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E N T R E T I E N
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“
Faire de l’université un acteur
du développement des territoires
a toujours été le choix
de l’Université de Savoie»
enis VARASCHIN
© Université de Savoie
Forte d’une croissance continue de ses effectifs,
l’Université de Savoie s’est investie sur le territoire
haut-savoyard avec en ligne de mire
l’accompagnement du développement économique
et démographique du département.
Entretien avec Denis Varaschin,
Président de l’Université de Savoie depuis avril 2012.
© CG74 / Laurent Guette
■ Quel poids représente
l’Université de Savoie au sein
de l’enseignement supérieur
haut-savoyard ?
Denis Varaschin : Il s’agit de la seule université
publique dans le département. Par le
nombre d’étudiants sur le site d’Annecy
(sensiblement plus de 4 500, + 14 % par
rapport à 2011), de formations et surtout
par le fait que celles-ci s’appuient sur des
laboratoires de recherche de très haut niveau,
on peut considérer que l’Université de Savoie
est l’acteur majeur de l’enseignement supérieur
et de la recherche du département.
■ Comment le site d’Annecy a-t-il
évolué depuis sa création ? Selon
quelle(s) ligne(s) directrice(s)?
D.V.: L’Institut Universitaire de Technologie
(IUT) d’Annecy a ouvert ses portes en octobre
1973. Les universitaires faisaient ainsi taire
une ancienne critique, selon laquelle ils ne
répondaient pas aux besoins de la dynamique
industrielle des Alpes du nord. Depuis, les
formations dites « professionnalisantes », à
l’écoute et à l’image des territoires, répondant
à ses demandes, ont été privilégiées.
Faire du site haut-savoyard de l’université
un véritable acteur du développement des
territoires a toujours été le choix de l’Université
de Savoie. La qualité du travail réalisé par
l’ensemble des personnels fait que l’Université
de Savoie se classe régulièrement dans les dix
premières universités françaises en termes de
résultats.
■ Quels sont les projets pour le
campus d’Annecy-le-Vieux ?
D.V. : Incontestablement, par rapport à la
dynamique de la Haute-Savoie, l’offre de
l’université peut se développer. Soit à travers
l’ouverture de nouvelles formations, comme
la licence sur les spécialités du sport mise en
place en collaboration et à la demande des
entreprises d’Outdoor Sports Valley, soit en
faisant évoluer des formations actuelles,
comme nous l’avons fait pour le master
«Marketing vente» de l’IAE, devenu récemment
«Marketing et développement durable».
À Polytech, l’apprentissage par problèmes
et par projets s’applique notamment à la
robotique de service, la gestion des énergies
renouvelables et le bâtiment intelligent.
Plus largement, l’Université de Savoie va
développer ses installations sportives pour
mieux accueillir les sportifs de haut niveau,
en particulier dans les sections sport études de
l’IUT. Nous allons par ailleurs étudier comment
faire face au déficit de l’offre de formation
en langues, une nécessité dans une région
proche de la Genève internationale où il y a un
besoin très fort de linguistes, et nous pencher
aussi sur notre filière «Information communication».
Enfin, à plus grande échelle encore,
nous travaillons sur un projet concernant les
licences, qui consisterait à faire de l’Université
de Savoie l’université pilote en France pour
développer un troisième enseignement obligatoire,
en l’occurrence la culture internationale.
Celui-ci favoriserait l’ouverture d’esprit, une
meilleure compréhension du monde et une
insertion professionnelle réussie. Ces projets
s’ajoutent à d’autres comme la participation
à une nouvelle structuration de l’espace universitaire
national, qui conduira à la création
d’un nouvel établissement sur le sillon alpin,
reposant sur des coopérations renforcées entre
les cinq autres membres du Pôle de Recherche
et d’Enseignement Supérieur (PRES) Université
de Grenoble; et la mise en place de l’Alliance
de l’Université Rhône-Alpes (AURA). ■
HAUTE-SAVOIE MAGAZINE I N°142 I 19