Dialogue N°55 - Octobre 2010 - Ville de Castelsarrasin

LA SOUS-PREFECTURE
Le bâtiment devenant bien national suite à l'inventaire a
été utilisé immédiatement pour entreposer les biens de
l'église saisis suite à la déclaration de biens nationaux
des possessions de l'Eglise par décret du 2 novembre
1789. Puis son usage comme bâtiment public s'est
poursuivi par :
• La création de 4 geôles
au rez-de-chaussée de
l'ex couvent (rescindement
du réfectoire et de
la chapelle par des murs
et pose de grille aux
fenêtres), en 1794.
• Egalement en 1794,
par l'installation provisoire
de la mairie suite à
l'incendie de la salle primitive
en 1793. Elle
sera ensuite déplacée
dans l'ancienne maison
Lonjon Laprade (février/
mai 1795), avant de
s'installer dans la mairie
actuelle en 1827.
• En l'an vIII (1800), installation
du sous-préfet
du premier arrondissement
du département de
Haute-Garonne qui se plaint de l'insuffisance de ses
moyens, notamment il est contraint de verser un loyer
alors qu'il est hébergé dans un immeuble relevant des
biens nationaux, ce dont ses collègues sont exempts.
La sous-préfecture sert toujours à l'entreposage des
biens saisis au titre de biens nationaux et à l'organisation
des fêtes décadaires (qui ont remplacé les fêtes
dominicales) et nationales.
• En 1808, lors de la création du département de tarnet-Garonne,
la sous-préfecture devient la sous-préfecture
de l'arrondissement de Castelsarrasin. Une souspréfecture
est créée à Moissac.
• L'exécutif du département est exercé par le préfet, et
dans chaque arrondissement se tient un conseil d'arrondissement,
correspondant au directoire du département,
et plus tard au Conseil Général ; le sous-préfet
par parallélisme des fonctions, y représente le préfet
auprès des élus cantonaux. A la lecture des documents,
une salle assez imposante a été réservée aux
réunions du Conseil d'Arrondissement. La salle à manger
qui permet de recevoir l'ensemble des personnes y
siégeant devait être imposante, puisque les inventaires
font état d'une grande table ronde de 24 places, les 24
chaises y correspondant figurent également dans les
inventaires jusqu'à la fin du XIX ème siècle. Le personnel
de bureaux est de 3 ou 4 agents, partageant deux
bureaux. Le sous-préfet dispose d'un bureau (que l'on
peut imaginer spacieux) et d'un cabinet. 3 ou 4 domestiques
sont hébergés en permanence sur place, ce qui
laisse supposer que le personnel de service : maison,
cocher et jardinier,...est plus nombreux que le personnel
administratif. En dehors des 3 ou 4 chambres
réservées au personnel, le sous-préfet dispose pour
son usage d'une chambre pourvue d'une antichambre
et d'un cabinet de toilettes. Deux chambres «à dormir»,
pour les invités existent également à la résidence du
sous-préfet. On peut supposer que pendant le XIX ème
siècle et une partie du XX ème siècle une grande partie
des bâtiments situés au premier étage ait été réservée
aux salles, salons de réception, et résidence du souspréfet,
le travail administratif s'effectuant principalement
au rez-de-chaussée.
• vraisemblablement dans le courant de la seconde
moitié du XIX ème siècle, après la vente d'une parcelle sur
laquelle était située deux bâtiments (en 1838), l'acquisition
d'une parcelle au droit du fossé des capucins devenue
rue du 4 septembre,
permet d'élargir
l'emprise des jardins de
la sous-préfecture et de
rendre son passage
traversant. C'est sans
doute de cette époque
que date le modelage
actuel du parc de la
sous-préfecture, avec
une grande allée permettant
d'accéder
directement à la résidence
du sous-préfet et
aux véhicules hippomobiles
et plus tard automobiles
de se stationner
devant les arcades
Unique fenêtre ayant survécu
de la résidence.
au bâtiment d’origine
Ce qui reste du bâtiment
d'origine : sa
superstructure, une
fenêtre (aile est), et
quelques vitres, certains
revêtements sur
tommettes, une partie
importante du cloître
(bien que modifié par
des enduits et peintures),
l'ancienne tour
d'angle des fortifications
transformée en
oratoire fin XVII ème
(présence d'une niche
pour une statue).
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A noter : L’Association
Escalier intérieur d’époque
de sauvegarde du
Patrimoine Castelsarrasinois va publier un opuscule
intitulé «Le couvent des Ursulines à Castelsarrasin : de
l’ordre religieux à la sous-préfecture». sortie programmée
en fin d’année. Renseignements : 05 63 95 12 46
Revue Municipale de Castelsarrasin n°55 - Octobre 2010
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