Mécanicien d'armes Métiers passionMétiers ... - Marine et Marins

Il tonne avec un bruit sourd
qui résonne dans tout le
bâtiment.Avec 78 coups par
minute, sa cadence de tir est
impressionnante. Ce gros
calibre trône sur les ponts
principaux des grosses unités
de la Marine depuis 50 ans.
D’un poids de 22 tonnes, il a
une portée de 6 km contre
un but aérien et de 12 km
contre un objectif en surface.
Modernisé à plusieurs reprises,
il est aujourd’hui entièrement
automatique. Les obus,
d’un poids de 23,6 kg, sont
stockés dans la soute située
sous la tourelle. Deux mécaniciens
d’armes y sont en charge de leur préparation au tir et du
réapprovisonnement du barillet qui alimente le canon.
Suivant l’objectif désigné, une fusée appropriée est vissée à la tête
de l’obus. Suivant son type, elle provoque l’explosion à proximité du
but, à une altitude donnée, après un temps déterminé ou à l’impact.
Le mythique canon de 100 mm
La tourelle est occupée par
deux mécaniciens d’armes.
L’un, assis en bas à gauche
du tube, fait face au hublot. Il
dispose d’instruments de
visée optique et, en cas de
défaillance des systèmes de
conduite automatique, il est
en mesure d’actionner le
canon. L’autre est assis plus
en hauteur, à l’arrière de la
tourelle. Il surveille l’alimentation
en obus et le circuit
de refroidissement du tube
par injection d’eau dans la
chemise qui l’entoure. Les
douilles vides sont éjectées
sur le pont par une trappe
située sur le devant de la
tourelle. Ces deux servants ont l’avantage de percevoir un bruit
nettement plus faible à chaque détonation.
La conduite de tir principale est au CO. La secondaire se compose
d’un poste Najir à visée optique ou infrarouge situé en couronne
de veille. Elle est actionnée par un mécanicien d’armes.