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Le Guide des Fonds de Placement - IPM

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Supplément Finance<strong>Le</strong> <strong>Gui<strong>de</strong></strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Fonds</strong><strong>de</strong> <strong>Placement</strong>Supplément gratuit à La Libre Belgique - Mai 2008


SOMMAIREAVANT-PROPOSUne .................................................p1Publicité..........................................p2Avant-Propos..................................p3La gestion change <strong>de</strong> ton ! ............p4<strong>Le</strong> private banking au scanner .......p5Pour une offre<strong>de</strong> plus en plus ouverte ................P6La gestion indicielleaux charmes discrets......................p7La gamme <strong>de</strong> trackers s’étoffe.......p8La gestion obligatairechange <strong>de</strong> look...............................p9Une structure très complexe........p10<strong>Le</strong>s émergentsencore attractifs ? .......................p11Investir dansl’énergie autrement ......................p12L’agriculture poussedans les portefeuilles ...................p13Comment redorerson portefeuille ? .........................p14La problématique <strong><strong>de</strong>s</strong> pensions:un enjeu capitalpour le marché <strong><strong>de</strong>s</strong> sicav ! ...........p15Publicité........................................p16Crise, méfiance et vision à long termeDepuis le mois d’août,l’investisseur en sicav L’horizon <strong>de</strong> placement n’est pas le seulest soumis à ru<strong>de</strong> épreuve. La crise du subprimea surpris tous les opérateurs tant par portefeuille. L’investisseur doit égalementélément qui intervient dans la gestion d’unson caractère inattendu et exceptionnelveiller à diversifier ses avoirs, ses gestionnaireset les types <strong>de</strong> gestion. Dans ce cadre,que par l’effet domino qu’elle a entraînésur les marchés. La méfiance s’est installéel’architecture ouverte permet d’avoiret les investisseurs se sont mis à douter <strong>de</strong>accès à <strong><strong>de</strong>s</strong> fonds <strong>de</strong> grands gestionnairestout. Dans ce contexte difficile, les fondsstructurés (à capital garanti) qui sont arrivésà échéance ont fait preuve <strong>de</strong> leur effi-dans différents types d’actifs. Dans la ges-étrangers qui font preuve d’un savoir-fairecacité dans le cas d’une baisse <strong><strong>de</strong>s</strong> marchés.Malgré leur structure complexe, ce aussi un élément <strong>de</strong> gestion très importanttion obligataire, la diversification <strong>de</strong>vientsont pratiquement les seuls à tirer leur épingledu jeu. Dans ce type <strong>de</strong> crise, lesdans la mesure où elle permet d’aller chercherplus <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment dans <strong><strong>de</strong>s</strong> classesvaleurs « refuge » font aussi leur grandd’actifs plus diversifiées.retour. L’or, valeur « refuge » par excellencevoit désormais ses possibilités d’investissements’ouvrir avec un nouvel instrument <strong>de</strong>Mais d’autres défis pointent à l’horizon ! <strong>Le</strong>vieillissement <strong>de</strong> la population et la problématique<strong><strong>de</strong>s</strong> pensions sont <strong><strong>de</strong>s</strong> élémentsplacement liqui<strong>de</strong> et facile d’accès. Dansce contexte <strong>de</strong> forte volatilité <strong><strong>de</strong>s</strong> marchés,il convient <strong>de</strong> rappeler qu’un investis-que les gestionnaires <strong>de</strong> fonds prennent ausérieux. <strong>Le</strong>s banquiers privés ont <strong>de</strong> beauxsement en actions ou en obligations doit seconcevoir sur le long terme. Dans cette jours <strong>de</strong>vant eux car l’avenir <strong><strong>de</strong>s</strong> pensionsoptique <strong>de</strong> long terme, certains thèmes passera par les troisième et quatrièmepeuvent être développés comme les marchésémergents, les énergies renouvela-<strong><strong>de</strong>s</strong> patrimoines mobiliers pourra faire lapiliers <strong><strong>de</strong>s</strong> pensions. La gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> sicav etbles ou les matières agricoles. C’est aussi à preuve <strong>de</strong> son potentiel sur le long terme.long terme que la gestion indicielle peutdévoiler tous ses atouts.Isabelle <strong>de</strong> Laminne.Supplément à la Libre Belgique du 8 mai 2008 / Rue <strong><strong>de</strong>s</strong> Francs,79 - 1040 Bruxelles -Tèl:02.211.28.49 - Fax:02.211.28.70EDITEUR RESPONSABLE: François le Ho<strong>de</strong>y / DIRECTEUR DE LA RÉDACTION ET RÉDACTEUR EN CHEF: Michel KonenRÉDACTION ET COORDINATION: Patrick Van Campenhout, Isabelle <strong>de</strong> Laminne.PUBLICITÉ: Patricia Hupin - 02.211.31.54 - patricia.hupin@saipm.comMISE EN PAGE: Azur Graphic: 02 345 43 40 / PHOTOS: www.Photos.com / INTERNET: www.lalibre.be


La gestion change <strong>de</strong> ton !La gestion patrimoniale évolue. De nouveaux acteurs arrivent sur le marchéet se développent. La gestion privée a <strong>de</strong> très beaux jours <strong>de</strong>vant elle !La gestion patrimoniale a changé <strong>de</strong> visageau cours <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>rnières décennies. <strong>Le</strong>sgestionnaires <strong>de</strong> portefeuille investissentessentiellement par l’intermédiaire <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong>placement. Ces produits financiers permettent<strong>de</strong> diversifier les actifs au sein du portefeuilleainsi que les types <strong>de</strong> gestion. La diversificationofferte est ainsi élargie et la volatilité duportefeuille en est réduite. Mais l’offre s’élargitégalement en termes <strong>de</strong> service. Plusieurs privatebankers étrangers ont investi la place <strong>de</strong>Bruxelles en offrant aux investisseurs unegamme <strong>de</strong> services étendue, professionnelle etparfois plus personnalisée.De nouveaux venusPlusieurs banques étrangères ont décidé d’ouvrirun bureau, une succursale ou une filiale enBelgique pour s’attaquer au marché <strong>de</strong> la gestionpatrimoniale. La Belgique est un pays <strong>de</strong>tradition familiale où le potentiel d’action esttrès important dans la mesure où une étu<strong>de</strong> dubureau MC Kinsey en Belgique a montré queseulement 50 % <strong><strong>de</strong>s</strong> personnes disposant d’unpatrimoine supérieur à un million d’euros fontappel aux services <strong><strong>de</strong>s</strong> banques privées pourgérer leur patrimoine. La DLU, la dématérialisation<strong><strong>de</strong>s</strong> titres et les mesures fiscales encourageantles donations ont favorisé l’essor duprivate banking en Belgique. Divers exemplesmontrent le dynamisme <strong>de</strong> la place <strong>de</strong>Bruxelles dans ce domaine. Lombard OdierDarier Hentsch & Cie (LODH) est banquier enSuisse <strong>de</strong>puis 211 ans et est spécialisé dans lagestion haut <strong>de</strong> gamme orientée vers les patrimoinesfamiliaux. Arrivé en Belgique en 2004,cet établissement a obtenu le statut <strong>de</strong> banqueen Belgique et emploie aujourd’hui 25personnes. La banque islandaise Kaupthing aégalement obtenu le statut <strong>de</strong> banque enBelgique et s’oriente autant vers <strong><strong>de</strong>s</strong> pluspetits patrimoines à partir <strong>de</strong> 250.000 eurosque vers les plus grosses fortunes.<strong>de</strong> plusieurs banquiers privés <strong>de</strong> la place. Laprincipale tâche <strong><strong>de</strong>s</strong> gestionnaires, après avoirdéfini l’allocation d’actifs, consiste donc àrechercher les meilleurs fonds sur les marchés.La sélection <strong>de</strong> fonds est <strong>de</strong>venue une partieimportante du travail d’un spécialiste en gestionpatrimoniale.<strong>Le</strong>s familles consultent souvent leur banquierprivé dans les phases-clés <strong>de</strong> leur développement.Certains établissements ne se contententpas d’offrir <strong><strong>de</strong>s</strong> formules toutes prêtesmais s’appliquent à présenter une formule surmesure.Cette offre suppose une forte implicationhumaine. <strong>Le</strong>s gestionnaires <strong>de</strong> portefeuillesne veulent plus s’afficher comme <strong><strong>de</strong>s</strong>imples ven<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> produits. <strong>Le</strong> plus souvent,ils essayent <strong>de</strong> répondre à une problématiquefamiliale qui suppose à la fois la gestionpatrimoniale, la restructuration <strong><strong>de</strong>s</strong>patrimoines et le transfert <strong>de</strong> ceux-ci.<strong>Le</strong>s banques qui n’offrent que <strong>de</strong>l’architecture ouverte peuventse concevoir comme <strong><strong>de</strong>s</strong>magasins qui ven<strong>de</strong>nt <strong><strong>de</strong>s</strong> sicav <strong>de</strong> tiers avec<strong><strong>de</strong>s</strong> courtages et <strong><strong>de</strong>s</strong> rétrocessions sur lescommissions <strong>de</strong> gestion. Par contre, le gestionnaire<strong>de</strong> portefeuille recherchera sur lemarché, par l’intermédiaire <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong> tiers,la meilleure gestion qui correspond auxbesoins <strong>de</strong> son client pour la revendre. Onconstate que le Belge est plus enclin que lamoyenne <strong><strong>de</strong>s</strong> Européens à utiliser les services<strong>de</strong> gestion discrétionnaire par rapport auxautres services <strong>de</strong> conseil ou <strong>de</strong> brokerage. Lagestion patrimoniale se professionnalise et,grâce aux sicav, se met à la portée <strong><strong>de</strong>s</strong> pluspetits portefeuilles. Ce qui laisse entrevoir unebelle croissance <strong>de</strong> ce secteur et du marché<strong><strong>de</strong>s</strong> sicav dans notre pays.Isabelle <strong>de</strong> LaminneArchitecture ouverteLa plupart <strong>de</strong> ces banquiers avouent avoirrecours à l’architecture ouverte dans la gestion<strong><strong>de</strong>s</strong> patrimoines. « Partout où les autres gestionnairessont meilleurs que nous, nous utilisonsleurs compétences », tel semble être le leitmotiv4<strong>Le</strong> <strong>Gui<strong>de</strong></strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Fonds</strong> <strong>de</strong> <strong>Placement</strong>


<strong>Le</strong> private banking au scannerChaque année la sociétéMc Kinsey & Company réaliseune étu<strong>de</strong> sectorielle sur leprivate banking européen. Lacuvée 2007 est riche enrévélations et en espoir pource marché en pleineévolution.<strong>Le</strong> private banking reste une activitéattractive avec <strong><strong>de</strong>s</strong> marges et <strong><strong>de</strong>s</strong> taux <strong>de</strong>croissance intéressants. La croissanceeuropéenne <strong>de</strong> ce secteur est <strong>de</strong> 14 % par an.C’est une croissance qui <strong>de</strong>vrait perdurer dansle futur. Pour notre pays, on constate que lacroissance est encore plus forte qu’en Europedans ce secteur. Alors que l’Europe a unecroissance <strong>de</strong> 14 %, dont 6 % <strong>de</strong> performanceet 8 % d’argent frais, la Belgique affiche unecroissance <strong>de</strong> 18 % avec 6 % <strong>de</strong> performanceet 12 % d’entrée d’argent frais. Cela peut s’expliquerpar les mesures <strong>de</strong> la DLU et <strong>de</strong> ladématérialisation <strong><strong>de</strong>s</strong> titres.Ecarts <strong>de</strong> performanceOn distingue aussi <strong>de</strong> très grands écarts <strong>de</strong>performance entre les différents établissements.Ces différences <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment pour lesinvestisseurs peuvent aller jusqu’à 5 %. Onremarque aussi que les banques qui prennentla peine d’investir en recrutant davantage <strong>de</strong>gestionnaires et <strong>de</strong> personnes en contact avecla clientèle pour prospecter <strong>de</strong> nouveauxclients ont la plus forte croissance. <strong>Le</strong>s établissementsqui, suite aux ralentissements <strong><strong>de</strong>s</strong>marchés boursiers, diminuent leurs engagements,hypothèquent leur croissance future.On assiste dans le milieu du private bankingbelge à une véritable guerre <strong><strong>de</strong>s</strong> talents, lesnouveaux employés se recrutant en généralchez les concurrents.L’étu<strong>de</strong> démontre aussi l’importance <strong>de</strong> ne pasrater l’opportunité <strong><strong>de</strong>s</strong> produits moins classiques.Pour se différencier aujourd’hui, le banquierprivé ne peut plus se satisfaire d’unebonne connaissance <strong><strong>de</strong>s</strong> produits classiques enactions et en obligations. La performance passeaussi par <strong><strong>de</strong>s</strong> produits comme les hedge fundsou le real estate, par exemple. Ce secteur est enpleine croissance et son dynamisme ainsi queson potentiel ont fait dire à certains que le privatebanking était « la Chine » en Europe.Moins d’off-shoreL’étu<strong>de</strong> montre également que la gestion offshorea tendance à diminuer en faveur <strong>de</strong> lagestion on-shore. Il y a bien sûr <strong><strong>de</strong>s</strong> différencespar pays mais le contexte fiscal ayantchangé, les Européens privilégient davantageune gestion dans leur pays plutôt que dans<strong><strong>de</strong>s</strong> pays comme le Luxembourg ou la Suisse.<strong>Le</strong>s avantages liés à la discrétion et à l’aisance<strong>de</strong> rapatriement ont diminué ces <strong>de</strong>rnièresannées et l’on constate une tendance graduelleau retour <strong><strong>de</strong>s</strong> fortunes à la maison. Onremarque aussi que beaucoup d’entrepreneursqui reven<strong>de</strong>nt leur société se tournent versleur banquier d’affaires courantes pour fairegérer le fruit <strong>de</strong> la revente <strong>de</strong> leur entreprise.Pourtant la concurrence s’accroît et il y a toutlieu <strong>de</strong> croire que les investisseurs feront untour du marché avant <strong>de</strong> choisir leur banquierprivé. Dans ce domaine, c’est essentiellementpar le « bouche à oreille » que les clients serecrutent. <strong>Le</strong> private banking est donc undomaine où il y a lieu <strong>de</strong> soigner sa réputationcar elle vaut <strong>de</strong> l’or !Isabelle <strong>de</strong> LaminneSupplémentFinance5


Pour une offre <strong>de</strong> plus en plus ouverte… Ou en agenceOn en parle <strong>de</strong> plus en plus:l’architecture ouverte commenceà faire son chemin en Belgique,mais surtout en private bankinget chez les plus petits banquiers!ouverte est une offre <strong>de</strong>fonds et <strong>de</strong> sicav qui n’est pas baséeL’architectureuniquement sur <strong><strong>de</strong>s</strong> fonds « maison »ou sur un nombre <strong>de</strong> partenaires fixes etdéterminés. L’architecture ouverte n’estcependant pas synonyme <strong>de</strong> supermarché <strong>de</strong>fonds. <strong>Le</strong> but <strong>de</strong> l’architecture ouverte n’estpas <strong>de</strong> couvrir tout l’univers <strong><strong>de</strong>s</strong> fonds mais <strong>de</strong>proposer à l’investisseur uniquement les meilleurssur le marché. Idéalement, l’architectureouverte doit se concevoir comme une façon<strong>de</strong> répondre aux besoins <strong><strong>de</strong>s</strong> investisseurs etdoit trouver une solution à ces besoinsEn private banking...En Belgique, les fonds <strong>de</strong> promoteurs étrangerssont essentiellement disponibles par l’intermédiairedu private banking et, <strong>de</strong> ce fait,sont surtout réservés à <strong><strong>de</strong>s</strong> clients privilégiés.Un client en gestion privée <strong>de</strong>man<strong>de</strong> avanttout un rapport risque/ren<strong>de</strong>ment acceptable.Pour satisfaire cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, beaucoup <strong>de</strong>gestionnaires <strong>de</strong> patrimoine ont l’honnêteté<strong>de</strong> reconnaître qu’ils ne peuvent pas avoirdéveloppé une expertise <strong>de</strong> qualité dans tousles segments <strong>de</strong> marché. Ils vont donc cherchercette expertise auprès <strong>de</strong> spécialistesexternes pour satisfaire les besoins <strong>de</strong> leurclientèle. Outre l’avantage <strong>de</strong> répondre auxbesoins <strong><strong>de</strong>s</strong> clients en termes <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment,l’architecture ouverte permet également d’offriraux investisseurs en gestion discrétionnaire<strong><strong>de</strong>s</strong> fonds qui ne sont pas commercialisablesen Belgique. Un autre avantage <strong>de</strong>l’architecture ouverte est la diversification. Enmettant dans un portefeuille <strong><strong>de</strong>s</strong> fonds <strong>de</strong> différentsgestionnaires, l’investisseur peut diversifierles styles <strong>de</strong> gestion et répartir le risque« gestionnaire » sur plusieurs équipes.L’architecture ouverte exige bien sûr le développementd’une expertise dans la sélection<strong><strong>de</strong>s</strong> fonds. La sélection <strong><strong>de</strong>s</strong> fonds se fait enfonction <strong>de</strong> critères quantitatifs et qualitatifs.Cette sélection s’accompagne également d’unsuivi <strong><strong>de</strong>s</strong> gestionnaires.Des fonds étrangers sont également disponiblespar l’intermédiaire <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong> fonds pourla clientèle en agence. Mais le développementest encore assez lent et, si un investisseur<strong>de</strong>man<strong>de</strong> un fonds étranger au guichet <strong>de</strong> sabanque, on lui proposera plutôt une alternativesous forme d’un fonds-maison. S’il insiste vraiment,on finira par lui fournir le fonds étranger<strong>de</strong>mandé. Cependant, d’autres banques ontbasé leur force <strong>de</strong> vente sur le principe <strong>de</strong> l’architectureouverte en offrant l’architectureouverte à l’ensemble <strong>de</strong> leur clientèle. <strong>Le</strong>urargumentaire <strong>de</strong> vente s’articule autour <strong>de</strong> ceconcept. C’est le cas <strong>de</strong> la Deutsche Bank.« Contrairement à certains organismes financiers,notre offre n’est pas basée uniquement sur <strong><strong>de</strong>s</strong> fonds“ maison “ ou sur un nombre <strong>de</strong> partenaires fixes etdéterminés. Notre offre est fonction <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>nos clients en matière d’investissements et <strong><strong>de</strong>s</strong> meilleuressolutions que nous voulons proposer. Partant <strong>de</strong> cetobjectif, nous analysons, dans l’univers <strong><strong>de</strong>s</strong> sicav, lesfonds susceptibles <strong>de</strong> répondre à ces attentes. Nous faisonsune analyse très approfondie tant quantitativeque qualitative <strong><strong>de</strong>s</strong> fonds pour déterminer leur performancesur le long terme et la stabilité <strong>de</strong> cette performance.Lorsque nous trouvons un fonds susceptible <strong>de</strong>répondre à ces objectifs, nous signons un accord <strong>de</strong> partenariat,si ce n’est déjà fait, avec le promoteur dufonds. Il s’agit donc d’une recherche d’opportunitéspour nos clients », souligne Olivier Delfosse, ChiefInvestment Officer chez Deutsche Bank.<strong>Le</strong> banquier en ligne Keytra<strong>de</strong> Banque offreégalement un large éventail <strong>de</strong> fonds étrangersà <strong><strong>de</strong>s</strong> prix très concurrentiels.<strong>Le</strong>s fonds d’assurance en Branche 23 offrentaussi aux investisseurs une panoplie <strong>de</strong> fondstrès diversifiée basée essentiellement sur l’architectureouverte. Pour rappel, un fonds <strong>de</strong> laBranche 23 est un contrat d’assurance qui acomme sous-jacent soit <strong><strong>de</strong>s</strong> valeurs individuelles,soit un ou plusieurs fonds <strong>de</strong> placement.Chez Axa Belgium par exemple, lagamme en Branche 23 s’articule autour <strong>de</strong> plusieursproduits qui ont comme sous-jacents<strong><strong>de</strong>s</strong> fonds venant du mon<strong>de</strong> entier. Grâce à cesproduits, Axa met à la disposition <strong>de</strong> sa clientèle<strong><strong>de</strong>s</strong> fonds qui sont parfois inaccessiblesaux investisseurs particuliers. Il faut cependantreconnaître que, dans un portefeuillediversifié où l’architecture ouverte est pratiquée,l’investisseur risque d’avoir l’impression<strong>de</strong> moins maîtriser son portefeuille, <strong>de</strong> moinsle connaître, <strong>de</strong> moins bien l’appréhen<strong>de</strong>r.Isabelle <strong>de</strong> Laminne6 <strong>Le</strong> <strong>Gui<strong>de</strong></strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Fonds</strong> <strong>de</strong> <strong>Placement</strong>


La gestion indicielle aux charmes discretsSuivre un indice n’a rien <strong>de</strong> très sexy, mais lesavantages <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> gestion, même s’ils sontdiscrets, n’en sont pas moins bien réels.La gestion indicielle consiste à reproduireun indice dans un fonds. En gestion indicielle,seule la réplication d’un indice estprise en compte sans avis d’analystes financiers.<strong>Le</strong>s gestionnaires développent unemétho<strong>de</strong> quantitative qui permet <strong>de</strong> répliquerun indice comme le S&P ou le MSCI, par exemple.La gestion indicielle présente <strong>de</strong> nombreuxavantages qui permettent à certainsgestionnaires <strong>de</strong> baser toute leur gestion patrimonialesur ce seul outil.Très avantageuseLa gestion indicielle est intéressante dans lamesure où sa vision est une vision à longterme. Dans un marché, la performance <strong><strong>de</strong>s</strong>fonds actifs est distribuée autour du ren<strong>de</strong>mentdu marché. <strong>Le</strong> marché est une équationà somme nulle. Quel que soit le marché, si certainsgestionnaires actifs sur-performent l’indiced’autres vont le sous-performer alors queles fonds indiciels suivront toujours cet indice.<strong>Le</strong>s gestionnaires actifs manquent souvent <strong>de</strong>consistance dans leurs performances à battrele marché sur le long terme. La gestion purementindicielle présente l’avantage <strong>de</strong> ne pasprendre <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> gestionnaire mais seulementle risque pur <strong>de</strong> marché. Dans ce type <strong>de</strong>fonds qui réplique un indice, le turn-over esttrès faible et même si la volatilité journalière<strong><strong>de</strong>s</strong> marchés est gran<strong>de</strong>, ces fonds ne prennentpas trop <strong>de</strong> risque. Plus l’indice <strong>de</strong> référencedu fonds sera large, moins gran<strong>de</strong> sera lavolatilité du fonds.En pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> baisse, les gestionnaires indicielssont défavorisés puisqu’ils suivent l’indice.Cependant, ils sont toujours totalementinvestis dans l’indice et lorsque les marchésrepartent à la hausse, ils bénéficient <strong>de</strong> cettehausse immédiatement dans sa totalité. Lagestion indicielle n’a pas le problème du markettiming: un fonds indiciel est toujours investià 100 % dans l’indice. La gestion indicielle offreune gran<strong>de</strong> diversification à bas prix et suit <strong>de</strong>très près les performances du marché. Cesfonds offrent moins <strong>de</strong> volatilité et moins <strong>de</strong>risque que les fonds à gestion active. <strong>Le</strong>s performancesà long terme <strong>de</strong> ces fonds sont plusstables et en moyenne meilleures. Dans lespério<strong><strong>de</strong>s</strong> où la liquidité <strong><strong>de</strong>s</strong> marchés est faibleet la volatilité très gran<strong>de</strong>, il convient <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>rson calme, d’avoir une vision à long terme etsurtout <strong>de</strong> s’empêcher <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r l’évolution<strong><strong>de</strong>s</strong> marchés tous les jours.Utilisée en gestionCertains gestionnaires estiment que, pour lesbesoins d’investissement, les marchés sontraisonnablement efficients et que l’allocationstratégique d’un portefeuille, c’est-à-dire unebonne répartition entre les actions et les obligations,permet <strong>de</strong> dégager à elle seule unebonne performance. Après avoir effectué uneallocation d’actifs qui correspond aux besoins,à l’aversion au risque et à l’horizon <strong>de</strong> placement<strong>de</strong> l’investisseur, le portefeuille peut seconstruire uniquement sur base d’une gestionpassive basée sur <strong><strong>de</strong>s</strong> indices. Cette gestionpatrimoniale exclusivement basée sur la gestionindicielle offre l’avantage d’être beaucoupmoins onéreuse qu’une gestion active danslaquelle la sélection <strong>de</strong> valeurs présente uncoût très important. <strong>Le</strong>s moyens consacrés àcette gestion active sont très onéreux pour nedégager qu’un petit excès <strong>de</strong> performance.Une gestion patrimoniale basée sur <strong><strong>de</strong>s</strong> fondsindiciels permet <strong>de</strong> suivre un ou plusieurs marchéssans l’influence <strong><strong>de</strong>s</strong> états d’âme d’ungestionnaire et à moindre coût.Isabelle <strong>de</strong> LaminneSupplémentFinance7


La gamme <strong>de</strong> trackers s’étoffesur les bourses américaines comme sur lespays émergents. Ces trackers sont négociablessur Euronext Paris en euros. Si l’indice sousjacentau tracker n’est pas un indice émis eneuros, l’investisseur court un risque <strong>de</strong> change.Un classement nécessaireApparus il y a quelques années,les ETF ou trackers offrent unegamme <strong>de</strong> plus en plus large quipermet à l’investisseur d’atteindreun grand nombre <strong>de</strong> champsd’investissement.<strong>Le</strong>s trackers (également appelés ETF pourExchange Tra<strong>de</strong>d Funds) sont <strong><strong>de</strong>s</strong> produitsd’investissement un peu particuliers.En effet, ce sont <strong><strong>de</strong>s</strong> fonds qui sont cotésen bourse. En général, ces fonds sont <strong><strong>de</strong>s</strong>fonds passifs qui se contentent <strong>de</strong> suivre (<strong>de</strong>traquer) un indice, c’est-à-dire qu’ils investissentdans toutes les valeurs qui composentl’indice <strong>de</strong> référence du tracker. Il s’agit doncd’une gestion indicielle pure et passive.Transparents et liqui<strong><strong>de</strong>s</strong>Dans ce type <strong>de</strong> produits à gestion passive,l’investisseur ne prend pas <strong>de</strong> risque sur ungestionnaire car le gestionnaire d’un tel fondsne pratique pas une gestion dynamique quiconsisterait à choisir <strong><strong>de</strong>s</strong> valeurs en fonction<strong>de</strong> certains critères <strong>de</strong> sélection. Il se contente<strong>de</strong> répliquer un indice. <strong>Le</strong>s trackers sont liqui<strong><strong>de</strong>s</strong>,transparents et se négocient à moindrefrais. Dans les trackers qui sont cotés enbourse, il n’y a pas <strong>de</strong> droits d’entrée, ni <strong>de</strong>frais <strong>de</strong> sortie. L’investisseur bénéficie en outred’une totale transparence sur les composantsdu fonds et la VNI est calculée journellement.<strong>Le</strong> tracker est, rappelons-le, coté en temps réelet son cours est assuré par <strong><strong>de</strong>s</strong> market makers.<strong>Le</strong>s trackers offrent une gran<strong>de</strong> liquidité et permettentd’investir <strong>de</strong> façon diversifiée en uneseule transaction. Ces trackers ne sont souventpas commercialisés en Belgique mais ils sontaccessibles comme <strong><strong>de</strong>s</strong> actions sur la bourseEuronext Paris. Sur cette bourse, sont cotés<strong><strong>de</strong>s</strong> trackers sur indices du mon<strong>de</strong> entier:Cette gamme <strong>de</strong> produits a connu une diversificationet un développement très importantsces <strong>de</strong>rnières années. En <strong>de</strong>ux ans et <strong>de</strong>mi lenombre <strong>de</strong> trackers cotés à Paris a quadruplépour atteindre plus <strong>de</strong> 200 ETF cotés. A côté<strong><strong>de</strong>s</strong> trackers sur indices connus du public sontapparus <strong><strong>de</strong>s</strong> produits sur indices moinsconnus ou sur <strong><strong>de</strong>s</strong> indices plus difficiles d’accès.Des trackers sur indices <strong>de</strong> stratégie sontégalement offerts et l’offre <strong>de</strong>venant <strong>de</strong> plusen plus complexe, il a donc été nécessaire <strong>de</strong>classer ces produits en différentes catégoriespour permettre à l’investisseur <strong>de</strong> mieux s’yretrouver. Cette classification permet <strong>de</strong> maintenirla simplicité et la facilité d’accès qui onttoujours caractérisé ce type <strong>de</strong> produits. Lapremière catégorie reprend les trackers surindices <strong>de</strong> marché classiques que l’on pourraitqualifier <strong>de</strong> première génération. Il s’agit <strong><strong>de</strong>s</strong>indices actions nationaux, <strong><strong>de</strong>s</strong> indices sectorielsou régionaux et <strong><strong>de</strong>s</strong> indices obligataires.La <strong>de</strong>uxième catégorie reprend les trackers surindices <strong>de</strong> matières premières. Ces indices ontété isolés dans une catégorie car ils sont pluscomplexes. <strong>Le</strong>urs prix sont basés sur le prix <strong>de</strong>“futures” et ils ont un comportement particulier.La troisième catégorie reprend les trackerssur indices <strong>de</strong> stratégies. Cette catégorie réunitles indices <strong>de</strong> style comme les indicesvaleur ou croissance, les indices sur petites etmoyennes capitalisations, ou encore les indicesavec effet <strong>de</strong> levier ou stratégie optionnelle.Ce sont <strong><strong>de</strong>s</strong> indices déjà plus complexes.La <strong>de</strong>rnière catégorie comprend lesETF actifs. Il s’agit d’ETF qui sont <strong><strong>de</strong>s</strong> fondsbasés sur <strong><strong>de</strong>s</strong> indices et qui intègrent une offrestructurée. On y retrouve les fonds cotés aveceffets <strong>de</strong> levier, avec protection <strong>de</strong> capital ouqui offrent une performance inverse à celle <strong>de</strong>l’indice. <strong>Le</strong>s produits repris dans cette catégoriesupposent davantage <strong>de</strong> compréhension<strong>de</strong> la part <strong><strong>de</strong>s</strong> investisseurs que les trackersclassiques. L’offre en ETF s’est donc étoffée aufil <strong><strong>de</strong>s</strong> ans et l’investisseur peut facilementavoir accès à ce type <strong>de</strong> produits pourconstruire un portefeuille diversifié en toutetransparence et très liqui<strong>de</strong>.Isabelle <strong>de</strong> LAMINNE8 <strong>Le</strong> <strong>Gui<strong>de</strong></strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Fonds</strong> <strong>de</strong> <strong>Placement</strong>


La gestion obligataire change <strong>de</strong> lookPour faire fructifier un portefeuille obligataire, le gestionnaire ne peut plusse contenter d’obligations d’État. Il doit faire preuve d’imagination.éventailLa diversification d’un portefeuille ne selimite pas à sa partie actions. En fonction<strong>de</strong> son horizon <strong>de</strong> placement, <strong>de</strong> sonaversion au risque et <strong>de</strong> ses attentes en termes<strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment, l’investisseur placera unepartie <strong>de</strong> son capital en obligations. Mais ladonne a aussi changé dans cette classe d’actifs.<strong>Le</strong>s marges <strong>de</strong> crédit étaient et sontencore très faibles. La classe obligataire doitdésormais élargir ses horizons. <strong>Le</strong>s taux d’intérêtont atteint un niveau qui ne changera plusfondamentalement et les gestionnaires doiventse poser la question <strong>de</strong> savoir où ils peuventaller chercher du ren<strong>de</strong>ment dans l’universobligataire. Il y a un danger à rester investiuniquement dans du papier gouvernemental.Un éventail <strong>de</strong> solutionsDiverses solutions s’offrent aux gestionnaires<strong>de</strong> portefeuilles obligataires. Ils peuvent setourner vers <strong><strong>de</strong>s</strong> obligations liées à l’inflationqui permettent <strong>de</strong> dégager <strong><strong>de</strong>s</strong> ren<strong>de</strong>mentsréels plus intéressants. Il faut savoir que l’enneminuméro un d’un portefeuille obligataire,c’est l’inflation. Pour diversifier le ren<strong>de</strong>mentd’un portefeuille obligataire, il convient doncd’élargir son champ d’investissement vers <strong><strong>de</strong>s</strong>obligations liées à l’inflation ou se diriger vers<strong><strong>de</strong>s</strong> corporate bonds (obligations d’entreprises)et <strong><strong>de</strong>s</strong> obligations <strong><strong>de</strong>s</strong> pays émergents.<strong>Le</strong>s pays émergents présentent désormais unmarché obligataire plus diversifié et moins risquéqu’il y a quelques années. Il existeaujourd’hui une panoplie <strong>de</strong> fonds obligatairessur les pays émergents. L’investisseur peut ytrouver ce qu’il cherche en fonction <strong>de</strong> la zonegéographique (Europe <strong>de</strong> l’Est ou émergentsd’Asie) ou en fonction <strong><strong>de</strong>s</strong> stratégies, commepar exemple un investissement obligataire en<strong>de</strong>vises locales ou une stratégie absolute return.En général, chez un gestionnaire obligataire,l’aversion au risque est importante et iléprouve plus <strong>de</strong> désagrément à perdre <strong>de</strong> l’argentque <strong>de</strong> satisfaction à en gagner. Pourmaximiser le ren<strong>de</strong>ment d’un portefeuille obligataireou plus simplement pour lui assurer unren<strong>de</strong>ment convenable, le gestionnaire peutopter pour l’approche « total return ».L’approche « total return » vise à atteindre uneperformance absolue dans le cadre d’un risquebien déterminé au préalable. L’objectif estd’optimiser le couple ren<strong>de</strong>ment/risque pouratteindre une performance absolue. Ce sont<strong><strong>de</strong>s</strong> fonds qui visent à dégager une bonne performancevoire une performance positivemême si les marchés se retournaient. Pouratteindre cet objectif, ces fonds pratiquent unlarge éventail <strong>de</strong> stratégies non corrélées pouraméliorer le ren<strong>de</strong>ment ajusté au risque. Ceconcept élargit les classes d’actifs traditionnelleset donne accès à certains investissementshabituellement réservés aux institutionnels:obligations convertibles, corporate, corporatehigh yield, mortgage bonds, obligationsin<strong>de</strong>xées sur l’inflation ou les obligations émergentes.La stratégie <strong>de</strong> total return n’a cependantpas été couronnée <strong>de</strong> succès <strong>de</strong>puis lemois d’août <strong>de</strong>rnier: si elle dégage <strong>de</strong> bonsrésultats en phase baissière <strong><strong>de</strong>s</strong> marchés, ellesupporte assez mal les crises <strong>de</strong> liquidité !<strong>Le</strong>s dérivés aussiCertains fonds utilisent <strong><strong>de</strong>s</strong> produits dérivéspour couvrir la partie taux. D’ autres peuventprendre <strong><strong>de</strong>s</strong> paris directionnels vers une améliorationou une détérioration <strong><strong>de</strong>s</strong> marchés. Ilspeuvent donc bénéficier <strong><strong>de</strong>s</strong> hausses, <strong><strong>de</strong>s</strong> baissesou <strong><strong>de</strong>s</strong> retournements <strong><strong>de</strong>s</strong> marchés obligatairesgrâce à l’utilisation <strong>de</strong> produits dérivés.Ces fonds ne sont cependant pas plus risquésque <strong><strong>de</strong>s</strong> fonds obligataires classiques car lecontrôle <strong><strong>de</strong>s</strong> risques fait partie intégrante duprocessus d’investissement. <strong>Le</strong> risque est parailleurs géré strictement en utilisant <strong><strong>de</strong>s</strong> mesuresavancées. Certains produits dérivés peuventêtre utilisés pour bénéficier d’opportunitésd’investissement ou pour réduire <strong><strong>de</strong>s</strong>expositions à certains marchés spécifiques. Lagestion obligataire <strong>de</strong>vient donc <strong>de</strong> plus enplus sophistiquée. L’investisseur particulierdoit donc s’informer sur les stratégies existanteset sur les fonds disponibles dans les différentsdomaines <strong>de</strong> la gestion obligataire <strong>de</strong>façon à maximiser son ren<strong>de</strong>ment tout enconservant le niveau <strong>de</strong> risque qui lui convient.Isabelle <strong>de</strong> LaminneSupplémentFinance9


Une structure très complexe<strong>Le</strong>s produits à capital ou à ren<strong>de</strong>ment garantisont construits sur base <strong>de</strong> produits dérivéset ne sont pas toujours très transparents.Dans <strong><strong>de</strong>s</strong> marchés très volatils, lesinvestisseurs qui privilégient lesactions désirent parfois se couvrircontre une éventuelle baisse <strong><strong>de</strong>s</strong> marchés touten conservant un ren<strong>de</strong>ment supérieur à celui<strong><strong>de</strong>s</strong> obligations. Dans ce segment <strong>de</strong> marché,les fonds à capital garanti (appelés aussi fondsstructurés) offrent un bon compromis auxinvestisseurs un peu frileux.Zéro coupon<strong>Le</strong>s fonds à capital garanti peuvent offrir unegarantie en capital à l’échéance car ils sontconstruits d’une façon très particulière. Cesont <strong><strong>de</strong>s</strong> fonds fermés, c’est-à-dire qu’ils ontune date d’émission et une date d’échéancebien précises. En général, ces fonds ont unedurée <strong>de</strong> 8 à 10 ans mais il existe également<strong><strong>de</strong>s</strong> fonds <strong>de</strong> ce type avec <strong><strong>de</strong>s</strong> échéances pluscourtes. Ces fonds offrent une garantie et unpotentiel <strong>de</strong> plus-value. Etant donné leurconstruction avec une échéance, ils sont souventsoumis à <strong><strong>de</strong>s</strong> frais <strong>de</strong> sortie en cas <strong>de</strong>vente avant l’échéance. <strong>Le</strong>s frais <strong>de</strong> sortie(généralement <strong>de</strong> 1 %) sont réinvestis dans lefonds <strong>de</strong> façon à ce que ceux qui y restent nesoient pas lésés. L’investisseur <strong>de</strong>vra êtreconscient que cette protection contre la baisse<strong><strong>de</strong>s</strong> marchés n’est valable qu’à l’échéance duproduit. <strong>Le</strong>s baisses qui interviennent pendantla durée <strong>de</strong> vie du produit ne sont pas garantieset si l’investisseur veut sortir avant l’échéanceet en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> baisse <strong><strong>de</strong>s</strong> marchés, il ne percevrapas la totalité <strong>de</strong> son investissement <strong>de</strong>départ. Il subira la perte à laquelle s’ajouterontles frais <strong>de</strong> sortie anticipée.Comment sont construites ces sicav ? Pourpouvoir offrir la protection du capital, le capital<strong>de</strong> départ (hors frais d’entrée) est investi dansun placement sans risque à revenu fixe. Cesplacements sans risque sont soit <strong><strong>de</strong>s</strong> comptesà terme, soit <strong><strong>de</strong>s</strong> obligations à zéro coupon.Grâce à cet investissement sans risque, l’investisseura la certitu<strong>de</strong> d’obtenir 100 % <strong>de</strong> soncapital à l’échéance. C’est la partie assurancedu fonds. Ces placements à terme rapportent<strong><strong>de</strong>s</strong> intérêts. Ces intérêts seront affectés à laplus-value du fonds en faisant l’objet d’unswap (d’un échange) et permettront ainsid’acheter <strong><strong>de</strong>s</strong> options sur le sous-jacent dufonds (le panier d’actions auquel est lié lefonds). Comme on peut le voir, un fonds àcapital garanti n’investit pas directement dansle panier d’actions mais se présente plutôtsous forme d’une construction à base d’options.Tous les fonds qui présentent cettestructure sont donc <strong><strong>de</strong>s</strong> fonds statiques sansgestion active.Moindre plus-valueParfois, l’investisseur final ne perçoit pas l’entièreté<strong>de</strong> la plus-value du panier d’actionsmais seulement un pourcentage prévu au lancementdu fonds, soit, par exemple, 90 % <strong>de</strong> laplus-value à l’échéance. <strong>Le</strong> niveau <strong>de</strong> protection<strong>de</strong> ces fonds et les possibilités <strong>de</strong> plusvaluesoffertes dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux facteurs: leniveau <strong><strong>de</strong>s</strong> taux d’intérêts et le niveau <strong>de</strong> volatilité.Lorsque les taux sont bas, il est plus difficiled’offrir <strong><strong>de</strong>s</strong> ren<strong>de</strong>ments intéressants. Parcontre, si la volatilité est basse, ces taux baspeuvent être compensés et le fonds peut offrirnéanmoins <strong><strong>de</strong>s</strong> produits intéressants pour lesépargnants. Pour rappel, la volatilité est lamesure avec laquelle les cours <strong><strong>de</strong>s</strong> actions fluctuent.Une volatilité élevée signifie <strong><strong>de</strong>s</strong> marchésagités et <strong>de</strong> fortes fluctuations <strong>de</strong> cours etdonc <strong><strong>de</strong>s</strong> options chères. Par contre, lorsque lavolatilité est basse le prix <strong><strong>de</strong>s</strong> options diminue.Cependant, toute protection a un prix et l’investisseurdoit faire une croix sur les divi<strong>de</strong>n<strong><strong>de</strong>s</strong><strong><strong>de</strong>s</strong> actions puisque ces produits n’investissentjamais directement dans les indices. Anoter encore le manque <strong>de</strong> transparence <strong>de</strong>ces produits tant dans leur construction qui estparfois complexe et basée sur <strong><strong>de</strong>s</strong> produitsdérivés que dans la structure <strong>de</strong> frais qui estsouvent assez opaque. In fine, dans ce type <strong>de</strong>produit, l’investisseur achète un ren<strong>de</strong>ment etune couverture sans trop savoir comment ilssont fournis. En cas <strong>de</strong> hausse <strong><strong>de</strong>s</strong> marchés,l’investisseur <strong>de</strong>vra également faire le sacrificed’un potentiel <strong>de</strong> hausse plus élevé que le ren<strong>de</strong>mentaffiché. Si ces produits paraissentattrayants, il convient donc d’y entrer enconnaissance <strong>de</strong> cause.Isabelle <strong>de</strong> LaminneEN GESTION PRIVEE AUSSICertains gestionnaires en gestion privéeoffrent <strong><strong>de</strong>s</strong> produits structurés « surmesure » à leur clientèle haut <strong>de</strong> gamme.Cette gestion particulière leur permet <strong>de</strong>combiner la gestion traditionnelle <strong><strong>de</strong>s</strong>actifs avec <strong><strong>de</strong>s</strong> produits structurés surmesure.Ces produits sont offerts commeinstruments <strong>de</strong> diversification <strong><strong>de</strong>s</strong> portefeuilles.Dans un environnement économiqueet financier très turbulent tel quenous le connaissons aujourd’hui, <strong><strong>de</strong>s</strong>solutions sont offertes pour garantir soitun ren<strong>de</strong>ment particulier, soit un capitaldéterminé sur un ou plusieurs postes <strong><strong>de</strong>s</strong>portefeuilles <strong><strong>de</strong>s</strong> clients. Ces produits surmesuresont construits en fonction duportefeuille <strong>de</strong> l’investisseur en combinantun instrument monétaire, commeune option par exemple, avec un ou plusieurssous-jacents. <strong>Le</strong> ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> cesproduits est à la fois original (car il sesitue entre celui d’une obligation et d’uneaction) et extrêmement varié. Ces produitssont moins onéreux que d’acheteret <strong>de</strong> vendre une action ou une option surune action. De cette façon, le gestionnairetransforme un risque <strong>de</strong> marché envaleur. Ce sont <strong><strong>de</strong>s</strong> produits qui sont, engénéral, réservés aux clients en gestion<strong>de</strong> fortune car ils sont très sophistiquéset ne sont pas <strong><strong>de</strong>s</strong>tinés au tout venant.I<strong>de</strong>L.10 <strong>Le</strong> <strong>Gui<strong>de</strong></strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Fonds</strong> <strong>de</strong> <strong>Placement</strong>


<strong>Le</strong>s émergents encore attractifs ?Qu’on le veuille ou non, lespays émergents sont<strong>de</strong>venus incontournablesdans les portefeuilles.<strong>Le</strong>s investissements dans les pays émergentssont recherchés par les investisseurspour diverses raisons. D’un point<strong>de</strong> vue global, sans faire <strong>de</strong> distinction entreles différentes zones géographiques, les paysémergents représentent 80 % <strong>de</strong> la populationmondiale et seulement 18 % <strong>de</strong> la capitalisationboursière mondiale. Si l’on fait <strong><strong>de</strong>s</strong> projectionsà 2050, après les Etats-Unis, il y aura 5pays émergents parmi les 6 plus gran<strong><strong>de</strong>s</strong> économiesmondiales. Ces pays seront la Chine,l’In<strong>de</strong>, le Japon, le Brésil et l’Indonésie. De plusen plus d’entreprises <strong>de</strong> pays émergentsrachèteront <strong><strong>de</strong>s</strong> entreprises européennes.En actions et en obligationsBeaucoup <strong>de</strong> fonds sont investis en actionsdans les BRIC’S (Brésil, Russie, In<strong>de</strong> et Chine)ou dans les EMEA (Europe, Middle-East,Africa). <strong>Le</strong> marché obligataire n’est pas enreste dans ces parties du globe et offre <strong>de</strong>nouvelles opportunités d’investissement. <strong>Le</strong>sobligations émergentes ont <strong><strong>de</strong>s</strong> primes <strong>de</strong> risqueélevées pouvant aller jusqu’à 2,8 %. Celasignifie qu’au lieu d’obtenir du 4 % sur unemprunt gouvernemental allemand, l’investisseurpeut obtenir jusqu’à 6,8 ou 7 % sur<strong><strong>de</strong>s</strong> emprunts en Chine, au Brésil ou auVénézuela, par exemple. Ces pays ont faitpeur durant <strong>de</strong> longues années en raison <strong><strong>de</strong>s</strong>crises qu’ils ont connues. Aujourd’hui, cesmarchés <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong> plus en plus complexes,plus matures et les possibilités d’investissementsont plus gran<strong><strong>de</strong>s</strong>. Ces paysreprésentent une zone <strong>de</strong> croissance quioffre plus <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment tant en actionsqu’en obligations. Ces pays émettaient <strong><strong>de</strong>s</strong>obligations quasi exclusivement en <strong>de</strong>visesfortes. Or, <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans, on constate queles montants <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>ttes en <strong>de</strong>vises locales,comme le real ou le zloti, augmentent. <strong>Le</strong>sentreprises ont également assaini leursbilans, ce qui accroît les possibilités d’investirau niveau corporate. Par ailleurs, on remarqueune nette amélioration <strong><strong>de</strong>s</strong> financespubliques dans les pays émergents grâce àl’amélioration <strong><strong>de</strong>s</strong> politiques fiscales. Cespays, qui étaient auparavant emprunteurs,<strong>de</strong>viennent aujourd’hui prêteurs et, <strong>de</strong> ce fait,n’ont plus tellement besoin d’emprunter auniveau gouvernemental. <strong>Le</strong>s investisseurssont moins inquiets concernant les <strong>de</strong>ttesgouvernementales émergentes et les spreadsont tendance à diminuer laissant <strong>de</strong> la placeaux <strong>de</strong>ttes <strong><strong>de</strong>s</strong> entreprises.Et l’avenir ?Avec la récession américaine doit-on craindreun ralentissement voire une crise dans lespays émergents ? Risque-t-on <strong>de</strong> connaître ànouveau <strong><strong>de</strong>s</strong> crises similaires à celles quenous avons connues il y a une dizaine d’années? <strong>Le</strong>s analystes d’AXA IM donnent unpoint <strong>de</strong> vue nuancé. « Malgré une solidité d’ensemble,le mon<strong>de</strong> émergent recèle quelques maillonsfaibles. Certains risquent un atterrissage forcé aprèsune pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> surchauffe et <strong>de</strong> crédit facile.L’ajustement est déjà en cours en Turquie et enHongrie; il pourrait s’accélérer sous la pression <strong><strong>de</strong>s</strong>créanciers externes. Il est peut-être à venir à la périphérie<strong>de</strong> l’Europe <strong>de</strong> l’Est (Etats baltes, Roumanie,Bulgarie). Certains <strong><strong>de</strong>s</strong> marchés d’actions à la pointe<strong>de</strong> l’engouement récent pour les émergents, Brésil,Afrique du Sud, Turquie, pourraient subir <strong><strong>de</strong>s</strong> ventesmassives d’investisseurs étrangers, imposant à cespays un décrochage brutal <strong>de</strong> leur <strong>de</strong>vise. Enfin, tousdoivent faire face à une gestion monétaire ardue dansun mon<strong>de</strong> soumis à une surliquidité chronique et <strong><strong>de</strong>s</strong>chocs inflationnistes en amont <strong>de</strong> la chaîne <strong>de</strong> production.(…) Cependant, les renforcements structurelsacquis dans les années 90 (stabilité institutionnelle,désen<strong>de</strong>ttement externe, restructurations bancaires)confèrent <strong><strong>de</strong>s</strong> marges <strong>de</strong> manœuvre confortables à laplupart <strong><strong>de</strong>s</strong> pays pour affronter les chocs <strong>de</strong> 2008. <strong>Le</strong>sexceptions semblent être limitées à quelques petitspays d’Europe <strong>de</strong> l’Est, à l’Afrique du Sud et àl’Argentine. Ironie <strong>de</strong> l’histoire, ce sont les émergentsqui joueront les forces stabilisatrices <strong>de</strong> la croissancemondiale en 2008 ». <strong>Le</strong>s pays émergents n’ontcertainement pas dit leur <strong>de</strong>rnier mot et doiventplus que jamais se concevoir comme uninvestissement à long terme.Isabelle <strong>de</strong> LaminneSupplémentFinance11


Investir dans l’énergie autrementIl y a quelques années, investir dans l’énergie selimitait souvent à investir dans le domainepétrolier ou électrique. Mais aujourd’hui, ladonne a beaucoup changé !Comment intégrer cette nouvelle donne énergétiquedans un portefeuille qui adopte une stratégie<strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment à long terme ? Dans ledomaine énergétique, il est difficile <strong>de</strong> ne pasprivilégier un scénario plutôt qu’un autre. Parson fonds PF Lux Clean Energy, la Banque Pictet,établie en Suisse, veut s’intéresser à ces nouvellesopportunités en captant les profits <strong>de</strong> latransition énergétique <strong>de</strong> manière ciblée et enenvisageant l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> solutions qui sontdéveloppées pour lutter contre le réchauffementclimatique, la raréfaction <strong><strong>de</strong>s</strong> ressourcespétrolières et la dépendance énergétique.Certains fonds ne ciblent qu’une partie <strong>de</strong> cetteproblématique mais la Banque Pictet ne veutpas faire <strong>de</strong> pari technologique. <strong>Le</strong> thème principald’investissement <strong>de</strong> ce fonds est la transitionen matière énergétique que connaissentnos sociétés. Ce fonds investit dans <strong><strong>de</strong>s</strong> secteursqui favorisent les énergies qui ne sont pasliées au carbone ou qui représentent <strong><strong>de</strong>s</strong> alternativesau carbone. Il investit également dans<strong><strong>de</strong>s</strong> technologies qui améliorent le ren<strong>de</strong>ment<strong><strong>de</strong>s</strong> énergies fossiles ou qui permettent <strong>de</strong>réduire la consommation (comme les ampoulesqui consomment moins, par exemple). Cettesicav investit également dans <strong><strong>de</strong>s</strong> micro-capitalisations.<strong>Le</strong> niveau <strong>de</strong> risque est bien sûr plusélevé que dans un fonds traditionnel mais ce risqueest réduit par les pondérations qui sontimposées par la loi luxembourgeoise. Dans sapolitique d’investissement et ses critères, cefonds peut être qualifié <strong>de</strong> durable dans lamesure où la protection <strong>de</strong> l’environnement estun <strong><strong>de</strong>s</strong> axes d’investissement. Ce fonds n’investirapas dans les bio-carburants, par exemple.<strong>Le</strong>s bio-carburants font concurrence à la chaînealimentaire, car la nourriture y est brûlée pourprocurer <strong><strong>de</strong>s</strong> ressources énergétiques.Tout investisseur attentif aux changements<strong>de</strong> la société va réorienter certains <strong>de</strong> sespoints <strong>de</strong> vue. Un investissement dansl’énergie se conçoit désormais <strong>de</strong> façon plusélargie en intégrant une nouvelle donne. Lahausse du prix du pétrole et le réchauffementclimatique sont <strong><strong>de</strong>s</strong> thèmes qui sont désormaissusceptibles d’intéresser les investisseursen sicav.Changement d’habitu<strong>de</strong>Pour <strong><strong>de</strong>s</strong> raisons <strong>de</strong> prix et d’environnement, ilva falloir changer nos habitu<strong><strong>de</strong>s</strong> énergétiques.Ces changements peuvent entrer dans la compositiond’un portefeuille. La société vit actuellementune transition dans laquelle le « mixénergétique » va changer. Compte tenu <strong><strong>de</strong>s</strong> prix<strong>de</strong> l’énergie pétrolière, il est impératif que lescitoyens consomment moins. De plus, la donneenvironnementale qui s’ajoute à ces prix élevésencourage l’émergence <strong>de</strong> nouvelles technologies.L’économie vit une transition mais il estdifficile <strong>de</strong> dire, aujourd’hui, quelle technologiel’emportera sur les autres. Ces nouvelles technologiesreprésentent néanmoins <strong><strong>de</strong>s</strong> opportunitéspour les investisseurs.Intégrée dans <strong><strong>de</strong>s</strong> fondsGrâce à la KBC, l’investisseur a aussi la possibilitéd’investir dans <strong><strong>de</strong>s</strong> sociétés qui prennent encompte les technologies nouvelles aptes à freinerle changement climatique. Climate Changeest un compartiment <strong>de</strong> la sicav KBC Eco Fundqui investit à concurrence d’au moins 75 % dans<strong><strong>de</strong>s</strong> actions d’entreprises réalisant une partimportante <strong>de</strong> leur chiffre d’affaires <strong>de</strong> manièredurable dans <strong><strong>de</strong>s</strong> activités <strong>de</strong> lutte contre lechangement climatique. Ces entreprises doiventaussi répondre à <strong><strong>de</strong>s</strong> critères correspondant auxentreprises durables. <strong>Le</strong> fonds investira dans<strong><strong>de</strong>s</strong> entreprises actives dans les secteurs favorisantune production et une consommationd’énergie moins polluantes. On retrouvera doncdans le portefeuille <strong><strong>de</strong>s</strong> entreprises qui développent<strong><strong>de</strong>s</strong> énergies renouvelables. D’autres entreprisesseront présentes dans le portefeuille enraison <strong><strong>de</strong>s</strong> conséquences que le changementclimatique pourrait avoir. Par exemple, <strong><strong>de</strong>s</strong>sociétés qui gèrent l’eau car les problèmes d’eauseront une <strong><strong>de</strong>s</strong> conséquences du changementclimatique. <strong>Le</strong> recyclage et le traitement <strong><strong>de</strong>s</strong>déchets seront aussi pris en considération. Dansle même ordre d’idées, <strong><strong>de</strong>s</strong> sociétés qui accroissentl’efficacité <strong><strong>de</strong>s</strong> énergies existantes ou quiutilisent plus efficacement les énergies actuellesseront envisagées: toutes les entreprises quisont « carbone neutre ». <strong>Le</strong>s entreprises qui produisent<strong>de</strong> l’hydrogène ou qui sont actives dansle domaine du captage et du traitement du CO 2seront analysées. <strong>Le</strong> compartiment tiendracompte également <strong>de</strong> la négociation <strong><strong>de</strong>s</strong> droitsd’émission <strong>de</strong> CO 2 . <strong>Le</strong> climat <strong>de</strong>vient donc l’affaire<strong>de</strong> tous, en ce compris <strong><strong>de</strong>s</strong> investisseurs !Isabelle <strong>de</strong> Laminne12<strong>Le</strong> <strong>Gui<strong>de</strong></strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Fonds</strong> <strong>de</strong> <strong>Placement</strong>


L’agriculture poussedans les portefeuillesParmi les grands thèmes d’investissement à lamo<strong>de</strong>, l’agriculture tient une place <strong>de</strong> choixcomme enjeu prometteur pour l’avenir.Aujourd’hui, nous sommes six milliards et <strong>de</strong>mid’hommes et <strong>de</strong> femmes sur la terre. Dans 50 ans, ilfaudra tabler sur dix à douze milliards d’habitants<strong>Le</strong>s pays émergents voient se développer une croissancedémographique couplée à une croissance <strong><strong>de</strong>s</strong> revenus <strong>de</strong> lapopulation. Cette double croissance va provoquer unehausse <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> biens <strong>de</strong> consommation et plusspécifiquement d’alimentation.Offre et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>La croissance <strong><strong>de</strong>s</strong> revenus dans ces pays va modifier leshabitu<strong><strong>de</strong>s</strong> alimentaires et provoquer une hausse <strong>de</strong> la<strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’une alimentation plus protéinée comme lavian<strong>de</strong> ou le poisson. En 30 ans, la consommation <strong>de</strong>vian<strong>de</strong> a triplé alors que la population mondiale a doublé.Un paysan chinois consomme en moyenne <strong>de</strong>ux litres <strong>de</strong>lait par an alors qu’un citadin chinois en consomme 25 ! Aces facteurs concernant la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, il faut encore ajouterla <strong>de</strong>man<strong>de</strong> accrue <strong>de</strong> produits agricoles pour la production<strong>de</strong> bio-carburants. Si la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> augmente, l’offre, quant àelle, stagne. On assiste à une limitation grandissante <strong>de</strong> lacroissance <strong><strong>de</strong>s</strong> terres arables. <strong>Le</strong>s stocks <strong>de</strong> grains sont enbaisse et la productivité est encore faible dans beaucoup <strong>de</strong>régions. Un autre paramètre intervient également, ce sontles changements climatiques qui, en provoquant <strong><strong>de</strong>s</strong> situationsextrêmes <strong>de</strong> températures ou d’inondations, engendrentla <strong><strong>de</strong>s</strong>truction <strong><strong>de</strong>s</strong> récoltes à travers le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>l’In<strong>de</strong> à l’Australie en passant par l’Afrique.En tirer un bon parti !Comment profiter <strong>de</strong> cette tendance ? Il est très difficiled’investir dans le secteur <strong>de</strong> l’agriculture via les commoditescar, les coûts <strong>de</strong> stockage étant tellement importants,un investissement à long terme dans ce type <strong>de</strong> matières estdifficilement rentable même si le secteur est prometteur.Une bonne façon <strong>de</strong> profiter <strong><strong>de</strong>s</strong> tendances du secteuragro-alimentaire est d’entrer dans ce marché par l’intermédiaired’un fonds d’investissement.Isabelle <strong>de</strong> Laminne


Comment redorer son portefeuille ?L’investisseur belge a toujours été reconnu commeun investisseur ayant une forte attirance pour l’oren matière <strong>de</strong> placement. Présentation d’uninstrument qui <strong>de</strong>vrait lui plaire.On en parle comme d’une valeurrefuge en cas <strong>de</strong> crise économiqueet surtout politique, l’or a toujoursété présent dans la majorité <strong><strong>de</strong>s</strong> portefeuillesbelges. Sa présence se caractérisait souventpar un bon lingot, quelques pièces, <strong><strong>de</strong>s</strong>actions <strong>de</strong> mines d’or et, pourquoi pas, <strong><strong>de</strong>s</strong>bijoux. Aujourd’hui, le marché offre une alternativesous la forme d’un nouvel instrument<strong>de</strong> placement: le Lyxor GBS.Liqui<strong>de</strong> et transparent<strong>Le</strong>s Lyxor GBS, pour Lyxor Gold BullionSecurities, sont <strong><strong>de</strong>s</strong> titres négociables enBourse qui sont garantis par <strong><strong>de</strong>s</strong> lingots d’orspécifiquement et exclusivement alloués à cestitres. Ces lingots sont stockés dans les murs<strong>de</strong> la Banque HSBC à Londres. Concrètement,chaque titre Lyxor GBS est négociable encontinu sur Euronext Paris comme une actiontraditionnelle. Chaque titre est garanti par undizième d’once Troy d’or stocké dans les coffresd’HSBC. Aucun titre ne peut être émis sison équivalent en or n’est pas déposé chezHSBC. Chaque titre est donc couvert à 100 %par son équivalent d’or. L’or ne peut pas êtreprêté, il est spécifiquement alloué à ces titres.Ces titres sont cotés sur plusieurs places boursièresdont Euronext Paris et ont obtenu unaccord <strong>de</strong> commercialisation en Belgique. Cetinstrument <strong>de</strong> placement présente <strong>de</strong> nombreuxavantages par rapport aux placementsclassiques liés au métal jaune. Cet instrumentest liqui<strong>de</strong> comme une action avec un coursqui dépend du cours <strong>de</strong> l’or et dont la valeurnette d’inventaire est assurée par <strong><strong>de</strong>s</strong> marketmakers. Il se traite comme toute action cotéesur Euronext. Il est très transparent puisque àchaque titre correspond une quantité d’orbien spécifique. Il permet <strong>de</strong> faire un investissementen or sans avoir tous les inconvénients<strong>de</strong> stockage et ce, avec <strong><strong>de</strong>s</strong> coûts limités à0,40 % par an. Ces frais sont nettement moindresque les coûts habituels sur les transactionsen or comprenant les coûts <strong>de</strong> transaction,les droits <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> et d’assurance <strong><strong>de</strong>s</strong> lingotsphysiques.Cet instrument s’apparente à un ETF (untracker) mais il n’en est pas un car un trackerdoit toujours avoir au minimum cinq sousjacents.<strong>Le</strong> Lyxor GBS est construit comme untracker, c'est-à-dire qu’il « traque », il suit leprix <strong>de</strong> l’or. <strong>Le</strong>s investisseurs qui achètent leLyxor GBS sont à la fois <strong><strong>de</strong>s</strong> grands institutionnelset <strong><strong>de</strong>s</strong> particuliers. La détention <strong>de</strong> ceproduit est donc suffisamment large pour enassurer une certaine stabilité.<strong>Le</strong>s attraits <strong>de</strong> l’orPourquoi investir dans l’or ? Un investissementen or est stratégique. Il permet <strong>de</strong> diversifierson portefeuille et offre une bonne couverturecontre le risque <strong>de</strong>vises. Il permet <strong>de</strong> se protégercontre la faiblesse du dollar, par exemple.C’est un placement qui est décorrélé <strong><strong>de</strong>s</strong>autres types <strong>de</strong> placements. L’or est un placementsûr en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> troubles sur les marchéset il permet <strong>de</strong> se couvrir contrel’inflation. <strong>Le</strong> métal jaune estaussi considéré commeune valeur refugedans le cas <strong>de</strong> tensions géopolitiques. Auniveau tactique, il évolue en fonction <strong><strong>de</strong>s</strong> fondamentaux<strong>de</strong> l’industrie <strong>de</strong> l’or, <strong><strong>de</strong>s</strong> stocks et<strong><strong>de</strong>s</strong> perspectives <strong><strong>de</strong>s</strong> différents gisementsdans le mon<strong>de</strong>. L’offre <strong>de</strong> métal jaune est relativementinélastique et la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>vraitaugmenter avec le développement <strong><strong>de</strong>s</strong> paysémergents comme l’In<strong>de</strong> et la Chine.L’augmentation <strong><strong>de</strong>s</strong> prix du pétrole provoqueégalement une hausse <strong><strong>de</strong>s</strong> revenus dans lespays du Moyen-Orient qui sont <strong>de</strong> grandsconsommateurs d’or. L’offre par contre s’estralentie en raison d’une production minière endéclin. <strong>Le</strong>s frais liés aux nouvelles explorationsont augmenté alors que les recherches n’ontpas abouti à <strong>de</strong> nouvelles gran<strong><strong>de</strong>s</strong> découvertes<strong>de</strong> gisements. La bijouterie assure à elle seule68 % <strong>de</strong> la consommation d’or. L’In<strong>de</strong> assure23 % <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’or et, avec son développement,on <strong>de</strong>vrait s’attendre à une forte augmentation<strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. L’or semble doncplus que jamais briller <strong>de</strong> mille feux !Isabelle <strong>de</strong> Laminne14 <strong>Le</strong> <strong>Gui<strong>de</strong></strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Fonds</strong> <strong>de</strong> <strong>Placement</strong>


La problématique <strong><strong>de</strong>s</strong> pensions:un enjeu capital pour le marché <strong><strong>de</strong>s</strong> sicav !Avec l’arrivée <strong><strong>de</strong>s</strong> « baby-boomers »à l’âge <strong>de</strong> la retraite, le financement<strong><strong>de</strong>s</strong> pensions sera un véritableproblème auquel chacun <strong>de</strong>vraapporter une solution.Aujourd’hui, les dépenses <strong>de</strong> pensiondu premier pilier représentent 10 % duPIB. Dans une cinquantaine d’années,elles représenteront plus <strong>de</strong> 15 % du PIB. Lapension, qui est offerte par l’Etat, ne permetpas à la personne retraitée <strong>de</strong> conserver lemême niveau <strong>de</strong> vie que celui <strong>de</strong> sa vie active.D’où la nécessité <strong>de</strong> développer le <strong>de</strong>uxièmeet le troisième pilier <strong><strong>de</strong>s</strong> pensions.<strong>Le</strong>s mediors débarquent !<strong>Le</strong>s premiers nés <strong>de</strong> la tranche d’âge <strong><strong>de</strong>s</strong> babyboomers arrivent à la pension. Ces personnesâgées entre 50 et 69 ans sont appelées les« médiors » par Herman Konings, sociologue etpsychologue. A partir <strong>de</strong> 70 ans, ils passentdans la catégorie « senior ». Aujourd’hui, lemédior belge moyen a 58,5 ans et a une espérance<strong>de</strong> vie <strong>de</strong> 82 ans. Cette espérance <strong>de</strong> vieaugmente <strong>de</strong> 2 mois chaque année. <strong>Le</strong>smédiors sont bien décidés à ne pas s’adapteraux stéréotypes <strong><strong>de</strong>s</strong> personnes âgées. Ils sontoptimistes et hédonistes: ils enten<strong>de</strong>nt bienprofiter <strong>de</strong> leur pension et n’hésitent pas àdépenser ce que les plus âgés estimaient êtrel’héritage <strong><strong>de</strong>s</strong> enfants. <strong>Le</strong> marché <strong><strong>de</strong>s</strong> produitsfinanciers doit aussi s’adapter à ces nouveauxbesoins. Alors que les seniors se contentaient<strong>de</strong> produits relativement classiques orientésdavantage vers l’épargne que vers les dépenses,les médiors désirent gar<strong>de</strong>r un certain train <strong>de</strong>vie qui leur permette d’expérimenter <strong>de</strong> nouvellesfaçons <strong>de</strong> vivre. D’après les estimations,entre 2007 et 2012, 750.000 médiors vont prendreleur retraite. Ils vont débarquer en forcenumérique, disposant <strong>de</strong> moyens financiersimportants. Ils sont davantage orientés versles dépenses que vers l’épargne et aurontune gran<strong>de</strong> influence intergénérationnelle.Répondre à leurs besoins en termes d’épargneet <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment constitue donc un véritabledéfi économique pour le secteur financier.Deuxième et troisième piliersPour relever ce défi, le <strong>de</strong>uxième pilier va <strong>de</strong>voirlui aussi s’adapter. Aujourd’hui, environ 60 %<strong><strong>de</strong>s</strong> salariés et <strong>de</strong> plus en plus d’ouvriers bénéficient<strong>de</strong> plans <strong>de</strong> retraite sous forme <strong>de</strong> versementsà une assurance groupe ou à un fonds<strong>de</strong> pension. Cependant il y a un bémol: leniveau <strong>de</strong> couverture <strong>de</strong> ces plans <strong>de</strong> pensionest faible. La contribution <strong><strong>de</strong>s</strong> employeurs àces plans <strong>de</strong> pension stagne <strong>de</strong>puis trois ans.Or, il y a <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> souscriptions.<strong>Le</strong> niveau <strong><strong>de</strong>s</strong> avantages dont bénéficient lessalariés diminue. La principale cause en est lacomplexification <strong>de</strong> la législation qui décourage<strong><strong>de</strong>s</strong> employeurs à souscrire à <strong>de</strong> telsplans. <strong>Le</strong>s contraintes administratives alliéesau ren<strong>de</strong>ment obligatoire et aux exigences enmatières <strong>de</strong> non-discrimination découragentles employeurs. <strong>Le</strong> niveau <strong><strong>de</strong>s</strong> contributionsdiminue et donc les avantages relevant du<strong>de</strong>uxième pilier diminuent également. Dans lesnégociations salariales, les plans <strong>de</strong> pension<strong>de</strong>vraient être davantage considérés par toutesles parties comme un outil <strong>de</strong> rémunérationplutôt que l’obtention <strong>de</strong> cash immédiat.Si l’on veut une retraite honorable, il ne fautdonc pas compter uniquement sur les autres etle troisième pilier doit être renforcé. Pour seconstituer une retraite décente, il est doncnécessaire d’épargner durant sa vie active. En2007, 73 % <strong><strong>de</strong>s</strong> belges actifs préparaient leurpension mais seulement 27 % <strong><strong>de</strong>s</strong> belges actifsconnaissent le montant <strong>de</strong> leur future pension.<strong>Le</strong>s gens commencent à épargner <strong>de</strong> plus enplus tôt en vue <strong>de</strong> leur pension. L’âge moyen estactuellement <strong>de</strong> 31 ans pour commencer à sesoucier <strong>de</strong> sa retraite. Cet âge a tendance àdiminuer. <strong>Le</strong> niveau moyen d’épargne pour lapension est <strong>de</strong> 200 euros par mois. Cette problématique<strong><strong>de</strong>s</strong> pensions est un sujet que prennenttrès au sérieux les compagnies d’assurancequi voient arriver à la retraite lagénération <strong><strong>de</strong>s</strong> 50 à 69 ans appelée les« médiors ». Elles développent <strong><strong>de</strong>s</strong> produitsadaptés aux nouveaux besoins <strong>de</strong> cette tranche<strong>de</strong> population. <strong>Le</strong> produit TwinStar propose unerente à vie et peut être considéré comme unbon complément à une retraite constituée parles trois piliers.Isabelle <strong>de</strong> LaminneSupplémentFinance15

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