CHARLEROI Le centre - IPM
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12 FAITS<br />
Dix bagagistes interpellés<br />
à Brussels Airport<br />
<strong>Le</strong>s bagagistes sortaient de l’aéroport avec un sac à dos contenant la cocaïne.<br />
SHUTTERSTOCK<br />
DROGUE<br />
Plusieurs mandats d’arrêt pour<br />
trafic international de cocaïne<br />
depuis la Colombie.<br />
30.000 € par sac à dos réussi !<br />
BRUXELLES Des cartels colombiens de la<br />
drogue ont utilisé pendant des mois des<br />
complicités à Brussels Airport pour introduire<br />
de la cocaïne en Europe via la Belgique.<br />
<strong>Le</strong>ur filière a fonctionné jusqu’à l’interpellation<br />
à la fin de la semaine passée,<br />
par la police judiciaire fédérale, de dix bagagistes,<br />
tous Bruxellois, rémunérés<br />
30.000 euros par livraison réussie.<br />
L’enquête de la police aéronautique<br />
qui durait depuis un an a abouti jeudi et<br />
vendredi passés. Selon nos infos, huit des<br />
dix bagagistes ont été déférés au parquet<br />
de Bruxelles et présentés à la juge d’instruction,<br />
Colette Calewaert. Quatre ou<br />
cinq ont été placés sous mandat d’arrêt<br />
pour trafic international de stupéfiants.<br />
Des aveux ont été obtenus.<br />
Ce serait le plus gros scandale des années<br />
2000 à Brussels Airport. <strong>Le</strong>s enquêteurs<br />
pensent que des bagagistes ne se seraient<br />
fait engager que pour trafiquer<br />
pour les cartels colombiens. L’enquête révèle<br />
une organisation complexe.<br />
LES BAGAGISTES CORROMPUS à l’aéroport<br />
belge étaient informés par avance des valises<br />
à réceptionner. Ils recevaient – directement<br />
par téléphone – les instructions<br />
avec la description précise du bagage. En<br />
fait, la cocaïne ne se trouvait pas dans la<br />
valise, mais dans un sac à dos qui se trouvait<br />
dans la valise. <strong>Le</strong> travail consistait à<br />
intercepter la bonne valise, à retirer le<br />
sac et à remettre la valise vidée dans le<br />
circuit et sur le rouleau où personne ne<br />
venait la récupérer.<br />
<strong>Le</strong> bagagiste sortait de l’aéroport avec<br />
le sac sur le dos, plus discret qu’avec la valise.<br />
La cocaïne était livrée hors de l’aéroport.<br />
Elle arrivait à bord de vols provenant<br />
de Punta Cana, en République dominicaine.<br />
L’enquête fait état de<br />
“plusieurs dizaines de vols”.<br />
Aucun doute, c’était de la cocaïne produite<br />
en Colombie. On apprend aussi<br />
qu’au début, les cartels ont testé les bagagistes<br />
de Brussels Airport avec des valises<br />
tests sans drogue. <strong>Le</strong>s Colombiens voulaient<br />
vérifier s’ils pouvaient faire confiance<br />
à leurs transporteurs.<br />
DES COMMUNICATIONS téléphoniques en<br />
ont appris beaucoup. L’enquête révèle<br />
toute une chaîne hiérarchisée avec en<br />
amont des trafiquants provisoirement<br />
hors d’atteinte en Colombie et à Punta<br />
Cana et, en aval, des complices chargés<br />
de la réception et de l’étape suivante, car<br />
la drogue était destinée au marché nordeuropéen.<br />
Parmi les quatre ou cinq bagagistes arrêtés<br />
à la demande du parquet de Bruxelles,<br />
figurent un Belge et trois Marocains.<br />
Ils ont été interceptés sur le tarmac. Un<br />
indice les avait fait soupçonner : ces bagagistes<br />
payés aux plus bas salaires venaient<br />
travailler à l’aéroport avec de trop<br />
belles voitures, Mercedes, BMW et autres.<br />
Gilbert Dupont<br />
Un grand-père grugé<br />
par le compagnon de sa petite-fille<br />
CORRECTIONNELLE<br />
33.000 euros<br />
ont été engloutis<br />
par le beau parleur<br />
LIÈGE André, 77 ans, avait quelques<br />
économies. Oh, pas grandchose<br />
: 11.000 euros, qu’il a eu la<br />
mauvaise idée de confier au<br />
compagnon de sa petite-fille, un<br />
beau parleur qui l’avait embobiné<br />
pour des placements à<br />
haut rendement.<br />
Cet argent, il n’en a jamais<br />
revu la couleur, car il avait été<br />
englouti à des fins personnelles<br />
par l’homme en question. De<br />
même qu’une autre somme de<br />
22.500 euros que le vieil homme<br />
avait retirés d’une vente de sa<br />
collection… de cartons de<br />
bière ! Christophe Wislet (32<br />
ans), comme beaucoup d’escrocs,<br />
présente bien. Il explique<br />
au tribunal correctionnel, où il<br />
est poursuivi pour ces escroqueries,<br />
qu’il travaillait à l’époque<br />
dans une société luxembourgeoise<br />
de placements. Mais il<br />
voulait revenir en Belgique<br />
pour se rapprocher de sa fille, et<br />
avait fondé sa propre société de<br />
courtage, crédits, assurances,<br />
ASI.<br />
LE GRAND-PÈRE de sa compagne<br />
allait être son premier client en<br />
lui remettant un chèque de<br />
11.000 euros. Son dernier aussi,<br />
car finalement la société n’a jamais<br />
vu le jour. L’argent, au lieu<br />
d’être déposé sur le compte de<br />
la société, a filé directement sur<br />
son compte personnel. Il a ensuite<br />
régulièrement ponctionné<br />
pour ses propres besoins. Wislet,<br />
cependant, lui payait régulièrement<br />
des intérêts, et lui<br />
montrait de faux documents. “Je<br />
n’osais pas admettre mon échec<br />
devant lui”, dit-il.<br />
Mais n’était-ce pas pour le rassurer,<br />
en vue d’un nouvel investissement<br />
? Car il savait qu’André<br />
espérait une rentrée d’argent de<br />
la vente de sa collection de cartons<br />
de bière. Ce qui fut le cas :<br />
22.500 euros, qu’André remit en<br />
cash à Wislet.<br />
M e Thomas, qui représente<br />
André, s’indigne de l’attitude du<br />
prévenu, qui, au lieu de faire<br />
profil bas, raconte des histoires,<br />
et surtout, lors de ses interrogatoires,<br />
a tenté d’éluder ses responsabilités<br />
en prétendant que<br />
le vieil homme était alcoolique<br />
et atteint d’Alzheimer. Il prétendait<br />
aussi que c’était pour André<br />
une fuite de capitaux, afin de<br />
frauder l’État belge.<br />
<strong>Le</strong> tribunal le condamne à<br />
1 an de prison avec sursis et 1.100<br />
€ d’amende. Et il devra rembourser<br />
les 33.500 euros.<br />
Luc Brunclair<br />
Elle périt à 82 ans<br />
dans les flammes<br />
INCENDIE<br />
Un dysfonctionnement de<br />
sa couverture chauffante<br />
peut-être à l’origine<br />
du drame<br />
BATTICE Samedi, vers 11 h, les<br />
pompiers de Herve et de Battice<br />
sont intervenus au lieu dit<br />
Ès Bosse à Chaineux pour un<br />
important dégagement de fumée.<br />
Même si des flammes ne<br />
sortaient pas du bâtiment, ils<br />
constataient rapidement<br />
qu’un incendie couvait à l’intérieur.<br />
<strong>Le</strong>s hommes du feu ont rapidement<br />
fait le tour de la<br />
maison afin de trouver la<br />
source de l’incendie. Cette dernière<br />
fut localisée dans la<br />
chambre de Caroline Delsupexhe,<br />
âgée de 82 ans. L’important<br />
dégagement de fumée n’a<br />
laissé aucune chance à l’occupante<br />
qui est décédée, asphyxiée<br />
par les émanations<br />
toxiques.<br />
SELON LES PREMIERS éléments<br />
de l’enquête, il semblerait que<br />
le sinistre ait trouvé sa source<br />
dans le dysfonctionnement<br />
d’une couverture chauffante.<br />
En cause,<br />
une couverture<br />
chauffante<br />
En effet, le matelas, ainsi<br />
que le lit, était déjà bien consumé<br />
à l’arrivée des pompiers.<br />
<strong>Le</strong> parquet de Verviers a été<br />
avisé et a désigné un expert<br />
afin d’avoir de plus amples informations<br />
sur les circonstances<br />
exactes du sinistre.<br />
Sébastien Yernaux<br />
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