Le Guide des Fonds de Placement - IPM

La gestion obligataire change de lookPour faire fructifier un portefeuille obligataire, le gestionnaire ne peut plusse contenter d’obligations d’État. Il doit faire preuve d’imagination.éventailLa diversification d’un portefeuille ne selimite pas à sa partie actions. En fonctionde son horizon de placement, de sonaversion au risque et de ses attentes en termesde rendement, l’investisseur placera unepartie de son capital en obligations. Mais ladonne a aussi changé dans cette classe d’actifs.Les marges de crédit étaient et sontencore très faibles. La classe obligataire doitdésormais élargir ses horizons. Les taux d’intérêtont atteint un niveau qui ne changera plusfondamentalement et les gestionnaires doiventse poser la question de savoir où ils peuventaller chercher du rendement dans l’universobligataire. Il y a un danger à rester investiuniquement dans du papier gouvernemental.Un éventail de solutionsDiverses solutions s’offrent aux gestionnairesde portefeuilles obligataires. Ils peuvent setourner vers des obligations liées à l’inflationqui permettent de dégager des rendementsréels plus intéressants. Il faut savoir que l’enneminuméro un d’un portefeuille obligataire,c’est l’inflation. Pour diversifier le rendementd’un portefeuille obligataire, il convient doncd’élargir son champ d’investissement vers desobligations liées à l’inflation ou se diriger versdes corporate bonds (obligations d’entreprises)et des obligations des pays émergents.Les pays émergents présentent désormais unmarché obligataire plus diversifié et moins risquéqu’il y a quelques années. Il existeaujourd’hui une panoplie de fonds obligatairessur les pays émergents. L’investisseur peut ytrouver ce qu’il cherche en fonction de la zonegéographique (Europe de l’Est ou émergentsd’Asie) ou en fonction des stratégies, commepar exemple un investissement obligataire endevises locales ou une stratégie absolute return.En général, chez un gestionnaire obligataire,l’aversion au risque est importante et iléprouve plus de désagrément à perdre de l’argentque de satisfaction à en gagner. Pourmaximiser le rendement d’un portefeuille obligataireou plus simplement pour lui assurer unrendement convenable, le gestionnaire peutopter pour l’approche « total return ».L’approche « total return » vise à atteindre uneperformance absolue dans le cadre d’un risquebien déterminé au préalable. L’objectif estd’optimiser le couple rendement/risque pouratteindre une performance absolue. Ce sontdes fonds qui visent à dégager une bonne performancevoire une performance positivemême si les marchés se retournaient. Pouratteindre cet objectif, ces fonds pratiquent unlarge éventail de stratégies non corrélées pouraméliorer le rendement ajusté au risque. Ceconcept élargit les classes d’actifs traditionnelleset donne accès à certains investissementshabituellement réservés aux institutionnels:obligations convertibles, corporate, corporatehigh yield, mortgage bonds, obligationsindexées sur l’inflation ou les obligations émergentes.La stratégie de total return n’a cependantpas été couronnée de succès depuis lemois d’août dernier: si elle dégage de bonsrésultats en phase baissière des marchés, ellesupporte assez mal les crises de liquidité !Les dérivés aussiCertains fonds utilisent des produits dérivéspour couvrir la partie taux. D’ autres peuventprendre des paris directionnels vers une améliorationou une détérioration des marchés. Ilspeuvent donc bénéficier des hausses, des baissesou des retournements des marchés obligatairesgrâce à l’utilisation de produits dérivés.Ces fonds ne sont cependant pas plus risquésque des fonds obligataires classiques car lecontrôle des risques fait partie intégrante duprocessus d’investissement. Le risque est parailleurs géré strictement en utilisant des mesuresavancées. Certains produits dérivés peuventêtre utilisés pour bénéficier d’opportunitésd’investissement ou pour réduire desexpositions à certains marchés spécifiques. Lagestion obligataire devient donc de plus enplus sophistiquée. L’investisseur particulierdoit donc s’informer sur les stratégies existanteset sur les fonds disponibles dans les différentsdomaines de la gestion obligataire defaçon à maximiser son rendement tout enconservant le niveau de risque qui lui convient.Isabelle de LaminneSupplémentFinance9