agricoles et les industries agroalimentaires sur leur territoire<br />

Promouvoir la mise en place <strong>de</strong> zones agricoles protégées (ZAP)<br />

Inciter les déci<strong>de</strong>urs à favoriser l’installation d’IAA et le maintien <strong>de</strong>s exploitations<br />

agricoles (logistique, foncier)<br />

Apporter <strong>de</strong>s appuis pour l’insertion paysagère <strong>de</strong>s structures d’amont et d’aval<br />

nécessaires à l’agriculture et à ces débouchés et à l’implantation d’IAA<br />

<strong>DRIAAF</strong>, DRIEA, DRIEE, DDT, Chambres d’agriculture<br />

Conseil régional<br />

Conseils généraux<br />

Etablissement régional <strong>de</strong> l’élevage<br />

IAU<br />

AEV<br />

Terre <strong>de</strong> Liens<br />

SAFER<br />

Groupes d’actions locales (GAL)<br />

Parcs naturels régionaux<br />

Chambres <strong>de</strong> notaires<br />

Représentations départementales <strong>de</strong> l’AMIF<br />

Syndicats agricoles<br />

Loi <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong> la pêche<br />

Politiques publiques sur<br />

Observatoire national du foncier et CDCEA – CICEA<br />

lesquelles s’appuyer<br />

SDRIF 2013<br />

Dispositifs mobilisables<br />

Financements <strong>de</strong> collectivités<br />

Réseau rural et périurbain d'<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Réseau <strong>de</strong>s territoires agriurbains du CRIF<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Mobilisation <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> d’analyse fonctionnelle <strong>de</strong>s espaces agricoles (IAURIF)<br />

Mobilisation <strong>de</strong> tous les partenaires (CAUE…)<br />

Mettre au point une doctrine régionale pour limiter la consommation d’espace agricole<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et Mise en place d’outils méthodologiques pour les différents projets <strong>de</strong> planification<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

107


Orientation 3 : Développer une communication et une sensibilisation<br />

sur l’agriculture et les filières agricoles et alimentaires<br />

Fiche action n°3 (1.3.3)<br />

Action n°3<br />

Valoriser les productions locales au niv eau régional<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Principaux partenaires<br />

Soutenir les initiatives <strong>de</strong>s producteurs en circuits courts ; lien avec l’enjeu 3 –<br />

orientation 2 sur l’organisation <strong>de</strong>s filières<br />

Soutenir les démarches pour satisfaire la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> locale en produits locaux, <strong>de</strong> qualité,<br />

en variétés,… (exemple : opération « faites votre marché à la gare », AMAP)<br />

Encourager la consommation <strong>de</strong> produits locaux auprès <strong>de</strong>s professionnels<br />

(restaurations collective et d’entreprise, IAA, carreau <strong>de</strong>s producteurs du MIN,…) et du<br />

grand public (atout fraîcheur, saisonnalité,…)<br />

Faire connaître les productions agricoles et alimentaires franciliennes, notamment à<br />

travers les marques « Saveurs Paris <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> », « Bienvenue à la ferme » et « Bio<br />

d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> » lien avec l’enjeu 3 – orientation 2<br />

<strong>DRIAAF</strong><br />

DDT<br />

Conseil régional<br />

Chambres d’agriculture<br />

Conseils généraux<br />

Etablissement régional <strong>de</strong> l’élevage<br />

GAB<br />

SEMMARIS<br />

ARIA<br />

Mairie <strong>de</strong> Paris<br />

IAU<br />

GAL<br />

Parcs naturels régionaux<br />

Syndicats agricoles<br />

Fédération <strong>de</strong>s AMAP <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

CERVIA<br />

Politique du ministère en charge <strong>de</strong> l’agriculture sur les circuits courts<br />

Politiques publiques sur Politique <strong>de</strong> développement rural<br />

lesquelles s’appuyer PREVAIR<br />

Plan Bio Etat- Région 2009 - 2013<br />

Dispositifs mobilisables Financements <strong>de</strong>s collectivités territoriales<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

oeuvre<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Appui sur le réseau rural et périurbain d'<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> et sur le réseau <strong>de</strong>s territoires agriurbains du<br />

CRIF<br />

S’appuyer sur les expériences réussies en matière <strong>de</strong> valorisation locale (exemple du site internet du<br />

CG <strong>de</strong> la Drôme)<br />

Nombre <strong>de</strong> projets initiés et/ou suivis<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

Montants <strong>de</strong>s soutiens annuels<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

108


Orientation 3 : Développer une communication et une sensibilisation<br />

sur l’agriculture et les filières agricoles et alimentaires<br />

Fiche action n°4 (1.3.4)<br />

4<br />

Action n°4<br />

Entretenir le lien urbain-rural<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Principaux partenaires<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Soutenir la diversification <strong>de</strong>s exploitations périurbaines vers <strong>de</strong>s activités à <strong>de</strong>stination<br />

<strong>de</strong>s habitants du territoire : logement, activités pédagogiques, vente, cueillette à la<br />

ferme,…<br />

Valoriser la richesse du patrimoine agricole francilien, notamment à travers le bâti<br />

agricole : logements locatifs ou logements pour les salariés agricoles, gîtes, tourisme<br />

vert, parcours d’interprétation agricole, etc., en veillant à ce que cela ne porte pas<br />

atteinte à la fonctionnalité productive <strong>de</strong> l’exploitation<br />

Valoriser l’image du terroir francilien (marketing territorial, communication sur<br />

l’agriculture francilienne,…)<br />

Sensibiliser les habitants du territoire sur les spécificités <strong>de</strong> l’agriculture francilienne<br />

Sensibiliser les habitants du territoire à leur responsabilité <strong>de</strong> consommateur et <strong>de</strong><br />

citoyen : dans le choix <strong>de</strong>s achats, le développement <strong>de</strong>s potagers <strong>de</strong> ville bio,…<br />

Développer <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> communication entre agriculteurs et acteurs <strong>de</strong> la filière<br />

équine en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

<strong>DRIAAF</strong><br />

DRIEA<br />

DRIEE<br />

DIRECCTE<br />

DDT<br />

Conseil régional<br />

Chambres d’agriculture<br />

Conseils généraux<br />

Réseau rural et périurbain d'<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Réseau <strong>de</strong>s territoires agriurbains du CRIF<br />

Filière équestre : Institut français du cheval et <strong>de</strong> l’équitation, comité régional <strong>de</strong> l’équitation <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<br />

<strong>France</strong>, Haras nationaux<br />

Communes, EPCI…<br />

Direction régionale du tourisme<br />

Etablissement régional <strong>de</strong> l’élevage<br />

GAB<br />

IAU<br />

Réseau AMAP <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Terre <strong>de</strong> Liens<br />

CERVIA<br />

GAL<br />

Parcs naturels régionaux<br />

Syndicats agricoles<br />

Associations « Ville campagne » et « Découverte à la ferme »<br />

Politique <strong>de</strong> développement rural<br />

Politiques publiques sur Plan Bio Etat- Région 2009- 2013<br />

lesquelles s’appuyer Programme régional 2008-2013 en faveur <strong>de</strong> l’agriculture périurbaine<br />

Programme national pour l’alimentation<br />

Dispositifs mobilisables <strong>DRIAAF</strong><br />

Conseil régional : PREVAIR<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

2012 - 2020<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

109


Enjeu 2 : Répondre aux enjeux alimentaires environnementaux et<br />

climatiques grâce à l’agriculture francilienne<br />

Orientation 1 - Soutenir une alimentation <strong>de</strong> qualité pour tous<br />

Rappel <strong>de</strong> l’analyse atouts / contraintes / menaces / opportunités<br />

L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est la région la plus riche <strong>de</strong> <strong>France</strong> (en PIB par habitant) mais aussi la plus inégalitaire : sur un<br />

même territoire, cohabitent une population à fort pouvoir d’achat, intéressée par les produits locaux, bio ou sous<br />

signes <strong>de</strong> qualité, et une population qui n’a pas les moyens d’avoir une alimentation équilibrée et <strong>de</strong> qualité.<br />

La production agricole francilienne, tant en diversité <strong>de</strong>s productions qu’en quantité, n’est absolument pas en<br />

mesure d’approvisionner l’ensemble <strong>de</strong> la population. Néanmoins, la proximité directe d’un bassin <strong>de</strong> 12 millions<br />

<strong>de</strong> consommateurs est une opportunité <strong>de</strong> marché, tant pour les productions agricoles que pour les IAA, pour<br />

autant qu’il soit possible <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s filières (y compris en terme <strong>de</strong> logistique) qui permettent <strong>de</strong> connecter<br />

production et consommation.<br />

En terme <strong>de</strong> consommation alimentaire, les franciliens n’atteignent pour la gran<strong>de</strong> majorité pas les repères<br />

nutritionnels PNNS pour une alimentation équilibrée et ont <strong>de</strong>s repas plus déstructurés qu’en province. Il en résulte<br />

un taux d’obésité élevé, particulièrement chez les jeunes et dans les milieux défavorisés (en moyenne 1 enfant sur<br />

6 au CE2 est en situation d’obésité).<br />

Explication <strong>de</strong> l’orientation 1 : soutenir une alimentation <strong>de</strong> qualité pour tous<br />

Les problèmes nutritionnels doivent être pris en charge dès le plus jeune âge, lorsque se forment les habitu<strong>de</strong>s<br />

alimentaires. L’alimentation doit faire partie intégrante <strong>de</strong> l’éducation transmise aux plus jeunes.<br />

Favoriser l’association entre agriculture et alimentation permet d’abor<strong>de</strong>r <strong>de</strong> façon ludique et pédagogique ce sujet.<br />

Dans un contexte <strong>de</strong> difficulté économique qui pousse les franciliens à réduire leurs dépenses d’alimentation, il est<br />

primordial <strong>de</strong> soutenir l’accès <strong>de</strong> tous à une alimentation <strong>de</strong> qualité.<br />

Dans les fiches actions qui suivent, seuls les aspects sociaux liés à l’alimentation sont traités. Les aspects<br />

« filières » sont traités dans l’orientation 2 <strong>de</strong> l’enjeu 3.<br />

Fiches actions :<br />

1. Communiquer sur l’importance d’une alimentation <strong>de</strong> qualité et sur le lien agriculture / alimentation<br />

2. Faciliter l’accès <strong>de</strong> tous à une alimentation <strong>de</strong> qualité et en quantité suffisante<br />

3. Soutenir les projets éducatifs sur l’alimentation, en particulier à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s jeunes<br />

110


Orientation n°1 : Soutenir une alimentation <strong>de</strong> qualité pour tous<br />

Fiche action n°1 (2.1.1)<br />

Action n°1<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Principaux partenaires<br />

Communiquer et informer tous publics sur l’importance d’une<br />

alimentation <strong>de</strong> qualité et sur le lien agriculture / alimentation<br />

• Renforcer et soutenir les projets d'éducation sur l’équilibre alimentaire, en particulier<br />

dans le cadre <strong>de</strong> la lutte contre l’obésité<br />

• Mettre en place <strong>de</strong>s actions pédagogiques, en particulier à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s jeunes et<br />

<strong>de</strong>s convives en restauration collective, sur le lien entre l’agriculture, les territoires et<br />

l’alimentation<br />

• Mettre en place <strong>de</strong>s actions à <strong>de</strong>stination du grand public pour favoriser l’émergence et<br />

le développement d'une culture alimentaire francilienne<br />

• Créer <strong>de</strong>s espaces d’information sur l’alimentation (comme les maisons <strong>de</strong><br />

l’alimentation)<br />

• ARS<br />

• <strong>DRIAAF</strong><br />

• Collectivités territoriales<br />

• CERVIA<br />

• Interprofessions<br />

• Associations<br />

• Bergerie nationale<br />

• Chambres d’agriculture<br />

• Parcs naturels régionaux<br />

• Education nationale<br />

• LMAP<br />

Politiques publiques sur<br />

• PNA - PRALIM<br />

lesquelles s’appuyer<br />

• PNNS<br />

Dispositifs mobilisables<br />

• PNA<br />

• PNNS<br />

• Pôles accessibilité<br />

• Plan bio Etat- Région 2009- 2013<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en oeuvre<br />

En continu <strong>de</strong>puis 2009 pour la <strong>DRIAAF</strong>, avec reconduction annuelle<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Pilotage proactif par les partenaires pilotes<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et <strong>de</strong><br />

résultat<br />

111


Orientation n°1 : Soutenir une alimentation <strong>de</strong> qualité pour tous<br />

Fiche action n°2 (2.1.2)<br />

Action n°2<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Principaux partenaires<br />

Politiques publiques sur<br />

lesquelles s’appuyer<br />

Dispositifs mobilisables<br />

Faciliter l’accès <strong>de</strong> tous à une alimentation <strong>de</strong> qualité et en quantité<br />

suffisante<br />

• Soutenir les projets <strong>de</strong> jardins <strong>de</strong> cultures vivrières, d’animation sur le maraîchage en<br />

ville<br />

• Soutenir les programmes d’ai<strong>de</strong> alimentaire, <strong>de</strong> distribution alimentaire, en lien avec les<br />

productions agricoles et les filières alimentaires franciliennes lorsque c’est possible<br />

(exemple : récupération <strong>de</strong>s invendus du MIN <strong>de</strong> Rungis)<br />

• Mettre en place <strong>de</strong>s actions pour réduire le gaspillage alimentaire<br />

• Augmenter la quantité et la qualité (en priorité nutritionnelle) <strong>de</strong> l’alimentation dans le<br />

cadre <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> alimentaire : en mobilisant davantage d’invendus et <strong>de</strong> dons, en<br />

réorganisant l’ai<strong>de</strong> alimentaire, en accompagnant la distribution par <strong>de</strong>s actions sociales en<br />

la matière, en favorisant les initiatives alliant lutte contre le gaspillage et ai<strong>de</strong> aux<br />

personnes démunies<br />

• ARS<br />

• <strong>DRIAAF</strong><br />

• Collectivités territoriales<br />

• Interprofessions<br />

• Chambres d’agriculture<br />

• MIN <strong>de</strong> Rungis<br />

• Associations d’ai<strong>de</strong> alimentaire<br />

• CERVIA<br />

• LMAP<br />

• PNA - PRALIM<br />

• PNNS<br />

• PREDMA<br />

• PNA<br />

• PNNS<br />

• Pôles accessibilité<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en oeuvre<br />

En continu <strong>de</strong>puis 2009 pour la <strong>DRIAAF</strong>, avec reconduction annuelle<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Mobiliser l’ensemble <strong>de</strong>s partenaires amont (IAA, producteurs, restauration collective…) et aval<br />

(associations)<br />

Mobiliser les donateurs<br />

Trouver <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s ou <strong>de</strong>s partenariats en matière <strong>de</strong> logistique (transport, stockage).<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et <strong>de</strong><br />

résultat<br />

112


Orientation n°1 : Soutenir une alimentation <strong>de</strong> qualité pour tous<br />

Fiche action n°3 (2.1.3)<br />

Action n°3<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Soutenir les projets éducatifs sur l’alimentation, en particulier à<br />

<strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s jeunes<br />

• Réaffirmer la place <strong>de</strong> l’enseignement sur la thématique <strong>de</strong> l’alimentation dans le cadre<br />

scolaire et en développant <strong>de</strong>s programmes éducatifs (comme le module « du champ à<br />

l’assiette »)<br />

• Valoriser les produits bruts et le lien alimentation/territoire<br />

• Soutenir les autres actions d’éducation alimentaire dans le cadre scolaire et<br />

périscolaire et notamment en restauration scolaire<br />

Exemples : un fruit pour la récré, bien manger dans ma petite cantine, les classes du<br />

goût…<br />

• <strong>DRIAAF</strong><br />

• Education nationale<br />

Principaux partenaires<br />

• Interprofessions<br />

• Associations<br />

• Bergerie Nationale<br />

• CERVIA<br />

• Chambres d’agriculture<br />

• Parcs naturels régionaux<br />

• Education nationale<br />

• Collectivités territoriales (écoles, CCAS…)<br />

Politiques publiques sur<br />

lesquelles s’appuyer<br />

Dispositifs mobilisables<br />

• LMAP<br />

• PNA – PRALIM<br />

• PNNS<br />

• Agenda 21 Régional<br />

• PNA<br />

• PNNS<br />

• Pôles accessibilité<br />

• Plan bio Etat- Région 2009- 2013<br />

• Dispositifs Ecolycées<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en oeuvre<br />

En continu <strong>de</strong>puis 2009 pour la <strong>DRIAAF</strong>, avec reconduction annuelle<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Participation renforcée <strong>de</strong>s collectivités aux actions<br />

Mise en place d’outils <strong>de</strong> mutualisation <strong>de</strong>s financements<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et <strong>de</strong><br />

résultat<br />

113


Orientation 2 – Promouvoir un modèle agricole associant productivité et<br />

performance écologique et énergétique <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

Rappel <strong>de</strong> l’analyse atouts / contraintes / menaces / opportunités<br />

L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est dotée <strong>de</strong>s sols <strong>de</strong> très bonne qualité agronomique, d’un réseau hydrographique <strong>de</strong>nse et d’un<br />

climat très favorable aux productions agricoles. Néanmoins, la région est confrontée à <strong>de</strong>s problématiques <strong>de</strong><br />

pollution <strong>de</strong>s eaux et <strong>de</strong>s nappes phréatiques et <strong>de</strong> l’air, qui touchent autant les milieux urbains que ruraux, et qui<br />

sont renforcées par une très forte <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> population (20% <strong>de</strong> la population nationale sur 2% du territoire<br />

national). Les problèmes <strong>de</strong> pollution <strong>de</strong>s eaux ont notamment conduit à l’abandon <strong>de</strong> captage et à la distribution<br />

d’eau au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s normes <strong>de</strong> potabilité.<br />

L’agriculture est touchée par le changement climatique et l’augmentation sensible d’épiso<strong>de</strong>s climatiques extrêmes<br />

(sécheresses, gels inattendus,..) ainsi que par l’augmentation <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s produits pétroliers.<br />

Dans un contexte <strong>de</strong> forte prise <strong>de</strong> conscience écologique et d’entremêlement <strong>de</strong>s zones urbaines et rurales, les<br />

franciliens et la puissance publique <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt à l’agriculture <strong>de</strong> limiter ses impacts sur l’environnement. Par<br />

ailleurs, la forte <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en produits issus <strong>de</strong> l’agriculture biologique constitue une opportunité à saisir en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<br />

<strong>France</strong>.<br />

La limitation <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong> l’activité agricole sur l’environnement ne doit toutefois pas se faire au détriment <strong>de</strong> la<br />

productivité <strong>de</strong>s exploitations agricoles pour en garantir la pérennité et répondre à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> alimentaire<br />

mondiale croissante.<br />

Explication <strong>de</strong> l’orientation 2 : Promouvoir un modèle agricole associant productivité et performance<br />

écologique et énergétique <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

Les exploitations agricoles franciliennes doivent pouvoir anticiper le verdissement <strong>de</strong> la PAC et participer à<br />

l’amélioration <strong>de</strong> l’environnement francilien. Activité économique à part entière, l’amélioration <strong>de</strong> la productivité <strong>de</strong>s<br />

exploitations agricoles reste au centre <strong>de</strong>s préoccupations <strong>de</strong>s exploitations agricoles.<br />

L’amélioration <strong>de</strong> la performance écologique et énergétique <strong>de</strong>s exploitations agricoles est une opportunité pour<br />

renforcer la compétitivité <strong>de</strong>s exploitations, notamment par la création <strong>de</strong> nouveaux débouchés pour les<br />

productions agricoles : agriculture biologique, agro-matériaux…<br />

Fiches actions :<br />

1. Renforcer la productivité <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

2. Conforter l’agronomie et les écosystèmes au cœur <strong>de</strong>s modèles agricoles<br />

3. Développer l’agriculture biologique<br />

4. Préserver la ressource en eau<br />

5. Accompagner les exploitations agricoles vers la certification environnementale<br />

6. Promouvoir les alternatives écologiques dans les systèmes d’exploitation et contribuer à la lutte contre le<br />

changement climatique<br />

114


Orientation 2 : Promouvoir un modèle agricole associant productivité et<br />

performance écologique et énergétique <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

Fiche action n°1 (2.2.1)<br />

Action n°1<br />

Renforcer la productivité <strong>de</strong>s exploitati ons agricoles<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Renforcer le potentiel humain par la formation professionnelle, le conseil, l’information et la<br />

diffusion <strong>de</strong>s connaissances sur les aspects techniques, l’échange entre agriculteurs<br />

Favoriser l’installation <strong>de</strong>s jeunes agriculteurs<br />

Promouvoir et ai<strong>de</strong>r les investissements <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation dans les exploitations agricoles<br />

et les industries agricoles et alimentaires<br />

Faciliter l’accès aux nouvelles technologies (agriculture <strong>de</strong> précision, guidage…)<br />

Accompagner le développement <strong>de</strong>s filières par la recherche<br />

Promouvoir les actions associant l’amont et l’aval pour concevoir <strong>de</strong> nouveaux produits ou<br />

procédés<br />

Promouvoir le développement <strong>de</strong>s infrastructures.<br />

Soutenir l’augmentation <strong>de</strong>s volumes <strong>de</strong> production agricoles par la recherche, le conseil<br />

agricole et l’ai<strong>de</strong> aux investissements<br />

Pilote(s)<br />

<strong>DRIAAF</strong>, Conseil régional, chambres d’agriculture, DDT<br />

Principaux partenaires<br />

Syndicats agricoles, AESN, Conseils généraux et lycées agricoles<br />

GALs, ONF, AEV, coopératives, instituts techniques, négoces, groupements d’expérimentation,<br />

établissements <strong>de</strong> recherche<br />

PAC 1 er pilier<br />

Politiques publiques sur PAC 2 ème pilier<br />

lesquelles s’appuyer Politiques <strong>de</strong>s conseils généraux et du conseil régional<br />

Dispositifs mobilisables PVE, PREVAIR, PRIMHEUR, Plan cadre CG 78<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

œuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Développer et améliorer les liaisons avec les instituts techniques et <strong>de</strong> recherche<br />

Mieux faire connaître les financements européens du 2 ème pilier <strong>de</strong> la PAC<br />

Volumes <strong>de</strong> production, volumes d’exportations, nouveaux débouchés<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

115


Orientation 2 : Promouvoir un modèle agricole associant productivité et<br />

performance écologique et énergétique <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

Fiche action n°2 (2.2.2)<br />

Action n°2<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Conforter l’agronomie et les écosystèmes au cœur <strong>de</strong>s modèles agricoles<br />

Maintenir ou développer la productivité au sein <strong>de</strong>s exploitations agricoles et encourager<br />

<strong>de</strong>s mesures pour le maintien et l’amélioration <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments<br />

Soutenir les changements <strong>de</strong> pratiques culturales, notamment en faveur <strong>de</strong> l’agriculture<br />

intégrée, par l’expérimentation, le conseil agricole, la formation et la mise en réseau<br />

d’acteurs et d’agriculteurs<br />

Ai<strong>de</strong>r les exploitations à anticiper les exigences <strong>de</strong> la PAC (« verdissement ») par une<br />

information en amont et un accompagnement spécifique pour s’y adapter<br />

Soutenir les pratiques culturales préservant l’eau, la biodiversité, la qualité <strong>de</strong>s sols et <strong>de</strong><br />

l’air, promouvoir ces engagements volontaires et simplifier les dispositifs existants (MAE<br />

notamment)<br />

Encourager la mise en place et le maintien <strong>de</strong> haies, mares et autres éléments<br />

topographiques favorisant la biodiversité<br />

Renforcer le dispositif d’épidémiosurveillance et sa diffusion aux exploitants agricoles<br />

Liens entre les fiches action 2, 3 et 4 <strong>de</strong> cette orientation 2 (enjeu 2)<br />

<strong>DRIAAF</strong>, Conseil régional, chambres d’agriculture, DDT<br />

Principaux partenaires<br />

Syndicats agricoles, AESN, Conseils généraux et lycées agricoles<br />

Association <strong>de</strong>s arbres et haies champêtres (APAHC), centre d’éco-développement <strong>de</strong> Villarceaux,<br />

parcs naturels régionaux, GALs, ONF, AEV, DRIEE, coopératives, instituts techniques, négoce,<br />

groupements d’expérimentation, établissements d’enseignement agricole<br />

PAC 1er pilier<br />

PAC 2° pilier (programme <strong>de</strong> développement rural)<br />

Plan Bio Etat- Région 2009-2013<br />

Politiques agri- environnementales et Plan Climat du Conseil régional<br />

SDAGE et Xe programme <strong>de</strong> l’agence <strong>de</strong> l’eau Seine- Normandie<br />

Politiques publiques sur Politiques <strong>de</strong>s conseils généraux<br />

lesquelles s’appuyer Plan départemental <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> Seine-et-Marne<br />

PREA<br />

CPER<br />

Plan régional écophyto 2018, SDAGE,<br />

Plan régional santé-environnement (PRSE)<br />

SRCE (en cours d’élaboration) et SRCAE<br />

Dispositifs « PVE » et « MAEt », agroforesterie, Natura 2000, agriculture intégrée, ai<strong>de</strong> aux<br />

dispositifs d’animation<br />

PREVAIR et PRIMHEUR (bonifications sur AB ou sur MAE )<br />

Dispositifs mobilisables Région <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> : programme PRAIRIE d’animation <strong>de</strong> territoire et soutien aux MAE <strong>de</strong><br />

réduction d’intrants, financement <strong>de</strong>s diagnostics agroenvironnementaux, convention d’objectif pour<br />

le développement <strong>de</strong> l’agriculture intégrée.<br />

Crédits pour les Infrastructures agro-écologiques (MEEDTL)<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Simplifier la mise en œuvre <strong>de</strong>s dispositifs MAE <strong>de</strong> la réglementation 2014-2020,<br />

Mieux faire connaître les financements européens du 2 ème pilier <strong>de</strong> la PAC<br />

Réfléchir à une MAE rotationnelle (rotations longues) pour les gran<strong>de</strong>s cultures en Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Améliorer les liaisons avec la recherche et le développement<br />

Diffuser les résultats <strong>de</strong>s réseaux d’expérimentation et <strong>de</strong> démonstration<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

Diversité <strong>de</strong>s assolements, diversité <strong>de</strong>s pratiques agricoles<br />

Dossiers agriculture intégrée<br />

Indicateurs Ecophyto 2018<br />

116


Orientation 2 : Promouvoir un modèle agricole associant productivité et<br />

performance écologique et énergétique <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

Fiche action n°3 (2.2.3)<br />

Action n°3<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Développer l’agriculture biologique<br />

Assurer la mise en oeuvre du plan concerté Etat – Région et sa poursuite<br />

Soutenir les projets d’installation en agriculture biologique, soutenir les pôles bio <strong>de</strong><br />

proximité et les espaces « tests d’activité »<br />

Adapter et renforcer l’appui technique et économique à la conversion et au maintien <strong>de</strong>s<br />

exploitations biologiques<br />

Améliorer la compétitivité <strong>de</strong>s filières, renforcer leur organisation et développer <strong>de</strong> nouveaux<br />

produits (filière pain bio et les filières bio fruits et légumes)<br />

Mobiliser <strong>de</strong> manière accrue la recherche agronomique pour l’agriculture biologique et veiller<br />

à la bonne diffusion <strong>de</strong>s résultats et à l’appropriation par les agriculteurs<br />

Communiquer sur l’agriculture biologique (exemple : pratiques et avantages agronomiques,<br />

environnementaux, débouchés et résultats technico-économiques)<br />

Appuyer le développement <strong>de</strong>s AMAP et <strong>de</strong>s distributeurs automatiques <strong>de</strong> fruits et <strong>de</strong><br />

légumes bio<br />

Ai<strong>de</strong>r la mise en place d’outils <strong>de</strong> transformations, <strong>de</strong> lieux <strong>de</strong> stockage, d’outils logistiques<br />

propres à l’agriculture biologique<br />

Créer <strong>de</strong>s partenariats avec les distributeurs types « biocoop »<br />

Développer les liens entre producteurs et les établissements <strong>de</strong> restauration <strong>de</strong> la région<br />

Appuyer le développement <strong>de</strong> l’agriculture biologique en restauration collective<br />

Ai<strong>de</strong>r à la mise en place d'outils <strong>de</strong> transformations (exemple : en fruits et légumes, en<br />

produits issus <strong>de</strong> l'élevage), <strong>de</strong> lieux <strong>de</strong> stockage, d'outils logistiques propres à l'agriculture<br />

biologique<br />

<strong>DRIAAF</strong>, Conseil régional, DDT<br />

Principaux partenaires<br />

Chambres d’agriculture, GAB, SAFER, DRIEE, Réseau <strong>de</strong>s AMAP, Terre <strong>de</strong> liens, Champs <strong>de</strong>s<br />

possibles, Fermes Bio d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, syndicats agricoles, CERVIA, AESN, DIRECCTE, Agence<br />

bio, coopératives et lycées agricoles<br />

PAC 1° Pilier (SAB)<br />

PAC 2° pilier (programme <strong>de</strong> développement rural)<br />

Politiques publiques sur Plan Bio Etat- Région 2009- 2013<br />

lesquelles s’appuyer Politique agriculture biologique du conseil régional<br />

Loi <strong>de</strong> finances<br />

Plan BARNIER<br />

PAC 1° pilier : dispositif SAB jusqu’à fin 2013<br />

Dispositifs MAE « conversion à l’agriculture biologique » et MAE avec réduction <strong>de</strong> produits<br />

phytopharmaceutiques et <strong>de</strong> fertilisants, supplément <strong>de</strong> 10 % sur les subventions accordées au titre<br />

Dispositifs mobilisables <strong>de</strong>s dispositifs DJA, PREVAIR, PRIMHEUR et du PVE pour les agriculteurs bio et ATREA volet 2<br />

Conseil régional <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>: ai<strong>de</strong>s à l’hectare (ATABLE, MAE 0 phytos), à la certification,<br />

introduction <strong>de</strong> bio dans la restauration collective, soutien aux projets et structures <strong>de</strong>s acteurs<br />

régionaux sur les volets- foncier, aménagement, technique et recherche, structuration <strong>de</strong> filières,<br />

accompagnement <strong>de</strong>s porteurs <strong>de</strong> projet et enseignement<br />

Déductions fiscales <strong>de</strong> 4 000 € pour les agriculteurs en AB<br />

Appel à projets « animation bio » (<strong>DRIAAF</strong>)<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

Maintenir un partenariat efficace entre DDT, <strong>DRIAAF</strong>, chambres d’agriculture et GAB.<br />

Veiller à la prise en compte <strong>de</strong> l’agriculture biologique dans les discussions <strong>de</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> la<br />

programmation <strong>de</strong> développement rural 2014-2020.<br />

Nombre d’exploitations en conversion et maintien en agriculture biologique, taux <strong>de</strong> progression<br />

annuel<br />

117<br />

Surfaces en conversion et en maintien bio, taux <strong>de</strong> progression annuel


Orientation 2 : Promouvoir un modèle agricole associant productivité et<br />

performance écologique et énergétique <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

Fiche action n°4 (2.2.4)<br />

Action n°4<br />

Préserver la ressource en eau<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Soutenir le développement d’outils <strong>de</strong> pilotage, <strong>de</strong> systèmes <strong>de</strong> récupération d’eau, <strong>de</strong><br />

stockage d’eau et les systèmes d’irrigation moins consommateurs (goutte à goutte pour les<br />

exploitations spécialisées, …)<br />

Promouvoir l’utilisation <strong>de</strong> CIPAN (cultures intermédiaires pièges à nitrates) et la<br />

couverture <strong>de</strong>s sols en hiver, pour limiter le lessivage <strong>de</strong>s reliquats d’azotes après récolte<br />

Encourager les cultures (espèces, variétés ou cultivar) moins exigeantes en eau ou<br />

nécessitant <strong>de</strong> l’eau au moment où celle-ci est disponible<br />

Mobiliser davantage la recherche et l’expérimentation pour la mise au point et le<br />

développement <strong>de</strong> pratiques culturales ayant moins d’impact sur la qualité <strong>de</strong> l’eau<br />

Encourager <strong>de</strong>s pratiques culturales utilisant moins d’intrants, avec une action prioritaire<br />

dans les aires d’alimentation <strong>de</strong> captage d’eau potable<br />

Communiquer sur l’utilisation <strong>de</strong> produits phytosanitaires et <strong>de</strong> substances dangereuses<br />

pour l’homme (agriculteurs, consommateurs, jardiniers, habitants <strong>de</strong>s zones périurbaines<br />

notamment) et pour l’environnement.<br />

Pilote(s)<br />

<strong>DRIAAF</strong>, DRIEE, Conseil régional, chambres d’agriculture,<br />

Principaux partenaires<br />

DDT, AESN, coopératives et lycées agricoles, négoce, coopératives, syndicats agricoles<br />

Organismes <strong>de</strong> recherche : IRSTEA, INRA, Agroparistech, instituts techniques<br />

PAC 1 er pilier, Programme <strong>de</strong> développement rural<br />

Plan national « Agriculture biologique horizon 2012 »<br />

Plan Bio Etat- Région 2009-2013<br />

CPER<br />

Programmes <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong>s agences <strong>de</strong> l’eau<br />

Politiques publiques sur Ai<strong>de</strong> à la mise en place <strong>de</strong> retenues collinaires<br />

lesquelles s’appuyer Politiques du conseil régional<br />

Plan départemental <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> Seine-et-Marne<br />

PREA<br />

Plan régional écophyto 2018<br />

Programmes d’actions « nitrates » <strong>de</strong>s SAGE et du SDAGE<br />

Plan régional santé-environnement (PRSE)<br />

Dispositifs mobilisables<br />

Dispositifs « PVE » et « MAEt », ai<strong>de</strong> à la conversion et au maintien à l’agriculture biologique.<br />

Région <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> : dispositifs cités dans les fiches actions 1 (agronomie) et 2 (agriculture<br />

biologique) et dispositifs d’ai<strong>de</strong>s à l’investissement PREVAIR et PRIMHEUR<br />

Plan cadre CG 78<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

Sensibiliser les acteurs du territoire et les exploitants agricoles<br />

Rechercher <strong>de</strong> nouveaux dispositifs financiers (contractualisation)<br />

Encourager les investissements<br />

Encourager les changements <strong>de</strong> pratique notamment vers l’agriculture biologique<br />

Porter à connaissance les recherches sur les nouvelles pratiques culturales, les cultures moins<br />

exigeantes en eau et l’irrigation<br />

Utiliser les résultats <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> fermes<br />

Développer <strong>de</strong>s plans d’action sur les territoires à enjeu eau<br />

Nombre <strong>de</strong> dossiers MAE « enjeu eau » et surfaces engagées en MAE/an et nombres <strong>de</strong> dossiers<br />

hors MAE (surfaces irriguées, surfaces non irriguées…)<br />

Suivi <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’eau par l’AESN, DRIEE<br />

Nombre <strong>de</strong> forages, surfaces irriguées, consommation d’eau,…<br />

118


Orientation 2 : Promouvoir un modèle agricole associant productivité et<br />

performance écologique et énergétique <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

Fiche action n°5 (2.2.5)<br />

Action n°5<br />

Accompagner les exploitations agricoles vers la certification<br />

environnementale<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

<br />

<br />

<br />

Communiquer sur le nouveau dispositif <strong>de</strong> certification environnementale (différents<br />

niveaux, certification haute valeur environnementale)<br />

Conseiller, former et mettre en réseau pour accompagner les changements <strong>de</strong> pratiques<br />

(optimisation <strong>de</strong>s intrants, pério<strong>de</strong>s d’épandage,…) aux côtés <strong>de</strong>s chambres d’agriculture,<br />

<strong>de</strong>s coopératives, <strong>de</strong>s structures <strong>de</strong> conseil privées,…<br />

Ai<strong>de</strong>r à l’investissement dans le cadre <strong>de</strong> la certification environnementale<br />

Pilote(s)<br />

<strong>DRIAAF</strong>, Conseil régional, chambres d’agriculture<br />

Principaux partenaires<br />

DDT, DRIEE, syndicats agricoles, GAB, terres <strong>de</strong> liens, AESN, et lycées agricoles<br />

Organismes <strong>de</strong> recherche : IRSTEA, INRA, Agroparistech<br />

Programme <strong>de</strong> développement rural<br />

Plan national « Agriculture biologique horizon 2012 »<br />

Plan Bio Etat- Région 2009-2013<br />

CPER<br />

Plan départemental <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> Seine-et-Marne<br />

Politiques publiques sur<br />

PREA<br />

lesquelles s’appuyer<br />

Plan régional écophyto 2018<br />

SDAGE<br />

PRSE<br />

Programmes CASDAR<br />

Plan <strong>de</strong> performance énergétique<br />

Dispositifs mobilisables<br />

Dispositifs « PVE » et « MAEt », MAE conversion et maintien à l’agriculture biologique, dispositif<br />

PRAIRIE du Conseil régional<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Sensibiliser les exploitants aux bénéfices sociétaux et financiers <strong>de</strong> ces nouvelles pratiques (valeur<br />

ajoutée sur les productions et autonomie énergétique <strong>de</strong>s exploitations)<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

Nombre d’exploitations certifiées « haute valeur environnementale »<br />

Nombre d’agriculteurs en agriculture biologique (nombre <strong>de</strong> dossiers et surfaces engagées/an et<br />

taux d’évolution/an<br />

119


Orientation 2 : Promouvoir un modèle agricole associant productivité et<br />

performance écologique et énergétique <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

Fiche action n°6 (2.2.6)<br />

Action n°6<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Promouvoir les alternatives écologiques dans les systèmes d’exploitation et<br />

contribuer à la lutte contre le changement climatique<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Développer <strong>de</strong>s pratiques et itinéraires techniques moins émetteurs <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong><br />

serre : promouvoir l’utilisation <strong>de</strong>s légumineuses pour leur intérêt dans l’apport d’azote<br />

naturel, la diversification <strong>de</strong>s rotations, la capacité régénératrice <strong>de</strong> la structure <strong>de</strong>s<br />

sols (luzerne) et soutenir le développement <strong>de</strong> débouchés pour ces cultures<br />

Promouvoir l’allongement <strong>de</strong>s assolements, limiter les cultures exigeantes en eau<br />

(maïs) et éviter les labours profonds<br />

Réduire les consommations d’énergie par les exploitations agricoles en intégrant la<br />

métho<strong>de</strong> du Bilan Carbone (intrants) :<br />

en diminuant les consommations <strong>de</strong> fioul du parc <strong>de</strong> tracteurs et autres<br />

équipements par la mise en place <strong>de</strong> conventions avec les organismes <strong>de</strong><br />

développement agricole pour le réglage <strong>de</strong>s engins agricoles<br />

en améliorant l’efficacité énergétique <strong>de</strong>s bâtiments agricoles, en particulier les<br />

serres existantes et neuves, les bâtiments <strong>de</strong> stockage et l’élevage<br />

soutien aux diagnostics énergétiques et ai<strong>de</strong> aux investissements pour l’isolation<br />

<strong>de</strong>s bâtiments<br />

Encourager la production d’énergies renouvelables sur l’exploitation (panneaux<br />

photovoltaïques, méthanisation, récupérateurs <strong>de</strong> chaleur, géothermie, biomasse …)<br />

Encourager la réduction, la mise en commun et l’optimisation <strong>de</strong>s transports ainsi que<br />

l’utilisation du réseau fluvial<br />

Encourager la valorisation <strong>de</strong>s déchets <strong>de</strong>s exploitations d’élevage (méthanisation, …)<br />

Accompagner les exploitations pour valoriser les espaces sanctuarisés par <strong>de</strong>s<br />

éléments topographiques (agroforesterie, …) et les ban<strong>de</strong>s enherbées (foin, pâture)<br />

Assurer une veille sur les travaux <strong>de</strong> recherche et d’expérimentation dans le domaine<br />

du changement climatique en lien avec l’enjeu 4, orientation 3, fiche action n°1<br />

<strong>DRIAAF</strong>, DRIEE, chambres d’agriculture, Conseil régional<br />

Principaux partenaires<br />

Conseils généraux, DRIEA, DDT, AESN, ADEME, GDF, Voies Navigables <strong>de</strong> <strong>France</strong>, syndicats<br />

agricoles, organismes <strong>de</strong> recherche : IRSTEA, INRA, Agroparistech, Solagro, négoce,<br />

coopératives<br />

Programme <strong>de</strong> développement rural<br />

Plan national « Agriculture biologique horizon 2012 »<br />

Plan Bio Etat- Région 2009-2013<br />

CPER<br />

Politiques du Conseil régional : Plan Climat, politique filières et agroressources, et programme<br />

Politiques publiques sur agriurbain, politique Energie et déchets<br />

lesquelles s’appuyer SRCAE (en cours d’élaboration), PPA<br />

Plan régional écophyto 2018<br />

SDAGE, PRSE, PREDMA<br />

PREA<br />

Plan départemental <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> Seine-et-Marne<br />

Dispositifs mobilisables Dispositifs PPE, PREVAIR, PRIMHEUR, agroforesterie, Plan cadre CG 78<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Nombre <strong>de</strong> dossiers PPE, PREVAIR et PRIMHEUR / an<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

Nombre <strong>de</strong> projet <strong>de</strong> production d’énergie ?<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

120


Enjeu 3 : Sécuriser les revenus <strong>de</strong>s exploitations agricoles et structurer les<br />

filières agricoles et agro-industrielles franciliennes<br />

Orientation 1 - Sécuriser les revenus <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

Rappel <strong>de</strong> l’analyse atouts / contraintes / menaces / opportunités<br />

Les exploitations <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s cultures sont performantes mais le niveau <strong>de</strong> revenu généré, pour ces exploitations<br />

comme pour celles en élevage, est très dépendant <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s PAC. Il est, par ailleurs, directement soumis aux<br />

fluctuations <strong>de</strong>s cours mondiaux <strong>de</strong>s matières premières (autres produits végétaux, intrants) et aux aléas<br />

climatiques (en particulier la sécheresse et le gel). Ce système d’exploitation est donc performant mais comporte<br />

<strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> fragilité intrinsèques, notamment en cas <strong>de</strong> diminution <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la PAC ou d’acci<strong>de</strong>nt<br />

climatique.<br />

Les filières maraîchage, arboriculture, horticulture et élevage sont très fragilisées : disparition d’une partie <strong>de</strong>s<br />

exploitations agricoles et <strong>de</strong>s infrastructures <strong>de</strong> collecte et <strong>de</strong> transformation (laiteries, abattoirs, etc.). De<br />

nombreuses initiatives innovantes émergent cependant dans ces filières. Ces systèmes d’exploitations sont donc<br />

fragiles mais <strong>de</strong>s opportunités intéressantes seraient à saisir.<br />

Explication <strong>de</strong> l’orientation 1 : développer une communication et une sensibilisation sur l’agriculture et les<br />

filières agricoles et alimentaires<br />

L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> possè<strong>de</strong> une agriculture performante et <strong>de</strong> haut niveau, il est important <strong>de</strong> soutenir ce secteur<br />

économique majeur pour la région, <strong>de</strong> l’accompagner dans les changements à venir.<br />

L’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, du fait <strong>de</strong> ses caractéristiques pédo-climatiques, est historiquement un bassin céréalier. Mais<br />

malgré la prédominance <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s cultures, les productions agricoles franciliennes présentent une certaine<br />

diversité, chaque système ayant un rôle à jouer et répondant à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> sociétale différente. Il est important<br />

<strong>de</strong> conserver, et si possible d’accroître, cette diversité et les complémentarités existantes en aidant les filières à se<br />

saisir <strong>de</strong>s opportunités existantes et futures, en premier lieu en sécurisant le revenu <strong>de</strong>s exploitations agricoles.<br />

Fiches actions :<br />

1. Limiter l’impact <strong>de</strong>s aléas <strong>de</strong> production<br />

2. Limiter l’impact <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> marché<br />

3. Développer <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> production générant une meilleure valeur ajoutée<br />

4. Soutenir l’élevage<br />

5. Soutenir l’innovation dans les filières spécialisées<br />

6. Soutenir la diversification <strong>de</strong>s exploitations agricoles par <strong>de</strong>s activités agricoles complémentaires<br />

7. Soutenir la diversification <strong>de</strong>s exploitations agricoles par <strong>de</strong>s activités non agricoles<br />

121


Orientation 1 : Sécuriser les revenus <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

Fiche action n°1 (3.1.1)<br />

Action n°1<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Limiter l’impact <strong>de</strong>s aléas <strong>de</strong> production<br />

Faire connaître les dispositifs assuranciels existants<br />

A court terme, encourager <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> production plus rustiques et plus résistants à la<br />

sécheresse :<br />

- Utilisation <strong>de</strong> variétés plus résistantes à la sécheresse et aux maladies, et <strong>de</strong>s variétés<br />

aux ren<strong>de</strong>ments plus stables<br />

- Implantation <strong>de</strong> cultures dérobées sur les terres libérées précocement par les cultures<br />

d’hiver, en particulier en élevage (exemple : graminées fourragères à croissance rapi<strong>de</strong> :<br />

ray-grass d’Italie, millet perlé, etc.)<br />

Développer <strong>de</strong>s systèmes d’irrigation avec retenue d’eau ou récupération d’eau <strong>de</strong> pluie<br />

Accompagner les agriculteurs pour anticiper les interdictions d’irrigation en pério<strong>de</strong> d’étiage<br />

A plus long terme, faire évoluer les systèmes <strong>de</strong> culture dans leur ensemble :<br />

- Analyser la rentabilité sur plusieurs années (la rotation) dans le cadre d’une approche<br />

agronomique valorisant les potentialités et les processus <strong>de</strong> régulation naturels<br />

(exemple : logiciel LORA développé par l’INRA et Arvalis – Institut du végétal)<br />

- Choisir conjointement variété et conduite <strong>de</strong> culture (date et <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> semis,<br />

fertilisation azotée, etc.).<br />

• Favoriser l’adaptation <strong>de</strong>s assolements et la diversification <strong>de</strong>s cultures<br />

Pilote(s)<br />

<strong>DRIAAF</strong>, Conseil régional, chambres d’agriculture<br />

Principaux partenaires<br />

Conseils généraux, DRIEE, DDT, GAL, PNR, AESN<br />

Instituts <strong>de</strong> recherche : INRA, ARVALIS - institut du végétal, instituts techniques,<br />

Coopératives, syndicats agricoles, négoce<br />

PAC (ai<strong>de</strong>s assurancielles sur le 1° pilier <strong>de</strong> la PA C jusqu’en 2013 puis sur le 2° pilier à partir <strong>de</strong><br />

2014)<br />

Programme <strong>de</strong> développement rural<br />

Politiques publiques sur<br />

Politiques du Conseil régional<br />

lesquelles s’appuyer<br />

CPER, Plan départemental <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> Seine-et-Marne, PREA, SDAGE, PRSE, Plan régional<br />

Ecophyto, Document cadre <strong>de</strong> la politique agricole départementale 77<br />

Etats généraux du sanitaire<br />

Dispositifs mobilisables<br />

Ai<strong>de</strong>s du PVE<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

2012-2020<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Appuyer l’expérimentation<br />

Réfléchir à une MAE rotationnelle pour les gran<strong>de</strong>s cultures en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Réfléchir à l’adaptation <strong>de</strong>s dispositifs assuranciels en fonction <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong>s exploitations<br />

agricoles<br />

Nombre d’exploitants ayant souscrit une assurance récolte ou contre les épizooties/an et taux<br />

d’évolution<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

Nombre <strong>de</strong> déclarations <strong>de</strong> sécheresse ou dégâts sur les cultures, nombre d’épizooties/an et taux<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

d’évolution<br />

122


Orientation 1 : Sécuriser les revenus <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

Fiche action n°2 (3.1.2)<br />

Action n°2<br />

Limiter l’impact <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> mar ché<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Encourager la mise en œuvre généralisée <strong>de</strong> pratiques basées sur les concepts <strong>de</strong><br />

l’agriculture intégrée, garant d’une moindre dépendance aux aléas économiques<br />

Encourager la contractualisation <strong>de</strong>s productions agricoles avec l’aval <strong>de</strong> la filière, afin <strong>de</strong><br />

fixer sur le long terme les prix <strong>de</strong> vente <strong>de</strong> ces productions<br />

Encourager les initiatives <strong>de</strong>s producteurs pour participer à l’aval <strong>de</strong> la filière<br />

Soutenir le développement <strong>de</strong> nouveaux débouchés (chimie verte, agro-matériaux, énergie<br />

dont biocarburants , circuits locaux…) (lien avec l’orientation 3 <strong>de</strong> l’enjeu 3 sur les filières<br />

non alimentaires)<br />

Encourager la conquête <strong>de</strong> nouveaux marchés à l’export (soutenir le développement du<br />

transport fluvial et rail, soutenir le développement commercial à l’export <strong>de</strong>s entreprises<br />

<strong>de</strong>s filières agricoles et alimentaires,…)<br />

Encourager les productions locales dans les débouchés franciliens<br />

Renforcer l’information sur les outils <strong>de</strong> gestion du marché (marchés à termes, …)<br />

Pilote(s)<br />

<strong>DRIAAF</strong>, Conseil régional, chambres d’agriculture, coopératives, négoce<br />

Principaux partenaires<br />

Conseils généraux, DRIEE, DDT, GAL, PNR, ERE, GAB, CERVIA, ADEME, organismes <strong>de</strong><br />

recherche, syndicats agricoles, Chambre <strong>de</strong> Commerce et d’Industrie (nouveaux débouchés), DRIEA<br />

Politique Agricole Commune<br />

Programme <strong>de</strong> développement rural<br />

Loi <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong> la pêche<br />

Politiques publiques sur Politiques du conseil régional<br />

lesquelles s’appuyer Programmes CASDAR, CPER, PRALIM, Document cadre <strong>de</strong> la politique agricole départementale <strong>de</strong><br />

Seine-et-Marne, SRDE 2006-2010, PREA, Programme régional 2008-2013 en faveur <strong>de</strong> l'agriculture<br />

périurbaine<br />

Dispositifs mobilisables<br />

LMAP : procédure <strong>de</strong> contractualisation entre producteurs et l’aval <strong>de</strong>s filières<br />

Dispositifs PPE et PREVAIR (circuits courts, énergie, agro-matériaux)<br />

Plan cadre CG 78<br />

Dispositifs <strong>de</strong> sécurité dans le cadre <strong>de</strong> la PAC<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Développer <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> sécurisation <strong>de</strong> marché<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et Nombre <strong>de</strong> contrats<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

123


Orientation 1 : Sécuriser les revenus <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

Fiche action n°3 (3.1.3)<br />

Action n°3<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Développer <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> production générant une meilleure valeur<br />

ajoutée<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Diminuer les coûts <strong>de</strong> production<br />

Encourager les systèmes <strong>de</strong> production plus diversifiés : cultures dérobées, cultures<br />

fourragères, protéagineux, légumes <strong>de</strong> plein champ, cultures non-alimentaires, etc.<br />

Soutenir le développement <strong>de</strong>s filières pour ces nouvelles productions lien avec les<br />

orientations 2 et 3 <strong>de</strong> l’enjeu 3 sur l’organisation <strong>de</strong>s filières et les filières non alimentaires<br />

Faciliter la création <strong>de</strong> silos <strong>de</strong> stockage<br />

Encourager le développement <strong>de</strong> filières <strong>de</strong> qualité (AOC, IGP, marque « saveur Paris <strong>Ile</strong><strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

», agriculture biologique et marque « BIO d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>…) et <strong>de</strong>s circuits<br />

courts<br />

Promouvoir avec VIVEA les formations sur les coûts <strong>de</strong> production (toutes filières) en<br />

lien avec l’enjeu 4, orientation 1, fiche action n° 2<br />

<strong>DRIAAF</strong>, Conseil régional, chambres d’agriculture<br />

Principaux partenaires<br />

Conseils généraux, DRIEE, DDT, GAL, PNR, ERE, GAB, réseau AMAP <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, CERVIA,<br />

ADEME, coopératives, syndicats agricoles, négoce<br />

Programme <strong>de</strong> développement rural<br />

Politiques du conseil régional<br />

Plan Bio Etat- Région 2009-2013<br />

Politiques publiques sur Programmes CASDAR, CPER, PRALIM, Document cadre <strong>de</strong> la politique agricole départementale <strong>de</strong><br />

lesquelles s’appuyer Seine-et-Marne, SRDE 2006-2010, PREA, Programme régional 2008-2013 en faveur <strong>de</strong> l'agriculture<br />

périurbaine<br />

Plan Silo <strong>de</strong> <strong>France</strong>AgriMer<br />

Plan <strong>de</strong> performance énergétique<br />

Dispositifs mobilisables<br />

Dispositifs PREVAIR, PRIHMEUR, Plan cadre CG 78, ARAQ, PVE, MAE conversion et maintien à<br />

l’agriculture biologique, Marque « Saveur Paris <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> »<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et Nombre <strong>de</strong> dossier par dispositifs /an et taux d’évolution<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

124


Orientation 1 : Sécuriser les revenus <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

Fiche action n°4 (3.1.4)<br />

Action n°4<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Soutenir l’élevage<br />

Accompagner techniquement les exploitations d’élevage dans l’assimilation <strong>de</strong> la<br />

réglementation sanitaire (paquet hygiène)<br />

Encourager les installations et le développement <strong>de</strong>s exploitations d’élevage<br />

Soutenir la mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong>s exploitations d’élevage<br />

Favoriser les démarches à haute valeur ajoutée : vente en circuit court, filières <strong>de</strong> qualité<br />

reconnues par l’INAO en élevage<br />

Favoriser la diversification énergétique <strong>de</strong>s élevages par le biais <strong>de</strong> la méthanisation.<br />

Favoriser la mobilisation collective autour <strong>de</strong> projets communs et la structuration sous<br />

forme d’organisations <strong>de</strong> producteurs<br />

Encourager le développement d'infrastructures d'amont et d'aval <strong>de</strong>s exploitations<br />

d'élevage<br />

Encourager les interactions entre productions animales et végétales (pâturage <strong>de</strong> CIPAN ;<br />

échange paille fumier, etc.)<br />

Encourager les partenariats entre éleveurs et agriculteurs<br />

<strong>DRIAAF</strong>, Conseil régional, chambres d’agriculture, ERE<br />

Principaux partenaires<br />

Conseils généraux, DRIEE, DDT, DDPP, GAL, PNR, GAB, CERVIA, ADEME, syndicats agricoles,<br />

chambres <strong>de</strong> commerce (traiteurs / charcutiers / restaurateurs)<br />

Politiques du Conseil régional<br />

Programme <strong>de</strong> développement rural<br />

Plan national « Agriculture biologique horizon 2012 »<br />

Politiques publiques sur Plan Bio Etat- Région 2009-2013<br />

lesquelles s’appuyer Programmes CASDAR, CPER, PRALIM, Document cadre <strong>de</strong> la politique agricole départementale <strong>de</strong><br />

Seine-et-Marne, SRDE 2006-2010, PREA, Synthèse régionale <strong>de</strong>s Assises <strong>de</strong>s territoires ruraux,<br />

Programme régional 2008-2013 en faveur <strong>de</strong> l'agriculture périurbaine<br />

Plan Silo <strong>de</strong> <strong>France</strong>AgriMer<br />

Dispositifs mobilisables<br />

Dispositifs 111 formation » , DJA et prêts bonifiés, PMBE, PPE, PRIMHEUR, PREVAIR, Plan cadre<br />

CG 78, ARAQ, Ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’ADEME pour les projets <strong>de</strong> méthanisation<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Bonne coordination entre les différents acteurs <strong>de</strong> cette filière.<br />

Informer sur les ai<strong>de</strong>s possibles et sur les projets déjà en cours ou réalisés concernant la<br />

méthanisation<br />

Maintien et développement <strong>de</strong>s entreprises d’amont et d’aval <strong>de</strong>s filières<br />

Nombre <strong>de</strong> dossiers aidés/an et taux d’évolution<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et Nombre d’éleveurs en IDF par type d’élevage et taux d’évolution<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

Nombre <strong>de</strong> JA installés en élevage ou polyculture-élevage/an<br />

125


Orientation 1 : Sécuriser les revenus <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

Fiche action n°5 (3.1.5)<br />

Action n°5<br />

Soutenir l’innovation dans les filières spécialisées<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Favoriser les démarches commerciales individuelles ou collectives pour développer <strong>de</strong><br />

nouveaux débouchés (restauration collective, carreau <strong>de</strong>s producteurs du MIN <strong>de</strong><br />

Rungis, circuits courts, restauration haut <strong>de</strong> gamme…) ;<br />

Favoriser les démarches à haute valeur ajoutée : vente en circuits courts, filières <strong>de</strong><br />

qualité reconnues par l’INAO<br />

Favoriser la mobilisation collective autour <strong>de</strong> projets communs et la structuration sous<br />

forme d’organisations <strong>de</strong> producteurs<br />

Favoriser la coopération entre producteurs<br />

Pilote(s)<br />

<strong>DRIAAF</strong>, Conseil régional, chambres d’agriculture<br />

Principaux partenaires<br />

Conseils généraux, GAL, PNR, CERVIA, syndicats agricoles, instituts <strong>de</strong> recherche agricole,<br />

AREXHOR, GAB, Réseau AMAP <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Programme <strong>de</strong> développement rural<br />

Politiques du Conseil régional<br />

Plan national « Agriculture biologique horizon 2012 »<br />

Politiques publiques sur Plan Bio Etat- Région 2009-2013<br />

lesquelles s’appuyer Programmes CASDAR, CPER, PRALIM, Document cadre <strong>de</strong> la politique agricole départementale <strong>de</strong><br />

Seine-et-Marne, SRDE 2006-2010, PREA, Synthèse régionale <strong>de</strong>s Assises <strong>de</strong>s territoires ruraux,<br />

Programme régional 2008-2013 en faveur <strong>de</strong> l'agriculture périurbaine<br />

Dispositifs mobilisables Dispositifs PRIMHEUR, PREVAIR, Plan cadre CG 78, DJA et prêts bonifiés<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

2012-2020<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite Réflexion sur l’adaptation <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> marché public<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et Nombre <strong>de</strong> dossiers aidés/an et taux d’évolution<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

126


Orientation 1 : Sécuriser les revenus <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

Fiche action n°6 (3.1.6)<br />

Action n°6<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Soutenir la diversification <strong>de</strong>s exploitations agricoles par <strong>de</strong>s activités<br />

agricoles complémentaires<br />

- Dans l’objectif <strong>de</strong> consoli<strong>de</strong>r le revenu agricole, encourager le développement d’activités<br />

d’ateliers agricoles :<br />

• Favoriser l’installation d’ateliers <strong>de</strong> transformation à la ferme (individuels ou collectifs) :<br />

produits laitiers (en particulier lait AOC), légumerie, conserverie, ateliers fruitiers et<br />

maraîchers, cidres, miel, pain, bière, etc.<br />

• Favoriser l’établissement d’ateliers animaux dans les exploitations <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s cultures<br />

(granivores : lapins, volaille…, bovins allaitants)<br />

- Faire connaître l’agroforesterie : association d’arbres haute tige (arbres fruitiers, bois<br />

d’œuvre,…) avec <strong>de</strong>s pâturages et cultures<br />

• Soutenir l’investissement et le conseil pour le développement d’une nouvelle production<br />

agricole<br />

<strong>DRIAAF</strong>, Conseil régional, chambres d’agriculture<br />

Principaux partenaires Conseils généraux, DDPP, GAL, PNR, ERE, syndicats agricoles, GAB<br />

Politiques publiques sur Programme <strong>de</strong> développement rural<br />

lesquelles s’appuyer Politiques du Conseil régional<br />

Dispositifs mobilisables Dispositifs PRIMHEUR, PREVAIR et agroforesterie, Plan cadre CG 78, DJA et prêts bonifiés<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Faire connaître les dispositifs et les projets déjà en place (échange entre agriculteurs à développer)<br />

Simplifier les procédures liées au FEADER pour la prochaine programmation<br />

Nombre <strong>de</strong> dossiers <strong>de</strong> diversification vers <strong>de</strong>s activités agricoles et montants attribués sur la<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

programmation 2007-2013 par type <strong>de</strong> projet.<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

127


Orientation 1 : Sécuriser les revenus <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

Fiche action n°7 (3.1.7)<br />

Action n°7<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Principaux partenaires<br />

Soutenir la diversification <strong>de</strong>s exploitations agricoles par <strong>de</strong>s activités non<br />

agricoles<br />

Soutenir la diversification énergétique <strong>de</strong>s exploitations agricoles (méthanisation,<br />

photovoltaïque, chaudière biomasse,…)<br />

Soutenir la création <strong>de</strong> gîtes pour le tourisme rural<br />

Promouvoir les activités <strong>de</strong> services ruraux (travail à façon, entretien <strong>de</strong>s espaces<br />

naturels ou semi-naturels,…)<br />

• Actions <strong>de</strong> diversification non agricole plus spécifiques aux zones périurbaines :<br />

Valoriser le bâti agricole existant, qui n’est plus utilisable pour <strong>de</strong>s activités agricoles (car<br />

trop insérés dans le tissu urbain), par <strong>de</strong>s logements pour les salariés agricoles ou <strong>de</strong>s<br />

locaux commerciaux loués à <strong>de</strong>s entreprises<br />

Créer <strong>de</strong>s activités ouvertes au public (fermes pédagogiques, vergers pédagogiques,<br />

conservatoires agricoles, ateliers <strong>de</strong> transformation ouverts) et réfléchir au<br />

développement du tourisme rural en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Développer les activités <strong>de</strong> vente à la ferme et <strong>de</strong> cueillette à la ferme<br />

• Pour la filière équine :<br />

Soutenir les activités <strong>de</strong> pension <strong>de</strong> chevaux dans les exploitations agricoles<br />

Mener une réflexion sur la place un circuit culturel et touristique<br />

Créer <strong>de</strong>s évènements marquants touristiques, culturels, scientifiques et techniques,<br />

éducatifs autour du cheval<br />

Organiser <strong>de</strong>s démonstrations hippiques (attelage, présentation <strong>de</strong> chevaux…) à<br />

l’occasion d’un événement particulier<br />

Faire connaître la filière équine et la promouvoir dans toutes ses dimensions<br />

(économiques, environnementales, sociales, sportives, éducatives, scientifiques,<br />

culturelles)<br />

<strong>DRIAAF</strong>, Conseil régional, chambres d’agriculture,<br />

Filière équine: Institut français du cheval et <strong>de</strong> l’équitation, Haras nationaux, ERE, coopératives<br />

d’insémination<br />

Syndicats agricoles, conseils généraux, DDT, GAL, PNR, DRIEE, ADEME<br />

Filière équine : Comité régional <strong>de</strong> l’équitation <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, comité régional du tourisme, comités<br />

départementaux, collectivités : CRIF et CG, Direction régionale du tourisme, chambres d’agriculture,<br />

DDT, <strong>DRIAAF</strong><br />

PREDMA, Programme <strong>de</strong> développement rural, PREA, Document cadre <strong>de</strong> la politique agricole<br />

Politiques publiques sur départementale <strong>de</strong> Seine-et-Marne, Synthèse régionale <strong>de</strong>s Assises <strong>de</strong>s territoires ruraux,<br />

lesquelles s’appuyer Programme régional 2008-2013 en faveur <strong>de</strong> l'agriculture périurbaine, SRCAE, SDRIF, loi sur le<br />

Grand Paris, Programme CASDAR<br />

Dispositifs mobilisables<br />

Dispositifs PREVAIR, PRIMHEUR, PPE et mesures 111 « formation » <strong>de</strong>s actifs agricoles et 331<br />

« information <strong>de</strong>s acteurs locaux », Plan cadre CG 78<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Apporter un soutien technique aux projets <strong>de</strong> méthanisation, chaudière biomasse et <strong>de</strong> compostage<br />

<strong>de</strong> déchets verts.<br />

Réfléchir à <strong>de</strong>s projets communs sur un territoire donné.<br />

Associer les élus locaux pour créer du lien entre les ruraux et les urbains en zone périurbaine.<br />

Nombre <strong>de</strong> dossiers <strong>de</strong> diversification vers <strong>de</strong>s activités non agricoles et montants attribués sur la<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

programmation 2007-2013 par type <strong>de</strong> projet.<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

128


Orientation 2 - Ai<strong>de</strong>r à l’organisation et à la structuration <strong>de</strong>s producteurs et<br />

<strong>de</strong>s filières <strong>de</strong> produits agricoles<br />

Rappel <strong>de</strong> l’analyse atouts / contraintes / menaces / opportunités<br />

Historiquement les producteurs franciliens ont eu moins <strong>de</strong> difficultés <strong>de</strong> commercialisation <strong>de</strong> leurs productions<br />

que dans d’autres régions, grâce à la présence d’un bassin <strong>de</strong> consommation très important. Ils ont moins<br />

qu’ailleurs éprouvé le besoin <strong>de</strong> s’organiser collectivement, à l’exception du secteur <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s cultures qui s’est<br />

structuré au sein <strong>de</strong> groupes coopératifs <strong>de</strong> collecte, qui ont aujourd’hui une envergure internationale.<br />

Cette absence <strong>de</strong> structuration collective, notamment dans les filières d’élevage, <strong>de</strong> maraîchage, d’arboriculture,<br />

<strong>de</strong> pépinières ou d’horticulture ornementale est aujourd’hui un handicap pour un grand nombre d’exploitations dans<br />

la mesure où elles n’ont pas accès à certains débouchés (marchés publics <strong>de</strong> la restauration collective, par<br />

exemple). C’est également un handicap dans les rapports <strong>de</strong> force pour la négociation avec les structures d’aval<br />

<strong>de</strong>s filières (coopératives, industriels, GMS, etc.).<br />

Du fait <strong>de</strong> la dispersion <strong>de</strong>s exploitations laitières sur le territoire régional, l’élevage est particulièrement menacé,<br />

car le seuil <strong>de</strong> rentabilité pour la collecte du lait par les laiteries est à un niveau critique.<br />

Les industries agroalimentaires (IAA) sont généralement assez déconnectées <strong>de</strong> la production agricole et peu<br />

engagées dans <strong>de</strong>s logiques <strong>de</strong> filières locales. Pourtant, une partie d’entre elles transforment ou pourraient<br />

transformer <strong>de</strong>s productions agricoles franciliennes.<br />

Les IAA ont subi la crise économique avec <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> chiffres d’affaire importantes. Ces difficultés se stabilisent<br />

aujourd’hui, mais en 10 ans, 10% <strong>de</strong>s établissements et 3% <strong>de</strong>s effectifs ont disparu, et les IAA franciliennes sont<br />

donc fragilisées. En outre, d’autres régions proposent <strong>de</strong>s conditions d’installation plus attractives que l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<br />

<strong>France</strong> pour les IAA, ce qui incite certains établissements à quitter la région.<br />

Explication <strong>de</strong> l’orientation 2 : ai<strong>de</strong>r à l’organisation et à la structuration <strong>de</strong>s producteurs et <strong>de</strong>s filières <strong>de</strong><br />

produits agricoles<br />

Pour saisir les opportunités qui existent et se développer, l’agriculture francilienne (hors secteur <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s<br />

cultures) a besoin <strong>de</strong> s’organiser. Les initiatives <strong>de</strong> regroupement d’agriculteurs sont pour l’instant <strong>de</strong>s initiatives<br />

isolées. Il est donc important <strong>de</strong> les soutenir, <strong>de</strong> les promouvoir et <strong>de</strong> généraliser ces expériences.<br />

Les IAA qui transforment ou pourraient transformer <strong>de</strong>s produits agricoles franciliens sont essentielles pour<br />

valoriser ces produits, créer <strong>de</strong>s nouveaux débouchés et saisir <strong>de</strong> nouveaux marchés. Il est donc primordial <strong>de</strong> les<br />

maintenir sur le territoire francilien.<br />

Fiches actions :<br />

1. Ai<strong>de</strong>r au maintien, à la structuration et au développement <strong>de</strong>s IAA transformant <strong>de</strong>s produits agricoles<br />

franciliens<br />

2. Donner une visibilité aux acteurs économiques sur les opportunités du marché pour une valorisation<br />

francilienne <strong>de</strong>s produits d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

3. Soutenir l’organisation <strong>de</strong>s producteurs et <strong>de</strong>s filières<br />

4. Soutenir l’amélioration <strong>de</strong> la qualité sanitaire <strong>de</strong>s productions franciliennes<br />

5. Renforcer les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> transport <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées agricoles et alimentaires moins émetteurs <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong><br />

serre et <strong>de</strong> polluants atmosphériques<br />

6. Soutenir la structuration <strong>de</strong> la filière équine en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

129


Orientation 2 : Ai<strong>de</strong>r à l’organisation et à la structuration <strong>de</strong>s<br />

producteurs et <strong>de</strong>s filières <strong>de</strong> produits agricoles<br />

Fiche action n°1 (3.2.1)<br />

Action n°1<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Principaux partenaires<br />

Ai<strong>de</strong>r au maintien, à la structuration et au développement <strong>de</strong>s IAA<br />

transformant <strong>de</strong>s produits agricoles franciliens<br />

Organiser <strong>de</strong>s rencontres entre les producteurs franciliens et les industries <strong>de</strong><br />

transformation, pour ajuster la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et l’offre (exemple : éleveurs et abattoirs ;<br />

éleveurs et laiteries, etc.)<br />

Favoriser le maintien et le développement <strong>de</strong>s IAA en lien avec la production francilienne :<br />

ai<strong>de</strong>r à la mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong>s IAA, favoriser l’embauche et orienter la formation vers les IAA<br />

<strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> productions agricoles franciliennes,… en lien avec l’enjeu 4 -<br />

orientation 2 (sur l’emploi)<br />

Soutenir le dialogue et la mise en réseau entre les IAA, notamment celles qui transforment<br />

<strong>de</strong>s produits agricoles franciliens (mise en commun <strong>de</strong> moyens logistiques, humains,<br />

collaborations, échanges d’expériences…)<br />

<strong>DRIAAF</strong><br />

Chambres d’agriculture<br />

ERE<br />

Conseils généraux<br />

GAB<br />

Conseil régional<br />

CERVIA<br />

ARIA<br />

Conseil généraux<br />

Mairies et cantines scolaires<br />

PNR<br />

GAL<br />

DDPP<br />

Programme régional 2008-2013 en faveur <strong>de</strong> l’agriculture périurbaine<br />

Politiques publiques sur PRALIM<br />

lesquelles s’appuyer Politique <strong>de</strong> développement rural 2014-2020<br />

Politique <strong>de</strong> cohésion 2014-2020<br />

Dispositifs mobilisables ARAQ<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

oeuvre<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

130


Orientation 2 : Ai<strong>de</strong>r à l’organisation et à la structuration <strong>de</strong>s<br />

producteurs et <strong>de</strong>s filières <strong>de</strong> produits agricoles<br />

Fiche action n°2 (3.2.2)<br />

Action n°2<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Principaux partenaires<br />

Donner une visibilité aux acteurs économiques sur les opportunités du<br />

marché pour une valorisation francilienne <strong>de</strong>s produits d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

I<strong>de</strong>ntifier l'offre en produits locaux d'Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, leurs débouchés et leurs modalités <strong>de</strong><br />

transformation et <strong>de</strong> commercialisation<br />

Caractériser la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en produits agricoles et agroalimentaires <strong>de</strong> proximité (produits<br />

biologiques inclus) en fonction <strong>de</strong>s segments <strong>de</strong> marché (exemple : restauration<br />

collective)<br />

Mettre en place <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> communication à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s collectivités et <strong>de</strong>s<br />

délégataires <strong>de</strong> la restauration collective pour leur permettre d’approvisionner la<br />

restauration collective en produits locaux (exemple : gui<strong>de</strong> méthodologique pour rédiger<br />

un appel d’offre, plaquette, etc.)<br />

<strong>DRIAAF</strong><br />

Chambres d’agriculture<br />

ERE<br />

Conseils généraux<br />

GAB<br />

Conseil régional<br />

CERVIA<br />

TECOMAH<br />

INRA<br />

IAU<br />

Mairies et cantines scolaires<br />

Loi <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong> la pêche<br />

Loi Grenelle<br />

Politiques publiques sur<br />

Plan Bio Etat- Région 2009-2013<br />

lesquelles s’appuyer<br />

Programme régional 2008-2013 en faveur <strong>de</strong> l’agriculture périurbaine<br />

PRALIM<br />

Dispositifs mobilisables Appel à projet Animation bio <strong>de</strong> la <strong>DRIAAF</strong> pour les produits en AB<br />

Gui<strong>de</strong> « restauration collective » <strong>de</strong> la DRAAF Rhône-Alpes<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

S’appuyer sur les résultats <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s du CESER, <strong>de</strong> l’IAU / <strong>DRIAAF</strong> sur les « filières courtes <strong>de</strong><br />

proximité et <strong>de</strong> la <strong>DRIAAF</strong> sur la restauration collective<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

131


Orientation 2 : Ai<strong>de</strong>r à l’organisation et à la structuration <strong>de</strong>s<br />

producteurs et <strong>de</strong>s filières <strong>de</strong> produits agricoles<br />

Fiche action n°3 (3.2.3)<br />

Action n°3<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Principaux partenaires<br />

Soutenir l’organisation <strong>de</strong>s producteurs et <strong>de</strong>s filières<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Soutenir le regroupement d’agriculteurs mettant en commun <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> production,<br />

<strong>de</strong> transformation et <strong>de</strong> commercialisation (incluant la logistique) et favoriser l’embauche<br />

d’animateurs commerciaux<br />

Ai<strong>de</strong>r à un regroupement et à une structuration d’une offre <strong>de</strong> produits locaux (y compris<br />

issus <strong>de</strong> l’agriculture biologique) sous une forme adaptée à <strong>de</strong> nouveaux marchés<br />

(exemple : vente en gros à la restauration collective <strong>de</strong> légumes 4ème gamme)<br />

Soutenir les associations regroupant <strong>de</strong>s producteurs et autres organisations représentant<br />

l’agriculture au niveau local<br />

Soutenir l’animation <strong>de</strong> filières <strong>de</strong> produits issus <strong>de</strong> l’agriculture francilienne (en particulier<br />

pour les productions d’élevage, <strong>de</strong> maraîchage, d’arboriculture et d’horticulture<br />

ornementale, et en agriculture biologique) et la contractualisation (lait, fruits et légumes ) et<br />

la structuration en organisations <strong>de</strong> producteurs (lait)<br />

Soutenir mise en place d’outils <strong>de</strong> collecte et <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> produits bios : collecte <strong>de</strong> lait<br />

bio, collecte <strong>de</strong> blé bio, abattoir certifié bio, plate-formes physiques avec stockage froid<br />

(produits laitiers, vian<strong>de</strong>, légumes, fruits)<br />

Donner <strong>de</strong> la visibilité aux productions régionales, notamment en promouvant l’utilisation<br />

<strong>de</strong> la marque régionale « Saveurs Paris <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> »<br />

Favoriser le développement <strong>de</strong> projets qui prennent en compte l’ensemble <strong>de</strong> la filière <strong>de</strong>s<br />

producteurs franciliens aux consommateurs en passant par les IAA (développement <strong>de</strong><br />

stratégies, <strong>de</strong> nouveaux produits)<br />

Favoriser le maintien / l’installation <strong>de</strong> structures d’aval à proximité <strong>de</strong>s exploitations<br />

agricoles (coopératives, laiteries, abattoirs, unités <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong>s produits agricoles,<br />

etc.), en élaborant un plan régional sur les infrastructures agricoles (i<strong>de</strong>ntifier les<br />

implantations optimales pour les infrastructures <strong>de</strong> collecte et <strong>de</strong> transformation, en tenant<br />

compte <strong>de</strong>s infrastructures <strong>de</strong> transport, <strong>de</strong> la circulation, <strong>de</strong>s zones logistiques existantes,<br />

etc.)<br />

Soutenir la dynamique du tissu économique en milieu rural, en particulier pour le maintien<br />

<strong>de</strong>s acteurs agricoles (entreprises fournissant du matériel ou <strong>de</strong>s intrants nécessaires à<br />

l’activité agricole, structures <strong>de</strong> collectes <strong>de</strong> produits agricoles, vétérinaires, etc.) et pour<br />

leur structuration en lien avec le conseil agricole<br />

Consoli<strong>de</strong>r la logistique et le regroupement <strong>de</strong> l’offre<br />

Renforcer la présence <strong>de</strong> produits franciliens (frais ou transformés) et en faciliter le<br />

stockage sur le carreau <strong>de</strong> Rungis<br />

<strong>DRIAAF</strong><br />

Chambres d’agriculture<br />

ERE<br />

GAB<br />

Conseil régional<br />

CERVIA<br />

TECOMAH<br />

INRA<br />

IAU<br />

Conseil généraux<br />

Mairies et cantines scolaires<br />

SEMMARIS<br />

Fédération régionale <strong>de</strong>s coopératives agricoles<br />

ARIA<br />

Politiques publiques sur Loi <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong> la pêche, Loi Grenelle, Plan bio Etat- Région 2009-2013<br />

lesquelles s’appuyer Programme régional 2008-2013 en faveur <strong>de</strong> l’agriculture périurbaine, PRALIM, CPER<br />

Dispositifs mobilisables PREVAIR, Plan cadre CG 78<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

132


Orientation 2 : Ai<strong>de</strong>r à l’organisation et à la structuration <strong>de</strong>s<br />

producteurs et <strong>de</strong>s filières <strong>de</strong> produits agricoles<br />

Fiche action n°4 (3.2.4)<br />

Action n°4<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Principaux partenaires<br />

Soutenir l’amélioration <strong>de</strong> la qualité sa nitaire <strong>de</strong>s productions franciliennes<br />

Faire progresser la réflexion sur la gestion <strong>de</strong>s aspects sanitaires en lien avec les circuits<br />

courts / filières <strong>de</strong> proximité, notamment pour les exploitations agricoles qui transforment à<br />

la ferme <strong>de</strong>s productions animales<br />

Proposer un accompagnement réglementaire et technique aux professionnels, en lien<br />

avec les actions <strong>de</strong>s chambres d’agriculture<br />

Favoriser la participation <strong>de</strong>s pouvoirs publics à <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s scientifiques et techniques<br />

d’ampleur régionale, voire nationale, sur ce sujet<br />

Se préparer collectivement à <strong>de</strong>s situations <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> crise<br />

<strong>DRIAAF</strong><br />

Chambres d’agriculture<br />

ERE<br />

GAB<br />

Conseil régional<br />

DDPP<br />

CERVIA<br />

Conseils généraux<br />

Fédération régionale <strong>de</strong>s coopératives agricoles<br />

Etats généraux du sanitaire<br />

Politiques publiques sur CPER<br />

lesquelles s’appuyer Politique <strong>de</strong> développement rural 2014-2020<br />

Politique <strong>de</strong> cohésion 2014-2020<br />

Dispositifs mobilisables ARAQ<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

133


Orientation 2 : Ai<strong>de</strong>r à l’organisation et à la structuration <strong>de</strong>s<br />

producteurs et <strong>de</strong>s filières <strong>de</strong> produits agricoles<br />

Fiche action n°5 (3.2.5)<br />

Action n°5<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Renforcer les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> transport <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées agricoles et alimentaires moins<br />

émetteurs <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serre et <strong>de</strong> polluants atmosphériques<br />

<br />

<br />

<br />

Promouvoir les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> transports alternatifs pour les <strong>de</strong>nrées agricoles et alimentaires<br />

au travers d'actions sur les infrastructures et d'actions incitant au report modal<br />

Favoriser les initiatives collectives <strong>de</strong> transport <strong>de</strong>s produits<br />

Développer le réseau fluvial à l'échelle du bassin <strong>de</strong> la Seine : liaison Seine Escaut, canal<br />

à grand gabarit entre Bray-sur-Seine et Nogent-sur-Seine<br />

Accompagner la mise en place du canal nord Seine Europe auprès <strong>de</strong>s acteurs<br />

économiques locaux en lien avec les propositions du « livre blanc » réalisé par<br />

l'association Seine Nord Europe<br />

Accompagner et développer les actions auprès <strong>de</strong>s acteurs privés :<br />

- pour le fluvial : ai<strong>de</strong>s à l'embranchement fluvial, ai<strong>de</strong>s au conseil pour la modification <strong>de</strong>s<br />

chaînes logistiques, ai<strong>de</strong> au démarrage <strong>de</strong> l'activité<br />

- pour le ferroviaire : promouvoir la démarche commerciale « environnement Installation<br />

Terminale Embranchée » s’appuyant sur les conventions d'utilisation du réseau ferré<br />

national<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Faciliter l'émergence d'un opérateur ferroviaire <strong>de</strong> proximité<br />

Favoriser les actions visant l’amélioration <strong>de</strong>s performances environnementales <strong>de</strong>s<br />

matériels <strong>de</strong> transport<br />

Inciter les transporteurs <strong>de</strong> <strong>de</strong>nrées agricoles et alimentaires à élaborer <strong>de</strong>s engagements<br />

volontaires (Charte CO²)<br />

Favoriser les expérimentations notamment en matière <strong>de</strong> logistique urbaine, pour la filière<br />

gran<strong>de</strong> distribution<br />

Optimiser l’utilisation <strong>de</strong>s zones logistiques existantes<br />

DRIEA, ADEME, Réseau ferré <strong>de</strong> <strong>France</strong>, voies navigables <strong>de</strong> <strong>France</strong>, Ports <strong>de</strong> Paris<br />

Principaux partenaires<br />

DRIEE, Fédération <strong>de</strong> transporteurs, Conseil régional, Chambre <strong>de</strong> commerce et <strong>de</strong> l'industrie,<br />

Semmaris, distributeurs<br />

Lois Grenelle<br />

Politiques publiques sur Loi sur le Grand Paris<br />

lesquelles s’appuyer SDRIF<br />

PPA<br />

Dispositifs mobilisables<br />

Plan Silos FAM<br />

Schéma régional <strong>de</strong> la logistique<br />

Livre blanc <strong>de</strong> la logistique urbaine (Afilog, 2012)<br />

Plan <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> la batellerie<br />

Plans d'ai<strong>de</strong>s au développement du transport fluvial<br />

Engagement national pour le fret ferroviaire<br />

Charte CO²<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Valoriser <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> multimodalités pour le secteur agricole (plateforme intermodale), <strong>de</strong>sserte<br />

multimodale <strong>de</strong>s principaux équipements agricoles : silos, par exemple<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

134


Orientation 2 : Ai<strong>de</strong>r à l’organisation et à la structuration <strong>de</strong>s<br />

producteurs et <strong>de</strong>s filières <strong>de</strong> produits agricoles<br />

Fiche action n°6 (3.2.6)<br />

4<br />

Action n°6<br />

Soutenir la structuration <strong>de</strong> la filière équine en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

<br />

<br />

<br />

Fédérer les différents secteurs <strong>de</strong> la filière équine et favoriser leur coopération<br />

Coordonner les initiatives et les actions engagées au sein <strong>de</strong> la filière<br />

Concevoir et mettre en oeuvre <strong>de</strong>s projets structurants pour la filière<br />

Pilote(s)<br />

Principaux partenaires<br />

Institut français du cheval et <strong>de</strong> l’équitation, comité régional <strong>de</strong> l’équitation <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, Haras<br />

nationaux<br />

<strong>DRIAAF</strong><br />

DDT<br />

CRIF<br />

Conseils généraux<br />

Chambres d’agriculture<br />

Politiques publiques sur Politique <strong>de</strong>s collectivités<br />

lesquelles s’appuyer Politique <strong>de</strong> développement rural<br />

Dispositifs mobilisables<br />

Moyens financiers:<br />

- Fonds éperon<br />

- Fonds <strong>de</strong>s collectivités territoriales<br />

Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) éventuellement pour <strong>de</strong>s projets<br />

d’investissements matériels <strong>de</strong>s exploitations équestres<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Mobilisation <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s partenaires au tour <strong>de</strong> projets communs et permettant <strong>de</strong> structurer la<br />

filière<br />

Développement <strong>de</strong>s formations permettant <strong>de</strong> professionnaliser la filière<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

135


Orientation 3 - Soutenir le développement <strong>de</strong> filières non-alimentaires et<br />

énergétiques<br />

Rappel <strong>de</strong> l’analyse atouts / contraintes / menaces / opportunités<br />

L’intérêt <strong>de</strong>s filières non-alimentaires est multiple : diversifier les débouchés <strong>de</strong>s exploitations agricoles (par rapport<br />

à <strong>de</strong>s productions traditionnelles), intégrer dans les rotations <strong>de</strong> nouvelles cultures qui nécessitent peu ou pas<br />

d’intrants, valoriser <strong>de</strong>s terrains impropres à la consommation alimentaire (altération par les métaux lourds, par<br />

exemple), créer <strong>de</strong>s filières à haute valeur ajoutée.<br />

Certains producteurs d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> se sont ainsi déjà lancés dans <strong>de</strong> nouvelles filières <strong>de</strong> cultures nonalimentaires<br />

(miscanthus, chanvre,..) en complément <strong>de</strong>s filières non-alimentaires déjà existantes sur le territoire<br />

(lin en Seine-et-Marne).<br />

En outre, l’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> pourrait bénéficier du développement <strong>de</strong> pôles <strong>de</strong> compétences sur la thématique <strong>de</strong>s<br />

débouchés non-alimentaires (exemple : pôle <strong>de</strong> compétitivité « Industries et agro-ressources » <strong>de</strong> Champagne-<br />

Ar<strong>de</strong>nne et Picardie, cluster ville durable <strong>de</strong> Marne-la-Vallée, recherche INRA sur les graines <strong>de</strong> miscanthus,...).<br />

Les agro-matériaux, matériaux issus <strong>de</strong> ressources agricoles locales et renouvelables, sont actuellement très<br />

recherchés dans le domaine <strong>de</strong> l'éco-développement ; ils sont particulièrement utilisés dans le secteur du bâtiment<br />

(propriétés isolantes, haute résistance...) notamment car ils ont un plus faible impact écologique que les matériaux<br />

utilisés traditionnellement.<br />

Explication <strong>de</strong> l’orientation 3 : soutenir le développement <strong>de</strong> filières non-alimentaires<br />

Complémentaires <strong>de</strong> la valorisation alimentaire, les filières non-alimentaires sont une opportunité pour l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<br />

<strong>France</strong>, avec un bassin <strong>de</strong> consommation intéressé par ces nouveaux produits (plastiques végétaux, jardinage<br />

écologique, éco-construction, chauffage biomasse,…) et <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> recherche et <strong>de</strong> compétences à proximité.<br />

Il est nécessaire d’accompagner les agriculteurs pour qu’ils puissent se saisir <strong>de</strong> cette opportunité.<br />

Fiches actions :<br />

1. Développer les productions non alimentaires<br />

2. Soutenir la structuration <strong>de</strong> filières agricoles non alimentaires<br />

3. Développer les débouchés <strong>de</strong>s filières non-alimentaires<br />

136


Orientation 3 : Soutenir le développement <strong>de</strong> filières non-alimentaires<br />

Fiche action n°1 (3.3.1)<br />

Action n°1<br />

Développer les productions non alimentai res<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

<br />

<br />

<br />

Communiquer et promouvoir les initiatives <strong>de</strong> cultures non-alimentaires (chanvre, lin,<br />

miscanthus,…) et faciliter l’organisation <strong>de</strong> ces filières<br />

Soutenir les essais « au champ » sur <strong>de</strong> nouvelles cultures non-alimentaires (formation,<br />

accompagnement technique, achat <strong>de</strong> matériel spécifique,…)<br />

Valoriser les friches urbaines et les sols altérés par <strong>de</strong>s pollutions d’origine urbaine<br />

(notamment les métaux lourds) par <strong>de</strong>s cultures non-alimentaires (chanvre, lin, miscanthus<br />

ou cultures pour la production <strong>de</strong> bioéthanol, <strong>de</strong> bioester ou pour la chimie verte, biomasse<br />

pour chaufferies,…)<br />

Pilote(s)<br />

Principaux partenaires<br />

<strong>DRIAAF</strong><br />

Chambres d’agriculture<br />

DRIEA<br />

DRIEE<br />

DDT<br />

EPLEFPA<br />

Conseil régional<br />

Agroparistech<br />

Coopératives<br />

Collectivités territoriales<br />

PAC / politique <strong>de</strong> développement rural 2014-2020<br />

Politiques publiques sur SRCAE<br />

lesquelles s’appuyer PREA<br />

Politique <strong>de</strong>s collectivités<br />

Dispositifs mobilisables PREVAIR<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

oeuvre<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite S’appuyer sur <strong>de</strong>s expériences réussies<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

137


Orientation 3 : Soutenir le développement <strong>de</strong> filières non-alimentaires<br />

Fiche action n°2 (3.3.2)<br />

Action n°2<br />

Soutenir la structuration <strong>de</strong> filières ag ricoles non alimentaires<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

<br />

<br />

<br />

Développer les liens <strong>de</strong> l’agriculture avec les pôles <strong>de</strong> compétence et les instituts <strong>de</strong><br />

recherche qui travaillent sur la thématique <strong>de</strong> l’agriculture non-alimentaire<br />

Soutenir l’organisation <strong>de</strong>s producteurs et <strong>de</strong> filières <strong>de</strong> cultures non-alimentaires<br />

Soutenir l’installation d’unités <strong>de</strong> transformation non-alimentaires sur le territoire<br />

(transformation <strong>de</strong> déchets verts en plaquettes <strong>de</strong> chauffage, unités <strong>de</strong> défibrage du<br />

chanvre, usine <strong>de</strong> bio-combustibles, chimie verte, biocarburants…).<br />

Pilote(s)<br />

Principaux partenaires<br />

<strong>DRIAAF</strong><br />

Chambres d’agriculture<br />

Coopératives<br />

DRIEE<br />

DRIEA<br />

DDT<br />

EPLEFPA<br />

Conseil régional<br />

Agroparistech<br />

ADEME<br />

Pôle <strong>de</strong> recherche, clusters<br />

Instituts techniques<br />

Politique <strong>de</strong> développement rural 2014-2020<br />

Politiques publiques sur<br />

SRCAE<br />

lesquelles s’appuyer<br />

Politiques <strong>de</strong>s collectivités : CR, CG, EPCI<br />

Dispositifs mobilisables<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

S’appuyer sur <strong>de</strong>s expériences réussies<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

138


Orientation 3 : Soutenir le développement <strong>de</strong> filières non-alimentaires<br />

Fiche action n°3 (3.3.3)<br />

Action n°3<br />

Développer les débouchés <strong>de</strong>s filières no n-alimentaires<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

<br />

<br />

Soutenir le développement <strong>de</strong> réseaux <strong>de</strong> chaleur (chaufferies biomasse par exemple) sur<br />

dans les exploitations agricoles et dans les établissements publics et collectivités<br />

Communiquer et former sur l’utilisation <strong>de</strong>s agromatériaux dans la construction, en<br />

particulier dans la construction publique et sur l’ensemble du marché en impliquant les<br />

prescripteurs maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre que sont les aménageurs, les<br />

collectivités, les maîtres d’ouvrage <strong>de</strong> logement social pour la construction neuve, et en<br />

démarchant aussi le marché <strong>de</strong> la réhabilitation (la maison individuelle, le bâti collectif et<br />

certains créneaux particulièrement fléchés comme le patrimoine ancien), et dans<br />

l’entretien <strong>de</strong>s espaces verts<br />

Pilote(s)<br />

Principaux partenaires<br />

<strong>DRIAAF</strong><br />

DRIEA<br />

DRIEE<br />

DDT<br />

Chambres d’agriculture<br />

Coopératives<br />

EPLEFPA<br />

Conseil régional<br />

Agroparistech<br />

ADEME<br />

Pôle <strong>de</strong> recherche, clusters<br />

VIVEA et FAFSEA peuvent proposer <strong>de</strong>s formations courtes sur ce sujet<br />

ANAH<br />

Collectivités locales<br />

Professionnels <strong>de</strong> la construction, architectes, chambre <strong>de</strong>s métiers, chambre <strong>de</strong> commerce<br />

SRCAE<br />

Politiques publiques sur<br />

Politiques <strong>de</strong>s collectivités : CR, CG, EPCI, PCET<br />

lesquelles s’appuyer<br />

Pour la filière bois : lien avec le Plan pluriannuel régional <strong>de</strong> développement forestier (PPDRF)<br />

Dispositifs mobilisables<br />

Loi sur le Grand Paris<br />

Contrat <strong>de</strong> développement territorial<br />

Plan <strong>de</strong> performance énergétique<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

139


Enjeu 4 : Faciliter l’adaptation <strong>de</strong> l’agriculture francilienne et accompagner<br />

ses évolutions<br />

Orientation 1 - Adapter les formations initiales et continues à l’évolution <strong>de</strong>s<br />

besoins <strong>de</strong> compétences pour les chefs d’entreprise et les salariés <strong>de</strong>s<br />

filières agricoles et alimentaires<br />

Rappel <strong>de</strong> l’analyse atouts / contraintes / menaces / opportunités<br />

Les exploitants agricoles franciliens sont <strong>de</strong> mieux en mieux formés, utilisent <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> pointe, et sont en<br />

capacité <strong>de</strong> maîtriser le progrès technique, d’anticiper et <strong>de</strong> s’adapter.<br />

En outre, l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> compte <strong>de</strong> nombreux établissements <strong>de</strong> formation initiale et continue :<br />

Les formations initiales <strong>de</strong> l’enseignement agricole (secondaire et supérieur) attirent <strong>de</strong>s<br />

élèves et étudiants <strong>de</strong> toute la <strong>France</strong>, voire même <strong>de</strong> toutes les nationalités pour<br />

l’enseignement supérieur ; les formations continues qui permettent l’acquisition constante <strong>de</strong><br />

nouvelles compétences. De plus, le contenu <strong>de</strong>s formations initiales <strong>de</strong> l’enseignement<br />

agricole est adaptable (rénovation fréquente <strong>de</strong>s référentiels <strong>de</strong> formation prenant en compte<br />

les évolutions technico-économiques et les attentes <strong>de</strong>s professionnels).<br />

Toutes les voies <strong>de</strong> formation du champ alimentaire sont possibles, pour tout niveau <strong>de</strong><br />

qualification et <strong>de</strong> diplômes, et l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> compte un CFA « sans murs », l’IFRIA ; <strong>de</strong>s<br />

formations continues (OPCALIM) qui permettent l’acquisition constante <strong>de</strong> nouvelles<br />

compétences et l’adaptation à <strong>de</strong> nouveaux métiers.<br />

Un manque <strong>de</strong> formations dédiées à l’encadrement intermédiaire a cependant été relevé.<br />

Explication <strong>de</strong> l’orientation 1 : adapter les formations initiales et continues à l’évolution <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong><br />

compétences pour les chefs d’entreprise et les salariés <strong>de</strong>s filières agricoles et alimentaires<br />

L’évolution <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong> chef d’entreprise et <strong>de</strong> salariés dans les filières agricoles et alimentaires vont induire<br />

<strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> nouvelles compétences, auxquelles les formations <strong>de</strong>vront pouvoir répondre.<br />

Fiches actions :<br />

1. Proposer <strong>de</strong>s formations spécifiques pour accompagner l’installation<br />

2. Accompagner l’évolution <strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong>s chefs d’exploitations agricoles dans leurs projets et dans la<br />

mise en œuvre <strong>de</strong> nouvelles techniques<br />

3. Accompagner la formation <strong>de</strong>s salariés agricoles<br />

4. Faire connaître les formations existantes pour les chefs d’entreprise et les salariés <strong>de</strong>s IAA<br />

140


Orientation 1 : Adapter les formations initiales et continues à l’évolution <strong>de</strong>s<br />

besoins <strong>de</strong> compétences pour les chefs d’entreprise et les salariés <strong>de</strong>s filières<br />

agricoles et alimentaires<br />

Fiche action n°1 (4.1.1)<br />

Action n°1<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Principaux partenaires<br />

Proposer <strong>de</strong>s formations spécifiques pour accompagner l’installation<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Faire connaître aux futurs chefs d’exploitation les formations initiales et continues qui<br />

permettent d’acquérir les bases nécessaires à une gestion fine <strong>de</strong> leur exploitation (gestion<br />

prévisionnelle, calcul <strong>de</strong> rentabilité, droit du travail, droit commercial, gestion <strong>de</strong>s ressources<br />

humaines, nouvelles technologies, filières et commercialisation…) et <strong>de</strong> les accompagner<br />

vers <strong>de</strong>s réorientations ou diversification<br />

Favoriser la mise en place dans les formations initiales, <strong>de</strong> modules <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s<br />

entreprises (économie, droit du travail, gestion, comptabilité) notamment au travers <strong>de</strong><br />

modules adaptables (MIL, MAR, EIL)<br />

Proposer <strong>de</strong>s modules <strong>de</strong> formation concernant l’installation qui soient complémentaires<br />

du stage <strong>de</strong> 21 heures obligatoires et adaptés en fonction <strong>de</strong>s connaissances <strong>de</strong>s<br />

prétendants à l’installation<br />

Pour la filière équine, mieux faire connaître les acteurs institutionnels du parcours à<br />

l’installation à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s futurs installés<br />

<strong>DRIAAF</strong><br />

DDT<br />

DIRECCTE<br />

CRIF<br />

DGER<br />

VIVEA<br />

chambres d’agriculture et syndicats agricoles, notamment JA<br />

EPLEFPA et établissements privés<br />

AgroParistech<br />

MSA<br />

Etablissements d’enseignement agricole<br />

Projet régional <strong>de</strong> l’Enseignement Agricole (en cours)<br />

Politiques publiques sur<br />

Plan Bio Etat- Région 2009-2013<br />

lesquelles s’appuyer<br />

Politique <strong>de</strong> développement rural<br />

Dispositifs mobilisables<br />

Dispositifs 111 A et B « formations professionnelles et actions d’information, mesure 331 « formation<br />

et information <strong>de</strong>s actifs du mon<strong>de</strong> rural dans les domaines <strong>de</strong> l’axe 3 », dans le cadre<br />

éventuellement <strong>de</strong> la prochaine programmation <strong>de</strong> développement rural car non mobilisable pour<br />

2007-2013<br />

Plan <strong>de</strong> formation VIVEA<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Approfondir le partenariat entre <strong>DRIAAF</strong> et DIRECCTE<br />

Associer et soutenir les DDT et les chambres d’agriculture pour moduler les formations du stage <strong>de</strong><br />

21 heures en fonction <strong>de</strong>s candidats à l’installation<br />

Faciliter la création <strong>de</strong>s couveuses (structures permettant à <strong>de</strong>s exploitants <strong>de</strong> tester en réel les<br />

nouvelles techniques <strong>de</strong> travail notamment pour l’agriculture biologique)<br />

Faciliter les reconversions professionnelles<br />

Mettre en place une veille pour mieux suivre les installations aidées dans les premières années <strong>de</strong><br />

l’installation et mieux connaître les installations non aidées<br />

Nombre <strong>de</strong> participants au stage 21 heures par an<br />

Nombre <strong>de</strong> candidats à l’installation (aidés ou non aidés) par an<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et Nombre <strong>de</strong> femmes et d’hommes s’installant en agriculture par an<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

Nombre <strong>de</strong> stages <strong>de</strong> formation continue et <strong>de</strong> modules dans les formations initiales proposées dans<br />

chaque domaine et nombre <strong>de</strong> participants à ces formations par an<br />

141


Orientation 1 : Adapter les formations initiales et continues à l’évolution <strong>de</strong>s<br />

besoins <strong>de</strong> compétences pour les chefs d’entreprise et les salariés <strong>de</strong>s filières<br />

agricoles et alimentaires<br />

Fiche action n°2 (4.1.2)<br />

Action n°2<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Principaux partenaires<br />

Accompagner l’évolution <strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong>s chefs d’exploitations<br />

agricoles dans leurs projets et dans la mise en œuvre <strong>de</strong> nouvelles<br />

techniques<br />

- Établir un diagnostic <strong>de</strong>s compétences nécessaires en Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> pour :<br />

- accompagner les exploitants sur la manière d’améliorer leurs revenus<br />

- accompagner les exploitants sur les changements <strong>de</strong> pratiques agricoles permettant<br />

d’améliorer leur compétitivité, <strong>de</strong> limiter la consommation énergétique et d’aller vers une plus<br />

gran<strong>de</strong> préservation <strong>de</strong>s ressources naturelles (eau, potentiel agronomique, air …)<br />

- accompagner les chefs d’exploitations qui se diversifient : communication, relation avec la<br />

clientèle pour les circuits courts et le tourisme, règles sanitaires pour les activités <strong>de</strong><br />

transformation à la ferme, gestion du personnel…<br />

- accompagner les exploitations désirant atteindre l’autonomie énergétique (encourager les<br />

étu<strong>de</strong>s pour l’éolien, le solaire, la méthanisation, la biomasse)<br />

- Faire évoluer les formations existantes ou mettre en place <strong>de</strong> nouvelles formations pour répondre<br />

à ces besoins <strong>de</strong> compétences<br />

- Favoriser le rapprochement <strong>de</strong>s secteurs <strong>de</strong> la recherche avec les centres <strong>de</strong> diffusion vers les<br />

agriculteurs<br />

- Favoriser la remontée <strong>de</strong>s problématiques rencontrées par les agriculteurs vers les centres <strong>de</strong><br />

recherche<br />

- Favoriser l'expérimentation en matière d'agriculture durable et les échanges <strong>de</strong> savoirs et <strong>de</strong><br />

pratiques<br />

- Faciliter les échanges techniques entre agriculteurs en matière d'agriculture durable<br />

<strong>DRIAAF</strong><br />

DDT<br />

DIRECCTE<br />

Conseil régional<br />

Conseils généraux<br />

VIVEA<br />

chambres d’agriculture et syndicats agricoles, notamment JA<br />

EPLEFPA et établissements privés<br />

Instituts <strong>de</strong> recherche<br />

AgroParistech<br />

ADEME<br />

AESN et DRIEE<br />

Etablissements d’enseignement agricole<br />

Plan Bio Etat- Région 2009-2013<br />

Projet régional <strong>de</strong> l’Enseignement Agricole (en cours)<br />

Politiques publiques sur<br />

SRCAE<br />

lesquelles s’appuyer<br />

Politique <strong>de</strong> développement rural<br />

Ecophyto 2018<br />

Dispositifs mobilisables<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

2012-2020<br />

oeuvre<br />

<strong>DRIAAF</strong>, DDT, conseils régional et conseils généraux<br />

Dispositifs 111 A et B « formations professionnelles et actions d’information, mesure 331 « formation et<br />

information <strong>de</strong>s actifs du mon<strong>de</strong> rural dans les domaines <strong>de</strong> l’axe 3 », dans le cadre éventuellement <strong>de</strong> la<br />

prochaine programmation <strong>de</strong> développement rural car non mobilisable pour 2007-2013<br />

Mesure PREVAIR pour les investissements relatifs à la méthanisation, l’éolien, le solaire (financement <strong>de</strong>s<br />

étu<strong>de</strong>s), la diversification<br />

Mesure 214 relative aux mesures agro-environnementales<br />

Plan <strong>de</strong> formation VIVEA<br />

Plan cadre CG 78<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Mieux informer sur les possibilités <strong>de</strong> financement par le FEADER <strong>de</strong> la diversification vers les<br />

énergies renouvelables, la transformation à la ferme et les circuits-courts<br />

Sensibiliser les élus locaux sur ces thématiques<br />

Faciliter l’accès aux ai<strong>de</strong>s aux investissements pour la prochaine programmation <strong>de</strong> développement<br />

rural 2014-2020<br />

Veiller à l’actualisation <strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong>s formateurs <strong>de</strong> l’enseignement agricole<br />

Nombre <strong>de</strong> stages <strong>de</strong> formation continue et informations réalisées par an<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et <strong>de</strong><br />

Nombre d’étu<strong>de</strong>s financées par an<br />

résultat<br />

142


Orientation 1 : Adapter les formations initiales et continues à l’évolution <strong>de</strong>s<br />

besoins <strong>de</strong> compétences pour les chefs d’entreprise et les salariés <strong>de</strong>s filières<br />

agricoles et alimentaires<br />

Fiche action n°3 (4.1.3)<br />

Action n°3<br />

Accompagner la formation <strong>de</strong>s salariés ag ricoles<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

<br />

<br />

Proposer <strong>de</strong>s formations qualifiantes aux salariés agricoles pour permettre <strong>de</strong> suivre les<br />

exigences techniques et réglementaires<br />

Financer les formations via le FSE<br />

Pilote(s)<br />

<strong>DRIAAF</strong><br />

DIRECCTE<br />

Principaux partenaires<br />

FAFSEA<br />

chambres d’agriculture et syndicats agricoles, notamment JA<br />

EPLEFPA et établissements privés<br />

AgroParistech<br />

INFOMA<br />

Politique <strong>de</strong> développement rural<br />

Politique <strong>de</strong> cohésion<br />

PREA<br />

CPER<br />

Politiques publiques sur Plan national « Agriculture biologique horizon 2012 »<br />

lesquelles s’appuyer Plan Bio Etat- Région 2009-2013<br />

Plan départemental <strong>de</strong> l’eau 2 <strong>de</strong> Seine-et-Marne<br />

Plan régional écophyto 2018<br />

SDAGE<br />

Plan régional Santé Environnement<br />

Dispositifs 111 A et B « formations professionnelles et actions d’information, mesure 331 « formation<br />

Dispositifs mobilisables et information <strong>de</strong>s actifs du mon<strong>de</strong> rural dans les domaines <strong>de</strong> l’axe 3 », dans le cadre<br />

éventuellement <strong>de</strong> la prochaine programmation <strong>de</strong> développement rural car non mobilisable pour<br />

2007-2013<br />

Fonds social européen (FSE)<br />

Etablissements d’enseignement supérieur spécialisés dans le domaine agricole ou agronomique<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

2012-2020<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Faciliter la mise en place <strong>de</strong> stages communs aux chefs d’exploitation et aux salariés tenant compte<br />

<strong>de</strong>s exigences d’adaptabilité et <strong>de</strong> polyvalence <strong>de</strong> la profession et <strong>de</strong>s enjeux auxquels l’agriculture<br />

doit pouvoir répondre (lorsque les exigences <strong>de</strong>s co-financeurs le permettent)<br />

Nombre <strong>de</strong> stages <strong>de</strong> formation continue mises en œuvre et nombre <strong>de</strong> salariés formés<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

(homme/femme, par tranche d’âge et par thématique) par an<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

143


Orientation 1 : Adapter les formations initiales et continues à l’évolution <strong>de</strong>s<br />

besoins <strong>de</strong> compétences pour les chefs d’entreprise et les salariés <strong>de</strong>s filières<br />

agricoles et alimentaires<br />

Fiche action n°4 (4.1.4)<br />

Action n°4<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Faire connaître les formations existantes pour les chefs d’entreprise et les<br />

salariés <strong>de</strong>s IAA<br />

1) Pour les chefs d’entreprises IAA<br />

Mieux informer sur les formations <strong>de</strong>stinées aux dirigeants d’entreprises pour adapter<br />

les entreprises aux nouvelles <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s du marché (sécurité sanitaire, diminution du<br />

sucre et du sel, filière bio, nouveaux produits <strong>de</strong> consommation, nouveaux étiquetages)<br />

Insister sur le besoin en formations à la gestion <strong>de</strong>s ressources humaines et au<br />

management pour éviter le « turn-over » <strong>de</strong>s salariés<br />

Développer le réseau <strong>de</strong> chefs d’entreprises du secteur <strong>de</strong> l’agroalimentaire<br />

2) Pour les salariés <strong>de</strong>s IAA<br />

Informer sur les formations continues qualifiantes aux salariés (qui sont souvent<br />

recrutés au niveau CAP ou BEP, voire sans aucun diplôme) permettant <strong>de</strong>s évolutions<br />

<strong>de</strong> carrière (à négocier avec la branche IAA) pour augmenter la qualification <strong>de</strong>s salariés<br />

du secteur IAA et mieux valoriser leur potentiel<br />

Insister sur les formations portant sur la sécurité sanitaire et sur la traçabilité <strong>de</strong>s<br />

produits<br />

Pilote(s)<br />

<strong>DRIAAF</strong><br />

DIRECCTE<br />

Principaux partenaires<br />

ARIA<br />

OPCALIM<br />

CERVIA<br />

DGAL<br />

Politiques publiques sur Politique <strong>de</strong> cohésion<br />

lesquelles s’appuyer PREA<br />

Dispositifs mobilisables<br />

DGAL : Information sur les normes, subventions pour la mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong>s IAA (lien avec le FRAII :<br />

fonds Régional d'Ai<strong>de</strong> aux Investissements Immatériels)<br />

FSE pour financer les formations<br />

Charte nationale pour les IAA (2012- 2014)<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en 2012-2020<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Sensibiliser les dirigeants et les salariés <strong>de</strong>s IAA aux besoins <strong>de</strong> formations<br />

Nombre <strong>de</strong> stages <strong>de</strong> formation continue mises en œuvre et nombre <strong>de</strong> salariés formés<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

(homme/femme, par tranche d’âge) et par thématique<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

144


Orientation 2 - Développer l’emploi dans les exploitations agricoles et les<br />

filières agro-industrielles<br />

Rappel <strong>de</strong> l’analyse atouts / contraintes / menaces / opportunités<br />

L’agriculture et les filières agricoles et alimentaires sont <strong>de</strong>s secteurs pourvoyeurs d’emplois directs et indirects :<br />

les salariés permanents <strong>de</strong>s exploitations agricoles représentent 30% <strong>de</strong>s actifs permanents <strong>de</strong>s exploitations<br />

agricoles, avec une gran<strong>de</strong> stabilité entre 2000 et 2010 ; le champ élargi du secteur alimentaire représente 10% <strong>de</strong><br />

l’emploi régional. En outre, l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> est dotée d’un grand nombre d’établissements d’enseignement et <strong>de</strong><br />

recherche. Pourtant, seuls 14% <strong>de</strong>s français pensent que le secteur agricole recrute, et quatre personnes sur dix<br />

ne connaissent aucun dispositif <strong>de</strong> formation, selon un sondage Opinion way pour le FAFSEA <strong>de</strong> février 2012.<br />

Les secteurs agricoles et alimentaires rencontrent ainsi <strong>de</strong>s difficultés <strong>de</strong> recrutement et <strong>de</strong> maintien <strong>de</strong>s salariés,<br />

notamment d’une main d’œuvre qualifiée. Ces difficultés sont liées, d’une part, à un déficit d’image et <strong>de</strong><br />

communication autour <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong> ces secteurs, et, d’autre part, à une inadéquation entre les offres d’emploi au<br />

niveau régional et la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> (les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploi étant généralement trop qualifiés au regard <strong>de</strong>s offres<br />

d’emploi). En outre, les circuits habituels <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploi (pôle emploi) ne sont pas ou peu utilisés par<br />

les exploitations agricoles, qui passent par <strong>de</strong>s circuits spécifiques (réseaux) dans la majorité <strong>de</strong>s cas, ce qui<br />

contribue à renforcer les difficultés <strong>de</strong> recrutement dans ces secteurs.<br />

Le risque <strong>de</strong> perte d’attractivité <strong>de</strong>s métiers agricoles et <strong>de</strong>s industries <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> produits agricoles est<br />

réel. Des difficultés économiques et réglementaires pourraient en outre compromettre le potentiel d’emploi dans<br />

ces filières.<br />

En revanche, grâce à ses productions agricoles variées, l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> offre <strong>de</strong>s opportunités en matière d’emploi,<br />

notamment par la diversification <strong>de</strong>s productions agricoles. En outre, un grand nombre <strong>de</strong> jeunes et <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploi sont présents dans la région, et pourraient être employés dans le secteur agricole et les<br />

filières agricoles et alimentaires.<br />

Explication <strong>de</strong> l’orientation 2 : développer l’emploi dans les exploitations agricoles et les filières<br />

alimentaires<br />

Afin <strong>de</strong> saisir les opportunités qui se présentent, les exploitations agricoles et les entreprises <strong>de</strong>s filières agricoles<br />

et alimentaires doivent consoli<strong>de</strong>r leur capacité à recruter une main d’œuvre qualifiée, notamment en renforçant<br />

l’attractivité <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong> ces filières et la qualification <strong>de</strong>s salariés.<br />

Fiches actions :<br />

1. Susciter <strong>de</strong>s vocations<br />

2. Accompagner l’emploi <strong>de</strong>s salariés agricoles pour maintenir une main d’œuvre spécialisée et qualifiée<br />

3. Développer l’attractivité <strong>de</strong>s emplois dans les filières alimentaires et les agro-industries tout en limitant le<br />

turn-over <strong>de</strong>s salariés<br />

145


Orientation 2 : Développer l’emploi dans les exploitations agricoles et<br />

les filières alimentaires<br />

Fiche action n°1 (4.2.1)<br />

Action n°1<br />

Susciter <strong>de</strong>s vocations<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Principaux partenaires<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Restaurer l’image du métier d’exploitant agricole par <strong>de</strong>s communications vers les<br />

jeunes <strong>de</strong>s collèges et lycées, les centres d’informations et d’orientation et le grand public :<br />

- Mettre l’accent sur l’évolution <strong>de</strong>s techniques et <strong>de</strong>s matériels, les nouvelles<br />

technologies et sur l’évolution du métier en fonction <strong>de</strong>s diversifications<br />

- Insister sur le besoin d’être un chef d’entreprise à part entière<br />

- Rassurer sur le niveau <strong>de</strong> revenus <strong>de</strong>s exploitants et sur le niveau <strong>de</strong> revenus <strong>de</strong>s<br />

salariés<br />

- Insister sur l’amélioration <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> travail (organismes permettant la prise <strong>de</strong><br />

congés, remplacement en cas <strong>de</strong> problèmes <strong>de</strong> santé, nouvelles technologies)<br />

Informer sur les métiers <strong>de</strong> l’industrie agroalimentaire qui sont peu connus : types <strong>de</strong><br />

métiers, possibilités d’évolution, étu<strong>de</strong>s nécessaires, avantages sociaux éventuels<br />

Informer sur les métiers <strong>de</strong> l’agriculture qui recrutent via le dispositif A<strong>de</strong>ma du FAFSEA<br />

Sensibiliser le « pôle emploi » et les missions locales sur le potentiel d’emplois que<br />

représentent les secteurs <strong>de</strong> la production agricole, les métiers verts et les industries<br />

agroalimentaires au sens large (en emplois et services associés), et les former sur ces<br />

métiers<br />

Permettre aux agents du pôle emploi <strong>de</strong> donner les contacts utiles aux personnes<br />

souhaitant s’installer en tant qu’exploitant agricole (DDT, chambres d’agriculture, point info<br />

installation, etc.).<br />

Favoriser le logement <strong>de</strong>s salariés en valorisant le bâti existant<br />

S’appuyer sur la plateforme régionale sur l’attractivité <strong>de</strong>s métiers du secteur alimentaire<br />

<strong>de</strong> l’ARIA qui a pour objectifs <strong>de</strong> mettre en place <strong>de</strong>s actions nationales au niveau <strong>de</strong> l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<br />

<strong>France</strong>, <strong>de</strong> développer et <strong>de</strong> coordonner les actions aux niveaux régional et local<br />

<strong>DRIAAF</strong><br />

Conseil régional,<br />

Chambres d’agriculture<br />

Point Info Installation, JA<br />

DDT<br />

Conseils généraux<br />

Pôle emploi et missions locales<br />

APECITA<br />

Centre d’information et d’orientation<br />

DIRECCTE<br />

OPCALIM<br />

CERVIA<br />

ARIA<br />

FAFSEA<br />

Politique <strong>de</strong> développement rural<br />

Politiques publiques sur<br />

Politique du ministère en charge <strong>de</strong> l’agriculture en matière d’installation en agriculture<br />

lesquelles s’appuyer<br />

PREA<br />

CPER<br />

Dispositifs mobilisables<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

2013-2020<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

ATREA<br />

Charte nationale pour les IAA (2012-2014)<br />

Plateforme <strong>de</strong> l’ARIA pour l’attractivité <strong>de</strong>s métiers<br />

Fonds européens (FEADER, FEDER, FSE)<br />

- S’appuyer sur les actions <strong>de</strong> l’APECITA et <strong>de</strong> pôle Emploi<br />

- Faire <strong>de</strong>s campagnes d’information sur les métiers agricoles, mettre en avant leurs avantages, les<br />

salaires et évolutions possibles (spots télé, articles presse, plaquettes)<br />

- Mettre en place <strong>de</strong>s réunions d’information pour les responsables <strong>de</strong> pôle emploi pour faire<br />

connaître les métiers agricoles (avec l’APECITA, DDT, CA et les missions locales)<br />

- Viser les jeunes en collèges et lycées lors du choix <strong>de</strong> la formation, notamment en informant les<br />

conseillers d’orientation <strong>de</strong>s centres d’information et d’orientation<br />

- Mobiliser <strong>de</strong>s témoignages sur les métiers <strong>de</strong> l’agriculture (épanouissement, autonomie, prise <strong>de</strong><br />

congés…)<br />

146<br />

Nombre d’installations par an<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

Nombre <strong>de</strong> communications réalisées par an<br />

<strong>de</strong> résultat


Orientation 2 : Développer l’emploi dans les exploitations agricoles et<br />

les filières alimentaires<br />

Fiche action n°2 (4.2.2)<br />

Action n°2<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Principaux partenaires<br />

Accompagner l’emploi <strong>de</strong>s salariés agricoles pour maintenir une main<br />

d’œuvre spécialisée et qualifiée<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

DIRCECTE<br />

<strong>DRIAAF</strong><br />

Conseil régional<br />

Soutenir le développement <strong>de</strong>s groupements d’employeurs pour mieux gérer les<br />

pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> travail (les employés en CDI sont souvent plus qualifiés et plus motivés,<br />

l’exploitation ne paye que les heures nécessaires à son activité) (temps partagé)<br />

Accompagner le recours à la main d’œuvre saisonnière par plus <strong>de</strong> souplesse sur les<br />

horaires <strong>de</strong> travail pendant les récoltes (temps compensé en congés payés, annualisé) et<br />

<strong>de</strong>s possibilités <strong>de</strong> logement proches <strong>de</strong> l’exploitation<br />

Donner accès à <strong>de</strong>s avantages sociaux pour compenser la pénibilité <strong>de</strong>s travaux et les<br />

bas salaires (logements sur place, comités inter-entreprises, remise sur produits issus <strong>de</strong><br />

l’exploitation, flexibilité, amélioration <strong>de</strong>s retraites)<br />

Prévoir <strong>de</strong>s systèmes d’exploitation réduisant la pénibilité du travail lors <strong>de</strong> la conception<br />

<strong>de</strong> l’exploitation (cultures hors sols, nouvelles technologies)<br />

Groupements d’employeurs multiactivités<br />

Ministère en charge <strong>de</strong> l’agriculture<br />

Instituts <strong>de</strong> recherche<br />

MSA<br />

Politiques publiques sur Politique du logement<br />

lesquelles s’appuyer Législation en faveur <strong>de</strong> la main d’œuvre saisonnière en agriculture<br />

Dispositifs mobilisables Dispositif <strong>de</strong> soutien aux groupements d’employeurs, Emplois-Tremplin<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

2013-2020<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Informer sur les groupements d’employeurs<br />

Nombre <strong>de</strong> groupements d’employeurs par an<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

Nombre d’ETP, niveau <strong>de</strong> salaire et <strong>de</strong> formation par an<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

147


Orientation 2 : Développer l’emploi dans les exploitations agricoles et<br />

les filières alimentaires<br />

Fiche action n°3 (4.2.3)<br />

Action n°3<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Principaux partenaires<br />

Développer l’attractivité <strong>de</strong>s emplois dans les filières alimentaires et les agroindustries<br />

tout en limitant le turn-over <strong>de</strong>s salariés<br />

Mieux anticiper les passations d’entreprises par la création d’un point d’accueil<br />

«transmission » pour les entreprises agroalimentaires (en partenariat avec les chambres<br />

consulaires, les organismes d’ai<strong>de</strong> aux créateurs d’entreprises)<br />

Agir pour limiter les délocalisations vers <strong>de</strong>s régions voisines<br />

- en se rapprochant <strong>de</strong>s élus locaux pour réduire la pression foncière<br />

- en créant <strong>de</strong>s logements sociaux pour les employés<br />

- en mo<strong>de</strong>rnisant l’outil <strong>de</strong> production (rentabilité, réduction <strong>de</strong> la pénibilité du travail,<br />

sécurité), par exemple à travers la programmation 2014-2020 (FEDER, FEADER, FSE)<br />

Veiller, dans la mesure du possible, à compenser la pénibilité liée à ces métiers par<br />

d’autres avantages (CDI, jours compensatoires pour surcharge <strong>de</strong> travail au moment <strong>de</strong> la<br />

production agricole, heures supplémentaires mieux rémunérées, logement sociaux<br />

proches <strong>de</strong> l’entreprise, comité d’entreprise inter-entreprises, etc.)<br />

Inciter les IAA à faire appel à <strong>de</strong>s groupements d’employeurs spécialisés plutôt qu’à <strong>de</strong>s<br />

salariés intérimaires (moins qualifiés)<br />

Faciliter la prise en charge du remplacement <strong>de</strong>s agriculteurs pendant les formations<br />

Favoriser l’ancrage territorial <strong>de</strong>s IAA et le lien avec les productions locales franciliennes<br />

<strong>DRIAAF</strong><br />

Conseil régional<br />

Conseils généraux<br />

Chambres d’agriculture<br />

DDT<br />

VIVEA<br />

AMIF<br />

CERVIA<br />

Politiques publiques sur Politique <strong>de</strong> développement rural<br />

lesquelles s’appuyer Politique <strong>de</strong> cohésion<br />

Dispositifs mobilisables<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

2013-2020<br />

oeuvre<br />

Programme <strong>de</strong> développement rural <strong>de</strong> la prochaine programmation 2014-2020 : prévoir <strong>de</strong>s crédits<br />

pour ai<strong>de</strong>r à l’investissement dans les IAA, avec un dispositif <strong>de</strong> type 123A dans l’actuelle<br />

programmation (en faveur <strong>de</strong>s PME) et mobilisation du FRAII (Fonds Régional d'Ai<strong>de</strong> aux<br />

Investissements Immatériels)<br />

Prévoir <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s sur le FEDER pour les gran<strong>de</strong>s entreprises<br />

Fonds social européen<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite Développer <strong>de</strong>s stratégies locales <strong>de</strong> développement intégrant tous les acteurs <strong>de</strong> territoire et<br />

prenant en compte l’agriculture et la création <strong>de</strong> filières<br />

Nombre d’IAA sur la région Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> et évolution dans le temps par an<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et Nombre <strong>de</strong> groupements d’employeurs spécifiques aux IAA, nombre d’ETP et évolution par an<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

148


Orientation 3 - Soutenir une agriculture et <strong>de</strong>s industries <strong>de</strong> transformation<br />

<strong>de</strong> pointe grâce à l’environnement scientifique et technique francilien<br />

Rappel <strong>de</strong> l’analyse atouts / contraintes / menaces / opportunités<br />

L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> dispose <strong>de</strong> nombreux centres <strong>de</strong> recherche et <strong>de</strong> centres techniques qui lui confèrent un haut<br />

potentiel dans ce domaine.<br />

Les agriculteurs franciliens ont un niveau global <strong>de</strong> formation supérieur à la moyenne française et sont équipés<br />

pour tirer profits <strong>de</strong>s outils les plus mo<strong>de</strong>rnes (téléguidage <strong>de</strong>s machines, GPS, tri automatique <strong>de</strong>s animaux,<br />

technologies <strong>de</strong> l’information et <strong>de</strong> la communication, etc.). Certains sont volontaires pour développer <strong>de</strong>s<br />

approches encore plus novatrices.<br />

Les industries agroalimentaires franciliennes représentent quant à elles un secteur diversifié et dynamique,<br />

constitué en majorité <strong>de</strong> PME dynamiques, réactives, attentives aux besoins <strong>de</strong> leurs clients, avec une forte<br />

capacité d’innovation.<br />

L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> possè<strong>de</strong> une diversité <strong>de</strong> situations qui lui permet <strong>de</strong> rassembler sur un petit territoire <strong>de</strong><br />

nombreuses problématiques <strong>de</strong> l’agriculture française, c’est donc un terrain d’expérimentation privilégié pour <strong>de</strong>s<br />

solutions innovantes.<br />

Explication <strong>de</strong> l’orientation 3 : soutenir une agriculture et <strong>de</strong>s industries <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> pointe grâce<br />

à l’environnement scientifique et technique francilien<br />

L’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> dispose <strong>de</strong> compétences importantes en matière <strong>de</strong> recherche et <strong>de</strong> développement en agronomie.<br />

Il apparaît souhaitable que ce potentiel <strong>de</strong> recherche puisse se développer au profit et en synergie avec<br />

l’agriculture francilienne.<br />

L’agriculture francilienne et les industries <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> produits agricoles doivent pouvoir profiter <strong>de</strong> ce<br />

contexte en adoptant :<br />

- une agriculture <strong>de</strong> pointe pour l’expérimentation sur le terrain et exemplaire en matière<br />

d’innovation.<br />

- <strong>de</strong>s innovations et <strong>de</strong>s exigences <strong>de</strong> qualité et d’excellence dans les IAA.<br />

Fiches actions :<br />

1. Mener <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> recherche en phase avec les problématiques rencontrées sur le terrain et diffuser<br />

les résultats <strong>de</strong> ces travaux<br />

2. Développer le lien entre la recherche / les instituts techniques et l’agriculture / les IAA<br />

3. Favoriser les initiatives innovantes en agriculture et dans les filières agricoles et alimentaires<br />

149


Orientation 3 : Soutenir une agriculture et <strong>de</strong>s industries <strong>de</strong><br />

transformation <strong>de</strong> pointe grâce à l’environnement scientifique et<br />

technique francilien<br />

Fiche action n°1 (4.3.1)<br />

Action n°1<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Mener <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> recherche en phase avec les problématiques<br />

rencontrées sur le terrain et diffuser les résultats <strong>de</strong> ces travaux<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Accompagner par la recherche le développement <strong>de</strong> nouvelles filières non-alimentaires<br />

(séquençage du miscanthus, chimie verte, plastiques végétaux, biocarburants <strong>de</strong> 2 ème<br />

génération …)<br />

Accompagner par la recherche l’amélioration <strong>de</strong> qualité nutritionnelle (vitamines, fibres,<br />

protéines, gluci<strong>de</strong>s complexes…) <strong>de</strong>s productions agricoles alimentaires<br />

Accompagner par la recherche l’amélioration <strong>de</strong> la productivité <strong>de</strong>s exploitations<br />

agricoles<br />

Développer <strong>de</strong> nouvelles variétés plus robustes, mieux adaptées aux aléas climatiques,<br />

résistantes aux maladies et à la sécheresse et moins <strong>de</strong>man<strong>de</strong>uses d’intrants<br />

Développer <strong>de</strong> nouveaux outils pour une production plus écologique : nouvelles variétés,<br />

valorisation <strong>de</strong>s cultures intermédiaires, apports <strong>de</strong>s cultures associées et <strong>de</strong> l’agroforesterie<br />

en terme d’auxiliaires <strong>de</strong> cultures et d’engrais naturels, gestion <strong>de</strong>s déchets agricoles et<br />

valorisation <strong>de</strong> la biomasse, étu<strong>de</strong> sur le lessivage <strong>de</strong>s sols, liens entre variétés culturales et<br />

pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> sécheresse, choix d’irrigation, cultures possibles en hiver, nouvelles pratiques<br />

culturales : fertilisation, lutte contre les nuisibles, complémentarité <strong>de</strong>s productions,<br />

technologie <strong>de</strong> guidage et d’optimisation, pulvérisation ciblée sur les adventices …<br />

Mener <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s pour mieux caractériser la pollution <strong>de</strong>s cours d’eau, <strong>de</strong> l’air, <strong>de</strong>s sols<br />

et la préservation <strong>de</strong> la biodiversité<br />

Conduire <strong>de</strong>s évaluations scientifiques sur l’impact économique (revenu <strong>de</strong>s<br />

exploitations, comparaisons <strong>de</strong> rentabilité entre différentes pratiques culturales ou systèmes<br />

<strong>de</strong> commercialisation : agriculture conventionnelle, bio ou raisonnée en fonction <strong>de</strong>s<br />

fluctuations <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s matières premières, du prix <strong>de</strong>s intrants organiques ou chimiques,<br />

du niveau <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la PAC, …), social (niveau <strong>de</strong> formation requis, emploi) et<br />

environnemental (autonomie énergétique, impact sur la qualité <strong>de</strong>s ressources naturelles <strong>de</strong><br />

nouvelles pratiques culturales, bilan carbone…)<br />

Proposer <strong>de</strong>s combinaisons <strong>de</strong> systèmes <strong>de</strong> cultures pluviales et irriguées à l’échelle<br />

d’un bassin versant, en fonction <strong>de</strong>s ressources disponibles (cours d’eau et nappes), en<br />

s’appuyant sur une base <strong>de</strong> données indiquant les systèmes <strong>de</strong> culture viables dans chaque<br />

contexte pédo-climatique.<br />

Pilote(s)<br />

Chambres d’agriculture, <strong>DRIAAF</strong>, Instituts techniques, INRA, AgroParisTech, FRCA<br />

Principaux partenaires<br />

DDT, DRIEE, AESN, IRSTEA, ITB, ITAB, ERE, négoce agricole, CNRS, établissements<br />

d’enseignement agricole<br />

Politiques publiques sur<br />

Ecophyto 2018, Loi Grenelle, SRCAE, SRCE, SDAGE, Programme CASDAR<br />

lesquelles s’appuyer<br />

Dispositifs mobilisables DIM ASTREA<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

S’appuyer sur la mise en réseau <strong>de</strong>s acteurs réalisé par le réseau rural et périurbain d'<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

et par le réseau <strong>de</strong>s territoires agriurbains du CRIF<br />

PSDR<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

150


Orientation 3 : Soutenir une agriculture et <strong>de</strong>s industries <strong>de</strong><br />

transformation <strong>de</strong> pointe grâce à l’environnement scientifique et<br />

technique francilien<br />

Fiche action n°2 (4.3.2)<br />

Action n°2<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Développer le lien entre la recherche / les instituts techniques et l’agriculture /<br />

les IAA<br />

Développer la transmission <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> recherche et d’étu<strong>de</strong> à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong><br />

l’agriculture et <strong>de</strong>s IAA, par exemple par la création ou le développement <strong>de</strong> structures <strong>de</strong><br />

transfert (exemple : Agrotransfert en Picardie)<br />

Soutenir l’implantation <strong>de</strong> centres techniques au service <strong>de</strong>s IAA et PME<br />

Valoriser les travaux et les expériences et mettre en réseau les acteurs concernés pour<br />

qu’ils puissent échanger sur leurs pratiques<br />

Travailler avec l’enseignement agricole, les chambres d’agriculture et les coopératives<br />

sur le conseil, la formation et la diffusion <strong>de</strong>s avancées techniques<br />

Développer le lien entre recherche, expérimentation et enseignement agricole ;<br />

s’appuyer sur le rôle <strong>de</strong>s exploitations <strong>de</strong>s EPLEFPA<br />

Soutenir l’implantation <strong>de</strong> parcelles expérimentales (information, mise en relation entre<br />

agriculteurs et centres <strong>de</strong> recherche, …)<br />

Favoriser la mise en place ou la participation dans les réseaux mixtes technologiques<br />

Chambres d’agriculture, Arvalis, INRA<br />

Principaux partenaires<br />

EPLEFPA, FRCA, ARIA, AgroParisTech, ITB, ITAB, ERE, Chambres <strong>de</strong> Commerce et <strong>de</strong> l’Industrie,<br />

Chambre <strong>de</strong>s métiers, <strong>DRIAAF</strong>, CERVIA<br />

Réseau rural et périurbain d'<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Réseau <strong>de</strong>s territoires agriurbains du CRIF<br />

Etablissements d’enseignement agricole<br />

PREA<br />

Politiques publiques sur<br />

Loi <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong> la pêche<br />

lesquelles s’appuyer<br />

Programme CASDAR<br />

Dispositifs mobilisables Système <strong>de</strong> conseil agricole<br />

Favoriser la déclinaison régionale <strong>de</strong> la convention DGER (MAA)- INRA- ACTA<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

oeuvre<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

151


Orientation 3 : Soutenir une agriculture et <strong>de</strong>s industries <strong>de</strong><br />

transformation <strong>de</strong> pointe grâce à l’environnement scientifique et<br />

technique francilien<br />

Fiche action n°3 (4.3.3)<br />

Action n°3<br />

Favoriser les initiatives innovantes en agriculture et dans les filières agricoles<br />

et alimentaires<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Soutenir la mise à l’essai en région d’innovations agricoles même si elles sont encore<br />

expérimentales<br />

Soutenir l’innovation incluant les productions agricoles franciliennes dans les IAA<br />

Soutenir le développement <strong>de</strong> débouchés pour les innovations agricoles et dans les IAA<br />

Promouvoir les actions associant l’amont et l’aval pour concevoir <strong>de</strong> nouveaux produits<br />

ou procédés<br />

Pilote(s)<br />

Principaux partenaires<br />

Chambres d’agriculture, Cervia, ARIA, <strong>DRIAAF</strong><br />

FRCA, Réseau rural et périurbain d'<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, Réseau <strong>de</strong>s territoires agriurbains du CRIF,<br />

chambre <strong>de</strong> commerce et d’industrie, chambre <strong>de</strong>s métiers, lycées agricoles, coopératives, instituts<br />

techniques, négoce, groupements d’expérimentation<br />

Politiques publiques sur Politique <strong>de</strong> cohésion / politique <strong>de</strong> développement rural 2014-2020, Plan IAA, CPER 2014-2020,<br />

lesquelles s’appuyer Programme CASDAR<br />

Dispositifs mobilisables<br />

FRAII, SRDEI<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

152


Orientation 4 – Poursuivre les réflexions sur l’avenir <strong>de</strong> l’agriculture<br />

francilienne<br />

Rappel <strong>de</strong> l’analyse atouts / contraintes / menaces / opportunités<br />

Le diagnostic <strong>de</strong> l’agriculture francilienne a laissé en suspens <strong>de</strong> nombreuses questions, par manque <strong>de</strong> réflexion<br />

préexistante sur ces sujets. En outre, la réflexion sur la production agricole francilienne doit être replacée dans le<br />

contexte du grand bassin <strong>de</strong> production agricole incluant les régions limitrophes.<br />

Explication <strong>de</strong> l’orientation 4 : mener <strong>de</strong>s réflexions sur l’avenir <strong>de</strong> l’agriculture francilienne<br />

L’exercice du PRAD, réalisé dans chaque région française, peut donner naissance à <strong>de</strong> nouvelles réflexions et à<br />

<strong>de</strong>s éventuelles synergies inter-régionales.<br />

D’autres opportunités et solutions aux problématiques <strong>de</strong> l’agriculture francilienne restent à i<strong>de</strong>ntifier ou à anticiper,<br />

et nécessiteront une réflexion plus poussée.<br />

Fiches actions :<br />

1. Assurer la gouvernance et la mise à jour permanente du PRAD pour approfondir les connaissances <strong>de</strong><br />

l’agriculture et <strong>de</strong>s filières agricoles et agro-industrielles franciliennes<br />

2. Conduire <strong>de</strong>s réflexions entre les pouvoirs publics et les professionnels<br />

3. Elargir le travail conduit à l’occasion <strong>de</strong> l’élaboration du PRAD <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

153


Orientation 4 : Poursuivre les réflexions sur l’avenir <strong>de</strong> l’agriculture<br />

francilienne<br />

Fiche action n°1 (4.4.1)<br />

Action n°1<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Assurer la gouvernance et la mise à jour permanente du PRAD pour<br />

approfondir les connaissances <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong>s filières agricoles et<br />

agro-industrielles franciliennes<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<strong>DRIAAF</strong><br />

I<strong>de</strong>ntifier les productions pour lesquelles l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> possè<strong>de</strong> un avantage compétitif<br />

(ultra-frais, circuits courts, image régionale, marchés <strong>de</strong> niche,…)<br />

I<strong>de</strong>ntifier les débouchés les plus prometteurs en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (rentabilité, durabilité,…)<br />

Caractériser le profil <strong>de</strong>s exploitants au niveau <strong>de</strong> chaque région agricole d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

(formation, vieillissement, renouvellement <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> travail), etc. en lien avec l’INSEE<br />

Engager une réflexion sur les statuts permettant <strong>de</strong> faciliter la transmission du capital<br />

productif.<br />

Principaux partenaires Commission régionale <strong>de</strong> l’économie agricole et du mon<strong>de</strong> rural (<strong>COREAMR</strong>)<br />

Politiques publiques sur<br />

lesquelles s’appuyer<br />

Dispositifs mobilisables<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

154


Orientation 4 : Poursuivre les réflexions sur l’avenir <strong>de</strong> l’agriculture<br />

francilienne<br />

Fiche action n°2 (4.4.2)<br />

Action n°2<br />

Conduire <strong>de</strong>s réflexions entre les pouvoi rs publics et les professionnels<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

<br />

<br />

<br />

<strong>DRIAAF</strong><br />

Mener une réflexion sur les structures <strong>de</strong>s exploitations agricoles, en fonction du type<br />

d’agriculture souhaitée en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> : quels types d’exploitations souhaite-t-on voir<br />

accompagnées par les pouvoirs publics (exploitations dans une démarche <strong>de</strong> performance<br />

écologique ? exploitations dans une démarche <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s ressources naturelles<br />

etc.) ? Quel type d’agriculture peut participer à la protection <strong>de</strong>s territoires agricoles en<br />

zones périurbaines (cultures pérennes, …) ?<br />

Réfléchir avec les professionnels sur l’évolution <strong>de</strong> l’agriculture francilienne: accueil du<br />

public, transformation et vente à la ferme, production d’énergie, etc.<br />

Réfléchir au rôle <strong>de</strong> médiateur <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> l’Etat et aux modalités <strong>de</strong> mise en œuvre<br />

<strong>de</strong> ce rôle <strong>de</strong> facilitateur<br />

Principaux partenaires<br />

Conseil régional<br />

Chambres d’agriculture<br />

Syndicats agricoles<br />

DIRECCTE<br />

DRIEE<br />

DDT<br />

<strong>COREAMR</strong><br />

Politiques publiques sur<br />

lesquelles s’appuyer<br />

Dispositifs mobilisables<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

155


Orientation 4 : Poursuivre les réflexions sur l’avenir <strong>de</strong> l’agriculture<br />

francilienne<br />

Fiche action n°3 (4.4.3)<br />

Action n°3<br />

Descriptif <strong>de</strong> l'action<br />

Pilote(s)<br />

Elargir le travail conduit à l’occasion <strong>de</strong> l’élaboration du PRAD <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

<strong>DRIAAF</strong><br />

Porter au niveau national les orientations qui se sont dégagées, afin <strong>de</strong> soutenir<br />

l’agriculture <strong>de</strong> la région (lutter contre la spéculation sur les produits agricoles,…)<br />

o Réfléchir à un travail en inter-région sur les problématiques dépassant le cadre<br />

régional (l’approvisionnement francilien, le maintien et la création <strong>de</strong>s filières…)<br />

o Soutenir un assouplissement <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong>s marchés publics pour favoriser un<br />

approvisionnement local pour la restauration scolaire ou administrative<br />

o Soutenir l’adaptation <strong>de</strong> la réglementation sur le paquet hygiène aux petites<br />

structures<br />

o Soutenir l’idée d’une meilleure répartition <strong>de</strong>s marges au sein <strong>de</strong>s circuits <strong>de</strong><br />

distribution<br />

Principaux partenaires<br />

Chambres d’agriculture<br />

Conseil régional et conseils généraux<br />

Ministère chargé <strong>de</strong> l’agriculture<br />

Syndicats agricoles<br />

Politiques publiques sur<br />

lesquelles s’appuyer<br />

Dispositifs mobilisables<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise en<br />

Action continue sur toute la durée du PRAD<br />

oeuvre<br />

Conditions <strong>de</strong> réussite<br />

Indicateurs <strong>de</strong> suivi et<br />

<strong>de</strong> résultat<br />

156


Bibliographie<br />

- Atlas rural et agricole <strong>de</strong> l’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (2005), Région Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, IAURIF-DRIAF<br />

- Document régional <strong>de</strong> développement rural (DRDR)<br />

http://driaaf.ile-<strong>de</strong>-france.agriculture.gouv.fr/Document-Regional-<strong>de</strong>-Developpement<br />

- Synthèse sur l’agriculture périurbaine (mai 2010)<br />

http://driaf.ile-<strong>de</strong>france.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf_synthese_agriculture_periurbaine_IdF_<strong>DRIAAF</strong>_mai2010_cl<br />

e4b3131.pdf<br />

- Synthèse régionale <strong>de</strong>s Assises <strong>de</strong>s territoires ruraux (décembre 2009)<br />

http://driaf.ile-<strong>de</strong>france.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf_synthese_agriculture_periurbaine_IdF_<strong>DRIAAF</strong>_mai2010_cl<br />

e4b3131.pdf<br />

- Contrat <strong>de</strong> projet Etat- Région (CPER)<br />

http://driaaf.ile-<strong>de</strong>-france.agriculture.gouv.fr/Contrat-<strong>de</strong>-Projets-Etat-Region<br />

- Projet stratégique et <strong>de</strong> performance 2009-2011<br />

http://driaf.ile-<strong>de</strong>-france.agriculture.gouv.fr/article.php3?id_article=576)<br />

- Programme régional <strong>de</strong> l’alimentation (PRALIM)<br />

http://driaf.ile-<strong>de</strong>-france.agriculture.gouv.fr/Alimentation<br />

- Plan IAA (Industries AgroAlimentaires) (Annexes techniques <strong>de</strong> la convention <strong>DRIAAF</strong>- ARIA<br />

2009 et <strong>de</strong> la convention CERVIA 2007)<br />

- Plan Régional Santé Environnement (PRSE)<br />

http://ile-<strong>de</strong>-france.sante.gouv.fr/environnement-et-sante/prse/presentation-du-prse.html<br />

- Plan régional Ecophyto 2018<br />

http://driaf.ile-<strong>de</strong>-france.agriculture.gouv.fr/rubrique487<br />

- Projet régional <strong>de</strong> l’enseignement agricole (PREA)<br />

http://driaf.ile-<strong>de</strong>-france.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf_PREA_2007-<br />

2012_DRIAF<strong>Ile</strong><strong>de</strong><strong>France</strong>2008_cle047e17-1.pdf<br />

- Schéma directeur <strong>de</strong> la région Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (SDRIF 1994 et projet <strong>de</strong> SDRIF 2008)<br />

http://www.sdrif.com/<br />

157


- Schéma Directeur d'Aménagement et <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s Eaux (SDAGE)<br />

http://www.eau-seine-normandie.fr/in<strong>de</strong>x.php?id=1490<br />

- Schéma <strong>de</strong>s carrières<br />

- Grand Paris<br />

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000022308227&dateTexte=&<br />

categorieLien=id<br />

- Rapport du CESER sur les territoires inter-régionaux et ruraux<br />

http://www.driee.ile-<strong>de</strong>-france.<strong>de</strong>veloppement-durable.gouv.fr/les-schemas-<strong>de</strong>partementaux<strong>de</strong>s-r435.html)<br />

http://www.cesr-ile-<strong>de</strong>-france.fr/documents/rapport_pdf/rapport/09_terr_tir-bp/rapport-territoiresinterregionaux-ruraux-franciliens-territoires-contact-entre-zone-agglomeree-regions-limitrophesbassin-parisien.pdf<br />

- Plan Régional d'Élimination <strong>de</strong>s Déchets Ménagers et Assimilés (PREDMA)<br />

http://www.ile<strong>de</strong>france.fr/fileadmin/contrib_fol<strong>de</strong>r/Rubriques/Environnement/BrochurePREDMA.<br />

pdf<br />

- Projets agricoles départementaux (PAD 78 et 77) (DDT et Services <strong>de</strong> l'Economie Agricole<br />

départementaux)<br />

Documents internes :<br />

- Schéma régional <strong>de</strong> développement économique (SRDE) (2006-2010)<br />

- Programmes CASDAR concernant l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

- Document cadre <strong>de</strong> la politique agricole départementale 77<br />

- Programme régional 2008-2013 en faveur <strong>de</strong> l'agriculture péri-urbaine<br />

- Déclaration <strong>de</strong> la Région <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> sur l’avenir <strong>de</strong> la Politique Agricole Commune<br />

- Position <strong>de</strong>s chambres d'agriculture d'<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> sur la PAC post 2013<br />

158


Annexe 1 : Analyses « atouts / contraintes / menaces / opportunités <strong>de</strong>s cinq groupes <strong>de</strong><br />

travail du PRAD<br />

Groupe <strong>de</strong> travail n°1 relatif aux systèmes <strong>de</strong> produ ction<br />

159


Groupe <strong>de</strong> travail n°2 relatif aux filières<br />

160


Groupe <strong>de</strong> travail n°3 relatif au foncier<br />

161


Groupe <strong>de</strong> travail n°4 relatif à l’emploi et à la fo rmation<br />

162


Groupe <strong>de</strong> travail n°5 relatif à l’alimentation<br />

163


Annexe 2 : Cartes 27 et 28<br />

Carte 19 : Potentiel agronomique <strong>de</strong> l’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (source : <strong>DRIAAF</strong>)<br />

Carte 20 : Gisements <strong>de</strong> matériaux <strong>de</strong> carrières hors contraintes <strong>de</strong> fait et contraintes <strong>de</strong> 1ère catégorie et<br />

exploitations autorisées (source : DRIEE)<br />

164


Annexe 3 : Cartes 21 et 23<br />

Carte 21 : Équipements <strong>de</strong> collecte et <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s déchets (source : projet <strong>de</strong> SDRIF adopté par délibération du<br />

conseil régional le 25 /09/ 2008, en cours <strong>de</strong> révision - Inventaire BASIAS (novembre 2006)<br />

Carte 23 : Équipements <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> l’eau et pression sur la ressource (source : projet <strong>de</strong> SDRIF adopté par<br />

délibération du conseil régional le 25 /09/ 2008, en cours <strong>de</strong> révision - Inventaire BASIAS (novembre 2006)<br />

L’indicateur est calculé à partir <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> l’INSEE 1999 raccordée au réseau collectif, rapportée au débit aval du cours d’eau<br />

principal drainant le bassin versant (non ventilé sur les différents débits <strong>de</strong>s petits cours d’eau, plus sensibles). Par ailleurs, une partie<br />

<strong>de</strong>s rejets est parfois acheminée vers les grands cours d’eau, dans le cadre <strong>de</strong> l’assainissement <strong>de</strong> l’agglomération. Cette carte<br />

constitue donc une approche théorique qui ne peut servir à déterminer directement les difficultés que rencontreraient <strong>de</strong>s projets<br />

d’aménagement en matière d’assainissement.<br />

165


Annexe 4 : Cartes 24 et 25<br />

Carte 24 : Qualité <strong>de</strong>s eaux superficielles vis-à-vis <strong>de</strong>s produits phytosanitaires (source : DRIEE <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>)<br />

Carte 25 : Qualité <strong>de</strong>s captages d’alimentation en eau potable vis-à-vis <strong>de</strong>s nitrates (1996 à 2006) dans les<br />

départements <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> couronne (source : DRIEE Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> )<br />

Annexe 5 : Cartes 26<br />

Carte 26 : État d’avancement <strong>de</strong>s captages « Grenelle » en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> au 3 janvier 2012<br />

(source : DRIEE Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> )<br />

166


167


Annexe 6 : Cartes 28 et 29<br />

Carte 28 : Les zones naturelles d’intérêt écologique, floristique et faunistique en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (source : projet<br />

<strong>de</strong> SDRIF adopté par délibération du conseil régional le 25 /09/ 2008, en cours <strong>de</strong> révision)<br />

Carte 29 : Les zones Natura 2000 en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> (source : projet <strong>de</strong> SDRIF adopté par délibération du conseil régional<br />

le 25 /09/ 2008, en cours <strong>de</strong> révision)<br />

168


Annexe 7 : Cartes 32 et 33<br />

Carte 32 : Nombre d’UTA par commune en 2010 (source : premiers résultats du recensement agricoles 2010)<br />

Carte 33 : Age médian <strong>de</strong>s chefs d’exploitation et <strong>de</strong>s co-exploitants d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> en 2000(source :<br />

recensement agricole 2000)<br />

169


Annexe 8 : Cartes 34 et 35<br />

Carte 34 : Age médian <strong>de</strong>s chefs d’exploitation et <strong>de</strong>s co-exploitants d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> en 2010(source :<br />

recensement agricole 2010)<br />

Carte 35 : Variation <strong>de</strong> l’âge médian <strong>de</strong>s chefs d’exploitation et <strong>de</strong>s co-exploitants d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> entre<br />

2000 et 2010 (source : recensements agricoles 2000 et 2010)<br />

170


Plan d’action du PRAD<br />

Enjeu 1 : Renforcer la place <strong>de</strong> l’agriculture au sein <strong>de</strong> la région <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

O 1 : Développer <strong>de</strong>s espaces agricoles fonctionnels, répondant aux besoins <strong>de</strong> l’agriculture francilienne<br />

o Pérenniser le foncier agricole et maintenir <strong>de</strong>s unités agricoles cohérentes et fonctionnelles<br />

o Réaliser une veille foncière, anticiper et suivre la consommation <strong>de</strong>s espaces agricoles<br />

O 2 : Soutenir l’installation et la transmission <strong>de</strong>s exploitations agricoles pour assurer le renouvellement<br />

intergénérationnel<br />

o Anticiper les cessations d’activité <strong>de</strong>s exploitations agricoles et faciliter la transmission <strong>de</strong>s<br />

exploitations agricoles<br />

o Accompagner l’installation d’exploitations économiquement viables<br />

o Agir sur la disponibilité du foncier<br />

O 3 : Développer une communication et une sensibilisation sur l’agriculture et sur ses filières <strong>de</strong><br />

valorisation<br />

o Sensibiliser les élus sur les réalités <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong>s filières agricoles, alimentaires et agroindustrielles<br />

o Favoriser la prise en compte <strong>de</strong> l’agriculture dans les décisions locales<br />

o Valoriser les productions locales au niveau régional<br />

o Entretenir le lien urbain-rural<br />

Enjeu 2 : Répondre aux enjeux alimentaires, environnementaux et climatiques grâce à<br />

l’agriculture francilienne<br />

O 1 : Soutenir une alimentation <strong>de</strong> qualité pour tous<br />

o Communiquer sur l’importance d’une alimentation <strong>de</strong> qualité et sur le lien agriculture /<br />

alimentation<br />

o Faciliter l’accès <strong>de</strong> tous à une alimentation <strong>de</strong> qualité et en quantité suffisante<br />

o Soutenir les projets éducatifs sur l’alimentation, en particulier à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s jeunes<br />

O 2 : Promouvoir un modèle agricole associant productivité et performance écologique et énergétique<br />

<strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

o Renforcer la productivité <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

o Conforter l’agronomie et les écosystèmes au cœur <strong>de</strong>s modèles agricoles<br />

o Développer l’agriculture biologique<br />

o Préserver la ressource en eau<br />

o Accompagner les exploitations agricoles vers la certification environnementale<br />

o Promouvoir les alternatives écologiques dans les systèmes d’exploitation et contribuer à la lutte<br />

contre le changement climatique<br />

Enjeu 3 : Sécuriser les revenus <strong>de</strong>s exploitations agricoles et structurer les filières agricoles et<br />

agro-industrielles franciliennes<br />

O 1 : Sécuriser les revenus <strong>de</strong>s exploitations agricoles<br />

o Limiter l’impact <strong>de</strong>s aléas <strong>de</strong> production<br />

o Limiter l’impact <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> marché<br />

o Développer <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> production générant une meilleure valeur ajoutée<br />

o Soutenir l’élevage<br />

o Soutenir l’innovation dans les filières spécialisées<br />

o Soutenir la diversification <strong>de</strong>s exploitations agricoles par <strong>de</strong>s activités agricoles complémentaires<br />

o Soutenir la diversification <strong>de</strong>s exploitations agricoles par <strong>de</strong>s activités non agricoles<br />

171


O 2 : Ai<strong>de</strong>r à l’organisation et à la structuration <strong>de</strong>s producteurs et <strong>de</strong>s filières <strong>de</strong> produits agricoles<br />

o Ai<strong>de</strong>r au maintien, à la structuration et au développement <strong>de</strong>s IAA transformant <strong>de</strong>s produits<br />

agricoles franciliens<br />

o Donner une visibilité aux acteurs économiques sur les opportunités du marché pour une<br />

valorisation francilienne <strong>de</strong>s produits d’<strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

o Soutenir l’organisation <strong>de</strong>s producteurs et <strong>de</strong>s filières<br />

o Soutenir l’amélioration <strong>de</strong> la qualité sanitaire <strong>de</strong>s productions franciliennes<br />

o Renforcer les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> transport <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées agricoles et alimentaires moins émetteurs <strong>de</strong> gaz<br />

à effet <strong>de</strong> serre et <strong>de</strong> polluants atmosphériques<br />

o Soutenir la structuration <strong>de</strong> la filière équine en <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

O 3 : Soutenir le développement <strong>de</strong> filières non alimentaires et énergétiques<br />

o Développer les productions non alimentaires<br />

o Soutenir la structuration <strong>de</strong> filières agricoles non alimentaires<br />

o Développer les débouchés <strong>de</strong>s filières non-alimentaires<br />

Enjeu 4 : Faciliter l’adaptation <strong>de</strong> l’agriculture francilienne et accompagner ses évolutions<br />

O 1 : Adapter les formations initiales et continues à l’évolution <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> compétences pour les<br />

chefs d’entreprises et les salariés <strong>de</strong>s filières agricoles et alimentaires<br />

o Proposer <strong>de</strong>s formations spécifiques pour accompagner l’installation<br />

o Accompagner l’évolution <strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong>s chefs d’exploitations agricoles dans leurs projets<br />

et dans la mise en œuvre <strong>de</strong> nouvelles techniques<br />

o Accompagner la formation <strong>de</strong>s salariés agricoles<br />

o Faire connaître les formations existantes pour les chefs d’entreprise et les salariés <strong>de</strong>s IAA<br />

O 2 : Développer l’emploi dans les exploitations agricoles et les filières agro-industrielles<br />

o Susciter <strong>de</strong>s vocations<br />

o Accompagner l’emploi <strong>de</strong>s salariés agricoles pour maintenir une main d’œuvre spécialisée et<br />

qualifiée<br />

o Développer l’attractivité <strong>de</strong>s emplois dans les filières alimentaires et les agro-industries tout en<br />

limitant le turn-over <strong>de</strong>s salariés<br />

O 3 : Soutenir une agriculture et <strong>de</strong>s industries <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> pointe grâce à l’environnement<br />

scientifique et technique francilien<br />

o Mener <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> recherche en phase avec les problématiques rencontrées sur le terrain et<br />

diffuser les résultats <strong>de</strong> ces travaux<br />

o Développer le lien entre la recherche / les instituts techniques et l’agriculture / les IAA<br />

o Favoriser les initiatives innovantes en agriculture et dans les filières agricoles et alimentaires<br />

O 4 : Poursuivre les réflexions sur l’avenir <strong>de</strong> l’agriculture francilienne<br />

o Assurer la gouvernance et la mise à jour permanente du PRAD pour approfondir les<br />

connaissances <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong>s filières agricoles et agro-industrielles franciliennes<br />

o Conduire <strong>de</strong>s réflexions entre les pouvoirs publics et les professionnels<br />

o Elargir le travail conduit à l’occasion <strong>de</strong> l’élaboration du PRAD <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

172

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